Olivier Fargues

Ahhhh cette sale histoire..
Cela me rappelle le meurtre de Stéphane Kameugne, après une soirée “mouvementée”

Qui a tué le jeune étudiant, battu à mort et retrouvé dans des sacs-poubelle à Mignaloux-Beauvoir en 2004 ? Dix-neuf ans après le meurtre, le pôle cold cases de Nanterre est saisi du dossier.

Le vendredi 12 mars 2004, dans un bosquet situé en face de l’Institut médico-éducatif (IME) de Mignaloux-Beauvoir, des pensionnaires de l’établissement découvrent le corps sans vie d’un homme. Il est emballé dans deux sacs-poubelle. Le corps est torse nu, sans chaussures, replié sur lui-même. La victime conserve ses deux bagues et sa chaîne, mais aucun papier ne permet de l’identifier. Un gant en latex est retrouvé à une centaine de mètres de là.
Quatorze coups à la tête dont un particulièrement violent
L’autopsie permet d’identifier Olivier Fargues, un jeune homme âgé de 22 ans, originaire des Pyrénées-Atlantiques, étudiant au sein de l’École nationale supérieure de mécanique et d’aéronautique (Ensma) de Chasseneuil-du-Poitou et domicilié à Jaunay-Clan (1). Elle révèle aussi qu’il a reçu quatorze coups à la tête dont un particulièrement violent. Il porte également des traces de coups au visage et sur la nuque. Un objet de type barre de fer, long et étroit, aurait pu être utilisé pour porter ces coups. Mais aucune arme n’est retrouvée. La victime avait 1,26 g d’alcool dans le sang

Par ailleurs, les expertises font remonter le décès entre le 6 et le 7 mars. Un élément capital car il laisse supposer qu’Olivier Fargues a été séquestré plusieurs jours avant d’être tué ou de succomber à ses blessures. En effet, le jeune homme a été vu vivant pour la dernière fois le mercredi 2 mars au soir, au Pilori, un bar de Poitiers où il était avec des amis et qu’il quitte précipitamment vers 23 h 30. Des témoins l’aperçoivent marcher en direction des Couronneries vers 23 h 45. Il fait alors - 4 °C dehors et l’étudiant est parti sans son blouson et en titubant.

Cette même nuit, vers 5 h 20, le distributeur de billets de la Porte de Paris enregistre la tentative d’un retrait suspect de 250 € mais du fait d’un code erroné, l’opération ne peut aboutir. La carte n’a plus jamais été réutilisée et le compte bancaire de la victime n’a fait l’objet d’aucun mouvement. Son téléphone portable n’a jamais été utilisé ni retrouvé.
En 2008, plusieurs suspects sont placés en garde à vue mais leurs auditions et les tests ADN pratiqués ne donnent rien. L’enquête est close sur un non-lieu en juillet 2009, faute d’éléments permettant de conduire à un suspect plausible, mais le dossier est rouvert en 2011 par le parquet de Poitiers, car de l’ADN retrouvé sur la scène de crime s’est révélé potentiellement exploitable. Il est finalement confié, début 2023 au pôle « cold case » de Nanterre.
(1) Aujourd’hui Jaunay-Marigny.
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A première vue, cela ferait penser à un crime crapuleux par des jeunes de la cité voisine.

Première diffusion : 12 juillet 2015
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Il y aura bientôt une émission de l'HDC avec des mises à jour vu que le dossier à Nanterre.
Mais si jamais beaucoup de personnes sont demandeuses je remettrai des liens pour télécharger le NE.

Je suis optimiste, car les enquêteurs disposent de deux ADN exploitables, un masculin sur les chaussettes, et un féminin sur le ruban adhésif qui a servi à envelopper le corps.

Si un jour l'ADN sur le ruban adhésif match, ça risque d'être difficilement explicable pour la femme mise en cause, c'est un élément accablant.

J'extrapole, mais la personne ne va probablement pas vouloir porter la responsabilité du crime seul, et elle denoncera le ou les complice(s).

Ou alors, même si cette personne ne parle pas, les enquêteurs vont faire "l'entourage" comme on dit dans le jargon, pour savoir avec qui elle était en couple à l'époque du meurtre etc, et demander les ADN pour comparaison avec l'ADN sur les chaussettes du défunt, Oliver Fargues.
Cette méthode d'enquête porte souvent ses fruits.

2024

Mystérieux lynchage d'un étudiant a Poitiers : vingt ans après, l'enquête relancée
En 2004, Olivier Fargues, 22 ans, disparaissait lors d’une fête à Poitiers. Son corps retrouvé huit jours plus tard laissait imaginer le déchaînement de violence qui a mené jusqu’à sa mort. Qui a commis un tel crime ? L’enquête vient d’être relancée.

Ce soir-là, le mardi 2 mars 2004, une fête est prévue mais Olivier Fargues est « énervé ». Aux élections étudiantes, sa liste a perdu de 12 voix. Lorsqu’il rejoint ses amis au resto U, il se prive du plat principal et ne mange que des desserts. Quand commence la soirée, ce mardi, dans un appartement, l’alcool monte d’autant plus vite. Et puis, il tombe sur le trombinoscope de l’école (qui forme des ingénieurs en mécanique et aérotechnique) : deux filles de la promo, dont son ex-petite amie, se sont amusées à « noter » le charme des garçons. Il a écopé de la mention « N ROUGE », qui signifie « non définitif ». Il s’emporte, cogne contre la porte des toilettes.Quand la petite bande quitte le ­campus du Futuroscope pour rallier le bar du Pilori, dans le centre-ville de Poitiers, sa mauvaise humeur est intacte. Quelques minutes seulement après son arrivée, vers 23 h 15, Olivier s’éclipse, oubliant sa veste dans l’établissement. Dehors, il fait – 4 °C. Ses amis l’appellent vers 1 h 30 du matin mais tombent sur son répondeur, le cherchent dans les ruelles médiévales désertées, en vain. La plupart connaissent peu la ville. Ils ont quitté leur famille depuis seulement six mois pour suivre leurs études et viennent parfois de loin, comme Olivier, originaire d’Orthez, à côté de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Poitiers est un territoire inconnu et, sans le savoir, le jeune homme de 22 ans est devenu une proie.

Sa mère, Danielle, n’apprend sa disparition que le surlendemain en recevant un message de ses copains. Huit jours après la soirée étudiante, on retrouve son cadavre en périphérie de Poitiers, devant l’institut médico-éducatif, dans un sac-poubelle, fermé avec du gros Scotch. Le corps est en position de chien de fusil, les bras sous les genoux, torse nu. Des pensionnaires de l’institut ont aperçu le sac, dès le lundi précédent, soit deux jours avant, mais ils ont cru qu’il dissimulait un animal.Aucune trace de défenseSelon l’autopsie, Olivier Fargues a subi un déchaînement de violence. Quatorze coups portés à la tête et au cou avec un objet type barre de fer. La date du décès est estimée entre le 6 et le 7 mars et laisse penser qu’Olivier Fargues n’est pas mort la nuit de la fête – ce qui suppose une séquestration. Puis la dépouille a dû être conservée quelque part avant d’être déposée, devant l'IME, certainement par une voiture puisque des traces de pneus sont découvertes près du corps.L’autopsie révèle également qu’Olivier ne présente aucune trace de défense au niveau des bras ou des mains. Une hypothèse émerge : on l’a frappé par surprise, et le premier coup l’a mis K.-O. avant que le quatorzième le tue en fracassant sa boîte crânienne. Mais dans ce cas, comment croire à une séquestration ? « Soit il ne s’est pas défendu parce qu’il était sous la menace d’une arme, soit les températures glaciales ont faussé la datation de la mort » analyse une source judiciaire.

Le mobile du lynchage semble en revanche plus clair pour la police judiciaire de Poitiers. Si la victime portait encore une chevalière à la main gauche et une chaîne en argent autour du cou, elle a été délestée de sa montre, de sa gourmette et de son porte-monnaie. Sa carte bancaire a été utilisée vers 5 heures du matin la nuit de sa disparition mais avalée par le distributeur de billets après plusieurs saisies de code erronées. Olivier, décrit par ses amis comme « sportif » « coléreux mais jamais violent » a-t-il résisté à un ou des agresseurs qui voulaient l’extorquer ? Le scénario paraît plausible, mais les témoins manquent, d’autant que les rues de la ville sont très calmes le mardi soir, et que le distributeur est dépourvu de vidéosurveillance

Une jeune femme livre cependant une surprenante déposition aux enquêteurs. Elle a connu Olivier au lycée et vit toujours à Pau. Elle assure que cette nuit-là, vers minuit, il lui a laissé un ­message sur son répondeur. Ses propos étaient très brefs, décousus, et sa voix difficilement reconnaissable, comme étouffée. Il aurait dit qu’il « était arrêté » ou « avait été arrêté » « vers la gare ou à la gare » et avait « besoin d’aide ». Pourquoi cette interlocutrice, pourquoi ces mots, et pourquoi la gare, éloignée du bar qu’Olivier venait de quitter ? Les policiers trouvent bientôt une partie – une partie seulement – des réponses.Explications et impassesLa localisation téléphonique situe en réalité l’appel près d’un pont ferroviaire, que le jeune homme a dû confondre avec la gare, sur la route menant au campus du Futuroscope où il logeait. Comme s’il avait voulu prendre le bus pour regagner son logement – mais à cette heure tardive, le service était terminé. Quant à l’amie, prénommée Aurélie, elle figurait simplement en tête de son répertoire. Tout porte à croire que l’étudiant a passé un appel à l’aide précipité alors qu’il était déjà entravé par son ou ses agresseurs. « Il devait se trouver dans le coffre d’une voiture » déduit une source proche du dossier. Quant au terme « arrêté » il reste en revanche mystérieux, d’autant que les enquêteurs ont vérifié qu’Olivier Fargues n’avait pas été interpellé par la police ce soir-là. À moins qu’il ne s’agisse de faux policiers ?La mort du jeune homme secoue la ville de 100 000 habitants, dont un quart d’étudiants. Les théories bruissent dans les soirées, et la rumeur fait bientôt état d’un deuxième, puis d’un troisième corps retrouvé découpé dans un sac-poubelle. Tout est faux mais l’affaire est suffisamment violente pour rendre ces intox crédibles

Qui a pu aller jusqu’à tuer pour une simple carte bancaire ? Au fil des mois, le juge d’instruction parvient à remonter la piste de celui qui a acheté le sac-poubelle contenant le corps et le Scotch qui a servi à le sceller. Les investigations mènent à un centre commercial où la caissière se souvient d’un client « blanc » d’une trentaine d’années qui a également acheté une boîte de préservatifs. Mais l’individu a payé en espèces, rendant impossible tout traçage. Un homme et une femme dont les téléphones ont borné aussi bien dans le quartier où Olivier a passé son appel que près du distributeur de billets et sur le lieu de la découverte du corps sont placés en garde à vue. Mais leur ADN ne correspond pas aux deux traces génétiques, l’une masculine, l’autre féminine, isolées sur les chaussettes de la victime et sur le Scotch.Et l’enquête piétine. En 2009, un premier non-lieu est rendu avant que les investigations reprennent, deux ans plus tard. Fin 2022, le dossier, peu médiatisé au niveau national, à l’exception notable de l’émission « Non élucidé », sur France 2, est finalement transmis au pôle « cold cases » de Nanterre. L’espoir majeur repose sur les avancées permises par les nouvelles techniques d’analyse ADN.

Olivier Fargues aurait pu étudier à Toulouse, ville plus proche de ses origines familiales, mais il avait choisi Poitiers pour être encore plus libre. Il a été incinéré en 2008, et ses cendres reposent aujourd’hui sous l’olivier qu’il avait lui-même planté dans le jardin de sa mère.

Par Thibaut Solano
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Une affaire qui m'intéresse beaucoup, car atypique et peu médiatique.
Personnellement, je suis optimiste, qu'ils sortent cette affaire grâce à l'ADN. Un seul ADN qui "match" sera déjà un bon début.

J'espère il y aura cette semaine, une émission de l'heure du crime sur l'affaire.

Oui c'est la chronologie des médias, tout est bien orchestré. Généralement quand il y a un gros papier dans Le Parisien ou que le sujet est traité dans Affaire Suivante l'affaire est ensuite traitée par l'HDC la semaine suivante. Sauf pour les sujets qui traitent de l'actualité (Émile, Lina) ou qui nécessitent plus d'informations pour se démarquer des autres émissions (Prédateur des bois, Marcel etc.)

Oui, avec un ADN on peut en 2024 remonter jusqu'aux criminels. Juste une affaire de volonté ou de moyens financiers.

Bonsoir à tous,

Dans cette affaire il y a :
- pas de témoins, d'une altercation par exemple
- pas de caméras dans les rues ou Olivier Fargues à disparu
- pas de caméras au DAB, ou les tentatives de retraits ont été effectuées par les auteurs
- des enquêteurs de la PJ qui arrivent trop tard pour récupérer les bandes de vidéosurveillance de la grande surface. Avec l'image suspect, la PJ aurait pu diffuser sa photo via la presse, à la manière du prédateur des bois.

La guigne ptn !

Ensuite, je ne crois pas, comme dit dans l'heure du crime, à un auteur qui se constitue prisonnier bien des années après, à la manière d'un David Sagno. C'est rarissime.

La résolution de cette affaire, viendra à n'en pas douter de l'ADN. J'espère que les fins limiers du pôle cold case de Nanterre sortiront des ADN plus complets pour les intégrer au FNAEG.
Si ça se trouve, le ou les auteur(s) sont déjà fichés, en 20 ans il s'en passe des choses......

Je trouve ça curieux que Jimmy Lemaitre et Jason Caillaud soient de nouveau évoqués des années après, je pensais que la piste avait été définitivement écartée. Surtout que les meurtres ne se ressemblent pas du tout.

« Un jour, on trouvera le ou les coupables » : l’espoir de la mère d’Olivier Fargues, étudiant tué en 2004
Le corps d’Olivier Fargues, 22 ans, avait été retrouvé dans un sac-poubelle le 12 mars 2004 près du campus de Poitiers (Vienne), dix jours après sa disparition. Sa mère et ses proches ne désespèrent pas que ce crime sauvage soit enfin élucidé.

Par Fabien Paillot, correspondant à Saintes (Charente-Maritime)
Le 12 mars 2024 à 14h30

« J’espère qu’il ne tombera pas dans l’oubli… Qui sait, en évoquant l’affaire, vous réveillerez peut-être les consciences », confie Danielle Fargues deux décennies après la disparition de son fils, Olivier Fargues. Le 12 mars 2004, le corps de cet étudiant de 22 ans était retrouvé dans un bosquet, enfermé dans un sac-poubelle, près d’un institut médico-éducatif (IME) aux portes du campus universitaire de Poitiers (Vienne). Ce crime n’a jamais été élucidé. Le dossier a été confié en octobre 2022 au pôle judiciaire de Nanterre dédié aux affaires non élucidées, les « cold cases ».

À l’automne dernier, des prélèvements ont été réalisés à Bordeaux (Gironde) sur les parents d’Olivier Fargues pour effectuer de nouvelles investigations sur les scellés et comparer différents ADN. « Il faut garder espoir. Les enquêteurs ont toujours effectué un travail de fourmi. Un jour, on trouvera le ou les coupables », souffle Danielle Fargues en privilégiant la piste de « la mauvaise rencontre ».

Qu’est-il arrivé à Olivier Fargues, un étudiant originaire d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques) et inscrit depuis peu à l’ENSMA, l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique ? Quatorze coups extrêmement violents ont été portés au cou et à la tête du jeune homme jusqu’à lui fracasser la boîte crânienne. L’autopsie n’a révélé aucune trace de défense sur les bras et les mains de la victime probablement attaquée « par surprise ».

Son décès a, lui, été situé entre le 6 et le 7 mars laissant entrevoir une séquestration. Car la disparition d’Olivier Fargues remonte au 2 mars 2004, dix jours avant la découverte du sac-poubelle mortuaire doublé d’un épais adhésif.

Un homme « blanc » âgé d’une trentaine d’années
Ce soir-là, l’étudiant a dîné au restaurant universitaire avec des connaissances avant d’enchaîner quelques verres dans un appartement poitevin. « Énervé », Olivier Fargues peinait visiblement à digérer la défaite par 12 voix de sa liste aux élections étudiantes. Après avoir quitté le campus et pris la direction du centre-ville avec ses amis, il est finalement sorti d’un bar vers 23h15, quelques minutes à peine après son arrivée. « Éméché » et « titubant », il y oubliera sa veste malgré un froid glacial. Ses amis tenteront de le joindre vers 1h30 avant de tomber sur son répondeur.

La suite est une énigme. Olivier Fargues a été retrouvé torse nu, dépouillé de ses chaussures, de sa montre, d’une gourmette et de son porte-monnaie. Il portait encore une chevalière et une chaîne en argent. Le personnel de l’IME aurait aperçu le sac-poubelle quatre jours avant sa découverte officielle sans se soucier davantage de son contenu.

Très vite, une femme prénommée Aurélie a également alerté les enquêteurs : Olivier Fargues lui a laissé un message le soir de sa disparition, vers minuit. Tous les deux se sont connus et aimés au lycée. D’une voix étouffée, Olivier Fargues disait se trouver près de « la gare » et avoir « besoin d’aide ». Pourquoi elle ? Les enquêteurs n’ont retenu qu’une hypothèse : Aurélie figurait en tête de son répertoire téléphonique. Cet appel désespéré a été localisé près d’un pont ferroviaire menant au campus. Le téléphone d’Olivier Fargues a cessé d’émettre dans la foulée. Définitivement.

La carte bancaire de l’étudiant a, elle, été utilisée vers 5h20 la nuit de sa disparition puis avalée par l’automate. Son utilisateur a multiplié les codes erronés. Les enquêteurs ont alors écumé toutes les enseignes poitevines pour identifier le ou les acheteurs de deux accessoires bien particuliers : de l’adhésif et des sacs-poubelles de 240 litres. Un homme « blanc » âgé d’une trentaine d’années a fini par émerger. Ses achats, complétés par des gants en latex et une boîte de préservatifs, ont été payés en espèce, aux dires d’une caissière. « Les caméras du magasin ne fonctionnaient pas ce jour-là. Le distributeur de billets n’en avait pas. Nous jouons de malchance dans ce dossier », regrette Me Frédéric Bellegarde, l’avocat de Danielle Fargues et du père d’Olivier.

Deux traces différentes d’ADN
Depuis, l’enquête piétine malgré l’existence de deux traces d’ADN – l’un masculin, l’autre féminin – révélé en 2007 sur l’adhésif et les chaussettes de l’étudiant. En octobre 2008, six personnes – dont deux femmes – ont été placées en garde à vue. Les tests n’ont rien donné : tous ont été remis en liberté. Un non-lieu a finalement été prononcé en 2009 par un juge d’instruction de Poitiers.

En 2011, de nouvelles techniques scientifiques ont redonné espoir aux proches d’Olivier Fargues. Une information judiciaire a alors été rouverte afin d’exploiter d’autres traces d’ADN. Sans résultat. « Ces ADN n’appartiennent pas à des criminels d’habitude, leurs empreintes auraient fini par matcher. La vérité surgit toujours par hasard », veut encore croire Me Frédéric Bellegarde.

Danielle Fargues a, elle, reçu l’autorisation d’incinérer son fils unique en 2008. Ses cendres ont été dispersées dans le jardin familial, près d’un olivier. « Libre de ses choix », Olivier entamait les études dont il rêvait, regagnant Orthez toutes les deux semaines et durant les vacances. « Il aimait le basket et le ski. Il se défoulait, ça lui faisait du bien », témoigne sa mère qui n’entend « blâmer personne » face aux impasses de l’enquête. « Son erreur a été de quitter seul ce bar dans une ville qu’il ne connaissait pas, estime Danielle Fargues. Moi, je veux juste savoir… »

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