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Marion Wagon

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Message par Kassandra88 Sam 15 Mai 2021 - 18:58

Hagnesta Hill a écrit:Je n'y connais pas grand chose mais n'est-il pas possible avec l'adn des parents de Marion de trouver s'il y a une correspondance ou non avec de l'adn chez Fourniret (ou quelqu'un d'autre) ?

Bien sur que oui.
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Message par Lisetoct Sam 15 Mai 2021 - 18:59

Faut arrêter de se focaliser sur Fourniret . Des pédophiles  dans le  47 , il y a en a bezef. Dés le départ , l'enquête n'a pas été bien conduite .

Lisetoct


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Message par Kassandra88 Mer 14 Juil 2021 - 0:30

https://www.rtl.fr/programmes/l-heure-du-crime/7900054333-l-integrale-disparition-de-marion-wagon-le-mystere-total-a-agen
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Message par Lisetoct Dim 25 Juil 2021 - 17:09

Pourquoi n'y a t-il pas en France des brigades spécialisées sur ce type de disparition de mineurs ? Ce devrait être le cas à mon humble avis.

_____________________________________________________________________________

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Message par Invité Lun 26 Juil 2021 - 3:35

Pour cela il faudrait déjà que le gouvernement met les moyens nécessaires pour augmenter les effectifs, ceci est le cadet de leurs soucis en ce moment avec le covid.

J'ai regardé "Faite entrer l'accusé" sur l'affaire Patrice Alègre, et il y a un moment ils parlent de Marion Wagon..
Les dates sont proches.. fin 1996 début 1997.

Comme beaucoup je pense que Alègre n'est pas un loup solitaire, mais le maillon d'un réseau.
Je me demande si pour Marion Wagon, ( même si elle ne correspondait pas a ses victimes précédentes )
s'il n'a pas "trempé dedans" sans mauvais jeux de mots, pour le compte d'une "commande" de riche pervers, où de réseau franc-maçonnique, car ils ne sont jamais bien loin dans ce genre d'affaires malsaine.
Les lieux sont pas si loin géographiquement, d'où il a sévi, et il connaissait bien Agen.
Ce n'est en rien des preuves, mais bon bizarre.....

https://youtu.be/Y_IjJ-CcNrM

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Message par lily29 Mar 27 Juil 2021 - 16:54

Tristaaan a écrit:Pour cela il faudrait déjà que le gouvernement met les moyens nécessaires pour augmenter les effectifs, ceci est le cadet de leurs soucis en ce moment avec le covid.

J'ai regardé "Faite entrer l'accusé" sur l'affaire Patrice Alègre, et il y a un moment ils parlent de Marion Wagon..
Les dates sont proches.. fin 1996 début 1997.

Comme beaucoup je pense que Alègre n'est pas un loup solitaire, mais le maillon d'un réseau.
Je me demande si pour Marion Wagon, ( même si elle ne correspondait pas a ses victimes précédentes )
s'il n'a pas "trempé dedans" sans mauvais jeux de mots, pour le compte d'une "commande" de riche pervers, où de réseau franc-maçonnique, car ils ne sont jamais bien loin dans ce genre d'affaires malsaine.
Les lieux sont pas si loin géographiquement, d'où il a sévi, et il connaissait bien Agen.
Ce n'est en rien des preuves, mais bon bizarre.....

https://youtu.be/Y_IjJ-CcNrM
Bjr Tristan,
pour rappel, je me souviens qu'un homme d'affaires avait vu une fille similaire à la petite.. il s'est "sauvé" et n'a plus jamais eu d'offres de travail ...le réseau sans doute. je n'ai plus l'article sous les yeux , sans doute disparu dans les méandres de gogol.. Est ce que dans la fameuse maison de Noé ?...
est ce dans les pages sur l'affaire du juge Roche ou autre? y'a pas de fumée sans feu.

lily29


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Message par Invité Mar 27 Juil 2021 - 17:20

lily a écrit:
Tristaaan a écrit:Pour cela il faudrait déjà que le gouvernement met les moyens nécessaires pour augmenter les effectifs, ceci est le cadet de leurs soucis en ce moment avec le covid.

J'ai regardé "Faite entrer l'accusé" sur l'affaire Patrice Alègre, et il y a un moment ils parlent de Marion Wagon..
Les dates sont proches.. fin 1996 début 1997.

Comme beaucoup je pense que Alègre n'est pas un loup solitaire, mais le maillon d'un réseau.
Je me demande si pour Marion Wagon, ( même si elle ne correspondait pas a ses victimes précédentes )
s'il n'a pas "trempé dedans" sans mauvais jeux de mots, pour le compte d'une "commande" de riche pervers, où de réseau franc-maçonnique, car ils ne sont jamais bien loin dans ce genre d'affaires malsaine.
Les lieux sont pas si loin géographiquement, d'où il a sévi, et il connaissait bien Agen.
Ce n'est en rien des preuves, mais bon bizarre.....

https://youtu.be/Y_IjJ-CcNrM
Bjr Tristan,
pour rappel, je me souviens qu'un homme d'affaires avait vu une fille similaire à la petite.. il s'est "sauvé" et n'a plus jamais eu d'offres de travail ...le réseau sans doute. je n'ai plus l'article sous les yeux , sans doute disparu dans les méandres de gogol.. Est ce que dans la fameuse maison de Noé ?...
est ce dans les pages sur l'affaire du juge Roche ou autre? y'a pas de fumée sans feu.
-
Bjr lily,
Ah bon ?! Tu m'apprends un truc, je suis assidûment cette affaire, et je n'ai jamais entendu parler de cet homme d'affaires.
Il doit avoir du "beau monde" qui trempe dans cette affaire. Comprendra qui pourra !

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Message par Raph_ Lun 2 Aoû 2021 - 14:12

Une série de 7 épisodes (dont 6 à venir) sur la disparition de Marion Wagon dans Le Parisien (réservé aux abonnés malheureusement) https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-wagon-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-un-dernier-tour-de-toboggan-et-la-fillette-se-volatilise-02-08-2021-5UNYMWV7I5BILA3VDG7KGTY2PQ.php

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Message par Invité Lun 2 Aoû 2021 - 15:56

Marion Wagon, l’énigme de la petite disparue d’Agen : un dernier tour de toboggan et la fillette se volatilise
SÉRIE (1/7). Le 14 novembre 1996, Marion Wagon, 10 ans, quitte son école à Agen (Lot-et-Garonne) pour rentrer déjeuner chez elle comme tous les jours. Après un passage par la cour de récréation, elle disparaît. Plus personne ne la reverra. Vingt-cinq ans plus tard, le mystère reste entier.


Ce 3 août, elle aurait eu 35 ans. Marion Wagon avait 10 ans et la vie devant elle. Elle souriait et était heureuse. Sur la photo d’elle que l’on connaît tous, son chemisier Vichy de petite fille sage et le bandeau qui orne ses cheveux châtains sont parfaitement assortis à ses yeux bleu myosotis. Instant fugace de bonheur comme figé à jamais le temps. C’était en novembre 1996 et la photo d’une fillette de 10 ans a confirmé à des millions de Français qu’un seul instant peut faire basculer une vie dans l’angoisse et la tragédie.

L’image est devenue tristement familière, elle s’est affichée sur des millions de bouteilles de lait, a été distribuée partout, a été vieillie par les enquêteurs. Vingt-cinq ans plus tard, elle reste placardée à l’entrée de tous les commissariats aux côtés des photos d’Estelle Mouzin et d’autres enfants qui se sont un jour volatilisés. Marion avait dix ans. Elle habitait Agen (Lot-et-Garonne). Elle était en CM2. C’était une petite fille « rêveuse, une enfant magnifique », répète Michel, son père, lors de ses très rares interventions médiatiques.

Elle avait de beaux yeux, et comme beaucoup d’enfants de son époque, elle adorait Michael Jackson. Dernière d’une famille de trois enfants originaire du nord de la France installée à Agen, Marion était scolarisée à l’école Sembel. Ce 14 novembre 1996, la fillette devait, comme très souvent, rentrer déjeuner chez elle. Comme souvent, elle a fait un détour par l’école maternelle pour embrasser son ancienne institutrice et faire un tour de toboggan dans la cour. Il était 12h11.

Marion a dit à son ancienne maîtresse : Je joue encore un peu et je vais déjeuner avant de disparaître. « Ce jeudi-là, elles étaient quatre à ne pas manger à la cantine, racontait Hélène Piguet, l’institutrice de Marion, en 2016 à nos confrères de La Dépêche. Nous avions fait un exercice de calcul et Marion avait fini avant. Mais je l’ai lâchée à l’heure, comme c’est la règle, à midi moins cinq. » La fillette devait rejoindre ses parents, Michel et Françoise, ainsi que son grand frère et sa grande sœur, Gilles et Charline.

« Quand j’ai interrogé les enfants à la cantine, j’ai compris tout de suite »
Hélène Piguet, institutrice de Marion
À quelques dizaines de mètres de l’école, ce jour de novembre, Guy, îlotier pour la ville d’Agen, a maintes fois raconté ses tristes souvenirs. « La petite », comme il surnommait Marion, « c’était une fille très polie. Une petite adorable » qui disait toujours bonjour. Ce jeudi noir, Marion n’a pas emprunté le passage piéton que surveillait Guy, comme elle le faisait habituellement avec une copine.

Une fugue ? Cette première hypothèse évoquée par le procureur a fait long feu. Marion n’avait rien d’une enfant à problème ou malheureuse. « J’ai d’abord pensé à un accident de voiture… Une fugue ? Non, pas elle, se remémorait Hélène Piguet en 2016. Ses parents étaient des gens du Nord, on sentait chez eux un sens aigu de la famille. Quand j’ai interrogé les enfants à la cantine, j’ai compris tout de suite. »

Ponctuelle, pas du genre à traîner en route, Marion s’est comme évaporée. Dès 12h30, ses parents envoient les deux aînés la chercher, puis téléphonent à l’école et à la police. Son départ n’a rien de logique, affirment-ils tout de suite aux enquêteurs. Marion était heureuse, simple, prudente. « C’était une petite fille méfiante qui avait conscience qu’elle pouvait rencontrer des personnes mal intentionnées », se souvient Roland Courdesses, commandant à la police judiciaire, en charge de l’enquête pendant quelques mois.

Peu avant sa disparition, interpellée par un homme au volant d’une voiture à la sortie de son cours de danse, elle s’était échappée en courant. Comme des dizaines enfants, Marion avait été sensibilisée à ces prédateurs qui terrifiaient les parents en cette année 1996. Depuis plusieurs mois, l’affaire Dutroux tournait en boucle à la télévision, les enfants étaient alertés. « Marion avait été éveillée par l’affaire Dutroux, se souvient Roland Courdesses. Elle avait même dit à ses parents Ne vous inquiétez pas, avec ce que j’ai vu à la télé je ferai attention. »

« On vit le quotidien de tout le monde, avec la disparition de Marion en plus »
Michel Wagon
Vingt-cinq ans ont passé. Marion hante toujours les souvenirs. À Agen, les enquêteurs, les instituteurs, tous ont toujours une pensée émue pour cette petite fille aux yeux myosotis. Ses parents gardent, eux, le souvenir lumineux de leur petite rêveuse. Cette famille « comme les autres », plongée un tourbillon redouté par tous les parents, a fait front. Michel Wagon a éclusé des semaines durant les squats et lieux mal famés d’Agen à la recherche de sa fille chérie.

Ballottée entre la peur permanente et l’espoir ravivé par les fausses pistes, la famille Wagon est restée soudée. Michel et Françoise ont rejoint leurs proches dans le Nord. Les premières années, ils ont arpenté les plateaux de « Perdu de vue » ou de Julien Courbet pour appeler à l’aide, recueillir un témoignage… Ils évitent désormais le plus possible les médias « comme usés, et pour ne pas raviver les douleurs, souligne leur avocat, Me Georges Catala. Ce sont des gens simples et aimants qui ont évidemment beaucoup souffert de la disparition de Marion. Ils ont parfois été maltraités par la justice, mais ont fait preuve d’un incroyable courage. »

Comme tous les parents touchés par un tel drame, comme Éric Mouzin ou les parents du petit Grégory, une partie de leur vie « s’est arrêtée le 14 novembre 1996 », expliquaient-ils à la Dépêche en 2016, lors du 20e anniversaire de la disparition de Marion. Depuis vingt-cinq ans maintenant, ils attendent, espèrent des réponses. Les espoirs de revoir Marion vivante se sont amenuisés avec le temps. Ils ont pourtant continué d’avancer, de vivre, sans avoir vraiment le choix.

« Même si nous avons vécu des heures profondes de désespoir, la vie vous réveille toujours au matin, disait joliment Michel Wagon en 2016. Le présent vous rattrape, il faut avancer. Nous avons nos emplois respectifs et nos deux enfants : Charline qui vit dans le Var et Gilles en région parisienne. On vit le quotidien de tout le monde, avec la disparition de Marion en plus. » Un vide qu’ils sont les seuls à comprendre. Car la jolie fillette immortalisée sur une photo qui a ému des millions de Français, c’était la leur
.

https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-wagon-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-un-dernier-tour-de-toboggan-et-la-fillette-se-volatilise-02-08-2021-5UNYMWV7I5BILA3VDG7KGTY2PQ.php?xtor=AD-366
Notre série sur la disparition de Marion Wagon
Un dernier tour de toboggan et elle se volatilise
Le premier flic qui a dirigé l’enquête reste hanté par l’affaire (à paraître le 3 août)
« Il y a bien quelqu’un qui sait » (à paraître le 4 août)
Fausses pistes et cruelles désillusion (à paraître le 5 août)
L‘hypothèse Fourniret (à paraître le 6 août)
Une ville saisie d’effroi (à paraître le 7 août)
L’impossible deuil des enfants perdus (à paraître le 8 août)

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Message par Kassandra88 Mar 3 Aoû 2021 - 10:14

merci Tristaaan. Si tu peux mettre la suite:
https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-le-premier-flic-qui-a-dirige-lenquete-reste-hante-par-laffaire-03-08-2021-DGT5LXWNRZGI7NLLPKMEP7GWBQ.php
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Message par Invité Mar 3 Aoû 2021 - 16:03

Marion Wagon, l’énigme de la petite disparue d’Agen : le premier flic qui a dirigé l’enquête reste hanté par l’affaire

SÉRIE (2/7). Roland Courdesses a pris sa retraite de policier et s’est reconverti loin des crimes et des cadavres. A l’époque, il avait tenté en vain de retrouver la petite Marion et de résoudre l’énigme de sa disparition, un échec qui l’habite encore aujourd’hui

-
Quasiment vingt-cinq ans après la disparition de Marion Wagon, l’ancien commissaire de police Roland Courdesses a changé de vie : son gîte en briques rouges dans un château du XIIIe siècle qu’il a retapé de ses mains dans la campagne du nord de Montauban (Tarn-et-Garonne), ses petits-enfants et son activité de correspondant de presse dans un petit journal local. Mais l’ex-policier du commissariat d’Agen (Lot-et-Garonne) garde toujours un petit caillou dans la chaussure. Une petite pierre, un échec dans sa carrière : celui de ne pas avoir résolu l’affaire Marion, cette petite fille de 10 ans disparue en sortant de l’école à l’heure du déjeuner, le 14 novembre 1996.
-
C’est Roland Courdesses qui reçoit la première alerte de Michel Wagon ce jour-là. L’enquêteur déjeune à son bureau, attend la relève mais l’appel du père de famille fait basculer sa journée. « J’ai rappelé tout le monde, avisé le procureur, et on a commencé à battre le terrain », explique l’homme qui ne s’est jamais séparé de son catogan grisonnant à l’arrière de la tête. Dans les heures qui suivent, la police judiciaire est saisie.
-
Mais « on n’avait rien », regrette l’ex-policier. Pas même un cartable qui traîne dans une rue, une écharpe jetée au sol. Rien. Ce jour-là, Marion quitte son école primaire Sembel pour la pause de midi. Ses parents n’habitent pas loin, elle doit rentrer à pied. L’îlotier de la police municipale qui assure la circulation ne la voit pas passer, dit-il. Une mère d’élève témoigne quant à elle avoir vu Marion partir en courant, en criant : « Je suis pressée, on m’attend ! »
-
On sait aussi que la petite fille s’est disputée le matin même avec ses parents. Une broutille sûrement. Mais, au lieu de rentrer directement chez elle, Marion, fillette dont on connaît le petit caractère, fait quelques pas de plus et se dirige vers son ancienne école maternelle pour un tour de toboggan. Peut-être pour repousser un peu plus le moment où elle devra retrouver son père et sa mère. Ce qui est sûr, c’est que la fillette n’arrivera jamais chez elle et ne donnera plus jamais signe de vie.
-
« On m’appelait pour me dire qu’elle avait été vue à Paris, à Lille... »
Roland Courdesses
« J’ai travaillé quatorze mois d’affilée, tous les jours, sans prendre de repos. Je n’en ai pas dormi des nuits entières », se rappelle l’ancien policier qui ne supporte désormais plus les affaires criminelles qui envahissent sa télévision et ses journaux : « Les crimes, les cadavres, j’en peux plus ! » Car l’enquêteur se souvient très bien de Magali Forabosco, une petite fille de 7 ans, enlevée en 1984 dans l’ouest d’Agen, violée puis assassinée par un récidiviste.
-
« Ça nous avait frappés, on commençait à être sensibles à l’idée que des prédateurs puissent s’attaquer aux enfants », se rappelle l’enquêteur qui a fait la majorité de sa carrière dans la région. Tous ont également en tête l’affaire Marc Dutroux, le pédocriminel belge qui avait enfermé plusieurs fillettes dans sa cave (il sera condamné pour la séquestration et le viol de six petites filles et jeunes filles en 1995 et 1996, ainsi que la mort de quatre d’entre elles) : « Les gens nous appelaient pour nous dire qu’ils avaient vu une camionnette avec une plaque d’immatriculation belge en ville… »
-
Parmi ses missions pour retrouver Marion, le policier centralise à son bureau les 300 à 400 appels par jour qui affluent grâce aux appels à témoins lancés dans la France entière. « Je notais tout. On m’appelait pour me dire qu’elle avait été vue à Paris, à Lille… Je contactais les collègues sur place pour leur demander de vérifier. Je consignais tout », retrace l’enquêteur. Les appels affluent de toutes les régions et même du Japon ou d’Amérique du Sud…
-
Roland Courdesses dit suivre les pistes sans relâche. Et chaque soir, il retrouve les parents de Marion dans leur appartement pour les informer des actes d’enquête, les rassurer, les réconforter. Si, selon lui, ces visites quotidiennes ne plaisent pas aux juges d’instruction, le policier y tient : « J’ai toujours privilégié l’humain dans mon travail ». Longtemps, la famille et l’Agenais sont restés en contact avant que, finalement, les liens se distendent.
-
« Je ne voudrais pas mourir sans savoir »
Roland Courdesses
Ce sont aussi des médiums et autres marabouts qui contactent les enquêteurs, persuadés de détenir la réponse ou au moins une piste. Un jour, un radiesthésiste lui écrit pour lui dire que son pendule marquait la présence de Marion à Espanel (Tarn-et-Garonne), là où Roland Courdesses retape son château. « Apparemment, je pensais tellement à Marion que je faussais son pendule. » « J’irradiais Marion Wagon », sourit tristement le septuagénaire assis sous la tonnelle de son jardin.
-
Bien sûr, certaines pistes semblent prometteuses. Au printemps 1997, alors que l’enquête doit bientôt être confiée aux gendarmes, Roland Courdesses croit avoir mis la main sur le bon suspect. « Un jour, je croise dans le quartier un mec qui était déjà connu pour des histoires d’agressions sexuelles sur mineures. Sa nièce était une copine de Marion et il travaillait à l’époque dans le secteur de l’école. Placé en garde à vue, il me dit Oui c’est moi. Je l’ai jetée dans le Canal latéral. » Alors en mai, six mois après la disparition de Marion, les enquêteurs font vider ce cours d’eau qui traverse Agen. Sans rien trouver. Un autre homme sera aussi auditionné dans cette affaire, mais l’enquête ne permettra pas de le mettre en cause.
-
Malgré ces fausses pistes, Roland Courdesses l’assure : « J’ai vraiment le sentiment d’avoir tout fait. » Il énumère : « Dans les jours qui ont suivi la disparition, on a organisé une perquisition générale dans le quartier. Certains se plaignaient même qu’on ne soit pas encore passés chez eux… J’ai aussi passé plusieurs heures le nez et les yeux rivés au sol, à refaire le parcours entre l’école et l’appartement familial. » Toujours rien, « même pas un bouton », se désespère-t-il.
-
Aujourd’hui âgé de 73 ans, Roland Courdesses reconnaît ne pas supporter cet « échec ». Il ne se passe pas une semaine sans qu’il y pense. « On peut manquer une affaire de hold-up, un crime crapuleux, mais se louper sur l’enlèvement d’une gamine », souffle-t-il en serrant les dents. « Je refais cent fois le trajet de la petite dans ma tête, en me demandant si on n’a pas manqué quelque chose. Je ne voudrais pas mourir sans savoir », craint le policier, qui a pris sa retraite en décembre 1997. Alors, vingt-cinq ans plus tard, il continue de répondre aux sollicitations des médias, en espérant toujours : « Il y a quelqu’un qui sait quelque chose. Le seul espoir, c’est qu’une langue se délie. Celui qui a fait ou celui qui sait. »


https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-le-premier-flic-qui-a-dirige-lenquete-reste-hante-par-laffaire-03-08-2021-DGT5LXWNRZGI7NLLPKMEP7GWBQ.php?xtor=AD-366

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Message par Kassandra88 Mar 3 Aoû 2021 - 16:44

merci Tristaaan.
« Les gens nous appelaient pour nous dire qu’ils avaient vu une camionnette avec une plaque d’immatriculation belge en ville… »

Je suppose que Fourniret avait des plaques belges. Il vivait à Sart-Custinne depuis le début des années 90.
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Message par Invité Mar 3 Aoû 2021 - 18:28

Je suis impatient de connaître les résultats ADN en cours sur les matelas, les camionnettes etc..
Si cela "match" avec l'ADN de M.Wagon ça serait un coup de tonnerre, car Sart-Custinne - Agen c'est 1.990 kilomètres aller/retour ce n’est pas la porte d'à côté ! À suivre..

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Message par Invité Mer 4 Aoû 2021 - 16:00

Marion Wagon, l’énigme de la petite disparue d’Agen : «Il y a bien quelqu’un qui sait»
SÉRIE (3/7). Des affichettes aux briques de lait, Annie Gourgue et son équipe de bénévoles se sont mobilisées pour diffuser le signalement de la petite Marion dans toute la France et sensibiliser la population et les pouvoirs publics. La fondatrice de l’association La Mouette garde l’espoir de connaître un jour la vérité.


« Le jour où on l’enlèvera, c’est qu’on aura perdu espoir ou qu’on saura la vérité ». Un immense poster avec le visage de Marion occupe une cloison entière de ce petit local situé dans un hôtel particulier de la rue Montesquieu dans le centre-ville d’Agen (Lot-et-Garonne). C’est dans cette pièce exiguë, remplie de dossiers et tapissée d’affichettes liées à la protection de l’enfance et à la prévention des abus sexuels sur mineurs, qu’est née l’association La Mouette en 1984. « Dans un élan spontané de solidarité », se souvient Annie Gourgue, 84 ans, la fondatrice de cette association loi 1901 apolitique et non confessionnelle.

Derrière son carré poivre et sel et son profil un peu catho classique, l’octogénaire cache une volonté sans faille de protéger les enfants. Surtout, la militante garde l’espoir de comprendre un jour ce qui est arrivé à Marion Wagon, cette petite Agenaise de 10 ans, disparue un jeudi de novembre 1996, à la sortie de l’école à l’heure du déjeuner.

« Ma fille avait son âge et elles allaient à la même école de danse », se rappelle la mère de famille qui, le jour de la disparition, a été prévenue par des agents municipaux, puisqu’elle était « spécialisée depuis dix ans » dans le soutien aux familles des enfants disparus ou tués.

« Pour moi, c’était inconcevable que l’on disparaisse à Agen », s’attriste encore la fondatrice d’association. Annie Gourgue apprend que le commissaire de police cherche à la joindre pour obtenir les coordonnées du prof de gym de Marion… Et la voilà embarquée dans une affaire qui dépassera les frontières du Lot-et-Garonne et même de la France.

« On a écrit à tous les préfets et aux 36 000 maires pour qu’ils diffusent l’alerte sur leurs territoires »
Annie Gourgue, fondatrice de l'association La Mouette
Rapidement, Annie Gourgue prend contact avec Michel et Françoise Wagon, les parents de Marion. Dès le lundi, elle est autorisée à diffuser des affichettes avec la photo de la fillette. Les feuilles sont distribuées à tous les commerçants d’Agen. Mais le budget de l’association est serré… C’est une amie, aujourd’hui élue à la région, qui lui offre les 5 000 premières.

Avec une poignée de bénévoles, Annie Gourgue décide de sonner le tocsin dans tout le pays. L’heure est à la sensibilisation générale. « On a écrit à tous les préfets et aux 36 000 maires pour qu’ils diffusent l’alerte sur leurs territoires ». Selon elle, ce retentissement a même permis de « sauver une petite » à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Dans le petit bureau de la rue Montesquieu, les bénévoles usinent et cachettent des milliers d’enveloppes destinées aux élus. Au mur, des épingles sont piquées sur une grande carte, comme un rappel de l’ampleur de la tâche qu’il reste à accomplir. « Un jour, les deux juges d’instruction sont passées nous voir. Elles ont été surprises de voir le travail abattu, se souvient Annie Gourgue. Elles ont tenu à nous aider et ont rempli des enveloppes qu’elles ont envoyées elles-mêmes. Ces magistrates n’ont jamais pris cette affaire en dilettante », assure la militante.
Marion Wagon - Page 4 20210810
Bientôt, La Mouette prend attache avec les industriels du lait. Les patrons acceptent d’apposer le visage de Marion sur 10 millions de briques de lait en carton, une idée venue des États-Unis, mais une première en France. Au printemps 1997, la petite fille s’invite sur les tables du petit-déjeuner de millions de foyers. Quelques semaines plus tard, c’est sur 10 000 panneaux publicitaires qu’elle apparaîtra avec huit autres enfants disparus.

Annie Gourgue en a-t-elle trop fait, comme persiflent certains, qui s’agacent de l’omniprésence de cette figure associative dans les médias, et même, en avril 1997, à l’Élysée, lorsque les parents de Marion sont reçus par le couple Chirac ? « On n’en fait jamais assez pour retrouver un enfant ! » rétorque la dame, qui refuse encore aujourd’hui « d’oublier » et que le dossier se ferme.

Selon elle, son travail dans l’affaire Marion a apporté un nouvel élan des institutions et de l’opinion publique face aux disparitions d’enfants. « De nos jours, les disparitions sont prises beaucoup plus au sérieux. À l’époque de Marion, on ne s’exprimait pas à la télé ou à la radio. Aujourd’hui, vous n’entendrez plus jamais un procureur parler d’une fugue concernant la disparition d’un enfant. Les autorités n’attendent plus le lendemain », assure-t-elle.

« Ce n’est pas les politiques qui ont fait avancer les choses, c’est nous, sur le terrain »
Annie Gourgue
Celle qui semble connaître les procédures sur le bout des doigts cite à la pelle, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais) qui permet de « confondre rapidement un criminel », le dispositif Alerte enlèvement, dont son association a signé la convention au début des années 2000, la « mise en place automatique d’une cellule d’investigation dans les gendarmeries ou les commissariats », ou encore « l’aide psychologique apportée aux parents qui étaient autrefois laissés seuls ».

Amèrement, Annie Gourgue fait tout de même ce constat : « Ce n’est pas les politiques qui ont fait avancer les choses, c’est nous, sur le terrain ». Et, comme depuis ce 14 novembre 1996, la fondatrice de la Mouette continue d’espérer et, inlassablement, d’attirer l’attention sur le sort de la fillette. « Chaque fois que l’on parle de Marion, même aujourd’hui, c’est une supplique collective. Il y a bien quelqu’un qui sait, qui a vu ou qui a fait et qui aurait des remords. » Il faut parler, « au moins pour les parents », appelle-t-elle.

Dans son étroit bureau de La Mouette, Annie Gourgue passe ses journées à décrocher le téléphone pour venir au secours des mineurs. Régulièrement désignée administratrice ad hoc, l’association représente des centaines d’enfants en danger. Malgré la présence quotidienne de ces enfants en détresse, l’octogénaire garde toujours en tête la petite Marion, dont le triste anniversaire de la disparition arrive en novembre prochain : « Chaque soir, quand je ferme la porte de la permanence, je regarde le poster de Marion. Je me dis qu’on n’a rien eu aujourd’hui et qu’on en saura peut-être plus demain… »

Par Zoé Lauwereys, envoyée spéciale à Agen ( lot-et-Garonne)

https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-wagon-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-il-y-a-bien-quelquun-qui-sait-04-08-2021-YIO6A7FQD5AOTF3Z2A64KDG4FI.php?xtor=AD-366

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Message par Invité Jeu 5 Aoû 2021 - 11:56

Marion Wagon, l’énigme de la petite disparue d’Agen : fausses pistes et cruelles désillusions
SÉRIE (4/7). Vingt-cinq ans après, on ignore toujours ce qui est arrivé à la fillette qui s’était volatilisée en 1996 à la sortie de l’école. Malgré l’investissement des policiers puis des gendarmes, l’enquête n’a jamais abouti.
Marion Wagon - Page 4 20210812

Vingt-cinq ans d’enquête, 9 000 cotes dans un dossier, et une petite fille qui aurait dû fêter ses 35 ans le 3 août 2021. Mais Marion Wagon a toujours 10 ans : le 14 novembre 1996, la fillette s’est volatilisée en sortant à l’heure du déjeuner de sa classe de CM2, sans laisser de trace. Selon les enquêteurs, rien n’a été laissé au hasard dans cette affaire. Mais aucune enquête n’est parfaite et celle-ci est entachée de quelques bévues.

Dès le départ, le commissariat d’Agen (Lot-et-Garonne) prend au sérieux la disparition de Marion, nous raconte le commandant Roland Courdesses, qui a reçu la première alerte, vers midi, ce 14 novembre. Dans les premières minutes de l’enquête, il s’attelle à trouver un chien policier. Or, ce n’est que vers 17 heures qu’un chien pisteur est mis à disposition. Mais l’animal semble avoir d’autres idées en tête ce soir-là…

Le chien commence à remonter la trace de Marion depuis l’école Sembel, dans le centre-ville d’Agen, et prend le chemin habituel de la fillette en direction de l’appartement de ses parents, à une poignée de minutes. « À 200 m de chez Marion, il a gratté au pied d’un immeuble et est monté à la porte d’un appartement », se souvient le commissaire. À l’intérieur, un ouvrier en bâtiment qui repeint les lieux. L’homme est placé en garde à vue quelques heures. Ses alibis tiennent la route, il est relâché.

Il semblerait que le chien pisteur ait simplement été fortement attiré par les poils de la chienne en chaleur de l’ouvrier sur son bleu de travail… Déjà, les enquêteurs ont perdu quelques heures.

«S’il y avait eu des téléphones portables, il aurait été cuit, j’en suis sûr»
Quelques semaines plus tard, nouvelle piste. « Très intéressante », pensent les enquêteurs. Début décembre 1996, un livreur originaire du Sud-Ouest les appelle : l’un de ses nombreux contacts de CB (ces radios souvent utilisées par les routiers pour communiquer entre eux) l’aurait appelé en novembre pour lui demander la route d’Agen.

Pour le témoin, rien d’étonnant jusque-là. Sauf qu’il vient d’apprendre que ce contact, un certain B., vient d’être placé en détention pour le viol d’une autre fillette. « On est allé l’interroger à la prison de Tulle (Corrèze), l’homme a nié en bloc avoir demandé son chemin, a refusé d’admettre qu’il s’était rendu à Agen », regrette Roland Courdesses.

Les policiers organisent alors une confrontation entre le témoin et le suspect : tous deux restent sur leurs positions. Lors d’une perquisition au domicile de B., sa fille précise que sa voiture a été mise en vente, mais, dit-elle, la banquette arrière était tachée. Elle l’a donc brûlée. Avec tout ce que permettent les techniques scientifiques de l’époque, la voiture est minutieusement analysée. Mais rien ne ressort. Déception pour les enquêteurs.

Puis les sempiternels « et si » font surface : « S’il y avait eu des téléphones portables, il aurait été cuit, j’en suis sûr, répète Roland Courdesses, si seulement le témoin avait enregistré sa conversation CB… » Ce suspect est décédé en prison en 1997.

Une séance d’hypnose proposée à la mère
Dès le soir de la disparition, les parents de Marion sont mis sur écoute par la police judiciaire de Toulouse, qui n’a pourtant pas encore été saisie officiellement. Au cas où l’éventuel kidnappeur s’amuserait à les contacter pour les narguer ou demander une rançon. Mais aussi car ils sont vite considérés comme suspects. Cette liberté prise par la PJ indigne les juges d’instruction, assure le commandant Courdesses. « Ce crime de lèse-magistrat vaudra à mes collègues toulousains d’être éjectés cinq mois plus tard de l’enquête au profit de la gendarmerie », regrette encore l’ex-policier.

Pendant ce temps, Michel et Françoise Wagon sont malmenés par les enquêteurs et s’évertuent à répondre aux sollicitations médiatiques pour que l’on n’oublie pas leur cadette. Une partie de l’opinion publique s’étonne alors de ne pas voir d’effusions de larmes. Les juges d’instruction semblent également les avoir dans le viseur.

En septembre 1997, le couple est convoqué dans leur bureau accompagné de Me Georges Catala, leur avocat. Là, les attendent « des hommes en noir venus de Paris », selon les souvenirs de leur conseil. Un lit de camp est installé dans un coin de la pièce. Objectif : soumettre la maman de Marion à l’hypnose pour qu’elle aille chercher des souvenirs qu’elle aurait peut-être omis de divulguer… Me Catala refuse, se rappelle-t-il. La séance tourne court.

La petite fille des Caraïbes
Les parents sont finalement écartés de la liste des suspects. Et d’autres pistes voient le jour. L’une débute par un appel. L’interlocutrice, épouse d’un pilote de ligne, promet aux enquêteurs la résolution de l’affaire en Martinique. Elle leur assure avoir rencontré une blondinette aux yeux bleus dans la marina des Trois-Îlets. La fillette lui aurait affirmé s’appeler Marion Wagon – disant « Ouagon », comme son nom se prononce dans le Nord dont sa famille est originaire – et dit qu’elle voulait « rentrer à Agen ».

Deux enquêteurs de la gendarmerie, qui a donc récupéré l’enquête au printemps 1997, s’envolent pour les Caraïbes. Le petit port de plaisance est passé au peigne fin, les fillettes correspondant au profil de Marion sont interrogées. Chou blanc.

« Je suis persuadé que cette petite fille a existé, commente un de ces gendarmes. Mais j’ai toujours pensé que c’était une enfant qui passait sa vie sur un bateau avec ses parents. Impossible de lui mettre la main dessus. » La piste antillaise est refermée, avec regrets.

Un scellé inexploitable
Hiver 2021 : nouvelle désillusion. Alors qu’ils sont persuadés que l’ADN de Marion est conservé au laboratoire d’hématologie criminelle de Bordeaux, les parents de la fillette comprennent que le fameux scellé n° 5 est inexploitable : les cheveux qu’il contient ne sont pas prolongés d’un bulbe. « Le labo de Bordeaux nous a appelés et nous a réclamé des vêtements, des cheveux, s’agace Roland Courdesses, qui assure avoir fait ces prélèvements au moment de la disparition. Y avait pas de bulbes, mais moi, je savais pas à l’époque qu’il fallait prélever les bulbes pour que ce soit intéressant. On ne m’a rien dit ! »

Alors, à quel ADN compare-t-on depuis toutes ces années les éléments génétiques glanés au fil de l’enquête ? Depuis au moins 2006, il semblerait que ce soit celui de Françoise Wagon qui est utilisé, rendant plus difficile la possibilité d’obtenir des résultats probants. Récemment, de nouveaux prélèvements ont été pratiqués sur des objets ayant appartenu à Marion, avec pour ambition de les comparer aux ADN retrouvés sur un matelas de la camionnette du prédateur Michel Fourniret, qui est mort au mois de mai sans avoir révélé tous ses secrets.


Par Zoé Lauwerey.
https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-wagon-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-fausses-pistes-et-cruelles-desillusions-05-08-2021-3R7GSO65AVB4PMRVDJP3HGHOUU.php?xtor=AD-366

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Message par Invité Ven 6 Aoû 2021 - 5:35

Demain la piste M.Fourniret au programme du 5/7 épisodes.
Notamment l'ADN de Marion Wagon manquant au dossier depuis 2006 car "les cheveux censés servir à identifier l'empreinte génétique de Marion Wagon avaient été mal prélevés paraît-il"

En 15 ans personne n'a "tilté" comme quoi il y avait un blème avec l'ADN ?! Aberrant !
C'est bien une preuve qu'ils ne font jamais de comparaison, si ils s'en aperçoivent que.. Maintenant !

Faut pas s'étonner si des enquêtes ne sont jamais élucidées avec des bons à rien pareils, même pas capables de prélever un ADN correctement depuis nov.1996 année de disparition.
Si ça se trouve c'est la même avec le grêlé..     Rolling Eyes

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Message par Invité Ven 6 Aoû 2021 - 17:29

Marion Wagon, l’énigme de la petite disparue d’Agen : l’hypothèse Fourniret
SÉRIE (5/7). La piste du tueur en série Michel Fourniret n’a jamais été véritablement explorée dans le cas de la fillette disparue en novembre 1996. Malgré le décès de l’Ogre des Ardennes, et tout le temps perdu depuis, des comparaison ADN vont être tentées.

Son nom à lui convoque la peur. Michel Fourniret et son surnom évocateur : l’Ogre des Ardennes. En mai dernier, le prédateur condamné pour le meurtre de huit femmes et suspecté d’au moins quatre autres crimes, dont l’enlèvement et le meurtre d’Estelle Mouzin en 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne), est mort seul dans son lit d’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Personne ne le pleurera.

Son nom à elle, Marion Wagon, évoque un joli visage d’enfant immortalisé sur des briques de lait. Ses parents la pleurent depuis 25 ans et le mystère de sa disparition, le 14 novembre 1996 à Agen, a ému des millions de Français. Deux histoires diamétralement opposées, mais qui pourraient être intimement liées.

L’éventuel rôle de Michel Fourniret dans la disparition de la fillette de 10 ans est en tout cas exploré avec assiduité depuis la découverte, en septembre 2020, d’une dizaine d’ADN inconnus sur un matelas ayant appartenu à Michel Fourniret. Ce même matelas où les scientifiques ont décelé des traces de l’empreinte génétique d’Estelle Mouzin.

En mai dernier, « une brosse à dents et des jouets ayant appartenu à la fillette » ont été demandés à la famille Wagon par la juge d’instruction qui a récemment repris en main le dossier. La magistrate espère parvenir à extraire de l’ADN de Marion de ces objets, afin de le comparer avec les empreintes génétiques découvertes dans le fourgon ou sur le matelas de Michel Fourniret. De quoi confirmer l’éventuelle implication du tueur en série ? Une chose est sûre : rien ne permet d’affirmer aujourd’hui que Michel Fourniret a joué un rôle dans la disparition de Marion Wagon. Mais une évidence saute aux yeux : ne pas explorer la piste du terrible prédateur serait une grave erreur.

Comme dans l’affaire Estelle Mouzin, l’ombre de ce tueur en série a longtemps plané dans le dossier Wagon. Mais comme dans l’affaire Estelle, où près de dix ans ont été perdus, cette hypothèse de travail est restée comme survolée par des magistrats qui n’y croyaient pas vraiment.

« Agen ? Ça ne me dit rien et je pense que la distance est trop longue pour aller à la chasse »
Monique Olivier, ex-épouse de Michel Fourniret, lors d'une audition sur l'affaire Wagon
En juin 2003, lorsque Michel Fourniret est arrêté après un enlèvement raté en Belgique, Marion a disparu depuis déjà près de sept ans. Semaines après semaines, les enquêteurs belges et français découvrent l’ampleur des crimes commis par Michel Fourniret. Sept meurtres sont finalement avoués par Monique Olivier, la compagne et complice du tueur en série.

Partout en France, gendarmes et policier chargés d’enquêtes sur des disparitions d’enfants ou de jeunes femmes s’intéressent au personnage. Une liste de 70 victimes potentielles du tueur en série est établie par la Direction centrale de la police judiciaire. Marion Wagon figure dessus. Pourtant, plutôt que d’explorer chacun de ces dossiers à fond, la justice veut un procès rapide. Il faut juger sans attendre les crimes avoués par Fourniret. Des années passent avant que les enquêteurs aient pour mission de retracer intégralement le « parcours de vie » du criminel. Du temps perdu à jamais.

Quand les gendarmes de la « Cellule Marion » sont missionnés pour entendre le tueur en 2005, ils ne connaissent donc presque rien de lui, ne disposent d’aucun indice sur son éventuelle présence à Agen en novembre 1996. Or, pour faire parler Michel Fourniret, il est crucial d’avoir des « billes ». « Sans même savoir s’il était venu dans la région, il était inconcevable de lui faire avouer un meurtre », se souvient un enquêteur de la « Cellule Marion » qui s’était rendu en Belgique.

Les gendarmes décident tout de même d’entendre Monique Olivier. « Agen ? Ça ne me dit rien et je pense que la distance est trop longue pour aller à la chasse, élude la compagne du tueur. Les faits dont Michel Fourniret s’est rendu coupable ne se sont pas produits loin du domicile. »

Lors de cet entretien, Monique Olivier semble pourtant fuyante devant la description de Marion Wagon, du lieu probable de l’enlèvement. « Jamais Fourniret ne s’en serait pris à une enfant qui ne serait pas formée physiquement, assure toutefois la femme de l’Ogre des Ardennes. Il préférait des jeunes filles formées, blondes avec une queue-de-cheval et il les préférait vierges. » Faute d’éléments probants, l’interrogatoire s’arrête là.

« Au fond, nous étions dans la même situation que les policiers de l’affaire Estelle Mouzin »
Un ancien enquêteur de l'affaire Marion
« L’hypothèse Fourniret était séduisante, mais nous n’avions pas de choses solides, confie un ancien enquêteur. Au fond, nous étions dans la même situation que les policiers de l’affaire Estelle Mouzin. » Une synthèse rédigée le 22 février 2005 conclut finalement que « la piste de travail concernant Fourniret ne peut être totalement abandonnée à ce stade de l’enquête. » Elle ne sera pourtant jamais vraiment creusée.

À cette époque, enquêteurs, magistrats ou psychiatres sont convaincus d’avoir cerné la personnalité de Michel Fourniret : tous estiment qu’il n’est pas dans son tempérament de s’en prendre à des fillettes. Depuis, Michel Fourniret a avoué le meurtre d’Estelle Mouzin, qui avait 9 ans, et battu en brèche les conclusions trop hâtives des experts. Mais le temps perdu ne se rattrape pas.

Le changement de prisme sur la personnalité du tueur en série arrive trop tard pour Marion Wagon. Fourniret mort, les enquêteurs ont perdu un maillon essentiel de la chaîne. L’Ogre des Ardennes n’aura finalement jamais été questionné sur la disparition de Marion. Quant à Monique Olivier, malgré sa bonne collaboration avec la justice ces derniers mois, elle n’a aucun intérêt à endosser seule d’autres crimes de son ex-époux. Et la science ne peut pas tout rectifier. Surtout quand d’incroyables lacunes la rendent inopérante.

En février dernier, Me Georges Catala, l’avocat de la famille Wagon, a ainsi demandé à la justice de mener des comparaisons entre l’empreinte génétique de la fillette et la trentaine de traces ADN du dossier Fourniret. Le pénaliste a alors appris que l’ADN de la fillette n’était plus au dossier… depuis 2006 ! Les cheveux censés servir pour extraire l’ADN de Marion avaient été mal prélevés. Les expertises menées ces quinze dernières années l’ont donc systématiquement été avec l’ADN de la mère de Marion, faisant chuter les chances de concordances.

https://play.acast.com/s/9f905938-baf3-4214-bd26-65999b4899d7/5efdbac6ebe30718f75d1360

La justice a tout repris à zéro ces dernières semaines, mais rien ne garantit que l’ADN de Marion pourra être extrait des objets saisis chez ses parents. Et quand bien même. Michel Fourniret est mort. Il ne sera jamais jugé, ne s’expliquera jamais, ne rendra plus de corps.


Par Vincent Gautronneau.

https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-wagon-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-lhypothese-fourniret-06-08-2021-IWJCSYJ2NND33IPZQ475OMQQZY.php?xtor=AD-366

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Message par Invité Sam 7 Aoû 2021 - 9:38

Marion Wagon, l’énigme de la petite disparue d’Agen : une ville saisie d’effroi
SÉRIE (6/7). Sous le feu des projecteurs en 1996, la préfecture du Lot-et-Garonne reste marquée par cette affaire non élucidée. La «petite fille des packs de lait» et des affichettes placardées partout à l’époque dans les commerces lui semble associée pour toujours.

C’est son frère qui a apposé l’affichette sur sa vitrine de la rue Montesquieu d’Agen en 1996. À l’époque, il faut faire vite, Marion Wagon vient de disparaître, il faut en parler, il faut la retrouver. Des milliers d’affichettes sont donc distribuées aux commerçants de la ville et de la région. Chaque boutique affiche le visage de la petite fille de dix ans qui s’est volatilisée le 14 novembre à la sortie de l’école à l’heure du déjeuner.

Vingt-cinq ans plus tard, les boutiques sont toujours là, la fillette n’a toujours pas été retrouvée et les affiches ont peu à peu disparu des commerces. Domie, 63 ans, elle, ne l’a jamais retirée de sa vitrine. Cette artisane, qui a repris la chapellerie de son frère voilà une poignée d’années, est peut-être la seule dans la préfecture du Lot-et-Garonne à avoir gardé le petit poster désormais un peu jauni sur sa devanture. Une manière de respecter la douleur de la famille et d’entretenir l’espoir.

« Pourquoi enlever cette affiche si on ne l’a toujours pas retrouvée ? » questionne-t-elle un peu tristement. Pour Domie, la laisser a du sens. Un peu militante, cette femme sans enfants tient à conserver le souvenir de la fillette. « Je me sens un peu comme la gardienne », reconnaît-elle sans une once de fierté. Seulement un peu de peine. Et peut-être un peu de colère aussi : « C’est irrespectueux d’avoir décollé cette affiche. C’est déplacé. Je n’aime pas cette façon d’arrêter l’histoire de cette petite fille ».

« On n’avait pas Internet, pas Facebook, et pourtant Marion était partout...T’allais chercher ton pain, tu voyais Marion. »
Nicolas Rebière, journaliste qui a couvert l’affaire à ses débuts pour Sud Ouest
Pourtant dans les petites rues pavées de la préfecture du Lot-et-Garonne, tous se rappellent de Marion. Plus, la disparition de la fillette interpelle toujours. « Les gens y sont sensibles, reconnaît Domie, surtout les jeunes. Ils regardent la date sur l’affiche, ça les pétrifie ».

En ville, effectivement, le visage de la petite blonde aux yeux bleus revient vite en mémoire. « Mais si, tu sais bien… Marion, la petite fille des packs de lait, avec le bandeau bleu », se remémorent les passants quand on les interroge. « Les conversations retombent très souvent là-dessus, j’en ai encore des frissons », confirme cette serveuse âgée d’une cinquantaine d’années et mère d’adolescents.

C’est que l’affaire a marqué la ville et la région. À l’époque, l’affaire Dutroux, du nom du pédophile belge, vient d’éclater en Belgique, mais Agen pense être épargnée par l’horreur. « C’était encore un petit bourg rural qui tournait autour du rugby. Il s’est réveillé avec une claque », se rappelle Nicolas Rebière, qui a couvert l’affaire à ses débuts pour le quotidien Sud Ouest.

Le journaliste, aujourd’hui rédacteur en chef à La République des Pyrénées, parle même d’une ville « traumatisée ». « Je crois qu’Agen bascule à ce moment-là. La ville a été saisie d’effroi. On a découvert que les enfants disparaissaient et qu’ils pouvaient ne pas réapparaître. Une lourde chappe s’est abattue sur la ville qui s’est réveillée avec un fait divers national », analyse Nicolas Rebière. « On n’avait pas Internet, pas Facebook, et pourtant Marion était partout. Elle était dans chaque boutique, t’allais chercher ton pain, tu voyais Marion. C’était un peu désespéré ».

« Dans les années qui ont suivi, on voyait de moins en moins d’enfants rentrer de l’école seuls »
Une employée de la mairie d'Agen
De fait, « Marion est devenue la fille, la sœur, la nièce, la cousine de tout le Lot-et-Garonne », estime Annie Gourgue, fondatrice de l’association La Mouette, basée à Agen, qui a pris en main les avis de recherche et a fait connaître le visage de l’écolière partout en France.

Dans Agen version 1996, l’ambiance est pesante et tous se regardent en coin. Les rues sont désertées par les enfants. « Il y a eu un basculement. Plus personne ne laissait ses enfants seuls dans la rue », note Nicolas Rebière qui, à 24 ans, commençait sa carrière de fait-diversier.

Une employée de mairie, qui faisait les ménages dans les écoles de la ville à l’époque, abonde : « Dans les années qui ont suivi, on voyait de moins en moins d’enfants rentrer de l’école seuls. Les parents se débrouillaient pour venir les récupérer et leur tenaient la main dans la rue. »

Nicolas Rebière se souvient aussi de la frénésie médiatique, portée par la famille de Marion et l’association La Mouette qui, depuis toutes ces années, tient à maintenir l’espoir de retrouver la fillette un jour. « C’est une affaire à dimension nationale et même internationale. Des journalistes venaient de partout. Aujourd’hui, voir débarquer la télévision, c’est classique. Mais en 1996, ça a rajouté à l’effroi », ajoute-t-il.

« C’est une affaire très longue, avec plein de rebondissements. Il fallait une explication, mais on n’en a jamais eu »
Nicolas Rebière, journaliste
Avec la surmédiatisation, arrive aussi la rumeur. Aussi absurde soit-elle. En septembre 1997, le tueur en série Patrice Alègre est arrêté pour six meurtres de jeunes femmes dans la région de Toulouse (Haute-Garonne), à une petite centaine de kilomètres d’Agen. L’affaire déclenche une tempête politico-médiatique et éclabousse l’ancien maire de Toulouse Dominique Baudis, accusé à tort de proxénétisme et de viol notamment. Il n’en faut pas plus pour que les on-dit fassent leur chemin dans les rues de la cité agenaise : la petite Marion aurait été aperçue lors d’une partie fine à Toulouse avec l’homme politique… Rien de probant, bien sûr, mais le mot passe d’habitant en habitant.

Vingt-cinq ans plus tard, quelques rumeurs persistent. Certains assurent notamment que les francs-maçons sont impliqués dans la disparition de la fillette. Une secte, comptant parmi ses membres de nombreux notables de la ville, pourrait également être à l’origine du crime, entend-on aux terrasses des cafés…

« C’est une affaire très longue, avec plein de rebondissements. Il fallait une explication, les gens cherchaient une solution, mais on n’en a jamais eu », se rappelle Nicolas Rebière, qui évoque « l’une des plus grosses affaires de sa carrière ». « Je ne faisais que ça, cette disparition m’a marqué », confie le journaliste, qui n’oubliera jamais son émotion lorsqu’il a visionné une vidéo du dernier anniversaire de la fillette : « Je l’avais toujours vue figée sur une affiche. Ça m’avait touché de la voir vivante ».


https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-wagon-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-une-ville-saisie-deffroi-07-08-2021-6F633CRD6VFA3GBAH6RFF57BVQ.php?xtor=AD-366

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Message par Kassandra88 Sam 7 Aoû 2021 - 10:24

Bonjour,

Comme dans l’affaire Estelle Mouzin, l’ombre de ce tueur en série a longtemps plané dans le dossier Wagon. Mais comme dans l’affaire Estelle, où près de dix ans ont été perdus, cette hypothèse de travail est restée comme survolée par des magistrats qui n’y croyaient pas vraiment.

Il y avait pourtant pas mal d'indices qui permettaient de relier Estelle et Fourniret:
-Il connaissait Guermantes, un ami et une de ses filles habitaient dans le coin.
-son alibi "téléphone" qui posait question
-la photo d'Estelle en fond d'écran sur son ordi
-sa demande à être interrogé sur Estelle lors de son procès ...

Rien de tout cela pour Marion.
Kassandra88
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Message par Invité Sam 7 Aoû 2021 - 10:33

Bonjour,
Rien ABSOLUMENT rien ne colle avec Fourniret.
La piste Alègre est plus crédible pour moi.
Ou le type qui a été suspecté assez rapidement, mais mort en 1997 à la rate. C'est rageant

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Message par Invité Dim 8 Aoû 2021 - 0:07

Demain la dernière partie, "l'impossible deuil des enfants perdu."
Rien de nouveau dans l'article c'est dommage.

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Message par Gorloge Dim 8 Aoû 2021 - 11:42

Tristaaan a écrit:Bonjour,
Rien ABSOLUMENT rien ne colle avec Fourniret.
La piste Alègre est plus crédible pour moi.
Ou le type qui a été suspecté assez rapidement, mais mort en 1997 à la rate. C'est rageant

La piste Allègre plus plausible ? Je ne vois pas bien en quoi, il ciblait les jeunes femmes de 25-30 ans, et n'était pas pédophile.

Gorloge


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Message par Invité Dim 8 Aoû 2021 - 16:24

Marion Wagon, l’énigme de la petite disparue d’Agen : l’impossible deuil des enfants perdus
SÉRIE (7/7). Chaque année en France, des milliers de mineurs disparaissent. Une infime partie tombe dans les griffes de prédateurs, mais tous sont en danger. Ces dernières années, la façon de traiter ces enquêtes a progressé, notamment grâce à la pugnacité des familles.
Ils nous regardent. Souvent, ils nous sourient. Mais leurs visages sont depuis trop longtemps figés. Marion, Antoine, Léo, Aurore, Cécile, des prénoms qu’on pourrait énumérer comme on appelle les élèves d’une classe à la fin de la récréation. Mais ceux-là ne répondent plus. Absents. Depuis trop longtemps. Morts certainement. Mais où ? Comment surtout ? Et si quelqu’un les a tués, dort-il en prison pour d’autres crimes ou mène-t-il une vie paisible scellée par un effroyable secret ?

Ces avis de recherche, ces affiches disent peu du séisme que représente la disparition d’un enfant pour une famille. Elle charrie son torrent de malheur, de questions sans réponses, de familles qui se disloquent, de frères et de sœurs qui grandissent mal, de pères et de mères qui sombrent. La disparition prive du deuil. Pas de corps, pas de sépulture. Rien.

Ces mineurs que l’on ne retrouve pas
Chaque année, un peu plus de 50 000 mineurs disparaissent en France. Le chiffre vertigineux est trompeur, dans la mesure où la quasi-totalité de ces disparitions correspondent à des fugues et que l’immense majorité d’entre elles ne durent que quelques heures ou quelques jours. Une autre partie concerne les enlèvements parentaux, lorsqu’un père ou une mère s’arroge le droit de fuir avec son enfant dans le cadre d’une séparation.

Il reste donc ce chiffre statistiquement insignifiant, mais lourd d’inquiétudes : ces quelques centaines de mineurs qu’on ne retrouve pas, comme la petite Marion Wagon, disparue il y a 25 ans, le 14 novembre 1996, à Agen (Lot-et-Garonne). Et, parmi eux, ceux qui ont pu être victimes de prédateurs, y compris lorsque leur départ était, à l’origine, volontaire.



En France, la disparition d’un mineur est toujours jugée « inquiétante » par les autorités judiciaires. Ce qui signifie théoriquement que policiers et gendarmes ne se contentent pas de constater. Ils cherchent, investiguent. Mais ne trouvent pas toujours. Alors, au fil des années, certaines de ces disparitions entrent dans cette catégorie dont le nom suffit à approcher l’abîme : les cold cases. En français, les affaires non résolues.

De nouveaux enquêteurs pour les crimes oubliés
Longtemps, le traitement de ces affaires en France a connu des manques. La poussière mise sous le tapis de ces échecs venait couvrir les dossiers sur les étagères des juges concernés. Chaque service d’enquête cherchait dans son coin avec des moyens rudimentaires. La révolution de l’ADN et ses progrès constants ont permis de redescendre certains dossiers de l’étagère pour les rouvrir. La pugnacité de certaines familles et de leurs avocats a aussi contraint les autorités judiciaires à s’organiser.

Il existe désormais deux services spécialisés pour traiter des affaires complexes : l’Office central de répression des violences aux personnes, qui dépend de la Direction centrale de la police judiciaire, l’OCRVP, un acronyme pas limpide mais des dizaines de policiers et gendarmes qui se consacrent à 100 % à des dossiers parfois très anciens, comme des réanimateurs se pencheraient sur des malades que la médecine a condamnés depuis longtemps.

La gendarmerie s’est récemment dotée d’une cellule « cold cases ». Là aussi des spécialistes travaillent, exhument, reprennent, et parfois trouvent, grâce à la science, à des outils informatiques, mais aussi, et peut-être heureusement, à des êtres humains qui découvrent au détour d’un vieux procès-verbal, d’une audition ancienne ou de constatations un élément qui fait basculer de l’ombre à la lumière.

L’ombre des tueurs en série
Juges, policiers et gendarmes ont aussi fini par accepter qu’il pouvait exister des tueurs en série ailleurs qu’aux États-Unis ou dans les séries télévisées. L’exemple le plus frappant et récent reste bien sûr celui d’Estelle Mouzin, disparue à la sortie de l’école à Guermantes (Seine-et-Marne) en 2003.

Michel Fourniret, arrêté la même année, a fait figure de suspect au début de l’enquête. Écarté sur la base d’un alibi fragile, il ne sera mis en examen que plus de quinze ans plus tard, au crépuscule de sa vie de tueur en série. Mort en mai dernier, il ne sera jamais jugé pour ce crime.

A-t-il tué d’autres femmes ou fillettes en France ? C’est une probabilité forte. Mais il est sans doute trop tard désormais pour sortir quelque chose des abysses de la vie criminelle de l’ogre des Ardennes.

Combien y a-t-il d’autres Fourniret ? Certains ont échappé aux radars, d’autres, déjà condamnés pour d’autres crimes, taisent sans doute une partie de leur sombre CV.

Le pire ennemi, le temps
Il n’y a, en tout cas, plus de fatalité acceptable aujourd’hui lorsqu’un enfant ou un adolescent disparaît. Les moyens techniques d’enquête existent et progressent. Bornages de téléphone, vidéosurveillance sont venus enrichir la boîte à outils des enquêteurs. Marion, Léo, Aurore, Antoine, Cécile… Cette galerie de portraits serait sans doute moins fournie si les policiers et les gendarmes avaient disposé des moyens actuels.

En matière de disparition, l’ennemi est toujours le même : c’est le temps. Le temps immédiat qui suit la disparition où il faut faire vite, mettre les moyens, ne pas se tromper de piste, sous peine de ne jamais reprendre le bon fil. Sous peine surtout de voir s’installer le temps long. Celui de l’enlisement. Ce temps dans lequel se noient encore aujourd’hui des familles. Des familles dont l’album photo s’est brusquement refermé sur des pages blanches. Des familles qui n’ont pour dernière image de leur enfant qu’un cliché vieilli par un logiciel informatique. Et dans ce cas, c’est un fantôme qui nous regarde.


https://www.leparisien.fr/faits-divers/marion-wagon-lenigme-de-la-petite-disparue-dagen-limpossible-deuil-des-enfants-perdus-08-08-2021-CEKLH5KLGZAZNPSFJZWVLOYUQM.php?xtor=AD-366

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Message par Invité Dim 8 Aoû 2021 - 16:27

Disparition d’enfants : comment l’Amérique a inventé l’alerte enlèvement
Le dispositif qui permet de diffuser très vite dans la population le signalement d’un enfant en cas d’enlèvement est né aux Etats-Unis il y a 25 ans, après le meurtre d’Amber Hagerman, 9 ans, kidnappée alors qu’elle faisait du vélo en 1996. La même année que la disparition de la petite Marion Wagon à Agen.

Alerte enlèvement. Sa musique volontairement angoissante et ses messages inquiétants. Le dispositif est connu de tous les Français depuis quinze ans maintenant. Il a été déclenché à 26 reprises à ce jour en France. La première fois après le signalement – erroné – de la disparition de deux enfants à Bouillé-Ménard (Maine-et-Loire), le 2 juillet 2006, et la dernière fois, le 31 juillet 2021, pour retrouver le petit Dewi enlevé par son père à Lannion (Côtes-d’Armor).

Mais c’est aux États-Unis que cette arme destinée à sensibiliser les citoyens pour recueillir des témoignages sur les enlèvements d’enfants a été inventée. Outre-Atlantique, le dispositif a été baptisé « Amber Alert », reprenant le prénom de la petite Amber Hagerman, une fillette kidnappée en 1996 – la même année que la disparition de la petite Marion Wagon – en pleine rue et retrouvée, quatre jours plus tard, égorgée dans un fossé. À l’époque, les policiers américains avaient estimé que le manque de témoignages et de mobilisation avait ralenti l’enquête. D’où l’idée de faire appel aux médias immédiatement.

L’unique témoignage d’un vétéran des Marines
Arlington, Texas, le 13 janvier 1996. Amber, 9 ans, est chez sa grand-mère. Cette petite fille brune souriante brûle d’impatience à l’idée de tester le vélo blanc et rose qu’elle a reçu pour Noël. Elle embarque son petit frère Ricky, 5 ans, pour une petite balade. Sa grand-mère leur en a donné l’autorisation, à condition de ne pas s’éloigner. Il est à peine plus de 15 heures. Amber et son petit frère font des tours sur le petit parking d’un centre commercial.

La suite, c’est un voisin qui la racontera aux policiers. Ce vétéran des Marines est dans son jardin lorsqu’il voit un pick-up noir s’approcher d’Amber. Un homme en jaillit et saisit la fillette. Amber crie, se débat mais, en quelques secondes, elle disparaît dans le véhicule qui s’éloigne, laissant le petit vélo rose et blanc sur le parking.

Ce témoignage sera le seul recueilli par les policiers de Dallas et du FBI qui sont rapidement mobilisés sur l’affaire. Ce secteur d’Arlington est pourtant très résidentiel, mais personne n’a rien vu, rien entendu.

Deux jours plus tard, des employés qui assurent l’entretien d’un petit canal de drainage à quelques centaines de mètres du lieu de la disparition découvrent le corps d’Amber. La fillette est nue. Elle a été égorgée.
Vingt-cinq ans plus tard, l’enlèvement et le meurtre d’Amber demeurent un mystère. Le dossier n’a cependant jamais été refermé. Il y a quelques mois, le policier en charge du dossier à Dallas a même tenu une conférence de presse pour appeler tous ceux qui pourraient savoir quelque chose à témoigner. Il a ajouté que des éléments de preuve allaient être soumis à de nouvelles analyses ADN pour profiter des dernières avancées technologiques en la matière, et a assuré, aux côtés de la mère d’Amber, que cette énigme serait un jour résolue.

En France, le déclenchement de l’alerte soumis à des règles précises
C’est le traumatisme de ce meurtre aux États-Unis qui a amené la création d’un dispositif alerte enlèvement qui a été utilisé plus d’un millier de fois depuis. En France, il a été adopté dix ans plus tard, avec des règles précises : l’enlèvement doit être avéré, l’alerte n’est pas déclenchée en cas de simple disparition.

Ensuite, elle doit concerner une victime mineure dont la vie ou l’intégrité physique est en danger. Enfin, les enquêteurs doivent disposer d’éléments précis comme un lieu, une heure, un signalement physique du ravisseur présumé, une plaque d’immatriculation, un modèle de véhicule…

Les spécialistes s’accordent aussi sur le fait que son succès (en France, sur 26 déclenchements, elle a permis de retrouver 25 victimes en vie) tient aussi au caractère exceptionnel de son déclenchement.


https://www.leparisien.fr/faits-divers/disparition-denfants-comment-lamerique-a-invente-lalerte-enlevement-08-08-2021-IVQKQJC3T5G7VCOLRRGTGZKHWA.php?xtor=AD-366

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Message par Invité Dim 8 Aoû 2021 - 18:30

Gorloge a écrit:
Tristaaan a écrit:Bonjour,
Rien ABSOLUMENT rien ne colle avec Fourniret.
La piste Alègre est plus crédible pour moi.
Ou le type qui a été suspecté assez rapidement, mais mort en 1997 à la rate. C'est rageant

La piste Allègre plus plausible ? Je ne vois pas bien en quoi, il ciblait les jeunes femmes de 25-30 ans, et n'était pas pédophile.
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Je vous conseil de lire l'enquête de Karl Zéro sur l'affaire Alègre / Baudis

https://youtu.be/C1ah-fI9Ljg

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