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Dutroux, et après?

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Message par Invité Mar 30 Juin - 8:35

Maison de Dutroux: Paul Magnette a rencontré les parents de Julie et Mélissa

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Ce lundi soir, lors du conseil communal carolo, le conseiller de l’opposition Jean-Noël Gillard (DéFI) a posé une question au Collège concernant l’avenir de la maison de Marc Dutroux, située route de Philippeville à Marcinelle.

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Message par Kassandra88 Mar 18 Aoû - 23:51

Toujours à la recherche de la vérité, le père d’Eefje et sa compagne publient un livre

Jean Lambrecks, le père d'Eefje, kidnappée et assassinée par Marc Dutroux, et sa compagne Els Schreurs sont toujours à la recherche la vérité sur ce qui est arrivé aux jeunes filles enlevées et tuées par le pédophile. Le couple, qui vient d'écrire un nouveau livre intitulé "Dossier Dutroux: la vérité", a été aidé dans ses recherches par Jean-Pierre Adam, l'un des enquêteurs principaux de la cellule de Neufchâteau. Le livre, édité par "Vrijdag", sortira ce vendredi.

Il y a 25 ans, le dimanche 23 août, Eefje Lambrecks et An Marchal disparaissaient à Blankenberge et n'ont été retrouvées qu'un an et 12 jours plus tard.


"Le livre a vu le jour car on ne sait toujours pas ce qui est arrivé précisément aux enfants. Il y a des éléments qui n'ont pas fait l'objet d'enquêtes et qui ne correspondent pas à la version connue de tous", explique mardi Els Schreurs.
Réseau criminel

L'enquête a laissé entendre que Marc Dutroux était un pervers agissant seul qui avait commis les faits simplement pour répondre à ses besoins. Un point de vue que ne partagent pas les Lambrecks et d'autres parents. "La lecture officielle de tous les documents n'apporte aucune réponse à toutes ces questions", souligne Els Schreurs.


Jean Lambrecks estime pour sa part que Marc Dutroux faisait partie d'un réseau criminel international plus vaste avec des ramifications aux Pays-Bas et en Allemagne.

Il y a par exemple la piste d'un médecin qui, peu après le 24 juin 1995, date de disparition de Julie et Mélissa, avait vu une voiture rouge, une Ford Fiesta, sur les lieux de leur disparition. "Il l'avait écrit dans une lettre et l'avait remise à la gendarmerie d'alors en septembre. Il avait même donné les premiers chiffres et une première lettre de la plaque d'immatriculation. Selon les enquêteurs liégeois, cela n'était pas vérifiable. La plaque d'immatriculation était au nom de la femme d'une personne de l'entourage de Dutroux, également présente à l'hôtel Brazil à Blankenberge. Cela constitue donc un lien entre la disparition de Julie et Melissa et Dutroux et celle d'An et Eefje. Si on avait enquêté sur ce point peut-être que beaucoup de souffrances humaines auraient été épargnées", renchérit la compagne de Jean Lambrecks.
“Des indices concrets n’ont pas été examinés”

"Nous voulons prouver que des indices concrets n'ont pas été examinés. L'enquêteur principal Jean-Pierre Adam a été impliqué (...) dans l'enquête, mais a clairement été confronté à des réticences. (...) Dans le livre, nous corroborons tout avec des PV et des rapports du dossier", précisent encore Els Schreurs et Jean Lambrecks, qui ont passé neuf ans à chercher la vérité.

Marc Dutroux, Michelle Martin et leur complice Michel Lelièvre avaient été condamnés en juin 2004 par la cour d'assises d'Arlon. Marc Dutroux avait été condamné à la prison à perpétuité. Quant à Michelle Martin, condamnée à 30 ans de réclusion, et Michel Lelièvre, qui avait écopé d'une peine de 25 ans, ils ont entre-temps été libérés.


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J'espère qu'il y aura une version en français.
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Message par Kassandra88 Mer 19 Aoû - 9:20

Préfacé par les Russo, voici “le” livre enquête sur l’affaire Dutroux !

Ce livre permettra-t-il enfin d'élucider les deux assassinats? Pour Carine et Gino Russo, c’est tout simplement "le" livre qui " dévoilera la vérité sur les pistes criminelles négligées".

Ce n’est pas un "livre de plus" sur l’affaire Dutroux. Pour Carine et Gino Russo, c’est tout simplement "le" livre qui "dévoilera la vérité sur les pistes criminelles négligées dans l’affaire Dutroux" après le départ forcé du juge Connerotte. Il est co-écrit par Els Schreurs et Jean Lambrecks, père d’Eefje, et par l’ancien commissaire Jean-Pierre Adam, ce policier wallon retraité et de plus en plus remuant. De lui, Michel Bourlet a dit : "C’est un grand flic."

Et Carine et Gino Russo affirment que "loin d'être encouragé, soutenu et félicité, il a tout au contraire été interdit de poursuivre ses recherches. Le juge d'instruction en personne* l'empêchait de poursuivre ses recherches.
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* Le juge Langlois
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Message par Kassandra88 Mer 19 Aoû - 9:36

Un article datant de 2004:

L'audience du 7 avril


Sévères coups de boutoirs contre la thèse du "prédateur isolé"


Un enquêteur de la première heure dans l'affaire Dutroux, qui affirme avoir été injustement écarté du dossier, a porté mercredi 7 avril au procès de Marc Dutroux de sévères coups de butoirs à la thèse selon laquelle le pédophile aurait agi en "prédateur isolé".
Devant la cour d'assises d'Arlon (sud-est de la Belgique), Jean-Pierre Adam a avancé l'existence de "liens" entre Marc Dutroux et les milieux de la prostitution belge.
Il s'agit d'une "série impressionnante de coïncidences" que les jurés devront "garder à l'esprit", a estimé l'avocat général Jean-Baptiste Andries, jusque-là très réservé sur la thèse des réseaux.
M. Adam, qui faisait partie de la "cellule Dutroux", a relevé qu'une plaque minéralogique aperçue en juin 1995 près du lieu de l'enlèvement des petites Julie Lejeune et Melissa Russo, dans la banlieue de Liège (est), permettait de remonter jusqu'à un voisin de Dutroux, lui-même en contact avec le patron du "Brazil", un hôtel louche situé à Blankenberge (nord).
Un habitant de cette station balnéaire de la côte belge, Erik Vandamme, a pour sa part affirmé mercredi à l'audience qu'il avait aperçu le patron du Brazil, un homme soupçonné de trafic d'êtres humains, converser avec deux jeunes Flamandes, An Marchal et Eefje Lambrecks, quelques heures avant leur enlèvement par Marc Dutroux le 22 août 1995.

"Je leur ai dit qu'elles retournaient chez elles"

De plus, une carte de visite du Brazil avait été retrouvée chez Dutroux, a souligné M. Adam.
Lors de son audition au début du procès, le juge d'instruction Jacques Langlois avait évoqué ces éléments mais il avait expliqué les avoir écartés en raison du manque de fiabilité des témoignages ou de l'absence de lien apparent avec les faits reprochés à Dutroux, qu'il considère comme un "pervers" ayant agi pratiquement seul.
En 2000, Jean-Pierre Adam avait également voulu enquêter dans le "milieu" de Charleroi (sud), la ville de Dutroux, et mener une perquisition au "Carré Blanc", une boîte de nuit près de laquelle Julie et Melissa auraient été aperçues.
"Langlois m'a dit que c'était contraire à son hypothèse"
et que "ce n'était pas à lui de donner un coup de pied dans la fourmilière mafieuse de Charleroi", a déclaré mercredi M. Adam, qui avait été dessaisi de ses dossiers peu de temps après.
De son côté, Marc Dutroux a de nouveau affirmé mercredi qu'An et Eefje, quelques semaines après leur rapt, avaient été emmenées par ses complices Michel Lelièvre et Bernard Weinstein dans le "réseau" dirigé par l'homme d'affaires Michel Nihoul, jugé à ses côtés.
"Je leur ai dit qu'elles retournaient chez elles", a déclaré Marc Dutroux, en disant se sentir "responsable" de la mort des deux jeunes filles, dont les corps ont été retrouvés en septembre 1996, sur ses indications, dans un chalet appartenant à Weinstein.
L'ex-épouse du pédophile, Michelle Martin, s'est pour sa part dite "formelle" pour affirmer que Dutroux avait tué An et Eefje.
Hospitalisé mercredi matin à la suite d'un malaise, Michel Nihoul, qui nie tout lien avec les enlèvements et les meurtres attribués à Dutroux, n'a pas regagné mercredi après-midi le palais de justice d'Arlon.
De source médicale, son état de santé n'est "pas inquiétant" et son hospitalisation ne devrait pas dépasser quelques jours.

L'Obs

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Message par Kassandra88 Mer 19 Aoû - 10:16

Selon le quotidien De Morgen40, Joseph
Michel* aurait empêché que le juge Langlois mène des perquisitions au siège
bruxellois du PSC. Le juge aurait, selon le journal flamand, interdit que
l'enquête soit encore menée sur le cercle de rela�*tions de Nihoul. Michel
connaît bien Langlois. En 1988, il a lancé le futur juge - alors avocat - en
politique dans la province (p.171) du Luxembourg. Langlois habite �* Etalle
et son voisin est un des fils de Joseph Michel. Sa tante fut longtemps
bourgmestre PSC du village de Saint-Vincent. La filiation politique
sociale-chrétienne du juge d'instruction éclaire-t-elle d'une lumière
nouvelle la manière dont l'enquête Dutroux a été menée?

De Morgen affirme aussi que Francis Moinet, le président du tribunal de
première instance de Neufchâteau, qui refusa de renvoyer Nihoul aux assises,
est un membre du PSC, ami de Langlois et fidèle de Joseph Michel.

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* Et on retrouve toujours le même cercle "d'amis":

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Message par Kassandra88 Lun 24 Aoû - 0:33

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Message par Kassandra88 Lun 24 Aoû - 10:35

puisque cela a disparu scratch , je reposte:

Il y a 25 ans, An et Eefje disparaissaient : la ville d'Hasselt leur rend hommage


Il y a 25 ans jour pour jour, An Marchal et Eefje Lambrecks disparaissaient à la suite d’un enlèvement organisé par Marc Dutroux et Michel Lelièvre. Ce dimanche, la ville d’Hasselt organise un événement de commémoration pour les deux victimes.
An, 17 ans et demi, et Eefje, 19 ans et demi, étaient en vacances à Westende avec des amis. Le 22 août 1995, les deux Limbourgeoises sont parties en tram au casino de Blankenberge pour assister au spectacle de Rasti Rostelli, un illusionniste. Elles montent sur scène et se font hypnotiser.

Vers 22h30, elles ont quitté le casino. Les deux copines ratent le dernier tram qui devait les ramener à Westende. Elles décident alors de se rendre au terminus d’Ostende pour ensuite rentrer en auto-stop. Un employé de la société De Lijn les a reconnues formellement sur le quai à Ostende, vers 1h20.

Le mercredi 23 août, les copains d’An et Eefje sont inquiets : elles ne sont pas rentrées.

L’enquête révélera que Marc Dutroux et Michel Lelièvre avaient repéré leurs victimes à Ostende. Ils étaient selon leurs dires en "maraude". An et Eefje faisaient du stop pour regagner Westende.

Maltraitées, violées, droguées, elles ont été emmenées à Marcinelle, chez Marc Dutroux. Julie et Mélissa, les deux petites liégeoises de 8 ans, disparues depuis juin 1995, y étaient déjà séquestrées.
Commémoration à Hasselt

Ce dimanche, la ville d’Hasselt rend hommage aux filles dans le parc de la ville, près du Centre culturel en présence des familles. Le thème de la célébration sera les droits universels de l’enfant. La télévision locale TVL va retransmettre la commémoration sur ses antennes.

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Message par Casta Ven 28 Aoû - 16:41

Un article du Soir.be qui relate des parties importantes du procès d'Arlon, notamment le témoignage de Sabine Dardenne, article signé René Haquin.

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_____________________________________________________________________________

Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
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Message par Kassandra88 Ven 28 Aoû - 18:00

Casta a écrit:Un article du Soir.be qui relate des parties importantes du procès d'Arlon, notamment le témoignage de Sabine Dardenne, article signé René Haquin.

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Message par Casta Ven 28 Aoû - 18:07

Sabine, forte, face à Dutroux 55 minutes pour 80 jours d'enfer.

« Plus le moindre doute » « Sa détermination l'a sauvée » Le calvaire des trois jeunes Slovaques « J'avais la chair de poule... » L'affaire Dutroux, laboratoire scientifique

Mis en ligne le 20/04/2004 à 00:00

Par Marc Metdepenningen , René Haquin et Frédéric Delepierre

Sabine, forte, face à Dutroux

* « La première chose que j'ai faite, c'est le regarder », a dit Sabine Dardenne, témoin, ce lundi, au procès Dutroux. Un moment de grande émotion. « On m'a laissé parler ».

RENÉ HAQUIN

Sabine Dardenne a déposé lundi matin à Arlon pendant près d'une heure face à Marc Dutroux. Sans haine et sans crainte. Malgré les 80 jours de séquestration et les viols dont elle fut victime. L'après-midi, elle a accepté d'affronter les journalistes, leurs micros et leurs caméras. En entrant dans la salle d'audience, la première chose que j'ai faite, a-t-elle répondu, c'est de regarder Dutroux, Je savais que, par la porte où j'entrais, c'était lui que je verrais directement. J'ai croisé son regard. Et après, ça a marché.

Le regard de Dutroux lui faisait-il peur ? Pas du tout, dit-elle.

A l'issue de ce témoignage chargé d'émotion, et marqué par les malaises du père d'An et de la mère de Laetitia, les questions du président Stéphane Goux ont été sommaires. Pas une seule sur les réseaux. Pas une sur Nihoul. Moi, j'ai rien à voir dans ces histoires, a dit Sabine. Nihoul, Martin, je n'ai rien à voir avec ces personnes. A part le jour de mon enlèvement où Lelièvre était là, je n'ai vu que Dutroux. Si les questions du président avaient été plus précises, j'en aurais peut-être dit plus. Mais je pense que l'essentiel a été dit.

Quand on évoque la question que Sabine a lancée à Marc Dutroux, pourquoi ne m'a-t-il pas liquidée ?, ce sacré bout de fille dit : C'est la première question qui m'est venue à l'esprit. Je suis contente de l'avoir posée même si sa réponse ne m'a pas satisfaite.

Les assises à Arlon ? J'ai plus l'impression que c'est le procès de l'enquête, de plein d'autres personnes. Mais aujourd'hui, j'ai quand même eu l'impression que c'était mon procès. Pour une fois on m'a laissé parler. J'espère que tout le monde a bien compris.

Viendra-t-elle ce mardi écouter ce que dira Lætitia ?

Normalement oui, dit-elle.

Tout ce qu'elle a vécu pendant sa séquestration n'est pas totalement éclairci. J'écrivais plusieurs fois en une journée. J'ai pas compté par lettres. J'écrivais comme si j'en commençais une autre.

Au soir de cette journée importante, a-t-elle quelque chose à ajouter ? Non. Je crois que c'est bien comme ça ! répond-elle.·

55 minutes pour 80 jours d'enfer...

* « Je partais seule à vélo ». « J'étais un peu dans le gaz mais je voyais les panneaux ». « J'avais deux visions : l'ami et celui qui m'embêtait. »

AUDIENCE

RENÉ HAQUIN

Dehors, sous les giboulées alternées de grêle et de pluie, certains sont là depuis le milieu de la nuit, avec sièges pliants, parapluies, Thermos de café chaud et petits Lu, pour être parmi ceux qui pourront entrer pour entendre le témoignage de la principale victime vivante de Dutroux, Sabine Dardenne, enlevée au matin du 28 mai 1996 à Kain (près de Tournai), séquestrée et abusée par Dutroux pendant 80 jours à Marcinelle. Les files s'allongent devant les deux portiques d'accès à la salle d'audience et à la salle d'écoute.

L'audience. Pull clair sur pantalon foncé, Sabine Dardenne entre, lance un premier regard à Dutroux, engoncé dans sa minerve. Elle se campe derechef sur la chaise haute des témoins, se cale les pieds sur la barre transversale, appuie les coudes sur le pupitre, se tient le nez entre les mains, décline son identité, son âge, vingt ans et demi, sa profession (petit rire nerveux), employée. A la question rituelle de savoir si elle est parente, alliée ou au service des accusés, Sabine tourne la tête, lance un deuxième regard à Dutroux. Du tout ! lance-t-elle. (Rires.)

Le président Goux lui fait prêter serment. Elle se redresse comme un ressort. Jure de parler sans haine et sans crainte.

Expliquez comment vous avez été enlevée..., lui demande-t-il.

Elle est tendue. Elle joue nerveusement des pieds sur la barre. Sa voix flageole. Ses mains balayent le pupitre. Je partais seule, à vélo, pour l'école. Il était vers 7 h 30. Je n'ai rien vu arriver. On m'a agrippé par là et par là. D'une main elle se prend la gorge, de l'autre la nuque. En moins de deux j'étais dedans et le deuxième prenait mon vélo.

Le président. Vous avez failli tomber ?

Sabine. Je crois bien !

Elle se souvient. Il a voulu me gaver de médicaments. J'en ai pris en partie. Sans grand effet. Puis il m'a fait respirer un mouchoir.

- Vous vous êtes endormie ?

- J'étais un peu dans le gaz. C'était pas bien clair. Mais je voyais la route, les panneaux...

Dutroux la tenait couchée sur un sale matelas à l'arrière du mobilhome. A l'arrivée, il l'a couchée de force dans le petit coffre. Il a fermé le couvercle. Je suis claustrophobe. J'étais angoissée. J'ai cru que j'allais mourir. Je me demandais qui étaient ces gars, ce qu'ils me voulaient. Je me posais plein de questions.

Extraite du coffre au rez-de-chaussée de la maison de Marcinelle, elle a dû monter au premier où Dutroux l'a déshabillée. Elle explique, avec ses mots d'enfant : Il m'a dit qu'il était mon ami. Qu'il m'avait sauvé la vie. Qu'un méchant chef en voulait à mon père qui avait été gendarme. Que le méchant m'avait fait enlever pour se venger.

Le président. Il vous a dit pourquoi il vous déshabillait ?

- Pour moi c'était clair : pour que je ne m'enfuie pas. Je ne dormais pas vraiment.

Le président. Il a commencé à vous « embêter » très vite ?

- Le premier jour.

De la cache de Marcinelle, j'ai commencé à écrire à mes parents, dit-elle. Des lettres qu'elle croyait transmises à sa famille. Elle a aussi tenu un journal. Elle y a noté les sévices endurés. Elle s'est laissé enfermer dans la cache, croyant Dutroux qui disait la protéger du méchant chef. Aujourd'hui elle explique : J'avais deux visions. C'était l'ami qui m'avait trouvé une super planque mais c'était aussi celui qui venait m'embêter. Dans la cache, j'avais ma petite organisation. Mes petits trucs. Mon cartable. Mes cours. Bien sûr il venait régulièrement me chercher pour faire sa petite affaire.

Le président s'inquiète de la nourriture que Dutroux lui laissait. Des conserves. J'aimais pas manger froid. Du lait. J'avais mal au ventre. Du pain qui verdissait au bout de deux jours. Je me plaignais de tout mais je ne faisais pas le poids. Puis j'ai eu un percolateur, du café et des nic-nac. C'était sympa...

Dutroux lui permettait quelquefois de regarder la télé, quand j'avais fait plaisir à Monsieur, dit-elle. Il l'a aussi forcée à regarder des films pornos. Comme à nettoyer la maison. A terre, comme Cendrillon, précise-t-elle.

Une fois elle a tenté de fuir. J'ai poussé la porte. De ça ! Elle donne la mesure à deux doigts. Ma tête passait. Puis j'ai tout cassé. J'ai essayé de remettre la porte. J'ai pas su. Quand il est venu, il m'a engueulé.

Le président. Puis il y a eu l'arrivée de Lætitia...

Sabine. C'est vrai qu'après avoir fait tous mes cours, après avoir cassé la console, après avoir lu tous les bouquins rapportés du grenier, je m'embêtais.

- Il vous parlait de rançon ?

- Tout le temps.

- Et quand Lætitia... ?

- Il est venu me chercher. Il m'a dit : « Ta copine est là. » On est montés. Elle était dans le gaz. Et moi, pas très habillée. C'était gênant pour toutes les deux.

- Quand Lætitia est-elle descendue dans la cache ?

- Après trois jours. Je lui ai tout expliqué pour qu'elle sache ce qui allait lui arriver. Mais elle m'a expliqué. Ça faisait trois jours que ça lui était déjà arrivé.

Le président. Elle paniquait ?

Sabine, dans un rire nerveux. Quand même ! C'était pareil !

Elle dit qu'à deux dans la cache, c'était trop étroit. Sur le matelas, c'était elle ou le mur. Quand elle s'est un peu réveillée, on a parlé. C'était un peu plus gai. Elle m'a dit qu'on me cherchait. Je ne l'ai pas crue tout de suite. Pour moi, ça faisait si longtemps ! Puis ça m'a rassurée.

Le président. Vous entendiez du bruit ?

- Tout le temps. J'avais peur qu'ils viennent me tuer.

Le président en vient au 15 août 1996, à l'ouverture de la cache et à la délivrance. Quand j'ai entendu du bruit, j'ai cru qu'ils venaient tous pour me tuer. J'ai un caractère de cochon. On a ouvert, j'ai pas voulu sortir. Ça faisait deux mois et demi que j'étais là. Puis il a appelé, comme d'habitude. « C'est moi ! » Il a dit qu'on pouvait sortir. Lætitia a reconnu quelqu'un de Bertrix. Moi, jusqu'au bout, je croyais qu'il venait me sauver, qu'il avait amené la police. Je lui ai dit merci. Je l'ai embrassé. J'étais folle ! Il nous a bien eues !

Sabine s'est sortie quasi seule de cet enfer.C'est par mon caractère que je m'en sors. J'ai jamais voulu parler de ça avec mes parents. Avec personne d'ailleurs ! dit-elle. Aujourd'hui je suis venue. C'était difficile. Mais il fallait. Elle fixe à nouveau Dutroux. Il fallait aussi qu'il ne s'en sorte pas comme ça !

Le président la salue. Chapeau ! Vous êtes une vaillante !

Il oublie de lui demander si elle a quelque chose à ajouter. Précisément oui. Elle lance à Dutroux : Je voudrais savoir, venant de lui qui se plaignait de mon caractère de cochon, pourquoi il ne m'a pas liquidée ?

Dutroux. Il n'a jamais été question pour moi de la liquider. On lui a mis ça dans la tête. Avant qu'elle aille dans la cache, je n'ai jamais abusé d'elle.

Sabine. Pas très convaincant. Je crois qu'avec ce genre de personne, on ne peut que se contenter de ce genre de réponse.

Quand Sabine se lève et quitte la barre des témoins, on voit Michelle Martin se dresser dans le box. Je voudrais vous demander pardon.

Sabine. Vous, une mère de famille, qui saviez où j'étais, avec qui, ce qu'il faisait. Désolée. Je n'accepte pas !

Martin. Ce que j'ai fait est impardonnable. Je voulais simplement que vous entendiez que je regrette infiniment.

Sabine. Ça va !

Cinquante-cinq minutes pour résumer quatre-vingts jours d'enfer.·

« Plus le moindre doute » RÉACTIONS

FRÉDÉRIC DELEPIERRE

La journée de lundi a été riche en émotions. Les avocats aussi ont été touchés par le témoignage de Sabine Dardenne et par sa force de caractère.

Joris Vercraye. La semaine dernière, nous avions eu la lecture des lettres que Sabine a écrites à ses parents, explique l'avocat du papa d'Eefje Lambrecks. Tout le monde en a été un peu malade car ce que cette jeune fille de douze ans et demi a vécu est intolérable. Aujourd'hui, après son témoignage, il n'y a plus le moindre doute sur la véracité de ce qu'elle a dit. Si elle a parfois paru cynique, il me semble que c'est pour se défendre de Dutroux.

Après son témoignage, poursuit l'avocat, il s'est encore trouvé des avocats pour faire des commentaires mal placé, je trouve cela inacceptable. C'est l'un des seuls témoins et le psychologue a dit que ses propos étaient vrais.

Pour moi et mon client, on peut supposer que ce qu'a vécu Sabine est similaire à ce qu'Eefje a dû subir.

Revenant sur son intervention de l'après-midi. Si j'ai demandé au président d'arrêter de projeter la vidéo des sévices subis par les jeunes femmes slovaques, c'est parce qu'il est indécent d'exhiber les corps de ces jeunes femmes abusées par Dutroux alors qu'elles ne sont pas là.

Georges-Henri Beauthier. En rendant Sabine responsable de l'enlèvement de Lætitia, Dutroux montre son côté manipulateur car il essaie de monter les deux victimes l'une contre l'autre, commente l'avocat de Lætitia Delhez.

Et l'homme de Loi de revenir sur l'expression « cache de transit » qu'il avait utilisé pour Marcinelle. Une terminologie qui n'a pas plu à Sabine et sur laquelle elle est revenue lundi.

C'est une formule que j'ai utilisée pour faire comprendre que Julie et Melissa n'ont pas pu rester trois mois et demi dedans sans sortir. Quant à la demande de pardon de Michelle Martin : C'est humain mais ça arrive un peu tard.

Frédéric Clément de Cléty. Sabine est un personnage clé du procès mais son témoignage, s'il est capital, n'a rien apporté de nouveau. C'est pourquoi je n'ai posé aucune question pour savoir si oui ou non elle a vu mon client, Michel Nihoul. Elle a déjà dit et redit qu'elle n'a vu que Dutroux et Lelièvre.

Paul Quirynen. Dès le début de la journée, j'ai vu que mon client était plus faible que d'habitude, explique l'avocat de Paul Marchal. Je lui avais d'ailleurs conseillé d'aller voir un médecin. Il ne faut pas oublier qu'il suit le procès depuis sept semaines. Il est épuisé et aurait besoin de repos.·

« Sa détermination l'a sauvée » AUDIENCE

MARC METDEPENNINGEN

Le libellé des apostilles d'un juge d'instruction peut parfois paraître cruel aux authentiques victimes. Pour Sabine, il fut demandé par le juge Langlois aux experts psychiatres de déterminer, en fonction de « signes cliniques, la véracité ou la fausseté des déclarations de l'enfant ». Car Marc Dutroux niait alors les sévices sexuels épouvantables infligés à la fillette durant 80 jours. Et il fallait opposer à ses dénégations des éléments incontestables.

La réponse des experts est cinglante : Nous ne doutons en rien de la véracité du récit de Sabine. Il n'y a pas de critère permettant de mettre en doute la valeur de ses affirmations.

Pour établir leur certitude, les docteurs André Denis et Martine Van Turnhout ont soumis Sabine Dardenne à un test appelé « grille de Van Gyseghem » dont, expliquent-ils, dix-neuf critères déterminent la véracité du récit d'un enfant abusé. Pour la jeune Kainoise, 15 critères de cette grille furent rencontrés, alors qu'une moyenne de 7 critères est demandée, ont-ils expliqué.

Dans une salle suspendue aux mots terribles qui décrivent l'enfer des 80 jours de détention de Sabine, les deux experts ont d'abord évoqué, avec beaucoup de tact, l'agression très importante et très déstructurante que représente le viol du petit corps d'un enfant âgé à peine de 12 ans. Le viol est un traumatisme psychologique et physique ; c'est une menace permanente.

- Sabine, poursuivent-ils, fut envahie de menaces de tous genres dont la plus importante fut la menace de mort. Elle a dû choisir entre la vie et la mort. Elle a choisi la vie. Elle s'occupait. Elle lisait ses cours pour ne pas penser à cette mort imminente. De par ses menaces de mort et ses manipulations, Dutroux a réduit Sabine à un objet, plus comme un sujet.

Et ils rappellent cette phrase terrible lancée par Marc Dutroux aux enquêteurs : « Je voulais en faire une chose rien qu'à moi ».

- Rien n'est pire pour un être humain que d'être le jouet d'autrui, sanctionnent les experts.

Pour Sabine, Dutroux était ressenti comme le « protecteur », celui qui allait la sauver du « grand chef ». Il était aussi violeur, colérique, menaçant.

Mais Sabine, malgré son tout jeune âge, a relevé la tête.

- Ce qui l'a sauvée, expliquent les experts, c'est sa détermination pour la vie, son intelligence. Elle a choisi l'écriture comme un antidépresseur. Elle a pu tenir son carnet de bord pour rester dans la réalité et ne pas sombrer dans l'angoisse. Elle a réussi un parcours extraordinaire. Ses parents, malgré leurs problèmes, ont été présents. L'attitude de son avocat l'a maintenue dans une attitude constructive. Au-delà, il y a une blessure qui ne guérira jamais, malgré le chemin parcouru.

Ils parlent aussi des victimes collatérales de l'enlèvement : la famille Dardenne éclatée, dont chaque membre a été réduit à une grande solitude. Ses parents, constatent-ils, malgré leurs problèmes, ont cependant été présents. Ses deux soeurs lui ont été d'un secours inestimable. Le mouvement social s'est repris au niveau de son quartier.

Ce fut là aussi une réalité du rapt de Sabine. Avant que Dutroux ne soit arrêté, ont rappelé les experts, les bruissements de la ville avaient accusé le père d'être le ravisseur et même le meurtrier. Dutroux n'a pas détruit que ses victimes assassinées ou séquestrées.·

Le calvaire des trois jeunes Slovaques AUDIENCE

MARC METDEPENNINGEN

Elles ne sont pas venues. Les trois victimes slovaques de Marc Dutroux ont adressé une lettre à la cour d'assises exprimant leur douleur, leur décision de ne pas venir témoigner, leur refus de se constituer partie civile dans un procès qui ne pourrait que raviver leur douleur. Les enquêteurs ont donc été réduits, lundi après-midi, à exposer aux jurés les épreuves infligées par Marc Dutroux à ces autres proies, elles aussi réduites comme ses autres victimes à l'état d'objets sexuels.

Eva Mackova. Le viol de cette jeune femme a été établi par la découverte, en août 1996, d'une cassette vidéo retrouvée dans la camionnette Renault trafic de Marc Dutroux. Au début avril 1994, Marc Dutroux se rend en Slovaquie où il est accueilli dans la famille Mackova, qui l'héberge. Après plusieurs voyages, ont expliqué les enquêteurs, Marc Dutroux convainc la fille aînée de la famille, Eva, alors âgée de 19 ans, de venir passer quelques jours de vacances en Belgique. Son séjour est fixé du 27 juillet au 27 août 1994. Durant cette période, Dutroux emmène sa famille à la mer. Au retour, Michelle Martin s'en va faire des courses. Dutroux donne à Eva des tartines dans lesquelles il a répandu du Rohypnol pillé. Au bout d'une heure, elle s'endort. Dutroux la déshabille et la place nue sur son lit. J'ai profité de l'absence de Martin pour tourner un film, explique Dutroux aux enquêteurs. Ce film traduit les phantasmes de Dutroux. Il fixe sur la pellicule les parties génitales de la jeune femme. On le voit explorer son intimité à l'aide d'un spéculum. Je voulais me rendre compte de l'aspect d'un hymen vierge, confie Dutroux aux enquêteurs. Il se couche sur la jeune femme : je voulais voir ce que cela faisait quand ça (NDLR : la jeune femme) ne bouge pas

Au lendemain de ce viol, Eva Mackova est victime de maux de ventre et de tête. Elle dort trois jours. Elle ne se souvient de rien. Les enquêteurs de Neufchâteau, envoyés en commission rogatoire en Slovaquie auront le délicat devoir de lui annoncer qu'elle fut violée. Elle ne le savait pas.

Yanka Mackova. La soeur d'Eva, âgée de 17 ans, vient à son tour passer une semaine de vacances en Belgique chez Marc Dutroux. Elle est accompagnée de sa soeur et réside à Sars-la-Buissière du 23 juillet au 1 août 1996. Ces dates sont importantes : Dutroux séquestre, à cette époque, la petite Sabine à Marcinelle et s'apprête à enlever Lætitia. Une cassette vidéo tournée par Dutroux rend compte de cette nouvelle agression sexuelle. Un soir, Michelle Martin, elle-même, verse de l'Haldol dans le café des deux jeunes filles. Il m'a obligée, justifiera-t-elle aux enquêteurs. Dutroux, qui ne veut pas être gêné, répand aussi des somnifères dans le pot de crème de son propre fils Frédéric, alors âgé de 12 ans. Martin, qui affirme se préoccuper de son garçon, préfère pourtant quitter la maison et se rendre à Waterloo chez sa mère, laissant le champ libre au pervers. Il m'a obligée, soutient-elle encore. Dutroux met les Slovaques au lit, assommées par l'ingestion des barbituriques. Il les déshabille. Il met en route sa caméra et commet une nouvelle fois ses viols sur les corps inertes de ses victimes. Le lendemain, elles se réveillent, victimes de maux de tête et d'estomac. Une fois encore, ce sont les enquêteurs de Neufchâteau qui leur apprendront leur infortune.

Henrietta Palusova. Cette jeune femme de 20 ans sort, la nuit du 4 au 5 juin 1996, d'une discothèque de Topolcany, en Slovaquie. Elle coupe à travers champs pour rejoindre son domicile et est agressée par un homme qui la saisit au cou. Il lui met une main sur la bouche et l'entraîne dans un fossé où elle est sauvagement violée. Il lui fait ingérer des pilules de Rohypnol et lui fait boire le contenu d'une fiole d'Haldol. La jeune femme est alors entraînée dans une camionnette où elle subit, une nouvelle fois, les pires outrages. Elle est libérée quelques kilomètres plus loin. La plainte d'Henrietta est déposée le lendemain à la police slovaque. lorsque la jeune femme découvre le visage de Dutroux après son arrestation, elle reconnaît formellement son agresseur. Mais Dutroux nie farouchement. La date du viol correspond pourtant à un séjour de Dutroux dans la région. Et la description du contenu de la camionnette renvoie avec une quasi-certitude à Dutroux. En 1999, un enquêteur reprend fortuitement le visionnage d'une cassette super 8 saisie chez Dutroux lors de la perquisition menée à Marcinelle le 13 décembre 1995 par le gendarme Michaux. Les techniciens du centre audiovisuel de la gendarmerie avaient certifié que rien de suspect ne figurait sur cette cassette. Et pourtant un nouveau visionnage révélera qu'après un blanc de 7 secondes figuraient

les images du viol d'Henrietta. Cette découverte tardive pose une lourde question : si cette séquence avait été visionnée jusqu'au bout en décembre 1995, Dutroux aurait-il été arrêté pour l'enlèvement de Julie et Melissa, peut-être toujours en vie ? Plus que vraisemblablement. La date de ce viol, commis 20 jours avant l'enlèvement de Julie et Melissa, est aussi importante. Dutroux, à son retour en Belgique, va aussitôt se mettre en quête d'enfants à enlever. Il entraîne des comparses à Malines et près de Nivelles. Sa frénésie connue ne s'arrêtera (provisoirement) que le 24 juin à Grâce-Hollogne...·

« J'avais la chair de poule... » AMBIANCE

FRÉDÉRIC DELEPIERRE

Sabine et Lætitia, nous sommes là pour vous. Courage les filles ! Les pancartes et calicots de soutien aux deux jeunes femmes qui viennent témoigner de leur calvaire en ces lundi et mardi ne manquent pas aux abords de la cour d'assises. Sensibilisé par la démarche courageuse de Sabine et Lætitia, le public s'est mobilisé. Dès ce lundi matin, il est venu en nombre afin d'entendre ce que la jeune Kainoise a à dire, non seulement au jury mais aussi à Marc Dutroux. Ils sont plusieurs centaines à ainsi avoir fait le déplacement, parfois de très loin.

Histoire de rendre l'hommage encore plus poignant, certains n'ont pas hésité à le rendre visuel. Ainsi, sur les quelques dizaines de barrières Nadar qui constituent le couloir de sécurité menant des guérites de police jusqu'à la cour d'assises, des bouquets de roses blanches ont été fixés, symbole de pureté. Des affichettes plastifiées reproduisent également des poèmes ayant pour thèmes « La vie », « Grandir » ou « N'abandonnez pas ». Une autre soutient tout simplement « Carine », la maman de Melissa Russo.

Jeanine Badin et Henri Willocq viennent de Beloeil, près de Tournai. Ils sont arrivés de grand matin, à 3 heures, et ont pu accéder à la salle d'écoute. Pour eux, c'est important d'être là. C'est la troisième audience à laquelle nous assistons, explique Jeanine. Il ne faut pas oublier, et jamais je n'éteindrai la télévision lorsque j'entends que l'on parle de l'affaire. Nous avons toujours suivi ce qui se disait sur Dutroux, et tout cela me trouble. Toutefois, ajoute Jeanine, nous nous attendions à ce que ce soit plus long. Par exemple, je ne comprends pas que l'on ne soit pas revenu sur les lettres écrites par Sabine et gardées par Dutroux. Pourquoi les a-t-il gardées alors qu'il devait savoir que cela se retournerait contre lui ? Plus loin, en soulignant le courage de Sabine, le couple s'étonnera encore du fait que Dutroux n'ait fait aucun commentaire à l'exception de sa réponse « agressive » à Sabine.

Soudain, alors que l'audience reprenait, après la traditionnelle interruption de 10 h 30, des sirènes d'ambulance retentissent. Les policiers de faction s'activent. Ils écartent quelques rangées de barrières. Les sirènes se rapprochent. Une ambulance s'approche du palais de justice, en marche arrière. Les brancardiers en sortent et emportent une civière jusqu'au perron.

Qui est malade ?, demande ce quidam. Encore Nihoul, rétorque en souriant une dame faisant la file, désespérant d'entrer dans la salle d'audience.La réponse ne tarde pas à arriver. C'est Patricia Martin, maman de Lætitia, qui a subi un malaise. Allongée sur le brancard, elle est sous assistance respiratoire. Le public la soutient en lui adressant quelques mots réconfortants alors qu'elle monte dans l'ambulance qui va l'amener vers l'hôpital d'Arlon.

Alors que les sirènes de l'ambulance s'éloignaient, d'autres s'approchaient et une ambulance arrivait en trombe au même endroit. Une seconde personne n'avait donc pas supporté le poids du témoignage de Sabine.

Cette fois, c'est Paul Marchal qui sort sur le brancard, suivi à quelques mètres de son épouse Betty. Et le public massé derrière les barrières de lancer à la cantonade moult messages de soutien : Courage Paul, courage Paul, on est avec vous. En milieu d'après-midi, il pouvait quitter l'hôpital, comme Patricia Martin. Rien de sérieux, un accès de fatigue.

Pour Geneviève, ces malaises n'ont rien d'étonnant. J'avais la chair de poule en écoutant Sabine. Je suis grand-mère et je ne peux qu'être admirative devant la façon dont Sabine a relaté ce qu'elle a vécu. Il ne faudrait pas que ce Dutroux se retrouve ici devant moi... Ce visage, beuh... Mais malheureusement, depuis le début, je ne partage pas la façon dont se déroule le procès.

Dans la salle d'écoute, à la fin du témoignage de Sabine, les commentaires fusent. Je suis déçue, dira cette dame. Je pensais qu'elle serait plus émue. Sans peut-être se rendre compte de la dose de courage qu'il aura fallu à Sabine pour affronter un tel exercice.·

L'affaire Dutroux, laboratoire scientifique

MARC METDEPENNINGEN

L'affaire Dutroux aura sans doute été, pour la police scientifique, un véritable laboratoire, contribuant à asseoir l'importance, dans la traque du crime, des hommes en blouse blanche et de la préservation des indices.

Lundi, un chimiste de l'Institut national de criminalistique (INCC), Vincent Areschka, est venu rendre compte de la réflexion des scientifiques confrontés à une demande « non routinière » émise par le juge Langlois qui souhaitait savoir, grâce à une analyse des cheveux de toutes les victimes, si celles-ci avaient été soumises par Marc Dutroux à une ingestion permanente de barbituriques. Ce souci prenait notamment en compte les craintes du procureur du Roi Michel Bourlet selon lequel Sabine Dardenne aurait pu être, durant sa détention, soumise à son insu (ce que la jeune femme, forte de son « journal de bord », récuse avec la dernière énergie) à l'administration de médicaments permettant à d'éventuels complices de Dutroux d'abuser d'elle...

- Rien, à ce sujet, n'était connu dans la littérature scientifique, a expliqué Vincent Areschka après avoir longuement décrit le processus de fixation des traces médicamenteuses dans les cheveux qui grandissent de 0,3 à 1,8 cm par mois.

Et le scientifique de détailler le tout nouveau protocole - sans doute une première mondiale à cette époque - devant décrire la fixation des métabolites de l'Haldol ou du Rohypnol dans les tignasses.

Il a ainsi décrit l'élaboration d'un protocole d'analyse, propre à l'INCC, prenant en compte l'étude préalable de la fixation des produits chimiques dans les cheveux de personnes âgées résidant dans les homes et astreintes, par nécessité médicale, à l'absorption d'une pilule de barbituriques par jour. Le protocole a ensuite été étendu à une étude sur les cheveux des drogués absorbant, eux, plusieurs pilules par jour. Pour un autre produit utilisé par Dutroux, la recherche d'une référence a encore été simplifiée. Vincent Areschka a ainsi indiqué qu'au sein de l'INCC, un de ses collègues était précisément soumis à un traitement impliquant ce médicament et que le prélèvement de poils de la barbe de ce confrère avait permis d'avancer dans la recherche.

Toutes ces expérimentations n'ont cependant pas permis d'établir le niveau de consommation éventuel de barbituriques par les victimes de Dutroux.

Pour Lætitia, c'était d'ailleurs impossible, car la jeune fille, après sa libération, s'était coupé les cheveux...·

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Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
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Message par Kassandra88 Ven 28 Aoû - 18:28

Bonjour à tous,
merci Casta.

Sabine D. l'a dit haut et fort: elle n'a jamais vu que Lelièvre et Dutroux. Les sévices? Dutroux uniquement. On a tenté d'extrapoler son témoignage pour les autres fvictimes et ainsi apporter de l'eau au moulin de la thèse du prédateur isolé.
Laetitia a entendu Dutroux dire au tel à Nihoul  "ça a marché" mais la cour a préféré retenir une référence à la réparation d'une voiture en leasing.
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On retrouve dans la cache du sperme d'ADN inconnu mélangé à du sang appartenant à Julie Lejeune.
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Message par Kassandra88 Jeu 10 Sep - 9:21

Bonjour,

Qui l'eut cru?

EXCLUSIF. Les trois psychiatres, désignés par le Tribunal d’application des peines de Bruxelles pour évaluer la dangerosité de Marc Dutroux, viennent de rendre leur rapport préliminaire: ils concluent à un risque élevé de récidive. Voilà qui devrait compromettre fortement sa demande de libération conditionnelle.
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L’avocat a déclaré ne pas avoir encore eu le temps de prendre connaissance du rapport, sur lequel il ne souhaite faire aucun commentaire.

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Message par Kassandra88 Jeu 10 Sep - 9:35

Entendu à la radio:
Mais son avocat, continuerait à demander sa libération conditionnelle et chercherait un plan B.
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Message par Kassandra88 Jeu 10 Sep - 14:02

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Message par Electra Lun 14 Sep - 9:15

<< Marc Dutroux présente un risque élevé de récidive selon les psychiatres (VIDEO)

Les experts psychiatres qui ont examiné Marc Dutroux ont rendu leur rapport mercredi et concluent que le détenu présente toujours un risque élevé de récidive, selon Sudpresse jeudi. L'un des avocats de Marc Dutroux, Me Bruno Dayez, a confirmé au quotidien que le rapport était "mauvais et même très mauvais" pour son client.

L'avocat a déclaré qu'il ne sait pas encore s'il maintiendra ou non son intention de demander une libération conditionnelle de Marc Dutroux devant le Tribunal de l'Application des Peines (TAP), précisant devoir discuter avant tout avec son client et son confrère, Me Nicolas Cohen. D'autres demandes pourraient également être introduites par les avocats, notamment pour des congés pénitentiaires.

En octobre dernier, le TAP avait ordonné de procéder à une nouvelle expertise psychiatrique de Marc Dutroux, conformément à la demande des avocats de ce dernier.

Condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité

Mes Bruno Dayez et Nicolas Cohen avaient demandé qu'un collège d'experts psychiatres soit désigné pour évaluer l'état mental actuel de leur client, afin notamment de réévaluer le risque de récidive dans son chef. Le ministère public s'était dit favorable à cette nouvelle expertise, les dernières datant de 2013 et 2015. Selon Sudpresse, des psychiatres et des psychologues ont donc rencontré Marc Dutroux à la prison de Nivelles à plusieurs reprises ces derniers mois.

Il apparaîtrait, dans leur rapport, que l'homme est toujours psychopathe, maladie mentale caractérisée par l'absence de remords et d'empathie, et donc présentant encore une dangerosité certaine. Marc Dutroux a été condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité et à 10 ans de mise à disposition du TAP, pour avoir enlevé et séquestré six jeunes filles - Julie, Mélissa, An, Eefje, Sabine et Laëtitia -, pour avoir abusé sexuellement d'elles et pour avoir tué les quatre premières.
>>



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L'enfer, c'est les autres.
Electra
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Message par Kassandra88 Mar 22 Sep - 0:37

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Message par Kassandra88 Mer 23 Sep - 8:34

Cold cases : «Il ne faut pas s’arrêter de travailler sur ces tueurs, même condamnés»
Pour Jacques Dallest, procureur général près la cour d’appel de Grenoble, d’énormes progrès ont été faits dans la traque des tueurs en série et de l’analyse de l’ADN. Mais on peut encore faire mieux.

Par Vincent Gautronneau
Le 22 septembre 2020 à 18h15, modifié le 22 septembre 2020 à 18h38

Les récentes expertises réalisées sur un matelas de Michel Fourniret, qui ont permis de découvrir l'ADN partiel d'Estelle Mouzin, en ont dévoilé une dizaine d'autres. Et ainsi donné l'opportunité de rouvrir une trentaine de cold cases, dont certains pourraient être attribuées à l'Ogre des Ardennes.

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Voilà de sages paroles. En Belgique, tout porte à croire qu'on préfère continuer à laisser les cold cases dormir plutôt que de chercher quels autres méfaits Dutroux aurait pu commettre. Mieux encore, on milite pour qu'il sorte de prison.  Twisted Evil  Twisted Evil
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Message par Kassandra88 Dim 27 Sep - 10:12

De nouvelles révélations concernant le rapport psychiatrique de Marc Dutroux: «Il veut un nouveau procès!»
Le journal « De Morgen » donne davantage de détails.

Dans le document, on apprend que Marc Dutroux montre une « paraphilie de type sadisme ».

Pourtant, le bourreau de Julie et Mélissa ne cesse de le répéter. Son cas est « un coup d’Etat, le scandale du siècle, voire du millénaire ». Toujours selon les documents rapportés par nos confrères, Marc Dutroux dit agir « comme un exécutant dirigé par quelqu’un d’autre ».

Au contenu des conclusions de ce rapport, il n’est dès lors peu probable qu’il sorte de prison. Cependant, il semblerait que Marc Dutroux lui-même ne souhaiterait pas sortir sa cellule de Nivelles puisqu’il voudrait… un nouveau procès : « Il semble croire fermement à ce plan », explique un expert, qui rapporte que le détenu n’est pas conscient d’être « le plus détesté du pays ».

« De Morgen » relate également que Marc Dutroux envisagerait de changer d’avocat. Deux noms sont cités : Sylvie Noachovitch (cf Omar Raddad) et Eric Dupond-Moretti (Il doit confondre "Garde des Sceaux" et "Garde des Sots").

Une fois de plus, il minimise sa responsabilité. Si c'est évident qu'il n'a pas agi seul, le rôle qu'il a exercé dans cette nébuleuse était quand même très important. N'oublions pas qu'il a enlevé et tuer des enfants  des ados et au moins une personne adulte.


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Message par Kassandra88 Mer 30 Sep - 10:27

Publié sur le groupe FB "tueries du Brabant"

L'affaire de l'Arche de Noé.

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Le 5 décembre 1996, Michel Piro, 50 ans et propriétaire de l'Arche de Noé à Nalinnes-Bultia est froidement abattu de deux balles (l'une dans l'épaule, l'autre dans la tête) sur le parking de Fromiée.
Quelques jours avant, Piro avait pris contact avec la famille Lejeune. Il voulait organiser un repas en faveur de Julie et Mélissa, il avait ajouté lors d'un second contact qu'il détenait des informations concernant les fillettes.
Le 24 novembre 1997, son épouse (Véronique L.) avoue avoir commandité le meurtre (elle aurait agi pour empêcher son mari violent de "liquider" l'"Arche de Noé" et pour sauver sa ménagerie), et est condamnée le 13 mai 1999 à 15 ans de réclusion par la Cour d'assises du Hainaut. Les deux tueurs présumés, Patrick Verdin (beau-frère de Véronique) et Thierry Sliman, deux Français, ont été jugés en France (le 13 avril 2001 par la Cour d'assises de Charleville-Mézières), mais acquittés faute de preuve.

Qui était Michel Piro?

"A Charleroi, tout le monde connaissait Michel Piro. D'abord pour son restaurant-zoo, baptisé «L'Arche de Noé»: un restaurant construit de ses mains, attenant au café «La terrasse», attenant lui-même à son zoo personnel, contenant une lionne, un couple de tigres, quelques singes, des loups, des pumas, des poneys. Ensuite pour sa femme, Véronique L, ancienne prostituée bien connue mais rangée des voitures. Aussi pour son passé de proxénète sanguin mais travailleur. Enfin pour ses connaissances, soit à peu près tout le milieu polycriminel de Charleroi qui semblait avoir fait de «La terrasse» un incontournable point de rencontre." (Source: Le Soir)

"En 2000, le juge Langlois m'évoque les microtraces ainsi que les milliers de cheveux retrouvés dans la cache de Marcinelle et dans le véhicule Renault Trafic blanc de Dutroux", rappelle l'ancien procureur. "Il refuse de les analyser. Il restait 28 ADN d'inconnus dont deux profils génétiques féminins. Il aurait fallu les comparer aux ADN de suspects." Il y a aussi un ADN masculin non identifié dans la cache, rappelle l'ancien magistrat. "Non pas trouvé dans un cheveu mais dans une micro-trace (salive ou sang, sperme, larme, sueur) prélevée sur le mur intérieur de la cache et mêlé à l'ADN de Julie Lejeune." Beaucoup de faisceaux de présomptions pointaient vers Niccolo Mazzara, Marcel Marchal et Michel Piro, souligne encore M. Bourlet, qui a appris après sa pension que le dossier bis avait été classé sans suite et dit ne pas avoir la "conscience tranquille". "Si demain, quelqu'un affirme qu'il connaissait bien Marcel Marchal et que ce dernier a bien été chez Dutroux, c'est un élément nouveau (...) Marchal, c'est le gars du 'Brazil', un bar de prostituées de Blankenberge. Il était soupçonné de trafic d'êtres humains. On a retrouvé son nom dans l'agenda de Marc Dutroux. Son bar était proche du casino où An et Eefje ont été vues. Un voisin dit même avoir vu les deux jeunes filles avec Dutroux devant le bar, vers minuit, le soir de leur disparition. Pourquoi n'a-t-on pas été chercher Marchal au Brésil pour prélever son ADN et le comparer aux 28 ADN inconnus du dossier bis ?", s'interroge Michel Bourlet. (Belga)
           
Tué car il s'apprêtait à faire des déclarations?
"Piro a bien dû être tué par quelqu'un. la question reste: a-t-il, oui ou non, été assassiné parce qu'il avait des déclarations à faire dans le dossier Julie et Mélissa? Et si oui, par qui? La justice n'a pas voulu tenir compte de cette hypothèse. Pourtant vingt-sept témoins ont déclaré être au courant du projet de repas de Piro pour Julie et Mélissa. Une douzaine d'entre eux ont entendu Piro annoncer qu'il ferait des révélations! Pas assez pour la justice. Des témoins dans le procès de Véronique L, ont affirmé que Dutroux, Nihoul, Weinstein , Lelièvre, Diakostavrianos étaient des clients des restaurants de Piro. Véronique elle-même avait précisé que "Nihoul était accompagné d'une noire". Puis, elle va perdre la mémoire. Dans le dossier, on peut lire que le, 12 août 1996, c'est à dire la veille de l'arrestation de Dutroux, en l'espace de quelques minutes, plusieurs coups de fil ont été donnés au départ de l'Arche de Noé, un restaurant de Piro, à la gendarmerie et à la Police judiciaire de Charleroi." (Source: Le dossier Nihoul: Les enjeux du procès Dutroux par Herwig Lerouge)
             

Autres éléments troublants:
- Michel Piro avait déclaré à son plus jeune fils que deux ministres allaient "sauter"

- Peu avant son assassinat,  Michel Piro avait changé de look, comme s'il ne voulait pas être reconnu.
- Il avait peur de se rendre à Charleroi seul et se faisait souvent accompagner par un membre de son personnel.
- Il aurait parlé d'un ministre wallon dans le cadre du souper 'Julie et Mélissa" au cours duquel il allait faire des "déclarations", plusieurs personnes auraient tenté de l'en dissuader , sans quoi il aurait eu des ennuis...

Un lien avec les tueurs du Brabant?

Fin 1996, Jean-Pierre Adam (ancien gendarme devenu commissaire de police judiciaire à Neufchâteau, aujourd'hui retraité), membre de la cellule de recherche de Neufchâteau, se voit confier une partie de l'enquête Dutroux. Il doit vérifier s'il existe un lien entre le meurtre de Michel Piro le 5 décembre 1996 et le fait que ce propriétaire de plusieurs bars et restaurants avait annoncé qu'il s'apprêtait à faire des déclarations sur le dossier Julie et Mélissa.
Son enquête le mène à Charleville-Mézières en France. Là, Adam observe qu'un rapport d'enquête belge, diffusé à la suite du raid sur l'armurerie Dekaise à Wavre, faisait partie du dossier que les autorités judiciaires françaises ont tenu sur deux frères (Sliman). Tous deux appartenaient à un gang violent et ont commis un délit après l'autre des années 1970 au milieu des années 1990.
Vol chez Dekaise:

Le 30 septembre 1982, un vol violent est commis au commerce d'armes de Daniel Dekaise à Wavre. Un officier de police est tué et de nombreuses armes coûteuses sont volées. Ce vol est le troisième crime attribué aux Tueurs du Brabant.
En comparant les portraits robots liés aux Tueries du Brabant à ceux des frères Sliman et de son entourage, des enquêteurs ont été quelque peu surpris tant le portrait de Michel Piro ressemblait à celui du portrait robot n° 18. Le portrait robot n°4, lui, ressemble à la photo de Pierre M., un des hommes de main des frères Sliman.
L'ancien gendarme prétend donc détenir la vérité sur les Tueries du Brabant, selon lui, la vérité passe par les frères Sliman, des truands du Nord de la France. Les frères avaient un complice en Belgique, celui-ci, Michel Piro, a été abattu en 1996. les Sliman ont été suspecté. Ils ont eu l'avantage d'être jugé en France et furent acquittés. En dépit de la version officielle, J-P Adam est intimement convaincu que Piro a été exécuté "pour l'empêcher de parler". (Source: La DH)
La rumeur dira que Michel Piro voulait révéler que Julie et Mélissa avaient été « prêtées » à un bar fin 1995.
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Message par JM Mer 30 Sep - 13:51

Bonjour,

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Vers 14'02'' JP Adam explique la motivation qui le fait sortir du silence, après des années. . .Ce n'est pas pour rendre justice aux victimes ou faire son travail, non. . .C'est parce que l'ex gendarmerie est, à ce moment précis, sérieusement pointée du doigt. . .Il défend les siens et rien d'autre.

Il est a noter que lors de l'attaque de l'armurerie Dekaise dont il est question dans ses propos, les deux gendarmes qui ont approchés les tueurs de près, et se sont fait tirés comme des lapins par eux ont reconnus leur collègue gendarme Madani Bouhouche et son ami Juan Mendez.

La piste de JP Adam est inconsistante et à été mise à mal sur un forum consacré à ce sujet :

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Ses dires sont donc à prendre avec des pincettes. . .


Cordialement,

JM


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Message par Kassandra88 Mer 30 Sep - 14:11

Merci JM.
Je ne crois pas non plus à la thèse officielle qui consiste à dire que sa femme s'est débarrassée d'un mari violent:
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Version qui une fois de plus fait les choux gras des défenseurs de la thèse "Dutroux prédateur isolé"

Je n'oublie pas les recherches de Douglas De Coninck:
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Piro fait partie des 30.
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Message par Kassandra88 Mer 7 Oct - 9:53

C'est pas sur Dutroux que ça serait tombé Sad

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Message par Kassandra88 Sam 17 Oct - 1:26

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Message par Kassandra88 Mer 21 Oct - 17:48

Pourtant ce n'était pas gagné!

Marc Dutroux ne sera pas libéré sous conditions: son rapport psychiatrique est accablant.
Selon Me Dayez, Dutroux déclare que Julie et Mélissa lui ont été livrées un mois après leur disparition.
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Message par Kassandra88 Jeu 22 Oct - 8:38

Marc Dutroux renonce à sa demande de libération conditionnelle: «Je l’aurais bien dit moi-même que Dutroux était dangereux», réagit Jean-Denis Lejeune
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