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Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3

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Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3 - Page 2 Empty HS

Message par Kassandra88 Sam 5 Mar 2022 - 18:11

Etre un bon musulman ne veut pas dire être un bon musulman. Pfff
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Message par Lisetoct Lun 7 Mar 2022 - 12:52

PROCÈS DES ATTENTATS DU 13-NOVEMBRE
Au procès du 13-Novembre, les intendants de la terreur
Des enquêteurs belges ont détaillé, durant une semaine, la logistique de la préparation des attentats, de la location des planques au convoyage des commandos en passant par la fabrication des faux papiers.
Par Pascale Robert-Diard et Soren Seelow / 06/03/22 Le
Monde.

Appartement en duplex loué vide, comprenant pièce à vivre, cuisine américaine équipée, chambre mansardée, poutres apparentes, rue Henri-Bergé, à Schaerbeek. Jolie maison de briques entourée de verdure, avec cave et remise, environnement calme, rue Radache, à Auvelais. Studio, 28 m2, avec balcon terrasse, étage élevé, résidence de bon standing, avenue de l’Exposition, à Jette. On regarde les photos d’intérieur sur grand écran, on remarque ici des rideaux bleu turquoise assortis à la couleur de la nappe, là, le carrelage rouge vif d’une salle de bains, ailleurs de la vaisselle sale dans l’évier. On est au procès des attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 131 victimes et plus de 400 blessés, chapitre « intendance et logistique ».

Dehors, la guerre en Ukraine et la campagne présidentielle française occupent tous les esprits. Dedans, à un rythme ralenti par les suspensions liées à la positivité au Covid-19 de plusieurs accusés, on poursuit l’instruction d’un dossier de 442 tomes, regroupant plus de 47 000 procès-verbaux. L’immense salle d’audience de la cour d’assises spéciale de Paris, qui a résonné de tant de mots et de larmes, est désertée. Dans le box, les accusés plus ou moins distraits, écoutent en silence. Leur tour d’interrogatoire sur ce chapitre viendra plus tard. La place de l’un d’eux, Osama Krayem, reste vide. Chaque jour, comme les autres, il est extrait de sa cellule et amené en fourgon au palais. Chaque jour, il confirme à l’huissier dépêché auprès de lui par le président de la cour, Jean-Louis Périès, qu’il refuse de comparaître. Le respect de la procédure prend vingt bonnes minutes, on s’est habitué.


Des débats fastidieux et fascinants

Au mitan du procès – 85 jours d’audience sont passés, il en reste à peu près l’équivalent à venir pour un verdict prévu fin juin –, les débats sont à la fois fastidieux et fascinants. Fastidieux par la profusion de détails qu’égrènent les enquêteurs belges, en s’efforçant d’illustrer leurs exposés à l’aide de cartes routières animées, de pictogrammes colorés, de Google Street View, de schémas et de photos de perquisitions. Fascinants, en ce qu’ils reconstituent jour après jour, parfois à la minute près, cette période pendant laquelle s’organisent méthodiquement l’accueil et l’installation du commando qui va frapper Paris. Tout ce qui peut « parler » a été digéré, exploité, recoupé : morceaux de papier sur lesquels été griffonnés un numéro de téléphone ou une adresse, emballage vide de carte SIM, tickets de caisse abandonnés, étude croisée de milliers de données de géolocalisation des véhicules loués et des relais téléphoniques activés. Et plus on écoute ces dépositions, plus le rôle de l’intendance et de la logistique apparaît essentiel.

En ces mois d’août et de septembre 2015, 12 combattants aguerris partis de Syrie, dont sept futurs kamikazes du 13 novembre, sont en chemin vers l’Europe. Il va falloir les convoyer jusqu’à Bruxelles, les loger, les nourrir, les grimer, assurer leur clandestinité jusqu’aux attentats. Au même moment, à Bruxelles, deux hommes s’affairent : Mohamed Bakkali, qui a été chargé de louer quatre des sept « appartements conspiratifs », et Salah Abdeslam, auquel a été dévolu le rôle le chauffeur des commandos à leur arrivée en Hongrie et en Allemagne.
Le temps presse. Au terme d’un long périple au milieu des réfugiés, les deux premiers kamikazes à avoir quitté la Syrie, Bilal Hadfi et Chakib Akrouh, passent leurs nuits dans une forêt non loin d’une voie ferrée, à Kiskorös, à une centaine de kilomètres de Budapest, et attendent qu’on vienne les chercher. « Dites aux jeunes, quand ils seront devant la gare, d’envoyer un message pour qu’on vienne en vitesse. Dis-leur le mot de passe secret », explique Akrouh à un interlocuteur en Syrie chargé de coordonner leur arrivée à Bruxelles. « Ouais, mais il [le convoyeur] a besoin d’au moins deux jours pour arriver chez vous, répond l’homme. Le chemin est long. »
Quatre autres vagues d’arrivée doivent suivre d’ici à la mi-octobre. Mais avant d’aller les chercher, la cellule doit se procurer des faux papiers d’identité. Les réseaux dans la grande délinquance d’un troisième homme, Khalid El Bakraoui – qui se fera exploser avec son frère Ibrahim lors des attentats de Bruxelles, le 22 mars 2016 – sont sollicités. Là encore, le dossier fourmille de détails. Dans le cadre d’une autre instruction ouverte en Belgique, un atelier clandestin a été découvert et certains de ses membres placés sur écoute. Les enquêteurs ne s’intéresseront que plus tard à l’identité de l’un de ceux qui passent commande : Farid Kharkhach, un proche de Khalid El Bakraoui, dont le rôle d’intermédiaire lui vaut de comparaître au procès du 13-Novembre.

Un locataire « assez classe »

Au téléphone, en ces premiers jours de septembre, l’intermédiaire semble sous forte pression. Il a besoin en urgence de quatre fausses cartes d’identité, « une de première qualité, trois de qualité moyenne », pour un « gros client ». « Où en est la commande ? » s’impatiente-t-il. « Ça sèche, ce sera bientôt prêt », lui répond son interlocuteur. Kharkhach insiste dès le lendemain, son client n’arrête pas de l’appeler. « C’est un dingue ! », dit-il. « Le plastique n’est toujours pas sec », s’excuse le fabricant. La commande est finalement livrée en cinq jours.
L’un des bénéficiaires de ces faux documents est Mohamed Bakkali. Sous les identités de Fernando Castillo ou Alberto Malonzo, il se présente aux propriétaires qui ont un appartement à louer. Sur l’écran de la salle d’audience apparaît la photo de Mohamed Bakkali affublé d’une grotesque perruque frisée et de lunettes à monture épaisse. « C’était grossier, mais apparemment, au mieux c’est grossier au mieux ça passe », avait confié l’un des accusés pendant l’instruction. Et en effet, ça passe. Les propriétaires sollicités décrivent un homme « bien habillé, assez classe », en costume cravate, « calme ». Le locataire potentiel, qui se présente comme informaticien sur ses (faux) bulletins de paie, a des exigences. Il troque un premier étage trop pas

sant pour un duplex situé plus haut. Mais il paie la caution et les deux mois de loyer d’avance en espèces.On visite. La voix de l’enquêteur belge commente. Dans le joli petit pavillon de briques d’Auvelais, les locataires ont abandonné trois matelas sur le sol et des brosses à dents. Une machine à laver a été « entièrement dépecée », sans doute pour en extraire des pièces métalliques, indique le policier. Les voisins ont témoigné que, durant leur court séjour, les occupants du pavillon avaient occulté les fenêtres avec des draps et que la lumière de la cave était toujours allumée. Le studio au neuvième étage d’un immeuble de Jette est, lui, totalement vide. Mais des traces de TATP, un explosif artisanal, sont relevées dans le séjour et la cuisine. Dans un garage attenant à la résidence, un sac rempli de centaines d’écrous semble avoir été oublié.
Dans le petit immeuble de la rue du Fort, à Charleroi, le rez-de-chaussée est occupé par une vieille dame atteinte de la maladie d’Alzheimer. Plusieurs membres de la cellule occuperont quelques semaines l’appartement juste au-dessus du sien. Lorsqu’ils le quitteront, le 12 novembre 2015, ils laisseront des brosses à dents, mais aussi des cordes identiques à celles retrouvées sur les gilets explosifs et des morceaux de ceinture. Sur un crochet de tringle et la poignée d’un aspirateur, l’empreinte ADN d’Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attentats, est identifiée.

Un dessin qui aimante les regards

La perquisition du duplex de la rue Henri-Bergé, à Schaerbeek, est encore plus fructueuse. Trois lits de camp Ikea, trois tabourets. Des vêtements épars ou fourrés dans des sacs et une perruque. Des nécessaires de toilette. De la vaisselle sale dans l’évier. Sur les couverts, les verres usagés, et sur les vêtements ont notamment été identifiés les profils ADN de Salah Abdeslam, Mohamed Abrini, Osama Krayem, Sofien Ayari, accusés présents à ce procès, et ceux des kamikazes Najim Laachraoui, Bilal Hadfi, Mohammad Al-Mahmod, Chakib Akrouh. Leurs empreintes génétiques sont mêlées dans des chaussettes – une photo de celles-ci, soigneusement alignées, s’affiche à l’écran – et la même perruque a servi à plusieurs.
Des tickets de caisse ont été abandonnés. Le 7 octobre 2015, à 19 h 21, au magasin Cora d’Anderlecht, un acheteur a réglé la somme de 187 euros pour cinq taies d’oreiller, cinq oreillers, cinq draps-housses, un tee-shirt, des sous-vêtements et des chaussettes pour homme. Croisement de données. Ce jour-là, de 17 h 25 à 19 h 32, le téléphone de Mohamed Bakkali activait les bornes du centre commercial qui abrite le Cora. Un autre ticket révèle l’achat de trois paires de chaussures dans un magasin de sport, le 2 novembre.
Il y a surtout ces autres découvertes, sous l’évier de la cuisine : des morceaux de corde, des gants en latex, des entonnoirs, plusieurs seringues, une balance, des demi-bouteilles d’eau vides avec des résidus de poudre, soit du matériel utile à la fabrication d’engins explosifs. L’expertise d’un chiffon le confirme, qui contient des traces de TATP. Et puis ce dessin, déchiré en trois morceaux, auxquels tous les regards de la salle d’audience restent aimantés : une silhouette humaine que l’on dirait tracée par une main d’enfant, sur laquelle figurent deux rectangles marquant l’emplacement d’une large ceinture abdominale. Dans un coin de l’appartement, une machine à coudre.

Pascale Robert-Diard et Soren Seelow

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Message par ruth Mar 8 Mar 2022 - 14:53

Charlotte Piret (@ChPiret) Tweeted:
Bonjour à tous,

Aujourd'hui, cela fait 6 mois jour pour jour que le procès des attentats du #13Novembre 2015 a débuté devant la cour d'assises spécialement composée de Paris.
88e jour d'audience, 25e semaine.

Et un verdict attendu désormais pour le 24 juin. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Message par Lisetoct Jeu 10 Mar 2022 - 9:40

Procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray : les trois accusés présents condamnés à des peines de huit à treize ans de prison[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Message par ruth Jeu 10 Mar 2022 - 12:34

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"Bonjour à tous,

90e jour d'audience. Et une nouvelle phase qui s'ouvre au procès des attentats du #13Novembre 2015 avec une nouvelle série d'interrogatoires des accusés sur les derniers préparatifs des attaques.

Elle se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine prochaine.

"Bonjour à tous,

90e jour d'audience. Et une nouvelle phase qui s'ouvre au procès des attentats du #13Novembre 2015 avec une nouvelle série d'interrogatoires des accusés sur les derniers préparatifs des attaques.

Elle se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine prochaine."

2ème série d'interrogatoires des accusés,
sur le fond, cette fois.

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Message par ruth Ven 11 Mar 2022 - 8:16

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Imad Ibn Ziaten 🕯
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Blessés & tués par la haine islamiste fondamentaliste anti-française et antisémite.
10 ans aujourd’hui. Nous n’oublierons jamais.

Que la mémoire des victimes soit une bénédiction éternelle tissée dans le fil des vivants. 🕯 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


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Message par Lisetoct Ven 11 Mar 2022 - 9:34

PROCÈS DES ATTENTATS DU 13-NOVEMBRE
Au procès du 13-Novembre, le mystère des kalachnikovs hollandaises
L’enquête n’a pas permis d’établir la provenance des armes utilisées lors des attentats. Mais sur la foi d’une discussion en langage codé, un des accusés est soupçonné d’avoir cherché à s’en procurer aux Pays-Bas.
Par Soren Seelow .Le Monde Abonnés.


Toute enquête comporte des points forts et des points faibles. Dans le dossier d’instruction des attentats du 13 novembre 2015, le volet « armes » n’est pas un point fort. Une enquêtrice belge avait prévenu la cour d’assises spéciales de Paris, lundi 7 mars : il n’a pas été possible de déterminer la provenance des six kalachnikovs utilisées par les terroristes pour semer la mort dans le Bataclan et sur les terrasses parisiennes. Restent des hypothèses.
L’une d’elles mène aux Pays-Bas. Elle explique en partie la présence d’un des accusés dans le box. Ali El Haddad Asufi, qui était interrogé sur le fond, jeudi 10 mars, est soupçonné d’avoir tenté de se procurer des armes à Rotterdam pour le compte d’un de ses amis, Ibrahim El Bakraoui, logisticien en chef du 13-Novembre. Cette piste repose pour l’essentiel sur l’interprétation d’une conversation entre l’accusé et son cousin à propos d’un achat de « Clio » aux Pays-Bas. Pour le parquet, il s’agit d’un langage codé désignant des armes. L’accusé est formel : il cherchait à se procurer cinq kilos de cannabis.

Avec sa tête de filouteur, les cheveux gominés et le coude posé sur le rebord du box, El Haddad Asufi se faufile entre les questions de la cour avec la fugacité d’une savonnette et la mémoire d’un poisson rouge. Il a souvent changé de version au cours de l’instruction et n’est guère plus convaincant à la barre. Mais les charges retenues contre lui, il le sait, sont sujettes à interprétation. Une situation délicate pour le ministère public, qui s’est attaché à fragiliser la thèse de l’accusé plutôt que de chercher à imposer la sienne.

Des « garages » et des « Clio »

Citant des extraits de la fameuse conversation codée, qui s’est étirée sur trois semaines avant le déplacement d’El Haddad Asufi à Rotterdam, l’avocat général s’interroge sur les difficultés rencontrées par l’accusé pour se procurer sa marchandise : « Un “garage” vend une “Clio” à “2 200” euros, un autre à “2 750”. Vous n’avez pas trouvé un seul fournisseur pour les 5 kg ? Ce n’est pourtant pas une commande très significative à Rotterdam…
– Non, c’est normal, c’est en fonction du prix…
D’expérience, j’ai rarement vu des prix aussi bas, commente le magistrat.
– Aux Pays-Bas, c’est fréquent…
– Il est question de Clio de couleurs jaune, rouge et grise ? Ça correspond à quoi ?
– Je sais pas…
– Toujours aussi étonnant, vous hésitez à faire plusieurs allers-retours pour récupérer ces 5 kg. Puis vous écrivez : “Je viendrai avec un ami, chacun conduira une”. Comment expliquez-vous cette logistique pour une si faible quantité de cannabis ?
– C’est en langage codé, je ne sais plus ce qui est vrai…
Vous n’aviez pas besoin de faire plusieurs trajets pour 5 kg, ça tient dans un sac à dos !
– Ouais », se contente d’opiner l’accusé.

Le « fantôme » Richard Van G.

Un autre élément à charge a étayé, durant l’instruction, cette tentative d’achat d’armes aux Pays-Bas. A son arrivée à Rotterdam, El Haddad Asufi a stationné sa voiture à quelques mètres des bureaux d’un quinquagénaire hollandais, Richard Van G., présenté comme ayant des antécédents d’infractions relatives aux « armes ». Las, son audition en visioconférence, mardi 8 mars, a tourné au désastre pour l’accusation.
« Avez-vous déjà été poursuivi pour vente d’armes ? lui avait demandé le président.
– J’ai été poursuivi une fois pour détention d’un pistolet d’alarme, il y a trente ans…
– Ça fait sept ans que je lis sous la plume du parquet fédéral belge que vous êtes un trafiquant d’armes, avait enchaîné un des avocats d’El Haddad Asufi, Me Jonathan De Taye. Avez-vous déjà été entendu par les autorités hollandaises dans le dossier du 13-Novembre ?
– Non, jamais. Et maintenant j’apprends que je suis accusé d’être un trafiquant d’armes international… »
Richard Van G., dont le nom est pourtant cité à treize reprises dans l’ordonnance de mise en accusation, n’a jamais été interrogé durant l’instruction. Autre élément troublant : le numéro de téléphone de son fils, Rick Van G., a été retrouvé dans un autre dossier terroriste chez un certain Reda Kriket, condamné en avril 2021 pour un projet d’attentat. « Richard Van G. n’a pas non plus été interrogé dans le dossier Kriket, déplore Martin Méchin, autre avocat d’El Haddad Asufi. On se retrouve avec le même fantôme que dans ce dossier. »


« Vous savez ce qu’est une anagramme ? »

« Les Van G., ça fait des années qu’on les entend pas, parce qu’il faut donner l’illusion que l’enquête a été menée de main de maître », croit comprendre El Haddad Asufi. Le problème, enchaîne Me De Taye, « c’est qu’on n’a aucune information sur ce qui s’est passé en Hollande. Pendant des années, on a fait l’exégèse d’une conversation parce que Richard Van G. avait un bureau à deux numéros d’un arrêt en voiture de mon client. Vous avez ici un dossier indigent. Même dans une comparution immédiate pour vol à la tire, l’enquête est plus rigoureuse. »
La dernière cartouche de la défense revient à Me Martin Méchin. Elle a trait à l’incontournable conversation codée entre El Haddad Asufi et son cousin. Au milieu des quatorze occurrences du mot « Clio » apparaît le terme « kilo », qui semble moins adapté à l’univers des armes qu’à celui des stupéfiants. « Tu as besoin d’un kilo quand ? », demandait le cousin.
« Est-ce que vous savez ce qu’est une anagramme, Monsieur El Haddad Asufi ? s’enquiert l’avocat.
– Non…
– Est-ce que vous aviez compris que votre mot codé “Clio”, c’est l’anagramme de “kilo” ?
– Je viens de le comprendre. »



 Soren Selow

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Message par ruth Ven 11 Mar 2022 - 13:48

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Bonjour à tous,

91e jour d'audience du procès des attentats du #13Novembre 2015

Aujourd'hui, nous sommes aussi le 11 mars, journée d'hommage aux victimes de terrorisme.
Il y a dix ans, c'était les attentats de Mohamed Merah.
Il y a 18 ans, celui de Madrid.

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Message par Invité Sam 12 Mar 2022 - 20:18

Bon je pose ça ici, je ne sais pas si c'est la bonne rubrique.
Article fort intéressant sur le Service national du renseignement pénitentiaire (SNRP.) C'est assez effrayant le nombre de personnes qui sont radicalisés à la rate prête à commettre le pire à la sortie.

Profession : espion de prison
LE PARISIEN WEEK-END. Presque cinq ans après sa création, le Service national du renseignement pénitentiaire nous a exceptionnellement ouvert ses portes très secrètes. Infiltrés sur le terrain ou depuis leurs bureaux, ses agents surveillent les détenus susceptibles de s’évader, d’organiser des trafics ou d’orchestrer des attentats depuis leurs cellules.
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Un long couloir aux murs orange et blanc et au sol gris, luisant sous la lumière blafarde des néons. Aucune fenêtre, mais des portes et des verrous à perte de vue. Et une agitation soudaine. Au second étage d’un bâtiment de l’un des plus grands centres pénitentiaires de France, une dizaine de surveillants procèdent à la fouille surprise d’une vingtaine de cellules. L’opération est à première vue banale et se déroule dans le plus grand calme, pendant que les détenus sont envoyés en promenade dans la cour.
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Tout le monde l’ignore mais, parmi les gardiens, un officier en uniforme a, dans cette fouille, une mission vraiment spéciale. C’est un délégué local du renseignement pénitentiaire (DLRP), Marc (le prénom a été changé). À part le directeur de la prison, personne, pas même les surveillants, ne sait qui il est vraiment. Son objectif : se fondre dans le décor, passer pour un officier lambda.
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Les murs couverts d’incantations religieuses
Au quotidien, il fait du management, conseille. C’est le gradé sympa qui discute à la machine à café. Celui à qui se confient les détenus les jours de cafard. Sauf qu’il est, en réalité, affecté à cet établissement pour y jouer les « espions ». Et sa hiérarchie n’est pas celle des autres gardiens. Il dépend uniquement de la cellule interrégionale du renseignement péniten­tiaire (CIRP), elle-même pilotée par le Service national du renseignement pénitentiaire (SNRP). Ce bureau, créé en 2017 et basé à Paris, compte au total 330 agents « très discrets », répartis dans toute la France. « A la suite des signalements indirectement remontés par des surveillants à nos services, je dois inspecter incognito une cellule en particulier, explique Marc. Je cherche des signes de radicalisation chez un détenu qui semblerait subitement s’isoler. »
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Dès l’entrée dans la cellule, l’agent remarque l’absence de papier toilette, remplacé par de nombreuses bouteilles d’eau posées au pied de la cuvette des WC. « Pour l’instant, rien de grave », note Marc. Un seul signe de pratique n’est en rien une preuve de radicalisation violente. Mais l’agent trouve aussi des livres religieux, dont certains connus pour être salafistes. Là, des dizaines de post-it disséminés sur les murs et noircis d’invocations religieuses ou d’adorations à Allah. « Sur ce papier, il a recopié les 99 noms de Dieu, ce qui n’est pas exceptionnel pour un musulman pratiquant modéré, mais qui est capital pour un fanatique salafo-djihadiste », ajoute le DLRP.
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Enfin, l’agent débusque, planqué sous le matelas, un téléphone rempli de vidéos djihadistes. Les preuves s’accumulent, tous les voyants sont au rouge. « Même si la grande majorité des radicalisés sont déjà repérés à l’extérieur, ce détenu de droit commun montre des signes de radicalisation, conclut l’agent. C’est son compagnon de cellule qui semble l’influencer, un terroriste islamiste condamné pour être déjà passé à l’acte, un TIS dans notre jargon pénitentiaire. »
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Ces indices n’étaient pas évidents à déceler et des surveillants auraient pu passer à côté. Mais, parfois, les signes sont plus clairs : les lits sont plaqués contre les murs parce que le détenu veut dormir par terre, comme le prophète. Une serviette est placée sur la cuvette des toilettes (dépourvue d’abattant) car le diable peut en sortir. Les cellules sont impeccables, pour éviter toute souillure. Il n’y a pas de télévision, car là encore le malin peut en surgir. Pas de poster aux murs, ni photos ni dessins d’humains ou d’animaux sur le linge ou les packagings alimentaires, car toutes ces représentations sont formellement interdites…
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Les infor­mations sur ce détenu seront compilées et adressées aux supérieurs de l’agent à la cellule interrégionale du renseignement pénitentiaire (CIRP), afin que des mesures soient prises pour l’éloigner de l’emprise de celui qui l’endoctrine. Ce détenu sera orienté en quartier d’évaluation de la radicalisation. L’autre, le « TIS » prosélyte, isolé et envoyé dans un quartier de prise en charge de la radicalisation.
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Le lendemain, à l’arrière de la prison. Au fond d’une impasse cossue et ensoleillée, un petit chemin de terre serpente entre les pins maritimes. Seuls un discret portillon métallique, de hauts grillages rehaussés de barbelés et une pancarte annoncent que nous entrons en « zone protégée, interdiction de pénétrer sous peine de poursuites ». Dans ce secteur « top secret », les visiteurs sont rarement tolérés et leurs téléphones, dictaphones ou autres clés USB strictement prohibés. Le sentier s’enfonce doucement dans la pinède. Il mène tout droit vers un robuste tourniquet sécurisé. Un agent en civil nous y attend. Il place son badge sur un boîtier électro­nique et nous laisse enfin passer.
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Nous sommes les premiers journalistes invités à pénétrer au cœur de l’une des dix CIRP. La villa se fond dans le décor et n’est visible ni de la route ni du centre de détention pourtant très proches. Elle ressemble à toutes les maisons du voisinage ou aux logements de fonction des surveillants de prison, à quelques détails près… Barreaux scellés à chaque fenêtre, portes blindées, caméras et autres digicodes en font, à y regarder de plus près, un endroit plutôt singulier.
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Sont conservés ici, dans des coffres-forts et des ordinateurs sécurisés, des documents classifiés estampillés du mythique tampon rouge « secret-défense ». Des notes, relevant du terrorisme islamiste, mais aussi de la criminalité organisée, de la sécurité dans les prisons de la région et, in fine, de la sûreté nationale. On devine rapidement que les noms de certaines affaires ultra-médiatisées du secteur y figurent. Ce lieu hyperprotégé abrite les bureaux des agents régionaux du renseignement pénitentiaire.
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« Nous inventons le renseignement 2.0 »
Sous l’autorité d’un directeur, œuvrent ici une vingtaine d’agents très spéciaux, aux métiers intrigants : analystes veilleurs, spécialistes des exploitations téléphoniques, experts en investigations numériques… Ils vérifient et recoupent les informations remontées par les délégués locaux du renseignement pénitentiaire (DLRP), par les directeurs d’établissements, la police ou les autres services de renseignement. « Nos agents ont été recrutés pour leur connaissance du terrain, et de certaines typologies précises de criminalité, précise Paul T., le directeur des lieux. Ainsi que pour leur objectivité, ou encore leur empathie et leur capacité à se fondre dans la masse. Certains sont d’anciens directeurs de prisons, ou d’anciens surveillants, d’autres des experts en technologie. Avec eux, nous inventons le renseignement 2.0. »
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La région surveillée par cette CIRP compte près de 8 000 détenus répartis dans une vingtaine d’établissements, depuis les centres de détention et les maisons d’arrêt - où sont incarcérés les prévenus qui attendent d’être jugés, les détenus de droit commun condamnés à des peines plus ou moins longues -, jusqu’aux maisons centrales où sont enfermés les individus les plus dangereux : terroristes islamistes, meurtriers, violeurs, pédophiles…
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« Le travail de tout gardien de prison est naturellement d’observer les détenus. De tenter de mieux les connaître pour déjouer les coups qu’ils préparent : agressions de surveillants, trafic de shit, recrutement de futurs complices, ajoute Paul T. Mais notre mission d’agents du renseignement, c’est de pousser les investigations pour identifier et gérer des dangers imminents en prison comme sur le territoire national, voire parfois à l’inter­national. »
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Dans la foule de petits et gros truands incarcérés, chaque CIRP a dans le collimateur des détenus « cibles », ou « objectifs », portés à sa connaissance par les directeurs d’établissements, les surveillants, les autres services de renseignement (DGSI, DGSE, etc.), la police et la gendarmerie, souvent même avant leur incarcération. Ici, environ 150 détenus terroristes et radicalisés islamistes violents sont dans la ligne de mire des agents, une cinquantaine de barons du narcotrafic, ainsi que quelques activistes violents issus de l’ultradroite ou de l’ultragauche. En France, sur près de 70 000 détenus, un peu plus de 1 500 sont ainsi particulièrement observés par les CIRP, le temps de leur détention.
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Au cœur de la villa, un long corridor blanc mène à une multitude de portes toujours closes, secret oblige, même entre collègues. Derrière l’une d’elles, trois agents du pôle de lutte contre la criminalité organisée et le narcotrafic s’activent, retranchés derrière leur écran d’ordinateur. Ils en possèdent trois, parfois quatre ou cinq chacun. Une femme en jeans et sweat-shirt se concentre, un casque sur les oreilles. Sur l’écran face à elle s’affiche un tableau multicolore. Chaque colonne indique un nom, un numéro d’écrou, des dates, un horaire…
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« Ce matin, j’écoute les conversations de l’une de mes cibles avec sa famille au cours des dernières vingt-quatre heures », explique-t-elle. Les détenus ont le droit d’appeler certains contacts et numéros référencés grâce aux téléphones présents dans les couloirs des prisons ou mis à disposition dans certaines cellules. « Ce détenu est autorisé par le juge à contacter sa femme, sa mère et à parler à ses enfants, poursuit-elle. Mais je cherche à savoir si ses lieutenants ne profiteraient pas de l’un de ces appels pour le tenir clandestinement informé de la santé de leur business à l’extérieur. Ou pour prendre une commande de stup ou d’armes qu’ils pourraient lui faire livrer en projetant des colis par-dessus les murs de la maison d’arrêt. Ou encore lui donner des infos concernant des détenus rivaux incarcérés avec lui à éliminer ».
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Tout est imaginable. « Il y a quelques mois, on a appris par la police qu’un commando armé se constituait en ville pour faire évader un détenu, lors de son transfert à l’hôpital par nos services, ajoute Pascal, un des trois agents. L’individu devait simuler une blessure assez grave pour qu’on organise son extraction médicale. Les écoutes et les fadettes (les factures téléphoniques détaillées), mais surtout les observations faites par nos délégués locaux ont permis d’identifier le candidat à l’évasion, de démanteler l’opération et surtout de sauver les surveillants chargés du transfert ».
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Les agents en sont bien conscients, en cinq ans, leur service a sûrement permis de déjouer des dizaines de tentatives d’évasion, d’agressions de surveillants, de règlements de compte entre détenus. « Mais nous ne savons pas toujours si ces événements auraient réellement eu lieu sans notre intervention, ni combien de victimes ils auraient pu faire », poursuit Pascal.
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« Dans le renseignement, on pêche au chalut »
La plupart du temps, les agents n’ont pas la fin de l’histoire et ignorent à quel point les informations qu’ils transmettent aux autres services, à la justice ou à la police leur sont utiles pour faire tomber un parrain de la drogue ou éviter des règlements de compte dans les rues françaises. « Dans le renseignement, on pêche au chalut, on prend toutes les infos concernant nos objectifs et leurs relations familiales, amicales, leurs complices, et on établit une carte pour matérialiser leurs réseaux, complète Édouard, troisième collègue du pôle. On collecte un maximum d’informations concernant ces individus, en se disant que près de 80 % de tout ça ne servira sans doute jamais à rien. Et puis, un jour, six mois, deux ans ou même quinze ans plus tard, un détail, un contact, une histoire coïncidera avec une autre et permettra, qui sait, d’éviter un drame. »
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Les évasions réussies, dont la plus spectaculaire, celle de Rédoine Faïd par hélicoptère en 2018, sont ici dans tous les esprits. « L’autre hantise des agents, c’est qu’un attentat soit organisé depuis une prison ou au sein même d’un établissement pénitentiaire », souligne Paul T. Comme cette attaque au couteau en céramique perpétrée contre deux surveillants, le 5 mars 2019, dans la prison de Condé-sur-Sarthe par Michaël Chiolo et son épouse venue lui rendre visite dans une Unité de vie familiale. Les surveillants parviennent alors à s’enfuir, mais le détenu menace d’activer une (fausse) ceinture explosive et le Raid est obligé d’intervenir pour neutraliser le couple. Triste souvenir…
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Au sous-sol de la maison, Charles, un « analyste veilleur », pianote sur son ordinateur. Son regard passe et repasse de sa machine aux différents téléphones portables posés sur son bureau. Il est en chasse. Il scrute le cyberespace, où continuent de se promener trafiquants et terroristes même lorsqu’ils sont incarcérés. « Certains parviennent à se faire livrer, au parloir ou via projection par-dessus les murs, des téléphones portables, des clés USB, des montres connectées, des cartes SIM et même, parfois, des micro-ordinateurs », nous explique-t-il. Ils sont revendus à prix d’or entre détenus.
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En 2020, un Samsung Galaxy dernier cri se négociait autour de 1 500 euros. Les fameux « suppos », des mini-téléphones très basiques, dissimulés lors des visites au parloir dans les voies anales ou génitales, peuvent s’écouler pour 300 euros en prison. Quand ils sont saisis par les surveillants, ils sont susceptibles de passer entre les oreilles expertes des agents des services de renseignement avant leur destruction ou leur mise sous scellés judiciaires.
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De si précieux « suppos »
« Je peux accéder à toutes les informations contenues, même dans les télé­phones verrouillés, commente Charles. Nous avons récemment reçu à la CIRP une dizaine de mobiles de détenus ciblés. J’y cherche des éléments permettant d’identifier les contacts, je lis les textos, les transmets souvent à nos traducteurs, écoute les messages vocaux, j’analyse aussi les photos, je fouille les applications et les réseaux sociaux. » Il y a quelques semaines, le cyber-enquêteur a récupéré un téléphone contenant plus de 30 000 messages et 260 000 images !
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Dans le bureau d’à côté, lui aussi doté d’impressionnants murs d’ordinateurs, officient les cinq agents du « pôle terro ». Parmi leurs 150 « cibles », une très large majorité de détenus condamnés ces dernières années pour terrorisme islamiste (TIS) ou pour radicalisation islamiste violente (les RAD). Mais aussi des membres du PKK (organisation terroriste kurde), des radicaux corses, basques, ou des activistes des milieux d’ultragauche ou droite déjà passés à l’acte, et identifiés comme « nouvelles menaces ».
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Là encore, la loi permet aux agents de s’appuyer sur les écoutes, la collecte d’informations des DLRP, les courriers, les objets trouvés en cellule, l’analyse des modes de vie, les signes de prosélytisme… « Ce sont les agents des autres services de renseignement, des experts en mouvances islamistes et des formateurs de l’École nationale d’administration pénitentiaire, qui nous ont appris à détecter les signes nous permettant de cibler les individus les plus dangereux. Nous les signalons ensuite aux services concernés et influons pour qu’ils soient suivis de près en détention mais aussi à leur sortie de prison », détaillent les agents. Objectif : plus aucun trou dans la raquette. « Depuis la création du Service national du renseignement pénitentiaire, nous pouvons collecter et agréger plus efficacement toutes les données et nous familiariser avec les pratiques de ces criminels. »
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La prison est un immense centre d’observation de personnes par définition captives. « Un courrier adressé au surveillant de son étage par une femme radicalisée déjà passée à l’acte et incarcérée pour une longue peine nous est parvenu il y a quelques jours », expose Serge, l’un des spécialistes de l’équipe. La lettre, parfaitement écrite en français, fait près de deux pages et semble mêler réflexions philosophico-religieuses et prières. Rien d’alarmant pour un lecteur naïf. Mais pas pour Serge, à l’œil affûté et aux connaissances inépuisables sur les codes et le vocabulaire salafistes. « Certaines phrases peuvent être en réalité des versets instrumentalisés du Coran et des emblèmes salafo-djihadistes, analyse-t-il. Ceux qui disent cela n’ont pas peur de mourir en martyrs. » De tels courriers peuvent aussi dissimuler des menaces de mort et prévenir le « mécréant » de sa prochaine excommunication, autrement dit de son exécution…
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Il réveillait les enfants pour la prière depuis sa cellule
Plus de 700 livres ont aussi été répertoriés par l’administration pénitentiaire comme des ouvrages radicaux, invitant clairement, pour certains, au djihad. « C’est l’accumulation de ces faisceaux d’indices, tous vérifiés, recoupés, qui nous pousse à établir la radicalisation et à signaler les individus. Ces détenus peuvent alors être placés à l’isolement pour éviter toute tentative de prosélytisme, ou simplement pour prévenir les violences. »
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Il y a quelques mois, les écoutes sur la téléphonie légale en détention ont par exemple permis au « pôle terro » de constater qu’une de leurs « cibles » appelait sa femme depuis sa cellule chaque matin à 4 heures, afin de lui demander de réveiller leurs enfants pour la prière. « Il lui disait que si elle ne le faisait pas, ils iraient tous en enfer, poursuit Serge. Nous avons pu informer le juge qui a décidé de mesures pour mettre un terme à l’emprise de cet individu sur sa famille : fin des parloirs avec son épouse, placement des enfants, etc. »
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Cinquante détenus radicalisés libérables en 2022
On compte actuellement en France environ 450 TIS incarcérés, dont 50 sont libérables en 2022. « Tout l’enjeu est de déterminer ceux qui représentent toujours un danger pour la société, ont un réseau encore actif, entre­tiennent une haine de la France et des institutions, souligne Laura, l’une des agentes du pôle. Nos investigations ne sont pas nécessairement à charge. Elles peuvent aussi permettre de fermer des dossiers ou de constater une évolution favorable de la cible, qui parfois ne représente plus vraiment de danger. »
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Mais le renseignement n’oublie jamais. Une ancienne cible pourra, du jour au lendemain, au regard d’une information compromettante ou d’un contact réactivé même plusieurs dizaines d’années après, être à nouveau l’objet de toutes les attentions. « La déradicalisation des plus endoctrinés ou prosélytes, moi je n’y crois pas, ose un agent. Mais les sortir de la violence et empêcher les passages à l’acte, oui, je pense que c’est possible, qu’ils peuvent évoluer pendant leur détention. »
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Avant leur sortie, tous les détenus sont passés au crible du Groupe d’évaluation départementale (GED) au cours d’une réunion placée sous l’autorité des préfets, à laquelle participent tous les services de renseignements, le procureur, les services de police, et, parfois, des psychologues. « Nous donnons alors notre avis pour éclairer les services qui devront suivre les TIS à leur sortie de prison et sous quelles conditions », explique Paul T., le directeur de la CIRP. Même si le risque zéro n’existe pas, l’enjeu est bien que plus aucun TIS encore présumé dangereux ne soit relâché dans la nature sans surveillance…
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Pour ces agents qui étudient au quotidien ces détenus radicalisés violents, « les plus inquiétants restent les prêcheurs et les prosélytes qui recrutent en prison et poussent leurs ouailles à prendre les armes et à partir au Mali ou en Syrie, avancent-ils. Mais attention, même s’ils restent des cibles prioritaires, les terroristes islamistes ne sont pas les seuls dangers pour le pays. » La criminalité organisée et le narcotrafic font chaque année bien plus de victimes sur le territoire que les attentats terroristes islamistes.
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Trois jours plus tard, retour dans le froid et la grisaille parisienne. Rendez-vous au ministère de la Justice, pour découvrir les bureaux encore plus impénétrables et sécurisés du Service national du renseignement pénitentiaire (SNRP). L’échelon central qui supervise et coordonne toutes les CIRP, collecte et analyse leurs données classifiées, les transmet aux personnes autorisées « à en connaître » (selon le jargon) et les archives.
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C’est le royaume du criblage, c’est-à-dire du recoupement des sources, et des fameuses « notes blanches », ces analyses plus ou moins « anonymisées » avant d’être livrées à la police, aux magistrats, aux politiques… Autant de termes d’espions, popularisés dans « James Bond » ou plus récemment par la série « le Bureau des légendes ». « Mais vous trouverez ici, en réalité plus d’agents discrets que d’agents secrets », s’amuse Charlotte Hemmerdinger, sa directrice, première femme nommée en France à la tête d’un service de renseignement. Une cinquantaine d’énarques, magistrats, super-geeks, mais aussi poseurs de micros ou de caméras et encore d’« agents de liaison » avec les autres services de renseignement ou de police travaillent ici en tailleurs et costumes de « men in black ».

Même leur famille ne connaît pas leur vrai métier
C’est aussi ici que tous les personnels du renseignement pénitentiaire sont recrutés, que leurs identités et « vulnérabilités » (fréquentations, idéologies, voyages) sont minutieusement vérifiées. Que leur « légende » est imaginée. Ils sont en effet tenus de ne pas dévoiler leur activité à leurs proches, donc de s’inventer des jobs qui n’appellent pas vraiment de questions lors des dîners de famille.
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Ainsi, Charles raconte à sa copine qu’il est comptable. La femme et les enfants de Marc pensent qu’il est chargé des paies pour l’administration pénitentiaire. D’autres sont secrétaires, responsables de ressources humaines, chefs de projets informatiques… « Nos 330 agents au service du renseignement pénitentiaire sont tous habilités et tenus au respect du secret-défense à vie, ajoute Charlotte Hemmerdinger. De plus, comme tous les intervenants susceptibles d’interagir avec les détenus, les gardiens pénitentiaires ainsi que nos propres agents peuvent être surveillés en cas de soupçon d’infraction ou de radicalisation. »
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Cela participe de la crédibilité et de la légitimité de ce jeune service. « En cinq ans, nos agents ont su démontrer leur savoir-faire, et leur fiabilité pour la sécurité pénitentiaire comme pour la préservation des intérêts fondamentaux de l’État, ajoute la directrice. Notre plus-value, c’est qu’il n’y a aujourd’hui plus aucun détenu radicalisé ou terroriste qui sort de prison sans qu’on ait une idée très précise de qui il est, quel est son réseau, ce qu’il a fait et comment il a évolué pendant son incarcération. Avant, c’était souvent le noir total pendant la détention. »
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Le renseignement pénitentiaire est peu à peu monté en puissance et s’est imposé comme un maillon désormais essentiel de la chaîne de neutralisation des menaces. « On sait aujourd’hui que deux auteurs d’attentats sur trois ont toujours, de près ou de loin, une connexion avec la prison », poursuit Charlotte Hemmerdinger. À son niveau, et sans jamais pouvoir s’en vanter, le SNRP a donc sans doute, comme tous les autres services de renseignement, contribué à empêcher une part des 37 attentats islamistes déjoués sur le sol français depuis 2017…
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Par Sophie Stadler

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Message par Lisetoct Sam 12 Mar 2022 - 22:40

Dire que la prise de conscience a été tardive serait un euphémisme . On a toujours  oublié le danger que représentait l'islamisme .
C'est la pire abomination qui puisse s'abattre sur le monde. Rien du côté des féministes: à désespérer des humains.

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Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3 - Page 2 Empty Attentat de Montauban - 2012

Message par ruth Lun 14 Mar 2022 - 16:44

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Témoignage de Loïc Liber
Ce militaire, survivant de l'attaque terroriste de Montauban, est resté tétraplégique.

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Message par ruth Mar 15 Mar 2022 - 12:28

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Bonjour à tous,

Aujourd'hui, grosse journée d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015 avec un nouvel interrogatoire de Salah Abdeslam sur les faits.

C'est le 92e jour d'audience et 26e semaine depuis le début de ce procès.


À suivre, ici :
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Message par ruth Ven 18 Mar 2022 - 13:30

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Message par Lisetoct Ven 18 Mar 2022 - 22:02

PROCÈS DES ATTENTATS DU 13-NOVEMBRE
Procès des attentats du 13-Novembre : silence à l’audience
Deux accusés interrogés jeudi, Osama Krayem et Sofien Ayari, ont refusé de s’exprimer. De nombreuses questions resteront probablement sans réponses à l’issue des débats.
Par Henri Seckel Le Monde abonnés.18/03/2022.

PROCÈS DES ATTENTATS DU 13-NOVEMBRE
Procès des attentats du 13-Novembre : silence à l’audience
Deux accusés interrogés jeudi, Osama Krayem et Sofien Ayari, ont refusé de s’exprimer. De nombreuses questions resteront probablement sans réponses à l’issue des débats.
Par Henri Seckel


Plus le déroulé de la soirée du 13-Novembre se rapproche, plus la parole s’éloigne. L’audience suit le cours chronologique qui va mener les débats jusqu’au soir des attentats, la soif d’explications grandit sur les bancs des parties civiles, mais dans le box des accusés, le mutisme se répandaine à l’acheminement et à la dissimulation des commandos en Belgique et interrogeait, jeudi 17 mars, Osama Krayem et Sofien Ayari à ce propos. Partis combattre en Syrie dans les rangs de l’organisation Etat islamique, envoyés ensemble en Europe pour commettre des attentats, ce Suédois et ce Tunisien aujourd’hui âgés de 29 ans et 28 ans avaient rallié Ulm, en Allemagne, où Salah Abdeslam était venu les récupérer dans la nuit du 2 au 3 octobre 2015 pour les conduire en Belgique.
Lire aussi  Article réservé à nos abonnés Au procès du 13-Novembre, les intendants de la terreur
Sur les conversations lors de ce trajet, sur les planques qu’ils ont occupées, ce qu’ils y ont fait et les personnes qu’ils y ont croisées, sur le degré de connaissance qu’avaient les uns et les autres du projet terroriste, beaucoup d’interrogations. Las. Ces deux accusés, jeudi, n’ont pris la parole que pour avertir qu’ils resteraient muets, et le président de la cour, Jean-Louis Périès, a posé ses questions dans le vide.

« Avoir de l’espoir, c’est dangereux »

On se doutait qu’Osama Krayem ne dirait rien : début janvier, dans une lettre lue par son avocate, il annonçait qu’il garderait désormais le silence, estimant que ce procès était une « illusion », et que « personne [n’était] ici pour comprendre ». L’espoir existait, en revanche, d’obtenir des réponses de Sofien Ayari : lors d’un premier interrogatoire, fin janvier, il avait longuement expliqué les raisons de son départ en Syrie. Cette fois, il a préféré se taire. « C’est votre droit de garder le silence, lui a dit le président, c’est mon devoir de vous rappeler que ça peut être dans votre intérêt de répondre. Si vous changez d’avis, n’hésitez pas à nous le faire savoir. » Sofien Ayari n’a pas changé d’avis.
Son avocat lui a demandé pourquoi : « J’ai déjà été condamné à vingt ans [en 2018, à Bruxelles, pour avoir tiré sur des policiers lors de sa cavale avec Salah Abdeslam en 2016], a-t-il dit. Là, je risque la perpétuité. Et ensuite je rentre en Belgique, où il va y avoir un troisième procès [en septembre, celui des attentats du 22 mars 2016], avec les mêmes questions, les mêmes thèmes, les mêmes personnes. Je vais me défendre comme un acharné pour ramasser quatre-vingts ans derrière ? Pour des gars comme moi, avoir de l’espoir, c’est dangereux. »S’il avait accepté, quelques semaines plus tôt, de s’exprimer sur son départ en Syrie, « c’était pour une raison précise, ça n’avait rien à voir avec l’affaire, quelque chose m’avait touché ». En l’occurrence, la mère d’une victime des attentats qui se demandait comment les accusés en étaient arrivés là. « Pour cette personne-là, j’ai essayé de donner une image générale de la manière dont je réfléchissais à l’époque. Pour ce qui va suivre, ce que je vais dire ne changera rien du tout. »
l reste trois mois d’audience, et trois accusés majeurs, face à un destin judiciaire qu’ils estiment déjà scellé, ont donc fait vœu de silence, puisque Mohamed Bakkali, qui devait être interrogé vendredi sur sa participation à la préparation des attentats, a déjà fait savoir qu’il ne s’exprimerait plus, pour les mêmes raisons : « Quoi que je dise, ma parole n’a pas de valeur », expliquait-il fin janvier.
Osama Krayem et Sofien Ayari doivent à nouveau être interrogés, début avril, sur l’un des mystères du dossier : leur aller-retour à Amsterdam le 13 novembre 2015. Selon l’accusation, l’aéroport de Schiphol devait être la cible d’un attentat. Sauf improbable revirement d’ici là, les intéressés ne fourniront pas d’explications. C’était à craindre : beaucoup de questions resteront sans réponses à l’issue de ce procès.

Henri Seckel


Dernière édition par Lisetoct le Ven 18 Mar 2022 - 22:10, édité 2 fois

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Message par ruth Ven 18 Mar 2022 - 22:03

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Message par ruth Sam 19 Mar 2022 - 20:59

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En ce jour, je pense à Myriam Monsonégo, à Jonathan, Aryeh et Gabriel Sandler.
Toute ma solidarité va à leurs familles, aux élèves et professeurs de l’école Ozar Hatorah. Devant ces douloureux souvenirs, sachez que je suis de tout cœur avec vous. Nous n’oublierons jamais. #10ans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3 - Page 2 Empty Attentats de Bruxelles

Message par ruth Mar 22 Mar 2022 - 9:06

C'est le 6ème anniversaire des attentats de Bruxelles.

Une pensée pour tous ceux qui ont été touchés et pour tous nos amis belges.


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Message par Kassandra88 Mar 22 Mar 2022 - 10:06

ruth a écrit:C'est le 6ème anniversaire des attentats de Bruxelles.

Une pensée pour tous ceux qui ont été touchés et pour tous nos amis belges.


Bonjour,
Le parcours du combattant n'étonnera personne je pense.

Victimes indirectes du 22 mars : "Nous sommes les oubliés des attentats"
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Kassandra88
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Message par ruth Mar 22 Mar 2022 - 18:47

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A Paris, la cour continue ses interrogatoires sur le fond, par période temporelle
On va faire un nouveau tour des accusés pour la période allant de fin août à novembre.

(Après, on passera au moment des attentats.)

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Message par Lisetoct Mar 22 Mar 2022 - 19:06

SOCIÉTÉ
PROCÈS DES ATTENTATS DU 13-NOVEMBRE
Au procès du 13-Novembre, les deux visages de Salah Abdeslam
Le principal accusé semble tiraillé entre deux identités qui suscitent l’incompréhension : celle du « fêtard » qu’il dit avoir été jusqu’aux attentats, et celle du « combattant » qu’il prétend être aujourd’hui.
Par Soren Seelow
Publié le 18 mars 2022 à 04h50 - Mis à jour le 19 mars 2022 à 12h08
Temps de Lecture 4 min.


A chacun de ses interrogatoires, la salle d’audience de la cour d’assises spéciale de Paris s’est remplie de nouveau, impatiente et fébrile comme aux premiers jours du procès. Les parties civiles qui l’avaient progressivement désertée au fil des vingt et une semaines de débats ont retrouvé leur place sur les bancs. Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre, polarise toutes les attentes. Et à chaque fois déçoit. On attend de lui une stature qu’il n’a pas, des réponses qu’il dit ne pas avoir. Pourtant, il parle, beaucoup, maladroitement, insolemment, suscitant souvent l’incompréhension du public.
La semaine d’interrogatoires qui s’achève, consacrée à la préparation logistique des attentats, a été l’une des plus frustrantes depuis le début du procès, entre des accusés qui ne se souviennent plus et d’autres qui ont gardé le silence. Salah Abdeslam, lui, a parlé. Sur les bancs des parties civiles, on commençait déjà à s’agacer quand il a dit ignorer que les djihadistes qu’il est allé chercher en Hongrie à l’été 2015 projetaient des attentats : il pensait aider des « frères » qui fuyaient la guerre en Syrie. Et il a suffi d’une phrase malheureuse sur les « vies détruites » de ses coaccusés, mardi 15 mars, pour que la frustration explose en une salve d’applaudissements ironiques qui a fait dérailler l’audience et entraîné sa suspension.
Si Salah Abdeslam provoque une telle exaspération, c’est en partie en raison de son double discours depuis le début du procès. Au premier jour d’audience, en réponse au président qui lui demandait sa profession, il avait lancé : « Combattant de l’Etat islamique ». Mais à la question de savoir s’il avait prêté allégeance à l’Etat islamique à l’été 2015 lorsqu’il a convoyé les commandos jusqu’à Bruxelles, il a répondu mercredi : « Non, je ne faisais pas partie de l’Etat islamique. J’étais dans le même état d’esprit que les Ukrainiens qui vivent hors d’Ukraine et qui soutiennent leurs compatriotes (…). A cette époque, Abdeslam Salah, c’est pas le mec qui a envie de se faire péter. J’allais au casino, j’avais une copine, tout ça… »

« Je ne balance pas »

La « tête d’affiche » du procès des attentats du 13-Novembre n’est pas le djihadiste accompli qu’on voudrait qu’il soit, ni même celui qu’il prétend être devenu. Il y a une dissonance dans son positionnement, un tiraillement, quelque chose qui sonne faux et qui provoque la gêne. D’un côté, sa ligne de défense, son autoportrait de l’été 2015 : celui d’un « fêtard » embarqué malgré lui dans un projet terroriste qui le dépasse ; de l’autre, l’image qu’il semble vouloir laisser pour la postérité : celle d’un « combattant » assumant pleinement l’idéologie au nom de laquelle ces attentats ont été commis.

L’homme qu’on juge aujourd’hui est-il le même qu’à l’époque des faits ? Une partie de la réponse réside peut-être dans l’influence qu’a pu avoir sur lui son frère aîné Brahim, qui s’est fait exploser le 13-Novembre. C’est en tout cas ce qu’il avait spontanément déclaré aux enquêteurs, au lendemain de son arrestation, en mars 2016 : « J’ai loué des voitures et des hôtels en préparation des attentats à la demande de mon frère Brahim. »

Mardi, pourtant, tandis que la cour s’échinait à l’interroger sur l’identité de la personne qui lui avait demandé de louer ces voitures pour convoyer les membres des commandos, il a constamment répondu : « No comment ». Devant l’insistance du président, il a fini par donner la raison de son revirement : « Ce n’est pas parce que les gens ne font plus partie de ce monde que je dois rejeter la faute sur eux. Je ne balance pas. » Pourquoi Salah Abdeslam renonce-t-il à l’audience à l’une des clés de sa défense ? Son avocate, Olivia Ronen, a tenté, en vain, de lui faire répéter qui était cette personne :
« Il y a quelqu’un derrière tout ça, a convenu l’accusé. Mais je ne répondrai pas. Qu’est-ce que ça change pour la cour ?
– Ça change que ça aide à comprendre, et qu’on juge mieux quand on comprend, l’a encouragé son conseil. A vous de voir…
La vérité sera établie le jour de la résurrection. »

« Vous m’avez bousillé ma vie »


Entre sa déclaration spontanée sur le rôle de son frère et son mutisme de loyal combattant attendant le jugement dernier, six ans se sont écoulés. Six années passées à l’isolement à attendre une peine qu’il sait lourde et à se projeter dans une longue détention en compagnie d’autres détenus islamistes. Un échange avec le président résume peut-être l’ambivalence de ce djihadiste vacillant qui peine à assumer son sort :
« Si vous aviez su que ces hommes rentraient commettre des attentats, vous seriez allé les chercher ? demande le magistrat.
– Ah, franchement, ça, c’est une bonne question ! Si ces personnes avaient dans la tête de faire des attentats, c’est qu’elles avaient de bonnes raisons. Je peux pas vous répondre… A cette époque, j’étais un fêtard, j’avais ma fiancée, je voulais m’amuser, je ne pense pas que je serais parti les chercher… Mon état d’esprit à ce moment n’était pas celui-là.
– Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, vous m’avez bousillé ma vie. »

Salah Abdeslam doit de nouveau être entendu, fin mars, sur la soirée du 13-Novembre, au cours de laquelle il affirme avoir renoncé à se faire exploser.

Soren Seelow / Le Monde abonnés.

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Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3 - Page 2 Empty Attentats de Carcassonne et Trèbes

Message par ruth Mer 23 Mar 2022 - 7:17

C'est le 4ème anniversaire des attentats de Carcassonne et Trèbes.
Il y eut 4 victimes dont le Colonel Arnaud Beltrame qui prit la place d'une otage.

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Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3 - Page 2 Empty Re: Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3

Message par ruth Jeu 24 Mar 2022 - 18:23

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Bonjour à tous,

Soleil, enquêteur belge et 98e jour d'audience du procès des attentats du #13Novembre 2015.

Aujourd'hui, il doit être question des tous derniers préparatifs des attentats avec notamment la location des planques en région parisienne.

LT à suivre ici.

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Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3 - Page 2 Empty Re: Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3

Message par ruth Ven 25 Mar 2022 - 14:37

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Préparatifs des derniers jours avant les attentats

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Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et autres faits de violences 3 - Page 2 Empty Gav terroriste en cours - Projet de coup d'État de Rémi Daillet

Message par ruth Ven 25 Mar 2022 - 15:27

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Message par Kassandra88 Ven 25 Mar 2022 - 15:57

ruth a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ben mince.
Quand ce n'est pas les islamistes, ce sont d'autres illuminés.
Heureusement que les services de renseignement ont bien fonctionné!
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