Le prédateur des bois,qui est il?

Affaire du «prédateur des bois» : le suspect confondu par l’ADN d’un proche
INFO LE PARISIEN. C’est grâce à la technique de l’ADN dite de parentèle qu’un homme de 62 ans a pu être identifié. Il est soupçonné d’au moins cinq viols commis en région parisienne et en Charente-Maritime entre 1998 et 2008.
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Surnommé « le prédateur des bois », cet homme est soupçonné d'avoir violé cinq jeunes filles, âgées de 15 à 18 ans, entre 1998 et 2008. Crédit : Ministère de l’Intérieur.
Surnommé « le prédateur des bois », cet homme est soupçonné d'avoir violé cinq jeunes filles, âgées de 15 à 18 ans, entre 1998 et 2008. Crédit : Ministère de l’Intérieur.
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Par Jérémie Pham-Lê et
Jean-Michel Décugis
Le 15 décembre 2022 à 12h06, modifié le 15 décembre 2022 à 12h20
Après une traque de plus de 24 ans, « le prédateur des bois » semble avoir été démasqué. Un rebondissement spectaculaire dans ce cold case qui hante encore la mémoire des enquêteurs qui se sont succédé. Mais les policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), qui ont repris les investigations il y a quelques années, n’ont jamais perdu espoir qu’un jour la science ou un témoin vienne mettre un nom sur l’homme « au visage émacié et au regard acier » qui a enlevé au moins cinq adolescentes en ville pour les violer dans des forêts entre 1998 et 2008, en région parisienne et en Charente-Maritime. À raison.

Comme l’a révélé France 2, un suspect de 62 ans a été interpellé mardi par les enquêteurs du groupe des crimes sériels de l’OCRVP en Seine-et-Marne sur commission rogatoire d’un juge d’instruction parisien. Après deux jours de garde à vue, l’homme va être déféré ce jeudi en vue d’une mise en examen pour « viols aggravés » et « enlèvement et séquestration ». D’après nos informations, il a été confondu par la technique dite de « l’ADN de parentèle ». En clair, grâce à un rapprochement ADN par l’un de ses proches.

Son empreinte génétique sur les scènes des cinq crimes qui ont pu lui être imputés
Sur chacune des scènes des cinq crimes qui ont pu lui être imputés, « le prédateur des bois » avait laissé son empreinte génétique. Mais celle-ci n’a jamais été inscrite au fichier national des empreintes génétiques (FNAEG), ce qui signifie que le violeur en série n’a jamais été mis en cause dans une affaire avant ou après la période des crimes. D’ailleurs, le casier judiciaire du sexagénaire interpellé en Seine-et-Marne est vierge de toute condamnation. Pour identifier le prédateur des bois, il a donc fallu que les enquêteurs fassent une recherche en « parentèle », c’est-à-dire qu’ils recherchent dans le FNAEG des ADN possédant potentiellement des marqueurs familiaux avec celui du criminel, donc appartenant à des ascendants ou descendants.

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C’est ainsi qu’ils ont pu isoler l’empreinte génétique d’un membre de sa famille dont l’ADN avait été prélevé dans le cadre d’une affaire de droit commun. Cette technique de comparaisons génétiques, récente, avait notamment permis d’aboutir à la résolution du meurtre d’Élodie Kulik dans la Somme, et à l’identification de la « petite martyre de l’A10 », une fillette dont le corps avait été abandonné en 1987 au bord de l’autoroute et qui sera finalement identifiée 31 ans plus tard.

Autre élément troublant : après vérifications dans le fichier des immatriculations, le suspect arrêté conduisait un modèle de véhicule similaire à celui décrit par des victimes du prédateur des bois. Lors de sa garde à vue, l’homme aurait reconnu avec difficulté des faits criminels mais pas l’ensemble des cinq viols attribués au violeur recherché.

Un homme agissant à visage découvert, de haute taille et aux cheveux grisonnants
Ce développement majeur de l’enquête intervient alors que les policiers en étaient venus à l’hypothèse que le prédateur des bois était peut-être décédé depuis. En 2019, l’OCRVP avait publié un appel à témoins avec un portrait-robot vieilli par logiciel. Malgré les nombreux témoignages reçus, aucun ne s’est révélé pertinent. L’un a mené les enquêteurs vers une piste sérieuse d’un ouvrier ayant œuvré sur des chantiers en région parisienne à l’époque des faits. Mais après vérifications, cet homme était hospitalisé au moment de l’un des crimes et ne pouvait donc en être l’auteur.

Lors de l’enquête, les cinq victimes du prédateur des bois - des adolescentes âgées de 15 à 18 ans » avaient décrit un homme agissant à visage découvert, de haute taille et aux cheveux grisonnants. Son mode opératoire consistait à aborder les jeunes femmes dans la rue et, sous la menace d’un couteau, les forcer à monter dans son véhicule pour ensuite les emmener dans des forêts afin de les violer. « Fais pas la conne, sinon je te plante », avait notamment entendu une victime.


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Les enquêteurs étaient convaincus que le criminel connaissait bien la région parisienne et y vivait. Quatre des rapts ont été commis à Paris, dans l’Essonne, les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Le premier recensé, en revanche, a eu lieu en Charente Maritime en décembre 1998, sans que l’on sache pour quelle raison. S’agissait-il d’un déplacement professionnel du violeur ou d’une ancienne domiciliation ?

Le dernier viol connu du prédateur des bois remonte à 2008.
Le dernier viol connu du prédateur des bois remonte à 2008.
Autre mystère, l’absence de fait recensé entre 2000 et 2008 puis de 2008 à aujourd’hui. L’enquête va désormais prendre un tournant capital à la recherche d’éventuels autres crimes encore non reliés au prédateur des bois. Un cold case de plus potentiellement résolu à mettre au crédit de la police nationale, déjà auréolée récemment de l’élucidation de l’affaire du « Grêlé » par la brigade criminelle de Paris. Avec la différence que, cette fois, le suspect est vivant et entre les mains de la justice.

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Merci beaucoup Mimi !

Bonjour et merci pour l'article Mimi.

L'article du Parisien contredit les infos de RMC qui dit qu'il a été "impliqué" dans une affaire d'atteinte sexuelle dans les années 80. Après est-ce qu'il a réellement été condamné ? Son casier était-il vierge comme le rapporte le Parisien ou pas ?

weltG, je me suis fait la même réflexion sur cette contradiction. Mais comme tu le dis il a pu ne pas être condamné. Ou bien tout simplement le Parisien se trompe.

Affaire du «prédateur des bois» : confondu par l’ADN, le suspect est passé aux aveux
INFO LE PARISIEN. C’est grâce à la technique de l’ADN dite de parentèle qu’un homme de 62 ans a pu être identifié. Il est soupçonné d’au moins cinq viols commis en région parisienne et en Charente-Maritime entre 1998 et 2008. En garde à vue, il a reconnu des viols et des enlèvements en se montrant imprécis sur les dates. Il a été mis en examen et incarcéré.

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Seine-et-Marne : le "Prédateur des bois" a été arrêté à Courtry
C'est grâce au FBI que l'homme surnommé le "Prédateur des bois" a été arrêté à Courtry, mardi 13 décembre 2022. Il est mis en cause pour des viols et enlèvements entre 1998 et 2008

Un homme suspecté d'être le
Un homme suspecté d'être le « Prédateur des bois » a été arrêté à Courtry après 20 ans d'enquête. Adobestock
Par Canelle Corbel
Publié le 15 Déc 22 à 18:09
La Marne
Mon actu
Mardi 13 décembre 2022, Actu Paris annonçait l’arrestation en Seine-et-Marne d’un homme de 62 ans accusé de faits de viols et d’enlèvement. Selon un communiqué de presse transmis par le Parquet de Paris, jeudi 15 décembre 2022, l’arrestation du « Prédateur des bois » a eu lieu à Courtry, près de Chelles, en Seine-et-Marne.

Il violait ses victimes sous la menace d’arme
Cette arrestation marque un grand tournant dans une affaire judiciaire ouverte depuis plus de vingt ans. Les premiers faits remontent à décembre 1998.

Selon le Parquet de Paris, « le 8 juin 2016, plusieurs informations judiciaires ouvertes à Paris, Versailles et Evry étaient jointes dans le cadre d’une information judiciaire unique suivie contre X. » Les chefs d’accusation : viol avec arme à l’égard de cinq victimes, de vol avec arme à l’égard de deux victimes et d’enlèvement et séquestration à l’égard de cinq victimes.

Les faits se sont déroulés entre 1998 et 2008
Au moments des faits, entre le 4 décembre 1998 et le 8 juin 2008, les cinq victimes, des femmes, étaient toutes âgées entre 15 ans et 19 ans.

Durant l’enquête, les forces de l’ordre ont remarqué des similitudes dans le mode opératoire. L’auteur des crimes enlevait ses victimes dans une zone urbanisée, les transportait dans une zone boisée isolée et les violait sous la menace d’une arme. La jonction de ces procédures était également justifiée par la découverte d’un ADN commun, extrait des spermatozoïdes détectés sur les cinq victimes.

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Le FBI saisi
Selon le Parquet de Paris : « l’Office Central pour la répression des Violences aux Personnes (OCRVP) de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) étaient alors chargés des investigations sur commission rogatoire. Après de nombreuses investigations menées par le service d’enquête, le magistrat instructeur sollicitait le 25 août 2021 les autorités américaines par le biais d’une commission rogatoire internationale. »

L’individu soupçonné : un habitant de Courtry âgé de 62 ans
C’est ainsi que le 24 octobre 2022, le FBI (Federal Bureau of Investigations) a rendu un rapport dans lequel il parvenait à identifier des personnes pouvant être des ascendants de l’auteur des faits. Toujours selon le Parquet de Paris : « Ce rapport et les investigations menées à partir des éléments recueillis à l’époque des faits tenant notamment à la description de l’auteur et des véhicules utilisés pour transporter les victimes, aboutissaient à l’identification et à l’interpellation d’un homme de 62 ans à Courtry, en Seine-et-Marne. »

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Placé en garde à vue mardi 13 décembre 2022
Mardi 13 décembre 2022, l’individu soupçonné a été interpellé et placé en garde-à-vue.

La comparaison ADN réalisée ce mardi établissait une correspondance avec le profil génétique. Jeudi 15 décembre 2022, il a été mis en examen pour : enlèvement et séquestration, viol commis sous la menace d’une arme, vol avec arme, agression sexuelle commise sous la menace d’une arme, à l’égard des cinq victimes. Les magistrats instructeurs en charge de la procédure ont saisi le juge des libertés et de la détention afin de le placer en détention provisoire.

Le maire sous le choc
Pour le maire de Courtry, Xavier Vanderbise, qui n’a pas été tenu au courant de l’enquête, cette information est un soulagement mais aussi une grande surprise. « Je n’ai aucune information concernant l’arrestation de cet individu et je ne saurai vous dire si je le connais. En tant que maire et en tant qu’humain, c’est un soulagement de savoir qu’a eu lieu cette arrestation. »

MERCI MIMI !!
Il semble que ce soit le FBI qui ait fait la recherche en parentèle à la demande des magistrats français
pour déterminer des ascendants (américains ?) du PDB..
Est ce que quelqu'un en sait davantage?

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les techniques de recherche américaines au service des enquêteurs Français

Bonjour à tous
D'après ce que je comprends.
Les juges français ont demandé aux autorités de plusieurs pays si, dans les bases de données ADN aux quelles ils avaient accès, il y avait un ADN "proche" de celui du PDB. Et aux USA, le FBI a trouvé, dans une base de données génétiques renseignée par le grand public, l'ADN d'un ascendant du PDB. Après avoir reçu cette information, les enquêteurs français ont pu remonter (ou plutot descendre) jusqu'à Bruno L, en utilisant aussi des éléments de l'enquête comme le signalement de sa voiture.
Kassandra et Mimi, do you agree ??

Un de moins !

Kassandra88 a écrit:Ils ont envoyé des spermatozoïdes au FBI. Chapeau pour la conservation des scellés!

grâce à l’analyse génétique réalisée à partir de spermatozoïdes retrouvés sur les cinq victimes, explique, dans un communiqué, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

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Je ne le comprend pas comme ça. Du sperme a été retrouvé sur les victimes d'ou la polic scientifique a établi l'ADN du PDB. C'est cet ADN qu'ils ont envoyé aux américains.

Ca c'est une sacrée info ! je pense que quelqu'un de sa famille a fait un test sur My heritage et que le FBI a accès à ces données !

Tivier a écrit:

Kassandra88 a écrit:Ils ont envoyé des spermatozoïdes au FBI. Chapeau pour la conservation des scellés!

grâce à l’analyse génétique réalisée à partir de spermatozoïdes retrouvés sur les cinq victimes, explique, dans un communiqué, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

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Je ne le comprend pas comme ça. Du sperme a été retrouvé sur les victimes d'ou la polic scientifique a établi l'ADN du PDB. C'est cet ADN qu'ils ont envoyé  aux américains.

L'article du Monde dit que
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L’homme a été identifié et interpellé avec le concours du Federal Bureau of Investigation (FBI), la police fédérale américaine, grâce à l’analyse génétique réalisée à partir de spermatozoïdes retrouvés sur les cinq victimes, explique, dans un communiqué, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

Le juge d’instruction du tribunal judiciaire de Paris, chargé des investigations depuis 2016, « sollicitait le 25 août 2021 les autorités américaines par le biais d’une commission rogatoire internationale aux fins d’analyse génétique », détaille la procureure.
&&&
Ecrit comme ça, la déduction faite par Kassandra me parait logique et correcte.
Maintenant, est ce que le journaliste n'aurait pas écrit son article de manière tellement ambigue que cela induit le lecteur en erreur ?

En effet, je vois mal les juges français envoyer des échantillons de sperme aux USA, a priori les français ont tous les outils pour extraire eux mêmes toutes les informations de ces échantillons de sperme.. Mais bon, je peux me tromper.

@Claire, je maintiens que personnellement je ne fais pas la même lecture. Tout est dans le "à partir". On sait que les trace génétiques du violeurs provenaient de son sperme. Et que l'ADN du PDB avait été brassé avec le FNAEG.

Tivier a écrit:@Claire, je maintiens que personnellement je ne fais pas la même lecture. Tout est dans le "à partir". On sait que les trace génétiques du violeurs provenaient de son sperme. Et que l'ADN du PDB avait été brassé avec le FNAEG.

C'est la formulation adoptée par le journaliste qui est ambigue:
&&
interpellé avec le concours du Federal Bureau of Investigation (FBI), la police fédérale américaine, grâce à l’analyse génétique réalisée à partir de spermatozoïdes retrouvés sur les cinq victimes,

« sollicitait le 25 août 2021 les autorités américaines par le biais d’une commission rogatoire internationale aux fins d’analyse génétique »,
&&
qui a fait les (dernières) analyses génétiques ? les français ou les américains ? pas clair vu la formulation adoptée..
Maintenant, peut etre que le FBI a des outils permettant de faire une analyse génétique plus fine que les français.. Le budget n'est pas le même

Kassandra88 a écrit:Je ne sais pas si l'article du "Monde" est correct concernant les spermatozoïdes mais ce que je peux dire (pour l'avoir fait aussi) c'est que les sites de généalogie vous revoient une information concernant le nombre de centimorgans que vous partagez avec untel ou untel (Pour obtenir ce résultat, vous devez envoyer votre ADN que vous prélevez vous même depuis la muqueuse buccale).
Le test ADN réalisé par la police ne correspond en rien à obtenir un séquençage complet mais à savoir quels sont les allèles que vous possédez pour tels et tels marqueurs. Deux choses différentes donc...
Pour avoir l'ADN "complet"* du PDB, il fallait donc envoyer du sang, des cellules épithéliales ou du sperme de l'individu.
*les spermatozoïdes ne contiennent que la moitié du patrimoine génétique.

C'est ce qu'expliquait Baron693 le 28 Sep 2018
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Malheureusement, je ne sais donc pas quels sont mes allèles pour les marqueurs utilisés par la police.

OK Kassandra. Dans ces conditions, je pense que tu as raison et que les juges français ont envoyé au FBI du matériel génétique du PDB

audoigt a écrit:Ca c'est une sacrée info ! je pense que quelqu'un de sa famille a fait un test sur My heritage et que le FBI a accès à ces données !

D'après ce que j'en sais, la police américaine utilise plutôt Gedmatch et Familytreedna

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Mais ça a pu changer depuis.

Son nom ne serait il pas Bruno Llambrich ?

Son fb: brunito brichlam