Cellule Cold Case

« Cold cases » : le pôle spécialisé créé il y a un an tarde à s’imposer
A Nanterre, où le pôle s’est installé le 1er mars 2022, trois magistrats peinent à avancer sur ces affaires non élucidées et doivent pallier les insuffisances dans un domaine où le système judiciaire français manque de savoir-faire et de motivation.
Par Yves Bordenave / Le Monde [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Extraits :[i]Ce pôle – qui n’a pas souhaité répondre au Monde – dont la raison d’être est de pallier les grandes insuffisances dans un domaine où le système judiciaire français manque de savoir-faire et de motivation tarde à prendre toute sa dimension. Ses soucis sont multiples : des moyens au rabais – pas de secrétariat, pas d’accueil, un an pour qu’arrive une photocopieuse –, des renforts qui tardent – le policier et le gendarme de liaison prévus ne sont toujours pas affectés –, et surtout, un désintérêt manifeste de la hiérarchie dans la plupart des ressorts judiciaires du pays. Petite guerre de pouvoir, chicayas entre magistrats… La routine d’une institution judiciaire qui n’aime pas être bousculée dans ses habitudes.[/


(...)
L’un des tout premiers objectifs assignés au pôle lors de sa création était de procéder tribunal par tribunal à l’inventaire des dossiers mis en sommeil d’homicides, de disparitions et d’enlèvements avec séquestration. Au printemps 2022, la chancellerie a adressé une circulaire à tous les parquets, qui recommandait de procéder à cet inventaire. Las ! A ce jour, une seule magistrate honoraire, Isabelle Théry, s’est plongée dans les archives de la cour d’appel de Paris pour inventorier les ordonnances de non-lieu relatives à des meurtres commis en Ile-de-France. Ailleurs ? Pas grand-chose, sinon de façon éparse, quelques dossiers – souvent médiatisés – que des magistrats transfèrent au pôle ou s’échinent eux-mêmes à faire prospérer dans le peu de temps qu’ils peuvent y consacrer. Mais pour quelques dizaines de dossiers repêchés, combien de centaines pourrissent dans les caves des palais de justice ?

« Dysfonctionnements graves »

(...)
Aux dires de Marie-Rose Blétry et de Me Seban, le parquet de Chalon-sur-Saône fait montre d’une indifférence inacceptable. A tel point que l’avocat vient d’adresser un courrier au garde des sceaux dans lequel il évoque « des dysfonctionnements graves » qu’il compare à ceux recensés au tribunal de grande instance de Troyes, au moment de l’affaire des disparus de l’Yonne entre 1975 et 2000, et du tueur en série Emile Louis condamné en 2004 et 2006 à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises de l’Yonne, et deux ans plus tard par la cour d’appel de Paris. Des accusations que le procureur de la République de Chalon-sur-Saône, joint par Le Monde, balaie en évoquant le secret de l’instruction.

Pas dans l’ADN français

Reste que de manière générale, à Chalon et dans nombre d’autres ressorts, comme à Reims, le temps de réaction aux diverses demandes qui visent des affaires non élucidées est particulièrement étiré. Manque de moyens ? Manque de magistrats, qui croulent déjà sous les dossiers ? Manque de diligence ? Un peu de tout cela sans doute, mais surtout, comme le répète l’ancien procureur général de Grenoble, aujourd’hui à la retraite, Jacques Dallest, qui fut l’un des animateurs du groupe de travail sur les cold cases créé par la chancellerie en 2020 et dont Didier Seban fut l’un des membres, « un manque de culture sur le sujet ». A l’inverse des Anglo-Saxons, le traitement des cold cases ne figure pas dans l’ADN des juridictions françaises.
Et pour cause : le plus souvent, un cold case résulte d’une enquête qui a pris un mauvais départ. Une scène de crime souillée, des indices oubliés, des analyses négligées, des scellés égarés ou trop vite détruits, des manques dans l’investigation… Bref ! Le cold case révèle la plupart du temps les failles de la justice et l’incompétence de certains de ses acteurs.
Ainsi, après la disparition, le 9 janvier 2003, de la petite Estelle Mouzin, 9 ans, à Guermantes (Seine-et-Marne), la PJ de Versailles, chargée de l’enquête, a refusé d’entendre ceux – au premier rang desquels la famille – qui suggéraient d’investiguer sur Michel Fourniret. Pendant quinze ans, les policiers de Versailles se sont obstinés à écarter cette piste, jusqu’à ce que Fourniret passe aux aveux en 2020.
Yves Bordenave

Cold cases : les précieuses archives de la presse locale en renfort des enquêteurs
Une fois n'est pas coutume, l'aréopage de magistrats et d'enquêteurs chevronnés a rendu hommage à la presse. Particulièrement, la régionale, ancrée dans son territoire, au plus près des victimes et souvent des auteurs. Surtout, c'est la seule à détenir, dans ses précieuses archives, le listing macabre des crimes et disparitions non élucidés. Les hautes autorités judiciaires et policières ont reconnu, un peu honteuses, que ce constat s'est imposé lorsqu'il a fallu recenser dans l'urgence les "cold cases". Déjà, combien y en a-t-il ? "Personne n'était capable de répondre", a convenu le commissaire divisionnaire Philippe Guichard. "Il n'y a pas de liste des enfants disparus, aucune statistique, même chose pour les affaires oubliées, a déploré Me Seban. On dit trois cents, j'entends des milliers..." (...)
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Cette lycéenne de 17 ans avait été violée et assassinée à Lyon.

Son dossier est transféré au Pôle Cold Cases. (Bfm - Affaires Suivantes)

Oui j'avais mentionné les ajouts de Muriel Théron et Silja Trindel sur les pages précédentes.
Mais je referai une liste plus organisée et plus propre prochainement.

Il y a cet article [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
J'ai contacté les journalistes pour savoir si tous les noms cités étaient officiellement à Nanterre mais pour l'instant j'ai rien de probant.

Pour le meurtre atroce d'Antoinette Lenepveu ça semble l'être.
Le meurtre d'Antoinette Lenepveu en juin 1983 à Cherbourg-en-Cotentin
Le 21 juin 1983, le corps nu et décapité d'Antoinette Lenepveu, 81 ans, est découvert à son domicile de Cherbourg-en-Cotentin. La tête de l'octogénaire ne sera découverte que quelques jours plus tard, dissimulée dans un dépôt de la SNCF. Les enquêteurs mettront aussi au jour un hachoir et un couteau ayant pu être utilisés pour commettre le crime. Mais en dépit de leur acharnement à poursuivre les investigations et à tout faire pour que le délai de prescription ne soit pas atteint - en signant régulièrement des actes -, l'enquête piétine jusqu'à tomber peu à peu dans l'oubli. Un habitant de la région, un tant suspecté, est bien interrogé, mais là encore, la piste n'aboutit pas. Après 32 ans, une nouvelle instruction est finalement rouverte en 2015 par la justice sous l'impulsion de l'ancien procureur de Coutances, Renaud Gaudeul, et avec elle, l'espoir d'un épilogue. De nouvelles pistes sont explorées, sans qu'aucune n'apporte, jusqu'à présent, la clé de ce mystère désormais vieux de près de quarante ans.

Le meurtre d'un couple d'Anglais, en août 1986 à Lanvallay dans les Côtes-d'Armor
Le 24 août 1986, un couple de touristes britanniques doit embarquer à Saint-Malo sur un ferry qui les ramène dans le Norfolk, après un voyage à bicyclette entre la Charente-Maritime et la Bretagne. Mais ils n'ont jamais fait la traversée. Lorraine Glasby, 28 ans, et Paul Beillon, 29 ans, sont retrouvés le 1er octobre gisant dans un champ de maïs près de Dinan. Les enseignants ont été abattus au fusil à bout portant, après avoir été ligotés et bâillonnés.
D'importants moyens sont mis en place pour retrouver le meurtrier. Un combi Volkswagen orange est découvert près du lieu du crime avec des traces de sang et des cheveux des Anglais à l'intérieur. Mais le véhicule a été volé en Allemagne par une personne jamais identifiée. Le dossier présente de troublantes similitudes avec une affaire non élucidée : le double meurtre d'un couple de touristes belges durant l'été 1979 près de Dinan, André et Marie-Christine Van Herpen, exécutés au fusil de chasse. À l’époque, un certain Roger, 40 ans, trafiquant d'art, a été soupçonné.
Coïncidence, en 2001, un détenu de la prison de Toul (Meurthe-et-Moselle) dit avoir des révélations à faire sur son codétenu. Il lui a confié être l'auteur d'un double meurtre en Bretagne. Ce codétenu n'est autre que le fils de Roger, mis en cause 20 ans plus tôt. Mais faute d'éléments probants - des scellés ont été perdus -, la justice rend un non-lieu en 2006. Les progrès de la police scientifique en matière d'ADN pourraient, avec la réouverture du dossier, permettre enfin d'identifier ce mystérieux tueur de touristes.

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(le 5 juillet 1989 les corps de Peter et Gwenda Dixon sont retrouvés non loin du camping de Haverlordwest dans le sud du Pays de Galles).

Et comme je l'ai mis dans le topic sur le Prédateur des Bois:
Une série de viols commis en 2004 à Reims
En l'espace de cinq mois, trois jeunes femmes sont violées à leur domicile, à Reims (Marne), par un homme encagoulé armé d'un couteau. Le premier viol a lieu le 4 juin 2004 vers 1h30 au sud-ouest de la ville. Une soirée prend fin chez une jeune femme de 23 ans. Ses amis partis, elle ouvre la fenêtre pour aérer son appartement situé au rez-de-chaussée. Alors qu'elle sort des toilettes, un individu l'attrape par-derrière en pointant un couteau sur son visage. Entré par la fenêtre, l'homme a éteint la lumière et plongé l'appartement dans le noir. Cagoulé, il viole longuement sa victime sous la menace d'un couteau avant de repartir par la fenêtre. L'agresseur récidive en novembre de la même année, le 17 puis le 24, dans le quartier Murigny. Là aussi, il entre chez des femmes vivant seules au rez-de-chaussée. Une nouvelle fois, il s'introduit par la fenêtre aux alentours d'une heure du matin. Encagoulé et muni d'un couteau, il viole ses victimes de longues minutes en les obligeant à se taire. L'agresseur, dont le sperme a été recueilli, n'a jamais été identifié. Une victime avait signalé une odeur repoussante, laissant penser qu'il pourrait s'agir d'un SDF.


Et il y a aussi:

Un tueur de fillettes en série dans les années 1980 en Île-de-France ?
Avec 10 francs en poche, Hemma Davy-Greedharry quitte l'appartement familial de Malakoff (Hauts-de-Seine) le samedi 30 mai 1987 dans l'après-midi pour acheter une équerre dans la papeterie du quartier. C'est la dernière fois que l'enfant de dix ans est vue vivante. Deux heures plus tard, son cadavre en flamme est découvert dans un parking à moins d'un kilomètre de son domicile. Elle a subi les pires sévices, agressée sexuellement puis étranglée avant d'être immolée. Hemma sera la deuxième d'une série de quatre enlèvements puis meurtres de fillette en banlieue parisienne durant le printemps 1987.
Avant elle, Virginie Delmas a été enlevée au pied de son immeuble de Neuilly-sur-Marne le 5 mai 1987. Son corps, découvert cinq mois plus tard dans un verger en Seine-Marne, est trop abîmé pour déterminer les circonstances de la mort. S'ensuit l'enlèvement et le meurtre de Perrine Vigneron, 7 ans, à Bouleurs (Seine-et-Marne) le 3 juin. La dépouille, gisant dans un champ de colza, porte également les traces d'un étranglement. Puis vient Sabine Dumont, 9 ans, enlevée, violée puis étranglée à Bièvres (Essonne) le 27 juin 1987. Son visage comporte aussi des traces de brûlures. À l’époque, l'affaire suscite un vent de panique en région parisienne, d'autant plus que l'enquête piétine.

Un portrait-robot du meurtrier de Sabine. AFP.
La presse, reprenant les mots de la police, évoque la piste d'un «sadique», d'un «détraqué sexuel», d'un «maniaque récidiviste» qui sévirait à proximité de la RN 34, mais aucun suspect n'émerge. Dans trois des cas, des témoins évoquent une voiture blanche, a priori une BMW, et un auto-stoppeur décrit un intrigant conducteur fumant des Philippe Morris. Un portrait-robot d'un homme blond aux lunettes, de moins de 35 ans est diffusé dans toute la France, sans résultat. Malgré la persévérance de la police, les familles n'ont jamais pu avoir un procès, 35 ans après.

Pour Hemma Davy-Gredharry c'est officiel mais pour Perinne Vigneron et Virginie Delmas ça ne semble pas être le cas, ils ont juste englobé les cas car dans cet article paru 4 jours plus tard il est dit " Enfin, pour les dossiers Delmas et Vigneron, instruits à Bobigny, « il n’est pas exclu que le pôle puisse s’en saisir dans l’avenir », dit-on au parquet, compte tenu de l’existence possible d’un seul et même auteur, ce qui est un des critères d’action de la nouvelle structure."
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posté par mimi:
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posté par mimi:
Dans L'Obstiné, l'officier de police judiciaire Raphaël Nedilko évoque les conditions dans lesquelles il a résolu les meurtres de Christelle Maillery et Christelle Blétry, deux des "disparus de l'A6".
Il y a les affaires du quotidien, les urgences à traiter en priorité, un homicide brutal à résoudre rapidement, une disparition inquiétante à investiguer sur-le-champ. Et puis il y en a d'autres, de vieux dossiers non élucidés qui traînent parfois depuis plusieurs années dans les fonds des tiroirs des commissariats et des gendarmeries. De sombres histoires auxquelles les enquêteurs n'ont pas forcément assez de temps à accorder.

Reprendre une de ces affaires, repartir à zéro, réinterroger proches et témoins... Raphaël Nedilko l'a fait à deux reprises alors qu'il était officier de police judiciaire à Dijon, en Côte-d'Or. Parce que personne ne s'en préoccupait malgré les demandes répétées des familles des victimes, il a décidé de prendre en main, entre 2008 et 2016, l'enquête sur les meurtres de deux des "disparus de l'A6": Christelle Maillery en 1986 au Creusot et Christelle Blétry en 1996 à Blanzy, en Saône-et-Loire.



Son combat aux côtés des familles des deux Christelle, il le raconte au sein d'un premier livre, L'Obstiné, sorti aux éditions StudioFact mercredi. "En plus de dossiers criminels récents, j’ai dû développer une activité permanente sur ces dossiers non résolus pour les amener jusqu’à une résolution", explique Raphaël Nedilko auprès de RMC Crime.

Des ratés de l'enquête à la création d'un cold case
C'est en janvier 2008 que l'officier de police quitte le 36 Quai des Orfèvres pour poser ses valises à Dijon. Là, les deux affaires non résolues retiennent son attention. Deux meurtres violents qui, le temps passant, se sont transformés en cold cases.

Pourquoi? Pour expliquer ce phénomène, l'auteur évoque l'existence de certains criminels très scrupuleux, attentifs à ne pas laisser de traces derrière eux, mais aussi les potentiels ratés d'une enquête à ses débuts.


"Après les constatations de scène de crime il y a de nombreux actes à réaliser: des auditions de témoins, des enquêtes de voisinage, des relevés d'indices", relate-t-il. "Mes collègues sont formés pour cela mais n’ont pas forcément les bons réflexes, et on peut avoir des trous dans la raquette."

"Avec le temps, une affaire peut très rapidement tomber dans l’oubli judiciaire parce qu’on n’a pas réussi à faire des actes décisifs pour la manifestation de la vérité", développe-t-il.
"Donner plus que ce que notre institution demande"
Des années après, malgré les critiques au sein de son commissariat, Raphaël Nedilko reprend de fond en comble les dossiers, réinterroge témoins et acteurs, réexamine chaque hypothèse. Et se rapproche des familles des victimes en se promettant de ne jamais lâcher prise.

"Lorsque je me suis présenté à ces familles, j’étais en situation délicate puisque l’institution les avait laissées pour compte depuis pas mal d’années. J'ai dû renouer un lien de confiance et leur promettre que j’allais faire tout ce qui était humainement possible, et leur rendre compte de cette activité-là", raconte-t-il à présent.

Dans l'affaire Christelle Maillery, lycéenne de 16 ans retrouvée morte, poignardée une trentaine de fois dans la cave d'un immeuble voisin du sien, un suspect, Jean-Pierre Mura, est finalement identifié grâce au témoignage d'un ancien ami ayant trouvé son comportement étrange à l'époque des faits. Il sera finalement condamné à 20 ans de réclusion criminelle en appel en 2015.

Pour sa part, l'auteur du meurtre de Christelle Blétry, autre lycéenne tuée 123 coups de couteau, est identifié grâce à de nouvelles analyses ADN sur les vêtements de la victime, en 2014. Lors du placement en garde à vue de cet homme, Pascal Jardin, Raphaël Nedilko devra redoubler d'efforts pour lui soutirer des aveux, conduisant à sa condamnation à la réclusion à perpétuité en 2018.

Si son investissement a fini par payer dans ces affaires, le policier y a laissé un pan de sa vie personnelle et s'est même séparé de sa compagne. "Ça m’a fait traverser des problèmes personnels et professionnels", reconnaît l'officier de police.

"Parce qu’on fait ça avec cœur et conviction, on se retrouve très rapidement pris au piège de la nécessité de donner plus que ce que notre institution demande", confie-t-il.
Le boulot d'enquêteur, "un travail de terrain"
C'est ce que tend à montrer son livre, explique-t-il: dans L'Obstiné, Raphaël Nedilko n'écrit pas seulement les étapes qui l'ont conduit à élucider ces deux affaires, mais rédige également un puissant plaidoyer pour que les enquêteurs disposent de davantage de moyens pour résoudre ces dossiers anciens. Selon lui, si beaucoup d'enquêteurs aimeraient pouvoir s'y consacrer, ils ne peuvent souvent pas se le permettre, faute de temps.

S'il voit le pôle dédié aux cold cases à Nanterre d'un bon œil, Raphaël Nedilko estime que cette création n'est pas suffisante si l'on veut éviter un nouvel embouteillage.

"Je pense qu’avec le nombre récurrent de dossiers qui vont émerger, il va falloir certainement en arriver à la multiplication de ces pôles sur le territoire", juge-t-il.
"Mais surtout, le travail d’enquêteur, surtout en matière de crimes non résolus, reste un travail de terrain. On aura donc la nécessité d’employer des enquêteurs sur le terrain qui seront le fer de lance du travail mis en place par ces magistrats." D'où l'idée, avance-t-il, de créer des équipes dédiées aux affaires non résolues et composées de gendarmes et de policiers, partout en France.

SUR LE MÊME SUJET
Cold case: qu'est-il arrivé à Olivier Fargues, étudiant retrouvé mort à Poitiers en 2004?
"Disparus de l'Isère": un corps vient d'être exhumé, l'affaire Fabrice Ladoux relancée?
Et si sa demande aboutit, il n'est pas impossible de voir celui que l'on peut définitivement qualifier d'obstiné figurer parmi les candidats.

[quote="Kassandra88"]Tous les éléments récoltés sont sur le fil "Les disparues de Seine et Marne"[/color]
Oui oui je sais bien, tout le monde connaît cette affaire, justement j'ai c/c une partie de l'article en précisant qu'à mon avis les journalistes ont réuni les 4 dossiers alors qu'ils ne sont pas tous transférés au pôle de Nanterre.

Cold case de 1979 dans le Var.
"Qui a tué ma cousine Mireille Glédines ?" dans Causette Hors série du 15/04/23
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Suite et fin
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Merci Liseoct
L'article se trouve ici si jamais: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Mireille Glédines faisait déjà partie de la liste des dossiers de Nanterre mais dans l'article ils parlent des meurtres de Josiane Mara, Martina Kogler et Pascale Michel dans le même coin. Elles étaient déjà évoquées dans un article de Nice Matin posté sur la page précédente par Ju57ine. Il reste à trouver le nom complet de "Dominique".

Il y a Sylvain Alloard à ajouter mais de toute façon j'éditerai la liste quand Nanterre commencera à refuser les dossiers, ce qui risque d'arriver sous peu.

L’enquête sur le meurtre de Christiane Commeau en 2004 rouverte, la famille y voit une « dernière chance »
Les proches de Christiane Commeau, mère de famille dont le meurtre en 2004 près de Lyon n’a jamais été élucidé, reprennent espoir après le transfert du dossier au pôle cold case de Nanterre (Hauts-de-Seine), où ils ont été reçus ce vendredi.

« Nous sommes prêts à travailler avec les enquêteurs. » Ce vendredi 21 avril, au matin, la famille de Christiane Commeau (ex-Letendre), accompagnée par son avocat, Me Sylvain Cormier, s’est rendue aux bureaux du pôle cold case de Nanterre (Hauts-de-Seine). L’occasion de faire un « point de situation avec les procureurs en charge de l’enquête », selon l’avocat. Les membres de la famille – le fils, la belle-fille et les petites-filles – en sont ressortis soulagés et sont désormais pleins d’espoir.

Le dossier est depuis août 2022 transféré à ce nouveau pôle judiciaire qui permet de « dépoussiérer » les affaires non élucidées de la justice française. « Si on en est là, c’est qu’il y a eu des lacunes et que le dossier n’a pas été suffisamment pris au sérieux à l’époque », estime Me Sylvain Cormier. « Le dossier est sauvé, souligne Samuel Letendre, le fils de Christiane Commeau. Et la reprise de l’enquête nous enlève un poids. » « On ne se sent plus abandonnés par la justice », renchérit-il, avec un simple sourire.

Attendue à la buvette, elle disparaît soudainement
Le 18 février 2005, le corps sans vie de Christiane Commeau est découvert dans le bois de Niévroz (Ain), à l’est de Lyon (Rhône), quatre mois après que la quinquagénaire a subitement disparu. Malgré la dégradation du corps, l’enquête révèle que Christiane Commeau a probablement été victime de torture et de viol, avant d’être abattue de deux balles dans la tête. Qui a pu s’en prendre à cette femme vraisemblablement sans histoire et à la vie de famille « simple », comme le souligne son fils Samuel ? Dix-neuf ans après le drame, la famille de la victime croit encore mettre en lumière la vérité sur cette mystérieuse affaire.

À 54 ans, Christiane Commeau est mère de deux enfants et grand-mère de six petits-enfants. Elle tient la buvette du club de bouliste de Chassieu (Rhône), près de Lyon. En début d’après-midi de ce vendredi 22 octobre 2004, elle rentre à son domicile, où elle vit seule, après avoir effectué quelques courses. Elle dépose ses affaires dans sa cuisine avant de redescendre dans le parking souterrain de sa résidence pour y garer sa voiture.

C’est à ce moment que Christiane Commeau disparaît. Ce vendredi là, elle était attendue pour prendre son service à la buvette. Mais elle ne vient pas. Ce sont les membres du boulodrome qui alertent les gendarmes. Au domicile de Christiane Commeau, aucun indice ne permet de suivre sa trace : l’appartement est rangé, son sac à main, qui contient ses papiers et son portefeuille, ainsi que son téléphone portable sont retrouvés sur place. La disparition est inquiétante. Au sous-sol, la voiture est bien garée mais le garage n’est pas verrouillé et les clés sont introuvables.

« On ne vit pas dans la peur, mais dans le doute »
À l’époque, un suspect potentiel est alors dans le viseur des enquêteurs : le nom de Patrick Gateau est ressorti dans une enquête de la gendarmerie du Rhône. L’homme est suspecté d’être l’assassin de Nelly Crémel, retrouvée morte le 11 juin 2005 en Seine-et-Marne. Comme Christiane Commeau, elle avait été assassinée par deux balles dans le corps. Et au moment de la disparition de Christiane Commeau, Patrick Gateau est en liberté conditionnelle, sans être soumis à aucun contrôle judiciaire.

Peut-être aurait-il croisé le chemin de la Christiane Commeau ? Finalement, la piste Patrick Gateau n’a pas abouti : son téléphone a bipé à des centaines de kilomètres de Chassieu le jour de la disparition, et d’autres éléments permettent de le mettre hors de cause dans le dossier Christiane Commeau. Face au manque d’éléments nouveaux, l’enquête est fermée une première fois en 2009, rouverte puis fermée une deuxième fois après un non-lieu en 2015. Mais c’était sans compter la détermination de la famille : le dossier est donc une nouvelle fois ouvert avec son transfert au pôle cold case.

« C’est notre dernière chance et nous sommes plus soudés que jamais », clame la famille. Reste à patienter, encore une fois. Depuis des années, la famille « se bat pour éviter de tomber dans les oubliettes » : collages d’affiches, marche blanche et passage dans les médias. Aucun ne baisse les bras. « On ne vit pas dans la peur, mais dans le doute », témoigne Kathleen Letendre, la petite-fille de la victime. L’affaire Christiane Commeau est-elle en passe d’être élucidée ? La réouverture de l’enquête permet en tout cas à sa famille de ne pas sombrer et d’espérer pouvoir, un jour, faire le deuil de cette disparition.

Par Anaïs Audureau
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Kassandra88 a écrit:Ah si cela pouvait être vrai ...

Je suppose que ça ne va pas tarder, il y aura 5 juges pour le pôle, à raison de 30 dossiers pour chacun ça fera 150, et là on est pas loin de 100.
Enfin s'ils ont le budget pour recruter les officiers de liaison et les secrétaires ils risquent de refuser les dossiers encore plus rapidement.

Oui Tristan, j'avais déjà ajouté Christiane Commeau, l'info était déjà disponible depuis cet automne mais là ça s'agite dans la presse donc je suppose que certaines émissions vont à parler à nouveau.
Parmi les affaires traitées par Non Elucidé, j'attends surtout des nouvelles de l'assassinat de Olivier Arnaud. C'est celle dont on a le moins de nouvelles avec l'affaire Patrice Baud.

D'ailleurs dans la liste de Nanterre on peut ajouter le meurtre de Ginettte Enfoux.
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Et celui de Magalie Part.

Dans l'affaire Olivier Arnaud, le tueur a fait usage d'un Luger P08 calibre 9 mm. Et le tueur de Chevaline un Luger P06 calibre 7,65 mm.

Ce n'est pas le même modèle ni le même calibre, mais ça reste un Luger dans les deux affaires.
... Et dans les deux affaires les enquêteurs ont fait chou blanc avec la piste de l'arme.

Il n'y a pas à dire, le Luger est vraiment une arme intraçable et efficace pour perpétrer un crime.

Tristan à écrit :

Dans l'affaire Olivier Arnaud, le tueur a fait usage d'un Luger P08 calibre 9 mm. Et le tueur de Chevaline un Luger P06 calibre 7,65 mm.

Ce n'est pas le même modèle ni le même calibre, mais ça reste un Luger dans les deux affaires.
... Et dans les deux affaires les enquêteurs ont fait chou blanc avec la piste de l'arme.

Il n'y a pas à dire, le Luger est vraiment une arme intraçable et efficace pour perpétrer un crime.

Salut Tristan,

Il n'y a pas de modèle particulier ou préférentiel pour la traçabilité d'une arme, l'important est de l'acheter à quelqu'un qui ne te connais pas, et ensuite de t'en débarrasser après coup, et de préférence en morceaux éparpillés.

le LUGER P 08 et P 06 sont du même modèle, mais comme tu le dis bien, ce n'est pas le même calibre : 9MM pour le L 08 et 7,65 pou le P 06. . .Les armes utilisées pour assassinat, afin d'être efficaces et de garantir l'opération débutent à partir du calibre 9MM. . .Préfère aussi utiliser le revolver qui contrairement au pistolet n'expulse pas les douilles, car la science est heureusement en perpétuelle évolution. Donc, le Luger P 08 est une arme efficace pour perpétrer un crime, mais attention à ne pas utiliser une arme trop ancienne qui pourrait défaillir au moment critique. Donc le 9MM c'est bien, mais en dessous, c'est juste bon pour apprendre aux enfants à flinguer le chiwawa du voisin


Cordialement,

Meurtre d'une infirmière psy : le meurtre de Danièle Bernard tuée en 1989 .
Le spectre des ratés judiciaires d'Auxerre . par Thierry Lévêque dans Marianne.
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Bonjour, avez-vous des nouvelles du cas d'Olivier Fargues ( Poitiers , 2004)? Est-il dans la liste des cold cases retenus par le pôle de Nanterre?