Yannis Moré

Pardon du retard

Merci pour les papiers.

https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2024/03/28/le-vernet-ganagobie-et-peyroules-le-mystere-de-trois-enfants-disparusLa disparition du petit Émile au Vernet fait malheureusement écho à celle de Yannis Moré, âgé alors de 3 ans, le 2 mai 1989 à Ganagobie, un village de 90 habitants des Alpes-de-Haute-Provence. Ce jour-là, vers 10 heures, Yannis disparaît mystérieusement alors qu’il s’amuse avec trois de ses frères, alors âgés entre 5 et 9 ans, dans une petite cabane à quelques mètres de la maison familiale, entourée d’une vaste forêt, située dans le hameau du Belvédère qui surplombe la rivière de la Durance. Une centaine de gendarmes, militaires, sapeurs-pompiers et bénévoles participeront aux opérations de secours. Pas de témoin, ni d’indices. Pas de suspect, ni de rançon.
Seize mois après la disparition de Yannis, un chasseur découvrira, le 1er octobre 1990, à l’aplomb du prieuré de Ganagobie (600 mètres à vol d’oiseau de la maison) deux souliers dans une zone boisée qui avait été pourtant fouillée par les gendarmes. Un enquêteur retrouvera une médaille en or, puis une chaîne au bord d’un ruisseau sec mais aussi des vêtements appartenant à Yannis.

Emprunté au Fédéral Bureau of Investigation (États-Unis), le vieillissement des portraits d’enfants disparus a été utilisé pour la première fois en France en 1992. Yannis a été le premier enfant vieilli à l’âge de 6 ans. L’instruction a été clôturée en 2001. Yannis n’a pas été retrouvé.

Bonjour.
J’interviens ici malgré que c’est à partir de l’histoire de Émile que j’en suis arrivé à Yannis et du coup Rafael aussi .
Le fait de retrouver les vêtement de Yannis , plié propre avec de quoi identifié Yannis comme un signe de pardon  , de regret …. J’avais déjà évoqué ça sur le fil d’émile….
Pas de polémique et sans ciblée personne , mais ça fait penser le pardon à un geste d’un religieux, l’internaute sur le fil d’émile avait justement évoqué que ça pourrait être un religieux ou bien un religieux qui connaît le coupable et qui cherche une forme de deuil pour la famille.
À savoir qu’il y a des monastère là bas, qui abrite des personnes en recherche de spiritisme , retraite , calme etc… sans être forcément moine ou prête .
L’idée pour le petit Yannis serait une personne hébergé dans l’un de ses monastères , qui a eu de temps libre et qui était seul a ce moment là de la disparition sans surveillance.
En recherchant j’observe ( peut être coïncidence) que le 2 mai 1989 , il y a eu un gros événement catholique , de plus est , il était diffusé ….
Donc les religieux était occupé à suivre cette événement ……
L’événement est le pape est aller à la réunion pour un grand séjour/discours.
Yannis a disparu à 10h et donc 12h à la réunion ( heure où le pape faisait discours -messe etc…. )….. le même laps de temps où un héberge du monastère serait entièrement libre …..
C’est une idée je sais pas si à l’époque les enquêteurs on poussé sur le côté religieux ….

posté par Jacques666 sur le fil Emile

Avant la mort du petit Émile, le Vaucluse sous le choc de la disparition de Raphaël, 3 ans, en 1988

Par Jonathan SOLLIER Et le service documentation de La Provence

Publié le 10/04/24 à 08:07 - Mis à jour le 10/04/24 à 19:03
La tignasse blonde frisée de Raphaël avait fait le tour des médias, quatre ans après l’affaire du petit Grégory.

La tignasse blonde frisée de Raphaël avait fait le tour des médias, quatre ans après l’affaire du petit Grégory.

Il y a 36 ans, Raphaël Hartig, 3 ans, avait été retrouvé mort à 2 km de chez ses grands-parents. Une affaire alors ultra-médiatisée et qui a beaucoup de similitudes avec celle du petit Émile...

Le Luberon et sa quiétude. Celle d’un petit village d’à peine quelques dizaines d’âmes, Castellet-en-Luberon, au pied du sommet du massif, le Mourre Nègre. Là où bat le cœur de la Provence typique. "Un hameau pittoresque et sec comme un chant de cigales, un de ces joyaux qui fait la fierté du Luberon, dans un écrin de lavande, de chênes et de garrigues", décrivait-on alors dans le Provençal.

Castellet et son unique rue faite de bâtisses en vieilles pierres, dont beaucoup étaient des maisons secondaires. C’est dans ce décor de carte postale, pagnolesque, que s’est joué un fait divers qui a marqué toute une génération. La disparition et le décès d’un tout jeune garçon, en plein week-end pascal, il y a 36 ans.
Raphaël jouait dans cette cour quand il a disparu, avant d’être retrouvé trois jours et demi après, en haut de la montagne, dans un secteur illustré par la croix noire.
Raphaël jouait dans cette cour quand il a disparu, avant d’être retrouvé trois jours et demi après, en haut de la montagne, dans un secteur illustré par la croix noire. / Photo archives mario botella

Le 3 avril 1988, Marie-Claude et Michel Hartig avaient récupéré leurs trois petits-enfants à la gare d’Avignon. Comme l’année d’avant, ils devaient les garder quelques jours pendant les congés dans leur maison de vacances du Luberon, alors que papa et maman travaillaient. Parmi eux, Nadia et son frère jumeau Raphaël, trois ans à peine. Vers 12h50, tout le monde se trouvait dans la cour. À peine arrivés, les enfants avaient voulu chercher les œufs de Pâques et jouer dehors.

Mais le temps tournant et les premières gouttes de pluie tombant, le grand-père avait emmené sa petite-fille à l’intérieur. Cinq minutes à peine après, il réalisait l’absence de Raphaël. Aux abords de la maison puis dans l’ensemble du hameau, toutes leurs recherches s’avéraient vaines.
Parallèle inévitable avec l’affaire Grégory

Il avait alors fallu prévenir les gendarmes et les secours. Et très rapidement, de gros moyens avaient été déployés. Au sol, avec le concours de chiens de piste. Et dans les airs, avec un hélicoptère. Mais rien. On avait pourtant sondé les puits, exploré les vieilles ruines, écouté les habitants, pour la plupart chasseurs. Sans résultat.

À peine quatre ans après la tragique affaire du petit Grégory, les médias avaient aussi vite rappliqué. Un enfant disparu. L’histoire se répétait. Mais trois jours et demi après sa disparition, le petit garçon blond à la tignasse frisée, aux yeux bleus et à la cicatrice sur la pommette gauche restait introuvable. Jusqu’au mercredi 6 avril, 19 h 30.
À lire aussi : Mort d'Émile : l'étrange personnalité de la randonneuse qui a trouvé les ossements

Là, une équipe de locaux, composée notamment d’une radiesthésiste munie d’un pendule, avaient découvert le corps de Raphaël à deux kilomètres de chez ses grands-parents, près d’un bâtiment abandonné et à deux pas d’un sentier. Comme posé là, sans traces apparentes de coups, les habits à peine mouillés. Il n’en fallait pas plus pour que tout le monde y aille de son commentaire. Raphaël a-t-il été enlevé ? Tué ? Qui pouvait en vouloir à cette famille sans histoire ? Des thèses alimentées par la topographie des lieux, et cette certitude pour beaucoup : un petit garçon de 3 ans ne peut pas parcourir deux kilomètres sur un chemin escarpé, montagneux et tout seul.

L’affaire fait alors l’objet d’un appel de Une dans Paris Match, la photo plein pot du gamin sourire aux lèvres, sur une balançoire, est publiée sur celle du Figaro Magazine. Mais rapidement les résultats de l’autopsie tombent. Aucune trace de coups, un bol gastrique vide... Raphaël Hartig est mort d’épuisement, d’inanition précisément. Sans doute perdu après s’être éloigné du domicile familial, sans pouvoir en retrouver le chemin.
Deux journalistes du Provençal iront jusqu’à eux-mêmes emprunter le même sentier

Désormais privilégiée par les enquêteurs, la thèse n’éteindra pas les autres, certains restants persuadés que le corps a pu être déplacé, renforcés dans leur certitude par l’absence de toute égratignure sur les mains ou le visage de l’enfant, alors même qu’il aurait dû parfois escalader le chemin caillouteux.
À lire aussi : 6 mois après la disparition d'Emile : au Vernet, "la vie suit son cours mais ça reste incompréhensible"

Deux journalistes du Provençal iront jusqu’à eux-mêmes emprunter le même sentier concluant : "Un adulte passe, un enfant non !" C’était sans doute omettre que Raphaël était très dégourdi pour son âge, ou même qu’il aurait pu emprunter un autre chemin contournant la montagne, bien plus long mais moins dangereux. Dans les disparitions d’enfants, affaires ô combien médiatisées et sensibles, les thèses les plus rationnelles ne sont pas toujours celles qui séduisent le plus. Mais elles sont parfois les seules crédibles, une fois toutes les autres refermées... Comme dans celle du petit Émile ?

https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/13612854792253/deja-en-1988-le-vaucluse-etait-sous-le-choc-de-la-disparition-d-un-enfant

226335Ŧca-gere a écrit:Bonjour.
J’interviens ici malgré que c’est à partir de l’histoire de Émile que j’en suis arrivé à Yannis et du coup Rafael aussi .
Le fait de retrouver les vêtement de Yannis , plié propre avec de quoi identifié Yannis comme un signe de pardon  , de regret …. J’avais déjà évoqué ça sur le fil d’émile….
Pas de polémique et sans ciblée personne , mais ça fait penser le pardon à un geste d’un religieux, l’internaute sur le fil d’émile avait justement évoqué que ça pourrait être un religieux ou bien un religieux qui connaît le coupable et qui cherche une forme de deuil pour la famille.
À savoir qu’il y a des monastère là bas, qui abrite des personnes en recherche de spiritisme , retraite , calme etc… sans être forcément moine ou prête .
L’idée pour le petit Yannis serait une personne hébergé dans l’un de ses monastères , qui a eu de temps libre et qui était seul a ce moment là de la disparition sans surveillance.
En recherchant j’observe ( peut être coïncidence) que le 2 mai 1989 , il y a eu un gros événement catholique , de plus est , il était diffusé ….
Donc les religieux était occupé à suivre cette événement ……
L’événement est le pape est aller à la réunion pour un grand séjour/discours.
Yannis a disparu à 10h et donc 12h à la réunion ( heure où le pape faisait discours -messe etc…. )….. le même laps de temps où un héberge du monastère serait entièrement libre …..
C’est une idée je sais pas si à l’époque les enquêteurs on poussé sur le côté religieux ….

Votre point de vue est intéressant @ca-gere. Il serait intéressant que le pôle cold case mette le nez dans cette affaire.
Le monastère de Ganagobie n'abritait personne au moment des faits. Mais est ce réellement le cas ? Peut être que les ecclésiastiques étaient logés dans les environs en attendant la fin des travaux. Ils pouvaient également y avoir sur place des travailleurs de toute la France.
Comme le disait un forumeur sur le fil d'Emile, la police à l'époque n'allait pas facilement se frotter à l'église. Donc il est envisageable que cette piste n'ait jamais été fouillée.
Le temps est passé mais la disparition d'Emile peut permettre à celle de Yannis d'être "réexaminée". Ce serait un miracle, mais après tout le crâne est bien apparu le weekend de Pâques alors on peut se permettre d'y croire un peu.

Périodes d’occupations et de renovations au monastère  : extraits

Les moines bénédictins, moines contemplatifs de « sainte Madeleine de Marseille » ont rejoint Ganagobie en 1987. Cette congrégation a été fondée à Marseille au XIXe siècle, puis s’est expatriée en Italie pendant la période anticléricale en 1901. Nous sommes revenus à Hautecombe, en Savoie, en 1922. Mais bien vite, nous avons été confrontés à trop de touristes, de plagistes… C’était en contradiction avec notre style de vie. La communauté a donc pris la décision de venir s’installer à Ganagobie, qui est un lieu reculé, calme, beaucoup plus en adéquation avec les moines bénédictins

La rénovation du prieuré de Ganagobie a été effectuée grâce aux dons et à la générosité d’amis nombreux dont l’industriel français Francis Bouygues. Comment expliquez-vous son investissement financier dans le monastère ?
Effectivement, le lieu était laissé à l’abandon et la communauté monastique seule avait bien du mal à le rénover entièrement. L’industriel Francis Bouygues connaissait bien le père Dom Hugues de Minguet. Il a donc financé en partie la reconstruction du monastère afin d’y créer en 1991 le Centre Entreprises de Ganagobie (Dom Hugues Minguet, ancien conseil juridique de la Fiduciaire de France, pensait que les moines avaient une capacité de recul philosophique et spirituel, mais manquaient d’une expertise récente du monde du travail. Les hommes d’entreprises bénéficiaient de cette expertise, mais manquaient souvent cruellement de la faculté de recul. Il pensa que la réunion des deux compétences et le choc des cultures qui s’en suivraient pouvaient créer une dynamique fécondante de l’action.
Mais cette conception du monastère n’est-elle pas antinomique avec le mode de vie des bénédictins ?
Si, effectivement ! Le succès de cette entreprise a d’ailleurs été tel que l’on a dû prendre la décision de délocaliser le centre au nord du Puy. Il y avait une inadéquation entre la vie monacale qui est la nôtre et ce concept d’ailleurs visiblement très bénéfique pour les entreprises.

Aujourd’hui, le monastère est ouvert à ceux ou celles qui souhaitent venir passer plusieurs jours pour se recueillir, méditer…

Nous sommes 12 présents au monastère. C’est une toute petite communauté pour ce si grand lieu.
Nous nous levons à 4 h 35. Le premier office a lieu à 5 heures (mâtine) et dure une heure. La journée est réglée en fonction de ce que saint Benoît appelle « Œuvre de Dieu », c’est la liturgie des heures qui, huit fois par jour, nous rassemble pour prier. On se retrouve à 7 heures pour l’office de laudes. Il y a trois petits offices, l’un pendant la messe du matin à 9 heures (la tierce), la sexte à 12 heures et none à 13 heures 45 qui coupent la journée. À 17 h 30 ce sont les vêpres (Vespera), et enfin les complies à 20 h 15, après le repas en commun, qui est le dernier office de la journée avant le grand silence de la nuit.

https://www.agentsdentretiens.com/entretiens/religion/francois-burgat-2/

Édit: photo date de prise de vue
1989-07-07

Merci Pondyness : oui, je rappellerai toujours que ce petit Yannis a disparu et comme l'a rappelé sa maman "il n'est jamais allé à l'école ".
Comment se fait-il que cette disparition n'ait jamais fait l'objet d'une enquête plus approfondie ? Pourquoi aucun magistrat n'a jugé bon de reprendre l'enquête  même des années plus tard ?
Etait-ce en 1989 le parquet de Digne-les-bains ?
@Sourisverte merci pour cette information.

PS: je dois vous avouer que c'est quand même troublant de constater ces 3 disparitions non élucidées de jeunes garçons  dans le même département , 04. (Sans compter celles de l'Isère ).

Yannis Moré, âgé de trois ans, a disparu le 2 mai 1989. Aucune trace ni indice n’ont été trouvés jusqu’ici. Cette disparition est un mystère total.

Yannis a disparu soudainement alors que sa mère gardait un œil sur ses enfants qui jouaient à l’extérieur. Après avoir recherché dans les environs, les parents ont décidé d’appeler les forces de l’ordre. Des moyens importants ont été déployés pour retrouver le petit garçon mais en vain.

En octobre 1990, un chasseur a découvert les vêtements de Yannis et sa médaille de baptême, à quelques centaines de mètres du domicile de la famille Moré. La police en a conclu que ces affaires avaient été récemment ramenées là par le kidnappeur.

Depuis lors, l’enquête piétine car aucun indice supplémentaire n’a été trouvé.

Une autre tragédie a frappé la famille Moré : ils ont perdu un autre fils renversé par un camion en 1996.

Rejetés par la communauté locale, ils ont décidé de déménager à Carpentras, leur ville d’origine.

Pour Pascaline, la mère de Yannis, le pire c’est d’être laissée sans savoir ce qui est arrivé à leur enfant.

Lorsqu’Émile a disparu en juillet 2023, le dossier de Yannis Moré a refait surface à cause de similarités troublantes dans les deux affaires.
En novembre 2023, les médias ont rapporté que François Balique, maire du Vernet, avait reçu un appel téléphonique « troublant » de la part du maire de Ganagobie, deux jours après la disparition d’Émile. Sylvie Belmonte a expliqué que, des années après la disparition de Yannis, elle était encore traumatisée et craignait que M. Balique devait s’attendre à un scénario similaire concernant Émile

Texte, photos et vidéo à voir ici:
https://leblogdemoiraforest.wordpress.com/2024/04/22/ont-ils-voulu-defier-saint-pancrace/

Le JI de l'époque: Yves Bonnet.

Merci Kassandra pour la video . Retour en arrière : en 1989, les disparitions d'enfants , c'était tabou ou alors de mauvais genre . J'ai connu cette époque-là. On était toujours dans l'ère mitterandienne où les "faits-divers " étaient considérés comme des signes de barbarie extraordinaire . Il fallait à tout prix répandre la croyance absurde dans un monde où seuls les humains avaient le monopole de la bienveillance.

226852ŦKassandra88 a écrit:posté par Jacques666 sur le fil Emile

Avant la mort du petit Émile, le Vaucluse sous le choc de la disparition de Raphaël, 3 ans, en 1988

Par Jonathan SOLLIER Et le service documentation de La Provence

Publié le 10/04/24 à 08:07 - Mis à jour le 10/04/24 à 19:03
La tignasse blonde frisée de Raphaël avait fait le tour des médias, quatre ans après l’affaire du petit Grégory.

La tignasse blonde frisée de Raphaël avait fait le tour des médias, quatre ans après l’affaire du petit Grégory.

Il y a 36 ans, Raphaël Hartig, 3 ans, avait été retrouvé mort à 2 km de chez ses grands-parents. Une affaire alors ultra-médiatisée et qui a beaucoup de similitudes avec celle du petit Émile...

Le Luberon et sa quiétude. Celle d’un petit village d’à peine quelques dizaines d’âmes, Castellet-en-Luberon, au pied du sommet du massif, le Mourre Nègre. Là où bat le cœur de la Provence typique. "Un hameau pittoresque et sec comme un chant de cigales, un de ces joyaux qui fait la fierté du Luberon, dans un écrin de lavande, de chênes et de garrigues", décrivait-on alors dans le Provençal.

Castellet et son unique rue faite de bâtisses en vieilles pierres, dont beaucoup étaient des maisons secondaires. C’est dans ce décor de carte postale, pagnolesque, que s’est joué un fait divers qui a marqué toute une génération. La disparition et le décès d’un tout jeune garçon, en plein week-end pascal, il y a 36 ans.
Raphaël jouait dans cette cour quand il a disparu, avant d’être retrouvé trois jours et demi après, en haut de la montagne, dans un secteur illustré par la croix noire.
Raphaël jouait dans cette cour quand il a disparu, avant d’être retrouvé trois jours et demi après, en haut de la montagne, dans un secteur illustré par la croix noire. / Photo archives mario botella

Le 3 avril 1988, Marie-Claude et Michel Hartig avaient récupéré leurs trois petits-enfants à la gare d’Avignon. Comme l’année d’avant, ils devaient les garder quelques jours pendant les congés dans leur maison de vacances du Luberon, alors que papa et maman travaillaient. Parmi eux, Nadia et son frère jumeau Raphaël, trois ans à peine. Vers 12h50, tout le monde se trouvait dans la cour. À peine arrivés, les enfants avaient voulu chercher les œufs de Pâques et jouer dehors.

Mais le temps tournant et les premières gouttes de pluie tombant, le grand-père avait emmené sa petite-fille à l’intérieur. Cinq minutes à peine après, il réalisait l’absence de Raphaël. Aux abords de la maison puis dans l’ensemble du hameau, toutes leurs recherches s’avéraient vaines.
Parallèle inévitable avec l’affaire Grégory

Il avait alors fallu prévenir les gendarmes et les secours. Et très rapidement, de gros moyens avaient été déployés. Au sol, avec le concours de chiens de piste. Et dans les airs, avec un hélicoptère. Mais rien. On avait pourtant sondé les puits, exploré les vieilles ruines, écouté les habitants, pour la plupart chasseurs. Sans résultat.

À peine quatre ans après la tragique affaire du petit Grégory, les médias avaient aussi vite rappliqué. Un enfant disparu. L’histoire se répétait. Mais trois jours et demi après sa disparition, le petit garçon blond à la tignasse frisée, aux yeux bleus et à la cicatrice sur la pommette gauche restait introuvable. Jusqu’au mercredi 6 avril, 19 h 30.
À lire aussi : Mort d'Émile : l'étrange personnalité de la randonneuse qui a trouvé les ossements

Là, une équipe de locaux, composée notamment d’une radiesthésiste munie d’un pendule, avaient découvert le corps de Raphaël à deux kilomètres de chez ses grands-parents, près d’un bâtiment abandonné et à deux pas d’un sentier. Comme posé là, sans traces apparentes de coups, les habits à peine mouillés. Il n’en fallait pas plus pour que tout le monde y aille de son commentaire. Raphaël a-t-il été enlevé ? Tué ? Qui pouvait en vouloir à cette famille sans histoire ? Des thèses alimentées par la topographie des lieux, et cette certitude pour beaucoup : un petit garçon de 3 ans ne peut pas parcourir deux kilomètres sur un chemin escarpé, montagneux et tout seul.

L’affaire fait alors l’objet d’un appel de Une dans Paris Match, la photo plein pot du gamin sourire aux lèvres, sur une balançoire, est publiée sur celle du Figaro Magazine. Mais rapidement les résultats de l’autopsie tombent. Aucune trace de coups, un bol gastrique vide... Raphaël Hartig est mort d’épuisement, d’inanition précisément. Sans doute perdu après s’être éloigné du domicile familial, sans pouvoir en retrouver le chemin.
Deux journalistes du Provençal iront jusqu’à eux-mêmes emprunter le même sentier

Désormais privilégiée par les enquêteurs, la thèse n’éteindra pas les autres, certains restants persuadés que le corps a pu être déplacé, renforcés dans leur certitude par l’absence de toute égratignure sur les mains ou le visage de l’enfant, alors même qu’il aurait dû parfois escalader le chemin caillouteux.
À lire aussi : 6 mois après la disparition d'Emile : au Vernet, "la vie suit son cours mais ça reste incompréhensible"

Deux journalistes du Provençal iront jusqu’à eux-mêmes emprunter le même sentier concluant : "Un adulte passe, un enfant non !" C’était sans doute omettre que Raphaël était très dégourdi pour son âge, ou même qu’il aurait pu emprunter un autre chemin contournant la montagne, bien plus long mais moins dangereux. Dans les disparitions d’enfants, affaires ô combien médiatisées et sensibles, les thèses les plus rationnelles ne sont pas toujours celles qui séduisent le plus. Mais elles sont parfois les seules crédibles, une fois toutes les autres refermées... Comme dans celle du petit Émile ?

https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/13612854792253/deja-en-1988-le-vaucluse-etait-sous-le-choc-de-la-disparition-d-un-enfant

Merci pour l'article, je sais que c'est uniquement symbolique mais je n'ai pas pu m'empêcher de faire le lien : Raphaël a disparu à Pâques et on retrouve le crâne d'Emile à Pâques. Simple coïncidence mais la vie fait de drôles de blagues parfois.

Le journaliste s'est trompé, c'est Hurtig et pas Hartig

Il y a une version longue : https://cinememoire.net/notice?num_seq=15222

Si on part du postulat que la médaille de baptême de Yannis a été retrouvée à un endroit où elle ne se trouvait pas avant, nous pouvons éliminer la piste du bambin égaré. Qui guettait ainsi Yannis ?
C'est quand même bizarre de rendre une médaille. Un meurtier ne ferait jamais cela.
Je pense à un couple en mal d'enfant. Peut-être une élucubration de ma part.

226942ŦKassandra88 a écrit:

Le JI de l'époque: Yves Bonnet.

La carte montrée par le Gendarme, marquée de deux croix, pour indiquer les lieux de découverte des effets appartenant à Yannis.

Signalement de Yannis lors de sa disparition (trouvé sur un blog et datant de 2008) :

Jeune garçon âgé d'un peu moins de 3 ans au moment de la disparition, 1m10, corpulence moyenne, yeux marron, cheveux châtain clair, courts.
Vêtu d'un blouson aviateur kaki avec un col en fourrure marron, d'un survêtement de couleur rouge foncé : veste portant sur le côté gauche un nounours en flocage, d'une hauteur de 5 centimètres environ, couleur gris-bleu avec au-dessus l'inscription " nounours ", pantalon se terminant aux chevilles par un système élastique, d'un sous pull en coton.

On y apprend aussi : Enfant suivi médicalement pour des poussées asthmatiques. Lors des crises d'asthme prend du sirop " VENTOLINE ".

http://secrets-mysteresdu04.over-blog.com/article-15205801.html

Cela permet quelques précisions dont j'ignore si elles ont déjà été données (n'ayant pas voulu tout relire) et pour lesquelles on voudra bien me pardonner si elles sont redondantes.

Ce serait un des élastiques fermant le pantalon aux chevilles qui aurait été trouvé sectionné ou tranché (je ne me souviens plus le terme employé) d'après mes souvenirs de l'époque.

Merci @Sortcière pour ces compléments d'informations et/ou ces rappels.

Je faisais le lien sur le forum d'Emile avec la disparition de Yannis. Même si on peut envisager un accident pour Yannis, on ne peut pas exclure un enlèvement.

"Ses chaussures en cuir ont été disposées côte à côte, lacets défaits. Son slip, son survêtement, son anorak et une chaussette se trouvent à quelques mètres.

Des prélèvements ADN réalisés deux ans plus tard ne donneront rien. L’enquête a été clôturée en 2001.

https://actu.fr/societe/yannis-marion-habib-charazed-avant-emile-ces-autres-enfants-dont-on-a-perdu-la-trace_59892219.html

Aucun os a été retrouvé, pourtant après 35 ans, un promeneur, un chasseur aurait pu trouver un morceau de squelette.
L'adn n'a rien donné en 2001 mais on sait que la science a évolué depuis. Cela serait intéressant d'approfondir les analyses en 2024.

Le lieu où les vêtements ont été trouvés avait été fouillé à trois reprises. A 300 m de la maison de ses parents.

En ce qui concerne les loups en 1989 il n'y en avait pas. Il me semble que les premiers loups ont été observés en 1990.

Bonjour,
Je remets ici les infos que Sortcière a postées sur le fil Emile:

Seize mois plus tard (1er octobre 1990), un chasseur découvre à l'aplomb du prieuré (600 mètres à vol d'oiseau de la maison) deux souliers "dans une zone boisée qui avait été pourtant fouillée". L'enlèvement ne fait plus aucun doute. "Les deux chaussures en cuir sont posées côte à côte et les lacets sont défaits", raconte Gérard Puig. "Je reste persuadé que quelqu'un les a déposés, peut-être par regret et pour être retrouvés", confie-t-il après un moment de silence. "Je découvre ensuite, sur une touffe de thym, une médaille en or et une chaîne au bord d'un ruisseau sec. À quelques mètres, se trouvent les vêtements humides : slip, une chaussette, survêtement et son anorak." À l'époque, les analyses biologiques n'ont pas révélé de traces de sang. "Autres certitudes, au printemps, les vêtements n'étaient pas là, la tige en fer de la fermeture éclair est cassée et l'élastique du bas de survêtement est coupé avec quelque chose de tranchant", confie également l'ancien gendarme.

Les prélèvements ADN réalisés dans les années 1991-1992 n'ont pas permis de faire avancer l'enquête. L'instruction a été clôturée en 2001. Les analyses ADN ont écarté des affabulateurs. "En 1999, par exemple, un homme habitant Nancy (Lorraine) a accusé son père du meurtre car il voulait se venger. En 2014, un individu, résidant à Ganagobie, a affirmé savoir où l'enfant était enterré. C'était un conflit de voisinage", explique des sources concordantes. Des vérifications ont été menées dans le Var et même au Royaume-Uni, en Algérie ou encore en Belgique où un enfant se présentait comme Yannis. "Je n'oublie pas cette affaire et je me pose toujours cette question, aujourd'hui : Yannis est-il toujours en vie ?", conclut Gérard Puig.
https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/3914705/mineurs-disparus-les-annees.html

Incroyable ! Un adn retrouvé pour Yannis ! Il mène a un individu !
Je n'ai pas encore eu le temps de tout écouter.

https://youtu.be/9wN9SxmNVvw?feature=shared


Un adn qui match à 85% avec un délinquant sexuel anglais... Mais c'est insuffisant.
Il y a 4 ADN, celui d'un gendarme. 2 inconnus. 1 du délinquant sexuel.
Ils sont partiels ce qui complique la tâche. Mais c'est un immense espoir de connaître un jour le coupable.

Très touchante la maman, Pascaline Moré.

231399ŦPondyness a écrit:Incroyable ! Un adn retrouvé pour Yannis ! Il mène a un individu !
Je n'ai pas encore eu le temps de tout écouter.

https://youtu.be/9wN9SxmNVvw?feature=shared


Un adn qui match à 85% avec un délinquant sexuel anglais... Mais c'est insuffisant.
Il y a 4 ADN, celui d'un gendarme. 2 inconnus. 1 du délinquant sexuel.
Ils sont partiels ce qui complique la tâche. Mais c'est un immense espoir de connaître un jour le coupable.

Très touchante la maman, Pascaline Moré.

Merci du partage Pondyness, l'ADN toujours L'ADN !

Pauvre Minot, il est probablement tombé sur un triste sire.... 🥺🥺

Beaucoup d'espoir @Tristanduvar. Tôt ou tard cet individu sera identifié. Grâce à la science, au sérieux des FO, à la persévérance de la justice, au combat de ces familles.

Il y a des tarés. Il existe des individus qui touchent à des tout petits.

Papier de l'Heure du Crime :

https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/info-rtl-affaire-yannis-more-il-y-a-deux-adn-deux-profils-masculins-revele-l-avocat-de-la-mere-de-la-victime-7900387960

Mardi 1er février 2022, Pascaline Moré, la maman de Yannis, est informée de façon totalement confidentielle de la reprise des investigation. Le procureur de Digne-les-Bains a décidé de déclencher une enquête préliminaire qui va essentiellement se jouer sur le terrain scientifique, les scellés vont faire l'objet d'expertises ADN. Les spécialistes parviennent à isoler plusieurs profils génétiques masculins.

"Il y a deux ADN, deux profils masculins. Pour l'instant, on ne peut rien en faire parce qu'on n'a pas de références au FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques)", révèle Me Marc Geiger, avocat de Pascaline Moré et invité de L'Heure du crime

Le profil d'un individu fiché en Grande-Bretagne retient particulièrement l'attention, mais les traces ADN seraient trop incomplètes pour être décisives. "On va trouver une correspondance à 85 %, mais malheureusement, il va manquer les éléments essentiels qui permettent de discriminer cette personne et d'être certain que son ADN est bien celui qu'on a retrouvé sur le blouson", précise Me Marc Geiger.

Bonjour à tous et merci à Pondyness.

'ils m'ont dit que Yannis allait voir les petits chiens qui venaient de naître dans la maison d'à côté.'
Y a t'il vraiment eu des petits chiens nés dans la maison d'à côté ?
La tactique du petit chien, un grand classique.

ADN d'un anglais, ça m'a fait penser à Robert Blake.

En effet @Kassandra, pour les chiens est ce une véritable information, car dans L'heure du crime si je me souviens bien (je vais réécouter), ce n'est pas évoqué.
Yannis c'est comme évaporé. Les enfants étaient à 40m de la maison familiale.
Dans un tout petit hameau, de 10 habitants. C'était la dernière maison, dans un cul de sac. Après, la forêt et un chemin forestier qu'il fallait connaitre mais qui permet de fuir rapidement.

Tu as peut être raison pour robert black, mais j'ai l'impression qu'il s'en ai pris qu'à des petites filles. Est-il venu en France dans les années 80 ?
Source Wikipédia :

Robert Black, né le 21 avril 1947 à Grangemouth et mort le 12 janvier 2016 à la prison de Maghaberry (Irlande du Nord), est un tueur en série et pédophile écossais reconnu coupable des enlèvements et des meurtres de quatre petites filles âgées entre 5 et 11 ans, entre 1981 et 1986 au Royaume-Uni.

Il a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur l'une des petites filles, et de viol sur les trois autres. Robert Black a également été reconnu coupable de l'enlèvement d'une cinquième petite fille et de tentative d'enlèvement sur une sixième. Il est aussi soupçonné de meurtres d'enfants non résolus au Royaume-Uni en 1969 et ailleurs en Europe dans les années 1970 et 1980. (...)

Black a été lié à 13 autres meurtres d'enfants et disparitions sur l'étendue du Royaume-Uni, de l'Irlande, et le continent européen entre 1969 et 1987.

Info de l'émission L'heure du crime :

Les scellés ont été bien conservés, c'est pourquoi leur analyse depuis 2022, soit 33 ans après, est possible.
Les vêtements analysés :
- Le blouson
- Une des chaussettes
- Le slip
- Un mystérieux morceau de tissu rouge
Une dent pouvant appartenir à Yannis, retrouvée sur place a été étudiée.

=> 4 profils génétiques masculins ont été retrouvés.

Un retient particulièrement l'attention, il match avec un individu qui est fiché en Grande Bretagne. Son ADN a été retrouvé sur le blouson de Yannis. Les traces ADN sont trop incomplètes pour être décisives (C'est là où mes connaissances s'arrêtent. ça veut dire quoi ? 85% c'est beaucoup quand même mais sans doute insuffisant pour prouver une culpabilité ).
L'empreinte génétique reste donc inconnue.
D'autres personnes sont soumises à des test ADN, parmi lesquelles un ressortissant Roumain. Une tentative de comparaison ADN par parentèle est envisagée mais les empreintes ADN partielles ne le permettent pas.

L'avocat de la famille Moré, Me Marc Geiger ajoute :

A propos de l'ADN partiel : " C'est ce qui va se passer pour l'ADN que j'appelle l'ADN anglais ; c'est que l'on va retrouver une correspondance à 85%, mais malheureusement il va manquer les éléments essentiels qui permettent de discriminer cette personne et d'être certain que son ADN est bien celui que l'on a retrouvé sur le blouson ; ce ne sera pas possible. Alors après il y a aussi l'anecdote qui consiste à dire que l'on va retrouver aussi l'ADN d'un des officiers de police judiciaire qui aura manipulé les scelles et ça malheureusement, ça arrive. Il faut aussi dire que l'on va aussi discriminer toute la famille, c'est à dire que l'on va prélever l'ADN de toute la famille et de tous les proches pour éviter de se tromper. (...) Il y a deux ADN, deux profils masculins. Pour l'instant on ne peut rien en faire car ils ne sont pas fichés. Il n'y a pas de référence FNAEG."
" Quand on manipule des traces ADN il faut être extrêmement précautionneux ; il arrive malheureusement que sur certaines manipulations les traces soient détruites ou souillées. C'est ce qui va se passer dans cette affaire. On aura fait tellement de recherches sur les traces qu'on aura plus assez de matière pour faire l'ADN de parentèle. On ne pourra même plus tracer un portrait robot ADN de la personne; on ne pourra plus le faire car malheureusement on aura plus assez de matière. Mais on est en 2024, peut être qu'en 2028 ou en 2030 on y arrivera."