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Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Yves Chatain

Message par Kassandra88 Mar 13 Déc - 17:54

Les avocats d'Yves Châtain demandent l'annulation de la mise en examen de leur client (pour enlèvement, séquestration et meurtre) au nom de la prescription. Une audience est prévue le 14 décembre prochain. Yves Châtain va-t-il réussir à échapper à la justice ?[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Message par Kassandra88 Mer 14 Déc - 9:50


Meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti : la menace de la prescription malgré les aveux du suspect


Yves Chatain a avoué 36 ans après les faits avoir tué cette jeune mère de famille, en Isère, en 1986. Des aveux tardifs qui pourraient lui éviter tout jugement en raison de la prescription. Cette éventualité désespère les proches de la victime.

Par Serge Pueyo, correspondant à Grenoble (Isère)

Yves Chatain, 57 ans, l’homme qui a reconnu 36 ans après les faits avoir tué Marie-Thérèse Bonfanti, une mère de famille de 25 ans qui avait mystérieusement disparu le 22 mai 1986 à Pontcharra (Isère), va-t-il échapper à tout procès, toute sanction de la part de la justice ?

C’est ce mercredi 14 décembre que la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Grenoble, à la demande des avocates d’Yves Chatain, se penchera sur l’épineux problème de la prescription dans ce dossier qui était l’un des plus vieux cold case français. La famille de la victime, elle, ne cache pas son incompréhension et sa colère, considérant qu’il serait « inconcevable » de voir Yves Chatain ressortir de prison avant tout jugement alors qu’il a avoué son crime après l’avoir dissimulé pendant 36 longues années.

En 1986, lorsque Marie-Thérèse Bonfanti a été étranglée par Yves Chatain à la suite, selon lui, d’une dispute car la voiture de la jeune femme était mal garée devant son domicile, la prescription en matière criminelle était de 10 ans, à partir de la date du dernier acte d’instruction réalisé dans le dossier. En 2017, cette prescription a été portée à 20 ans. Or le dossier Bonfanti a été refermé en 1988, il y a donc 34 ans.

Thierry Bonfanti, le mari de Marie-Thérèse, est ulcéré par ce débat sur la prescription : « Il y a forcément de la colère. Un meurtrier peut vivre sa vie tranquillement pendant 36 ans et ensuite avouer sachant qu’il y a prescription. Et on doit lui pardonner ? Cela voudrait dire qu’au bout de 36 ans, un criminel n’est plus un criminel ? Non, il faut être sérieux quand même ! Pour moi, c’est inconcevable. Cette loi sur la prescription est une vieille loi. Il faut la revoir. Pas que pour nous, mais aussi pour d’autres familles qui peuvent se retrouver dans la même situation lorsqu’il s’agit de faits anciens. C’est un combat que nous sommes prêts à mener. Nous ne lâcherons pas. »

« Maman, elle, n’a pas de droit à l’oubli »
Erika Bonfanti avait quatre ans et demi lorsque sa mère Marie-Thérèse a brutalement disparu. Elle a donc dû se construire sans sa maman. Et aujourd’hui, elle vit très mal la situation actuelle : « Savoir qu’Yves Chatain peut ressortir de prison sans être jugé et reprendre le fil de sa vie me perturbe énormément. Il a quand même caché la mort de ma mère pendant 36 ans alors que de notre côté, nous avons dû mener un long combat pour connaître la vérité. Pourquoi cette loi sur la prescription donnerait à cet individu le droit à l’oubli ? Maman, elle, n’a pas de droit à l’oubli. Aujourd’hui, la justice met en place de gros moyens pour résoudre des cold case. Mais si quand une affaire est résolue, il n’y a pas de procès à cause de la prescription, ce n’est pas normal. On a besoin d’un procès pour qu’Yves Chatain réponde de son acte. Et que l’on puisse ensuite retrouver une certaine paix. »

Maître Mélanie Muridi, l’une des deux avocates d’Yves Chatain, tient à préciser : « Ce débat sur la prescription qui va avoir lieu n’est absolument pas une remise en question de la qualité de victime de la famille Bonfanti. Ce débat n’a pas non plus pour objet de dire que Monsieur Chatain est innocent. La question qui se pose sur la prescription, c’est que l’on parle d’un crime qui a été commis il y a 36 ans et l’essence même du principe de prescription, c’est que l’on ne peut plus poursuivre des auteurs au bout d’un certain temps, même s’il s’agit d’un crime ».

Maître Bernard Boulloud, l’avocat de la famille Bonfanti, a lui une tout autre analyse du dossier : « Yves Chatain ayant sciemment dissimulé le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti depuis 1986, nous allons demander à la justice de considérer que la prescription d’un meurtre dissimulé délibérément doit avoir pour point de départ, soit le jour de l’aveu d’Yves Chatain c’est-à-dire le 9 mai 2022, soit le jour de la découverte du corps de Marie-Thérèse Bonfanti, le 26 octobre 2022. Et non à partir du jour du meurtre le 22 mai 1986. »

La décision de la chambre de l’instruction sera mise en délibéré. Mais quelle que soit la position des magistrats grenoblois, il est fort probable que la partie s’estimant lésée portera l’affaire jusque devant la Cour de cassation qui tranchera définitivement en établissant possiblement une nouvelle jurisprudence.

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Message par JM Mer 14 Déc - 20:17



La prescription pour une histoire de meurtre en revient à dire que, la mort d'une personne ne mérite pas réparation, que sa vie, aux yeux de la justice, n'avait aucune valeur.
Cette horreur juridique me fait penser à l'affaire Jacques Maire, coupable aux yeux de la science, mais blanchi par des lois boiteuses.

La différence entre Maire et Chatain, est que personne ne sait à quoi Chatain ressemble. . .Quelle femme pourrait deviner que l'individu en face d'elle représente un danger certain ?

En prenant connaissance de cette affaire, on ne peut que saluer le geste de Jean Marie Villemin, ainsi que celui d'André Bamberski.


Cordialement,

JM


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Message par Kassandra88 Mar 27 Déc - 23:59

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Message par Kassandra88 Mar 24 Jan - 14:32

2023

Ouffff Meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti : la justice décide de ne pas prescrire les faits

Marie-Thérèse Bonfanti avait disparu le 22 mai 1986 alors qu’elle distribuait des journaux à Pontcharra en Isère. Un voisin, interpellé en mai dernier, avait fini par reconnaître avoir tué la victime.

« C’est une grande victoire et une décision qui fait honneur à la justice. Les magistrats ont estimé que le point de départ de la prescription devait courir à compter du jour où le suspect dans le dossier a avoué » le meurtre, a déclaré à l’AFP Me Bernard Boulloud. « Aujourd’hui, le dossier est renvoyé chez le juge d’instruction. S’il n’y a pas appel, de pourvoi devant la Cour de cassation, l’instruction va se poursuivre et il y aura procès », a-t-il ajouté.


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Message par Casta Mar 24 Jan - 16:54

Bonjour Kassandra.

Oui, bonne nouvelle.

Depuis la loi du 27 février 2017, les délais de prescription en France sont de vingt ans pour les crimes, avec ces précisions :

1/ le délai commence à courir par exemple, en matière de meurtre, au moment du décès.

2/ à chaque acte d'enquête, le délai recommence à courir à partir de zéro.

3/ S'il existe des obstacles insurmontables à l’exercice de l’action publique et que la Cour de cassation précise lesquels, certaines infractions deviennent quasi-imprescriptibles

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Or, dans le cas de Marie-Thérèse Bonfanti, on avait affaire à une disparition inexpliquée et non à un décès. Si je ne m'abuse, son crâne a été découvert fin octobre dernier. L'aveu du meurtre par ce suspect a donc reporté à la date de cet aveu le point de départ du délai de prescription.

_____________________________________________________________________________

Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
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Message par Sortcière Mar 24 Jan - 19:10

Bonsoir Kass et Casta,

Je me disais bien qu'on allait trouver le moyen de ne pas prescrire des crimes qui ne sont connus qu'en tant que disparition.

"Yves Châtain a fait en sorte de dissimuler son crime, laissant planer le doute sur le sort de la victime et empêchant le déclenchement d'une procédure pour meurtre".

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Message par Hercule-Poirot Mer 25 Jan - 11:51

Pas de prescription pour le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti
La cour d’appel de Grenoble (Isère) estime que ce délai court à partir des aveux du suspect, en 2022.


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Le Parisien d'aujourd'hui

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Message par Kassandra88 Mer 25 Jan - 14:45

Pas de prescription pour le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti : ses proches soulagés.
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Message par Lisetoct Mar 28 Mar - 12:34

Le JDD du 25/03/23. Le tribunal où s'entassent les dossiers.
url=https://servimg.com/view/19951920/151][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][/url]

_____________________________________________________________________________

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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

Message par Manor Mer 3 Mai - 22:44

Bonsoir,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
à 2min11 sur la vidéo on voit les photos des disparues de Pontcharra
A celles-ci s'ajoutent la photo de Juliana Lasworth, déjà mentionnée sur ce topic
Et celle de Saida Sorghini? Lisez-vous le même nom de famille que moi? Car Sorgini est le nom le plus usité.
De plus le paragraphe sous les photos parle de cette même personne, arrivez-vous à déchiffrer les mots? (je ne dis pas ce que je lis pour ne pas vous induire en erreur).
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Merci beaucoup!

Manor


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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

Message par Milou Jeu 4 Mai - 6:13

Manor a écrit:Bonsoir,
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à 2min11 sur la vidéo on voit les photos des disparues de Pontcharra
A celles-ci s'ajoutent la photo de Juliana Lasworth, déjà mentionnée sur ce topic
Et celle de Saida Sorghini? Lisez-vous le même nom de famille que moi? Car Sorgini est le nom le plus usité.
De plus le paragraphe sous les photos parle de cette même personne, arrivez-vous à déchiffrer les mots? (je ne dis pas ce que je lis pour ne pas vous induire en erreur).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Merci beaucoup!
Bonjour,

Voici ce que je lis:
Un chalet d'Hauteville Gondon prêté par un ami. 
Aucun élément précis n'a pu être recueilli, depuis, par les enquêteurs. Elle avait laissé son journal de vacances dans lequel .... 

Bonne journée

Milou


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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

Message par Kassandra88 Jeu 4 Mai - 8:40

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Bonjour,

Je lis aussi Saida Sorghini.

Elle ne figure pas dans la liste reprise ici:
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Et je n'ai rien trouvé la concernant sur le net.
Kassandra88
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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

Message par Manor Jeu 4 Mai - 11:34

Milou a écrit:
Bonjour,
Voici ce que je lis:
Un chalet d'Hauteville Gondon prêté par un ami. 
Aucun élément précis n'a pu être recueilli, depuis, par les enquêteurs. Elle avait laissé son journal de vacances dans lequel .... 
Bonne journée
Bonjour Milou, super merci.
J'aurais dû préciser mais le texte de gauche (sous Marie-Thérèse Bonfanti) est aussi lié à Saïda Sorghini, pourriez-vous m'indiquer la date qui est indiquée dans le paragraphe


Kassandra88 a écrit:
Bonjour,
Je lis aussi Saida Sorghini.
Elle ne figure pas dans la liste reprise ici:
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Et je n'ai rien trouvé la concernant sur le net.
Bonjour,
Oui mes recherches avaient aussi été infructueuses.

Manor


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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

Message par Kassandra88 Ven 12 Mai - 16:01

Ces 6 affaires judicaires françaises jamais élucidées, avec des victimes introuvables

1 – Les premières disparues de l'A6
L'affaire remonte au mois d'août 1984 quand deux autostoppeuses belges âgées de 22 ans, Françoise Bruyère et Marie-Agnès Cordonnier, ont disparu aux alentours de Mâcon. Les jeunes femmes avaient prévenu leur famille de leur périple en France, mais s'étaient volatilisées deux jours après leur passage en Bourgogne. Ces disparitions, sur lesquelles les autorités ne disposent toujours d'aucune piste ni témoignage, sont les premières de l'affaire des disparues de l'A6, un ensemble d'enquêtes concernant la disparition ou la mort de 14 jeunes femmes aux abords de l'autoroute dans un secteur de 200 km, surnommé "le triangle de la peur", entre 1984 et 2005.


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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Françoise Bruyère et Marie-Agnès Cordonnier

Message par Kassandra88 Dim 14 Mai - 12:00

C'est un article qui date de janvier mais que je n'avais pas vu passer:

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La mystérieuse disparition des deux auto-stoppeuses liégeoises à Mâcon en 1984 a été quasi résolue par la police française

C’est un des plus anciens cold cases du pays. Celui de la disparition de deux Liégeoises de 22 ans, le 22 août 1984 à Mâcon. Grâce au témoignage d’un policier français, on sait que l’affaire avait quasiment été élucidée. Il ne manquait que les aveux.

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Dans la mémoire de nombreuses personnes plane encore l’ombre de cette photo, prise le 22 août 1984 sur le pont de Mâcon en France. On y voit deux jeunes Liégeoises, Françoise Bruyère et Marie-Agnès Cordonnier, en train d’écrire « Aix-les-Bains » sur une pancarte avant de démarrer de l’auto-stop. Et puis, plus rien… Elles se sont littéralement envolées, volatilisées sans laisser aucune trace.

La Une de La Meuse, à l’époque.

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Pourtant il y en eut des appels à témoins, des battues, des articles, des émissions spéciales, et ce durant des années, afin de trouver des témoignages, des indices, des preuves et de comprendre ce qui avait bien pu se passer après. Mais rien, rien de concret en tout cas.

Pourtant il y en eut des appels à témoins, des battues, des articles, des émissions spéciales, et ce durant des années, afin de trouver des témoignages, des indices, des preuves et de comprendre ce qui avait bien pu se passer après. Mais rien, rien de concret en tout cas.


Disparues de l’A6
Régulièrement, à chaque arrestation d’un prédateur sexuel le long de l’A6, la célèbre « autoroute du soleil » française, la presse republie la liste de la dizaine de jeunes filles disparues depuis 1984 dans la région et on revoit à chaque reprise leurs deux visages souriants, avec l’espoir de pouvoir les raccrocher à cette nouvelle piste.

En mai dernier encore, après l’arrestation d’Yves Châtain à Pontcherra, un petit village en Savoie, et les deux meurtres de jeunes filles qui lui ont été attribués, l’espoir s’est encore réveillé. Mais en vain.

Et pourtant !

Pourtant, depuis 39 ans, l’enquête sur leur disparition n’a jamais été refermée et nous sommes en mesure aujourd’hui de vous dévoiler qu’elle a énormément progressé au début des années 90 sans que la presse n’en soit avertie, au point même de toucher quasi au but. Ne manquaient que les aveux du principal suspect. Et si on le sait aujourd’hui, c’est grâce à un capitaine de police à la retraite, Jean-Yves Michellier (73 ans), que nous avons retrouvé et qui a accepté de nous retracer toute son enquête de l’époque.

Un témoignage inédit, jamais publié dans la presse, et qui apporte enfin des réponses à de nombreuses interrogations.

L’enquête avait été reprise à zéro en 1993
Après 9 ans d’enquête infructueuse, le dossier de la disparition de Françoise et de Marie-Agnès est repris par la Sûreté de Chambéry en 1993 et confié au capitaine de police Jean-Yves Michellier, assisté de son collègue Patrick Manniez.

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« Ce sont les gendarmes qui avaient mené l’enquête au début et ils étaient persuadés qu’elles n’avaient pas quitté la région de Mâcon. Nous, on a fait table rase et on a décidé de reprendre l’enquête depuis le début, raconte-t-il, depuis le jour où Françoise et Marie-Agnès ont débarqué à la gare de Mâcon le 20 août 1984 pour un séjour de vacances en Savoie, après un voyage en train au départ de Liège. »

Elles sont cousines germaines. L’une est kinésithérapeute depuis un an et vit toujours chez ses parents à Trooz, l’autre est étudiante en dernière année de Droit et habite Werbomont. Toutes deux avaient décidé de passer quelques jours au lac d’Annecy, sac au dos, non sans avoir salué au préalable un viticulteur de Charolles chez qui elles avaient participé aux vendanges l’année précédente.

Chez un ami viticulteur
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« De la gare de Mâcon jusque Charolles, elles ont fait du stop et ont été prises par un chauffeur routier, un certain Roger B. qui habitait Aix-les-Bains, raconte l’enquêteur. On le sait parce qu’il l’avait raconté lui-même au lendemain de la disparition, dans l’émission « Les routiers sont sympas » de Max Meynier. Durant le trajet, ce chauffeur leur a vanté les attraits du lac du Bourget au bord duquel il habitait plutôt que celui d’Annecy. Et que, si elles changeaient d’avis, il se ferait un plaisir de leur faire découvrir les hauteurs du lac avec sa Jeep. Roger B. leur a donné son numéro de téléphone et les a ensuite laissées chez le viticulteur de Charolles. »

Là, Françoise et Marie-Agnès ont passé deux jours avant que leur hôte ne les reconduise lui-même au pont de Mâcon, le 22 août vers 18h30, accompagné de son jeune fils. « C’est d’ailleurs lui qui prend la fameuse photo où on les voit en train d’écrire Aix-les-Bains sur une pancarte pour débuter leur auto-stop. Preuve à ce moment-là qu’elles avaient déjà choisi d’aller au lac du Bourget plutôt qu’à celui d’Annecy. »

Tout un temps, le pauvre viticulteur a d’ailleurs été soupçonné dans cette affaire. La gendarmerie lui a même fait démolir la terrasse qu’il venait de construire pour vérifier si deux corps n’y étaient pas cachés. Une expérience traumatisante pour quelqu’un qui n’avait pourtant rien à se reprocher. II a depuis été totalement mis hors de cause.

Parties le lendemain
Un chauffeur routier les a prises en charge à la gare.

Longtemps, on a cru qu’elles étaient alors parties le soir même de Mâcon. Or, il n’en est rien. « En reprenant l’enquête à zéro, poursuit Jean-Yves Michellier, nous avons recueilli le témoignage d’un commerçant qui les avait vues faire du stop le lendemain matin au pont de Mâcon. Elles ont donc dormi dans les environs cette nuit-là. Il les a vues aussi monter dans une voiture que nous avons retrouvée par la suite : elle appartenait à un ouvrier un peu timide qui nous a avoué avoir eu peur de le dire à l’époque, de crainte qu’on ne le soupçonne lui. »

L’itinéraire qu’aurait effectué les deux jeunes femmes.

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Ce premier automobiliste les a conduites jusqu’au tunnel du Chat, près du lac du Bourget. Puis, il y en a eu un second qui les a emmenées jusqu’à son domicile, dans un petit village voisin de Chambéry. « C’était un instituteur qui s’est fait connaître suite à ces nouveaux développements, reprend l’enquêteur. Il se souvient qu’il les avait ramenées chez lui car elles avaient demandé à pouvoir téléphoner au numéro laissé par le chauffeur routier. Et une demi-heure après cet appel, un homme qui avait l’air un peu louche était venu chercher les deux filles en voiture. »

Cette nouvelle information a donc poussé les enquêteurs à réinterroger plus avant Roger B., le chauffeur routier. Et on s’est aperçu qu’il faisait partie du milieu interlope d’Aix-les-Bains. « Il y avait là des ivrognes, des petits délinquants, mais aussi de véritables bandits, détaille Jean-Yves Michellier. Et tous fréquentaient un bar un peu glauque de la rue Davat, situé près des thermes d’Aix-les-Bains (il a disparu depuis). « On les a interrogés et ils juraient tous leurs grands dieux qu’ils n’avaient rien à voir dans cette histoire. Jusqu’à ce qu’un client raconte enfin qu’il avait vu deux jeunes filles arriver dans ce bar le 23 août vers 19h30. »

Le chauffeur a menti

L’avis de disparition, un an plus tard.

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Munis de ces nouveaux éléments, le chauffeur routier Roger B. est remis sous pression et il avoue que ce n’est pas son propre numéro de téléphone qu’il avait donné (car il était souvent sur la route et que le GSM n’existait pas encore), mais bien celui du bar en question. Et c’est là qu’un de ses amis, Patrick (prénom d’emprunt), âgé de 28 ans à l’époque, devait alors s’occuper des deux filles. « Roger B. nous a affirmé qu’il ne savait pas ce qu’il s’était passé ensuite. Et que, s’il avait menti, c’est à cause d’un caïd d’Aix-les-Bains qui lui avait dit de la fermer parce qu’on voyait un peu trop de flics dans le coin. Et que s’il disait quelque chose, il s’en prendrait à sa famille. En fait, il était mort de peur. »

Interrogé dans la foulée, le gérant du bar de l’époque a confirmé que Patrick avait bien reçu un appel pour lui ce soir-là, qu’il était ensuite parti, puis revenu une heure plus tard avec deux jeunes filles et qu’il lui avait demandé s’il ne lui restait pas une chambre de libre à l’étage pour les loger. Dans la négative, il était reparti avec elles, accompagné de l’autre homme un peu louche.

L’amie du gérant du bar a confirmé ce témoignage. Elle a même précisé qu’elle avait buté dans l’un des sacs à dos d’une des filles qui se trouvait dans le passage de ce petit bar étroit. Et quelques jours plus tard, ce couple passant devant la gare SNCF d’Aix-les-Bains reconnaissait formellement l’une des deux Liégeoises sur une affiche de recherche. Sans prévenir les forces de l’ordre… Mais pourquoi ? « Par peur d’avoir des ennuis sans doute. Ou par peur tout court… »

Le lendemain 24 août, Patrick est repassé dans le bar et, à la question du gérant de savoir s’il avait finalement trouvé un endroit pour les loger, il aurait répondu : « Non, ça s’est mal passé ! », sans vouloir en dire davantage.

L’étau se resserre

L’étau se resserrant autour de Patrick, les enquêteurs retrouvent alors sa trace bien loin d’Aix-les-Bains, dans une… caravane dans la banlieue de Paris. « Sans doute cela avait-il chauffé trop fort pour lui à Aix à l’époque et qu’il avait préféré déménager, reprend Jean-Yves Michellier. Lorsqu’on arrive pour l’interpeller, il lance à sa compagne : « Occupe-toi bien du chien parce que je ne suis pas près de revenir ! » Dit-on une chose pareille lorsqu’on n’a rien à se reprocher ? »

Ramené à Chambéry, le suspect nº1 fait alors l’objet d’un interrogatoire très serré au cours duquel, malgré tous ces nouveaux éléments placés sous son nez, il continue à nier énergiquement. « C’est un petit malfrat, il connaît la musique », ajoute l’enquêteur.

Persuadé également de sa culpabilité, le juge d’instruction Marc Beaudot le place alors sous mandat d’arrêt et il va dormir à la prison de Chambéry. Et là, surprise dix jours plus tard, lorsqu’on voit débarquer en avion de Paris un avocat mandaté par la tante de Patrick (qui était une vedette de la chanson à l’époque). Et cet avocat parvient à obtenir sa libération devant la chambre des mises en accusation.

C’est le coup de grâce pour l’enquête qui ne s’en remettra pas. Devant les négations véhémentes du suspect et l’absence de corps et de preuves matérielles, cette piste sera finalement abandonnée et Patrick poursuivra son existence jusqu’au 18 juin 2020, jour de sa mort à l’âge de 65 ans, emportant sans doute son secret dans la tombe.

« Pourtant, je pense vraiment qu’on avait élucidé cette affaire, grimace Jean-Yves Michellier. J’aurais tant voulu apporter la vérité aux familles de ces deux jeunes filles afin qu’elles puissent faire leur deuil. Cette affaire me hante encore aujourd’hui, elle restera le plus gros regret de ma carrière. »


En l’absence d’aveux et de preuves matérielles, il faut bien s’en tenir à des hypothèses. Pour Jean-Yves Michellier, celle qui tient la route serait la suivante : celle d’un tour en jeep qui aurait mal tourné.

« Le chauffeur routier Roger B. possédait effectivement une Jeep à son domicile proche d’Aix-les-Bains. Patrick, qui vivait chez lui régulièrement, en avait l’usage. Lorsque Roger B. est revenu de son travail le 24 août, il a constaté que sa Jeep avait été entièrement nettoyée et qu’elle était également accidentée.

Alors l’hypothèse est la suivante : Patrick et son complice ont-ils tout de même été faire un tour sur les hauteurs du lac du Bourget en Jeep, comme cela avait été suggéré aux deux filles par Roger B. ? Y a-t-il eu un accident dans lequel les deux filles seraient mortes ? Ou bien les deux hommes ont-ils tenté de les abuser et qu’elles ne se seraient pas laissé faire ?

Se sont-ils alors débarrassés des corps en les enterrant ou en les lestant dans le lac du Bourget qui est un des plus profonds de France et qu’ils auraient ensuite nettoyé toutes les traces de leur présence dans la Jeep ? »

Impossible de l’affirmer.

Une autre époque

Il faut évidemment se replacer dans le contexte policier de l’époque. Il y a près de 40 ans, les GSM n’existaient pas, donc pas de repérage téléphonique possible. La police scientifique n’en était encore qu’à ses balbutiements et, neuf ans après les faits, il était alors impossible de retrouver quelque trace que ce soit dans la Jeep… « Avec les techniques actuelles, je pense qu’on aurait eu les preuves que l’on recherchait », estime-t-il.

À la fin de leur travail, les deux enquêteurs ont rédigé un rapport de synthèse qui indiquait à tout le moins un faisceau de présomptions qui aurait pu conduire Patrick et Roger B. aux assises. « On en a envoyé devant le jury populaire avec des dossiers moins épais que celui-là », reprend Jean-Yves Michellier. « Sans vantardise, je pense que nous avions élucidé cette affaire, sauf énorme surprise. Mais elle restera donc malgré tout un mystère. »

39 années plus tard, le dossier de la disparition de Françoise Bruyère et de Marie-Agnès Cordonnier est toujours ouvert, tant à Chambéry qu’à Liège. Un fait extrêmement rare qu’il faut souligner.

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«Mon père aurait voulu le rencontrer pour pouvoir lui pardonner»

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Les parents de Françoise et le père de Marie-Agnès sont malheureusement décédés après avoir passé le reste de leur vie à rechercher leurs filles. C’est le frère aîné de Françoise, Denis Bruyère, qui a accepté de témoigner de la souffrance que les deux familles ont vécue afin de tenter tout de même de sortir de ce drame « par le haut ».

Denis Bruyère et les deux familles ont bien sûr été tenus au courant à l’époque de ces avancées de l’enquête. Elles y ont cru, elles aussi. Mais devant l’absence d’aveux et surtout de preuves formelles de leur mort, elles n’ont pas pu faire le deuil indispensable.

« On n’attend bien sûr plus rien aujourd’hui de l’enquête, d’autant que le principal suspect est aussi décédé. Mais ce que je veux retenir avant tout, c’est la formidable solidarité qui s’est développée autour de nous. Durant des mois, la famille mais aussi des amis, nous nous sommes relayés à Chambéry afin d’être présents en permanence pour toutes les pistes qui s’ouvraient et répondre à toutes les questions des enquêteurs. Parce qu’il y en a eu des pistes, je peux vous le dire, après les centaines de milliers de portraits affichés dans toute la France, le millier d’articles parus dans les journaux, les émissions spéciales à la TV française… On avait vu Françoise et Marie-Agnès un peu partout. »

Rassemblement d’énergie

Même si au départ, il n’a pas été simple de faire bouger les gendarmes de Chambéry qui étaient assez sceptiques face à cette disparition de deux filles majeures et donc responsables de leurs actes.

Les habitants de la région ont participé aux recherches.

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« Malgré leur âge (22 ans), Marie-Agnès et Françoise étaient encore deux jeunes filles assez naïves. Elles avaient été élevées dans des familles soudées et protectrices et elles n’étaient pas du tout préparées à se méfier de ce genre de personnages qui cachent si bien leur jeu. Mais dès que les gendarmes ont compris que ce n’était pas une fugue, ils ont alors été sans cesse à nos côtés et ont suscité un rassemblement d’énergie unique, souvent en collaboration avec la population locale aussi pour organiser des battues dans la région. C’était beau à voir. »

Toujours pour trouver un sens à son malheur, Michel Bruyère, le père de Françoise, a rejoint en 1997 l’organisation Child Focus, mise en place après l’affaire Julie et Mélissa. « Là aussi on a vu de quoi était capable la solidarité des gens et ils y font un excellent travail, reprend Denis Bruyère. La Marche Blanche en est un bel exemple. Mais on oublie vite aussi et malheureusement, je constate aujourd’hui que, de plus en plus, le « je » a repris le dessus sur le « nous ».

Profond humaniste

Son père Michel Bruyère, qui était le dernier des quatre parents encore en vie, est décédé en 2021 sans avoir pu lui aussi être apaisé. « Mon père était empreint d’un profond humanisme, reprend son fils Denis. Et quelques jours avant sa mort, il a confié au prêtre, qui l’a répété dans son homélie lors des funérailles, qu’il aurait voulu rencontrer celui qui avait fait ça pour pouvoir lui… pardonner ! »

Et c’est cette leçon-là aussi que Denis Bruyère préfère retenir.


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Message par Kassandra88 Dim 14 Mai - 12:22

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Message par Kassandra88 Dim 14 Mai - 12:41

Le 16 août 1985, la famille Cordonnier a reçu deux coups de téléphone distincts : « vos filles, je les ai tuées.!.», « vos filles sont mortes ! ». L’information judiciaire n’a jamais été close.
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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

Message par JM Dim 14 Mai - 14:05


Merci pour ces articles instructifs Kassandra!



Bon Dimanche,

JM


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Message par Manor Mar 16 Mai - 1:06

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Le replay de l'émission sur Yves Chatain et les disparues de Pontcharra.
Absolument rien d'inédit, que du remplissage.
Le dossier Marie-Ange Billoud est bien à Nanterre, je comprends pas trop pourquoi mais il doit y avoir des raisons logiques.

Manor


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Message par Kassandra88 Dim 4 Juin - 23:40

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Message par Kassandra88 Dim 25 Juin - 12:54

posté par Tristanduvar

Cold cases : pas d’ADN de Virginie Bluzet dans la camionnette de Michel Fourniret
Les investigations entamées il y a deux ans et demi sur les pistes Pascal Jardin et Michel Fourniret, pour le meurtre de Virginie Bluzet commis en 1997, sont terminées. Si ces pistes restent ouvertes, une seule certitude se dégage.
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Après deux ans et demi d’enquête, une seule certitude est ressortie des investigations menées sur les pistes Michel Fourniret et Pascal Jardin, concernant le meurtre de Virginie Bluzet  : l’ADN de la jeune femme ne se trouve pas dans la camionnette du premier nommé.

Pour le reste, les conclusions de la police judiciaire ne s’avèrent pas concluantes « ni dans un sens ni dans l’autre » pour maître Didier Seban, l’avocat de la famille membre de l’Association Christelle. Et en particulier sur le cas Pascal Jardin, condamné à la perpétuité pour le meurtre de Christelle Blétry, tuée quelques mois avant Virginie Bluzet. « On n’a pas écarté ou retenu la présence possible de Pascal Jardin ce soir-là sur les lieux du crime de Virginie Bluzet, c’est une hypothèse qui reste donc ouverte », constate-t-il.
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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Vanessa Thiellon

Message par Kassandra88 Lun 17 Juil - 9:09

Le 1er juin 1999, Vanessa Thiellon avait rejoint son petit ami sur le parking de son immeuble à Mâcon, en Saône-et-Loire. Après on n'a plus aucun signe de vie.

Cette apprentie cuisinière de 17 ans sera retrouvée morte quatre jours plus tard, le 5 juin 1999, sur les berges de la Saône à Mâcon.

La victime était entièrement nue et présentait des hématomes sur tout le corps.

Toutefois l'autopsie n'a pas permis de déterminer les causes de la mort.

Sa mère, qui avait l'habitude des fugues de la jeune fille, avait mis plusieurs jours à signaler sa disparition.

Les enquêteurs ont étudié plusieurs pistes : suicide, noyade ou overdose.

Mais sa famille n'a jamais cru à ces différentes hypothèses. Elle s'est alors rapprochée de l'association Christelle, composée des familles de victimes de crimes non résolus en Saône-et-Loire.

Sous l'impulsion de l'association, l'enquête a été relancée. En 2016, le corps de Vanessa Thiellon est exhumé afin qu'une nouvelle autopsie soit pratiquée. Mais cette nouvelle expertise n'a elle non plus rien donné, au désespoir d'Yvette Thiellon, la mère de la victime.

Noyé sous le flot des affaires quotidiennes que les enquêteurs de Dijon ont à traiter au quotidien, le dossier s'enlise comme beaucoup d'autres.

Parmi les rares pistes criminelles étudiées ces dernières années figure celle du tueur en série Michel Fourniret. Mais l'hypothèse de son implication dans la mort de sa fille, Yvette Thiellon n'y a jamais réellement cru.

Après des investigations infructueuses et poussives, le dossier est récemment passé entre les mains du pôle dédié aux crimes sériels et non élucidés de Nanterre.

"C'est l'avocat Didier Seban qui nous a avertis le 27 juin dernier. C'est une très bonne chose", réagit Marie-Rose Blétry, présidente de l'association Christelle et mère de Christelle Blétry, dont le meurtre a été élucidé près de 20 ans plus tard.

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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

Message par Manor Ven 15 Sep - 23:26

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La jeune femme de 21 ans avait été retrouvée morte, bâillonnée et menottée en 1997 à Verdun-sur-le-Doubs. Depuis, l'affaire n'a jamais été élucidée.
Juste après le dossier du meurtre de Vanessa Thiellon, c'est une autre affaire irrésolue de Saône-et-Loire qui rejoint le Pôle national dédié aux crimes sériels et non élucidés (PCSNE). La cour d'appel de la chambre de l'instruction de Dijon a accepté de transférer le dossier du meurtre de Virginie Bluzet, en 1997, au pôle "cold cases" de Nanterre, a rapporté mercredi Le Journal de Saône-et-Loire.

La jeune femme est âgée de 21 ans lorsqu'elle disparaît, le 7 février 1997. Ce jour-là, elle part en voiture du côté de Beaune (Côte-d'Or), avec son petit ami, après avoir passé la soirée avec ses amis. Des témoins voient le couple se disputer. Après cela, Virginie Bluzet ne donne plus aucun signe de vie.

Son corps est retrouvé le 17 mars, soit cinq semaines plus tard, à Verdun-sur-le-Doubs, en Saône-et-Loire. Inanimée, la victime est retrouvée bâillonnée et menottée, une taie d'oreiller sur le visage.

Plusieurs pistes envisagées, mais toujours pas d'auteur
Immédiatement après avoir entendu les témoins, les enquêteurs s'intéressent à l'homme avec lequel elle a été vue pour la dernière fois. Mais un non-lieu finit par être prononcé à son encontre.

Depuis, l'auteur de ce meurtre n'a jamais pu être identifié malgré différentes pistes étudiées. Hormis l'implication du petit ami, les autorités envisageront également l'hypothèse d'un crime commis par le tueur en série Michel Fourniret et ou bien par Pascal Jardin, meurtrier de Christelle Blétry, à Blanzy, en 1996. Mais les recherches dans ce sens ne donneront rien.

Relancée en 2020 à Dijon, l'affaire est donc désormais entre les mains d'un nouveau juge d'instruction à Nanterre.

"Depuis le temps qu’on attendait ça, je suis content, même si je sais que ça va être long encore", a réagi le père de la victime, Michel Bluzet, auprès du Bien Public.

Après ceux de Sylvie Aubert, Nathalie Maier, Carole Solstysiak et Vanessa Thiellon, ce dossier est le cinquième du département de Saône-et-Loire à rejoindre le PCSNE, en grande partie grâce à la mobilisation de l'association Christelle. Elle regroupe des familles qui luttent pour que ces affaires laissées sans réponse ne tombent pas dans l'oubli.


Très content, je ne pensais pas que ça serait si rapide. Maintenant il ne manque plus que Marthe Buisson. Et le dossier Corinne Taret a aussi été proposé.

_____________________________________________________________________________

Carte des affaires non élucidées francophones
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des propositions ou remarques à faire.

Manor


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Message par Tristanduvar Mer 11 Oct - 0:30

183782ŦManor a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le replay de l'émission sur Yves Chatain et les disparues de Pontcharra.
Absolument rien d'inédit, que du remplissage.
Le dossier Marie-Ange Billoud est bien à Nanterre, je comprends pas trop pourquoi mais il doit y avoir des raisons logiques.
Affaire Bonfanti : la Cour de cassation se prononcera le 28 novembre sur la prescription
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La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble avait dit qu'il n'y avait pas prescription dans ce dossier. Yves Chatain s'était donc pourvu en cassation. L'audience de ce mardi après-midi, très technique et portant sur des points juridiques, a duré plus d'une heure. L'un des trois magistrats composant la Cour a rappelé les faits et la jurisprudence.

Chaque partie était représentée par un avocat habilité à plaider devant la Cour de cassation. Puis, dans son réquisitoire, l'avocat général a dit qu'il n'y avait pas prescription, ni pour la séquestration, ni pour le meurtre. Si les plus hauts magistrats de France vont dans ce sens et ne cassent pas l'arrêt de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Grenoble, Yves Chatain sera donc jugé aux Assises.
Tristanduvar
Tristanduvar


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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 8 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

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