Fourniret Olivier 2

Sa vie a basculé un jour de 1987. Depuis quelques semaines déjà, Monique Olivier s’est installée à Nîmes pour échapper à André, son mari violent. Âgée de 39 ans, mère de deux enfants, elle découvre une offre d’emploi passée par Marguerite, une handicapée atteinte d’une poliomyélite en quête d’une aide à domicile. « Et donc, c’est chez Marguerite que j’ai trouvé le journal Le Pèlerin, où il y avait l’annonce que machin avait passé », se remémore-t-elle lors des entretiens avec des psychologues réalisés au cours du printemps 2023.

« Prisonnier aimerait correspondre avec personne de tout âge pour oublier solitude », dit l’annonce en question. Son auteur, surnommé aujourd’hui « bidule » ou « machin » par Monique Olivier ? Michel Fourniret, alors incarcéré à Fleury-Mérogis à la suite d’une condamnation pour des faits de nature sexuelle. « Et c’est comme ça que tout s’est enchaîné »…

Trente-cinq après la naissance de cette union diabolique avec l’Ogre des Ardennes, Monique Olivier, condamnée à la perpétuité en 2008 puis à 20 ans de prison en 2018, comparaît pour la troisième fois devant une cour d’assises. À partir de ce mardi 28 novembre, et jusqu’au 15 décembre, elle est jugée à Nanterre (Hauts-de-Seine) pour son rôle dans les meurtres de Marie-Angèle Domèce, de Joanna Parrish et d’Estelle Mouzin

Michel Fourniret étant décédé le10 mai 2021, elle sera seule dans le box. Elle qui a toujours « voulu passer inaperçue, comme la petite souris qu’on ne voit pas », se retrouve projetée au centre de l’attention, seule face aux crimes du couple.

Si ses aveux laissent peu de place aux doutes quant à sa culpabilité, l’enjeu du procès sera de connaître son rôle exact : celui d’une femme parfois décrite comme une manipulatrice froide et sans cœur ou celui d’une septuagénaire à la vie cabossée tombée sous l’emprise du mal absolu. Dans tous les cas, « une vie… de merde comme on dit », résume-t-elle.

Une enfant timide, effacée
Née à Tours (Indre-et-Loire), en 1948, Monique Olivier grandit aux côtés de deux grands frères et de leurs parents, Suzanne, mère au foyer, et Marcel, un artisan peintre qui rêvait d’avoir une fille. « Une famille normale, analyse-t-elle. On partait en vacances tous les étés, tout ça (…). Mon père ne s’occupait pas vraiment de moi. J’avais l’impression que… Il s’occupait beaucoup plus de mes frères que de moi. »

Face à l’infidélité de son mari, la mère de Monique Olivier sombre dans l’alcool et ne montre aucune affection à sa fille, une enfant timide, effacée, ayant « tout le temps manqué de confiance ». « Ce que je préférais, c’était faire des fouilles archéologiques, se souvient-elle au sujet de son enfance. Les bals ou les trucs comme ça, c’était pas du tout mon truc ! »

« Très mauvaise élève », elle manque son certificat d’études en raison d’une maladie, puis son père l’oblige à suivre des cours de secrétariat dans un établissement dont elle se souvient très bien : « L’école était d’un côté de la rue, de l’autre côté, c’était la prison », précise-t-elle.

« J’avais besoin d’exister pour quelqu’un »
À la fin de ses études, elle rencontre André. Responsable d’une auto-école, il cherche une secrétaire. Sa seule exigence ? Que Monique Olivier arrête de fumer. « J’ai fait le mauvais choix, j’ai arrêté la cigarette », dit-elle aujourd’hui. Patron et employée deviennent un couple. Monique Olivier a deux garçons et la famille déménage dans un ancien restaurant de La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) où André installe son atelier de peintre.

« C’est là que c’est parti en vrille », retrace Monique Olivier. André, convaincu de l’infidélité de sa femme, disjoncte : « Il m’a attrapée par la natte, il m’a jetée sur le lit, il m’a immobilisée et il m’a frappée au visage, craché… Il m’a étranglée et, après, au bout d’un moment, il m’a emmenée dans la salle de bains en me tirant par la natte. Il m’appuyait la tête sous l’eau et il la ressortait. Il criait… Il criait… »

C’est après cet épisode violent, « traumatisant » selon les psychologues, que Monique Olivier s’installe à Nîmes et répond à la petite annonce de Bidule… Le destin fait son œuvre macabre et rapproche deux êtres qui, selon les experts, n’auraient peut-être jamais tué l’un sans l’autre. « J’avais besoin d’exister pour quelqu’un, raconte Monique Olivier au sujet de ce début de liaison épistolaire avec Michel Fourniret. Il avait la façon de tourner ses lettres, vraiment… C’étaient des mots doux, ma mésange, des choses comme ça… Il me faisait tellement croire que j’avais de l’importance pour lui. »

La naissance d’un « pacte criminel »
C’est dans ce besoin d’attention et cette fêlure affective de Monique Olivier que réside sans doute la naissance du « pacte criminel ». Dans des lettres enflammées et terriblement prémonitoires, Monique Olivier promet à son « Shere Khan » de l’aider à assouvir son obsession pour la virginité.

Michel Fourniret s’engage en échange à aider sa « Natouchka » à se venger d’André — l’Ogre des Ardennes avait promis de le tuer, il se contentera d’incendier son atelier de peinture. « Je me rends compte maintenant que j’ai agi comme si j’étais sous hypnose, analyse Monique Olivier des années plus tard. Il a profité de cette corde sensible, je pense. »

Pour une fois dans sa vie, aux côtés de Michel Fourniret, Monique Olivier n’est pas la victime. Elle n’est plus ignorée ou inutile. À 40 ans, elle a enfin un rôle, une mission : elle devient l’actrice centrale des perversions de son mari. « Michel Fourniret avait Jojo, ce fourgon fiable qu’il aimait, il avait Dino, sa tractopelle utilisée pour enterrer des victimes, et il avait sa Momo, qu’il considérait de la même manière, analyse Me Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier. Elle était objet qui devait lui permettre de mener à bien ses projets funestes… »

Un « climat de coercition et de peur », selon les psychologues
Le pacte criminel se matérialise quelques semaines après la sortie de prison de Fourniret. « Quand il m’a expliqué la première fois qu’on allait faire comme ça pour enlever la femme, je ne pensais pas qu’il le ferait… » assure aujourd’hui Monique Olivier… Pourtant, ce 11 décembre 1987, elle prend une part active au meurtre d’Isabelle Laville. Elle convainc la jeune fille de monter en voiture avec elle, puis récupère Michel Fourniret quelques centaines de mètres plus loin.

Sous ses yeux, Isabelle est violée puis tuée. « L’issue ne pouvait être que fatale », avait-elle admis lors de ses aveux en 2004… « Si je tombe, tu tombes avec moi », la menace désormais Michel Fourniret. Un épisode inaugural qui illustre, selon les psychologues, « le climat de coercition et de peur dans lequel Monique Olivier a pu évoluer ».

Cette notion d’emprise, bien plus prégnante aujourd’hui que lors de l’arrestation du couple en 2003, ou encore cette « peur » évoquée par Monique Olivier n’empêchent pas un constat implacable : jamais elle ne s’est opposée à son époux.

« Il l’a étranglée devant moi »
Car après l’assassinat initiatique, Monique Olivier continue de jouer un rôle central dans les crimes, comme confidente, mais surtout complice. Alors qu’elle s’apprête dans un mois à accoucher de leur fils Sélim, elle simule, le 4 août 1988, un problème de santé pour inciter Fabienne Leroy à monter en voiture avec elle et son mari sous prétexte de chercher un médecin.

Elle mettra aussi en confiance Jeanne-Marie Desramault, ou Élisabeth Brichet, à qui elle imposera une toilette intime avant que Michel Fourniret ne tente de la violer puis finisse par la tuer…

« Il l’a étranglée devant moi, elle était à terre et alors là, vraiment, mon corps était là, mais j’avais l’impression de voir un film ou de regarder quelque chose à la télé, assure Monique Olivier pour expliquer son absence de réaction. J’étais incapable de faire quoi que ce soit. »

« Jamais elle n’a eu le moindre mot pour ses victimes ou leurs proches »
« Je m’en veux de ne pas avoir su m’interposer, affirme-t-elle désormais. Ça va être difficile à croire, mais je me mets à la place des parents… » Pourtant, au fil de ces entretiens avec les psychologues, avec les gendarmes, avec les juges… une autre réalité transparaît : Monique Olivier demeure insondable.

Sa compassion n’est tournée que vers elle-même, comme lorsqu’elle évoque ses enfants et son incapacité à leur témoigner de l’amour « parce que, de ma faute, des familles ont été privées de leurs enfants. »

Capable d’admettre que les crimes du couple étaient « vraiment inhumains » ou qu’elle « mérite d’être en prison », l’accusée « se caractérise par son absence totale d’empathie, estime Me Didier Seban, avocat des familles Mouzin, Parrish et Domèce. Jamais elle n’a eu le moindre mot pour ses victimes ou leurs proches. »

« Je lui ai dit qu’elle allait voir sa maman bientôt »
« Quand j’ai vu Estelle (Mouzin, enlevée en 2003, à l’âge de neuf ans), j’ai été très choquée car elle était très jeune et j’étais très en colère après lui d’avoir enlevé une si petite », avait-elle ainsi assuré à la juge Sabine Khéris au cours de l’instruction. Malgré ce prétendu choc, elle a pourtant attendu quinze ans avant d’admettre avoir servi d’alibi à Michel Fourniret dans cette affaire.

Il a ensuite fallu des mois avant qu’elle ne raconte ses échanges avec la fillette, terrifiée et séquestrée. « Elle me dit juste qu’elle veut voir sa maman. Elle a l’air triste. Je l’ai réconfortée et je lui ai dit qu’elle allait voir sa maman bientôt. » Un mensonge d’une froideur absolue.

Quelques heures plus tard, c’est d’ailleurs Monique Olivier qui apporte à Michel Fourniret la pelle et la pioche qui vont servir à faire disparaître la dépouille d’Estelle Mouzin…
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@TopDepar
@TopDepar
#Fourniret Le soir de la disparition d’#EstelleMouzin nous étions 3 à #Guermantes avec #AxelGirard de
@TF1
face à la porte de la maison de sa mère. Déjà, sans connaître le contexte, journalistes et enquêteurs focalisaient sur Éric, son père divorcé désigné d’emblée comme suspect.
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"Disparition de Marie-Angèle Domèce : son père meurt juste avant le début du procès de Monique Olivier - France Bleu" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Àgé de 95 ans, le père de Marie-Angèle Domèce est décédé le 18 novembre.
Il s'était battu de nombreuses années pour sa fille.
Paix à son âme

Seule une de ses 2 soeurs sera présente avec Me Hermann, son avocate
C'est très dur pour elle.

"Procès de Monique Olivier : trente-cinq ans après, "on ne vit pas, on survit" selon Véronique Domèce - France Bleu" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

"Marie-Angèle Domèce, la "victime invisible" de Michel Fourniret et Monique Olivier - Auxerre (89000)" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dernières paroles publiques de Claude Domèce en 2021

Interview, hier, de l'avocat de M. Olivier

C'était prévisible. A part la condamnation de MO, il n'y a pas grand-chose à en attendre, hélas.

" L'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret est devant la justice à partir d'aujourd'hui pour complicité dans l'enlèvement, le viol et le meurtre de Marie-Angèle Domèce en 1988, mais aussi de Joanna Parrish en 1990, et pour complicité dans l'enlèvement d'Estelle Mouzin en 2003."

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La mise en examen pour Estelle ne comprend donc que la complicité pour l'enlèvement ?
Monique Olivier ne parle que si elle y gagne quelque chose donc je me pose la question.

Son Avocat a déjà planté le décor :

"Ce n'est ni le lieu, ni l'endroit pour essayer d'aborder d'autres affaires." C'est ce qu'estime Richard Delgènes, qui défend Monique Olivier. "On est là pour faire juger Monique Olivier pour ce qu'elle a fait. Toute considération autre que celle-là sera vouée à l'échec", a-t-il assuré à franceinfo, alors que l'avocat d'une partie des familles, Didier Seban, espère profiter de ce procès pour faire avancer des dossiers non-élucidés."

Affaires Fourniret : lors de son procès, Monique Olivier dit « regretter tout ce qu’il s’est passé »
L’ancienne compagne de Michel Fourniret, aujourd’hui âgée de 75 ans, encourt à nouveau la réclusion criminelle à perpétuité.

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Pas convaincue!

Le direct de la première journée sur BFMtv car je n'ai pas trouvé grand chose sur les autres "direct".

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206194ŦSortcière a écrit:Le direct de la première journée sur BFMtv car je n'ai pas trouvé grand chose sur les autres "direct".

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Bonsoir Sortcière,
27/11 à 16:58
Estelle Mouzin, la plus jeune victime du couple
Estelle Mouzin a disparu le 9 décembre 2003 à Guermantes
Non, c'est le 9 janvier.

206197ŦKassandra88 a écrit:

206194ŦSortcière a écrit:Le direct de la première journée sur BFMtv car je n'ai pas trouvé grand chose sur les autres "direct".

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Bonsoir Sortcière,
27/11 à 16:58
Estelle Mouzin, la plus jeune victime du couple
Estelle Mouzin a disparu le 9 décembre 2003 à Guermantes
Non, c'est le 9 janvier.

Bonsoir Kass,

Aie ! ça commence par une erreur de date. Il a fallu ton oeil pour la repérer, j'avoue que je n'ai pas tilté. Pourvu qu'on ne la retrouve pas maintenant dans les copié-collé de la Presse qui va venir chercher des news sur BFM ...

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Ces journalistes proposent un live-tweet du procès.

Il y aussi un direct de l'Yonne Républicaine
Jour 1 - Mardi 28/11
"EN DIRECT - Suivez le procès de Monique Olivier : l'accusée "regrette tout ce qui s'est passé" - Nanterre (92000)" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

JOUR 2- Mercredi 29/11
"EN DIRECT - Procès de Monique Olivier : le couple entendu 220 fois en un an par les enquêteurs belges - Nanterre (92000)" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ca a bardé aujourd'hui ! lol

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Ambiance très tendue... à se demander si c'est le procès de Monique Olivier ou de Francis Nachbar

Un autre article précise qu'Estelle a été séquestrée trois jours, du vendredi au dimanche donc, ce qui confirme ce que disait le podcast que j'avais cité.

"Le couple reconnaît alors avoir enlevé la fillette à la sortie de l'école, puis l'avoir séquestrée pendant trois jours avant de la tuer."

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J'ai également lu qu'ils ne s'occupaient plus de Selim durant cette période, trop occupé à martyriser Estelle.

Elle a dû fouiller dans ses souvenirs, vieux de vingt ans. Et c’est aidé d’un grand classeur illustré que Catherine Bauret, enquêtrice à la brigade criminelle de Namur, en Belgique, a retracé ce mercredi matin pour la cour d’assises des Hauts-de-Seine, l’arrestation de Michel Fourniret et les prémices des investigations sur celui qui n’était pas encore surnommé l’Ogre des Ardennes.

Déjà condamnée par deux cours d’assises pour sa complicité dans les crimes de son ex-époux décédé en 2021, c’est seule que Monique Olivier répond, depuis mardi, des enlèvements et meurtres de Joanna Parrish, Marie-Angèle Domèce et Estelle Mouzin. Des crimes dont elle a elle-même livré les clés, et dans lesquels Fourniret avait fini par reconnaître son implication.

L’impression « qu’il n’en était pas à son coup d’essai »
Dès son interpellation, survenue le 26 juin 2003 après l’enlèvement raté d’une enfant de 13 ans au sud de la Belgique, ce dernier donne aux enquêteurs belges, alors en pleine affaire Dutroux, l’impression « qu’il n’en était pas à son coup d’essai », retrace l’enquêtrice. « Son profil, son modus operandi nous ont fait penser à d’autres victimes disparues », notamment le cas d’Estelle Mouzin, très médiatisé outre-Quiévrain. Démarre alors une enquête au long cours qui, malgré l’ampleur des investigations, ne donne rien.

Pendant plus d’un an, les enquêteurs, comme le leur permet le code pénal, entendent le couple à d’innombrables reprises : 56 auditions pour Fourniret, alors incarcéré, 39 pour sa femme. Ils sonorisent des parloirs, en vain. Questionnée sur l’affaire Mouzin, Monique Olivier fournit même un alibi - un coup de fil, non abouti, que son époux aurait donné à son fils ce jour-là et qu’en réalité, elle a passé à sa demande alors qu’il était parti « en chasse. » Fourniret, lui, nie tout.

Et puis, à force de « taper sur le clou », Monique Olivier craque et « ouvre les vannes » en impliquant son époux dans neuf meurtres de jeunes femmes. Puis, en février 2005, elle évoque « spontanément » les cas de Marie-Angèle Domèce, disparue en 1988, et Joanna Parrish, dont le corps avait été retrouvé flottant dans l’Yonne en 1990. Des cas dont les Belges n’avaient même jamais entendu parler et que la justice française avait, elle, un peu oubliés.

Monique Olivier, « au forceps » et lors d’interminables auditions, donne ainsi des détails glaçants sur les repérages, les viols et les meurtres. Et s’implique. Oui, elle a accepté d’accompagner Fourniret pour mettre en confiance les victimes, et n’a rien fait alors qu’elle les savait condamnées. « J’ai été d’une complaisance totale », reconnaît-elle.

« Elle n’a pas avoué pour soulager sa conscience »
Mais en février 2006, Monique Olivier se rétracte, arguant de violences commises par le procureur de Charleville-Mézières Francis Nachbar et un enquêteur français lors d’un des interrogatoires, auquel ils avaient été conviés par les Belges. Un premier procès est alors programmé à Charleville-Mézières pour 2008, mais sans les affaires Parrish et Domèce.

Pour certains, l’incident de la gifle - contestée par les intéressés - aurait motivé ce choix. « Ces dossiers n’étaient absolument pas prêts », s’est défendu ce mercredi après-midi Francis Nachbar, arguant des dénégations de Michel Fourniret et du revirement de Monique Olivier, qu’il traite sans retenue de « menteuse pathologique » et de « monstre. »

« Sans elle, Fourniret serait dehors et Olivier aussi »
« Elle n’a pas avoué pour soulager sa conscience, elle n’en a pas », poursuit-il encore, hargneux. Pour lui, le mérite en revient entièrement à la police judiciaire belge. « Sans elle, Michel Fourniret serait dehors et Monique Olivier aussi », loue-t-il, se dédouanant de toute faute dans le retard dans ces dossiers, expliquant avoir pressenti, et même écrit au ministère, que Michel Fourniret était coupable de l’enlèvement d’Estelle Mouzin.

Il faudra finalement attendre 2018 et l’intervention de la juge Sabine Khéris, du nouveau pôle cold case, pour que Michel Fourniret reconnaisse son implication dans les cas de Marie-Angèle Domèce et Joanna Parish, puis dans celui de la jeune Estelle. À la faveur, une nouvelle fois, d’aveux de Monique Olivier.
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206221Ŧruth a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ces journalistes proposent un live-tweet du procès.

Il y aussi un direct de l'Yonne Républicaine
Jour 1 - Mardi 28/11
"EN DIRECT - Suivez le procès de Monique Olivier : l'accusée "regrette tout ce qui s'est passé" - Nanterre (92000)" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

JOUR 2- Mercredi 29/11
"EN DIRECT - Procès de Monique Olivier : le couple entendu 220 fois en un an par les enquêteurs belges - Nanterre (92000)" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

JOUR 3 - 30/11
"Les affaires Parrish et Domèce au cœur de la troisième journée du procès de Monique Olivier, l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret - Nanterre (92000)" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

205718Ŧruth a écrit:Voici la première partie d'un intéressant podcast avec F. Nachbar, proureur puis avocat général à Charleville-Mézières.
(La seconde partie sera publiée jeudi prochain.)

Première partie
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Deuxième partie
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Je n'arrive pas à suivre un direct du 3ème jour ! lol
Les journalistes ont déserté les audiences ?

206369ŦSortcière a écrit:Je n'arrive pas à suivre un direct du 3ème jour ! lol
Les journalistes ont déserté les audiences ?

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Bonjour Sortcière
Je viens de trouver ce direct, bien détaillé.
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J'ai comme la triste impression que J. Parish et M-A. Domèce intéressent beaucoup moins.

Est-ce surprenant finalement ? C'est regrettable mais ces deux affaires ont plus de 30 ans et n'ont pas marqué les esprits contrairement à Estelle qui a eu un retentissement similaire à celui de la disparition d'Elizabeth.

C'est peut-être aussi parce que les débats se font sur les dysfonctionnements des enquêtes ...

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C'est vrai. J'espère que Selim sera cuisiné aussi s'il est cité comme témoin

Salut Joachim,

depuis que sa déviance est connue de tous, je ne pense pas qu'il est encore considéré comme le pauvre fils d'un couple diabolique par qui que ce soit.
Aux assises, les silences sont souvent considéré comme de la complicité.
Et pour ceux qui, comme lui, se sont un peu trop épanché auparavant. Il ne suffit plus de dire '' Je n'ai pas de souvenir de cette époque ''.


Cordialement,

206413ŦVan-JM a écrit:
Salut Joachim,

depuis que sa déviance est connue de tous, je ne pense pas qu'il est encore considéré comme le pauvre fils d'un couple diabolique par qui que ce soit.
Aux assises, les silences sont souvent considéré comme de la complicité.
Et pour ceux qui, comme lui, se sont un peu trop épanché auparavant. Il ne suffit plus de dire '' Je n'ai pas de souvenir de cette époque ''.


Cordialement,

Bonsoir JM,

Totalement d'accord, ses arguments très vagues du genre "je ne me souviens pas" et "à ma connaissance je n'ai pas vu Estelle" paraîtront bien faiblard en cours d'assises.