Meurtre de Sophie Narme

Si quelqu'un veut bien raffraichir ma mémoire : il me semble que du sperme a été retrouvé sur Sophie et mis sous scellés. Est-ce que ces scellés ont été détruits sans même que ne soit conservé l'ADN en question ? Si c'est le cas c'est extrêmemt dommageable. J'aimerais biensavoir si nous avons des certitudes sur ce point précis, ou des suppositions ?

Tivier a écrit:Si quelqu'un veut bien raffraichir ma mémoire : il me semble que du sperme a été retrouvé sur Sophie et mis sous scellés. Est-ce que ces scellés ont été détruits sans même que ne soit conservé l'ADN en question ? Si c'est le cas c'est extrêmemt dommageable. J'aimerais biensavoir si nous avons des certitudes sur ce point précis, ou des suppositions ?

La doxa officielle est qu'ils ont été "perdus".
La disparition a été constaté mi-années 90.
Faut dire qu'à l'époque du meurtre de Sophie Narme, la culture "traces génétiques" était certainement loin d'avoir intégré les nouvelles sections spécialisées de la police. Ou tout bonnement les personnels chargés du classement / rangement.
Relis ce qu'ont dit des vieux de la vieille sur la structure chargée de relever les empreintes dans les années 80. Effarant...
Nous sommes sans doute trop formatés par des séries actuelles sauce Les Experts, avec des employés et techniciens ultra pros et au taquet.

Certes Chris pour l'ADN. Mais il y aune dfférence entre ne pas s'être préocupé de garder une trace tierce de l'ADN, et perdre des scellés ce qui est innadmissible pour une affaire de meurte non résolue. Les scellés concernent tout élément de preuve matérel. Imagine une arme de crime ayant disparu...

NB : je connais un banni qui serait venu affirmer que ça prouve qu'il y a un complot derière l'affaire du Grêlé, que ces scellés ont été sciemment étruits et que ça prouve que le G est bien coupable du meurtre de Sophie, et que FV n'est pas le G...

Kassandra88 a écrit:Il n'est pas impossible que de nouvelles recherches sur les vêtements de la victime isolent l'ADN de DP

Kassandra, pour le coup là tu m'as encore plus perdu. Si les scellés sont perdus, comment pourrait on réanalyser les vêtements qui s'y trouvaient ?

Une idée qui me vient : je me demande si les viols sur sa femme et sa fille ne sont pas une façon de revivre les crimes qu'il a commis plus jeune. D'ou la reproduction d'une certaine façon du mode opératoire. Il ne faut pas perdre de vue que pendant la période ou il viol madame il est devenue en fort surpoids (fait noté par sa fille dans son livre car qand on l'appelle en 2000, elle suppose que son père peut être mourant du covide du fait de sa commorbidité) et sexégénaire. Donc peut être plus en mesure de s'en prendre à des jeunes femmes tierces comme avant.

@Claire
 Résumé en une phrase, mon ressenti sur son rapport à la préparation:
 "Vérove peut aménager ponctuellement un lieu pour des gamines -Sarah, Cécile, Ingrid-, mais ne prendra pas l'initiative de se faire passer pour un autre dans le but de violer une JF"
 Ce n'est pas une loi gravée dans le marbre, juste une constatation.
 Et là, difficile de l'assimiler à des personnages comme Mutel, Kechkeche ou le Pervers Pépère du Vaucluse.
  
 Il a abusé d'Armelle, contactée suite à son annonce. Mais il ne l'a pas fait avec Sylvia dans le même contexte.
 Concupiscence éveillée en voyant la première, pas la seconde ? Les phéronomes dans un cerveau de grand détraqué c'est pas évident à saisir...
 Surtout début printemps 87, où son psychisme semble sombrer au même train que sa carrière de cavalier (cf comportement et discours à la boum).

Kassandra88 a écrit:La tête de ce Dominique Pel. (source le nouveau Détective)

Posté par Dummhet [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Pfff, violeur, fétichiste, maquereau, candauliste et on en oublie surement...

Les psys experts aux tribunaux vont avoir du boulot avec cet individu, qui semble un zoo de la perversion à lui seul.

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Le tueur au flacon d’éther
PRÉDATEURS SEXUELS
Le 17/01/2023

Mercredi 12 octobre dernier, hôtel de police de ­Marseille. La garde à vue vient de commencer dans les locaux de la brigade criminelle. Le policier enchaîne les questions de routine : identité, adresse, ressources, situation familiale et administrative… Le suspect, mal à l’aise, s’embrouille dans ses réponses. Soudain, l’enquêteur pose deux photos de jeunes femmes sous son nez.

— L’une a été victime d’un meurtre, l’autre d’une tentative de viol, précise-t-il. Vous les connaissez ?

L’homme jette un coup d’œil sur les deux clichés.

— Non, ces deux filles ne me disent rien…

— Vous êtes formel ? Vous ignorez tout de ces deux affaires ?

— Tout.

Première erreur. Le policier sait pertinemment que son gardé-à-vue ment. Un de ces deux visages au moins ne peut pas lui être ­inconnu. Mais l’officier ne dit rien. Il ramasse les deux clichés. Le suspect, cheveux grisonnants et stature imposante, reste les yeux dans le vague. Vient-il de comprendre qu’il est coincé ?

Dominique P., 70 ans, a déjà eu affaire à la justice. Son nom, même réduit à cette initiale, vous dit peut-être quelque chose : c’est lui qui est poursuivi dans la sordide affaire des « violeurs du Vaucluse ». L’homme est soupçonné d’avoir drogué sa femme durant sept ans, et de l’avoir ­livrée, inconsciente, à des dizaines de pervers du net. Les volontaires ­venaient la violer pendant qu’elle dormait. Depuis son arrestation, les enquêteurs se demandent s’il a commis d’autres crimes. Deux affaires en particulier interrogent. D’où cette nouvelle garde à vue. D’où ces deux photos.

En garde à vue, le policier l’interroge sur deux vieilles affaires
La première victime, Estelle B., employée d’agence immobilière, a été agressée en 1999, en région parisienne. Plutôt que d’aborder de front les faits, le policier cherche à savoir ce que faisait le ­suspect à cette époque.

— Quelle était votre situation professionnelle en 1999 ?

— J’étais électricien.

— Et personnelle ?

— Je vivais avec ma femme, ma fille et mes deux fils.

— Où habitiez-vous ?

— À Gournay-sur-Marne, je crois… C’est faux, encore. Dominique vivait à Champigny-sur-Marne, au sud-est de paris.

— Connaissiez-vous l’agence immobilière  Jean-Rose immo, à Mitry-Maury ?

— Non…

— Cherchiez-vous un appartement ?

— Non… Puis le policier resserre un peu ses questions.

— Quel matériel transportiez-vous pour aller travailler ? Perceuse, tournevis, cutter ?

— Le plus souvent, rien. J’utilisais le matériel disponible sur les ­chantiers…

— Vous arrivait-il de transporter des solvants, de l’acide, ou des substances comme de l’éther ?

— Je ne vois pas trop l’intérêt en électricité…

Il agressait les femmes qui lui faisaient visiter un appartement
Justement ! Le 11 mai 1999, à Villeparis, Estelle B. fait visiter un appartement à un client. L’individu s’est présenté comme un certain « M. ­Rigot », de Châteauroux. Du bidon : c’est une fausse identité. Alors qu’ils sont tous les deux dans l’appartement vide, le type se jette sur elle. Il la frappe, lui glisse une lame de cutter sous la gorge, et lui applique une compresse d’éther sur les voies respiratoires. Puis il lui attache les poignets avec une cordelette, et lui arrache ses vêtements. Mais endormir quelqu’un avec de l’éther est un procédé très aléatoire (sauf dans Tintin). La jeune femme se débat et d’un geste féroce, lui empoigne les testicules. Elle les serre tellement fort qu’elle parvient à le faire lâcher. Le type bat en retraite et s’enfuit…

— Vous maintenez ne pas reconnaître cette jeune femme ? insiste encore le policier en ressortant la photo de la victime.

— Du tout…

— Vous ne l’avez jamais approchée ou touchée ?

— Jamais.

C’est là que l’officier abat sa carte maîtresse :

— Étrange… On a retrouvé votre ADN sur les chaussures qu’elle portait ce jour-là… Comment l’expliquez-vous ?

— Je ne l’explique pas…

— Cette femme dit que son agresseur était un homme de type européen, environ 1,80 mètre, les cheveux ondulés coiffés en arrière…

— Ça pourrait être n’importe qui ! Je ne suis pas l’auteur des faits !

« je me promenais, je l’ai vue, j’ai eu une pulsion »
Devant tant de mauvaise foi inutile, Dominique P. est ramené en cellule. Mais quelques heures de réflexion plus tard (et peut-être sur les sages conseils de son avocate, Me Béatrice Zavarro), entendu à nouveau, il change brusquement de stratégie.

— D’accord, c’était moi, se ravise-t-il soudain.

— Comment aviez-vous repéré cette jeune femme ?

— Je me promenais… Je suis passé devant son agence immobilière, je l’ai vue… j’ai eu une pulsion… Je suis entré et je lui ai dit que je cherchais une location.

— Vous vous « promeniez » avec un flacon d’éther, un cutter et une cordelette ? Peut-on considérer que vous étiez « en chasse » ?

— Oui…

— D’où provenait cet éther ?

— Je ne sais plus… j’avais dû me le procurer chez le véto… nous avions des chiens…

— Racontez-nous ce qu’il s’est passé dans cet appartement. Dominique P. semble hésiter, comme s’il réfléchissait à toute vitesse à sa future réponse. Puis il se lance :

— Je me suis placé derrière elle. Je l’ai ceinturée, je l’ai mise au sol… Je lui ai maintenu les bras dans le dos…

— Sous la menace de votre cutter ?

— Ah non, ça c’est dangereux

— Comment ça ?

— Ben… ça peut mal se terminer…

— Vous l’avez déjà vécu ?

— Non, pas du tout ! Je n’ai jamais eu besoin de ça pour me défendre… Se défendre ? Ce n’est pas vraiment le propos ici…

— Et ensuite ? Qu’avez-vous fait ?

— Je l’ai attachée… je l’ai retournée… je lui ai enlevé son pantalon et ses chaussures…

— Et vous, vous vous êtes déshabillé ?

— Non. J’ai vu qu’elle se détachait, j’ai eu peur… Je lui ai dit que j’arrêtais et que j’allais m’en aller…

— Elle affirme pourtant que vous avez enlevé votre pantalon, et que vous l’avez plié ­soigneusement.

— Je ne m’en souviens pas. Maudite mémoire ! Mais l’officier ne désarme pas, et contourne l’obstacle.

— Vous lui avez mis le flacon d’éther sous le nez ?

— Non, j’en ai versé sur un mouchoir.

— Que vous aviez apporté exprès ?

— Oui… on ne peut pas dire que ce n’était pas prémédité…

— Que se serait-il passé si elle ne s’était pas détachée ?

— Je n’en sais rien… Ce qui m’a gêné, c’est qu’elle ne dormait pas…

— Vous n’aviez pas l’intention de la violer ?

— Je ne peux pas vous dire…

— Vous étiez-vous déjà livré à une agression similaire ?

— Non.

— C’est la première fois que vous ressentiez ce genre de pulsion ?

— Oui.

La belle affaire ! Car ce n’est pas tout à fait un « hasard » si en début de garde à vue, ­Dominique P. s’est vu présenter deux photos. L’histoire de cette autre victime est encore plus dramatique. Pour se replonger dans les faits, il faut remonter encore huit ans en arrière. Le 4 décembre 1991. À Paris, quartier des Buttes-Chaumont.

Il lui plaque un coton imbibé d’éther, la viole et la poignarde en plein cœur
Ce jour-là, il est 11 heures lorsque Sophie Narme, une grande et belle jeune femme de 23 ans, stagiaire à l’agence immobilière CICP (encore !), se présente à son rendez-vous avec un nouveau client. L’homme veut visiter un deux-pièces situé au 22 rue Manin, dans le XIXe arrondissement. Le début du mystère. On ne reverra plus la jeune femme vivante.

L’après-midi même, elle manque ­plusieurs rendez-vous et demeure injoignable. Le soir venu, le directeur de son agence, inquiet, téléphone à ses parents. Ils n’ont aucune nouvelle. Pris d’un mauvais pressentiment, l’agent immobilier se rend rue Manin. La porte de l’appartement à vendre, au 6e étage, est fermée. Il ouvre avec son trousseau. Une forte odeur d’éther le prend à la gorge. Il effectue quelques pas et se fige, en plein cauchemar. Sophie gît sur la moquette, allongée sur le ventre, sa ceinture nouée autour du cou. Elle est à moitié nue, pantalon et culotte baissés, chemisier remonté sur la poitrine. On l’a ­poignardée à mort. Détail intriguant, ses escarpins sont bien rangés le long du mur, l’un contre l’autre, comme le font les gens très ordonnés.

Les enquêteurs reconstituent sans mal l’atroce scénario. Sophie pénètre dans le logement avec son prétendu « client ». La porte refermée, il se jette sur elle. La jeune femme se défend, mais il ­l’assoupit en lui plaquant un ­coton imbibé d’éther sur le nez. Puis il lui passe sa ceinture autour du cou, la déshabille à la va-vite, la viole, et la tue d’un coup de couteau en plein cœur. Ensuite, il prend le temps de fouiller son sac, y déniche quelques bijoux, et s’en va avec son ridicule butin en claquant la porte derrière lui. Dans l’immeuble, personne n’a rien vu, rien entendu.

Qui était ce type ? Sophie avait noté sur son calepin un nom, « M. Dubost », et un numéro de téléphone. Faux tous les deux. Mais ­Dubost est aussi le nom de l’entreprise qui effectue des travaux dans la rue, ce qui suggère que l’assassin était venu repérer les lieux. Il n’aura pas cherché très loin son « identité d’emprunt ». Pour le reste, les enquêteurs ne disposent que de quelques traces de sperme. Mais à l’époque, les expertises ADN n’en sont encore qu’à leurs débuts. Le fichier central n’existe pas. Les scellés sont mis de côté, mais ils seront ensuite ­égarés, si bien que cet ­indice ne servira jamais à rien…

Huit ans plus tard, l’enquête est relancée
C’est huit ans plus tard que l’enquête se ­relance, après l’agression d’Estelle B. Même scénario, mode opératoire, même utilisation de l’éther : les flics sont tout de suite persuadés qu’il s’agit du même auteur. Mais ils ­demeurent incapables de l’identifier. Il faudra attendre encore vingt ans, et l’arrestation de Dominique P. concernant la sordide histoire avec sa femme, pour que son ADN matche avec celui retrouvé sur les chaussures d’Estelle.

À l’hôtel de police de Marseille, son interrogatoire reprend.

— Changeons d’époque à présent… Que faisiez-vous en 1991 ?

— J’étais négociateur immobilier à Paris, dans le VIIe…

— Vous souvenez-vous de ce que vous avez fait le 4 décembre ?

— Absolument pas. — Connaissiez-vous l’agence immobilière CICP ?

— Non.

— La rue Manin, dans le XIXe ?

— Non. Le petit jeu des faux-fuyants reprend. Le policier reste flegmatique.

— En dehors de votre agression sur Estelle B., connaissez-vous des histoires criminelles dans lesquelles la victime est endormie avec de l’éther ?

— Non.

— Rien de surprenant : elles sont très rares. Que pensez-vous de cette méthode ?

— Je n’en sais rien… Moi, j’ai fait ça parce qu’à une époque, on endormait les gosses avec. Mon père s’en servait aussi pour endormir les chiots, avant de les tuer.

Dominique P. ne lâchera rien de plus. À cette heure, à cause de ces fichus scellés égarés, impossible de prouver que c’est bien lui qui a tué Sophie Narme. Mais naturellement, les enquêteurs ont plus que de forts soupçons, tant les similitudes avec l’affaire Estelle B. sont flagrantes. Résultat, malgré ses dénégations, l’homme depuis a été mis en examen dans les deux affaires. Fini, l’idée du « simple salaud » qui prostituait sa femme inconsciente. Le personnage serait encore beaucoup plus noir, et beaucoup plus dangereux que ça. Il reviendra maintenant à la justice de reconstituer l’intégralité de son parcours criminel. Avec cette question centrale, glaçante : s’il est parvenu à piéger deux jeunes femmes, à huit ans d’intervalle, allant jusqu’à tuer l’une d’elles, ­combien d’autres victimes viendront s’ajouter à la liste, avant, au milieu, après ? *Dominique P. demeure présumé ­innocent.

Une enquête de Mathieu Fourquet

Merci du partage Kassandra. Quel fieffé menteur ce type, mais ce n'est pas une surprise.

Bonjour à tous,

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pour ceux qui ont déjà suivi l'affaire il n'y a pas grand chose de nouveau. Sauf, peut etre l'avocate de la famille Narme qui dit que la justice a un faisceau d'indices contre Dominique P. avec des éléments non encore divulgués au grand public.

Un des points qui laissent dubitatif dans l'interrogatoire de ce type, c'est l'allusion au cutter avec lequel "ça peut mal se terminer".
  Si c'est lui pour Sophie Narme, avait-il aussi un cutter pour la contraindre à l'immobilité, le temps de l'endormir ?
  C'est un couteau qui a été utilisé ce jour-là, pour la poignarder à mort. Un cutter servirait surtout à égorger, si homicide planifié.
  Rien n'empêche bien sûr le criminel (si c'est le même pour 1991 et 1999) d'avoir eu les deux instruments. Sur lui ou dans une pochette...

"Le PR si j'ai bien retenu, aurait été élaboré un mois avant l'agression de Sophie."

Hello Kass, qu'entend-tu par cette phrase ?

chris0706 a écrit:"Le PR si j'ai bien retenu, aurait été élaboré un mois avant l'agression de Sophie."

Hello Kass, qu'entend-tu par cette phrase ?

Je pense qu'il s'agit du PR élaboré par la victime d'une tentative de viol ?