Le prédateur des bois,qui est il?

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Message par Kassandra88 Lun 15 Mai - 0:15

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Message par Tivier Lun 15 Mai - 10:23

chris0706 a écrit:   Grrr, bête et discipliné -et allergique à TF1 par principe-, j'allume à 19h tapantes. En pensant que début de "7 à 8", y a de la marge.
  Et... n'ai eu droit qu'aux dernières mn du topic, snif...
  Enfin, intéressant d'entendre qques témoignages, et de voir photos inédites de lui.

Tu sais que de nos jours il y a des replays ?
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Message par Kassandra88 Lun 15 Mai - 10:49

Tivier a écrit:
chris0706 a écrit:   Grrr, bête et discipliné -et allergique à TF1 par principe-, j'allume à 19h tapantes. En pensant que début de "7 à 8", y a de la marge.
  Et... n'ai eu droit qu'aux dernières mn du topic, snif...
  Enfin, intéressant d'entendre qques témoignages, et de voir photos inédites de lui.

Tu sais que de nos jours il y a des replays ?

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Message par Invité Lun 15 Mai - 13:13

Tivier a écrit:
chris0706 a écrit:   Grrr, bête et discipliné -et allergique à TF1 par principe-, j'allume à 19h tapantes. En pensant que début de "7 à 8", y a de la marge.
  Et... n'ai eu droit qu'aux dernières mn du topic, snif...
  Enfin, intéressant d'entendre qques témoignages, et de voir photos inédites de lui.

Tu sais que de nos jours il y a des replays ?

Waaah, pitié pour tonton Chris, 82 ans et alzheimer qui menace...
Allez, vais d'un coup de déambulateur rajouter un post-it au pense-bête: "L'émission 7 à 8 ne correspond pas à un horaire de 19 à 20 h !!!"

Merci à Tristan & Kassandra, rien n'est perdu, ouf.

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Message par Invité Lun 15 Mai - 13:18

Tristanduvar a écrit:Bonjour,

Photos de ce triste sire ( désolé pour la piètre qualité )
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Merci.
Sur la 3ème, ça tient assez -en mode convivial- du PR "légionnaire", sorti en premier.
Ce solide gaillard devait être glaçant pour la victime, quand prenait son masque méchant, et exhibait son couteau...
On comprend que la première victime (interview masquée juste à la fin) angoisse encore, 1/4 de siècle après.

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Message par JM Lun 15 Mai - 22:44

Tristanduvar à écrit :

Photos de ce triste sire ( désolé pour la piètre qualité )

C'est de la faute de ses parents Tristan, pas de la tienne lol!


Cordialement,

JM


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Message par Tivier Lun 5 Juin - 17:54

Un article assez récent qui n'avait je crois pas été partagé. L'affaire y est bien résumé autant que je sache. On apprend que l'empreinte ADN qui a matché aux US est celle d'un lointain parent qui a fait un test ADN en 1991. Si ça se trouve Bruno L ne le connait même pas directement.

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Message par Invité Dim 11 Juin - 13:45

Tivier a écrit:Un article assez récent qui n'avait je crois pas été partagé. L'affaire y est bien résumé autant que je sache. On apprend que l'empreinte ADN qui a matché aux US est celle d'un lointain parent qui a fait un test ADN en 1991. Si ça se trouve Bruno L  ne le connait même pas directement.

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Merci. Vais d'ailleurs suivre en replay, ayant un peu + de temps désormais...

En fait, l'article dit que le lointain parent est NE en 1991.
Il était donc encore à l'école primaire quand le sieur Llambrich a commis le premier des 5 viols attribués au PdB.
Les deux sont loin d'être de la même génération...

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Message par Tristanduvar Jeu 3 Aoû - 17:55

Juliette est née en 1902, à Belfort (Territoire de Belfort). Aimé, son mari, a vu le jour un an plus tôt, à Besançon (Doubs). Ce couple du siècle précédent, mort dans les années 1970 à deux ans d’écart, ne le saura jamais mais il a permis de résoudre un cold case emblématique : l’affaire du « prédateur des bois ». Un violeur en série au mode opératoire sauvage, soupçonné d’avoir enlevé au moins cinq adolescentes entre 1998 et 2008 avant d’abuser sexuellement d’elles. Grâce à des techniques inédites de généalogie sur l’ADN ainsi qu’une collaboration entre le FBI américain et la police judiciaire française, ce criminel a été identifié et interpellé il y a neuf mois. Bruno L., 63 ans, a été mis en examen le 15 décembre 2022 et placé en détention provisoire pour ces cinq agressions qu’il a reconnues — la première à La Rochelle (Charente-Maritime) et les quatre suivantes en région parisienne.

« J’ai fait du mal à beaucoup de gens (…) », a déclaré ce retraité vivant en Seine-et-Marne, lors d’un interrogatoire le 7 mars 2023. C’était presque un souhait (de se faire interpeller). Souvent je pensais à ça, je me demandais : quand est-ce qu’ils vont m’arrêter ? Je voyais de nouvelles lois passer, je me disais peut-être qu’ils vont me trouver » La traque, acharnée, a duré près de vingt-cinq ans. Elle a hanté des générations de policiers et gendarmes, troublés par l‘exacte similitude des faits. Après avoir forcé ses victimes à monter dans sa voiture, « le prédateur des bois » les emmenait à l’écart dans une zone boisée et isolée avant de leur imposer des actes sexuels violents sous la menace d’un couteau ou d’un cutter et de les abandonner nues, tout en prenant soin d’éparpiller leurs vêtements. Les victimes étaient âgées de 15 à 19 ans.

Des moyens colossaux diligentés depuis vingt-cinq ans
À chaque fois, l’auteur a laissé son ADN sur la scène de crime, trace qui se révélera inconnue des fichiers génétiques. Des moyens colossaux sont diligentés par les différents services d’enquête pour retrouver le criminel. En 2013 par exemple, le juge d’instruction demande à la gendarmerie d’entendre tous les propriétaires d’une Renault 25 dans l’Essonne en 2000, année d’une des agressions. À l’époque, deux témoins avaient assuré que le violeur-kidnappeur conduisait un tel véhicule.

Des auditions sont menées dans quasiment tous les départements du pays mais en vain. Guère plus de succès avec les appels à témoins assortis des portraits-robots du suspect vieillis par logiciels : un homme de type européen, aux yeux bleus très clairs. Certains hommes connus de la justice et dont la description physique pourrait correspondre sont placés en garde à vue mais sont mis hors de cause grâce à la science.

Les différentes enquêtes, diligentées par plusieurs parquets, sont parfois closes avant d’être rouvertes et finalement centralisées à Paris. Alors que le dossier s’apprête à être refermé définitivement faute de pistes solides en 2016, les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) insistent pour reprendre les investigations. Ce sera le coup de la dernière chance. « Je suis assez optimiste, je pense que l’on arrivera à résoudre ce dossier. Le dossier est ancien et les faits aussi, mais il ne faut pas désespérer », assure le patron de l’OCRVP de l’époque lors d’une réunion en présence de la nouvelle juge d’instruction et de la dernière victime.

L’ADN de parentèle offre la solution
La stratégie est alors de se tourner vers l’étranger. À plusieurs reprises, des demandes sont effectuées pour comparer l’empreinte génétique du « prédateur des bois » avec les bases des 194 pays membres d’Interpol. Là encore sans succès. En 2021, le magistrat instructeur et les enquêteurs décident de miser sur l’ADN de parentèle, une technique qui permet de ratisser plus large en identifiant des proches du profil recherché. Ils ciblent les États-Unis qui disposent de quantité de bases de données génétiques alimentées par des particuliers en quête de recherches généalogiques ou de précisions sur leurs origines ethniques. Une telle documentation n’existe pas en France où il est interdit d’analyser de l’ADN dans un cadre privé.

Cette intuition se révélera déterminante. En mars 2022, l’OCRVP est destinataire d’un premier renseignement. Le FBI a identifié un Français susceptible d’être un membre très éloigné de la famille de l’auteur des faits. Les enquêteurs multiplient les recherches et les réquisitions pour reconstituer l’environnement familial de ce Breton passionné de généalogie né en 1991. Ils s’appuient notamment sur l’incroyable arbre généalogique, fort d’un millier de noms, que ce correspondant d’un journal local a réalisé sur le site spécialisé Geneanet. Deux mois plus tard, les policiers fédéraux américains demandent à leurs homologues français d’établir l’ascendance d’un second parent putatif du violeur en série, un homme né en 1960 à Belfort. En fin d’année, le FBI indique avoir isolé des ancêtres communs à ces deux hommes. Il s’agit du fameux couple formé par Juliette et Aimé au XXe siècle. Ils ont eu deux enfants.

Les policiers de l’OCRVP redescendent leurs très nombreuses branches familiales et listent quatre descendants dont l’âge pourrait correspondre au « prédateur des bois ». Très rapidement, les soupçons se concentrent sur Bruno L., l’un des neveux d’Aimé. Son allure et ses yeux bleus correspondent à la description faite par les victimes. Son parcours professionnel d’ancien agent technique et animateur en colonie de vacances le place en région parisienne. En 2000, il est propriétaire d’une Renault 25 bleue qui faisait partie du listing de 15 000 véhicules relevés à l’époque. Il est enfin établi que ce sexagénaire né à Paris et atteint du VIH a été condamné à deux mois d’emprisonnement en semi-liberté pour un attentat à la pudeur avec violence commis en 1983. Au volant d’un camion, il avait imposé des attouchements à une jeune fille prise en stop qui était parvenue à s’échapper. Mais à l’époque, l’ADN n’était pas exploité.

Les enquêteurs recherchent d’autres victimes potentielles
Le 13 décembre 2022, Bruno L. est placé en garde à vue dans les locaux de l’OCRVP. Même s’il dit ne pas se souvenir précisément de toutes les agressions, il passe aux aveux. Sollicitée, l’avocate de Bruno L., Me Emma Lesigne, n’a pas souhaité s’exprimer.

« C’est une enquête hors norme. Il est rarissime d’interpeller un suspect plusieurs dizaines d’années après les faits, relève de son côté Me Fares Aidel, avocat de l’une des cinq victimes. Pendant presque vingt-cinq ans, ma cliente a espéré que son agresseur serait arrêté. La nouvelle de son arrestation fut un choc terrible. Elle attend désormais qu’il réponde de ses actes et des immenses souffrances infligées aux victimes. Viendra ensuite le temps où ces souffrances devront être réparées. »

L’enquête est désormais dans une nouvelle phase, à la recherche d’autres victimes potentielles encore non reliées au suspect. En particulier les périodes criminelles « inactives » de Bruno L., entre 1983 et 1998 et après 2008.
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Message par Tristanduvar Jeu 3 Aoû - 18:03

La stupéfaction et l’incompréhension. Interrogés durant le temps de sa garde à vue, les membres de la famille de Bruno L., mis en examen et écroué pour l’enlèvement et le viol de cinq adolescentes, entre 1998 et 2008, sont unanimes dans leurs réactions. « Ce n’est pas possible que mon frère ait fait ça. C’est tellement énorme, j’ai l’impression que je suis dans la quatrième dimension. (…) Pour moi Bruno pense qu’on ne touche pas à ce qui est faible et sans défense. C’est ça mon frère, c’est pas un violeur en série, c’est inconcevable », lâche la plus jeune de ses sœurs.

« Vous êtes en train de me présenter un autre homme que je ne connaissais pas », résume une autre sœur qui, comme les autres, n’a jamais remarqué le moindre geste déplacé chez le quatrième de cette fratrie de six enfants élevé dans un quartier populaire d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Sa compagne depuis cinq ans avec laquelle il vivait à Courtry (Seine-et-Marne) dresse aussi le portrait d’un homme « compatissant », « attentionné » et « doux ».
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« Je m’en voulais tellement, je voulais qu’on règle ça (…) qu’on m’arrête, qu’on me soigne, qu’on arrête ce genre d’acte, à chaque fois ça me faisait peur », a notamment déclaré Bruno L aux enquêteurs.

Même s’ils décrivent un gaillard « impulsif » au caractère bien trempé et prompt à s’emporter pour défendre ses opinions, ses proches retiennent surtout de lui ses passions très consensuelles pour la moto et les balades en forêt. Leur écœurement n’en est que plus fort. « Si c’est lui, je suis dégoûtée », tranche sa compagne — ils se sont séparés depuis.

Bruno L. s’est longuement confié en garde à vue à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), décrivant une enfance rude auprès d’un père strict, à la main leste et porté sur la boisson. Gamin turbulent, il est placé en maison de correction entre 10 et 14 ans. À 16 ans, ses parents le mettent à la porte. À l’orée de la vingtaine, il découvre sa séropositivité, sans doute provoquée par une transfusion lors d’une opération. Il tente de suicider et effectue un séjour en hôpital psychiatrique. Bruno L. met en avant sa maladie pour justifier son refus d’avoir des enfants. Même s’il quitte l’univers scolaire sans diplôme, il n’a quasiment jamais cessé de travailler, en tant qu’agent technique mais surtout comme animateur jeunesse pour des collectivités en région parisienne. Son projet de monter une structure sociale en Ardèche tombera à l’eau. Son CV comprend aussi une expérience auprès de personnes âgées.

Il serait passé à l’acte quand il n’était pas en couple, dit-il
Derrière cette façade, Bruno L. est un homme aux sombres tourments. En garde à vue, il fait montre d’une grande émotivité en évoquant un traumatisme subi dans l’enfance. Il faudra attendre sa troisième déposition pour qu’il révèle, en pleurs, avoir été abusé par son grand frère entre ses 8 et ses 9 ans. « Ça m’a foutu en l’air (…) C’est après ça que je suis devenu… Je ne sais pas si on peut qualifier ça d’instable, un peu dur », souffle-t-il. Entendu, ce grand frère en rupture avec le reste de la fratrie a démenti ces accusations.

L’ancien travailleur social se montre en revanche plus prolixe à confesser ses crimes. Ainsi décrit-il la première agression, celle de 1983 qui lui vaudra sa condamnation, comme une « pulsion ». « J’ai un profond regret, un profond dégoût de moi-même sur ce geste. Et je ne comprends pas pourquoi… Cette sensation de peur, de pouvoir… Et puis de désir… C’est tout un mélange là qui explose en tête et qui fait que l’on passe à l’acte. (…) Ce n’est pas moi, mais pourtant je ne pouvais pas m’en empêcher. » Selon ses déclarations, il serait passé à l’acte pendant les périodes où il n’était pas en couple.

Au gré des auditions, ses souvenirs de chacun des viols se montrent plus précis. Mais pas suffisamment pour l’enquêtrice qui lui reproche d’occulter les éléments les plus compromettants : les menaces, les pratiques sadiques — son couteau qui joue sur le corps d’une victime — et les propos violents — « si tu bouges, je t’égorge ». « J’ai du mal à sortir tout ça », reconnaît-il. La commandante de l’OCRVP le bouscule encore davantage. Recherchait-il spécifiquement des jeunes filles vierges, lui qui posait la question ? Était-il en chasse ? « Je partais dans des secteurs inhabituels pour chercher des victimes suite à mes pulsions », admet le suspect. Questionné sur son dernier fait connu, celui de 2008, il confesse que le plaisir qu’il a ressenti à dominer sa victime paniquée. À aucun moment il ne se souciera du risque de transmission du VIH aux adolescentes dont il abuse.

« J’ai envie de leur dire que je suis un porc »
À l’entendre, ce viol de 2008 aurait provoqué un déclic. « Cette fois-là je l’ai regrettée, parce que je m’en suis voulu, parce qu’elle est jeune (16 ans) », livre-t-il en garde à vue. « J’ai arrêté après, parce que ça devenait presque maladif », complète-t-il devant le juge qui l’interroge en mars dernier, admettant qu’il a pris davantage de risque lors de cette agression en suivant sa victime dans un immeuble d’habitations avant de la ramener dans son véhicule. « C’est là que je me suis dit qu’il faut arrêter, ça va aller jusqu’où, tu vas faire ça combien de fois et comment ? Ça m’a fait prendre conscience que je partais en vrille », ressasse-t-il. Au point, dit-il, d’être soulagé d’avoir été arrêté. « Je m’en voulais tellement, je voulais qu’on règle ça (…) qu’on m’arrête, qu’on me soigne, qu’on arrête ce genre d’acte, à chaque fois ça me faisait peur. » Devant la police comme devant le magistrat, Bruno L. fait part de ses remords et présente ses excuses à ses victimes ainsi qu’à ses proches : « J’ai envie de leur dire que je suis un porc. » Il affirme n’avoir fait aucune autre victime de plus.

L’expertise psychiatrique n’a révélé chez Bruno L. aucune pathologie. Il est donc pleinement responsable de ses actes. « On retiendra une plurifactoralité : dimension égocentrique, sujet un peu inhibé dans le champ relationnel, excitation sexuelle avec trois caractéristiques (victimes inconnues, utilisation d’une arme, dimension de séquestration) qui caractérisent souvent des comportements à répétition », avancent les experts.
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Message par Tivier Jeu 3 Aoû - 18:03

Donc il avait commis sa première agression en 1983. Effectivement ses périodes d'activité posent question.
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Message par Tristanduvar Jeu 3 Aoû - 18:52

La découverte de l’ADN n’a même pas cent ans. Et ses implications judiciaires sont encore plus récentes. Pourtant on se demande bien comment faisaient les gendarmes et les policiers pour résoudre des enquêtes quand la génétique n’était pas encore entrée dans les commissariats et les gendarmeries. En France, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) est opérationnel depuis l’an 2000 et il compte aujourd’hui environ 4 millions de profils.

On ne compte plus les énigmes, parfois très anciennes, résolues grâce aux experts. Dans l’esprit commun, l’ADN est devenu la « reine des preuves », l’atout qui met en échec les criminels dont il a longtemps été convenu qu’ils avaient souvent « un coup d’avance ». Surtout, la science ne cesse de progresser. On révèle aujourd’hui une empreinte génétique à partir de microtraces, on peut aussi travailler sur de « l’ADN de contact ». En 2012, l’affaire du viol et du meurtre d’Élodie Kulik, une jeune banquière de la Somme tuée en 2002, a été résolue grâce à la technique dite de la parentèle qui permet de chercher dans le FNAEG des profils approchant celui d’une trace inconnue prélevée sur une scène de crime. Ce qui permet au moins de chercher au bon endroit de la botte de foin pour y trouver l’aiguille.

Dans l’affaire du « prédateur des bois », ce violeur en série ayant sévi entre 1998 et 2008, identifié et arrêté il y a quelques mois après vingt-cinq ans de traque, la solution est venue des États-Unis… et de la généalogie. Là-bas, des sociétés se sont spécialisées dans la création de bases de données ADN de « non-criminels », le plus souvent des fans de généalogie ou des personnes cherchant à en savoir plus sur leurs ancêtres. La plus grosse société compile plus d’un million de profils dans son fichier et la mode est telle qu’on s’offre des kits de prélèvements, facturés moins de 100 dollars, aux anniversaires. Depuis quelques années le FBI vient y piocher à la recherche d’empreintes qui leur permettent de donner un nom à une trace inconnue en retrouvant un arrière-grand-père ou un cousin « sans reproche ».

Cette traque dans les arbres généalogiques a permis d’élucider des dizaines de cold cases aux États-Unis, et donc désormais un en France, où la législation interdit sur notre sol la constitution de tels fichiers. Une ligne rouge pas prête d’être franchie, même si on oublie un peu vite qu’il y a vingt-cinq ans la création du FNAEG, indispensable et indiscutable aujourd’hui, comptait de très nombreux opposants
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Message par Tristanduvar Jeu 3 Aoû - 18:58

Laura (le prénom a été changé) n’a que 16 ans lorsqu’elle croise la route du « prédateur des bois ». Le 4 décembre 1998, elle quitte son lycée de La Rochelle (Charente-Maritime) pour rejoindre son domicile lorsqu’elle est abordée par un automobiliste qui feint de lui demander son chemin. En réalité, il la force à monter dans sa voiture en la menaçant avec un couteau, la conduit dans un bois à une trentaine de kilomètres de là avant de la violer et de s’enfuir en l’abandonnant sur les lieux des sévices.

Près de vingt-cinq ans plus tard, à l’issue d’une enquête minutieuse de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), le violeur présumé a été identifié en la personne de Bruno L., 63 ans. Le suspect a reconnu les cinq viols que la science lui impute pour l’heure, sans pour autant pouvoir expliquer les raisons de sa présence en Charente-Maritime, dont il dit ne pas se souvenir. Il s’agit de la seule agression répertoriée hors région parisienne à ce jour.

Me Fares Aidel est l’avocat de cette victime du « prédateur des bois ». Le pénaliste explique comment sa cliente a accueilli l’arrestation du suspect et quelles sont ses attentes vis-à-vis de la suite de l’instruction.

Quel regard portez-vous sur cette traque qui a duré presque 25 ans ?

Me FARES AIDEL. En matière judiciaire, le temps joue très souvent contre la résolution des affaires. Il est rarissime d’interpeller un suspect plusieurs dizaines d’années après les faits. Dans cette affaire, l’enquête est hors normes. La piste de ce violeur en série a mobilisé de nombreux services d’enquête partout en France, a obsédé quantité d’enquêteurs et vu se succéder plusieurs juges d’instruction. Toutes les techniques d’investigations possibles, des plus classiques aux plus techniques, ont été éprouvées. Ce résultat est dû à des enquêteurs et des magistrats qui n’ont pas voulu lâcher malgré les impasses et ont tenu à exploiter jusqu’au bout toutes les pistes. Il faut les en féliciter.

Comment qualifieriez-vous le profil criminel du suspect ?

Il est encore trop tôt pour pouvoir répondre précisément à cette question. L’information judiciaire en cours aura notamment pour but de mieux appréhender la personnalité du suspect, son profil et les ressorts des passages à l’acte. Compte tenu de la particularité du mode opératoire, de la gravité des faits et de leur caractère sériel, plusieurs experts psychiatres et psychologues seront notamment chargés d’apporter leurs lumières sur ces sujets. Il sera également important pour les victimes d’obtenir des réponses à ces nombreuses questions.

Au moment de son arrestation, le suspect vivait en région parisienne et menait une vie sociale tout à fait insérée, jusqu’à être impliqué dans la vie politique locale…

C’est vertigineux. Alors qu’il était recherché par tant d’enquêteurs, filmé durant l’enlèvement d’une de ses victimes, que son portrait-robot était nationalement diffusé, que des reportages passaient à la télévision… Cette affaire illustre une fois encore que les individus les plus recherchés ne sont pas toujours les plus dissimulés. Peut-être aussi que, les années s’écoulant, s’amenuisait chez lui la crainte d’être réellement interpellé.

Pensez-vous que le parcours criminel du suspect peut encore révéler d’autres agressions ?

Cette hypothèse ne doit pas être exclue et c’est forcément une préoccupation majeure. Plusieurs éléments interrogent d’emblée à ce sujet : la géographie éparse de commission des faits ou encore leur fréquence dans des délais rapprochés avant que ne s’écoulent plusieurs années sans nouvelles de l’agresseur. Ces éléments devront forcément être examinés à l’aune du parcours personnel et professionnel du suspect. Il faut s’assurer de ne passer à côté d’aucun rapprochement possible avec d’autres affaires en lien qui n’auraient pas été résolues. Qu’elles aient pu intervenir avant ou après les faits connus de la justice jusque-là.

Comment votre cliente a accueilli l’identification et l’arrestation de son agresseur présumé ?

Pendant presque vingt-cinq ans, ma cliente a espéré que son agresseur serait arrêté. La nouvelle de cette arrestation fut un choc terrible et sa vie s’en est de nouveau trouvée complètement bouleversée. Elle veut bien sûr comprendre ce qui peut s’expliquer et entend poser un certain nombre de questions restées jusque-là sans interlocuteur possible.

Qu’attend-elle de la justice désormais ?

Elle attend surtout que son agresseur réponde de ses actes et des immenses souffrances infligées à ses victimes. Viendra ensuite le temps où ces souffrances devront être réparées. Subir cela alors qu’on est une jeune femme de 16 ans, dans ces conditions, c’est tout un monde qui est détruit. Il faut se figurer les terribles traumatismes qui resurgissent régulièrement dans sa vie quotidienne, sur sa santé ainsi que les sphères affective et professionnelle. Ma cliente fait front avec force et est soutenue dans le cadre de suivis psychologique et psychiatrique au long cours.
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Message par Kassandra88 Ven 4 Aoû - 10:06

Merci Tristan.
* impliqué dans la vie politique locale… comme Vérove

C’est vertigineux. Alors qu’il était recherché par tant d’enquêteurs, filmé durant l’enlèvement d’une de ses victimes, que son portrait-robot était nationalement diffusé, que des reportages passaient à la télévision… Cette affaire illustre une fois encore que les individus les plus recherchés ne sont pas toujours les plus dissimulés. Peut-être aussi que, les années s’écoulant, s’amenuisait chez lui la crainte d’être réellement interpellé.

* Ce qui m'interpelle le plus, c'est qu'il ne ressemble pas aux PR contrairement à Vérove dont Marianne N. avait très bien dressé le portrait.
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Message par Tivier Ven 4 Aoû - 10:23

Kassandra88 a écrit:Merci Tristan.
* impliqué dans la vie politique locale… comme Vérove

C’est vertigineux. Alors qu’il était recherché par tant d’enquêteurs, filmé durant l’enlèvement d’une de ses victimes, que son portrait-robot était nationalement diffusé, que des reportages passaient à la télévision… Cette affaire illustre une fois encore que les individus les plus recherchés ne sont pas toujours les plus dissimulés. Peut-être aussi que, les années s’écoulant, s’amenuisait chez lui la crainte d’être réellement interpellé.

* Ce qui m'interpelle le plus, c'est qu'il ne ressemble pas aux PR contrairement à Vérove dont Marianne N. avait très bien dressé le portrait.

Bonjour Kassandra,

J'ai en tête deux PR du PDB. L'un en effet n'est pas très ressemblant, mais à décharge il est ancien et nous n'avons de photo de Bruno L que de 2022 en gros. Mais par contre le second PR je le trouve assez ressemblant.

Sur les PR de FV en effet celui de Marianne est très convaincant, certains autres beaucoup moins.
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Message par Kassandra88 Ven 4 Aoû - 11:11

Bonjour Tivier,
moi je ne vois même pas de ressemblance avec le 2ème PR, comme quoi, c'est très suggestif.
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Message par Tivier Ven 4 Aoû - 11:17

Oui sur le topic de Chevaline on a eu le même constat sur la ressemblance ou pas entre le PR connu deux individus dont l'un un temps suspecté a été mis hors de cause et l'autre est décédé de mort violente.

De toute façon, même s'il faut bien les faire ces PR, les policiers eux mêmes reconnaissent que ça n'aide à résoudre qu'une faible proportion d'affaires. Thierry Paulin interpelé grâce à un PR me semble presqu’une exception.
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Message par Tivier Jeu 7 Sep - 14:31

Bon même si la source n'est pas de très bonne facture je vous partage ceci relatif à ses déclarations aux enquêteurs :

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En substance il argue d'avoir été violé étant enfant par son frère (ce que celui-ci dément). Il dit avoir basculé dans une spirale à 20 ans après avoir appris sa séropositivité et fait une tentative de suicide qui l'a conduit en HP. Il fait acte de contrition et dit être dégouté par lui même et ses actes.

Sur ses motivations il parle de l'excitation dans la domination, dans la peur, dans le désir. Il reconnait bien entendu les viols mais ne parle pas des actes de cruauté et de ses jeux sadiques (qu'il ne nie toutefois pas).

Sur son modus operandi il fait état de pulsions et de partir en chasse dans des endroits qui ne lui étaient pas habituels.

Au sujet de son dernier viol, il dit avoir arrêté après car il aurait été horrifié de son acte du fait du jeune âge de la victime (16 ans). Il dit que c'était une prise de conscience.
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Message par Tristanduvar Lun 11 Sep - 13:26

Bonjour !

Épisode inédit 🚨🚨
Pendant 25 ans, les policiers ont traqué le prédateur des bois : un violeur en série agissant à visage découvert. La science a permis son arrestation. Comment cet homme a-t-il échappé aussi longtemps aux forces de l'ordre ? A 14h30 sur RTL.
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Message par Kassandra88 Lun 11 Sep - 18:57

194771ŦTristanduvar a écrit:Bonjour !

Épisode inédit 🚨🚨
Pendant 25 ans, les policiers ont traqué le prédateur des bois : un violeur en série agissant à visage découvert. La science a permis son arrestation. Comment cet homme a-t-il échappé aussi longtemps aux forces de l'ordre ? A 14h30 sur RTL.
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Message par Kassandra88 Dim 8 Oct - 16:31

Consulté, le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) n'avait fait remonter aucun nom.

La recherche par ADN de parentèle, qui permet d'identifier un suspect en passant par le profil génétique d'un ascendant ou descendant direct présent dans le FNAEG, avait également échoué. Comme la demande de comparaison de l'ADN auprès de 194 pays membres d'Interpol.

Jusqu'à 600 000 marqueurs génétiques

En août 2021, une juge d'instruction parisienne délivre alors une commission rogatoire internationale aux autorités américaines pour recourir à la généalogie génétique.

Cette technique a connu son premier grand succès lors de l'arrestation en Californie de Joseph James DeAngelo en 2018, «le tueur du Golden State», auteur de douze assassinats dans les années 1970 et 1980. Le chef de l'OCRVP, Franck Dannerolle, estime même qu'elle permet de résoudre «un cold case par semaine» aux États-Unis. Mais elle ne bénéficie pas de cadre juridique en France.

Cette méthode permet de comparer la trace génétique inconnue avec les bases de données américaines, notamment les millions d'ADN cédés volontairement à des sites proposant des tests généalogiques récréatifs - illégaux en France - par des personnes curieuses de leurs origines.

«On estime à près d'un million le nombre de Français» qui ont fait cette démarche, sur des sites tels que «MyHeritage» ou «23andMe», affirme le colonel Sylvain Hubac, expert en génétique forensique près la Cour de cassation.

Bien moins que les 3,9 millions de profils enregistrés au FNAEG au 31 décembre 2022, selon les chiffres du Service national de police scientifique (SNPS).

Mais avec la généalogie génétique, «on va analyser entre 10 000 et 600 000 marqueurs» spécifiques de l'ADN, quand les profils intégrés au FNAEG n'en comptent qu'une vingtaine, explique le colonel Hubac. «Plus vous analysez de marqueurs génétiques, plus vous pouvez rapprocher des gens qui sont génétiquement éloignés (...) et moins vous avez besoin d'avoir une grosse base de données».

«Il suffit que 2% d'une population soit présente dans ce type de base pour identifier une grande partie d'une population», abonde Claire Lions, experte en empreintes génétiques au SNPS.

Aimé et Juliette

Retour aux États-Unis. Début 2022, le FBI repère des «correspondances multiples» avec l'échantillon transmis par la France puis, en remontant leur ascendance, finit par identifier un couple né au début du XXe siècle, Juliette (1902-1975) et Aimé (1901-1977).

«On est alors devant une énorme forêt d'arbres généalogiques que l'on va commencer à élaguer grâce aux différentes recherches, pour centrer sur le bon arbre qui va nous amener au suspect», résume Franck Dannerolle.

Quatre descendants du couple sont identifiés. Parmi eux, Bruno L., un sexagénaire, dont l'âge et la voiture correspondent aux éléments de l'enquête et qui a été condamné pour attentat à la pudeur en 1983, mais dont les empreintes digitales étaient inconnues des fichiers.

Interrogé sur la légalité du recours à cette technique dans un cadre judiciaire français, le parquet de Paris, en charge des investigations, n'a pas souhaité commenter. La défense de Bruno L. n'a pas requis de nullité.

Et plusieurs magistrats, policiers et avocats, sollicités par l'AFP, soutiennent que cette procédure est conforme au droit.


«Juridiquement, chaque pays exécute les demandes d'enquête étrangères conformément à son droit national, c'est ce qu'on appelle la loi du for», indique à l'AFP Pascal Prache, le procureur du tribunal judiciaire de Nanterre, en charge du pôle national des crimes sériels ou non élucidés.

Ces avancées dans l'enquête du «prédateur des bois» ont convaincu le pôle «cold cases», saisi de 97 affaires à fin septembre, d'y avoir recours.

Depuis le début de l'année, le parquet du pôle travaille en «étroite collaboration avec les États-Unis sur quelques cold cases afin de favoriser leur élucidation».


«Prêts»

Les demandes de coopération sont toutefois conditionnées.

Il faut qu'elles portent «sur des faits extrêmement graves comme les viols sériels, les disparitions d'enfants, les assassinats...», souligne le procureur. «L'autre condition pour faire cette demande est d'avoir de l'ADN, même très peu. Dans de nombreux cold cases, l'ADN est dégradé ou inexistant.»

Par ailleurs, le plupart des portails proposant des tests récréatifs ne donnent pas au FBI l'accès à leurs données, sauf si leurs clients l'acceptent.

À ce jour, la justice française reste dépendante de la bonne coopération des autorités américaines, très sollicitées, notamment par la Suède ou l'Allemagne.


En attendant, les scientifiques de la police et de la gendarmerie se préparent, vont aux États-Unis se former et disposent déjà de séquenceurs ADN compatibles avec la généalogie génétique.

«Nous sommes en mesure de pouvoir générer un profil génétique avec plus de 10 000 marqueurs comparables à ceux présents dans les bases de données de généalogie génétique», assure le colonel Hubac.

«On se tient prêts, notre rôle c'est de proposer et d'être à la pointe de l'innovation», souligne Pierre Pascaud, chef d'état-major de la police scientifique (SNPS). «Si cela implique des investissements évidemment on les proposera aux autorités parce que cela en vaut la peine pour faire éclater la vérité.»

Plusieurs avocats spécialistes des cold cases s'intéressent à cet outil «formidable», tout en prévenant qu'il ne «résoudra pas tous les dossiers», nuance Corinne Herrmann. Ces recherches en généalogie génétique ne sont «pas une preuve en soi», abonde Didier Seban, mais elles servent à «orienter l'enquête» et à «ouvrir de nouvelles pistes».

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Message par Tristanduvar Mer 1 Nov - 21:33

Bonsoir à tous,

Prédateur des bois : comment l’ADN de parentèle permet de résoudre des cold cases.
Ce sont les prédateurs, qui opèrent parfois sur plusieurs années voire plusieurs décennies. Ce sont aussi des modes opératoires qui laissent penser que l’auteur a dû commettre d’autres crimes. Fin 2022, les enquêteurs de l’OCRVP ont pu identifier un violeur en série, le prédateur des bois grâce à l’ADN de parentèle.

Les deux portraits-robots sont restés accrochés très longtemps sur les murs du bureau du groupe « crimes sériels » de l’Office central de répression de la violence aux personnes (OCRVP). Pour se rappeler constamment que l’homme qui avait violé cinq jeunes filles était toujours libre.

« On est saisis lorsqu’une série est détectée, raconte Virginie, cheffe de groupe à l’OCRVP. Soit la série est objectivement avérée ou bien c’est le Système d’analyse des liens de la violence aux crimes (Salvac) qui détecte une potentielle série. »

Dans le cas de celui qui a été surnommé par les enquêteurs « le prédateur des bois », le violeur a enlevé, abusé et abandonné ses victimes adolescentes dans les bois entre 1998 et 2008. La série a très vite été établie : le mode opératoire, très spécifique, laissait peu de doutes, mais c’est surtout l’ADN du sperme de l’auteur, retrouvé sur les jeunes femmes, qui a confirmé l’unicité du coupable.

En 2008, au moment du dernier viol connu de cet homme, l’analyse ADN avait seulement déterminé que l’auteur n’était pas fiché au Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Mais, les progrès de la science se sont avérés déterminants dans ce dossier.

« Aujourd’hui, avec une trace biologique, on peut avoir un résultat beaucoup plus significatif. C’est une chose qu’on ne pouvait pas faire il y a encore 5 ou 10 ans », assure Franck Dannerolle, le patron de l’OCRVP.
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A Saint-Denis, les experts d'un des deux laboratoires de police scientifique analysent l'ADN devenu un élément clé pour résoudre les affaires criminelles © Ilan Deutsch

Mettre en évidence les profils génétiques des parents
Dans le cas du prédateur des bois, c’est l’ADN de parentèle qui va finir par faire parler la génétique. Utilisée pour la première fois en France en 2011 dans le cadre du meurtre d’Élodie Kulik, 24 ans, survenu en 2002, cette technique permet, schématiquement, de séparer l’ADN prélevé entre d’un côté les gènes maternels et de l’autre les gènes paternels. Les enquêteurs comparent alors les deux séries de chromosomes au FNAEG.

Dans l’affaire Kulik, ces comparaisons avaient fait ressortir une liste de 525 personnes dont un profil génétique se démarquait distinctement des autres : celui du père du suspect. Il apparaissait alors que Grégory Wiart, 20 ans au moment du meurtre, était son violeur (le jeune homme était décédé dans un accident de la route un an et demi après le meurtre et il n’a jamais pu être mis en cause).

Des ascendants identifiés
Pour identifier le prédateur des bois, après la diffusion d’un nouveau portrait-robot vieilli en 2019, le juge d’instruction a l’idée d’avoir recours à la technique de l’ADN de parentèle le 25 août 2021. Dans leur rapport rendu le 24 octobre 2022, les experts expliquent avoir analysé les spermatozoïdes prélevés sur les cinq victimes et avoir identifié des personnes pouvant être les ascendants de l’auteur.

Grâce à des recoupements ainsi que la description du véhicule faite par les victimes, les enquêteurs de l’OCRVP parviennent à donner un nom au prédateur des bois : Bruno L., un homme de 62 ans, domicilié à Courtry, en Seine-et-Marne. L’homme vit en couple avec une femme qui a quatre enfants d’une première union. Lui n’en a pas.

Un homme candidat sur une liste municipale
Chauffeur routier, il mène une vie paisible. Ses voisins le voient bricoler sa moto devant son garage. Il se présente même brièvement sur une liste municipale en 2020. Interpellé en décembre 2022 puis placé en garde à vue, l’homme reconnaît le dernier viol mais reste plus évasif quant aux autres victimes. Il est néanmoins mis en examen pour les cinq viols.

Les cinq victimes du prédateur des bois.
Le premier viol survient le 4 décembre 1998 sur une jeune fille de 16 ans, enlevée à proximité de La Rochelle. Le prédateur des bois l’emmène dans une forêt, abuse d’elle et l’y abandonne. Les suivants se dérouleront tous en région parisienne.

- Le 1er avril 1999, à Verrières-le-Buisson, sa victime est une jeune femme de 19 ans, violée sous la menace d’une arme dans un bois de Saint-Aubin dans l’Essonne où elle est laissée, sous le choc.
- Le 16 avril 2000, une adolescente de 15 ans est enlevée à Antony dans les Hauts-de-Seine, violée et abandonnée dans un bois à Forges-les-Bains (91).
- Le 3 juillet 2000, la jeune femme a 18 ans et est kidnappée à Versailles. Elle sera retrouvée aux Loges-en-Josas (Yvelines).
- La dernière victime connue est une fillette de 13 ans enlevée aux Olympiades dans le 13e arrondissement de Paris et abandonnée à Champcueil (91) après avoir été violée. C’est lors de l’enlèvement dans le 13e arrondissement que le portrait-robot du prédateur des bois est réalisé : il a été filmé par une caméra de vidéosurveillance.

L’enquête est toujours en cours, pour déterminer le parcours de vie de Bruno L. et d’identifier d’éventuels autres crimes. Mais il n’échappera pas à un procès devant les assises. Il risque 30 ans de prison.
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Les enquêteurs du groupe "crimes sériels" tentent d'établir le parcours de cinq auteurs © Ilan Deutsch

Comment les enquêteurs détectent la série
Pour déterminer ce genre de crimes, des enquêteurs de l’OCRVP sont spécialisés dans le repérage des auteurs dits sériels. « On peut avoir un fait unique, mais le mode opératoire est tellement particulier qu’on soupçonne d’autres faits, éclaircit Virginie, cheffe de groupe à l’OCRVP. On peut penser qu’il s’inscrit dans une série. On a des critères précis pour le déterminer : prise de risque, quelqu’un de très aguerri, il a agi en pleine journée, l’auteur vient avec un kit de viol, etc. Tout cela nous fait penser qu’il n’a pas agi pour la première fois. Le Salvac peut nous aider à trouver des faits énumérant des faits similaires. »

Un nouveau cadre juridique
Aujourd’hui, ces policiers disposent d’un nouveau cadre juridique leur permettant de travailler sur la sérialité. Depuis 2021 en effet, si une série de viols ou d’homicides est attribuée à un auteur, les enquêteurs soupçonnent qu’il en a commis d’autres. Avant 2021, ils étaient contraints par le cadre d’une information judiciaire généralement centrée sur un fait en particulier.

Désormais, ils peuvent travailler même lorsque l’information judiciaire est clôturée et établir « la ligne de vie de l’auteur ». « Il s’agit d’établir la géolocalisation de toute sa vie, précise Estelle, enquêtrice à l’OCRVP. On retrace sa vie personnelle, sa vie professionnelle, familiale, on consulte les fichiers de police à tous les endroits où il a vécu. Cela constitue une véritable carte d’identité dans le temps de l’auteur et on compare cette ligne de temps avec les faits non élucidés commis sur toutes les zones et à toutes les époques où il a vécu. »
Un travail titanesque qui permettra de savoir si un meurtrier ou un violeur a commis d’autres faits. À l’heure actuelle, l’OCRVP s’intéresse à quatre parcours sériels parmi lesquels :

- Willy Van Coppernolle, un Belge condamné notamment pour le meurtre d’un enfant
- Pascal Jardin, condamné à perpétuité en 2017 pour le viol et le meurtre de Christelle Bléty
- Pascal Lafolie, mis en examen en 2021 pour le meurtre de Nadège Desnoix, une lycéenne en 1994
- Patrick Trémeau, le « violeur des parkings » condamné entre 1980 et 1990 pour 18 viols.
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Message par Tristanduvar Ven 15 Déc - 5:40

Voilà un an qu'il a été arrêté.
Le 13 décembre 2022, il est placé en garde à vue dans les locaux de l'OCRVP.
Le 15 décembre 2022, il est mis en examen et placé en détention provisoire pour  cinq agressions qu’il a reconnues— la première à La Rochelle (Charente-Maritime) et les quatre suivantes en région parisienne.
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Message par Tristanduvar Mar 6 Fév - 11:38

2024

« Prédateur des bois », acculé en interrogatoire, il reconnaît des viols prémédités d’adolescentes
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Le 29 septembre 2023, le juge d’instruction chargé des investigations l’a interrogé pendant toute une journée sur ses « stratégies » pour « diminuer le risque d’être pris » : les « repérages préalables » pour conduire jusqu’à une « zone désertique », effrayer la victime en la menaçant avec un couteau, en lui demandant sa carte d’identité…

_____________________________________________________________________________

« À aucun moment, vous n’avez envisagé que cette viande dans le frigo... soit votre mère ? »
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Message par Tristanduvar Sam 13 Avr - 20:17

Clap de fin, pour Bruno LLAMBRICH.

Le « prédateur des bois » ne fera jamais face à ses victimes et à ses juges. Selon nos informations, Bruno L., arrêté en décembre 2022 après une traque de près de vingt-cinq ans, s’est suicidé dans la nuit du 19 au 20 mars dans sa cellule de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Cet homme de 64 ans, mis en examen et écroué pour les enlèvements et les viols de cinq adolescentes entre 1998 et 2008, s’est pendu avec ses draps.

« C’est à la fois un drame pour lui, pour sa famille et pour les victimes qui attendaient un procès », indique son avocate Me Emma Lesigne, pour qui l’annonce de son suicide fut un vrai choc. « Il avait toujours dit qu’il était désireux de s’excuser et de faire face aux femmes qu’il avait agressées. Il n’a vraisemblablement pas eu la force d’aller jusqu’au bout », se désole la pénaliste.

L’interpellation de Bruno L. à son domicile de Courtry (Seine-et-Marne) avait permis de résoudre un emblématique « cold case ». Pendant des années, la justice s’était cassé les dents à identifier un violeur en série au mode opératoire parfaitement rodé.

Usage de la technique de l’ADN de parentèle pour le confondre
À chaque fois, l’agresseur s’en prenait à de très jeunes femmes (âgées de 15 à 19 ans au moment des faits) qu’il enlevait dans des zones urbanisées avant de les conduire dans un secteur boisé et isolé pour abuser d’elles sous la menace d’un couteau ou un d’un cutter puis de les abandonner quasi nues.

Ce scénario lui avait valu le surnom de « prédateur des bois ». Grâce au recueil d’empreintes génétiques, il a été établi qu’une seule et même personne était l’auteur de ces crimes. Alors que le premier viol s’était déroulé en Charente-Maritime, les suivants avaient été perpétrés en région parisienne.

En dépit du déploiement de moyens colossaux, les différentes enquêtes n’aboutissent pas. Les investigations sur les cinq faits sont finalement rassemblées et centralisées à Paris. Alors que le dossier s’apprête à être définitivement refermé en 2016, les enquêteurs de l’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) convainquent les magistrats instructeurs de relancer les investigations.

À plusieurs reprises, des demandes sont effectuées pour comparer l’empreinte génétique du « prédateur des bois » avec les bases des 194 pays membres d’Interpol. En 2021, le juge d’instruction et les policiers misent sur l’ADN de parentèle, une technique qui permet de ratisser plus large en recherchant des proches du suspect. Ils se tournent vers les États-Unis qui disposent de nombreuses bases génétiques privées.

Un attentat à la pudeur avec violence commis en 1983
Grâce aux résultats progressivement transmis par le FBI, il apparaît que le suspect est le descendant d’un couple de deux Français nés au début du XXe siècle. En explorant l’arbre généalogique, les enquêteurs de l’OCRVP concentrent leurs soupçons sur Bruno L. : son physique correspond à la description faite par les victimes, il a vécu en région parisienne, possédé une R25 bleue -l’un des véhicules ciblés- et a été condamné à deux mois d’emprisonnement en semi-liberté pour un attentat à la pudeur avec violence commis en 1983. Au volant d’un camion, il avait imposé des attouchements à une jeune fille prise en stop qui était parvenue à s’échapper.

Bruno L. est interpellé et placé en garde à vue le 13 décembre 2022. Il s’agit d’un ancien animateur jeunesse qui a travaillé pour de nombreuses collectivités en région parisienne. Même s’il occulte certains aspects de ses agressions, ce séropositif contaminé à l’orée de la vingtaine après une transfusion passe très vite aux aveux.

Lors de son ultime audition par le juge en septembre 2023, il s’était montré encore plus précis, notamment sur son mode opératoire. « Il était dans une démarche de rédemption », relate Me Emma Lesigne selon laquelle la question de la préméditation méritait encore d’être creusée. Selon une source proche du dossier, il a pu dire qu’il partait en chasse avant de se contredire.

Auditionnés durant sa garde à vue, les membres de sa famille avaient confié leur stupéfaction quant à l’implication de cet homme décrit comme impulsif mais au tempérament doux et attentionné. Mais, réentendue l’an dernier, une de ses petites sœurs a assuré que son grand frère avait commis des agressions sexuelles à son encontre durant sa jeunesse. «

« Mes clientes se trouvent à jamais privées d’un procès »
Il a totalement nié ces accusations qui l’ont beaucoup perturbé », précise Me Lesigne. Bruno L. avait pour sa part relaté aux enquêteurs avoir été abusé par son grand frère entre ses 8 et 9 ans, ce que ce dernier avait nié.

En décembre dernier, l’ancien travailleur social était ressorti ébranlé de l’audience pour la prolongation de sa détention provisoire. « Il a peut-être réalisé à ce moment-là à quel point sa comparution aux assises serait violente », imagine son avocate qui par ailleurs réclame que « toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce passage à l’acte survenu en milieu carcéral en dépit d’une situation qui justifiait une attention toute particulière. »

« Alors qu’on sait que le risque de suicide est huit fois plus élevé en détention, la justice devrait se poser la question de la façon dont elle assure la sécurité des personnes incarcérées », poursuit Me Lesigne. Comme c’est l’usage en pareil cas, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet d’Évry. L’autopsie aurait permis de confirmer le décès par pendaison.

« Ce décès est un bien triste point final à cette affaire. C’est aussi un nouveau choc infligé aux victimes », déplore Me Fares Aidel, l’avocat de la première adolescente agressée en 1998 et de sa mère. « Mes clientes se trouvent à jamais privées d’un procès qu’elles espéraient et attendaient depuis de si longues années. Nous allons désormais nous concentrer sur la réparation de leurs immenses souffrances. »
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