Re: Dutroux, et après?

par Kassandra88 Dim 25 Oct 2020 - 13:02

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Sam 14 Nov 2020 - 21:10

Guy Dardenne, le père de Sabine Dardenne, enlevée par Marc Dutroux en 1996, a été découvert sans vie, samedi, à son domicile de Baileux (Chimay), a indiqué le parquet de Charleroi, confirmant une information de l’Avenir. Un examen externe du corps de la victime sera effectué dimanche.

Selon l’Avenir, le décès remonterait déjà à plusieurs semaines.

Le parquet de Charleroi, avisé des faits, a précisé que les circonstances du décès sont inconnues. Un examen externe aura lieu dimanche sur le corps de la victime. “Il n’y avait aucune trace d’effraction au domicile de la victime”, a confirmé le parquet de Charleroi.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Dim 15 Nov 2020 - 9:47

Sabine et son père n'étaient plus en contact depuis plusieurs années.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Lun 16 Nov 2020 - 14:26

L'examen externe du corps du père de Sabine n’a rien révélé de suspect.
Des analyses toxicologiques seront effectuées prochainement. Les circonstances du décès sont encore inconnues.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Mer 30 Déc 2020 - 12:05

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Attention qu'il s'agit de PV d'audition et pas forcément de la vérité.

par Kassandra88 Jeu 18 Fév 2021 - 8:22

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par JM Jeu 18 Fév 2021 - 8:42

Bonjour tout le monde, salut Kassandra,

Une citation de maitre Dayez dans cet article:

''On lui imposait des horaires pas possibles sans que cela ne se justifie, on lui interdisait d’aller travailler en short… il a dit : maintenant, j’arrête les frais !''

OOOOH la pauvre petite. . .

Cet avocat raconte n'importe quoi, ce qu'il dit va à l'encontre des règles de sécurité établie au sein des établissement pénitentiaires Belges.
Les détenus qui sont employés doivent obligatoirement porter l'uniforme des détenus qui leur sont attribués, pantalon blanc, t. short blanc, ( un peu comme Anthony Hopkins dans le silence des agneaux) et ce afin d'être reconnaissable dans l'établissement dans lequel ils peuvent dès lors circuler et ainsi prévenir et éviter des risques d'évasion.

Que ce baveu lamentable retourne à l'école et apprenne les règles d'existence en communauté, chose dont il se fout éperdument tout comme son client à qui il ressemble décidemment beaucoup.

Les familles des victimes sont bons avec lui et les siens.

Cordialement,

par JM Jeu 18 Fév 2021 - 21:41

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

'' Le meurtrier de 64 ans recevait environ quatre euros par jour. Mais il a décidé de tout abandonner. “On lui imposait de commencer à 6h,
on lui interdisait d’aller travailler en short, on le laissait attendre 1 heure dans le froid. Il n’en pouvait plus et il a dit: ‘maintenant, j’arrête les frais!’”, a déclaré Me Bruno Dayez.''

Pourquoi tient il à mettre un short si il se plaint du froid ?
Maitre Dayez raconte encore une fois n'importe quoi.

Cordialement,

par Sortcière Jeu 18 Fév 2021 - 22:10

Bonsoir JM

Il a 64 ans donc il va demander la liquidation de ses droits à la retraite Wink

En France les détenus touchent leurs droits nés avant l'incarcération.

par JM Jeu 18 Fév 2021 - 22:21

Bonsoir Sortcière,

Il a 64 ans donc il va demander la liquidation de ses droits à la retraite Wink
En France les détenus touchent leurs droits nés avant l'incarcération.

Vous avez raison, en Belgique aussi. . .Il pourra grâce à ca s'offrir des boules de naphtaline, il doit en avoir besoin. LOL!

Cordialement,

par Invité Jeu 18 Fév 2021 - 23:35

Le pauvre ... à l'entendre c'est lui la victime dans l'histoire ...
Il pourrait rivaliser avec Fourniret niveau sadisme.

par Invité Jeu 11 Mar 2021 - 16:51

Cinq juges à la prison de Nivelles pour rencontrer Marc Dutroux: «En l’état actuel, il ne demande pas sa libération»
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Pff. Encore heureux.

par Kassandra88 Jeu 11 Mar 2021 - 23:32

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Sam 3 Avr 2021 - 0:15

La maison de Marc Dutroux sera détruite pour être remplacée par un jardin mémorial en hommage aux victimes (PHOTOS)

"Je suis retourné dans cette maison à la fin de l'année 2020 et j'ai renforcé ma conviction qui s'est forgée au cours de ces 25 dernières années que la version apportée par le procès d'assises ne tient pas la route", commente le papa de Mélissa, Gino Russo.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Jeu 8 Avr 2021 - 12:43

Hummm!!!!

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Ven 28 Mai 2021 - 9:55

Bonjour,

Affaire Dutroux: le géant américain Amazon prépare un documentaire, Sabine et Laetitia approchées pour y participer!
Les deux rescapées de Marc Dutroux ont été approchées par un journaliste, il y a quelques jours.
►► Me Jean-Philippe Rivière, l’avocat de Sabine Dardenne, a déjà donné sa réponse, ce sera non.

Si le projet d’Amazon aboutit sur l’affaire Dutroux, le drame vécu par Julie, Mélissa, An, Eefje, Sabine et Laetitia et leurs proches, pourrait connaître un nouveau retentissement, mondial. Un quart de siècle après.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ca m'étonnerait.

par Kassandra88 Ven 28 Mai 2021 - 13:54

«80 jours d’enfer»: il y a 25 ans, Sabine Dardenne était enlevée par Marc Dutroux, aujourd’hui, Michelle Martin l’indemnise de 20 € par mois
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Mer 9 Juin 2021 - 9:40

Nouvelle intrusion dans la maison de Marc Dutroux à Marcinelle: deux jeunes se sont baladés dans la cave où ont été enfermées ses victimes...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Mar 29 Juin 2021 - 10:41

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Lun 9 Aoû 2021 - 18:00

Michel Nihoul, enfin, est sorti de prison en 2006. Blanchi pour tous les faits liés aux enlèvements d'enfants, il avait écopé d'une peine de cinq ans d'emprisonnement pour trafic de drogue et association de malfaiteurs. Il a depuis fondé une ASBL d'aide aux justiciables et a publié un livre autobiographique intitulé "Taisez-vous!". Il est décédé en octobre 2019 à l'âge de 78 ans.

Faux, sa condamnation reprend aussi le trafic d'êtres humains ... mais le Vif fait partie des média qui ont fait en sorte que cette info ne soit pas ébruitée.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Mar 10 Aoû 2021 - 9:51

UN « SUPER-FLIC » DANS LA TOURMENTE
« Moi, complice de Dutroux ? Un cauchemar »
Zicot, commissaire carolo, a été emprisonné à tort, accusé d’avoir couvert le monstre de Marcinelle
UNE PAGE DE LOÏC DÉVIÈRE

Un policier carolo emprisonné, accusé de complicité avec Marc Dutroux. Un quart de siècle plus tard, ce volet-là de l’affaire a été oublié par une bonne partie de la population. Georges Zicot, qui n’avait jamais parlé au monstre de Marcinelle et est au final sorti totalement blanchi, reste, lui, marqué à vie par cet épisode. Il se confie aujourd’hui.

Des perquisitions dans les locaux de la police judiciaire de Charleroi, plusieurs péjistes interpellés, l’inspecteur principal Georges Zicot envoyé durant 34 jours derrière les barreaux… Le tout sur fond d’éventuelles protections dont aurait bénéficié Marc Dutroux. Mis bout-à-bout, cela a alimenté les pires thèses complotistes pendant des années. Pour bien comprendre ce qui s’est passé, un petit retour en arrière s’impose.
Georges Zicot, c’était « un nom » en région carolo dans les années 90. Spécialisé dans la lutte contre le trafic de voitures, il y avait l’image d’un « super-flic », avec hélas aussi toutes les jalousies et les inimitiés que cela peut susciter. Surtout quand, comme lui, on est un esprit libre.

Un bon tuyau
Ses ennuis débutent quand il reçoit un tuyau, comme il en réceptionne des dizaines d’autres à l’époque. « Un de mes informateurs se nommait Gérard Pinon. Il mettait des garages en location et, quand il y voyait quelque chose de suspect, il me prévenait. Un jour, un camion de la société Fabricom y a été amené : il venait d’être dérobé par Dutroux, Weinstein et d’autres complices. Il contenait des câbles. J’ai alors pensé que l’engin devait servir dans le cadre d’un plus gros coup et j’ai préféré attendre pour serrer toute la bande, tout en prévenant l’assurance de la société concernée. Puis, Gérard Pinon m’a informé qu’ils allaient ‘découper’ le camion pour revendre les pièces. Ça, je ne pouvais pas le laisser faire. »
Il monte alors une opération audacieuse. Pour ne pas griller son informateur – « il était le seul à être au courant, une descente aurait été trop compromettante » –, il va récupérer l’engin en pleine nuit. « Et j’ai rédigé un procès-verbal selon lequel le véhicule avait été retrouvé abandonné sur la chaussée. Le tout, une nouvelle fois, en parfaite coordination avec le parquet et l’assureur. »

Tout bascule…
Dans l’histoire, Gérard Pinon reçoit même une prime de l’assureur. Du côté de la petite bande criminelle, par contre, la disparition du camion engendre une dispute entre Marc Dutroux, persuadé d’avoir été doublé, et ses complices. Ce qui mène à une incarcération temporaire du monstre de Marcinelle, alors qu’il a déjà enlevé Julie et Mélissa à l’époque (NdlR : voir ci-dessous).
Logiquement, le rôle de Georges Zicot dans « l’affaire Dutroux » aurait pu, voire dû, s’arrêter là. « J’y ai réfléchi par après. Je l’avais seulement entraperçu via une porte laissée ouverte, quand il avait été auditionné, en vain, pour un viol à Pont-à-Celles. »
Mais tout bascule très vite après les horribles découvertes de la mi-août 96. Avec l’interpellation, les perquisitions et l’incarcération déjà évoquées. « On m’a accusé de faux et usage de faux pour le p.-v. du camion. Pour qu’un tel grief soit retenu au niveau légal, il faut une intention frauduleuse, ou d’enrichissement. Ici, je ne vois rien de ça. De même, certains ont affirmé que j’avais voulu protéger Dutroux comme informateur. Voire, pire, que j’étais un ripou. Quand le juge d’instruction Connerotte s’est mis à évoquer des motifs comme complicité d’enlèvement et de meurtre pour mon arrestation, je n’en revenais pas. J’ai essayé de lui faire comprendre l’énormité de son raisonnement et il m’a répondu de ne pas le menacer. C’était une histoire de fou. »

L’horreur en prison
À l’époque, le nom du policier se retrouve associé à celui de l’homme le plus détesté de Belgique. Le tout alors que la vie d’un flic en prison se révèle déjà ardue. « Dans l’établissement pénitentiaire de Huy, je connaissais la moitié des détenus pour les avoir croisés lors d’enquêtes. Chaque fois que l’un d’entre eux passait devant mon emplacement, il frappait dans la porte. Pendant les heures de préau, ils jetaient des projectiles vers ma cellule. Moi, j’en sortais rarement, et uniquement entouré de quatre gardes. Même comme cela, je devais faire attention à ne pas recevoir une boîte de conserve sur la tête. » Une fois dehors, la situation n’est guère meilleure. « Quand je traquais des bandits, j’avais déjà reçu des menaces, y compris sur mon pare-brise. Mais là, on se trouvait à un cran supérieur, j’ai eu vraiment peur. J’étais constamment aux aguets, tout en me battant contre la machine judiciaire. »
Petit à petit, la pression populaire et médiatique autour de Georges Zicot se tasse, pas ses ennuis judiciaires. « L’assureur, tout comme mon informateur, ont aussi été inquiétés. Pendant l’enquête, j’ai fait remarquer à un magistrat que le dossier était vide. Il m’a répondu que je verrais ça avec le tribunal. » Au final, il doit donc passer par la case procès pour être rétabli dans son honneur. « Le président y est allé fort, en confirmant que toutes les investigations avaient été menées à charge, en me blanchissant totalement. J’ai seulement été épinglé pour… une erreur minime dans une déclaration fiscale. L’État belge m’a indemnisé dans la foulée pour tout le préjudice subi. Hélas, quand on déduit tous les frais de justice et autres, il ne me reste quasiment rien de la somme reçue. »
Ce long épisode de sa vie a marqué Georges Zicot au plus profond de son âme. « J’en ai fait des cauchemars pendant des années. L’évoquer m’est encore terriblement pénible », confie-t-il, une ém otion non feinte dans la voix.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Mar 10 Aoû 2021 - 9:56

« Dutroux les a tuées avant son incarcération »

Je le pense aussi.

Novembre 1995. Après avoir constaté la disparition du camion de Fabricom du hangar loué par Gérard Pinon (lire ci-contre), Marc Dutroux croit avoir été doublé par deux complices, trahi par ceux avec qui il l’avait dérobé. Avec Bernard Weinstein, il séquestre alors ces jeunes chez ce dernier. Il les maltraite pour leur faire avouer ce qui se serait passé. Il retient aussi la copine de l’un d’entre eux.

L’assassinat de Weinstein
Cette dernière parvient toutefois à s’enfuir et à prévenir à la police qui libère ses deux amis. Il se passe alors quelques semaines… « Weinstein se cachait et voulait filer à l’étranger. Marc Dutroux, lui, s’est transformé physiquement en se laissant pousser la barbe, pour devenir méconnaissable », note Georges Zicot.
Dans la foulée, Marc Dutroux assassine Weinstein pour lui voler une importante somme d’argent reçue de sa mère. « Mais à mes yeux, il fait surtout cela pour supprimer un complice potentiellement gênant. Il voulait éviter que Weinstein ne se fasse arrêter et, interrogé dans le cadre du vol du camion, ne parle de l’enlèvement des enfants », précise Georges Zicot.
Et de poursuivre son raisonnement : « Marc Dutroux avait déjà été condamné et emprisonné dans le passé pour des faits de mœurs. Ayant eu accès au dossier, le monstre de Marcinelle avait pu analyser les méthodes d’investigations des enquêteurs. Il avait bien compris que sa victime avait donné quelques indications puis que son complice l’avait balancé. Il voulait à tout prix éviter qu’un tel scénario ne se produise et a voulu faire le ménage. »
Finalement, Marc Dutroux est incarcéré en décembre 95 pour la séquestration des trois jeunes. C’est pendant son incarcération de quelques mois que beaucoup situent la mort de Julie et Mélissa dans la cache de Marcinelle, faute d’avoir été pourvues en eau et en nourriture par Michelle Martin. Selon les analyses, les malheureuses fillettes étaient squelettiques et souffraient de déshydratation au moment de succomber. L’horreur absolue. « Mais à mes yeux, Dutroux les a aussi tuées avant ce séjour en prison. Tout comme pour Weinstein, il ne voulait plus prendre de risques et savait très bien que son domicile allait être perquisitionné. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Mar 10 Aoû 2021 - 10:02

L’acharnement sur Zicot ? « Il ne doit rien au hasard »

Dans la foulée de l’éclatement de l’affaire Dutroux, Georges Zicot s’est donc retrouvé embarqué dans une spirale infernale. Selon lui, cela n’est en rien dû au hasard. « Quelques années auparavant, j’avais épinglé le fils d’un procureur général pour une histoire de fraude dans le domaine des voitures. Il ne me l’a jamais pardonné et a, dans la foulée, cherché à me nuire par tous les moyens. »
Le problème vient aussi de la rivalité avec la gendarmerie. « L’enquête avait été mal menée. Je ne vise pas ici les gars de terrain qui étaient aux ordres. Les plus hautes instances de la gendarmerie croyaient en un réseau international vers la Slovaquie (NdlR : voir ci-dessus) et ont sans doute trop attendu. Ils voulaient un coup d’éclat, puis ont voulu blanchir leurs erreurs. Les gendarmes ont créé un écran de fumée et tous les complotistes s’en sont donné à cœur joie. Je ne parle même pas des témoins farfelus. »

Faux témoignage
Georges Zicot donne un exemple de cet acharnement. « Nous avions mis au jour un trafic de voiture dont la tête pensante s’était enfuie en Espagne. Des membres du Comité P ont pris rendez-vous avec lui, à Paris, au Georges V. Ils lui ont promis de pouvoir revenir en Belgique sans problème s’il balançait sur moi, s’il prétendait que j’étais un ripou. Heureusement, cet homme-là n’a pas voulu entrer dans ce jeu-là. »
Suite à tout cela, Georges Zicot s’est retrouvé, au niveau professionnel, suspendu « pendant près de trois ans. Pour me changer les idées, je me suis mis à étudier et j’ai passé l’examen pour devenir commissaire, que j’ai réussi. Quand j’ai pu reprendre mon travail en 2000, j’ai été muté à Bruxelles. Là-bas, les magistrats de la capitale se sont vraiment montrés formidables avec moi, sans aucun a priori ou sous-entendu. J’ai même bouclé quelques beaux dossiers avec la section criminelle. Puis, après mon acquittement pur et simple, j’ai réintégré Charleroi en 2005, où je suis resté jusqu’à ma retraite en 2016. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Mar 10 Aoû 2021 - 10:19

La lettre qui aurait pu sauver les filles
Un médecin de Liège a écrit à la police car il avait vu quelque chose de louche le 24 juin 95

ROMAIN GOFFINET
C’était il y a 25 ans jour pour jour. Le 9 août 1996, Laëtitia Delhez, une adolescente de 14 ans, est enlevée en sortant de la piscine de Bertrix. Le 13 août, elle sera retrouvée – vivante ! – dans une cache, aménagée dans la cave d’une maison à Marcinelle. C’est la première fois que la Belgique – et bientôt le monde entier – entendra parler de Marc Dutroux. Il y a 25 ans, le pays basculait dans l’horreur.

Dans les romans policiers, on trouve deux types de flics. Ceux qui font leur boulot dans les règles, les bons élèves, disciplinés, respectueux des ordres de la hiérarchie. Et puis les autres. Les teigneux, les coriaces, ceux qui ne lâchent rien et ne se plient à aucun compromis. Jean-Pierre Adam appartient à la deuxième catégorie. En 1995, le gendarme est responsable du bureau judiciaire de Marche-en-Famenne. Le 13 août de cette année-là, il reçoit un coup de fil de sa hiérarchie. « On me dit d’aller à Neufchâteau suite à l’arrestation d’un certain Marc Dutroux, qu’on pense être lié à la disparition de plusieurs jeunes filles », remet-il aujourd’hui.
Julie et Mélissa, âgées toutes deux de 7 ans, ont disparu le 24 juin 1995 à Grâce-Hollogne. Ann et Eefje, 19 ans, ont disparu deux mois plus tard lors de vacances à Westende. Sabine Dardenne, une écolière âgée de 12 ans, n’a plus donné signe de vie depuis le 28 mai 1996. Et Laëtitia Delhez a elle aussi disparu mystérieusement le 9 août en sortant de la piscine de Bertrix.
Grâce aux enquêteurs du juge d’instruction Jacques Langlois, Sabine et Laëtitia seront retrouvées en vie dans la cache de celui que les journaux appelleront bientôt « le monstre de Marcinelle ».

Acharnement
À partir de ce moment, Jean-Pierre Adam et son équipe vont se battre jour et nuit contre un ennemi invisible : le temps. « Mon rôle, c’était de chapeauter toutes les informations qui nous sont parvenues dans la foulée de l’arrestation. On bossait jour et nuit, week-end compris. On a traité des milliers d’informations, et internet n’existait pas à l’époque ! On espérait que les filles étaient encore en vie. Alors on ne ratait rien, on passait tout au peigne fin, chaque info était traitée. Si on avait loupé une info qui aurait pu donner quelque chose, je m’en serais voulu », explique-t-il. « Et puis un jour, Dutroux est passé à table… De savoir que Julie et Mélissa étaient mortes, de même qu’Ann et Eefje, ce fut un choc pour nous. »
Jean-Pierre Adam aurait pu en rester là. Se contenter de mettre de l’ordre dans ses dossiers, sachant que de toute façon, tout espoir était perdu. Mais il a fait tout le contraire.
Avec une rage et une énergie décuplées, il a épluché les centaines de milliers de pages du dossier, exploité 1001 pistes, sans relâche. « L’affaire Dutroux », il la connaît par cœur. Il faut dire que Jean-Pierre Adam est du genre pugnace. « Je référais de tout au procureur Michel Bourlet, dont j’avais la confiance. Celui-ci – ce n’est pas un scoop – ne s’entendait pas avec le juge d’instruction Jacques Langlois, qui voulait quant à lui resserrer l’enquête. Bourlet, c’était le contraire : il voulait élargir, aller le plus loin possible, envisager toutes les ramifications. J’étais clairement de ce côté-là », sourit l’ancien flic, retraité depuis 10 ans. Bien que pensionné, Jean-Pierre Adam n’a rien oublié : ni les noms, ni les dates, ni les lieux. 25 ans plus tard, tout est frais dans sa mémoire.
Cet acharnement lui a valu de se rapprocher des familles des victimes, dont il a gagné le respect et une forme d’admiration. Récemment, il a cosigné un ouvrage avec le papa d’Eefje, Jean Lambrechts. Un livre traduit en français il y a quelques mois. Ce que Jean-Pierre Adam raconte dans ce livre est terrifiant. Lui qui connaît l’enquête mieux que personne évoque des choses qui font froid dans le dos.
Selon lui, de nombreuses pistes ont été refermées avant même d’avoir été exploitées. Il serait fastidieux d’entrer dans les détails ou de toutes les énumérer ici, mais Jean-Pierre Adam en est persuadé : « Si certaines pistes que j’avais débusquées avaient été exploitées à temps, on aurait peut-être – je dis bien peut-être – retrouvé les filles en vie ».
L’exemple le plus tristement incroyable est celui-ci : « Dans le dossier, il y une lettre écrite et envoyée par un certain docteur H., un médecin de Liège. Le 13 septembre 1995, il prend la peine d’écrire à la police parce qu’il avait été interpe lé par une voiture garée sur le bord de l’autoroute, à Grâce-Hollogne, le 24 juin 1995, à deux pas de là où les fillettes ont été enlevées, le jour où elles ont été enlevées. La voiture qu’il a aperçue était garée sur la bande d’arrêt d’urgence mais elle n’était pas en panne. Le conducteur discutait avec un homme, venu le rejoindre en camionnette. Le médecin avait relevé les premières lettres de la plaque de cette voiture rouge : NKV… Le médecin, dans la lettre qu’il envoie à la police, fait même un croquis. Cette lettre a été classée par les policiers ‘invérifiable et sans intérêt’. Et le docteur n’a jamais été entendu. Sauf que moi, j’ai vérifié en épluchant les milliers de pages du dossier. À un moment, il est fait état dans un p.-v. d’un ami de Dutroux, qu’il fréquentait beaucoup à l’époque de l’enlèvement de Julie et Mélissa. Cet ami était marié. La plaque d’immatriculation de son épouse : NKV 947. Coïncidence ? En creusant, je me rends compte qu’en fait, ce type était copain avec le patron d’un hôtel à Blankenberge. Là où Ann et Eefje ont été vues pour la dernière fois ». Le nom de Dutroux était déjà connu des policiers et de la justice à l’époque. Il était même sous surveillance (l’opération Othello). Pourquoi cette lettre a-t-elle été mise de côté ? Mystère.
L’ex-flic le dit haut et fort : à certains endroits, l’enquête a été bâclée. Par incompétence, paresse, manque de moyens ou manque de bonne volonté.
théories et fantasmes
L’affaire Dutroux, qui reste à ce jour l’affaire criminelle la plus retentissante jamais connue en Belgique, a suscité son lot de théories… et de fantasmes. Jean-Pierre Adam n’est pas le genre d’homme à les entretenir. L’histoire des ballets roses, des réseaux, des « têtes connues » qui pourraient être liées à cette affaire, il n’y croit pas vraiment. « Mais ce qui me rend fou de rage, c’est qu’on aurait pu fermer des portes et qu’on ne l’a pas fait. Prenons l’exemple des réseaux. Je sais de source sûre que dans le Carré Blanc, à Charleroi, un dancing géré à l’époque par un ‘parrain’ de la pègre et qui était situé à seulement quelques dizaines de mètres de chez Dutroux, se trouvait une cache secrète dans le grenier. Des témoins que j’ai interrogés y ont trouvé, derrière une cloison, des matelas et des mouchoirs tachés de sang. La seule fenêtre qui éclairait cette pièce était munie de barreaux. J’ai fait des pieds et des mains pour avoir un mandat de perquisition au Carré Blanc. Cela m’a été refusé. On a entrouvert des portes et, plutôt que de les ouvrir carrément on les a refermées. J’ignore toujours pourquoi. »
Au cours de son enquête, Jean-Pierre Adam aura pu interroger Marc Dutroux en face à face. Une seule fois. Les yeux dans les yeux, seul avec le monstre. Expérience décevante dont il ne garde rien. « Je n’étais pas impressionné. Dutroux a essayé de me mener en bateau, il répondait à côté. Je n’ai rien pu en tirer. Si ce n’est de renforcer ma conviction que cet homme n’est rien d’autre qu’un manipulateur. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Mar 10 Aoû 2021 - 10:28

Grâce aux enquêteurs du juge d’instruction Jacques Langlois, Sabine et Laëtitia seront retrouvées en vie dans la cache de celui que les journaux appelleront bientôt « le monstre de Marcinelle ».

FAUX, c'était le juge Connerotte.

et de fantasmes. Jean-Pierre Adam n’est pas le genre d’homme à les entretenir. L’histoire des ballets roses, des réseaux, des « têtes connues » qui pourraient être liées à cette affaire, il n’y croit pas vraiment.
Pourtant, il parle de frustration à propos du "Carré Blanc" endroit où on aurait amené Julie et Mélissa et qui était fréquenté par un homme très connu à Charleroi Surprised

par Contenu sponsorisé