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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Jeu 12 Mai 2022, 10:12
Bonjour,
Sa disparition avait aussi été évoquée ici:
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jeu 08 Mar 2018, 23:27
36 ans après, un homme vient d'être arrêté et mis en examen pour la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti.
Il a avoué le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, 36 ans après.
36 ans après la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti à Pontcharra, en Isère, un homme de 56 ans a été interpellé et mis en examen pour "enlèvement", "séquestration" et "meurtre". Devant les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de l'Isère, le suspect a reconnu les faits en livrant des aveux circonstanciés. Il aurait indiqué avoir caché le corps de la victime dans une forêt.
Ce dossier, refermé en 1988, avait été rouvert en novembre 2020 par le parquet de Grenoble par le biais d'une information judiciaire contre X pour "enlèvement" et "séquestration". L'enquête, menée sous la direction d'un juge d'instruction, avait été confiée au groupe "cold case" de la section de recherches de la gendarmerie de l'Isère basée à Grenoble.
"C'est un très gros soulagement", réagit l'avocat de la famille de la jeune femme auprès de RTL. Pendant près de quatre décennies, celle-ci "n'a jamais lâché, intimement convaincue que l'auteur de la disparition était Yves Chatain". L'arrestation de ce dernier a alors constitué "la consécration de tout leur travail et détermination", explique leur avocat, qui évoque notamment un mémoire contenant tous les éléments qu'ils avaient pu réunir contre celui qu'ils suspectaient et remis au procureur de la République.
Le 22 mai 1986, vers 15h30, près de la gare de Pontcharra (Isère), Marie-Thérèse Bonfanti stationne sa voiture, une petite Peugeot 104 blanche, devant une maison de trois étages comprenant six logements et baptisée "La maison Chatain", du nom du propriétaire de cette grande bâtisse, Yves Chatain.
La pile de journaux gratuits qu'elle distribuait avait été retrouvée dans le couloir de l'habitation. Mais la mère de famille, elle, s'était proprement volatilisée. Des témoins, deux employés de la SNCF qui travaillaient dans la gare voisine, disent avoir entendu un cri en provenance de la Maison Chatain.
La voiture de Marie-Thérèse Bonfanti est retrouvée devant cette maison, portes non verrouillées, les clés sur le contact et le sac à main de la mère de famille sur le siège passager. Elle ne s'est jamais rendue, à 16h30 comme prévu, chez la nourrice qui gardait Flavien, son bébé de 6 mois et Erica, sa fille de 4 ans. Le soir, inquiet de ne pas la voir rentrer, son mari alerte les gendarmes vers 21h. Depuis, cette mère de famille n'a plus donné aucun signe de vie. Les importantes recherches pour tenter de la retrouver sont restées vaines.
A l'époque de la disparition, les gendarmes avaient rapidement été convaincus du caractère criminel de cette affaire, rejetant l'hypothèse d'une fugue ou d'un départ volontaire. Ils se sont alors intéressés au fils des propriétaires de la maison où la mère de famille a disparu. Yves Chatain, alors âgé de 21 ans, et qui résidait sur place, avait même été interpellé et placé en garde à vue. Un des employés de la SNCF dit avoir vu le coffre de sa voiture ouvert le jour des faits. Pour charger un corps ? Mais faute de preuves et d'aveux, Yves Chatain avait été relâché.
Le dossier réouvert en 2020
En 2020, les proches de Marie-Thérèse Bonfanti ont remis à la justice un mémoire recensant toute une série d'éléments troublants, pas suffisamment exploités selon eux, lors de la première enquête menée entre 1986 et 1988. Ce qui avait convaincu Éric Vaillant, procureur de Grenoble, de relancer le dossier avec l'ouverture d'une nouvelle information judiciaire.
Il faut également souligner que son supérieur hiérarchique, le procureur général de Grenoble, Jacques Dallest, a été l'auteur d'un rapport visant "à inoculer la culture du cold case dans la justice française", à travers notamment la création d'un pôle national spécialisé dans ce type de dossiers.
Selon une source judiciaire, "c'est grâce à une nouvelle analyse du dossier Bonfanti que cette énigme a été résolue".
Interpellé dans le centre de la France où il s'était installé, Yves Chatain, confronté à toute une série d'éléments l'impliquant, a donc cette fois reconnu être l'auteur du meurtre de la mère de famille.
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Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Electra Jeu 12 Mai 2022, 13:09
Bonjour Kassandra
Comme quoi il ne faut jamais désespérer devant ces crimes non résolus, surtout quand il existe des indices, aussi ténus soient ils, dans le dossier...
Et comme souvent on constate que c'était bien le principal suspect le coupable, même s'il n'a pu être confondu à l'époque.
Réjouissons nous pour la famille à qui enfin justice va être rendue.
Comme quoi il ne faut jamais désespérer devant ces crimes non résolus, surtout quand il existe des indices, aussi ténus soient ils, dans le dossier...
Et comme souvent on constate que c'était bien le principal suspect le coupable, même s'il n'a pu être confondu à l'époque.
Réjouissons nous pour la famille à qui enfin justice va être rendue.
L'enfer, c'est les autres.
Electra
Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Jeu 12 Mai 2022, 17:26
Electra a écrit:Bonjour Kassandra
Comme quoi il ne faut jamais désespérer devant ces crimes non résolus, surtout quand il existe des indices, aussi ténus soient ils, dans le dossier...
Et comme souvent on constate que c'était bien le principal suspect le coupable, même s'il n'a pu être confondu à l'époque.
Réjouissons nous pour la famille à qui enfin justice va être rendue.
Bonjour Electra,
Comme tu le dis bien, le principal suspect était le coupable (oups présumé coupable). Cette affaire me fait un peu penser à Martine Escadeillas dont le suspect devrait être jugé cette année.
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Et ces deux personnes n'étaient pourtant que des quidam et non à priori des personnes influentes
Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Jeu 12 Mai 2022, 17:36
Disparition de Marie-Thérèse Bonfanti : un homme avoue son meurtre 36 ans après
Incroyable coup de théâtre en Isère : un homme, récemment interpellé, a avoué en début de semaine avoir tué cette mère de famille en 1986. La justice va rouvrir les dossiers d’autres disparitions en raison du profil inquiétant du suspect.
Ce dossier, refermé en 1988, avait été rouvert en novembre 2020 par le parquet de Grenoble par le biais d’une information judiciaire contre X pour « enlèvement » et « séquestration ». L’enquête, menée sous la direction d’un juge d’instruction, avait été confiée au groupe « cold case » de la section de recherches de la gendarmerie de l’Isère basée à Grenoble.
Volatilisée devant « La maison Chatain »
Le 22 mai 1986, vers 15h30, près de la gare de Pontcharra (Isère), Marie-Thérèse Bonfanti stationne sa voiture, une petite Peugeot 104 blanche, devant une maison de trois étages comprenant six logements et baptisée « La maison Chatain » du nom du propriétaire de cette grande bâtisse. Le paquet de journaux gratuits laissés à un autre collègue chargé de la distribution qui habite la maison Chatain, sera retrouvé dans le couloir de l’habitation. Mais la mère de famille, elle, s’est proprement volatilisée.
Des témoins, deux employés de la SNCF qui travaillaient dans la gare voisine, disent avoir entendu un cri en provenance de la maison Chatain. « Un cri de femme, un hurlement de panique d’une dizaine de secondes ». L’un d’eux dit avoir vu peu après un chien totalement affolé courir dans tous les sens dans la cour de la maison. La voiture de Marie-Thérèse Bonfanti sera retrouvée devant cette maison, portes non verrouillées, les clés sur le contact et le sac à main de la mère de famille sur le siège passager. Marie-Thérèse Bonfanti ne s’est jamais rendue, à 16h30 comme prévu, chez la nourrice qui gardait Flavien, son bébé de 6 mois et ÉriKa, sa fille de 4 ans. Inquiet de ne pas la voir rentrer, son mari Thierry alerte les gendarmes vers 21 heures. Depuis, cette mère de famille n’a plus donné aucun signe de vie.
Les importantes recherches menées à l’époque dans la région de Pontcharra sont toujours restées vaines. Et l’appel du mari de Marie-Thérèse Bonfanti à d’éventuels ravisseurs n’a jamais reçu de réponse. À l’époque de la disparition, les gendarmes ont rapidement été convaincus du caractère criminel de cette affaire, écartant l’hypothèse d’une fugue ou d’un départ volontaire.
« Si c’est lui, il est très fort », avait lâché un enquêteur
Les enquêteurs s’intéressent très vite à Yves Chatain, 21 ans, le propriétaire de la maison où la mère de famille a disparu. L’homme est même interpellé et placé en garde à vue. Le jour de la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti, l’un des deux employés de la SNCF aurait vu la voiture d’Yves Chatain, une Datsun bleue, le coffre ouvert. Comme s’il s’apprêtait à charger quelque chose. Un corps ? Concernant le cri entendu par des témoins, Yves Chatain affirme que c’est son chien qui a hurlé. Faute de preuve et d’aveux, le suspect est donc relâché, après seulement 24 heures de garde à vue (sur les 48 heures possibles). « Si c’est lui, il est très fort » lâche à l’époque un enquêteur.
En février 1988, devant la chambre d’accusation de la cour d’appel de Grenoble, l’avocat de la famille Bonfanti, maître Georges Rossetti, conteste la décision de non-lieu prise en novembre 1987 par le juge d’instruction. Et pointe du doigt Yves Chatain : « Cet habitant de Pontcharra a un lourd passé d’agressions au préjudice de femmes (Chatain a déjà été poursuivi et condamné pour une tentative de strangulation sur une femme). Il faut procéder à une reconstitution de l’emploi du temps du suspect. Des éléments qui nous semblent importants ont été trop tôt abandonnés. Il y a trop de coïncidences. Un nouvel examen plus approfondi de ses alibis et de certains témoignages s’imposent ». L’avocat ne sera pas entendu et la justice confirmera le non-lieu du juge.
En janvier 1992, la maison Chatain, rachetée par la ville de Pontcharra, est détruite dans le cadre d’un réaménagement du quartier. Au grand dam de la famille Bonfanti qui estime que des preuves vont alors disparaître à tout jamais. Quelques fragments d’os vont apparaître lors du passage des bulldozers. Mais après analyses, il s’avérera qu’il s’agit de restes d’animaux.
Un mémoire sur une série d’éléments troublants relance le dossier
Toujours en 1992, la mère de Marie-Ange Billoud, jeune fille de 19 ans également disparue dans le secteur de Pontcharra en 1985, diffuse même une lettre au vitriol contre Yves Chatain qu’elle accuse d’être également l’assassin de sa fille. L’intéressé décide de l’attaquer pour « diffamation ». La mère de Marie-Ange Billoud, Janine Gonnet, sera condamnée en première instance à quinze jours de prison, puis 6000 francs d’amende en appel. Yves Chatain ressort donc triomphant de cette procédure.
Alors que le dossier a été refermé en 1988, les proches de Marie-Thérèse Bonfanti n’ont jamais baissé les bras et ont tout fait pour que l’enquête redémarre. En 2020, le frère de la jeune femme remet à la justice un mémoire recensant toute une série d’éléments troublants pas suffisamment exploités selon eux lors de la première enquête menée entre 1986 et 1988. C’est un véritable réquisitoire contre Yves Chatain. Ce mémoire a convaincu le procureur de Grenoble, Éric Vaillant, de relancer le dossier avec l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire. Il faut également souligner que son supérieur hiérarchique, le procureur général de Grenoble, Jacques Dallest, est l’auteur d’un rapport visant « à inoculer la culture du cold case dans la justice française », à travers notamment la création d’un pôle national spécialisé dans ce type de dossiers.
L’ombre d’un tueur en série ?
La justice va maintenant réétudier d’autres dossiers de disparitions mystérieuses ou de crimes qui ont eu lieu dans la région afin de déterminer si Yves Chatain a fait d’autres victimes. Le 9 mai 1985, Marie-Ange Billoud, 19 ans, a disparu alors qu’elle faisait du stop à la sortie de Pontcharra pour se rendre à Chambéry. En octobre 1981, Liliane Chevènement, 41 ans, une secrétaire de Pontcharra, est retrouvée assassinée un fil de fer autour du cou. Quatre mois après sa disparition et avoir longé la maison Chatain. Au début des années 2000, un ancien enquêteur de la gendarmerie se dit persuadé que les affaires « Bonfanti », « Billoud » et « Chevènement » sont liées. Mais sans pouvoir en apporter la preuve.
Enfin en août 1984, deux autostoppeuses belges, Marie-Agnès Cordonnier et Françoise Bruyère, toutes deux âgées de 22 ans, ont également mystérieusement disparu dans la région. Aperçues par un témoin à une vingtaine de kilomètres de Pontcharra, elles n’ont jamais été retrouvées.
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Incroyable coup de théâtre en Isère : un homme, récemment interpellé, a avoué en début de semaine avoir tué cette mère de famille en 1986. La justice va rouvrir les dossiers d’autres disparitions en raison du profil inquiétant du suspect.
Ce dossier, refermé en 1988, avait été rouvert en novembre 2020 par le parquet de Grenoble par le biais d’une information judiciaire contre X pour « enlèvement » et « séquestration ». L’enquête, menée sous la direction d’un juge d’instruction, avait été confiée au groupe « cold case » de la section de recherches de la gendarmerie de l’Isère basée à Grenoble.
Volatilisée devant « La maison Chatain »
Le 22 mai 1986, vers 15h30, près de la gare de Pontcharra (Isère), Marie-Thérèse Bonfanti stationne sa voiture, une petite Peugeot 104 blanche, devant une maison de trois étages comprenant six logements et baptisée « La maison Chatain » du nom du propriétaire de cette grande bâtisse. Le paquet de journaux gratuits laissés à un autre collègue chargé de la distribution qui habite la maison Chatain, sera retrouvé dans le couloir de l’habitation. Mais la mère de famille, elle, s’est proprement volatilisée.
Des témoins, deux employés de la SNCF qui travaillaient dans la gare voisine, disent avoir entendu un cri en provenance de la maison Chatain. « Un cri de femme, un hurlement de panique d’une dizaine de secondes ». L’un d’eux dit avoir vu peu après un chien totalement affolé courir dans tous les sens dans la cour de la maison. La voiture de Marie-Thérèse Bonfanti sera retrouvée devant cette maison, portes non verrouillées, les clés sur le contact et le sac à main de la mère de famille sur le siège passager. Marie-Thérèse Bonfanti ne s’est jamais rendue, à 16h30 comme prévu, chez la nourrice qui gardait Flavien, son bébé de 6 mois et ÉriKa, sa fille de 4 ans. Inquiet de ne pas la voir rentrer, son mari Thierry alerte les gendarmes vers 21 heures. Depuis, cette mère de famille n’a plus donné aucun signe de vie.
Les importantes recherches menées à l’époque dans la région de Pontcharra sont toujours restées vaines. Et l’appel du mari de Marie-Thérèse Bonfanti à d’éventuels ravisseurs n’a jamais reçu de réponse. À l’époque de la disparition, les gendarmes ont rapidement été convaincus du caractère criminel de cette affaire, écartant l’hypothèse d’une fugue ou d’un départ volontaire.
« Si c’est lui, il est très fort », avait lâché un enquêteur
Les enquêteurs s’intéressent très vite à Yves Chatain, 21 ans, le propriétaire de la maison où la mère de famille a disparu. L’homme est même interpellé et placé en garde à vue. Le jour de la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti, l’un des deux employés de la SNCF aurait vu la voiture d’Yves Chatain, une Datsun bleue, le coffre ouvert. Comme s’il s’apprêtait à charger quelque chose. Un corps ? Concernant le cri entendu par des témoins, Yves Chatain affirme que c’est son chien qui a hurlé. Faute de preuve et d’aveux, le suspect est donc relâché, après seulement 24 heures de garde à vue (sur les 48 heures possibles). « Si c’est lui, il est très fort » lâche à l’époque un enquêteur.
En février 1988, devant la chambre d’accusation de la cour d’appel de Grenoble, l’avocat de la famille Bonfanti, maître Georges Rossetti, conteste la décision de non-lieu prise en novembre 1987 par le juge d’instruction. Et pointe du doigt Yves Chatain : « Cet habitant de Pontcharra a un lourd passé d’agressions au préjudice de femmes (Chatain a déjà été poursuivi et condamné pour une tentative de strangulation sur une femme). Il faut procéder à une reconstitution de l’emploi du temps du suspect. Des éléments qui nous semblent importants ont été trop tôt abandonnés. Il y a trop de coïncidences. Un nouvel examen plus approfondi de ses alibis et de certains témoignages s’imposent ». L’avocat ne sera pas entendu et la justice confirmera le non-lieu du juge.
En janvier 1992, la maison Chatain, rachetée par la ville de Pontcharra, est détruite dans le cadre d’un réaménagement du quartier. Au grand dam de la famille Bonfanti qui estime que des preuves vont alors disparaître à tout jamais. Quelques fragments d’os vont apparaître lors du passage des bulldozers. Mais après analyses, il s’avérera qu’il s’agit de restes d’animaux.
Un mémoire sur une série d’éléments troublants relance le dossier
Toujours en 1992, la mère de Marie-Ange Billoud, jeune fille de 19 ans également disparue dans le secteur de Pontcharra en 1985, diffuse même une lettre au vitriol contre Yves Chatain qu’elle accuse d’être également l’assassin de sa fille. L’intéressé décide de l’attaquer pour « diffamation ». La mère de Marie-Ange Billoud, Janine Gonnet, sera condamnée en première instance à quinze jours de prison, puis 6000 francs d’amende en appel. Yves Chatain ressort donc triomphant de cette procédure.
Alors que le dossier a été refermé en 1988, les proches de Marie-Thérèse Bonfanti n’ont jamais baissé les bras et ont tout fait pour que l’enquête redémarre. En 2020, le frère de la jeune femme remet à la justice un mémoire recensant toute une série d’éléments troublants pas suffisamment exploités selon eux lors de la première enquête menée entre 1986 et 1988. C’est un véritable réquisitoire contre Yves Chatain. Ce mémoire a convaincu le procureur de Grenoble, Éric Vaillant, de relancer le dossier avec l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire. Il faut également souligner que son supérieur hiérarchique, le procureur général de Grenoble, Jacques Dallest, est l’auteur d’un rapport visant « à inoculer la culture du cold case dans la justice française », à travers notamment la création d’un pôle national spécialisé dans ce type de dossiers.
L’ombre d’un tueur en série ?
La justice va maintenant réétudier d’autres dossiers de disparitions mystérieuses ou de crimes qui ont eu lieu dans la région afin de déterminer si Yves Chatain a fait d’autres victimes. Le 9 mai 1985, Marie-Ange Billoud, 19 ans, a disparu alors qu’elle faisait du stop à la sortie de Pontcharra pour se rendre à Chambéry. En octobre 1981, Liliane Chevènement, 41 ans, une secrétaire de Pontcharra, est retrouvée assassinée un fil de fer autour du cou. Quatre mois après sa disparition et avoir longé la maison Chatain. Au début des années 2000, un ancien enquêteur de la gendarmerie se dit persuadé que les affaires « Bonfanti », « Billoud » et « Chevènement » sont liées. Mais sans pouvoir en apporter la preuve.
Enfin en août 1984, deux autostoppeuses belges, Marie-Agnès Cordonnier et Françoise Bruyère, toutes deux âgées de 22 ans, ont également mystérieusement disparu dans la région. Aperçues par un témoin à une vingtaine de kilomètres de Pontcharra, elles n’ont jamais été retrouvées.
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Kassandra88- Administrateur du forum
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Marie-Thérèse Bonfanti
par Kassandra88 Ven 13 Mai 2022, 08:42
«Enfin, nous avons une réponse» : le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti élucidé grâce au combat de toute une famille
Ils n’ont jamais perdu espoir. Les proches de la jeune femme disparue en Isère en 1986 ont contribué à relancer l’enquête en 2020. Leurs efforts ont payé cette semaine avec les aveux du meurtrier présumé. Un homme, suspecté depuis le départ, en qui certains voient un possible tueur en série...
Yves Chatain a affirmé avoir eu une altercation verbale avec Marie-Thérèse car sa voiture, stationnée devant chez lui, gênait le passage de son propre véhicule. Peu après, la jeune femme de 25 ans se serait rendue à son domicile pour se plaindre de son attitude, lui demandant des excuses. Vexé, l’homme dit lui avoir alors saisi le cou à deux mains, pour l’étrangler. On ne sait toujours pas précisément pourquoi il a reconnu ce meurtre après avoir si longtemps gardé un tel secret....
Thierry Bonfanti, 61 ans, son mari, a été le premier à s’exprimer avec émotion : « Avec la disparition de ma femme, c’est comme si j’avais passé 36 ans en prison. Aujourd’hui, je sors de cette prison. Et, maintenant, c’est à lui d’y rentrer ».
...
Erika, la fille de Marie-Thérèse, attend maintenant que l’on retrouve le corps de sa mère. Pour lui offrir une sépulture décente : « J’aimerais qu’elle revienne, quelle soit avec nous, lance-t-elle les yeux emplis de larmes. Ce sera mieux que de la savoir quelque part, dans la nature. Ce sont les animaux qu’on laisse comme ça. » Yves Chatain a affirmé qu’il collaborerait avec les gendarmes pour que le corps de la victime soit retrouvé.
Agée de 56 ans, Silvana, la petite sœur de Marie-Thérèse, a, elle, du mal à comprendre comment Yves Chatain a pu échapper si longtemps à la justice. « Il avait pourtant pas mal d’antécédents, violent avec plusieurs femmes ». Le vice-procureur de Grenoble, Boris Duffau, a précisé qu’en 1979, Chatain avait agressé à 14 ans une jeune femme à vélo. En avril 1985, il avait tenté d’étrangler une automobiliste, ce qui lui a valu huit mois de prison avec sursis. « Il avait des pulsions. La justice aurait dû plus se focaliser sur cet homme qui était dangereux. A-t-il fait d’autres victimes ? » s’interroge Silvana.
Un tueur en série a-t-il sévi dans les années 1980 dans la région de Pontcharra, théâtre d’autres disparitions et crimes non élucidés ? Le 9 mai 1985, Marie-Ange Billoud, 19 ans, se volatilise alors qu’elle faisait du stop à la sortie de la ville pour se rendre à Chambéry. En octobre 1981, Liliane Chevènement, 41 ans, une secrétaire de Pontcharra, est retrouvée assassinée un fil de fer autour du cou, quatre mois après sa disparition. Elle serait passée devant la maison d’Yves Chatain. Au début des années 2000, un ancien enquêteur de la gendarmerie s’est dit persuadé que ces affaires et celle de Marie-Thérèse Bonfanti étaient liées.
« Je suis convaincu qu’Yves Chatain est peut-être un tueur en série », analyse Philippe Folletet, ancien commissaire de police, membre de l’ARPD (Association de recherche des personnes disparues) qui a soutenu ces dernières années la famille Bonfanti. La justice va désormais réétudier tous ces dossiers.
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Ils n’ont jamais perdu espoir. Les proches de la jeune femme disparue en Isère en 1986 ont contribué à relancer l’enquête en 2020. Leurs efforts ont payé cette semaine avec les aveux du meurtrier présumé. Un homme, suspecté depuis le départ, en qui certains voient un possible tueur en série...
Yves Chatain a affirmé avoir eu une altercation verbale avec Marie-Thérèse car sa voiture, stationnée devant chez lui, gênait le passage de son propre véhicule. Peu après, la jeune femme de 25 ans se serait rendue à son domicile pour se plaindre de son attitude, lui demandant des excuses. Vexé, l’homme dit lui avoir alors saisi le cou à deux mains, pour l’étrangler. On ne sait toujours pas précisément pourquoi il a reconnu ce meurtre après avoir si longtemps gardé un tel secret....
Thierry Bonfanti, 61 ans, son mari, a été le premier à s’exprimer avec émotion : « Avec la disparition de ma femme, c’est comme si j’avais passé 36 ans en prison. Aujourd’hui, je sors de cette prison. Et, maintenant, c’est à lui d’y rentrer ».
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Erika, la fille de Marie-Thérèse, attend maintenant que l’on retrouve le corps de sa mère. Pour lui offrir une sépulture décente : « J’aimerais qu’elle revienne, quelle soit avec nous, lance-t-elle les yeux emplis de larmes. Ce sera mieux que de la savoir quelque part, dans la nature. Ce sont les animaux qu’on laisse comme ça. » Yves Chatain a affirmé qu’il collaborerait avec les gendarmes pour que le corps de la victime soit retrouvé.
Agée de 56 ans, Silvana, la petite sœur de Marie-Thérèse, a, elle, du mal à comprendre comment Yves Chatain a pu échapper si longtemps à la justice. « Il avait pourtant pas mal d’antécédents, violent avec plusieurs femmes ». Le vice-procureur de Grenoble, Boris Duffau, a précisé qu’en 1979, Chatain avait agressé à 14 ans une jeune femme à vélo. En avril 1985, il avait tenté d’étrangler une automobiliste, ce qui lui a valu huit mois de prison avec sursis. « Il avait des pulsions. La justice aurait dû plus se focaliser sur cet homme qui était dangereux. A-t-il fait d’autres victimes ? » s’interroge Silvana.
Un tueur en série a-t-il sévi dans les années 1980 dans la région de Pontcharra, théâtre d’autres disparitions et crimes non élucidés ? Le 9 mai 1985, Marie-Ange Billoud, 19 ans, se volatilise alors qu’elle faisait du stop à la sortie de la ville pour se rendre à Chambéry. En octobre 1981, Liliane Chevènement, 41 ans, une secrétaire de Pontcharra, est retrouvée assassinée un fil de fer autour du cou, quatre mois après sa disparition. Elle serait passée devant la maison d’Yves Chatain. Au début des années 2000, un ancien enquêteur de la gendarmerie s’est dit persuadé que ces affaires et celle de Marie-Thérèse Bonfanti étaient liées.
« Je suis convaincu qu’Yves Chatain est peut-être un tueur en série », analyse Philippe Folletet, ancien commissaire de police, membre de l’ARPD (Association de recherche des personnes disparues) qui a soutenu ces dernières années la famille Bonfanti. La justice va désormais réétudier tous ces dossiers.
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Kassandra88- Administrateur du forum
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Marie-Ange Billoud
par Kassandra88 Mar 24 Mai 2022, 00:12
Cold case en Isère : pourquoi la famille de Marie-Ange Billoud, disparue en 1985, veut relancer l’enquête
L’avocat de la famille vient de déposer plainte pour enlèvement et séquestration, à la suite des aveux récents d’Yves Chatain, qui a reconnu récemment avoir tué une mère de famille en 1986 dans le même secteur, et sur qui des soupçons avaient pesé à l’époque pour Marie-Ange Billoud.
Par Serge Pueyo, correspondant à Grenoble (Isère)
Le 23 mai 2022 à 17h57
Yves Chatain, l’homme de 56 ans qui a reconnu 36 ans après les faits, le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, une mère de famille de 25 ans mystérieusement disparue le 22 mai 1986 à Pontcharra (Isère), a-t-il d’autres crimes à son actif ? La famille de Marie-Ange Billoud, 19 ans, jeune femme qui a disparu le 9 mai 1985 dans le secteur de Pontcharra alors qu’elle faisait du stop, en est persuadée.
Leur avocat, maître Bernard Boulloud (qui est également le conseil de la famille Bonfanti) a annoncé ce lundi 23 mai dans l’émission « L’Heure du Crime » sur RTL qu’il avait déposé plainte contre X avec constitution de partie civile, pour « enlèvement » et « séquestration » auprès du procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant. « Je pense que le procureur va solliciter l’ouverture d’une instruction pour ce dossier », précise maître Boulloud. Même si cette plainte est formulée « contre X », c’est bien Yves Chatain qui est visé par cette nouvelle procédure.
Le dossier rapidement fermé à l’époque
À l’époque des faits, la justice avait rapidement refermé le dossier Marie-Ange Billoud, faute d’éléments permettant de savoir ce qui était arrivé à la jeune femme. « Je suis convaincu que cette nouvelle enquête qui sera certainement effectuée par les gendarmes du groupe cold case de la section de recherches de Grenoble ayant déjà travaillé sur le dossier Bonfanti, permettra une relecture complète de cette affaire. Et puis il y a également des scellés dans le dossier Marie-Ange Billoud qui peuvent permettre d’éventuelles analyses. Cela va être un long travail mais nous faisons entièrement confiance au magistrat qui va prendre en charge ce dossier, aux gendarmes, et au procureur de Grenoble », explique maître Bernard Boulloud.
En 1992, la mère de Marie-Ange Billoud, Janine Gonnet, avait diffusé à Pontcharra une lettre au vitriol contre Yves Chatain qu’elle accusait d’être l’assassin de sa fille. Ce courrier avait été adressé aux élus de la ville. Yves Chatain avait alors décidé de l’attaquer pour « diffamation ». La mère de Marie-Ange Billoud avait été condamnée en première instance à quinze jours de prison, puis à 6 000 francs d’amende en appel. Yves Chatain était donc ressorti triomphant de cette procédure. Mais après la résolution de l’affaire Marie-Thérèse Bonfanti, c’est maintenant l’ombre d’un tueur en série qui plane sur Pontcharra.
En octobre 1981, quatre mois après sa disparition, Liliane Chevènement, 41 ans, une secrétaire de la ville, avait été retrouvée assassinée un fil de fer autour du cou. Elle serait passée à proximité de la maison d’Yves Chatain le jour où elle a disparu. Au début des années 2000, un ancien enquêteur de la gendarmerie s’était dit persuadé que les affaires Bonfanti, Billoud et Chevènement étaient liées. Mais sans pouvoir en apporter la preuve. En août 1984, deux autostoppeuses belges, Marie-Agnès Cordonnier et Françoise Bruyère, toutes deux âgées de 22 ans, ont également mystérieusement disparu dans la région. Aperçues par un témoin à une vingtaine de kilomètres de Pontcharra, elles n’ont jamais été retrouvées.
« A-t-il fait d’autres victimes ? Il y a des questions à se poser »
Philippe Folletet, ancien commissaire de police et membre de l’ARPD (association Assistance et recherche des personnes disparues), a travaillé sur le dossier Bonfanti à la demande de la famille. « Le travail d’enquête que nous avons mené nous a convaincus d’un nombre d’affaires bien supérieur. Je suis persuadé qu’Yves Chatain est peut-être un tueur en série » assène-t-il. Silvana, 56 ans, la petite sœur de Marie-Thérèse, a du mal à comprendre comment Yves Chatain a pu échapper si longtemps à la justice : « Il avait pourtant pas mal d’antécédents. Il a été violent avec plusieurs femmes. »
Le vice-procureur de Grenoble, Boris Duffau, a précisé qu’en 1979, alors qu’il n’avait que 14 ans, Chatain avait agressé une jeune femme qui était à vélo. Et qu’en avril 1985, un an avant l’affaire Bonfanti, il avait procédé à une tentative d’étranglement sur une automobiliste. Une agression qui lui avait valu une condamnation à 8 mois de prison avec sursis. « Il avait des pulsions. La justice aurait dû plus se focaliser sur cet homme qui était dangereux. A-t-il fait d’autres victimes ? Il y a des questions à se poser », confie Sylvana, sœur de Marie-Thérèse.
Mis en examen pour « enlèvement », « séquestration » et « meurtre », Yves Chatain a avoué le 8 mai 2022 devant les gendarmes de la section de recherches de Grenoble, puis le juge d’instruction, avoir tué Marie-Thérèse Bonfanti en l’étranglant. Il affirme avoir eu une altercation verbale avec la mère de famille qui, selon lui, avait mal garé sa voiture devant sa maison et gênait le passage de son véhicule. Altercation qui aurait dégénéré lorsque la jeune femme de 25 ans serait arrivée à son domicile pour lui demander des excuses. Le corps de Marie-Thérèse Bonfanti n’a toujours pas été retrouvé. Yves Chatain dit l’avoir dissimulé dans un secteur escarpé.
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L’avocat de la famille vient de déposer plainte pour enlèvement et séquestration, à la suite des aveux récents d’Yves Chatain, qui a reconnu récemment avoir tué une mère de famille en 1986 dans le même secteur, et sur qui des soupçons avaient pesé à l’époque pour Marie-Ange Billoud.
Par Serge Pueyo, correspondant à Grenoble (Isère)
Le 23 mai 2022 à 17h57
Yves Chatain, l’homme de 56 ans qui a reconnu 36 ans après les faits, le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, une mère de famille de 25 ans mystérieusement disparue le 22 mai 1986 à Pontcharra (Isère), a-t-il d’autres crimes à son actif ? La famille de Marie-Ange Billoud, 19 ans, jeune femme qui a disparu le 9 mai 1985 dans le secteur de Pontcharra alors qu’elle faisait du stop, en est persuadée.
Leur avocat, maître Bernard Boulloud (qui est également le conseil de la famille Bonfanti) a annoncé ce lundi 23 mai dans l’émission « L’Heure du Crime » sur RTL qu’il avait déposé plainte contre X avec constitution de partie civile, pour « enlèvement » et « séquestration » auprès du procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant. « Je pense que le procureur va solliciter l’ouverture d’une instruction pour ce dossier », précise maître Boulloud. Même si cette plainte est formulée « contre X », c’est bien Yves Chatain qui est visé par cette nouvelle procédure.
Le dossier rapidement fermé à l’époque
À l’époque des faits, la justice avait rapidement refermé le dossier Marie-Ange Billoud, faute d’éléments permettant de savoir ce qui était arrivé à la jeune femme. « Je suis convaincu que cette nouvelle enquête qui sera certainement effectuée par les gendarmes du groupe cold case de la section de recherches de Grenoble ayant déjà travaillé sur le dossier Bonfanti, permettra une relecture complète de cette affaire. Et puis il y a également des scellés dans le dossier Marie-Ange Billoud qui peuvent permettre d’éventuelles analyses. Cela va être un long travail mais nous faisons entièrement confiance au magistrat qui va prendre en charge ce dossier, aux gendarmes, et au procureur de Grenoble », explique maître Bernard Boulloud.
En 1992, la mère de Marie-Ange Billoud, Janine Gonnet, avait diffusé à Pontcharra une lettre au vitriol contre Yves Chatain qu’elle accusait d’être l’assassin de sa fille. Ce courrier avait été adressé aux élus de la ville. Yves Chatain avait alors décidé de l’attaquer pour « diffamation ». La mère de Marie-Ange Billoud avait été condamnée en première instance à quinze jours de prison, puis à 6 000 francs d’amende en appel. Yves Chatain était donc ressorti triomphant de cette procédure. Mais après la résolution de l’affaire Marie-Thérèse Bonfanti, c’est maintenant l’ombre d’un tueur en série qui plane sur Pontcharra.
En octobre 1981, quatre mois après sa disparition, Liliane Chevènement, 41 ans, une secrétaire de la ville, avait été retrouvée assassinée un fil de fer autour du cou. Elle serait passée à proximité de la maison d’Yves Chatain le jour où elle a disparu. Au début des années 2000, un ancien enquêteur de la gendarmerie s’était dit persuadé que les affaires Bonfanti, Billoud et Chevènement étaient liées. Mais sans pouvoir en apporter la preuve. En août 1984, deux autostoppeuses belges, Marie-Agnès Cordonnier et Françoise Bruyère, toutes deux âgées de 22 ans, ont également mystérieusement disparu dans la région. Aperçues par un témoin à une vingtaine de kilomètres de Pontcharra, elles n’ont jamais été retrouvées.
« A-t-il fait d’autres victimes ? Il y a des questions à se poser »
Philippe Folletet, ancien commissaire de police et membre de l’ARPD (association Assistance et recherche des personnes disparues), a travaillé sur le dossier Bonfanti à la demande de la famille. « Le travail d’enquête que nous avons mené nous a convaincus d’un nombre d’affaires bien supérieur. Je suis persuadé qu’Yves Chatain est peut-être un tueur en série » assène-t-il. Silvana, 56 ans, la petite sœur de Marie-Thérèse, a du mal à comprendre comment Yves Chatain a pu échapper si longtemps à la justice : « Il avait pourtant pas mal d’antécédents. Il a été violent avec plusieurs femmes. »
Le vice-procureur de Grenoble, Boris Duffau, a précisé qu’en 1979, alors qu’il n’avait que 14 ans, Chatain avait agressé une jeune femme qui était à vélo. Et qu’en avril 1985, un an avant l’affaire Bonfanti, il avait procédé à une tentative d’étranglement sur une automobiliste. Une agression qui lui avait valu une condamnation à 8 mois de prison avec sursis. « Il avait des pulsions. La justice aurait dû plus se focaliser sur cet homme qui était dangereux. A-t-il fait d’autres victimes ? Il y a des questions à se poser », confie Sylvana, sœur de Marie-Thérèse.
Mis en examen pour « enlèvement », « séquestration » et « meurtre », Yves Chatain a avoué le 8 mai 2022 devant les gendarmes de la section de recherches de Grenoble, puis le juge d’instruction, avoir tué Marie-Thérèse Bonfanti en l’étranglant. Il affirme avoir eu une altercation verbale avec la mère de famille qui, selon lui, avait mal garé sa voiture devant sa maison et gênait le passage de son véhicule. Altercation qui aurait dégénéré lorsque la jeune femme de 25 ans serait arrivée à son domicile pour lui demander des excuses. Le corps de Marie-Thérèse Bonfanti n’a toujours pas été retrouvé. Yves Chatain dit l’avoir dissimulé dans un secteur escarpé.
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Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Mar 24 Mai 2022, 00:20
Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Mar 24 Mai 2022, 00:21
C'est tout de même incroyable de découvrir que ce type était déjà très suspect à l'époque!
Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Dim 29 Mai 2022, 23:52
Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Dim 29 Mai 2022, 23:57
Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Manor Lun 30 Mai 2022, 02:53
Bonjourn,
Merci pour cette vidéo.
Dans les différents articles, le podcast et cette vidéo on ne dit pas pourquoi la mère de Marie-Ange Billoud a accusé Yves Chatain?
Est-ce parce qu'il a été soupçonné un an plus tôt de la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti? Ou car il était connu pour ses faits de violence envers les femmes?à
Cécile Vallin a disparu à Saint-Jean de Maurienne, à 100km de Grenoble, elle n'avait pas l'air de faire du stop quand elle a été aperçue sur la route mais vu qu'il était chauffeur routier tout reste possible.
Merci pour cette vidéo.
Dans les différents articles, le podcast et cette vidéo on ne dit pas pourquoi la mère de Marie-Ange Billoud a accusé Yves Chatain?
Est-ce parce qu'il a été soupçonné un an plus tôt de la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti? Ou car il était connu pour ses faits de violence envers les femmes?à
Cécile Vallin a disparu à Saint-Jean de Maurienne, à 100km de Grenoble, elle n'avait pas l'air de faire du stop quand elle a été aperçue sur la route mais vu qu'il était chauffeur routier tout reste possible.
Manor
Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Mer 14 Sep 2022, 18:39
Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Manor Mer 05 Oct 2022, 19:55
Bonsoir,
Merci Kassandra.
Ça semble confirmé que ça soit Pascal Jardin. Je suppose qu'on aura du nouveau très bientôt.
édit: ah mais l'épisode date de mars 2021, c'est une rediffusion.
Je regarde peu cette émission car Alain Bauer me sort par les yeux.
Merci Kassandra.
Ça semble confirmé que ça soit Pascal Jardin. Je suppose qu'on aura du nouveau très bientôt.
édit: ah mais l'épisode date de mars 2021, c'est une rediffusion.
Je regarde peu cette émission car Alain Bauer me sort par les yeux.
Manor
Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Mar 25 Oct 2022, 13:22
posté par Lisetoct:
Disparues de l'A6 : 25 ans après les faits, le père de Virginie Bluzet réclame le transfert de l'enquête
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Michel Bluzet a 74 ans, dont vingt-cinq passés à chercher le meurtrier de sa fille. Des années à célébrer les anniversaires de Virginie, 21 ans à jamais, en imaginant quelle adulte elle aurait pu être. Des années à se demander s’il n’aurait pas croisé le coupable dans les rues de Beaune (Côted’Or), ville de sa dernière soirée.
Ce 7 février 1997, la frêle jeune femme blonde, coiffeuse et serveuse, fête son anniversaire dans un bar. Cinq semaines plus tard, le 17 mars, un pêcheur la retrouve morte au bord de la Saône. Menottée, bâillonnée, en partie dénudée. Depuis, le père au visage creusé de rides de douleur, s’accroche à un fol espoir : « Je ne veux pas mourir sans avoir assisté au procès d’assises et à la condamnation du meurtrier de ma fille. » Il appuie sur chaque mot, détachant chaque syllabe.
Fin novembre, il compte participer, avec d’autres familles endeuillées, à un rassemblement organisé par leur avocat à presque tous, Didier Seban, afin de réclamer le transfert de plusieurs dossiers judiciaires non élucidés vers le tout nouveau pôle « cold cases » de Nanterre (Hauts-de-Seine). Ces proches d’une dizaine de « disparues de l’A6 » – un ensemble de meurtres de femmes perpétrés pour la plupart dans les années 1990 dans un rayon de 200 kilomètres autour de cette autoroute – ont écrit il y a six mois au procureur de Chalonsur-Saône pour demander l’aide des magistrats spécialisés en région parisienne. À ce jour, ils n’ont pas obtenu de réponse. Un silence plein de « mépris », selon Me Seban.
Michel Bluzet prend, lui aussi, des accents accusateurs : « La justice ne fait pas son travail. » Il raconte comment, depuis 1997, l’instruction, menée en pointillé, ne cesse de dérailler. « Les enquêteurs sont partis avec des œillères », estime-t-il. Une seule piste a été explorée : celle du fiancé de sa fille, petit délinquant et dealer. Plusieurs témoins l’assurent : le jeune couple a eu une altercation après la soirée d’anniversaire. Tous deux sont montés dans une voiture en pleine dispute. L’homme a été mis en examen mais son implication n’a jamais été prouvée, d’où un non-lieu en 2002. Sept ans plus tard, la famille de Virginie Bluzet se reprend à espérer, au moment où l’on découvre que trois scellés ont été oubliés – deux sont des prélèvements effectués sur le col de l’utérus de la victime. Mais le dossier s’enlise à nouveau.
Cependant, en décembre 2020, grâce à la pugnacité de Me Seban et de son associée Me Herrmann, l’enquête semble en passe de rebondir. Les juges entendent explorer l’implication potentielle de deux autres hommes aux profils inquiétants. Le premier, Pascal Jardin, a été condamné définitivement en 2019 pour avoir tué, dans le même secteur et à la même époque, Christelle Blétry, une autre jeune disparue de l’A6. Me Seban a mis en avant le fait que Jardin a prononcé le prénom de Virginie lors de ses deux procès, au moment même où il était interrogé sur sa rencontre avec la victime, forcée de monter dans sa voiture en pleine nuit sous la menace d’une arme blanche. « Le seul fait qu’il mentionne ce prénom est alarmant », explique cet avocat spécialiste des affaires non résolues. Dans ce dossier, Daniel Zagury, expert psychiatre star des cours d’assises, avait par ailleurs jugé le comportement de Jardin « proche de celui d’un tueur en série ».
L’ombre de Michel Fourniret pourrait aussi planer sur l’affaire Bluzet car l’Ogre des Ardennes, décédé en mai 2021, se rendait souvent en Bourgogne. Me Seban rappelle que Monique Olivier, sa femme, a évoqué, au cours d’un interrogatoire, « un meurtre en 1997 ». Et réclame la comparaison des profils ADN découverts sur le matelas saisi dans la maison du tueur en série avec celui de Virginie Bluzet. L’examen de ce matelas a déjà permis d’établir un lien entre Fourniret et Estelle Mouzin et il porte encore « de multiples empreintes génétiques inconnues », insiste Didier Seban.
Malgré ces éléments troublants, rien n’a été fait depuis deux ans, selon l’avocat. « Nous pouvons pourtant résoudre cette affaire », scande-t-il. C’est aussi la conviction de Michel Bluzet. Le retraité en a fait, il y a longtemps, la promesse à son épouse. Car, cinq ans après le décès de sa fille, la vie lui a pris sa femme. Pudique, il dit dans un souffle : « La mère de Virginie est “morte de chagrin”.
»
PLANA RADENOVIC
Disparues de l'A6 : 25 ans après les faits, le père de Virginie Bluzet réclame le transfert de l'enquête
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Michel Bluzet a 74 ans, dont vingt-cinq passés à chercher le meurtrier de sa fille. Des années à célébrer les anniversaires de Virginie, 21 ans à jamais, en imaginant quelle adulte elle aurait pu être. Des années à se demander s’il n’aurait pas croisé le coupable dans les rues de Beaune (Côted’Or), ville de sa dernière soirée.
Ce 7 février 1997, la frêle jeune femme blonde, coiffeuse et serveuse, fête son anniversaire dans un bar. Cinq semaines plus tard, le 17 mars, un pêcheur la retrouve morte au bord de la Saône. Menottée, bâillonnée, en partie dénudée. Depuis, le père au visage creusé de rides de douleur, s’accroche à un fol espoir : « Je ne veux pas mourir sans avoir assisté au procès d’assises et à la condamnation du meurtrier de ma fille. » Il appuie sur chaque mot, détachant chaque syllabe.
Fin novembre, il compte participer, avec d’autres familles endeuillées, à un rassemblement organisé par leur avocat à presque tous, Didier Seban, afin de réclamer le transfert de plusieurs dossiers judiciaires non élucidés vers le tout nouveau pôle « cold cases » de Nanterre (Hauts-de-Seine). Ces proches d’une dizaine de « disparues de l’A6 » – un ensemble de meurtres de femmes perpétrés pour la plupart dans les années 1990 dans un rayon de 200 kilomètres autour de cette autoroute – ont écrit il y a six mois au procureur de Chalonsur-Saône pour demander l’aide des magistrats spécialisés en région parisienne. À ce jour, ils n’ont pas obtenu de réponse. Un silence plein de « mépris », selon Me Seban.
Michel Bluzet prend, lui aussi, des accents accusateurs : « La justice ne fait pas son travail. » Il raconte comment, depuis 1997, l’instruction, menée en pointillé, ne cesse de dérailler. « Les enquêteurs sont partis avec des œillères », estime-t-il. Une seule piste a été explorée : celle du fiancé de sa fille, petit délinquant et dealer. Plusieurs témoins l’assurent : le jeune couple a eu une altercation après la soirée d’anniversaire. Tous deux sont montés dans une voiture en pleine dispute. L’homme a été mis en examen mais son implication n’a jamais été prouvée, d’où un non-lieu en 2002. Sept ans plus tard, la famille de Virginie Bluzet se reprend à espérer, au moment où l’on découvre que trois scellés ont été oubliés – deux sont des prélèvements effectués sur le col de l’utérus de la victime. Mais le dossier s’enlise à nouveau.
Cependant, en décembre 2020, grâce à la pugnacité de Me Seban et de son associée Me Herrmann, l’enquête semble en passe de rebondir. Les juges entendent explorer l’implication potentielle de deux autres hommes aux profils inquiétants. Le premier, Pascal Jardin, a été condamné définitivement en 2019 pour avoir tué, dans le même secteur et à la même époque, Christelle Blétry, une autre jeune disparue de l’A6. Me Seban a mis en avant le fait que Jardin a prononcé le prénom de Virginie lors de ses deux procès, au moment même où il était interrogé sur sa rencontre avec la victime, forcée de monter dans sa voiture en pleine nuit sous la menace d’une arme blanche. « Le seul fait qu’il mentionne ce prénom est alarmant », explique cet avocat spécialiste des affaires non résolues. Dans ce dossier, Daniel Zagury, expert psychiatre star des cours d’assises, avait par ailleurs jugé le comportement de Jardin « proche de celui d’un tueur en série ».
L’ombre de Michel Fourniret pourrait aussi planer sur l’affaire Bluzet car l’Ogre des Ardennes, décédé en mai 2021, se rendait souvent en Bourgogne. Me Seban rappelle que Monique Olivier, sa femme, a évoqué, au cours d’un interrogatoire, « un meurtre en 1997 ». Et réclame la comparaison des profils ADN découverts sur le matelas saisi dans la maison du tueur en série avec celui de Virginie Bluzet. L’examen de ce matelas a déjà permis d’établir un lien entre Fourniret et Estelle Mouzin et il porte encore « de multiples empreintes génétiques inconnues », insiste Didier Seban.
Malgré ces éléments troublants, rien n’a été fait depuis deux ans, selon l’avocat. « Nous pouvons pourtant résoudre cette affaire », scande-t-il. C’est aussi la conviction de Michel Bluzet. Le retraité en a fait, il y a longtemps, la promesse à son épouse. Car, cinq ans après le décès de sa fille, la vie lui a pris sa femme. Pudique, il dit dans un souffle : « La mère de Virginie est “morte de chagrin”.
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PLANA RADENOVIC
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Marie-Thérèse Bonfanti
par Kassandra88 Sam 29 Oct 2022, 09:08
Disparition de Marie-Thérèse Bonfanti : un crâne humain découvert dans l’Isère
Disparue en 1986 dans la ville de Pontcharra, Marie-Thérèse Bonfanti n’a depuis jamais été retrouvée. Des expertises doivent confirmer que le crâne est bien de nature féminine et correspond à son identité ADN.
Un bouton-pression et un bout de tissu également découverts
Des fouilles organisées sur le « lieu de dépose supposé du corps de la victime indiqué par le mis en examen », « ont permis la découverte d’un crâne humain à environ 65 mètres » de l’endroit en question, a expliqué vendredi à la presse Eric Vaillant. Un « ossement partiel » dont « la nature humaine n’est pas confirmée », un bouton-pression et un bout de tissu ont également été retrouvés, a-t-il ajouté.
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Disparue en 1986 dans la ville de Pontcharra, Marie-Thérèse Bonfanti n’a depuis jamais été retrouvée. Des expertises doivent confirmer que le crâne est bien de nature féminine et correspond à son identité ADN.
Un bouton-pression et un bout de tissu également découverts
Des fouilles organisées sur le « lieu de dépose supposé du corps de la victime indiqué par le mis en examen », « ont permis la découverte d’un crâne humain à environ 65 mètres » de l’endroit en question, a expliqué vendredi à la presse Eric Vaillant. Un « ossement partiel » dont « la nature humaine n’est pas confirmée », un bouton-pression et un bout de tissu ont également été retrouvés, a-t-il ajouté.
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Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Sortcière Dim 30 Oct 2022, 18:54
Kassandra88 a écrit:Disparition de Marie-Thérèse Bonfanti : un crâne humain découvert dans l’Isère
Disparue en 1986 dans la ville de Pontcharra, Marie-Thérèse Bonfanti n’a depuis jamais été retrouvée. Des expertises doivent confirmer que le crâne est bien de nature féminine et correspond à son identité ADN.
Un bouton-pression et un bout de tissu également découverts
Des fouilles organisées sur le « lieu de dépose supposé du corps de la victime indiqué par le mis en examen », « ont permis la découverte d’un crâne humain à environ 65 mètres » de l’endroit en question, a expliqué vendredi à la presse Eric Vaillant. Un « ossement partiel » dont « la nature humaine n’est pas confirmée », un bouton-pression et un bout de tissu ont également été retrouvés, a-t-il ajouté.
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Comme quoi on peut retrouver des restes ou des éléments de nombreuses années plus tard ...
Sortcière
Marie-Thérèse Bonfanti
par Kassandra88 Mer 09 Nov 2022, 13:11
Aiiiiiiie 
Meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti : les aveux d’Yves Chatain cachent-ils d’autres crimes ?
Yves Chatain a avoué le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti début mai, trente-six ans après l’avoir commis. Mais le profil de ce chauffeur routier interpelle, surtout lorsqu’on découvre d’autres disparitions de femmes et même un meurtre, non résolus, parfois tout près de l’endroit où il vivait dans l’Isère.
Après avoir caché son crime pendant trente-six ans, Yves Chatain qui a reconnu en mai dernier le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, une mère de famille disparue mystérieusement en 1986 en Isère, va-t-il réussir à échapper à la justice ? La question de la prescription des faits est désormais soulevée par ses avocates, qui ont déposé une requête en annulation de la mise en examen de leur client devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble. Elle sera examinée le 14 décembre. En attendant, Yves Chatain demande d’ores et déjà sa remise en liberté. La décision sera rendue ce jeudi 10 novembre.
Les proches de la victime, qui se sont battus pendant trente-six ans pour connaître la vérité dans ce qui était l’un des plus vieux cold case français, se disent choqués par cette démarche, six mois à peine après ses aveux.
Mais une autre question lancinante plane sur ce dossier : Yves Chatain a-t-il fait d’autres victimes ? Un ex-policier envisage clairement l’hypothèse qu’il soit un tueur en série. Et d’autres disparitions et un meurtre non élucidés dans la région et dans les années 1980 et 1990 posent question.
Le 22 mai 1986, Marie-Thérèse Bonfanti, 25 ans, disparaît alors qu’elle distribue des journaux dans la ville de Pontcharra (Isère). Un suspect est placé en garde à vue. Il s’appelle Yves Chatain et c’est le propriétaire de la maison devant laquelle la voiture de Marie-Thérèse a été retrouvée.
« Nous, cela fait trente-six ans que l’on est en enfer »
Le jeune homme de 21 ans nie tout en bloc. Faute de preuves, les gendarmes doivent le relâcher. En 1988, le dossier est refermé. Mais la famille de Marie-Thérèse Bonfanti, persuadée de l’implication de Chatain, va continuer sa propre enquête. En 2019, elle remet le fruit de ses investigations au procureur de Grenoble, Éric Vaillant, qui décide alors de rouvrir le dossier. Le 8 mai dernier, les gendarmes arrêtent Yves Chatain chez lui, en Savoie, où il a déménagé.
Devant les enquêteurs, l’homme va finir par craquer. Il reconnaît avoir tué Marie-Thérèse. Selon sa version des faits, il lui aurait reproché d’avoir gêné le passage avec sa voiture. La jeune femme serait ensuite venue lui demander des excuses à son domicile. Énervé, il l’aurait alors étranglée avant d’aller jeter son corps dans la montagne. Yves Chatain, chauffeur routier de 56 ans et père d’une fille, est mis en examen pour « enlèvement, séquestration et meurtre » et incarcéré.
La semaine dernière, lors de l’audience devant la chambre de l’instruction qui examinait sa demande de remise en liberté, Yves Chatain s’est exprimé en visioconférence depuis son lieu de détention : « Je vis un enfer en prison. Je serai plus utile à la société en étant dehors, à travailler ». Des propos qui ont révolté Erika Bonfanti, la fille de Marie-Thérèse, qui avait quatre ans et demi lorsque sa mère a disparu : « Nous, cela fait trente-six ans que l’on est en enfer et que l’on doit vivre sans maman. Sa demande de libération est indécente. » Pour Eugène Saia, frère de Marie-Thérèse Bonfanti, « Monsieur Chatain se pose aujourd’hui en victime. Mais j’espère que son enfer va durer encore quelques années ».
« Il a dissimulé le meurtre pour que la prescription couvre les faits »
Bernard Boulloud, l’avocat des proches de Marie-Thérèse, a également été le conseil de la famille du caporal Arthur Noyer, tué par Nordahl Lelandais. « Yves Chatain, c’est un petit Lelandais » lance-t-il. « Car comme Nordahl Lelandais dans les affaires Maëlys et Noyer, Chatain n’a reconnu les faits que lorsqu’il était acculé par les éléments apportés par les enquêteurs. C’est un menteur, un manipulateur. Pendant trente-six ans, il a dissimulé le meurtre de Madame Bonfanti pour que la prescription couvre les faits », martèle l’avocat.
« Il va y avoir un débat sur la prescription » confirme néanmoins Me Mélanie Muridi, avocate d’Yves Chatain.
En 1986, année du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, la prescription en matière criminelle était de dix ans à partir du dernier acte d’instruction réalisé dans le dossier. En 2017, la prescription a été portée à vingt ans. Or le dossier Bonfanti a été refermé en 1988, il y a donc trente-quatre ans.
Mais pour Me Boulloud, « Yves Chatain ayant sciemment dissimulé le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti depuis le 22 mai 1986 jusqu’au 9 mai 2022, nous allons demander à la justice de considérer que la prescription d’un meurtre sciemment dissimulé doit avoir pour point de départ soit le jour de l’aveu d’Yves Chatain, soit le jour de la découverte du corps de Marie-Thérèse Bonfanti. Et non le 22 mai 1986, jour du meurtre. »
Françoise Saia, sœur aînée de Marie-Thérèse, ne comprendrait pas que Chatain échappe à toute sanction. « Tout crime doit être jugé et puni en conséquence » insiste-t-elle.
Le 26 octobre dernier, sur la commune de La Buissière (Isère), les fouilles pour tenter de retrouver les restes de Marie-Thérèse Bonfanti ont permis la découverte d’un crâne, à 65 m du lieu indiqué par Chatain concernant la dépose du corps. Des analyses sont en cours pour déterminer s’il s’agit bien du crâne de la jeune mère de famille.
Plusieurs autres affaires jamais élucidées
À Pontcharra, beaucoup se demandent aujourd’hui si Marie-Thérèse Bonfanti est la seule victime d’Yves Chatain. Car dans cette petite ville de l’Isère, le mystère plane toujours sur plusieurs autres affaires jamais élucidées.
En 1981, le corps de Liliane Chevènement, une secrétaire de 41 ans, est retrouvé à proximité de la maison Chatain. Elle a été étranglée avec un fil de fer.
En 1985, un an avant le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, Marie-Ange Billoud, 19 ans, disparaît mystérieusement alors qu’elle faisait du stop au niveau du pont de la Gache pour se rendre à Chambéry.
En 1985 et 1986, deux femmes sont agressées près du même pont de la Gache. L’une est rouée de coups, l’autre fait l’objet d’une tentative d’étranglement.
Dans ce contexte, la personnalité d’Yves Chatain interroge. En 1979, alors qu’il n’a que 14 ans, il tente de se livrer à des attouchements sur une femme de 31 ans. Cette dernière va trouver les parents d’Yves Chatain pour se plaindre. Celui-ci se vengera en frappant violemment la jeune femme à coups de bâton.
En 1985, huit mois avec sursis pour avoir frappé une femme
En 1985, alors qu’il a 20 ans, Yves Chatain poursuit une automobiliste et la contraint à s’arrêter. « Je lui ai serré le cou. Elle s’est mise à crier. Alors je l’ai lâchée » reconnaîtra Chatain devant les gendarmes avant d’ajouter froidement : « Ce jour-là, j’avais les nerfs en boule. Je voulais frapper quelqu’un pour me défouler. » Il sera condamné à huit mois de prison avec sursis.
Philippe Folletet, ancien commissaire et ex-membre de la police judiciaire à Paris et Lyon, collabore désormais avec l’association Assistance et Recherche de Personnes Disparues (ARPD). Il a beaucoup travaillé sur le dossier Bonfanti. « Il y a matière à s’interroger très sérieusement sur le fait que l’on a peut-être à faire à un tueur en série. Yves Chatain a un passé d’agresseur de femmes. Il faut rouvrir les dossiers non élucidés de Pontcharra, retracer son parcours de vie. Il était chauffeur routier. Il a pu sévir dans d’autres régions. Il faut donc reconstituer ses déplacements. »
Dans les Alpes, il faut faire des vérifications sur d’autres dossiers de disparition, comme celui en 1997 de la jeune Cécile Vallin dans le département voisin de la Savoie. Dans cette affaire non résolue et qui est en cours de transmission au nouveau pôle cold case de Nanterre (Hauts-de-Seine), les enquêteurs pensent que cette jeune fille de 17 ans, qui allait passer son bac et que l’on a vue pour la dernière fois sur une route à la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne, a pu être enlevée par un chauffeur routier.
« On attend beaucoup de cette piste, commente Me Caty Richard, l’avocate du papa de Cécile Vallin. Même si nous craignons autant depuis vingt-cinq ans les espoirs que les déceptions, nous espérons que dès qu’un juge d’instruction du pôle cold case sera saisi, il effectuera des vérifications dans cette direction. »
En 1984, le corps d’une femme, Bouthaina Yakoubi, a été retrouvé à Aiton, en Savoie, à seulement 30 km de Pontcharra. Elle avait été étranglée, comme Marie-Thérèse Bonfanti. Vu la personnalité d’Yves Chatain et ses accès de violence, il me semble improbable qu’il se soit arrêté en 1986, après le meurtre de Madame Bonfanti, « estime l’ex-commissaire Philippe Folletet.
« La famille de Marie-Ange Billoud veut connaître la vérité »
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Me Bernard Boulloud, qui représente également la famille Billoud, ne compte pas en rester là : « Le 28 octobre dernier, j’ai saisi le doyen des juges d’instruction par le biais d’une plainte contre X pour enlèvement et séquestration afin que le dossier de la disparition de Marie-Ange Billoud soit rouvert et que l’on reprenne les investigations à zéro » annonce-t-il. « Car la famille de Marie-Ange veut connaître la vérité », insiste l’avocat.
Mélanie Muridi, l’avocate d’Yves Chatain, précise de son côté que son client « n’a jamais été ni entendu, ni poursuivi, ni mis en examen dans aucun autre dossier » et qu’elle entend « faire respecter la présomption d’innocence ».
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Meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti : les aveux d’Yves Chatain cachent-ils d’autres crimes ?
Yves Chatain a avoué le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti début mai, trente-six ans après l’avoir commis. Mais le profil de ce chauffeur routier interpelle, surtout lorsqu’on découvre d’autres disparitions de femmes et même un meurtre, non résolus, parfois tout près de l’endroit où il vivait dans l’Isère.
Après avoir caché son crime pendant trente-six ans, Yves Chatain qui a reconnu en mai dernier le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, une mère de famille disparue mystérieusement en 1986 en Isère, va-t-il réussir à échapper à la justice ? La question de la prescription des faits est désormais soulevée par ses avocates, qui ont déposé une requête en annulation de la mise en examen de leur client devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble. Elle sera examinée le 14 décembre. En attendant, Yves Chatain demande d’ores et déjà sa remise en liberté. La décision sera rendue ce jeudi 10 novembre.
Les proches de la victime, qui se sont battus pendant trente-six ans pour connaître la vérité dans ce qui était l’un des plus vieux cold case français, se disent choqués par cette démarche, six mois à peine après ses aveux.
Mais une autre question lancinante plane sur ce dossier : Yves Chatain a-t-il fait d’autres victimes ? Un ex-policier envisage clairement l’hypothèse qu’il soit un tueur en série. Et d’autres disparitions et un meurtre non élucidés dans la région et dans les années 1980 et 1990 posent question.
Le 22 mai 1986, Marie-Thérèse Bonfanti, 25 ans, disparaît alors qu’elle distribue des journaux dans la ville de Pontcharra (Isère). Un suspect est placé en garde à vue. Il s’appelle Yves Chatain et c’est le propriétaire de la maison devant laquelle la voiture de Marie-Thérèse a été retrouvée.
« Nous, cela fait trente-six ans que l’on est en enfer »
Le jeune homme de 21 ans nie tout en bloc. Faute de preuves, les gendarmes doivent le relâcher. En 1988, le dossier est refermé. Mais la famille de Marie-Thérèse Bonfanti, persuadée de l’implication de Chatain, va continuer sa propre enquête. En 2019, elle remet le fruit de ses investigations au procureur de Grenoble, Éric Vaillant, qui décide alors de rouvrir le dossier. Le 8 mai dernier, les gendarmes arrêtent Yves Chatain chez lui, en Savoie, où il a déménagé.
Devant les enquêteurs, l’homme va finir par craquer. Il reconnaît avoir tué Marie-Thérèse. Selon sa version des faits, il lui aurait reproché d’avoir gêné le passage avec sa voiture. La jeune femme serait ensuite venue lui demander des excuses à son domicile. Énervé, il l’aurait alors étranglée avant d’aller jeter son corps dans la montagne. Yves Chatain, chauffeur routier de 56 ans et père d’une fille, est mis en examen pour « enlèvement, séquestration et meurtre » et incarcéré.
La semaine dernière, lors de l’audience devant la chambre de l’instruction qui examinait sa demande de remise en liberté, Yves Chatain s’est exprimé en visioconférence depuis son lieu de détention : « Je vis un enfer en prison. Je serai plus utile à la société en étant dehors, à travailler ». Des propos qui ont révolté Erika Bonfanti, la fille de Marie-Thérèse, qui avait quatre ans et demi lorsque sa mère a disparu : « Nous, cela fait trente-six ans que l’on est en enfer et que l’on doit vivre sans maman. Sa demande de libération est indécente. » Pour Eugène Saia, frère de Marie-Thérèse Bonfanti, « Monsieur Chatain se pose aujourd’hui en victime. Mais j’espère que son enfer va durer encore quelques années ».
« Il a dissimulé le meurtre pour que la prescription couvre les faits »
Bernard Boulloud, l’avocat des proches de Marie-Thérèse, a également été le conseil de la famille du caporal Arthur Noyer, tué par Nordahl Lelandais. « Yves Chatain, c’est un petit Lelandais » lance-t-il. « Car comme Nordahl Lelandais dans les affaires Maëlys et Noyer, Chatain n’a reconnu les faits que lorsqu’il était acculé par les éléments apportés par les enquêteurs. C’est un menteur, un manipulateur. Pendant trente-six ans, il a dissimulé le meurtre de Madame Bonfanti pour que la prescription couvre les faits », martèle l’avocat.
« Il va y avoir un débat sur la prescription » confirme néanmoins Me Mélanie Muridi, avocate d’Yves Chatain.
En 1986, année du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, la prescription en matière criminelle était de dix ans à partir du dernier acte d’instruction réalisé dans le dossier. En 2017, la prescription a été portée à vingt ans. Or le dossier Bonfanti a été refermé en 1988, il y a donc trente-quatre ans.
Mais pour Me Boulloud, « Yves Chatain ayant sciemment dissimulé le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti depuis le 22 mai 1986 jusqu’au 9 mai 2022, nous allons demander à la justice de considérer que la prescription d’un meurtre sciemment dissimulé doit avoir pour point de départ soit le jour de l’aveu d’Yves Chatain, soit le jour de la découverte du corps de Marie-Thérèse Bonfanti. Et non le 22 mai 1986, jour du meurtre. »
Françoise Saia, sœur aînée de Marie-Thérèse, ne comprendrait pas que Chatain échappe à toute sanction. « Tout crime doit être jugé et puni en conséquence » insiste-t-elle.
Le 26 octobre dernier, sur la commune de La Buissière (Isère), les fouilles pour tenter de retrouver les restes de Marie-Thérèse Bonfanti ont permis la découverte d’un crâne, à 65 m du lieu indiqué par Chatain concernant la dépose du corps. Des analyses sont en cours pour déterminer s’il s’agit bien du crâne de la jeune mère de famille.
Plusieurs autres affaires jamais élucidées
À Pontcharra, beaucoup se demandent aujourd’hui si Marie-Thérèse Bonfanti est la seule victime d’Yves Chatain. Car dans cette petite ville de l’Isère, le mystère plane toujours sur plusieurs autres affaires jamais élucidées.
En 1981, le corps de Liliane Chevènement, une secrétaire de 41 ans, est retrouvé à proximité de la maison Chatain. Elle a été étranglée avec un fil de fer.
En 1985, un an avant le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, Marie-Ange Billoud, 19 ans, disparaît mystérieusement alors qu’elle faisait du stop au niveau du pont de la Gache pour se rendre à Chambéry.
En 1985 et 1986, deux femmes sont agressées près du même pont de la Gache. L’une est rouée de coups, l’autre fait l’objet d’une tentative d’étranglement.
Dans ce contexte, la personnalité d’Yves Chatain interroge. En 1979, alors qu’il n’a que 14 ans, il tente de se livrer à des attouchements sur une femme de 31 ans. Cette dernière va trouver les parents d’Yves Chatain pour se plaindre. Celui-ci se vengera en frappant violemment la jeune femme à coups de bâton.
En 1985, huit mois avec sursis pour avoir frappé une femme
En 1985, alors qu’il a 20 ans, Yves Chatain poursuit une automobiliste et la contraint à s’arrêter. « Je lui ai serré le cou. Elle s’est mise à crier. Alors je l’ai lâchée » reconnaîtra Chatain devant les gendarmes avant d’ajouter froidement : « Ce jour-là, j’avais les nerfs en boule. Je voulais frapper quelqu’un pour me défouler. » Il sera condamné à huit mois de prison avec sursis.
Philippe Folletet, ancien commissaire et ex-membre de la police judiciaire à Paris et Lyon, collabore désormais avec l’association Assistance et Recherche de Personnes Disparues (ARPD). Il a beaucoup travaillé sur le dossier Bonfanti. « Il y a matière à s’interroger très sérieusement sur le fait que l’on a peut-être à faire à un tueur en série. Yves Chatain a un passé d’agresseur de femmes. Il faut rouvrir les dossiers non élucidés de Pontcharra, retracer son parcours de vie. Il était chauffeur routier. Il a pu sévir dans d’autres régions. Il faut donc reconstituer ses déplacements. »
Dans les Alpes, il faut faire des vérifications sur d’autres dossiers de disparition, comme celui en 1997 de la jeune Cécile Vallin dans le département voisin de la Savoie. Dans cette affaire non résolue et qui est en cours de transmission au nouveau pôle cold case de Nanterre (Hauts-de-Seine), les enquêteurs pensent que cette jeune fille de 17 ans, qui allait passer son bac et que l’on a vue pour la dernière fois sur une route à la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne, a pu être enlevée par un chauffeur routier.
« On attend beaucoup de cette piste, commente Me Caty Richard, l’avocate du papa de Cécile Vallin. Même si nous craignons autant depuis vingt-cinq ans les espoirs que les déceptions, nous espérons que dès qu’un juge d’instruction du pôle cold case sera saisi, il effectuera des vérifications dans cette direction. »
En 1984, le corps d’une femme, Bouthaina Yakoubi, a été retrouvé à Aiton, en Savoie, à seulement 30 km de Pontcharra. Elle avait été étranglée, comme Marie-Thérèse Bonfanti. Vu la personnalité d’Yves Chatain et ses accès de violence, il me semble improbable qu’il se soit arrêté en 1986, après le meurtre de Madame Bonfanti, « estime l’ex-commissaire Philippe Folletet.
« La famille de Marie-Ange Billoud veut connaître la vérité »
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Me Bernard Boulloud, qui représente également la famille Billoud, ne compte pas en rester là : « Le 28 octobre dernier, j’ai saisi le doyen des juges d’instruction par le biais d’une plainte contre X pour enlèvement et séquestration afin que le dossier de la disparition de Marie-Ange Billoud soit rouvert et que l’on reprenne les investigations à zéro » annonce-t-il. « Car la famille de Marie-Ange veut connaître la vérité », insiste l’avocat.
Mélanie Muridi, l’avocate d’Yves Chatain, précise de son côté que son client « n’a jamais été ni entendu, ni poursuivi, ni mis en examen dans aucun autre dossier » et qu’elle entend « faire respecter la présomption d’innocence ».
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Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Manor Ven 18 Nov 2022, 17:31
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Le pôle "cold case" du parquet de Nanterre vient d'annoncer qu'il reprenait le dossier Carole Soltysiak. Cette jeune fille de 13 ans avait été retrouvée morte et mutilée en 1990 près de Montceau-les-Mines. Dans ce dossier atypique, deux hommes sont mis en examen depuis plus de 20 ans.
32 ans quasiment jour pour jour après le meurtre de Carole Soltysiak, "Iaco" et "Le sphinx" restent mis en examen mais n'ont jamais fait l'objet d'un procès. La décision du pôle "cold case" du parquet de Nanterre pourrait changer la donne : en récupérant le dossier, les juges d'instruction pourraient décider d'organiser un procès ou de commander de nouveaux actes d'enquêtes.
Le pôle "cold case" du parquet de Nanterre vient d'annoncer qu'il reprenait le dossier Carole Soltysiak. Cette jeune fille de 13 ans avait été retrouvée morte et mutilée en 1990 près de Montceau-les-Mines. Dans ce dossier atypique, deux hommes sont mis en examen depuis plus de 20 ans.
32 ans quasiment jour pour jour après le meurtre de Carole Soltysiak, "Iaco" et "Le sphinx" restent mis en examen mais n'ont jamais fait l'objet d'un procès. La décision du pôle "cold case" du parquet de Nanterre pourrait changer la donne : en récupérant le dossier, les juges d'instruction pourraient décider d'organiser un procès ou de commander de nouveaux actes d'enquêtes.
Manor
Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Lisetoct Sam 19 Nov 2022, 18:39
Manor a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le pôle "cold case" du parquet de Nanterre vient d'annoncer qu'il reprenait le dossier Carole Soltysiak. Cette jeune fille de 13 ans avait été retrouvée morte et mutilée en 1990 près de Montceau-les-Mines. Dans ce dossier atypique, deux hommes sont mis en examen depuis plus de 20 ans.
32 ans quasiment jour pour jour après le meurtre de Carole Soltysiak, "Iaco" et "Le sphinx" restent mis en examen mais n'ont jamais fait l'objet d'un procès. La décision du pôle "cold case" du parquet de Nanterre pourrait changer la donne : en récupérant le dossier, les juges d'instruction pourraient décider d'organiser un procès ou de commander de nouveaux actes d'enquêtes.
Merci Manor .
Lisetoct
Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Mer 23 Nov 2022, 18:36
Kassandra88- Administrateur du forum
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Marie-Thérèse Bonfanti
par Kassandra88 Mar 29 Nov 2022, 10:05
Cold case en Isère : le crâne retrouvé est bien celui de Marie-Thérèse Bonfanti
Les résultats de l’expertise ADN sur le crâne retrouvé en octobre dans la commune de Pontcharra montrent qu’il correspond au profil génétique de Marie-Thérèse Bonfanti, disparue en 1986.
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Les résultats de l’expertise ADN sur le crâne retrouvé en octobre dans la commune de Pontcharra montrent qu’il correspond au profil génétique de Marie-Thérèse Bonfanti, disparue en 1986.
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Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Kassandra88 Mar 29 Nov 2022, 23:36
La justice pourrait ... se heurter à un problème de prescription si les enquêteurs ne parviennent pas à établir la charge d'enlèvement-séquestration, le crime de meurtre étant prescrit au bout de dix ans. Les avocates d'Yves Chatain ont déposé un recours pour demander l'annulation de la mise en examen de leur client pour enlèvement, séquestration et meurtre, au nom, précisément, de la prescription.
Un débat juridique complexe aura lieu le 14 décembre prochain sur cette question houleuse. "Si la prescription est validée par la justice, cet homme, qui a reconnu les faits, serait libéré quelques jours après cette audience de décembre, ce serait terrible pour la famille", prédit Me Bernard Boulloud, avocat de la famille Bonfanti.
Des obsèques pour la victime
L'avocat nous annonce avoir demandé des expertises complémentaires concernant la datation osseuse. "En déposant ce matin, une demande de datation du crâne de Marie-Thérèse Bonfanti, je veux connaître la date exacte du décès. Si le décès a eu lieu plusieurs jours après sa disparition, le 22 mai 1986, l’on pourrait soutenir qu’il y a eu séquestration, suivie de meurtre. En revanche, en théorie, le point de départ de la prescription commencerait à courir à compter du meurtre. Autrement dit, plus la date du meurtre est retardé, plus le point de départ du délai de la prescription le sera", nous précise l'avocat.
Ces nouvelles expertises vont retarder la restitution du crâne à la famille. "Les démarches de notre avocat sont essentielles. Une fois qu'elles seront terminées, que les résultats sur la datation seront connus, nous souhaitons bien sûr récupérer le crâne de Marie-Thérèse, pour faire notre deuil, et pour lui offrir une sépulture digne d'elle", Eugène Saia, frère de la victime. L'inhumation de Marie-Thérèse Bonfanti devrait avoir lieu, selon lui, à Albertville, en Savoie, où la famille de Thierry Bonfanti, mari de la victime, a un caveau.
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La datation? Cela ne saurait être très précis.
Un débat juridique complexe aura lieu le 14 décembre prochain sur cette question houleuse. "Si la prescription est validée par la justice, cet homme, qui a reconnu les faits, serait libéré quelques jours après cette audience de décembre, ce serait terrible pour la famille", prédit Me Bernard Boulloud, avocat de la famille Bonfanti.
Des obsèques pour la victime
L'avocat nous annonce avoir demandé des expertises complémentaires concernant la datation osseuse. "En déposant ce matin, une demande de datation du crâne de Marie-Thérèse Bonfanti, je veux connaître la date exacte du décès. Si le décès a eu lieu plusieurs jours après sa disparition, le 22 mai 1986, l’on pourrait soutenir qu’il y a eu séquestration, suivie de meurtre. En revanche, en théorie, le point de départ de la prescription commencerait à courir à compter du meurtre. Autrement dit, plus la date du meurtre est retardé, plus le point de départ du délai de la prescription le sera", nous précise l'avocat.
Ces nouvelles expertises vont retarder la restitution du crâne à la famille. "Les démarches de notre avocat sont essentielles. Une fois qu'elles seront terminées, que les résultats sur la datation seront connus, nous souhaitons bien sûr récupérer le crâne de Marie-Thérèse, pour faire notre deuil, et pour lui offrir une sépulture digne d'elle", Eugène Saia, frère de la victime. L'inhumation de Marie-Thérèse Bonfanti devrait avoir lieu, selon lui, à Albertville, en Savoie, où la famille de Thierry Bonfanti, mari de la victime, a un caveau.
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La datation? Cela ne saurait être très précis.
Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?
par Tivier Mer 30 Nov 2022, 12:31
C'est sur que c'est troublant. La victime faisait du stop devant la maison de cet individu juste avant de disparaitre. Individu qui a avoué le meurtre d'une autre femme qui avait disparu devant chez lui. Et comme d'autres jeunes femmes ont disparu aussi à proximité...A mon avis la clef de l’énigme n'est pas loin.
Entre parenthèse ce Yves Chatain a demandé au début du mois une remise en liberté qui lui a très justement été refusée.
Entre parenthèse ce Yves Chatain a demandé au début du mois une remise en liberté qui lui a très justement été refusée.
Tivier
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