Les articles de presse anciens
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Re: Les articles de presse anciens
Onze ans d’enquête
Il y a presque onze ans qu’éclatait l’affaire dite du « dépeceur de Mons » : le 22 mars 1997, neuf sacs poubelles contenant des restes humains étaient découverts dans un fossé à Cuesmes près de Mons. Les examens révéleront qu’ils appartiennent à trois des cinq victimes attribuées au tueur en série.
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Par la rédaction
Publié le 13/12/2007 à 00:00 Temps de lecture: 3 min
Carmelina Russo, Martine Bohn et Jacqueline Leclercq disparaissent en 1996, Nathalie Godart et Begonia Valencia en 1997. Toutes étaient marginales, ou en tout cas fragiles, et fréquentaient le quartier interlope de la gare de Mons. Quatre d’entre-elles avaient un temps été admises dans la même institution psychiatrique.
Les premiers sacs poubelles sont trouvés le 22 mars 1997 par un policier circulant à cheval, dans un fossé en contrebas de l’avenue Emile Vandervelde à Cuesmes. Ils contiennent des parties de corps de trois de ces femmes, mais aucune tête. Un dixième sac est découvert deux jours plus tard au chemin de l’inquiétude à Mons. Deux autres sacs sont trouvés à Havré (Mons) le 12 avril. Six jours après, ce sont trois nouveaux sacs qui sont découverts à Mons.
Le 18 juillet 1997, un bassin est trouvé en France, à Château l’Abbaye. Il sera identifié comme étant celui de Carmelina Russo. Trois mois plus tard, le crâne de Begonia Valencia est découvert dans un verger à Hyon (Mons). Et en avril 1998, ce sont des dents et des vertèbres cervicales de cette même femme qui sont trouvées toujours à Hyon.
Depuis lors, le « dépeceur de Mons » n’a plus fait parler de lui.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cela : il pourrait avoir arrêté de sévir pour une cause psychiatrique, il pourrait s’être reconstruit un univers familial ou professionnel, il pourrait être incarcéré pour une autre affaire ou, tout simplement, être lui-même mort.
Un inculpé disculpé
Une seule personne a été inculpée dans ce dossier : Léopold Bogaert, dit le Gitan, a été arrêté le 24 avril 1997. Il était le petit ami d’une des victimes, Nathalie Godart. Il s’était disputé avec elle peu de temps avant sa disparition et des traces de sang avaient été retrouvées sur ses habits. Disculpé par différentes analyses, l’homme sera libéré le 9 mai 1997. Il reste néanmoins inculpé, puisque le dossier n’a toujours pas été évoqué par la chambre du conseil.
Mais Léopold Bogaert n’a pas été la seule hypothèse. Un exploitant d’un café des environs de la gare de Mons et un client ont été soupçonnés.
En juillet 2006, certains écrits macabres du poète montois Alain Duveau ont été versés au dossier du dépeceur. L’homme a été entendu, mais aucun élément sérieux n’en est ressorti.
Cette année, en février, une piste a mené vers un Monténégrin, Smalje Tulja. Arrêté dans son pays, l’intéressé était accusé de l’assassinat d’une femme dépecée à New York en 1990. Aucune trace de lui n’a jamais été trouvée à Mons pour la période 1996-1997. La justice, qui avait envisagé à un moment d’envoyer une commission rogatoire au Monténégro, ne l’a finalement pas fait.
Si cette hypothèse semble définitivement abandonnée chez nous, elle est toujours en cours de vérification en France. En effet, en 2002, une sexagénaire du nom de Jeanine Sopka avait disparu à Avesnes-sur-Helpe. Son mari l’avait déposée un soir près d’un pont. Une jambe et un bras lui appartenant ont été découverts peu de temps après dans un canal. Et ensuite, c’est une partie de son buste qui a été trouvé dans une autre voie d’eau, à une trentaine de kilomètres de là.
(d’après Belga)
Il y a presque onze ans qu’éclatait l’affaire dite du « dépeceur de Mons » : le 22 mars 1997, neuf sacs poubelles contenant des restes humains étaient découverts dans un fossé à Cuesmes près de Mons. Les examens révéleront qu’ils appartiennent à trois des cinq victimes attribuées au tueur en série.
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Publié le 13/12/2007 à 00:00 Temps de lecture: 3 min
Carmelina Russo, Martine Bohn et Jacqueline Leclercq disparaissent en 1996, Nathalie Godart et Begonia Valencia en 1997. Toutes étaient marginales, ou en tout cas fragiles, et fréquentaient le quartier interlope de la gare de Mons. Quatre d’entre-elles avaient un temps été admises dans la même institution psychiatrique.
Les premiers sacs poubelles sont trouvés le 22 mars 1997 par un policier circulant à cheval, dans un fossé en contrebas de l’avenue Emile Vandervelde à Cuesmes. Ils contiennent des parties de corps de trois de ces femmes, mais aucune tête. Un dixième sac est découvert deux jours plus tard au chemin de l’inquiétude à Mons. Deux autres sacs sont trouvés à Havré (Mons) le 12 avril. Six jours après, ce sont trois nouveaux sacs qui sont découverts à Mons.
Le 18 juillet 1997, un bassin est trouvé en France, à Château l’Abbaye. Il sera identifié comme étant celui de Carmelina Russo. Trois mois plus tard, le crâne de Begonia Valencia est découvert dans un verger à Hyon (Mons). Et en avril 1998, ce sont des dents et des vertèbres cervicales de cette même femme qui sont trouvées toujours à Hyon.
Depuis lors, le « dépeceur de Mons » n’a plus fait parler de lui.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cela : il pourrait avoir arrêté de sévir pour une cause psychiatrique, il pourrait s’être reconstruit un univers familial ou professionnel, il pourrait être incarcéré pour une autre affaire ou, tout simplement, être lui-même mort.
Un inculpé disculpé
Une seule personne a été inculpée dans ce dossier : Léopold Bogaert, dit le Gitan, a été arrêté le 24 avril 1997. Il était le petit ami d’une des victimes, Nathalie Godart. Il s’était disputé avec elle peu de temps avant sa disparition et des traces de sang avaient été retrouvées sur ses habits. Disculpé par différentes analyses, l’homme sera libéré le 9 mai 1997. Il reste néanmoins inculpé, puisque le dossier n’a toujours pas été évoqué par la chambre du conseil.
Mais Léopold Bogaert n’a pas été la seule hypothèse. Un exploitant d’un café des environs de la gare de Mons et un client ont été soupçonnés.
En juillet 2006, certains écrits macabres du poète montois Alain Duveau ont été versés au dossier du dépeceur. L’homme a été entendu, mais aucun élément sérieux n’en est ressorti.
Cette année, en février, une piste a mené vers un Monténégrin, Smalje Tulja. Arrêté dans son pays, l’intéressé était accusé de l’assassinat d’une femme dépecée à New York en 1990. Aucune trace de lui n’a jamais été trouvée à Mons pour la période 1996-1997. La justice, qui avait envisagé à un moment d’envoyer une commission rogatoire au Monténégro, ne l’a finalement pas fait.
Si cette hypothèse semble définitivement abandonnée chez nous, elle est toujours en cours de vérification en France. En effet, en 2002, une sexagénaire du nom de Jeanine Sopka avait disparu à Avesnes-sur-Helpe. Son mari l’avait déposée un soir près d’un pont. Une jambe et un bras lui appartenant ont été découverts peu de temps après dans un canal. Et ensuite, c’est une partie de son buste qui a été trouvé dans une autre voie d’eau, à une trentaine de kilomètres de là.
(d’après Belga)
mimi
Re: Les articles de presse anciens
BILAN POLICIER ENCOURAGEANT APRES LA PREMIERE EMISSION LE SGAP LANCE SON SECOND APPEL A TEMOINS
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Par la rédaction
Publié le 25/03/1997 à 00:00 Temps de lecture: 3 min
Bilan policier encourageant après la première émission
Le SGAP lance son second «Appel à témoins»
C'est demain, mercredi, qu'est programmée sur la première chaîne de la RTBF la deuxième émission de recherches policières «Appel à témoins». L'occasion de jeter un coup d'oeil sur les dossiers proposés au public lors de la première émission du genre, voici déjà un petit mois, et sur les réactions suscitées par ses diverses séquences.
- Pour plusieurs d'entre elles, c'est un succès, nous précisait hier André Nicolas, porte-parole du SGAP (Service général d'appui policier) et secrétaire permanent du comité de sélection de l'émission. Et d'abord pour le hold-up de la Citibank de Charleroi. La vidéo montrait les auteurs agissant à visage découvert. L'un d'eux a été identifié et interpellé. Cette affaire est en voie de complète élucidation.
En ce qui concerne le gendarme De Vleeschouwer, assassiné dans la région de Saint-Nicolas, dès le lendemain de l'émission, l'auteur de la lettre anonyme qui nous signalait avoir aperçu du mouvement près de la caserne de gendarmerie la nuit de la disparition nous appelait.
Il en va de même à propos de l'enquête relative à la jeune Allemande, Carola Titze, retrouvée assassinée l'été dernier dans les dunes de Coq-sur-Mer. De nouveaux témoignages font actuellement l'objet de vérifications complémentaires.
- Et en ce qui concerne les portraits-robots des tueurs du Brabant, nous avons enregistré en tout plus de 800 appels. Enfin, en ce qui concerne les faux agents de police sévissant dans la région de Menin, nous sommes à deux doigts d'élucider l'affaire.
Parmi les autres appels intéressants reçus par les policiers-standardistes durant la diffusion des émissions flamande et francophone (ainsi que pendant leur rediffusion le lendemain), les séquences «caverne d'Ali Baba» remportent également un franc succès. Des dizaines d'appels de propriétaires potentiels ont été enregistrés.Il ne leur reste plus qu'à faire la preuve de leurs droits sur les objets volés présentés à la télévision pour pouvoir les récupérer.
La seconde émission d'appel à témoins est donc programmée ce mercredi sur la RTBF. Mais dès hier soir en fait, les téléspectateurs de la chaîne privée flamande VTM ont pu découvrir le contenu d'«Oproep 20-20».
Il y était question entre autres d'une séquence (qui ne sera pas diffusée par la RTBF) consacrée à une nouvelle forme de criminalité : les «steamers». Il s'agit de bandes de jeunes qui s'en prennent à d'autres, plus nantis, et ce pour les dépouiller, au propre comme au figuré. Pour ces steamers, qui agissent semble-t-il plutôt à Bruxelles et en Flandre, tout est bon. Du stylo de marque à la veste en cuir en passant par les chaussures de sport à la mode...
Les deux chaînes diffuseront par contre diverses séquences relatives à des disparitions. Il sera ainsi question d'Elisabeth Nunes, disparue à Bruxelles, et de Jacqueline Leclercq, disparue dans la région de Mons, dont le nom est cité comme victime possible du dépeceur de Cuesmes. André Nicolas est d'ailleurs en contact avec le juge d'instruction pour voir s'il ne faut pas retirer cette séquence en dernière minute.
Des dossiers de meurtres non encore élucidés seront également présentés aux téléspectateurs. On parlera notamment de cette jeune Marocaine abattue d'une balle dans la tête l'été dernier sur un parking de Ruisbroeck ou encore de la jeune Guenaëlle Philippart de Foy, étudiante de 21 ans retrouvée morte en mai 1990 à Obourg.
La collaboration du public sera encore sollicitée pour l'identification d'un corps anonyme retrouvé en 1994 le long du ring de Bruxelles, près de Wemmel.
Enfin, il sera également question d'un accident de roulage. Celui, mortel, survenu à Beringen en 1993. Cet accident, doublé d'un délit de fuite, avait coûté la vie à un jeune homme de 17 ans. Les enquêteurs espèrent pouvoir retrouver la trace de la voiture du conducteur.
CHRISTIAN DU BRULLE
BILAN POLICIER ENCOURAGEANT APRES LA PREMIERE EMISSION LE SGAP LANCE SON SECOND APPEL A TEMOINS
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Par la rédaction
Publié le 25/03/1997 à 00:00 Temps de lecture: 3 min
Bilan policier encourageant après la première émission
Le SGAP lance son second «Appel à témoins»
C'est demain, mercredi, qu'est programmée sur la première chaîne de la RTBF la deuxième émission de recherches policières «Appel à témoins». L'occasion de jeter un coup d'oeil sur les dossiers proposés au public lors de la première émission du genre, voici déjà un petit mois, et sur les réactions suscitées par ses diverses séquences.
- Pour plusieurs d'entre elles, c'est un succès, nous précisait hier André Nicolas, porte-parole du SGAP (Service général d'appui policier) et secrétaire permanent du comité de sélection de l'émission. Et d'abord pour le hold-up de la Citibank de Charleroi. La vidéo montrait les auteurs agissant à visage découvert. L'un d'eux a été identifié et interpellé. Cette affaire est en voie de complète élucidation.
En ce qui concerne le gendarme De Vleeschouwer, assassiné dans la région de Saint-Nicolas, dès le lendemain de l'émission, l'auteur de la lettre anonyme qui nous signalait avoir aperçu du mouvement près de la caserne de gendarmerie la nuit de la disparition nous appelait.
Il en va de même à propos de l'enquête relative à la jeune Allemande, Carola Titze, retrouvée assassinée l'été dernier dans les dunes de Coq-sur-Mer. De nouveaux témoignages font actuellement l'objet de vérifications complémentaires.
- Et en ce qui concerne les portraits-robots des tueurs du Brabant, nous avons enregistré en tout plus de 800 appels. Enfin, en ce qui concerne les faux agents de police sévissant dans la région de Menin, nous sommes à deux doigts d'élucider l'affaire.
Parmi les autres appels intéressants reçus par les policiers-standardistes durant la diffusion des émissions flamande et francophone (ainsi que pendant leur rediffusion le lendemain), les séquences «caverne d'Ali Baba» remportent également un franc succès. Des dizaines d'appels de propriétaires potentiels ont été enregistrés.Il ne leur reste plus qu'à faire la preuve de leurs droits sur les objets volés présentés à la télévision pour pouvoir les récupérer.
La seconde émission d'appel à témoins est donc programmée ce mercredi sur la RTBF. Mais dès hier soir en fait, les téléspectateurs de la chaîne privée flamande VTM ont pu découvrir le contenu d'«Oproep 20-20».
Il y était question entre autres d'une séquence (qui ne sera pas diffusée par la RTBF) consacrée à une nouvelle forme de criminalité : les «steamers». Il s'agit de bandes de jeunes qui s'en prennent à d'autres, plus nantis, et ce pour les dépouiller, au propre comme au figuré. Pour ces steamers, qui agissent semble-t-il plutôt à Bruxelles et en Flandre, tout est bon. Du stylo de marque à la veste en cuir en passant par les chaussures de sport à la mode...
Les deux chaînes diffuseront par contre diverses séquences relatives à des disparitions. Il sera ainsi question d'Elisabeth Nunes, disparue à Bruxelles, et de Jacqueline Leclercq, disparue dans la région de Mons, dont le nom est cité comme victime possible du dépeceur de Cuesmes. André Nicolas est d'ailleurs en contact avec le juge d'instruction pour voir s'il ne faut pas retirer cette séquence en dernière minute.
Des dossiers de meurtres non encore élucidés seront également présentés aux téléspectateurs. On parlera notamment de cette jeune Marocaine abattue d'une balle dans la tête l'été dernier sur un parking de Ruisbroeck ou encore de la jeune Guenaëlle Philippart de Foy, étudiante de 21 ans retrouvée morte en mai 1990 à Obourg.
La collaboration du public sera encore sollicitée pour l'identification d'un corps anonyme retrouvé en 1994 le long du ring de Bruxelles, près de Wemmel.
Enfin, il sera également question d'un accident de roulage. Celui, mortel, survenu à Beringen en 1993. Cet accident, doublé d'un délit de fuite, avait coûté la vie à un jeune homme de 17 ans. Les enquêteurs espèrent pouvoir retrouver la trace de la voiture du conducteur.
CHRISTIAN DU BRULLE
BILAN POLICIER ENCOURAGEANT APRES LA PREMIERE EMISSION LE SGAP LANCE SON SECOND APPEL A TEMOINS
mimi
Re: Les articles de presse anciens
LE DEPUTE CROYAIT EN DES REVELATIONS DEPECEUR : LA DENONCIATION D'UN FILS QUI EN VEUT A SON PERE
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Par Gisèle Maréchal
Publié le 30/09/1997 à 00:00 Temps de lecture: 2 min
Le député croyait en des «révélations»
Dépeceur : la dénonciation
d'un fils qui en veut à son père
Depuis que le dossier « dépeceur» a été ouvert à Mons, des centaines de dénonciations ont été faites auprès des autorités judiciaires : des citoyens croient bon de dénoncer telle ou telle personne comme suspecte. Effrayante affirmation du porte-parole du parquet de Mons, M. Didier Vanreusel, lundi, lors de la mise au point suite aux «révélations» de Patrick Moriau, dimanche, dans l'émission de RTL-TVI «Controverses».
Le député-bourgmestre de Chapelle-lez-Herlaimont disait savoir qu'un Gantois avait dénoncé un homme comme étant un suspect dans le dossier du dépeceur de Mons. Il l'aurait reconnu sur un des six portraits-robots diffusés à la mi-avril par le juge d'instruction de Mons, Pierre Pilette... et, depuis lors, lui et son amie essuient des pressions et des menaces diverses : vandalisme ou appels téléphoniques anonymes.
Le juge d'instruction a fermement répliqué, hier, à ces accusations sans fondement.
- Les portraits-robots concernent non des auteurs potentiels, mais des témoins : il s'agit de personnes aperçues près du site de la première découverte à Cuesmes et de connaissances de Martine Bohn, décédée en juillet 1996.
- Les «informations» dont fait état Patrick Moriau ont été traitées en son temps (dès avril) par la cellule Corpus, puisque c'est auprès des autorités judiciaires de Mons que le dénonciateur s'est fait connaître. Cette affaire est du reste toujours à l'instruction : cela explique le silence prolongé du juge envers le plaignant. Que penser, au cas où l'homme dont il est question ait été réellement un suspect sérieux ?, s'interroge M. Vanreusel.
Officieusement, il se confirme - sans qu'il nous appartienne de dévoiler la nature du différend qui oppose le dénonciateur à son père - que cette affaire a pour origine un contentieux familial qui n'aurait rien à voir avec le dossier «dépeceur ». Peut-être le fils a-t-il voulu impliquer son problème dans le contexte du dépeceur afin d'être assuré d'une enquête rapide ?
Il s'avère en tout cas que les autorités judiciaires de Mons ont renvoyé le plaignant gantois devant les autorités judiciaires de Gand. Rien - du moins à ce stade de l'enquête - ne permet, à Mons, de désigner le père du dénonciateur, un habitant de Knokke qui travaille comme chauffeur pour une entreprise de transport de viande et qui connaît bien Mons, comme le dépeceur du Borinage.
Ces accusations méritaient-elles d'être épinglées parmi des centaines d'autres ? Elle est en tout cas révélatrice d'un climat malsain de délation.
GISÈLE MARÉCHAL
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Par Gisèle Maréchal
Publié le 30/09/1997 à 00:00 Temps de lecture: 2 min
Le député croyait en des «révélations»
Dépeceur : la dénonciation
d'un fils qui en veut à son père
Depuis que le dossier « dépeceur» a été ouvert à Mons, des centaines de dénonciations ont été faites auprès des autorités judiciaires : des citoyens croient bon de dénoncer telle ou telle personne comme suspecte. Effrayante affirmation du porte-parole du parquet de Mons, M. Didier Vanreusel, lundi, lors de la mise au point suite aux «révélations» de Patrick Moriau, dimanche, dans l'émission de RTL-TVI «Controverses».
Le député-bourgmestre de Chapelle-lez-Herlaimont disait savoir qu'un Gantois avait dénoncé un homme comme étant un suspect dans le dossier du dépeceur de Mons. Il l'aurait reconnu sur un des six portraits-robots diffusés à la mi-avril par le juge d'instruction de Mons, Pierre Pilette... et, depuis lors, lui et son amie essuient des pressions et des menaces diverses : vandalisme ou appels téléphoniques anonymes.
Le juge d'instruction a fermement répliqué, hier, à ces accusations sans fondement.
- Les portraits-robots concernent non des auteurs potentiels, mais des témoins : il s'agit de personnes aperçues près du site de la première découverte à Cuesmes et de connaissances de Martine Bohn, décédée en juillet 1996.
- Les «informations» dont fait état Patrick Moriau ont été traitées en son temps (dès avril) par la cellule Corpus, puisque c'est auprès des autorités judiciaires de Mons que le dénonciateur s'est fait connaître. Cette affaire est du reste toujours à l'instruction : cela explique le silence prolongé du juge envers le plaignant. Que penser, au cas où l'homme dont il est question ait été réellement un suspect sérieux ?, s'interroge M. Vanreusel.
Officieusement, il se confirme - sans qu'il nous appartienne de dévoiler la nature du différend qui oppose le dénonciateur à son père - que cette affaire a pour origine un contentieux familial qui n'aurait rien à voir avec le dossier «dépeceur ». Peut-être le fils a-t-il voulu impliquer son problème dans le contexte du dépeceur afin d'être assuré d'une enquête rapide ?
Il s'avère en tout cas que les autorités judiciaires de Mons ont renvoyé le plaignant gantois devant les autorités judiciaires de Gand. Rien - du moins à ce stade de l'enquête - ne permet, à Mons, de désigner le père du dénonciateur, un habitant de Knokke qui travaille comme chauffeur pour une entreprise de transport de viande et qui connaît bien Mons, comme le dépeceur du Borinage.
Ces accusations méritaient-elles d'être épinglées parmi des centaines d'autres ? Elle est en tout cas révélatrice d'un climat malsain de délation.
GISÈLE MARÉCHAL
mimi
Re: Les articles de presse anciens
LA CELLULE "CORPUS" MANQUE DE BRAS EMOI DANS UN QUARTIER DE MONS TERRORISE PAR LE "DEPECEUR"
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Par Gisèle Maréchal
Publié le 21/11/1997 à 00:00 Temps de lecture: 3 min
La cellule «Corpus» manque de bras
Emoi dans un quartier de Mons
terrorisé par le «dépeceur»
Mercredi soir, 20 heures. Dans le quartier de la gare de Mons, meurtri par huit mois d'enquête sur le « dépeceur», dans de nombreux cafés, la télévision était branchée sur la RTBF. Pour voir «Appel à témoins» : C'est notre quartier, nous devons regarder cette émission... Les premiers sujets défilent sur l'écran. Les réactions aussi. J'ai tenu une friterie, dans la rue Léopold, et j'ai connu, un peu, toutes ces femmes, de vue. Nathalie était la plus connue... Un «monument» !
- Elle était souvent ivre, et je lui donnais parfois un paquet de frites, puis elle partait. Elle - comme Martine - s'était complètement laissée aller. Un soir, elles venaient avec un homme, le lendemain avec un autre... Comment voulez-vous que nous nous rappelions «si elles auraient pu rencontrer» ce dépeceur !
L'émission se poursuit... L'attention est soutenue, quelques personnes se rapprochent de l'écran. Première évocation : Carmelina... Suivent Martine, puis Jacqueline, et - enfin ! - Nathalie. Toutes étaient bien connues dans ce quartier de la gare, mais Nathalie suscite ici plus d'émotion : Comme elle lui ressemble avec ce jeans et ces cheveux longs sur le côté ! Elle était bien comme ça, elle traînait souvent à la gare, près de la consigne...
S'égrènent ensuite les lieux des découvertes. Rue des Bassins, rue du Dépôt- Ça, il fallait le faire ! -, chemin de Saint-Symphorien... Il faudrait étudier le domaine d'Epinlieu, ce n'est pas loin de là, c'est là qu'a vécu Carmelina... On évoque aussi l'argent des victimes : La Mister Cash de Jacqueline ! Et l'argent de Martine ! Ne serait-ce pas l'argent, le mobile de ces crimes ? Vingt-deux heures. l'heure de quitter nos hôtes d'un bout de soirée. Faites attention de ne pas croiser son chemin... C'est vrai que le «dépeceur» a écorché la réputation de ce quartier, devenu bien sinistre à la nuit tombante.
Dans le quartier de la gare de Mons, on pense que cet«Appel à témoins» est arrivé trop tard : l'effet médiatique est passé... Ici, le portrait-robot diffusé en primeur par la RTBF (et non sur VTM) n'inspire pas nos interlocuteurs. Un homme de 35 ans environ, mesurant un mètre septante, cheveux et yeux foncés, teint «sale ou basané»... Sans doute une connaissance de Jacqueline Leclercq : de septembre à décembre 1996, il s'est présenté chez elle à plusieurs reprises. S'il se reconnaît, il pourrait lui aussi appeler le numéro vert des enquêteurs : le 0800-30.300.
De son côté, la PJ est... furieuse ! Et plus particulièrement les responsables de la cellule Corpus.
Ils s'en doutaient : les données nouvelles, à analyser au plus vite, affluent depuis mercredi soir, après la diffusion d'« Appel à témoins». Au nord comme au sud du pays : cent appels après la diffusion sur la RTBF, et quarante à VTM.
- La cellule Corpus a un urgent besoin de s'étoffer, clame-t-on dans les couloirs.
Un avis que partagent leurs supérieurs, mais qui jusqu'à présent n'a pas été suivi d'effet malgré des appels du pieds aux «grands patrons» de la police judiciaire, le commissaire général De Vroom y compris.
Après huit mois d'enquête, la cellule chargée de l'affaire ignore encore quand le dépeceur s'est attaqué à sa première victime. Et elle se plaint : Faudra-t-il qu'il fasse de nouvelles victimes pour que Corpus reçoive les renforts dont elle a besoin ?
G. Ma
LA CELLULE "CORPUS" MANQUE DE BRAS EMOI DANS UN QUARTIER DE MONS TERRORISE PAR LE "DEPECEUR"
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Par Gisèle Maréchal
Publié le 21/11/1997 à 00:00 Temps de lecture: 3 min
La cellule «Corpus» manque de bras
Emoi dans un quartier de Mons
terrorisé par le «dépeceur»
Mercredi soir, 20 heures. Dans le quartier de la gare de Mons, meurtri par huit mois d'enquête sur le « dépeceur», dans de nombreux cafés, la télévision était branchée sur la RTBF. Pour voir «Appel à témoins» : C'est notre quartier, nous devons regarder cette émission... Les premiers sujets défilent sur l'écran. Les réactions aussi. J'ai tenu une friterie, dans la rue Léopold, et j'ai connu, un peu, toutes ces femmes, de vue. Nathalie était la plus connue... Un «monument» !
- Elle était souvent ivre, et je lui donnais parfois un paquet de frites, puis elle partait. Elle - comme Martine - s'était complètement laissée aller. Un soir, elles venaient avec un homme, le lendemain avec un autre... Comment voulez-vous que nous nous rappelions «si elles auraient pu rencontrer» ce dépeceur !
L'émission se poursuit... L'attention est soutenue, quelques personnes se rapprochent de l'écran. Première évocation : Carmelina... Suivent Martine, puis Jacqueline, et - enfin ! - Nathalie. Toutes étaient bien connues dans ce quartier de la gare, mais Nathalie suscite ici plus d'émotion : Comme elle lui ressemble avec ce jeans et ces cheveux longs sur le côté ! Elle était bien comme ça, elle traînait souvent à la gare, près de la consigne...
S'égrènent ensuite les lieux des découvertes. Rue des Bassins, rue du Dépôt- Ça, il fallait le faire ! -, chemin de Saint-Symphorien... Il faudrait étudier le domaine d'Epinlieu, ce n'est pas loin de là, c'est là qu'a vécu Carmelina... On évoque aussi l'argent des victimes : La Mister Cash de Jacqueline ! Et l'argent de Martine ! Ne serait-ce pas l'argent, le mobile de ces crimes ? Vingt-deux heures. l'heure de quitter nos hôtes d'un bout de soirée. Faites attention de ne pas croiser son chemin... C'est vrai que le «dépeceur» a écorché la réputation de ce quartier, devenu bien sinistre à la nuit tombante.
Dans le quartier de la gare de Mons, on pense que cet«Appel à témoins» est arrivé trop tard : l'effet médiatique est passé... Ici, le portrait-robot diffusé en primeur par la RTBF (et non sur VTM) n'inspire pas nos interlocuteurs. Un homme de 35 ans environ, mesurant un mètre septante, cheveux et yeux foncés, teint «sale ou basané»... Sans doute une connaissance de Jacqueline Leclercq : de septembre à décembre 1996, il s'est présenté chez elle à plusieurs reprises. S'il se reconnaît, il pourrait lui aussi appeler le numéro vert des enquêteurs : le 0800-30.300.
De son côté, la PJ est... furieuse ! Et plus particulièrement les responsables de la cellule Corpus.
Ils s'en doutaient : les données nouvelles, à analyser au plus vite, affluent depuis mercredi soir, après la diffusion d'« Appel à témoins». Au nord comme au sud du pays : cent appels après la diffusion sur la RTBF, et quarante à VTM.
- La cellule Corpus a un urgent besoin de s'étoffer, clame-t-on dans les couloirs.
Un avis que partagent leurs supérieurs, mais qui jusqu'à présent n'a pas été suivi d'effet malgré des appels du pieds aux «grands patrons» de la police judiciaire, le commissaire général De Vroom y compris.
Après huit mois d'enquête, la cellule chargée de l'affaire ignore encore quand le dépeceur s'est attaqué à sa première victime. Et elle se plaint : Faudra-t-il qu'il fasse de nouvelles victimes pour que Corpus reçoive les renforts dont elle a besoin ?
G. Ma
LA CELLULE "CORPUS" MANQUE DE BRAS EMOI DANS UN QUARTIER DE MONS TERRORISE PAR LE "DEPECEUR"
mimi
Re: Les articles de presse anciens
Ce soir, début de la nouvelle saison du programme de recherche policière coproduit par la RTBF et accessible sur Internet L'émission «Appel à témoins» résoud un cas sur trois Quand la justice cathodique dérape
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Joëlle Meskens
Envoyée permanente à Paris
Par Joëlle Meskens
Publié le 23/09/1998 à 00:00 Temps de lecture: 5 min
Ce soir, début de la nouvelle saison du programme de recherche policière coproduit par la RTBF et accessible sur Internet L'émission «Appel à témoins» résoud un cas sur trois
Avec 132 faits élucidés sur 302 présentés au public, l'émission de recherche policière «Appel à Témoins», diffusée une fois par mois sur la RTBFet co-produite par le service général d'appui policier, est un véritable succès policier! Plus d'une affaire criminelle sur trois qui se trouvaient dans l'impasse la plus totale a ainsi connu son dénouement grâce à l'émission de télévision, qui a permis de retrouver deux personnes disparues et d'arrêter ou d'inculper 37 suspects.
Pour les promoteurs de cette émission, ce résultat confirme le bien-fondé de l'initiative ainsi que la formule retenue: une émission sobre et supervisée par les magistrats concernés.
Le public a répondu présent à l'appel: en moyenne, 440.000 télespectateurs regardent l'émission chaque mois. Plusieurs centaines ont ensuite appelé les numéros de téléphone gratuits pour apporter une information aux enquêteurs. C'est ainsi que des meurtres ont trouvé leur épilogue. Comme celui de la caissière du magasin Gel 2.000 de Châtelineau, le 16 mars 1996 ou encore pour celui de Christine Duverger à Villers-sur-Lesse le 1erseptembre 1997.
Parfois, ce sont des affaires connexes aux faits présentés qui trouvent leur solution. Si le dépeceur de Mons court toujours, une affaire de viol et deux autres concernant des attentats à la pudeur ont par contre été bouclées grace aux témoignages recueillis sur le dépeceur!
Il est également arrivé aux policiers de boucler leur enquête... avant la diffusion de l'émission: une piste non explorée par les enquêteurs dans une affaire de tentative de meurtre sur un médecin s'est révélée soudain lors de la préparation du sujet!
Sur les 132 affaires résolues, 50 l'ont été d'un coup, ou presque! Après la présentation d'objets volés exposés par la police de Watermael-Boitsfort, les réactions du public ont en effet permis de clôturer une cinquantaine de dossiers relatifs à des vols et des cambriolages.
Tony Van Parys, le ministre de la Justice, et les responsables d'«Appel à témoins» sont donc satisfaits des résultats. Mais cherchent encore l'amélioration: dès l'émission de ce soir, deux nouveautés attendent le téléspectateur.
Pour toucher plus de monde, la rediffusion de l'émission aura lieu le samedi vers 14 heures. Et l'émission connaîtra un prolongement sur Internet.
Pendant un mois, la RTBF hébergera le contenu de la dernière émission sur son site (https://www.RTBF.be). Par un système de liens informatiques, le téléspectateur internaute pourra fournir toute information utile directement aux services de police concernés.
APPELS À LA DÉLATION
Cependant, l'émission ne fait pas l'unanimité. Philippe Mary, criminologue de l'ULB, n'a pas changé d'avis depuis son lancement: Son taux d'audience en atteste. Elle est apparue alors qu'il y avait de la part du public une demande forte de rapprochement de la Justice avec les citoyens. Mais je constate qu'à part cette émission policière, il n'y a pas eu beaucoup d'autres rapprochements, commente-t-il.
Je reste également perplexe en ce qui concerne la sélection des affaires présentées au public. Pourquoi telle affaire plutôt qu'une autre. Toutes les victimes n'auraient-elles pas les mêmes droits? . Philippe Mary s'inquiète: Quand le responsable de cette émission au SGAP remercie publiquement un témoin resté anonyme pour ses informations, je reste perplexe. «Appel à témoins» devient «appel à témoins anonymes».
Quoi qu'il en soit, l'émission de recherche policière entame dès ce soir sa nouvelle saison. Une séquence sera consacrée au violeur des hôpitaux bruxellois, qui depuis le début de l'année s'est manifesté à six reprises. Et sans doute une septième fois ce lundi (Le Soir du 22 septembre). Le meurtre de la jeune Christiane Van Hees retrouvée morte et carbonisée dans la champignonnière d'Auderghem sera évoqué, comme celui du convoyeur de fonds Michel Mariën, abattu sur le zoning industriel de Naninne, et ceux de Régina Gillard à Ottignies et d'Anna-Maria Narings à Voroux-Goreux, dans la région liégeoise.
CHRISTIAN DU BRULLE
Quand la justice cathodique dérape
PARIS
De notre envoyée spéciale
permanente
Une auxiliaire de justice, la télé? En France, il y a près de deux ans que le débat est clos. Après sept ans passés à prétendre éclaircir les affaires, Jacques Pradel a fini par rendre son tablier à TF 1. En 1995, encore, il nous confiait, satisfait, que «Perdu de vue» et «Témoin numéro un» avaient permis de faire progresser de nombreux dossiers: Sur 60.000 demandes reçues à «Perdu de vue», nous sommes parvenus à 16.000 retrouvailles. Las! ce n'est pas l'efficacité de ces deux émissions mais leur image désastreuse qui en a eu raison.
Après six ou sept ans d'antenne, il est normal qu'une émission s'érode , estimait Etienne Mougeotte, le patron de l'antenne, lorsqu'il a tiré un trait sur «Témoin numéro un» en décembre 1996 et sur «Perdu de vue», quatre mois plus tard. Ce qu'il ne disait pas, c'est que les téléspectateurs n'étaient plus les seuls à bouder progressivement ces deux rendez-vous. Les annonceurs, effarouchés par les critiques de plus en plus impitoyables qu'inspiraient ces deux émissions, avaient fini par estimer qu'y intégrer leurs spots revenait en fait à faire une mauvaise pub à leurs produits!
Mauvaise image? Plus encore que le style de ces deux rendez-vous, jouant sur une mise en scène de l'intime d'un goût discutable, leur mauvaise réputation s'est surtout forgée sur de terribles dérapages. La dissection du prétendu extra-terrestre de Roswell fut le premier couac retentissant pour Pradel. Le second ne lui fut pas pardonné: la «couverture» désastreuse de l'affaire de Carpentras eut des retombées terribles... Par trois fois, «Témoin numéro un» avait évoqué l'affaire de la profanation du cimetière juif. La piste locale et non celle d'extrême droite devait être retenue, disait Pradel. Ce qui permit longtemps à Jean-Marie Le Pen de se draper dans son habit préféré de bouc émissaire. Jusqu'à ce qu'on découvre les coupables au sein d'une bande de skinheads minables inspirés par une idéologie fascisante.
Depuis, ce créneau n'a plus jamais été exploré. Celui qui s'y frotte s'y est souvent piqué: ainsi Tina Kieffer dont le magazine sur les erreurs judicaires, «Enquête publique», n'a jamais dépassé le stade du numéro zéro.
JOËLLE MESKENS
Ce soir, début de la nouvelle saison du programme de recherche policière coproduit par la RTBF et accessible sur Internet L'émission «Appel à témoins» résoud un cas sur trois Quand la justice cathodique dérape
Article réservé aux abonnés
Joëlle Meskens
Envoyée permanente à Paris
Par Joëlle Meskens
Publié le 23/09/1998 à 00:00 Temps de lecture: 5 min
Ce soir, début de la nouvelle saison du programme de recherche policière coproduit par la RTBF et accessible sur Internet L'émission «Appel à témoins» résoud un cas sur trois
Avec 132 faits élucidés sur 302 présentés au public, l'émission de recherche policière «Appel à Témoins», diffusée une fois par mois sur la RTBFet co-produite par le service général d'appui policier, est un véritable succès policier! Plus d'une affaire criminelle sur trois qui se trouvaient dans l'impasse la plus totale a ainsi connu son dénouement grâce à l'émission de télévision, qui a permis de retrouver deux personnes disparues et d'arrêter ou d'inculper 37 suspects.
Pour les promoteurs de cette émission, ce résultat confirme le bien-fondé de l'initiative ainsi que la formule retenue: une émission sobre et supervisée par les magistrats concernés.
Le public a répondu présent à l'appel: en moyenne, 440.000 télespectateurs regardent l'émission chaque mois. Plusieurs centaines ont ensuite appelé les numéros de téléphone gratuits pour apporter une information aux enquêteurs. C'est ainsi que des meurtres ont trouvé leur épilogue. Comme celui de la caissière du magasin Gel 2.000 de Châtelineau, le 16 mars 1996 ou encore pour celui de Christine Duverger à Villers-sur-Lesse le 1erseptembre 1997.
Parfois, ce sont des affaires connexes aux faits présentés qui trouvent leur solution. Si le dépeceur de Mons court toujours, une affaire de viol et deux autres concernant des attentats à la pudeur ont par contre été bouclées grace aux témoignages recueillis sur le dépeceur!
Il est également arrivé aux policiers de boucler leur enquête... avant la diffusion de l'émission: une piste non explorée par les enquêteurs dans une affaire de tentative de meurtre sur un médecin s'est révélée soudain lors de la préparation du sujet!
Sur les 132 affaires résolues, 50 l'ont été d'un coup, ou presque! Après la présentation d'objets volés exposés par la police de Watermael-Boitsfort, les réactions du public ont en effet permis de clôturer une cinquantaine de dossiers relatifs à des vols et des cambriolages.
Tony Van Parys, le ministre de la Justice, et les responsables d'«Appel à témoins» sont donc satisfaits des résultats. Mais cherchent encore l'amélioration: dès l'émission de ce soir, deux nouveautés attendent le téléspectateur.
Pour toucher plus de monde, la rediffusion de l'émission aura lieu le samedi vers 14 heures. Et l'émission connaîtra un prolongement sur Internet.
Pendant un mois, la RTBF hébergera le contenu de la dernière émission sur son site (https://www.RTBF.be). Par un système de liens informatiques, le téléspectateur internaute pourra fournir toute information utile directement aux services de police concernés.
APPELS À LA DÉLATION
Cependant, l'émission ne fait pas l'unanimité. Philippe Mary, criminologue de l'ULB, n'a pas changé d'avis depuis son lancement: Son taux d'audience en atteste. Elle est apparue alors qu'il y avait de la part du public une demande forte de rapprochement de la Justice avec les citoyens. Mais je constate qu'à part cette émission policière, il n'y a pas eu beaucoup d'autres rapprochements, commente-t-il.
Je reste également perplexe en ce qui concerne la sélection des affaires présentées au public. Pourquoi telle affaire plutôt qu'une autre. Toutes les victimes n'auraient-elles pas les mêmes droits? . Philippe Mary s'inquiète: Quand le responsable de cette émission au SGAP remercie publiquement un témoin resté anonyme pour ses informations, je reste perplexe. «Appel à témoins» devient «appel à témoins anonymes».
Quoi qu'il en soit, l'émission de recherche policière entame dès ce soir sa nouvelle saison. Une séquence sera consacrée au violeur des hôpitaux bruxellois, qui depuis le début de l'année s'est manifesté à six reprises. Et sans doute une septième fois ce lundi (Le Soir du 22 septembre). Le meurtre de la jeune Christiane Van Hees retrouvée morte et carbonisée dans la champignonnière d'Auderghem sera évoqué, comme celui du convoyeur de fonds Michel Mariën, abattu sur le zoning industriel de Naninne, et ceux de Régina Gillard à Ottignies et d'Anna-Maria Narings à Voroux-Goreux, dans la région liégeoise.
CHRISTIAN DU BRULLE
Quand la justice cathodique dérape
PARIS
De notre envoyée spéciale
permanente
Une auxiliaire de justice, la télé? En France, il y a près de deux ans que le débat est clos. Après sept ans passés à prétendre éclaircir les affaires, Jacques Pradel a fini par rendre son tablier à TF 1. En 1995, encore, il nous confiait, satisfait, que «Perdu de vue» et «Témoin numéro un» avaient permis de faire progresser de nombreux dossiers: Sur 60.000 demandes reçues à «Perdu de vue», nous sommes parvenus à 16.000 retrouvailles. Las! ce n'est pas l'efficacité de ces deux émissions mais leur image désastreuse qui en a eu raison.
Après six ou sept ans d'antenne, il est normal qu'une émission s'érode , estimait Etienne Mougeotte, le patron de l'antenne, lorsqu'il a tiré un trait sur «Témoin numéro un» en décembre 1996 et sur «Perdu de vue», quatre mois plus tard. Ce qu'il ne disait pas, c'est que les téléspectateurs n'étaient plus les seuls à bouder progressivement ces deux rendez-vous. Les annonceurs, effarouchés par les critiques de plus en plus impitoyables qu'inspiraient ces deux émissions, avaient fini par estimer qu'y intégrer leurs spots revenait en fait à faire une mauvaise pub à leurs produits!
Mauvaise image? Plus encore que le style de ces deux rendez-vous, jouant sur une mise en scène de l'intime d'un goût discutable, leur mauvaise réputation s'est surtout forgée sur de terribles dérapages. La dissection du prétendu extra-terrestre de Roswell fut le premier couac retentissant pour Pradel. Le second ne lui fut pas pardonné: la «couverture» désastreuse de l'affaire de Carpentras eut des retombées terribles... Par trois fois, «Témoin numéro un» avait évoqué l'affaire de la profanation du cimetière juif. La piste locale et non celle d'extrême droite devait être retenue, disait Pradel. Ce qui permit longtemps à Jean-Marie Le Pen de se draper dans son habit préféré de bouc émissaire. Jusqu'à ce qu'on découvre les coupables au sein d'une bande de skinheads minables inspirés par une idéologie fascisante.
Depuis, ce créneau n'a plus jamais été exploré. Celui qui s'y frotte s'y est souvent piqué: ainsi Tina Kieffer dont le magazine sur les erreurs judicaires, «Enquête publique», n'a jamais dépassé le stade du numéro zéro.
JOËLLE MESKENS
Ce soir, début de la nouvelle saison du programme de recherche policière coproduit par la RTBF et accessible sur Internet L'émission «Appel à témoins» résoud un cas sur trois Quand la justice cathodique dérape
mimi
Re: Les articles de presse anciens
Poète à Mons et... dépeceur?
(R.P.)
Publié le 07-07-2006 à 00h00
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ON IGNORE TOUJOURS TOUT DU "DÉPECEUR" ayant découpé 5 femmes dans la région de Mons entre le 21 janvier 1996 et le 18 octobre 1997 (Mmes Valencia, Bohn, Leclercq, Russo et Godart). La cellule "Corpus", dédiée à cette enquête, a suivi près de 500 pistes, mais en vain.
Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.
Or, vendredi, "Vers l'Avenir" annonçait que des éléments "intéressants" allaient permettre de relancer l'enquête, après que la SJA de Huy les eut recueillis à Amay et transmis à "Corpus". En cause: un "psy" montois qui titille les Muses et singulièrement celle de la poésie, Polymnie. Poèmes révélateurs, publiés à Amay, et comportement étonnant auraient attiré l'attention.
Qu'en est-il? Vendredi au parquet de Mons, le premier substitut Christian Henry nous a d'abord dit "regretter cette publication de presse hâtive", soit parce que la nouveauté ne révélera rien d'intéressant, le prétendu "suspect" étant néanmoins sali, soit parce que l'enquête mériterait d'être suivie, et alors pourquoi le prévenir? Mais, en réalité, il ne semble pas que l'épisode ait grande importance. Le comportement qualifié d'"étonnant" remonte en effet à 1999 (trois ans après les derniers faits...) et, si le Montois avait vraiment semblé déséquilibré à certains témoins, cela n'avait rien d'excessif.
De même, s'il est vrai que Polymnie a soufflé d'un vent franchement macabre sur les poèmes du "psy", "cela n'a rien d'outrancier", nous dit une personne y ayant eu accès. "Il est par exemple question de sang qui coule, mais pas de corps coupés ou déchirés."
Bref, si Mons mène bien une enquête, par acquit de conscience, il n'est pas sûr que ce soit avec profit. D'autant qu'aucun élément matériel ne lie l'intéressé à l'affaire.
La Libre Belgique 2006
Mission de La Libre
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(R.P.)
Publié le 07-07-2006 à 00h00
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ON IGNORE TOUJOURS TOUT DU "DÉPECEUR" ayant découpé 5 femmes dans la région de Mons entre le 21 janvier 1996 et le 18 octobre 1997 (Mmes Valencia, Bohn, Leclercq, Russo et Godart). La cellule "Corpus", dédiée à cette enquête, a suivi près de 500 pistes, mais en vain.
Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.
Or, vendredi, "Vers l'Avenir" annonçait que des éléments "intéressants" allaient permettre de relancer l'enquête, après que la SJA de Huy les eut recueillis à Amay et transmis à "Corpus". En cause: un "psy" montois qui titille les Muses et singulièrement celle de la poésie, Polymnie. Poèmes révélateurs, publiés à Amay, et comportement étonnant auraient attiré l'attention.
Qu'en est-il? Vendredi au parquet de Mons, le premier substitut Christian Henry nous a d'abord dit "regretter cette publication de presse hâtive", soit parce que la nouveauté ne révélera rien d'intéressant, le prétendu "suspect" étant néanmoins sali, soit parce que l'enquête mériterait d'être suivie, et alors pourquoi le prévenir? Mais, en réalité, il ne semble pas que l'épisode ait grande importance. Le comportement qualifié d'"étonnant" remonte en effet à 1999 (trois ans après les derniers faits...) et, si le Montois avait vraiment semblé déséquilibré à certains témoins, cela n'avait rien d'excessif.
De même, s'il est vrai que Polymnie a soufflé d'un vent franchement macabre sur les poèmes du "psy", "cela n'a rien d'outrancier", nous dit une personne y ayant eu accès. "Il est par exemple question de sang qui coule, mais pas de corps coupés ou déchirés."
Bref, si Mons mène bien une enquête, par acquit de conscience, il n'est pas sûr que ce soit avec profit. D'autant qu'aucun élément matériel ne lie l'intéressé à l'affaire.
La Libre Belgique 2006
Mission de La Libre
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mimi
Re: Les articles de presse anciens
Le dépeceur de Mons hante 13e Rue
Il n'est pas dans nos habitudes d'épingler des programmes qui, pour des raisons techniques, ne peuvent être captés que par une poignée de téléspectateurs. En l'occurrence, "Le dépeceur de Mons: affaire en cours", documentaire inédit de 52 minutes diffusé ce vendredi soir sur la chaîne thématique française 13e Rue, ne devrait toucher que les abonnés aux bouquets de Be tv(1).
Pierre-François Lovens
Publié le 06-01-2005 à 00h00
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Il n'est pas dans nos habitudes d'épingler des programmes qui, pour des raisons techniques, ne peuvent être captés que par une poignée de téléspectateurs. En l'occurrence, "Le dépeceur de Mons: affaire en cours", documentaire inédit de 52 minutes diffusé ce vendredi soir sur la chaîne thématique française 13e Rue, ne devrait toucher que les abonnés aux bouquets de Be tv(1).
Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.
Pourtant, deux raisons nous poussent à mettre en évidence ce documentaire franco-belge. Un: jamais, depuis l'éclatement de la sordide affaire dite "du dépeceur de Mons" au printemps 1997, une chaîne de télévision n'avait pris la peine de soutenir un projet aussi ambitieux sur ce qui demeure, à ce jour, l'une des plus grosses affaires criminelles belges non élucidées. Deux: la diffusion du "Dépeceur de Mons" sur 13ème Rue offre une belle occasion d'en savoir un peu plus sur celle qui s'autoproclame "chaîne de l'action et du suspense" (lire ci-contre).
On sait en fait peu de choses sur celui (celle? ceux?) qui, faute d'avoir pu être identifié, a été qualifié de dépeceur. Le 22 mars 1997, trois corps sont découverts dans les environs de Mons. Deux le seront encore par la suite. Au total, cinq corps féminins atrocement mutilés et abandonnés dans des sacs poubelles. Il en découlera - alors que l'affaire Dutroux mobilise la justice, les médias et la population belges - une psychose au sac poubelle... Et, bien entendu, la mise sur pied d'une cellule d'enquête baptisée - ça ne s'invente pas! - "Corpus" (trois personnes y poursuivent toujours leurs investigations).
Vu de l'intérieur
Le chef d'enquête de cette cellule et le policier qui, en 1997, fut mis sur l'affaire sont les deux personnages centraux du documentaire réalisé par les Françaises Marina Ladous et Gaelle Le Roy. "Au total, il nous a fallu quatre ans pour mener ce projet à son terme, dont deux années pour convaincre la justice belge de participer au tournage", racontent-elles. Car, au-delà des faits retracés, l'originalité du documentaire est d'avoir arraché une collaboration "pleine et entière" de deux enquêteurs de l'affaire du dépeceur. Et cela, sans la moindre concession sur le plan journalistique, si ce n'est le souci de rendre un minimum d'humanité aux cinq victimes.
Soucieuses avant tout de retracer "de l'intérieur" une enquête criminelle hors du commun, les deux réalisatrices ont également eu la bonne idée de se choisir une "guide" affûtée en la personne de Ghislaine Bonaventure, journaliste de la RTBF qui a suivi l'affaire depuis la première heure.
Ghislaine Bonaventure revient, en compagnie des deux enquêteurs, sur les lieux du drame. Mise en scène par les réalisatrices, notre consoeur se transforme par moments en investigatrice, comme lorsqu'elle parvient, pour la première fois, à interroger Monique, propriétaire du célèbre "Métropole" de la gare de Mons où chaque victime fit un passage avant d'être découverte. Ou bien lorsqu'elle rencontre une journaliste d'un quotidien régional français et découvre des liens troublants avec une affaire ignorée jusque-là des enquêteurs. "J'ai été choquée par le manque de collaboration entre autorités belges et françaises", dit-elle.
Au final, le documentaire se termine sous la forme d'un appel à témoins. "Je suis convaincue que ce film va faire surgir de nouvelles informations", affirme la journaliste belge. Et, ainsi, peut-être lever le voile sur un tueur dont le mystère n'a d'égal que la monstruosité.
(1) La RTBF, coproductrice, envisage la diffusion d'une version de 26 minutes durant le mois de janvier dans le cadre du magazine "Actuel" (la une), ainsi que l'intégral à l'été prochain.
La Libre Belgique 2005
Il n'est pas dans nos habitudes d'épingler des programmes qui, pour des raisons techniques, ne peuvent être captés que par une poignée de téléspectateurs. En l'occurrence, "Le dépeceur de Mons: affaire en cours", documentaire inédit de 52 minutes diffusé ce vendredi soir sur la chaîne thématique française 13e Rue, ne devrait toucher que les abonnés aux bouquets de Be tv(1).
Pierre-François Lovens
Publié le 06-01-2005 à 00h00
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Il n'est pas dans nos habitudes d'épingler des programmes qui, pour des raisons techniques, ne peuvent être captés que par une poignée de téléspectateurs. En l'occurrence, "Le dépeceur de Mons: affaire en cours", documentaire inédit de 52 minutes diffusé ce vendredi soir sur la chaîne thématique française 13e Rue, ne devrait toucher que les abonnés aux bouquets de Be tv(1).
Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.
Pourtant, deux raisons nous poussent à mettre en évidence ce documentaire franco-belge. Un: jamais, depuis l'éclatement de la sordide affaire dite "du dépeceur de Mons" au printemps 1997, une chaîne de télévision n'avait pris la peine de soutenir un projet aussi ambitieux sur ce qui demeure, à ce jour, l'une des plus grosses affaires criminelles belges non élucidées. Deux: la diffusion du "Dépeceur de Mons" sur 13ème Rue offre une belle occasion d'en savoir un peu plus sur celle qui s'autoproclame "chaîne de l'action et du suspense" (lire ci-contre).
On sait en fait peu de choses sur celui (celle? ceux?) qui, faute d'avoir pu être identifié, a été qualifié de dépeceur. Le 22 mars 1997, trois corps sont découverts dans les environs de Mons. Deux le seront encore par la suite. Au total, cinq corps féminins atrocement mutilés et abandonnés dans des sacs poubelles. Il en découlera - alors que l'affaire Dutroux mobilise la justice, les médias et la population belges - une psychose au sac poubelle... Et, bien entendu, la mise sur pied d'une cellule d'enquête baptisée - ça ne s'invente pas! - "Corpus" (trois personnes y poursuivent toujours leurs investigations).
Vu de l'intérieur
Le chef d'enquête de cette cellule et le policier qui, en 1997, fut mis sur l'affaire sont les deux personnages centraux du documentaire réalisé par les Françaises Marina Ladous et Gaelle Le Roy. "Au total, il nous a fallu quatre ans pour mener ce projet à son terme, dont deux années pour convaincre la justice belge de participer au tournage", racontent-elles. Car, au-delà des faits retracés, l'originalité du documentaire est d'avoir arraché une collaboration "pleine et entière" de deux enquêteurs de l'affaire du dépeceur. Et cela, sans la moindre concession sur le plan journalistique, si ce n'est le souci de rendre un minimum d'humanité aux cinq victimes.
Soucieuses avant tout de retracer "de l'intérieur" une enquête criminelle hors du commun, les deux réalisatrices ont également eu la bonne idée de se choisir une "guide" affûtée en la personne de Ghislaine Bonaventure, journaliste de la RTBF qui a suivi l'affaire depuis la première heure.
Ghislaine Bonaventure revient, en compagnie des deux enquêteurs, sur les lieux du drame. Mise en scène par les réalisatrices, notre consoeur se transforme par moments en investigatrice, comme lorsqu'elle parvient, pour la première fois, à interroger Monique, propriétaire du célèbre "Métropole" de la gare de Mons où chaque victime fit un passage avant d'être découverte. Ou bien lorsqu'elle rencontre une journaliste d'un quotidien régional français et découvre des liens troublants avec une affaire ignorée jusque-là des enquêteurs. "J'ai été choquée par le manque de collaboration entre autorités belges et françaises", dit-elle.
Au final, le documentaire se termine sous la forme d'un appel à témoins. "Je suis convaincue que ce film va faire surgir de nouvelles informations", affirme la journaliste belge. Et, ainsi, peut-être lever le voile sur un tueur dont le mystère n'a d'égal que la monstruosité.
(1) La RTBF, coproductrice, envisage la diffusion d'une version de 26 minutes durant le mois de janvier dans le cadre du magazine "Actuel" (la une), ainsi que l'intégral à l'été prochain.
La Libre Belgique 2005
mimi
Je suis une victime"
"Je suis une victime"
Publié le 12-07-2006 à 00h00
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Le poète montois attend... Les enquêteurs viennent seulement de recevoir des documents
Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.
MONS Même s'il reconnaît que son statut n'est pas à comparer avec celui des cinq proies du dépeceur, le poète montois, Alain Duveau, âgé de 50 ans, estime être une victime. Ce poète montois est celui qui, par ses écrits, a fait penser à certains qu'il pourrait être le dépeceur de Mons.
Quatre de ses recueils ont été saisis par la police de Huy dans une maison d'édition d'Amay afin d'être transmis à la Cellule Corpus. Celle-ci vient tout juste de recevoir ces fameux documents alors qu'ils ont été remis à la police de Huy, voici un peu plus d'une semaine. "Je le répète, je n'hésiterai pas à porter plainte contre ce fameux informateur qui a commis la dénonciation. Je n'en sais toujours pas plus à son sujet. Je ne sais d'ailleurs rien faire tant que je n'ai pas été entendu. À ce moment-là, mon avocate pourra faire le nécessaire."
L'homme, natif de Jemappes, a écrit sept recueils édités dans cette maison d'Amay entre 2000 et 2003. "Les autres ne sont plus disponibles. Je pense donc que "Le fleuve et le monde" ou encore Déambulatoire avec l'océan ont dû être saisis", confie celui qui a peu apprécié le manque de délicatesse de la maison d'édition en question. "Alors qu'ils continuent à m'envoyer des livres qu'ils éditent, ils ne m'ont même pas prévenu de cette saisie que j'ai appris avec beaucoup d'étonnement par la presse." Et d'ajouter : "Mes écrits parlent de la mort mais pas que de cela. Deux prochains recueils vont sortir en août de cette année et début 2007. Ces livres sont d'ailleurs subventionnés par le fonds national littéraire."
Alain Duveau, dont des connaissances ont reçu des lettres anonymes, dit ne pas avoir été du tout inspiré par le dépeceur. Il ne comprend pas d'ailleurs pas que ses écrits fassent penser à ce terrible fait. "Ce qui est un peu fou, c'est que j'ai à me justifier de mon inspiration", s'exclame-t-il. Et de conclure : "Il y a ces écrits et le fait que je suis Montois et puis tous ces amalgames. Je n'ai jamais dit que j'étais psychiatre. J'ai exercé en tant que psychologue lorsque j'avais 20 ans"
J.T.
Le poète montois, Alain Duveau, dit être victime. L'homme n'a toujours pas été entendu par les enquêteurs qui viennent de recevoir les documents transmis par les policiers de Huy. (AVPRESS)
Publié le 12-07-2006 à 00h00
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Le poète montois attend... Les enquêteurs viennent seulement de recevoir des documents
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MONS Même s'il reconnaît que son statut n'est pas à comparer avec celui des cinq proies du dépeceur, le poète montois, Alain Duveau, âgé de 50 ans, estime être une victime. Ce poète montois est celui qui, par ses écrits, a fait penser à certains qu'il pourrait être le dépeceur de Mons.
Quatre de ses recueils ont été saisis par la police de Huy dans une maison d'édition d'Amay afin d'être transmis à la Cellule Corpus. Celle-ci vient tout juste de recevoir ces fameux documents alors qu'ils ont été remis à la police de Huy, voici un peu plus d'une semaine. "Je le répète, je n'hésiterai pas à porter plainte contre ce fameux informateur qui a commis la dénonciation. Je n'en sais toujours pas plus à son sujet. Je ne sais d'ailleurs rien faire tant que je n'ai pas été entendu. À ce moment-là, mon avocate pourra faire le nécessaire."
L'homme, natif de Jemappes, a écrit sept recueils édités dans cette maison d'Amay entre 2000 et 2003. "Les autres ne sont plus disponibles. Je pense donc que "Le fleuve et le monde" ou encore Déambulatoire avec l'océan ont dû être saisis", confie celui qui a peu apprécié le manque de délicatesse de la maison d'édition en question. "Alors qu'ils continuent à m'envoyer des livres qu'ils éditent, ils ne m'ont même pas prévenu de cette saisie que j'ai appris avec beaucoup d'étonnement par la presse." Et d'ajouter : "Mes écrits parlent de la mort mais pas que de cela. Deux prochains recueils vont sortir en août de cette année et début 2007. Ces livres sont d'ailleurs subventionnés par le fonds national littéraire."
Alain Duveau, dont des connaissances ont reçu des lettres anonymes, dit ne pas avoir été du tout inspiré par le dépeceur. Il ne comprend pas d'ailleurs pas que ses écrits fassent penser à ce terrible fait. "Ce qui est un peu fou, c'est que j'ai à me justifier de mon inspiration", s'exclame-t-il. Et de conclure : "Il y a ces écrits et le fait que je suis Montois et puis tous ces amalgames. Je n'ai jamais dit que j'étais psychiatre. J'ai exercé en tant que psychologue lorsque j'avais 20 ans"
J.T.
Le poète montois, Alain Duveau, dit être victime. L'homme n'a toujours pas été entendu par les enquêteurs qui viennent de recevoir les documents transmis par les policiers de Huy. (AVPRESS)
mimi
Re: Les articles de presse anciens
Dépeceur: poète bientôt entendu
(R.P.) (avec Belga)
Publié le 10-07-2006 à 00h00
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ALAIN DUVEAU, LE POÈTE DONT LES ÉCRITS vont être versés au dossier du "dépeceur de Mons" (5 femmes tuées en 1996 et 1997), sera entendu bientôt par le SJA de Mons, a indiqué le premier substitut Christian Henry, qui en a fait la demande pour parer à toute éventualité (LLB 8/07). M. Duveau a dit lundi se tenir prêt à être entendu, réfutant tout lien entre ses récits macabres, le fait qu'il ait exercé un moment en tant que psychologue et le tueur. Il précise avoir écrit ces textes après l'affaire et ne pas s'être inspiré d'elle. Il est exact, sait-on d'ailleurs, que rien de bien spécial ne lie ces poésies, certes tournées vers la mort, et le dossier montois. On s'attend donc à ce que cet épisode soit vite clos.
(R.P.) (avec Belga)
Publié le 10-07-2006 à 00h00
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ALAIN DUVEAU, LE POÈTE DONT LES ÉCRITS vont être versés au dossier du "dépeceur de Mons" (5 femmes tuées en 1996 et 1997), sera entendu bientôt par le SJA de Mons, a indiqué le premier substitut Christian Henry, qui en a fait la demande pour parer à toute éventualité (LLB 8/07). M. Duveau a dit lundi se tenir prêt à être entendu, réfutant tout lien entre ses récits macabres, le fait qu'il ait exercé un moment en tant que psychologue et le tueur. Il précise avoir écrit ces textes après l'affaire et ne pas s'être inspiré d'elle. Il est exact, sait-on d'ailleurs, que rien de bien spécial ne lie ces poésies, certes tournées vers la mort, et le dossier montois. On s'attend donc à ce que cet épisode soit vite clos.
mimi
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