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2024
En octobre 2023, dans la revue Paris Match, Frédéric Loore revenait sur un suspect intéressant que nous avons appelé Mr Propre. Les enquêteurs sont-ils passés à côté du tueur ou tous les éléments recueillis à l'époque n'étaient-ils qu'en fait que pure coïncidence?
Sur la piste du dépeceur de Mons : les enquêteurs ont-ils été à deux doigts de le coincer ?
La correspondance avec le profil établi par le FBI et des éléments d'enquête troublants indiquaient que l'homme interpellé, auditionné et perquisitionné en avril 1997, pouvait être le dépeceur.
Frédéric Loore Publié le 28-10-2023 à 10h41
Afin de se donner toutes les chances de remonter la piste du dépeceur de Mons sans trop risquer de se perdre dans le maquis des hypothèses, les enquêteurs de la cellule Corpus se sont tournés vers les profilers américains du FBI. Pionniers et experts de cette méthode d'investigation qui consiste à élaborer le profil d'un criminel en se basant sur les indices qu'il sème derrière lui et finissent par le trahir, ces derniers se sont penchés sur celui à qui on impute la mort et la mutilation de cinq malheureuses ayant croisé sa route au tournant des années 1996-1997, dans la cité du Doudou (lire ci-contre).
Paris Match a pu récolter des informations concernant le profil dressé à l'époque par les membres de la célèbre unité des sciences du comportement qu'abrite l'académie du FBI à Quantico, en Virginie. Des éléments auxquels s'ajoutent des constatations faites par les enquêteurs montois et la police scientifique belge. Le portrait-robot du dépeceur qui en ressort est saisissant de précision. Mais le plus troublant n'est pas là. D'après notre enquête, un homme interpellé, auditionné et perquisitionné en avril 1997 correspondait alors à ce profil. Bien entendu, Corpus a eu d'autres suspects dans son collimateur. Mais celui-là, tout paraissait le désigner comme l'auteur de ces faits sordides. Tout, sauf l'essentiel : des preuves matérielles. En dépit de l'assurance qui leur fut donnée par les Américains que les éléments recueillis concordaient avec le profil établi, et malgré une mise sous surveillance étroite du personnage (sans résultat), ce dernier n'a logiquement jamais été inquiété par la justice. Vingt-six ans plus tard, il n'est pas impossible qu'il vive toujours en Belgique*1.
Avant d'en venir au supposé dépeceur, penchons-nous sur son profil. Sur la base des directives du FBI et de leurs propres observations, les enquêteurs de l'époque traquent un homme seul, habitant la région de Mons-Borinage, habitué du quartier de la gare et des établissements horeca fréquentés par toutes les victimes, sans toutefois appartenir lui-même au microcosme des noctambules et des bambocheurs qu'on y rencontre le soir venu. Il connaît ses cibles et n'ignore rien de leur fragilité et de leur isolement social, causés en partie par leur relative situation de précarité et de rupture familiale. C'est notamment pour ces motifs qu'il en fait ses proies. Étant parvenu à gagner leur confiance, il ne doit exercer aucune contrainte à leur égard : elles le suivent ou le rejoignent de leur plein gré.
Profil : "soft killer"
En ce qui concerne sa motivation, elle est strictement sexuelle. La mort de ses victimes n'est pas une fin en soi. Il choisit de s'en débarrasser après en avoir disposé sexuellement. Son mode opératoire ne trahit en rien la pratique d'un homme de l'art. En l'occurrence, il ne s'agirait ni d'un médecin chirurgien, ni même d'un boucher, mais d'un individu qui n'est pas familier de l'anatomie humaine et s'y prend comme le ferait n'importe quel quidam pour découper un corps. Du reste, sa technique évolue d'une victime à l'autre. Le démembrement ne correspond pas non plus chez lui à un quelconque rituel sadique. Il est purement "pratique", le but étant de se défaire des cadavres, dont le tueur tente par ailleurs de retarder l'identification en effaçant certaines marques, des tatouages par exemple.
De l'analyse de sa manière d'opérer, il résulte également qu'il est motorisé et a accès à un endroit sécurisé qui lui permet de se servir à sa guise de ses victimes, de les tuer et de les découper sans crainte d'être surpris. Il leur ôte la vie par étouffement ou par strangulation et les démembre à l'aide d'une scie à métaux. Il dépose ensuite les corps sur ce que les profilers US appellent "son fumier". C'est-à-dire à des endroits de l'agglomération montoise qu'il connaît bien, à proximité desquels il vit à cette époque et qu'il doit juger "confortables" de ce point de vue.
Si le cercle de dispersion des restes humains retrouvés tend à s'agrandir au fil du temps, c'est précisément parce que les sites des premiers dépôts sont découverts et que le dépeceur les évite désormais. La toponymie des lieux de découverte (entre les rivières Haine et Trouille, à la rue de l'Inquiétude et du Dépôt, etc.) relève du simple hasard. En aucune façon, il ne se livre à une sorte de jeu de piste macabre. Et puis, il y a sa manière d'emballer les parties de corps dans les sacs poubelles qu'il dissémine par la suite. Elle révélerait une méthode particulière de procéder, un geste professionnel.
Reste alors la personnalité du tueur en série. Les agents du FBI décrivent un être froid, maître de ses émotions, maniaque obsessionnel. Un individu dont le QI est un peu supérieur à la moyenne, qui exerce une profession à temps plein, mais suivant un horaire avec des pauses et du temps libre le week-end durant lequel il s'en prend à ses victimes. Son rapport aux femmes est très problématique, mais il n'a cependant pas d'antécédents de violence avec elles. Sa vie sentimentale est une succession d'échecs amoureux. En bout d'analyse, il est désigné par les Américains comme un "soft killer". Il s'agit d'un tueur qui a la particularité — à la différence d'autres "serial killers" — de pouvoir mettre un terme à sa série de crimes pour retrouver une vie ordinaire. Pour ça, il doit rencontrer des circonstances favorables, susceptibles de provoquer un tel revirement. Parvenir à nouer une relation stable peut notamment servir d'élément déclencheur.
Troublante confidence
Sans écarter aucune autre piste, les enquêteurs du groupe Corpus traquent alors l'homme qui pourrait le mieux ressembler à ce profil criminel. Et ils finissent par croiser sa route. Du moins, une invraisemblable série d'indices et de concordances invitent à le penser.
Cet homme, quadragénaire au moment des faits, les péjistes s'y intéressent à la suite d'un témoignage qui leur parvient au printemps 1997. Le gérant*2 d'un établissement montois fréquenté assidûment par toutes les victimes du dépeceur leur confie qu'en novembre de l'année précédente, un de ses clients habituels lui a fait une confidence troublante. Il lui aurait dit, certes à une heure avancée de la nuit et après avoir beaucoup bu : "Tu vois ces mains ? Elles ont tué à plusieurs reprises." Cinq mois plus tard, les premiers restes humains de femmes étaient découverts à Cuesmes et le quartier de la gare de Mons devenait le centre du monde médiatique.
Outre la confidence reçue au cours de l'hiver, qu'est-ce qui a poussé le gérant du débit de boisson à "balancer" son client ? Nous l'ignorons. Toujours est-il que les enquêteurs vont renifler sa trace. Et ce qu'ils vont découvrir doit certainement continuer de les hanter à l'heure qu'il est. Tout d'abord, ils s'aperçoivent que l'individu à ses habitudes dans le quartier de la gare de Mons, où il effectue la tournée nocturne de certains bistrots au comptoir desquels il s'alcoolise copieusement. Plus tard, l'enquête confirmera qu'il s'agit bien d'un oiseau de nuit.
De surcroît, les policiers vont recueillir le témoignage formel de deux serveuses : elles ont vu cet homme en compagnie de deux victimes, et l'une d'entre elles serait même montée en chambre avec lui dans un établissement connu pour être un point de chute commun aux cinq malheureuses. D'autres témoins entendus durant cette période décrivent un personnage distant et taciturne, incapable d'aborder une femme (y compris les prostituées) tant qu'il n'est pas désinhibé par l'alcool. C'est alors, aux dires toujours de ces témoins, qu'il se montre plus entreprenant. L'un va déclarer qu'il cherchait des filles pour exercer son ascendant sur elles. Au demeurant, il apparaît que son itinéraire sentimental correspond à ce que prévoyait le profilage : chaotique, mais exempt de violence à l'égard de ses compagnes.
Plus interpellant encore, au moment des faits, cet individu habite à proximité immédiate du lieu de dépôt principal des restes humains découverts au printemps 1997. Le sous-sol de son habitation abrite une dizaine de caves en enfilade, directement accessibles en voiture via l'entrée de garage. Au plan professionnel, les investigations policières identifient l'homme en tant qu'employé d'une société hennuyère dont l'une des activités réside dans… l'emballage ! À ce sujet, les vérifications visant son emploi du temps au moment de la disparition des victimes ne permettent pas de l'exclure en tant que suspect : pour chacune d'elles, il est soit en récupération, soit en congé de maladie. Ensuite, il dispose d'un véhicule dont les caractéristiques (marque, modèle) correspondent à celle d'une voiture qui se serait livrée à un étrange manège à la rue Vandervelde, sur le pont qui enjambe la ligne de chemin de fer, en contrebas duquel les premiers sacs poubelles ont été retrouvés. C'est en tout cas ce qui va ressortir d'un témoignage de l'époque.
Perquisition chez un maniaque de l'hygiène
Forts de tous ces constats, le juge d'instruction et l'équipe d'enquêteurs décident de procéder à l'interpellation du suspect. Son attitude très ambiguë durant les interrogatoires qui vont suivre, ainsi que le résultat étonnant des perquisitions menées à son domicile, confortent les soupçons à son égard. À telle enseigne que les profilers américains, mis au courant de l'ensemble des éléments rassemblés par les enquêteurs montois, assureront à ces derniers que cette piste pourrait être la bonne.
Qu'est-ce qui fonde cette conviction ? En premier lieu, l'exploration de sa maison et notamment de ses caves, qui sont passées au peigne fin par la police scientifique, ne révèle rien… si ce n'est leur incroyable propreté. L'endroit a de toute évidence été récuré à l'aide d'un puissant détergent. Encore plus inattendu : les canalisations de l'habitation sont comme neuves, nettoyées à l'acide. D'autre part, les factures d'eau du propriétaire laissent apparaître une consommation anormalement élevée par rapport à la moyenne entre juin 1995 et juin 1996. Questionné à ce propos, l'intéressé répondra être un maniaque de l'hygiène.
Dans son ordinateur aussi, le nettoyage semble avoir été fait. Il n'empêche, certains fichiers*3 ont pu être récupérés. Parmi ceux-ci, du matériel pornographique. Le disque dur contient également la copie d'un CD-ROM sur lequel figure une sorte de jeu d'interaction sexuelle avec une femme virtuelle. Mais il y a surtout des photos montrant en très gros plan les parties intimes d'un corps féminin, évoquant davantage des planches anatomiques que de classiques clichés porno. Le sujet qui s'est prêté librement à cette séance photographique — qui montre des images de son corps contorsionné et recroquevillé —, les policiers vont l'identifier. Il s'agit d'une femme dont le profil rappelle étrangement celui des cinq victimes, mais qui témoignera n'avoir rien subi d'autre que la présence intrusive de l'objectif du photographe.
Cependant, ce qui saute particulièrement aux yeux des enquêteurs dans ce PC, ce sont des photos des lieux où ont été découvertes les parties de corps semées aux quatre coins de l'agglomération montoise par le dépeceur. À nouveau pressé de questions à ce sujet, l'individu déclarera sans se démonter qu'en tant que photographe amateur, ses promenades l'ont conduit dans ces endroits par hasard.
Ni preuves, ni aveux
À défaut d'avoir pu réunir des preuves matérielles tangibles contre leur cible, les hommes de Corpus décident de jouer leur va-tout au cours d'interrogatoires serrés, espérant que leur type lâche quelque chose, voire même qu'il passe aux aveux.
Mis sur le grill par des flics chevronnés surpris de voir un homme ouvertement suspecté de crimes atroces ne manifester aucune indignation, le suspect conserve une parfaite maîtrise de ses nerfs et se montre sûr de lui. Là encore, il s'agit d'un point de convergence avec l'un des traits du portrait de l'auteur recherché. À une seule occasion, il va perdre son sang-froid, lorsqu'il se retrouve confronté aux témoignages des serveuses qui confirment l'avoir vu en compagnie de deux victimes. Il les traite alors de tous les noms.
Plus que simplement afficher son flegme, l'homme va jusqu'à narguer véritablement les membres de la criminelle. Adoptant un ton moqueur, il les toise et les défie. Après avoir été entendu par un psychiatre, il se vante même auprès d'eux d'avoir "bien roulé le psy".
Par la suite, il est laissé en liberté. Plus jamais il ne sera inquiété par la justice. Son itinéraire continue toutefois d'intriguer. Plusieurs mois auparavant, il a quitté son domicile pour s'installer dans une petite localité boraine. Il se met alors à fréquenter un bar assez peu recommandable du coin. En janvier 1997, il y fait la connaissance d'une cliente de l'établissement qui a la particularité d'avoir, elle aussi, un profil psychologique et social assez similaire à celui des victimes de cette affaire jamais élucidée. À l'été, tous deux entreprennent une relation de couple. Hasard ou non, c'est à cette même époque que le dépeceur cesse de faire parler de lui.
Du côté de Corpus, on demeure troublé par les éléments d'enquête qui semblent désigner l'individu comme le potentiel auteur des meurtres en série. Sauf qu'il manque ce que les Anglo-Saxons appellent le "smoking gun" (le "pistolet fumant"), c'est-à-dire des moyens de preuve irréfutables. Mais absolument rien de ce genre n'existe. Ni empreintes, ni traces ADN, ni téléphonie, ni témoins directs, rien. D'après nos informations, le juge d'instruction a malgré tout songé à l'inculper, mais il s'est ravisé, à la fois désireux de ne pas lui donner l'accès au dossier et convaincu que celui-ci ne tiendrait de toute façon pas devant une juridiction.
En dernier ressort, afin de ne pas gâcher l'ultime opportunité d'appréhender le possible tueur psychopathe, le suspect est mis sous surveillance étroite. Mais jamais il ne va commettre le moindre faux pas. En définitive, était-il bien le dépeceur ? Si oui, sa nouvelle relation a-t-elle stabilisé le "soft killer" qu'il était selon la description faite par les profilers du FBI ? Ou s'est-il agi d'une stratégie délibérée de sa part pour reprendre le cours d'une existence anodine et ainsi mieux échapper à la justice ? Ou au contraire, était-il parfaitement innocent et victime de son mode de vie peu orthodoxe ? Certains enquêteurs ont-ils voulu, à toute force, voir en lui le fantôme qui les hantait ? En tout état de cause, ils se souviendront de ce que leur a confié en audition une de ses connaissances, à savoir qu'il avait une "double personnalité".
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En octobre 2023, dans la revue Paris Match, Frédéric Loore revenait sur un suspect intéressant que nous avons appelé Mr Propre. Les enquêteurs sont-ils passés à côté du tueur ou tous les éléments recueillis à l'époque n'étaient-ils qu'en fait que pure coïncidence?
Sur la piste du dépeceur de Mons : les enquêteurs ont-ils été à deux doigts de le coincer ?
La correspondance avec le profil établi par le FBI et des éléments d'enquête troublants indiquaient que l'homme interpellé, auditionné et perquisitionné en avril 1997, pouvait être le dépeceur.
Frédéric Loore Publié le 28-10-2023 à 10h41
Afin de se donner toutes les chances de remonter la piste du dépeceur de Mons sans trop risquer de se perdre dans le maquis des hypothèses, les enquêteurs de la cellule Corpus se sont tournés vers les profilers américains du FBI. Pionniers et experts de cette méthode d'investigation qui consiste à élaborer le profil d'un criminel en se basant sur les indices qu'il sème derrière lui et finissent par le trahir, ces derniers se sont penchés sur celui à qui on impute la mort et la mutilation de cinq malheureuses ayant croisé sa route au tournant des années 1996-1997, dans la cité du Doudou (lire ci-contre).
Paris Match a pu récolter des informations concernant le profil dressé à l'époque par les membres de la célèbre unité des sciences du comportement qu'abrite l'académie du FBI à Quantico, en Virginie. Des éléments auxquels s'ajoutent des constatations faites par les enquêteurs montois et la police scientifique belge. Le portrait-robot du dépeceur qui en ressort est saisissant de précision. Mais le plus troublant n'est pas là. D'après notre enquête, un homme interpellé, auditionné et perquisitionné en avril 1997 correspondait alors à ce profil. Bien entendu, Corpus a eu d'autres suspects dans son collimateur. Mais celui-là, tout paraissait le désigner comme l'auteur de ces faits sordides. Tout, sauf l'essentiel : des preuves matérielles. En dépit de l'assurance qui leur fut donnée par les Américains que les éléments recueillis concordaient avec le profil établi, et malgré une mise sous surveillance étroite du personnage (sans résultat), ce dernier n'a logiquement jamais été inquiété par la justice. Vingt-six ans plus tard, il n'est pas impossible qu'il vive toujours en Belgique*1.
Avant d'en venir au supposé dépeceur, penchons-nous sur son profil. Sur la base des directives du FBI et de leurs propres observations, les enquêteurs de l'époque traquent un homme seul, habitant la région de Mons-Borinage, habitué du quartier de la gare et des établissements horeca fréquentés par toutes les victimes, sans toutefois appartenir lui-même au microcosme des noctambules et des bambocheurs qu'on y rencontre le soir venu. Il connaît ses cibles et n'ignore rien de leur fragilité et de leur isolement social, causés en partie par leur relative situation de précarité et de rupture familiale. C'est notamment pour ces motifs qu'il en fait ses proies. Étant parvenu à gagner leur confiance, il ne doit exercer aucune contrainte à leur égard : elles le suivent ou le rejoignent de leur plein gré.
Profil : "soft killer"
En ce qui concerne sa motivation, elle est strictement sexuelle. La mort de ses victimes n'est pas une fin en soi. Il choisit de s'en débarrasser après en avoir disposé sexuellement. Son mode opératoire ne trahit en rien la pratique d'un homme de l'art. En l'occurrence, il ne s'agirait ni d'un médecin chirurgien, ni même d'un boucher, mais d'un individu qui n'est pas familier de l'anatomie humaine et s'y prend comme le ferait n'importe quel quidam pour découper un corps. Du reste, sa technique évolue d'une victime à l'autre. Le démembrement ne correspond pas non plus chez lui à un quelconque rituel sadique. Il est purement "pratique", le but étant de se défaire des cadavres, dont le tueur tente par ailleurs de retarder l'identification en effaçant certaines marques, des tatouages par exemple.
De l'analyse de sa manière d'opérer, il résulte également qu'il est motorisé et a accès à un endroit sécurisé qui lui permet de se servir à sa guise de ses victimes, de les tuer et de les découper sans crainte d'être surpris. Il leur ôte la vie par étouffement ou par strangulation et les démembre à l'aide d'une scie à métaux. Il dépose ensuite les corps sur ce que les profilers US appellent "son fumier". C'est-à-dire à des endroits de l'agglomération montoise qu'il connaît bien, à proximité desquels il vit à cette époque et qu'il doit juger "confortables" de ce point de vue.
Si le cercle de dispersion des restes humains retrouvés tend à s'agrandir au fil du temps, c'est précisément parce que les sites des premiers dépôts sont découverts et que le dépeceur les évite désormais. La toponymie des lieux de découverte (entre les rivières Haine et Trouille, à la rue de l'Inquiétude et du Dépôt, etc.) relève du simple hasard. En aucune façon, il ne se livre à une sorte de jeu de piste macabre. Et puis, il y a sa manière d'emballer les parties de corps dans les sacs poubelles qu'il dissémine par la suite. Elle révélerait une méthode particulière de procéder, un geste professionnel.
Reste alors la personnalité du tueur en série. Les agents du FBI décrivent un être froid, maître de ses émotions, maniaque obsessionnel. Un individu dont le QI est un peu supérieur à la moyenne, qui exerce une profession à temps plein, mais suivant un horaire avec des pauses et du temps libre le week-end durant lequel il s'en prend à ses victimes. Son rapport aux femmes est très problématique, mais il n'a cependant pas d'antécédents de violence avec elles. Sa vie sentimentale est une succession d'échecs amoureux. En bout d'analyse, il est désigné par les Américains comme un "soft killer". Il s'agit d'un tueur qui a la particularité — à la différence d'autres "serial killers" — de pouvoir mettre un terme à sa série de crimes pour retrouver une vie ordinaire. Pour ça, il doit rencontrer des circonstances favorables, susceptibles de provoquer un tel revirement. Parvenir à nouer une relation stable peut notamment servir d'élément déclencheur.
Troublante confidence
Sans écarter aucune autre piste, les enquêteurs du groupe Corpus traquent alors l'homme qui pourrait le mieux ressembler à ce profil criminel. Et ils finissent par croiser sa route. Du moins, une invraisemblable série d'indices et de concordances invitent à le penser.
Cet homme, quadragénaire au moment des faits, les péjistes s'y intéressent à la suite d'un témoignage qui leur parvient au printemps 1997. Le gérant*2 d'un établissement montois fréquenté assidûment par toutes les victimes du dépeceur leur confie qu'en novembre de l'année précédente, un de ses clients habituels lui a fait une confidence troublante. Il lui aurait dit, certes à une heure avancée de la nuit et après avoir beaucoup bu : "Tu vois ces mains ? Elles ont tué à plusieurs reprises." Cinq mois plus tard, les premiers restes humains de femmes étaient découverts à Cuesmes et le quartier de la gare de Mons devenait le centre du monde médiatique.
Outre la confidence reçue au cours de l'hiver, qu'est-ce qui a poussé le gérant du débit de boisson à "balancer" son client ? Nous l'ignorons. Toujours est-il que les enquêteurs vont renifler sa trace. Et ce qu'ils vont découvrir doit certainement continuer de les hanter à l'heure qu'il est. Tout d'abord, ils s'aperçoivent que l'individu à ses habitudes dans le quartier de la gare de Mons, où il effectue la tournée nocturne de certains bistrots au comptoir desquels il s'alcoolise copieusement. Plus tard, l'enquête confirmera qu'il s'agit bien d'un oiseau de nuit.
De surcroît, les policiers vont recueillir le témoignage formel de deux serveuses : elles ont vu cet homme en compagnie de deux victimes, et l'une d'entre elles serait même montée en chambre avec lui dans un établissement connu pour être un point de chute commun aux cinq malheureuses. D'autres témoins entendus durant cette période décrivent un personnage distant et taciturne, incapable d'aborder une femme (y compris les prostituées) tant qu'il n'est pas désinhibé par l'alcool. C'est alors, aux dires toujours de ces témoins, qu'il se montre plus entreprenant. L'un va déclarer qu'il cherchait des filles pour exercer son ascendant sur elles. Au demeurant, il apparaît que son itinéraire sentimental correspond à ce que prévoyait le profilage : chaotique, mais exempt de violence à l'égard de ses compagnes.
Plus interpellant encore, au moment des faits, cet individu habite à proximité immédiate du lieu de dépôt principal des restes humains découverts au printemps 1997. Le sous-sol de son habitation abrite une dizaine de caves en enfilade, directement accessibles en voiture via l'entrée de garage. Au plan professionnel, les investigations policières identifient l'homme en tant qu'employé d'une société hennuyère dont l'une des activités réside dans… l'emballage ! À ce sujet, les vérifications visant son emploi du temps au moment de la disparition des victimes ne permettent pas de l'exclure en tant que suspect : pour chacune d'elles, il est soit en récupération, soit en congé de maladie. Ensuite, il dispose d'un véhicule dont les caractéristiques (marque, modèle) correspondent à celle d'une voiture qui se serait livrée à un étrange manège à la rue Vandervelde, sur le pont qui enjambe la ligne de chemin de fer, en contrebas duquel les premiers sacs poubelles ont été retrouvés. C'est en tout cas ce qui va ressortir d'un témoignage de l'époque.
Perquisition chez un maniaque de l'hygiène
Forts de tous ces constats, le juge d'instruction et l'équipe d'enquêteurs décident de procéder à l'interpellation du suspect. Son attitude très ambiguë durant les interrogatoires qui vont suivre, ainsi que le résultat étonnant des perquisitions menées à son domicile, confortent les soupçons à son égard. À telle enseigne que les profilers américains, mis au courant de l'ensemble des éléments rassemblés par les enquêteurs montois, assureront à ces derniers que cette piste pourrait être la bonne.
Qu'est-ce qui fonde cette conviction ? En premier lieu, l'exploration de sa maison et notamment de ses caves, qui sont passées au peigne fin par la police scientifique, ne révèle rien… si ce n'est leur incroyable propreté. L'endroit a de toute évidence été récuré à l'aide d'un puissant détergent. Encore plus inattendu : les canalisations de l'habitation sont comme neuves, nettoyées à l'acide. D'autre part, les factures d'eau du propriétaire laissent apparaître une consommation anormalement élevée par rapport à la moyenne entre juin 1995 et juin 1996. Questionné à ce propos, l'intéressé répondra être un maniaque de l'hygiène.
Dans son ordinateur aussi, le nettoyage semble avoir été fait. Il n'empêche, certains fichiers*3 ont pu être récupérés. Parmi ceux-ci, du matériel pornographique. Le disque dur contient également la copie d'un CD-ROM sur lequel figure une sorte de jeu d'interaction sexuelle avec une femme virtuelle. Mais il y a surtout des photos montrant en très gros plan les parties intimes d'un corps féminin, évoquant davantage des planches anatomiques que de classiques clichés porno. Le sujet qui s'est prêté librement à cette séance photographique — qui montre des images de son corps contorsionné et recroquevillé —, les policiers vont l'identifier. Il s'agit d'une femme dont le profil rappelle étrangement celui des cinq victimes, mais qui témoignera n'avoir rien subi d'autre que la présence intrusive de l'objectif du photographe.
Cependant, ce qui saute particulièrement aux yeux des enquêteurs dans ce PC, ce sont des photos des lieux où ont été découvertes les parties de corps semées aux quatre coins de l'agglomération montoise par le dépeceur. À nouveau pressé de questions à ce sujet, l'individu déclarera sans se démonter qu'en tant que photographe amateur, ses promenades l'ont conduit dans ces endroits par hasard.
Ni preuves, ni aveux
À défaut d'avoir pu réunir des preuves matérielles tangibles contre leur cible, les hommes de Corpus décident de jouer leur va-tout au cours d'interrogatoires serrés, espérant que leur type lâche quelque chose, voire même qu'il passe aux aveux.
Mis sur le grill par des flics chevronnés surpris de voir un homme ouvertement suspecté de crimes atroces ne manifester aucune indignation, le suspect conserve une parfaite maîtrise de ses nerfs et se montre sûr de lui. Là encore, il s'agit d'un point de convergence avec l'un des traits du portrait de l'auteur recherché. À une seule occasion, il va perdre son sang-froid, lorsqu'il se retrouve confronté aux témoignages des serveuses qui confirment l'avoir vu en compagnie de deux victimes. Il les traite alors de tous les noms.
Plus que simplement afficher son flegme, l'homme va jusqu'à narguer véritablement les membres de la criminelle. Adoptant un ton moqueur, il les toise et les défie. Après avoir été entendu par un psychiatre, il se vante même auprès d'eux d'avoir "bien roulé le psy".
Par la suite, il est laissé en liberté. Plus jamais il ne sera inquiété par la justice. Son itinéraire continue toutefois d'intriguer. Plusieurs mois auparavant, il a quitté son domicile pour s'installer dans une petite localité boraine. Il se met alors à fréquenter un bar assez peu recommandable du coin. En janvier 1997, il y fait la connaissance d'une cliente de l'établissement qui a la particularité d'avoir, elle aussi, un profil psychologique et social assez similaire à celui des victimes de cette affaire jamais élucidée. À l'été, tous deux entreprennent une relation de couple. Hasard ou non, c'est à cette même époque que le dépeceur cesse de faire parler de lui.
Du côté de Corpus, on demeure troublé par les éléments d'enquête qui semblent désigner l'individu comme le potentiel auteur des meurtres en série. Sauf qu'il manque ce que les Anglo-Saxons appellent le "smoking gun" (le "pistolet fumant"), c'est-à-dire des moyens de preuve irréfutables. Mais absolument rien de ce genre n'existe. Ni empreintes, ni traces ADN, ni téléphonie, ni témoins directs, rien. D'après nos informations, le juge d'instruction a malgré tout songé à l'inculper, mais il s'est ravisé, à la fois désireux de ne pas lui donner l'accès au dossier et convaincu que celui-ci ne tiendrait de toute façon pas devant une juridiction.
En dernier ressort, afin de ne pas gâcher l'ultime opportunité d'appréhender le possible tueur psychopathe, le suspect est mis sous surveillance étroite. Mais jamais il ne va commettre le moindre faux pas. En définitive, était-il bien le dépeceur ? Si oui, sa nouvelle relation a-t-elle stabilisé le "soft killer" qu'il était selon la description faite par les profilers du FBI ? Ou s'est-il agi d'une stratégie délibérée de sa part pour reprendre le cours d'une existence anodine et ainsi mieux échapper à la justice ? Ou au contraire, était-il parfaitement innocent et victime de son mode de vie peu orthodoxe ? Certains enquêteurs ont-ils voulu, à toute force, voir en lui le fantôme qui les hantait ? En tout état de cause, ils se souviendront de ce que leur a confié en audition une de ses connaissances, à savoir qu'il avait une "double personnalité".
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Re: Les articles de presse récents
*1: pas sur qu'il soit encore en Belgique donc.
*2: ce n'est pas le gérant, mais un client ... le médium.
*3: tous les fichiers n'ont donc pas pu être récupérés donc.
N'hésitez pas à corriger si je me suis trompée.
*2: ce n'est pas le gérant, mais un client ... le médium.
*3: tous les fichiers n'ont donc pas pu être récupérés donc.
N'hésitez pas à corriger si je me suis trompée.
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Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP. - AFP
Dépeceur de Mons : les incroyables prédictions des profilers du FBI
Fin des années 90, alors que l’enquête sur le dépeceur de Mons était en échec, le FBI est venu en aide à la PJ belge. Les profilers ont établi une description minutieuse du tueur qui correspond trait pour trait à un suspect apparu dans le dossier bien des mois plus tard.
Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP.
Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP. - AFP
N’allez plus jamais dire que Hollywood travestit la réalité ! En tout cas, si vous êtes fans d’Esprits Criminels, sachez que la science du comportement est une discipline puissante qui peut faire basculer une enquête. Il y a 27 ans, ce département d’élite du FBI a réalisé un portrait du dépeceur de Mons sur demande de la police judiciaire.
Un premier élément a attiré l’œil des Américains. Les sacs-poubelle étaient noués d’une manière bien particulière, « trahissant » un geste pratiqué par le tueur dans son métier de tous les jours. Il se trouve que le principal suspect, apparu plusieurs mois après la rédaction du rapport du FBI, était employé d’une entreprise… spécialisée dans l’emballage.
Une dizaine de caves en sous-sol
Autre prédiction des profilers : ils avaient la conviction que le dépeceur vivait à proximité du lieu de la découverte des sacs dans un logement qui lui donnait la possibilité de commettre ses crimes sans crainte d’être dérangé. Cet élément a frappé la PJ au moment de perquisitionner la maison du suspect. Elle disposait d’une dizaine de caves en sous-sol, directement accessibles en voiture depuis le garage. Des caves dont le propriétaire avait pris soin de nettoyer au détergent.
Un « soft-killer »
Toujours selon le FBI, les mécanismes à l’origine des meurtres étaient d’ordre sexuel, avec un individu qui a un rapport aux femmes particulièrement troublé. Mais les experts de Quantico ont mis en garde la PJ. En cas d’interpellation, il fallait s’attendre à tomber sur un homme d’un QI supérieur, « froid », maître de ses émotions et qui prendrait de haut les policiers. « N’importe qui serait bouleversé d’apprendre qu’il est auditionné car les flics pensent qu’il est le dépeceur de Mons, explique Frédéric Loore, journaliste d’investigation qui a eu accès au rapport. Quand ce même suspect a été entendu, il n’a manifesté aucune réaction ni indignation. Il est resté calme et s’est même permis de narguer les enquêteurs. »
Dernier élément troublant. Les profilers du FBI avaient annoncé que le dépeceur n’était pas un sérial-killer mais un soft-killer. La différence ? Un soft-killer est capable de mettre fin à ses meurtres du jour au lendemain si un élément de stabilité apparaît dans sa vie. Notamment sentimentale. « Il se trouve que dans le courant de l’année 1997, ce suspect a rencontré une femme, au même profil psycho-social que les victimes du dépeceur. Il l’a épousé trois mois plus tard. Très récemment encore, ils vivaient toujours en couple », révèle Frédéric Loore.
Si aucune poursuite n’a été engagée contre cet homme faute de preuves, la PJ l’a longtemps placé sous surveillance. Mais il n’a plus jamais refait parler de lui. Tout comme le dépeceur de Mons dont la liste des victimes s’est arrêtée à la même période...
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Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP. - AFP
Dépeceur de Mons : les incroyables prédictions des profilers du FBI
Fin des années 90, alors que l’enquête sur le dépeceur de Mons était en échec, le FBI est venu en aide à la PJ belge. Les profilers ont établi une description minutieuse du tueur qui correspond trait pour trait à un suspect apparu dans le dossier bien des mois plus tard.
Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP.
Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP. - AFP
N’allez plus jamais dire que Hollywood travestit la réalité ! En tout cas, si vous êtes fans d’Esprits Criminels, sachez que la science du comportement est une discipline puissante qui peut faire basculer une enquête. Il y a 27 ans, ce département d’élite du FBI a réalisé un portrait du dépeceur de Mons sur demande de la police judiciaire.
Un premier élément a attiré l’œil des Américains. Les sacs-poubelle étaient noués d’une manière bien particulière, « trahissant » un geste pratiqué par le tueur dans son métier de tous les jours. Il se trouve que le principal suspect, apparu plusieurs mois après la rédaction du rapport du FBI, était employé d’une entreprise… spécialisée dans l’emballage.
Une dizaine de caves en sous-sol
Autre prédiction des profilers : ils avaient la conviction que le dépeceur vivait à proximité du lieu de la découverte des sacs dans un logement qui lui donnait la possibilité de commettre ses crimes sans crainte d’être dérangé. Cet élément a frappé la PJ au moment de perquisitionner la maison du suspect. Elle disposait d’une dizaine de caves en sous-sol, directement accessibles en voiture depuis le garage. Des caves dont le propriétaire avait pris soin de nettoyer au détergent.
Un « soft-killer »
Toujours selon le FBI, les mécanismes à l’origine des meurtres étaient d’ordre sexuel, avec un individu qui a un rapport aux femmes particulièrement troublé. Mais les experts de Quantico ont mis en garde la PJ. En cas d’interpellation, il fallait s’attendre à tomber sur un homme d’un QI supérieur, « froid », maître de ses émotions et qui prendrait de haut les policiers. « N’importe qui serait bouleversé d’apprendre qu’il est auditionné car les flics pensent qu’il est le dépeceur de Mons, explique Frédéric Loore, journaliste d’investigation qui a eu accès au rapport. Quand ce même suspect a été entendu, il n’a manifesté aucune réaction ni indignation. Il est resté calme et s’est même permis de narguer les enquêteurs. »
Dernier élément troublant. Les profilers du FBI avaient annoncé que le dépeceur n’était pas un sérial-killer mais un soft-killer. La différence ? Un soft-killer est capable de mettre fin à ses meurtres du jour au lendemain si un élément de stabilité apparaît dans sa vie. Notamment sentimentale. « Il se trouve que dans le courant de l’année 1997, ce suspect a rencontré une femme, au même profil psycho-social que les victimes du dépeceur. Il l’a épousé trois mois plus tard. Très récemment encore, ils vivaient toujours en couple », révèle Frédéric Loore.
Si aucune poursuite n’a été engagée contre cet homme faute de preuves, la PJ l’a longtemps placé sous surveillance. Mais il n’a plus jamais refait parler de lui. Tout comme le dépeceur de Mons dont la liste des victimes s’est arrêtée à la même période...
mimi
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Une prescription repoussée ?
La Belgique a adopté en mars dernier une réforme de son Code pénal qui valide la suppression des délais de prescriptions pour les crimes les plus graves. Le gouvernement fédéral englobe dans ses nouveaux textes les meurtres « extrêmement graves en raison de leur portée, en particulier du nombre de victimes ou de la peur intense ou terreur suscitée chez les citoyens. » C’est le cas par exemple du dossier des tueurs fous du Brabant qui n’a plus de date butoir pour être jugé. Avant la réforme, l’affaire aurait été prescrite en 2025. Peut-on imaginer que le cas du dépeceur de Mons entre dans cette catégorie ? Il présente toutes les caractéristiques prévues dans le texte de loi. Aux autorités fédérales de décider ou non de faire sauter la prescription.
Une prescription repoussée ?
La Belgique a adopté en mars dernier une réforme de son Code pénal qui valide la suppression des délais de prescriptions pour les crimes les plus graves. Le gouvernement fédéral englobe dans ses nouveaux textes les meurtres « extrêmement graves en raison de leur portée, en particulier du nombre de victimes ou de la peur intense ou terreur suscitée chez les citoyens. » C’est le cas par exemple du dossier des tueurs fous du Brabant qui n’a plus de date butoir pour être jugé. Avant la réforme, l’affaire aurait été prescrite en 2025. Peut-on imaginer que le cas du dépeceur de Mons entre dans cette catégorie ? Il présente toutes les caractéristiques prévues dans le texte de loi. Aux autorités fédérales de décider ou non de faire sauter la prescription.
mimi
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Dépeceur de Mons : vingt-sept ans après, l’affaire sur le point d’être relancée ?
Grâce au travail d’enquêteurs indépendants, un avocat belge s’apprête à demander des analyses complémentaires d’ADN au juge en charge de l’affaire du dépeceur de Mons. Jamais identifié, le tueur en série pourrait toujours être en vie et aurait déjà été interrogé par les policiers.
Trente-huit morceaux de corps appartenant à cinq femmes différentes, répartis dans quinze sacs-poubelle déposés à Mons entre 1996 et 1997. Deux décennies d’enquête n’ont jamais permis de percer le cold-case le plus terrifiant de Belgique. On ne pourra pas faire reproche à la justice du royaume d’avoir mis les moyens : le dossier d’instruction totalise près de 13 000 pièces, les policiers ont suivi 1 800 pistes et la cellule Corpus, créée pour traquer le dépeceur de Mons, mobilise encore des enquêteurs de la police judiciaire.
Et pourtant, le salut de cette macabre énigme pourrait ne pas venir d’officiers assermentés. Alors que l’affaire sera prescrite en mars 2027, de nouvelles révélations issues d’enquêteurs indépendants tiennent la Belgique en haleine. Responsable du pôle investigation du groupe de presse IPM, Frédéric Loore a été le premier a évoquer une histoire jusqu’alors inconnue du grand public. « Après la découverte des corps, les policiers n’avaient pas de pistes sérieuses, nous raconte le journaliste. Ils ont donc fait appel aux agents spéciaux du FBI pour établir un profil précis du tueur. »
Une aide précieuse... du FBI !
Les Belges se sont envolés pour les États-Unis avec le dossier d’enquête sous le bras. Direction le département des sciences du comportement, basé à Quantico en Virginie, le même qui a été popularisé par la série à succès Esprits Criminels. Rompus à la traque des serial-killers, les profilers ont étudié l’affaire pour définir avec une précision bluffante, la personnalité du dépeceur.
Les Belges sont rentrés avec des éléments précieux entre les mains. Ils n’auront pas à chercher longtemps. Au printemps 97, un client régulier d’un bar montois, fréquenté par les victimes, vient leur livrer les confessions étranges que lui a fait l’un de ses camarades de beuverie. Lequel lui aurait lancé : « Tu vois ces mains ? Elles ont tué à plusieurs reprises. » Paroles fantaisistes d’un homme ivre mort ? Les serveuses affirment en tout cas avoir aperçu l’individu en compagnie des femmes disparues.
Plus intrigant, sur le papier, le suspect coche toutes les cases du profil esquissé par le FBI. « Il a donc été entendu, poursuit Frédéric Loore. Chez lui, les policiers se sont rendu compte que sa maison avait été nettoyée avec un puissant produit détergent. Ses canalisations avaient été récurées à l’acide. Et dans son ordinateur, il y avait des photos des différents endroits où ont été déposés les sacs-poubelle. Ça pose question, mais en l’absence de preuves formelles ou d’aveux, la justice n’a pas été plus loin. »
Morgan Vanlerberghe et son co-auteur Dani Corlana, avaient consacré un livre fleuve au dépeceur. Ils pensent également que le suspect est toujours en vie.
Morgan Vanlerberghe et son co-auteur Dani Corlana, avaient consacré un livre fleuve au dépeceur. Ils pensent également que le suspect est toujours en vie.
« Créer un électrochoc »
Lorsque l’histoire a été publiée dans l’édition belge de Paris-Match il y a quelques mois, elle a retenu toute l’attention de Morgan Vanlerberghe et Dani Corlana, deux enquêteurs indépendants qui avaient publié en 2022 un livre fleuve sur le dépeceur. « Il se trouve qu’en 2019, nous travaillions déjà sur la même piste, nous étions remontés jusqu’au même individu. »
Vérifications faites, cet homme, âgé d’une quarantaine d’années en 97, est toujours vivant. Il a déménagé de la région de Mons mais se trouve encore en Belgique. Avec ces nouvelles révélations, n’y a-t-il pas un risque de le mettre en alerte ? « On veut aussi créer un électrochoc auprès de la justice, la prescription arrive et on ne peut plus perdre de temps », plaide Dani Corlana.
L’appel a peut-être été entendu. Un avocat d’une des parties civiles va demander au juge d’instruction une batterie d’analyses complémentaires, dont des comparaisons ADN. Avec les progrès de la science, l’expertise des scellés pourraient permettre de trouver une preuve irréfutable suffisante pour confondre cet individu. Ou au contraire, l’exclure définitivement de la piste du dépeceur de Mons.
Une prescription repoussée ?
La Belgique a adopté en mars dernier une réforme de son Code pénal qui valide la suppression des délais de prescriptions pour les crimes les plus graves. Le gouvernement fédéral englobe dans ses nouveaux textes les meurtres « extrêmement graves en raison de leur portée, en particulier du nombre de victimes ou de la peur intense ou terreur suscitée chez les citoyens. » C’est le cas par exemple du dossier des tueurs fous du Brabant qui n’a plus de date butoir pour être jugé. Avant la réforme, l’affaire aurait été prescrite en 2025. Peut-on imaginer que le cas du dépeceur de Mons entre dans cette catégorie ? Il présente toutes les caractéristiques prévues dans le texte de loi. Aux autorités fédérales de décider ou non de faire sauter la prescription.
Dépeceur de Mons : vingt-sept ans après, l’affaire sur le point d’être relancée ?
Grâce au travail d’enquêteurs indépendants, un avocat belge s’apprête à demander des analyses complémentaires d’ADN au juge en charge de l’affaire du dépeceur de Mons. Jamais identifié, le tueur en série pourrait toujours être en vie et aurait déjà été interrogé par les policiers.
Trente-huit morceaux de corps appartenant à cinq femmes différentes, répartis dans quinze sacs-poubelle déposés à Mons entre 1996 et 1997. Deux décennies d’enquête n’ont jamais permis de percer le cold-case le plus terrifiant de Belgique. On ne pourra pas faire reproche à la justice du royaume d’avoir mis les moyens : le dossier d’instruction totalise près de 13 000 pièces, les policiers ont suivi 1 800 pistes et la cellule Corpus, créée pour traquer le dépeceur de Mons, mobilise encore des enquêteurs de la police judiciaire.
Et pourtant, le salut de cette macabre énigme pourrait ne pas venir d’officiers assermentés. Alors que l’affaire sera prescrite en mars 2027, de nouvelles révélations issues d’enquêteurs indépendants tiennent la Belgique en haleine. Responsable du pôle investigation du groupe de presse IPM, Frédéric Loore a été le premier a évoquer une histoire jusqu’alors inconnue du grand public. « Après la découverte des corps, les policiers n’avaient pas de pistes sérieuses, nous raconte le journaliste. Ils ont donc fait appel aux agents spéciaux du FBI pour établir un profil précis du tueur. »
Une aide précieuse... du FBI !
Les Belges se sont envolés pour les États-Unis avec le dossier d’enquête sous le bras. Direction le département des sciences du comportement, basé à Quantico en Virginie, le même qui a été popularisé par la série à succès Esprits Criminels. Rompus à la traque des serial-killers, les profilers ont étudié l’affaire pour définir avec une précision bluffante, la personnalité du dépeceur.
Les Belges sont rentrés avec des éléments précieux entre les mains. Ils n’auront pas à chercher longtemps. Au printemps 97, un client régulier d’un bar montois, fréquenté par les victimes, vient leur livrer les confessions étranges que lui a fait l’un de ses camarades de beuverie. Lequel lui aurait lancé : « Tu vois ces mains ? Elles ont tué à plusieurs reprises. » Paroles fantaisistes d’un homme ivre mort ? Les serveuses affirment en tout cas avoir aperçu l’individu en compagnie des femmes disparues.
Plus intrigant, sur le papier, le suspect coche toutes les cases du profil esquissé par le FBI. « Il a donc été entendu, poursuit Frédéric Loore. Chez lui, les policiers se sont rendu compte que sa maison avait été nettoyée avec un puissant produit détergent. Ses canalisations avaient été récurées à l’acide. Et dans son ordinateur, il y avait des photos des différents endroits où ont été déposés les sacs-poubelle. Ça pose question, mais en l’absence de preuves formelles ou d’aveux, la justice n’a pas été plus loin. »
Morgan Vanlerberghe et son co-auteur Dani Corlana, avaient consacré un livre fleuve au dépeceur. Ils pensent également que le suspect est toujours en vie.
Morgan Vanlerberghe et son co-auteur Dani Corlana, avaient consacré un livre fleuve au dépeceur. Ils pensent également que le suspect est toujours en vie.
« Créer un électrochoc »
Lorsque l’histoire a été publiée dans l’édition belge de Paris-Match il y a quelques mois, elle a retenu toute l’attention de Morgan Vanlerberghe et Dani Corlana, deux enquêteurs indépendants qui avaient publié en 2022 un livre fleuve sur le dépeceur. « Il se trouve qu’en 2019, nous travaillions déjà sur la même piste, nous étions remontés jusqu’au même individu. »
Vérifications faites, cet homme, âgé d’une quarantaine d’années en 97, est toujours vivant. Il a déménagé de la région de Mons mais se trouve encore en Belgique. Avec ces nouvelles révélations, n’y a-t-il pas un risque de le mettre en alerte ? « On veut aussi créer un électrochoc auprès de la justice, la prescription arrive et on ne peut plus perdre de temps », plaide Dani Corlana.
L’appel a peut-être été entendu. Un avocat d’une des parties civiles va demander au juge d’instruction une batterie d’analyses complémentaires, dont des comparaisons ADN. Avec les progrès de la science, l’expertise des scellés pourraient permettre de trouver une preuve irréfutable suffisante pour confondre cet individu. Ou au contraire, l’exclure définitivement de la piste du dépeceur de Mons.
Une prescription repoussée ?
La Belgique a adopté en mars dernier une réforme de son Code pénal qui valide la suppression des délais de prescriptions pour les crimes les plus graves. Le gouvernement fédéral englobe dans ses nouveaux textes les meurtres « extrêmement graves en raison de leur portée, en particulier du nombre de victimes ou de la peur intense ou terreur suscitée chez les citoyens. » C’est le cas par exemple du dossier des tueurs fous du Brabant qui n’a plus de date butoir pour être jugé. Avant la réforme, l’affaire aurait été prescrite en 2025. Peut-on imaginer que le cas du dépeceur de Mons entre dans cette catégorie ? Il présente toutes les caractéristiques prévues dans le texte de loi. Aux autorités fédérales de décider ou non de faire sauter la prescription.
mimi
Re: Les articles de presse récents
242783ŦKassandra88 a écrit:*1: pas sur qu'il soit encore en Belgique donc.
*2: ce n'est pas le gérant, mais un client ... le médium.
*3: tous les fichiers n'ont donc pas pu être récupérés donc.
N'hésitez pas à corriger si je me suis trompée.
Bonjour Kassandra,
Concernant ta première question, on peut lire ceci : "Vérifications faites, cet homme, âgé d’une quarantaine d’années en 97, est toujours vivant. Il a déménagé de la région de Mons mais se trouve encore en Belgique. Avec ces nouvelles révélations, n’y a-t-il pas un risque de le mettre en alerte ? « On veut aussi créer un électrochoc auprès de la justice, la prescription arrive et on ne peut plus perdre de temps », plaide Dani Corlana."
Concernant ta deuxième question, il faut savoir qu'il y a deux versions concernant cette fameuse "dénonciation" :
1) Au printemps 97, un client régulier d’un bar montois, fréquenté par les victimes, vient leur livrer les confessions étranges que lui a fait l’un de ses camarades de beuverie. Lequel lui aurait lancé : « Tu vois ces mains ? Elles ont tué à plusieurs reprises. » Paroles fantaisistes d’un homme ivre mort ? Les serveuses affirment en tout cas avoir aperçu l’individu en compagnie des femmes disparues.
2) Le gérant d'un établissement montois fréquenté assidûment par toutes les victimes du dépeceur leur confie qu'en novembre de l'année précédente, un de ses clients habituels lui a fait une confidence troublante. Il lui aurait dit, certes à une heure avancée de la nuit et après avoir beaucoup bu : "Tu vois ces mains ? Elles ont tué à plusieurs reprises." Cinq mois plus tard, les premiers restes humains de femmes étaient découverts à Cuesmes et le quartier de la gare de Mons devenait le centre du monde médiatique.
Concernant ta troisième question, effectivement, tous les fichiers n'ont pas pu être récupérés, malheureusement.
el gringo
Re: Les articles de presse récents
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Dépeceur de Mons : trois ans avant la prescription, l'enquête peut-elle être relancée ?
Au printemps 1997, la police découvrait les corps démembrés de plusieurs femmes à Mons en Belgique. 27 ans plus tard, l'enquête sur le Dépeceur de Mons pourrait-elle être relancée ? • INA (1997)
Écrit par Virginie Demange
Publié le 23/09/2024 à 18h15
Elles s'appelaient Carmelina Russo, Martine Bohn, Jacqueline Leclercq, Nathalie Godart et Begonia Valencia et elles sont les cinq victimes du dépeceur de Mons (Belgique) en 1997. Jusqu'ici, le tueur n'a jamais été arrêté. Trois ans avant la prescription, des investigateurs indépendants tentent en cette fin 2024 de relancer l'enquête sur ce cold case.
Société
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13 000 pièces enregistrées et 1 800 pistes explorées pendant deux décennies n'auront pas suffi à la police belge pour trouver celui que l'on appelle le dépeceur de Mons (Belgique), accusé d'avoir tué et démembré cinq femmes. Aujourd'hui, un journaliste, un ancien greffier, un criminologue et un avocat tentent de relancer les investigations. L'enquête pourrait-elle aboutir en 2024, 27 ans après les faits et trois ans avant la prescription ?
L'affaire du dépeceur de Mons
C'est rue Emile Vandervelde, à Cuesmes, Mons (Belgique) qu'un tas de sacs-poubelles est repéré le long d'une entreprise de terrassement le 22 mars 1997 par un policier à cheval. Entre cette date et le 18 avril 1997, quinze sacs plastiques sont retrouvés, disséminés dans Mons et contenant 38 morceaux humains.
Des morceaux de cadavres découpés, correspondant à cinq femmes qui finiront par être identifiées par la cellule d'enquête Corpus, créée exclusivement pour cette affaire.
Leurs noms : Carmelina Russo, Martine Bohn, Jacqueline Leclercq, Nathalie Godart et Begonia Valencia. La Belgique, déjà traumatisée par l'affaire Dutroux, sombre à nouveau dans l'horreur avec celle du dépeceur de Mons.
Un cold case obsédant
Régulièrement, le journaliste belge Frédéric Loore fait un point sur l'affaire. Un cold case qu'il n'a jamais vraiment lâché. "J'ai commencé comme jeune journaliste à Mons quand l'affaire a éclaté, se souvient-il. Je l'ai couverte à l'époque et j'ai continué à m'y intéresser par la suite, parce qu'elle m'avait marqué mais aussi parce que je suis originaire de la région."
"Les lieux que je mentionnais dans mes papiers, je les connaissais. Alors, de temps en temps, je remets le nez dans l'enquête. Il peut se passer plusieurs années entre deux articles."
Des détails à réétudier
Aujourd'hui responsable du pôle investigation du groupe IPM (La libre, La DH, Paris-Match...), Frédéric pense que les détails, les témoignages qu'il a divulgués dans ses papiers seraient susceptibles d'être analysés aujourd'hui en vue de "réinvestiguer".
C'est aussi l'avis des auteurs du livre Il est moins cinq... Enquête sur le dépeceur de Mons, publié en 2022 aux éditions Nombre 7. Après la parution d'un article de Frédéric Loore dans la version belge de Paris-Match en octobre 2023, ils décident de contacter le journaliste.
"Quand j'ai vu l'article par hasard, raconte Dani Corlana (nom d'emprunt), j'ai constaté des similitudes avec ce que nous avancions dans le livre que j'ai coécrit avec Morgan Vanlerberghe. Dès 2019, Frédéric et nous travaillions déjà sur la même piste, nous étions remontés jusqu'au même individu."
Un groupe d'irréductibles enquêteurs
Si Frédéric s'est attaché à l'affaire parce que c'était sa première en tant que journaliste, Dani Corlana, lui, était le greffier du juge Pilette, en charge de l'enquête en 1997. "J'ai travaillé au palais de Justice de Mons pendant 42 ans, se remémore l'homme aujourd'hui retraité. J'ai passé dix ans sur ce dossier."
Alors, quand le juge Pilette passe la main, impossible pour Dani de laisser tomber. Quelques années plus tard, il croise le chemin de Morgan Vanlerberghe, passionné de cold cases au point d'étudier la criminologie et de s'intéresser aux affaires judiciaires non élucidées et souvent classées sans suite.
"Au moment des faits, Morgan avait 13 ans, précise Dani. Des années plus tard, alors qu'il était à Mons, il a vu par hasard les lieux où les sacs-poubelle avaient été retrouvés. Il a commencé à mener sa propre enquête, faisant régulièrement la navette alors qu'il vivait à 200 kilomètres de là. C'est dire si l'affaire l'a passionné."
C'est pour les victimes qu'on fait tout ça. Elles étaient des femmes et il ne faut pas les oublier.
Dani Corlana
Auteur et ancien greffier du juge Pilatte
"Tout ce qui est dans le livre est factuel et réel. C'est pour les victimes qu'on l'a fait. Pour réhabiliter leur image. Vous savez, on a souvent parlé d'elles comme de prostituées paumées qui répondaient facilement à des avances, comme si elles avaient mérité ce qui leur était arrivé. Elles n'étaient pas que ça. C’étaient des femmes et il ne faut pas les oublier."
Des analyses complémentaires ?
Mais un journaliste, un ancien greffier et un passionné de criminologie n'y suffisent pas pour relancer une affaire. C'est là que Frank Discepoli intervient. Il est l’avocat des enfants de Carmelina Russo, l'une des cinq victimes du meurtrier en série et le dernier avocat des parties civiles encore actif dans ce dossier.
D'ici quelques semaines, il devrait demander au juge d’instruction des analyses complémentaires. Deux hommes en particulier ressortent des investigations des deux enquêteurs indépendants et du journaliste. L'un est décédé, l'autre vivrait toujours en Belgique. Ce dernier avait déjà été interrogé par la police à l'époque et avait été libéré faute de preuves concrètes.
Un suspect relâché faute de preuves
D'après les journaux du groupe IPM parus en août 2024, c’était quelqu’un de la région, qui fréquentait le même quartier que les victimes et correspondait au profil dressé par les agents du FBI à qui la police belge avait demandé du renfort en Virginie.
Chez lui, les enquêteurs avaient trouvé une cave nettoyée avec un puissant détergent. "Ses canalisations avaient été récurées à l’acide, précise Frédéric Loore. Et dans son ordinateur, il y avait des photos des différents endroits où ont été déposés les sacs-poubelle. Ça pose question, mais en l’absence de preuves formelles ou d’aveux, la justice n’a pas été plus loin."
Le portrait-robot du tueur présumé réalisé en 1997.
Le portrait-robot du tueur présumé réalisé en 1997. • INA (France 3 Nord Pas-de-Calais, 1997)
Des actes d'instruction complémentaires ?
Dani Corlana avance : "Nous avons des témoignages, des nouveaux éléments sérieux, qui nous permettent de penser que maître Discepoli pourrait demander une série de nouveaux devoirs au magistrat en charge de l'instruction."
Par "nouveaux devoirs", on entend "actes d'instructions complémentaires", auditions éventuelles et nouvelles comparaisons ADN, entre les profils ADN de toutes les pièces du dossier et ceux des deux suspects, même si Dani n'y croit guère. "Les dernières datent de 2014, il n'y a pas lieu d'en refaire et c'est très coûteux."
L'affaire sera prescrite en mars 2027
L'objectif serait de confondre ou, au contraire, d'exclure définitivement les deux hommes. "Fermer une porte ou en ouvrir d'autres, c'est toujours avancer dans cette enquête !", explique Dani.
D'autant que le temps presse. La prescription dans cette affaire est fixée à mars 2027. À moins qu'elle soit déclarée imprescriptible, du fait de la réforme du Code pénal belge, qui valide la suppression des délais de prescriptions pour les crimes les plus graves.
Dépeceur de Mons : trois ans avant la prescription, l'enquête peut-elle être relancée ?
Au printemps 1997, la police découvrait les corps démembrés de plusieurs femmes à Mons en Belgique. 27 ans plus tard, l'enquête sur le Dépeceur de Mons pourrait-elle être relancée ? • INA (1997)
Écrit par Virginie Demange
Publié le 23/09/2024 à 18h15
Elles s'appelaient Carmelina Russo, Martine Bohn, Jacqueline Leclercq, Nathalie Godart et Begonia Valencia et elles sont les cinq victimes du dépeceur de Mons (Belgique) en 1997. Jusqu'ici, le tueur n'a jamais été arrêté. Trois ans avant la prescription, des investigateurs indépendants tentent en cette fin 2024 de relancer l'enquête sur ce cold case.
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13 000 pièces enregistrées et 1 800 pistes explorées pendant deux décennies n'auront pas suffi à la police belge pour trouver celui que l'on appelle le dépeceur de Mons (Belgique), accusé d'avoir tué et démembré cinq femmes. Aujourd'hui, un journaliste, un ancien greffier, un criminologue et un avocat tentent de relancer les investigations. L'enquête pourrait-elle aboutir en 2024, 27 ans après les faits et trois ans avant la prescription ?
L'affaire du dépeceur de Mons
C'est rue Emile Vandervelde, à Cuesmes, Mons (Belgique) qu'un tas de sacs-poubelles est repéré le long d'une entreprise de terrassement le 22 mars 1997 par un policier à cheval. Entre cette date et le 18 avril 1997, quinze sacs plastiques sont retrouvés, disséminés dans Mons et contenant 38 morceaux humains.
Des morceaux de cadavres découpés, correspondant à cinq femmes qui finiront par être identifiées par la cellule d'enquête Corpus, créée exclusivement pour cette affaire.
Leurs noms : Carmelina Russo, Martine Bohn, Jacqueline Leclercq, Nathalie Godart et Begonia Valencia. La Belgique, déjà traumatisée par l'affaire Dutroux, sombre à nouveau dans l'horreur avec celle du dépeceur de Mons.
Un cold case obsédant
Régulièrement, le journaliste belge Frédéric Loore fait un point sur l'affaire. Un cold case qu'il n'a jamais vraiment lâché. "J'ai commencé comme jeune journaliste à Mons quand l'affaire a éclaté, se souvient-il. Je l'ai couverte à l'époque et j'ai continué à m'y intéresser par la suite, parce qu'elle m'avait marqué mais aussi parce que je suis originaire de la région."
"Les lieux que je mentionnais dans mes papiers, je les connaissais. Alors, de temps en temps, je remets le nez dans l'enquête. Il peut se passer plusieurs années entre deux articles."
Des détails à réétudier
Aujourd'hui responsable du pôle investigation du groupe IPM (La libre, La DH, Paris-Match...), Frédéric pense que les détails, les témoignages qu'il a divulgués dans ses papiers seraient susceptibles d'être analysés aujourd'hui en vue de "réinvestiguer".
C'est aussi l'avis des auteurs du livre Il est moins cinq... Enquête sur le dépeceur de Mons, publié en 2022 aux éditions Nombre 7. Après la parution d'un article de Frédéric Loore dans la version belge de Paris-Match en octobre 2023, ils décident de contacter le journaliste.
"Quand j'ai vu l'article par hasard, raconte Dani Corlana (nom d'emprunt), j'ai constaté des similitudes avec ce que nous avancions dans le livre que j'ai coécrit avec Morgan Vanlerberghe. Dès 2019, Frédéric et nous travaillions déjà sur la même piste, nous étions remontés jusqu'au même individu."
Un groupe d'irréductibles enquêteurs
Si Frédéric s'est attaché à l'affaire parce que c'était sa première en tant que journaliste, Dani Corlana, lui, était le greffier du juge Pilette, en charge de l'enquête en 1997. "J'ai travaillé au palais de Justice de Mons pendant 42 ans, se remémore l'homme aujourd'hui retraité. J'ai passé dix ans sur ce dossier."
Alors, quand le juge Pilette passe la main, impossible pour Dani de laisser tomber. Quelques années plus tard, il croise le chemin de Morgan Vanlerberghe, passionné de cold cases au point d'étudier la criminologie et de s'intéresser aux affaires judiciaires non élucidées et souvent classées sans suite.
"Au moment des faits, Morgan avait 13 ans, précise Dani. Des années plus tard, alors qu'il était à Mons, il a vu par hasard les lieux où les sacs-poubelle avaient été retrouvés. Il a commencé à mener sa propre enquête, faisant régulièrement la navette alors qu'il vivait à 200 kilomètres de là. C'est dire si l'affaire l'a passionné."
C'est pour les victimes qu'on fait tout ça. Elles étaient des femmes et il ne faut pas les oublier.
Dani Corlana
Auteur et ancien greffier du juge Pilatte
"Tout ce qui est dans le livre est factuel et réel. C'est pour les victimes qu'on l'a fait. Pour réhabiliter leur image. Vous savez, on a souvent parlé d'elles comme de prostituées paumées qui répondaient facilement à des avances, comme si elles avaient mérité ce qui leur était arrivé. Elles n'étaient pas que ça. C’étaient des femmes et il ne faut pas les oublier."
Des analyses complémentaires ?
Mais un journaliste, un ancien greffier et un passionné de criminologie n'y suffisent pas pour relancer une affaire. C'est là que Frank Discepoli intervient. Il est l’avocat des enfants de Carmelina Russo, l'une des cinq victimes du meurtrier en série et le dernier avocat des parties civiles encore actif dans ce dossier.
D'ici quelques semaines, il devrait demander au juge d’instruction des analyses complémentaires. Deux hommes en particulier ressortent des investigations des deux enquêteurs indépendants et du journaliste. L'un est décédé, l'autre vivrait toujours en Belgique. Ce dernier avait déjà été interrogé par la police à l'époque et avait été libéré faute de preuves concrètes.
Un suspect relâché faute de preuves
D'après les journaux du groupe IPM parus en août 2024, c’était quelqu’un de la région, qui fréquentait le même quartier que les victimes et correspondait au profil dressé par les agents du FBI à qui la police belge avait demandé du renfort en Virginie.
Chez lui, les enquêteurs avaient trouvé une cave nettoyée avec un puissant détergent. "Ses canalisations avaient été récurées à l’acide, précise Frédéric Loore. Et dans son ordinateur, il y avait des photos des différents endroits où ont été déposés les sacs-poubelle. Ça pose question, mais en l’absence de preuves formelles ou d’aveux, la justice n’a pas été plus loin."
Le portrait-robot du tueur présumé réalisé en 1997.
Le portrait-robot du tueur présumé réalisé en 1997. • INA (France 3 Nord Pas-de-Calais, 1997)
Des actes d'instruction complémentaires ?
Dani Corlana avance : "Nous avons des témoignages, des nouveaux éléments sérieux, qui nous permettent de penser que maître Discepoli pourrait demander une série de nouveaux devoirs au magistrat en charge de l'instruction."
Par "nouveaux devoirs", on entend "actes d'instructions complémentaires", auditions éventuelles et nouvelles comparaisons ADN, entre les profils ADN de toutes les pièces du dossier et ceux des deux suspects, même si Dani n'y croit guère. "Les dernières datent de 2014, il n'y a pas lieu d'en refaire et c'est très coûteux."
L'affaire sera prescrite en mars 2027
L'objectif serait de confondre ou, au contraire, d'exclure définitivement les deux hommes. "Fermer une porte ou en ouvrir d'autres, c'est toujours avancer dans cette enquête !", explique Dani.
D'autant que le temps presse. La prescription dans cette affaire est fixée à mars 2027. À moins qu'elle soit déclarée imprescriptible, du fait de la réforme du Code pénal belge, qui valide la suppression des délais de prescriptions pour les crimes les plus graves.
ced150
Re: Les articles de presse récents
Merci pour l'article Ced.
Il contient cette photo que je replace ici
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C'est le 6ème du bandeau.
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... et le 5ème il est blond comme le médium. C'est lui?
Et pour moi, le 2 et le 6, c'est la même personne.
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... et le 5ème il est blond comme le médium. C'est lui?
Et pour moi, le 2 et le 6, c'est la même personne.
Re: Les articles de presse récents
244180Ŧced150 a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dépeceur de Mons : trois ans avant la prescription, l'enquête peut-elle être relancée ?
Au printemps 1997, la police découvrait les corps démembrés de plusieurs femmes à Mons en Belgique. 27 ans plus tard, l'enquête sur le Dépeceur de Mons pourrait-elle être relancée ? • INA (1997)
Écrit par Virginie Demange
Publié le 23/09/2024 à 18h15
Elles s'appelaient Carmelina Russo, Martine Bohn, Jacqueline Leclercq, Nathalie Godart et Begonia Valencia et elles sont les cinq victimes du dépeceur de Mons (Belgique) en 1997. Jusqu'ici, le tueur n'a jamais été arrêté. Trois ans avant la prescription, des investigateurs indépendants tentent en cette fin 2024 de relancer l'enquête sur ce cold case.
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13 000 pièces enregistrées et 1 800 pistes explorées pendant deux décennies n'auront pas suffi à la police belge pour trouver celui que l'on appelle le dépeceur de Mons (Belgique), accusé d'avoir tué et démembré cinq femmes. Aujourd'hui, un journaliste, un ancien greffier, un criminologue et un avocat tentent de relancer les investigations. L'enquête pourrait-elle aboutir en 2024, 27 ans après les faits et trois ans avant la prescription ?
L'affaire du dépeceur de Mons
C'est rue Emile Vandervelde, à Cuesmes, Mons (Belgique) qu'un tas de sacs-poubelles est repéré le long d'une entreprise de terrassement le 22 mars 1997 par un policier à cheval. Entre cette date et le 18 avril 1997, quinze sacs plastiques sont retrouvés, disséminés dans Mons et contenant 38 morceaux humains.
Des morceaux de cadavres découpés, correspondant à cinq femmes qui finiront par être identifiées par la cellule d'enquête Corpus, créée exclusivement pour cette affaire.
Leurs noms : Carmelina Russo, Martine Bohn, Jacqueline Leclercq, Nathalie Godart et Begonia Valencia. La Belgique, déjà traumatisée par l'affaire Dutroux, sombre à nouveau dans l'horreur avec celle du dépeceur de Mons.
Un cold case obsédant
Régulièrement, le journaliste belge Frédéric Loore fait un point sur l'affaire. Un cold case qu'il n'a jamais vraiment lâché. "J'ai commencé comme jeune journaliste à Mons quand l'affaire a éclaté, se souvient-il. Je l'ai couverte à l'époque et j'ai continué à m'y intéresser par la suite, parce qu'elle m'avait marqué mais aussi parce que je suis originaire de la région."
"Les lieux que je mentionnais dans mes papiers, je les connaissais. Alors, de temps en temps, je remets le nez dans l'enquête. Il peut se passer plusieurs années entre deux articles."
Des détails à réétudier
Aujourd'hui responsable du pôle investigation du groupe IPM (La libre, La DH, Paris-Match...), Frédéric pense que les détails, les témoignages qu'il a divulgués dans ses papiers seraient susceptibles d'être analysés aujourd'hui en vue de "réinvestiguer".
C'est aussi l'avis des auteurs du livre Il est moins cinq... Enquête sur le dépeceur de Mons, publié en 2022 aux éditions Nombre 7. Après la parution d'un article de Frédéric Loore dans la version belge de Paris-Match en octobre 2023, ils décident de contacter le journaliste.
"Quand j'ai vu l'article par hasard, raconte Dani Corlana (nom d'emprunt), j'ai constaté des similitudes avec ce que nous avancions dans le livre que j'ai coécrit avec Morgan Vanlerberghe. Dès 2019, Frédéric et nous travaillions déjà sur la même piste, nous étions remontés jusqu'au même individu."
Un groupe d'irréductibles enquêteurs
Si Frédéric s'est attaché à l'affaire parce que c'était sa première en tant que journaliste, Dani Corlana, lui, était le greffier du juge Pilette, en charge de l'enquête en 1997. "J'ai travaillé au palais de Justice de Mons pendant 42 ans, se remémore l'homme aujourd'hui retraité. J'ai passé dix ans sur ce dossier."
Alors, quand le juge Pilette passe la main, impossible pour Dani de laisser tomber. Quelques années plus tard, il croise le chemin de Morgan Vanlerberghe, passionné de cold cases au point d'étudier la criminologie et de s'intéresser aux affaires judiciaires non élucidées et souvent classées sans suite.
"Au moment des faits, Morgan avait 13 ans, précise Dani. Des années plus tard, alors qu'il était à Mons, il a vu par hasard les lieux où les sacs-poubelle avaient été retrouvés. Il a commencé à mener sa propre enquête, faisant régulièrement la navette alors qu'il vivait à 200 kilomètres de là. C'est dire si l'affaire l'a passionné."
C'est pour les victimes qu'on fait tout ça. Elles étaient des femmes et il ne faut pas les oublier.
Dani Corlana
Auteur et ancien greffier du juge Pilatte
"Tout ce qui est dans le livre est factuel et réel. C'est pour les victimes qu'on l'a fait. Pour réhabiliter leur image. Vous savez, on a souvent parlé d'elles comme de prostituées paumées qui répondaient facilement à des avances, comme si elles avaient mérité ce qui leur était arrivé. Elles n'étaient pas que ça. C’étaient des femmes et il ne faut pas les oublier."
Des analyses complémentaires ?
Mais un journaliste, un ancien greffier et un passionné de criminologie n'y suffisent pas pour relancer une affaire. C'est là que Frank Discepoli intervient. Il est l’avocat des enfants de Carmelina Russo, l'une des cinq victimes du meurtrier en série et le dernier avocat des parties civiles encore actif dans ce dossier.
D'ici quelques semaines, il devrait demander au juge d’instruction des analyses complémentaires. Deux hommes en particulier ressortent des investigations des deux enquêteurs indépendants et du journaliste. L'un est décédé, l'autre vivrait toujours en Belgique. Ce dernier avait déjà été interrogé par la police à l'époque et avait été libéré faute de preuves concrètes.
Un suspect relâché faute de preuves
D'après les journaux du groupe IPM parus en août 2024, c’était quelqu’un de la région, qui fréquentait le même quartier que les victimes et correspondait au profil dressé par les agents du FBI à qui la police belge avait demandé du renfort en Virginie.
Chez lui, les enquêteurs avaient trouvé une cave nettoyée avec un puissant détergent. "Ses canalisations avaient été récurées à l’acide, précise Frédéric Loore. Et dans son ordinateur, il y avait des photos des différents endroits où ont été déposés les sacs-poubelle. Ça pose question, mais en l’absence de preuves formelles ou d’aveux, la justice n’a pas été plus loin."
Le portrait-robot du tueur présumé réalisé en 1997.
Le portrait-robot du tueur présumé réalisé en 1997. • INA (France 3 Nord Pas-de-Calais, 1997)
Des actes d'instruction complémentaires ?
Dani Corlana avance : "Nous avons des témoignages, des nouveaux éléments sérieux, qui nous permettent de penser que maître Discepoli pourrait demander une série de nouveaux devoirs au magistrat en charge de l'instruction."
Par "nouveaux devoirs", on entend "actes d'instructions complémentaires", auditions éventuelles et nouvelles comparaisons ADN, entre les profils ADN de toutes les pièces du dossier et ceux des deux suspects, même si Dani n'y croit guère. "Les dernières datent de 2014, il n'y a pas lieu d'en refaire et c'est très coûteux."
L'affaire sera prescrite en mars 2027
L'objectif serait de confondre ou, au contraire, d'exclure définitivement les deux hommes. "Fermer une porte ou en ouvrir d'autres, c'est toujours avancer dans cette enquête !", explique Dani.
D'autant que le temps presse. La prescription dans cette affaire est fixée à mars 2027. À moins qu'elle soit déclarée imprescriptible, du fait de la réforme du Code pénal belge, qui valide la suppression des délais de prescriptions pour les crimes les plus graves.
Bonjour Ced,
Il y a une erreur concernant les expertises ADN. Dani Corlana déclare que les dernières expertises ADN datent de 2014 or, les dernières expertises ADN datent de 2017 et elles ont été confiées à l'INCC.
el gringo
Re: Les articles de presse récents
Bonjour Kassandra,244191ŦKassandra88 a écrit:Merci pour l'article Ced.
Il contient cette photo que je replace ici
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C'est le 6ème du bandeau.
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... et le 5ème il est blond comme le médium. C'est lui?
Et pour moi, le 2 et le 6, c'est la même personne.
Le cinquième ne peut pas être le médium car, ce dernier était bien plus âgé que celui qui est représenté sur le portrait robot.
Concernant les portraits-robots numéro 2 et numéro 6, il s'agissait de deux personnes distinctes.
el gringo
Re: Les articles de presse récents
244221Ŧel gringo a écrit:
Concernant les portraits-robots numéro 2 et numéro 6, il s'agissait de deux personnes distinctes.
Bonjour El Gringo,
Tu es sur? Les yeux, les soursis, la moustache ... je vois beaucoup de points communs.
Et selon toi, il y aurait combien de personnes différentes sur le bandeau?
Re: Les articles de presse récents
El gringo à écrit :
Le cinquième ne peut pas être le médium car, ce dernier était bien plus âgé que celui qui est représenté sur le portrait robot.
Concernant les portraits-robots numéro 2 et numéro 6, il s'agissait de deux personnes distinctes.
Bonjour à tous, salut Gringo,
en vous lisant à la page 18 du premier topic: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
'' "Plusieurs témoins ont aperçu deux hommes à la « Rue Emile Vandervelde »,
à Cuesmes, avant que ne soient découverts les premiers sacs-poubelle.
Voici leur signalement : le premier homme était mince de visage, portait des cheveux longs et des
moustaches tombantes. Le second homme avait un visage rond. (4 autres portraits robots)''
je comprenais que les PR 3 et 5, ainsi que 2 et 6, représentaient les 2 mêmes individus aperçu par plusieurs témoins à la rue Emile V. . .D'ou plusieurs représentations des 2 mêmes personnages.
Je me serai trompé ?
Van-JM
Re: Les articles de presse récents
244257ŦKassandra88 a écrit:244221Ŧel gringo a écrit:
Concernant les portraits-robots numéro 2 et numéro 6, il s'agissait de deux personnes distinctes.
Bonjour El Gringo,
Tu es sur? Les yeux, les soursis, la moustache ... je vois beaucoup de points communs.
Et selon toi, il y aurait combien de personnes différentes sur le bandeau?
Bonjour Kassandra,
Je peux te certifier qu'il s'agit de deux personnes différentes même si ces deux portraits robots présentent des similitudes. Le portrait robot numéro 6 avait un tatouage caractéristique entre les yeux. Ce tatouage représentant trois points entre les sourcils est spécialement provocateur envers les forces de l'ordre car, il signifie "Mort aux vaches" or, le portrait robot numéro 2 ne présentait pas ce tatouage caractéristique. Dans un premier temps, on pensait que le portrait robot numéro 6 représentait Léopold Bogaert mais, ce dernier ne portait pas ce tatouage caractéristique, entre les sourcils.
Dernière édition par el gringo le Mar 24 Sep - 15:37, édité 1 fois
el gringo
Re: Les articles de presse récents
244262ŦVan-JM a écrit:El gringo à écrit :
Le cinquième ne peut pas être le médium car, ce dernier était bien plus âgé que celui qui est représenté sur le portrait robot.
Concernant les portraits-robots numéro 2 et numéro 6, il s'agissait de deux personnes distinctes.
Bonjour à tous, salut Gringo,
en vous lisant à la page 18 du premier topic: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
'' "Plusieurs témoins ont aperçu deux hommes à la « Rue Emile Vandervelde »,
à Cuesmes, avant que ne soient découverts les premiers sacs-poubelle.
Voici leur signalement : le premier homme était mince de visage, portait des cheveux longs et des
moustaches tombantes. Le second homme avait un visage rond. (4 autres portraits robots)''
je comprenais que les PR 3 et 5, ainsi que 2 et 6, représentaient les 2 mêmes individus aperçu par plusieurs témoins à la rue Emile V. . .D'ou plusieurs représentations des 2 mêmes personnages.
Je me serai trompé ?
Bonjour JM,
D'après mes recherches, je peux vous dire que les portrait robot numéro 1 et le portrait robot numéro 5 représentent la même personne. Concernant le portrait 2 et le portrait robot numéro 6, il s'agit de deux personnes différentes. Concernant ces portraits robots, il faut savoir qu'il y a portraits robots qui se rapportent à des personnes qui ont été vues à la rue Émile Vandervelde, peu avant la découverte des sacs poubelle et il y a des portraits robots qui se rapportent à une personne en particulier et cette dernière aurait été vue en compagnie de Martine Bohn, peu avant sa disparition.
el gringo
Re: Les articles de presse récents
Ah Ok, merci. Et maintenant que tu le dis, On voit bien ces 3 points sur la photo de l'article de Ced. Je n'y avais pas prêté attention.
Pour ce qui est du tatouage, j'ai du mal à imaginer Mr Propre arborer un tel signe distinctif, sauf si celui-ci est éphémère.
... et comme le monde est petit, Vérove aussi portait un tatouage "mort aux vaches" ceci dit en passant.
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Pour ce qui est du tatouage, j'ai du mal à imaginer Mr Propre arborer un tel signe distinctif, sauf si celui-ci est éphémère.
... et comme le monde est petit, Vérove aussi portait un tatouage "mort aux vaches" ceci dit en passant.
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Re: Les articles de presse récents
244278ŦKassandra88 a écrit:Ah Ok, merci. Et maintenant que tu le dis, On voit bien ces 3 points sur la photo de l'article de Ced. Je n'y avais pas prêté attention.
Pour ce qui est du tatouage, j'ai du mal à imaginer Mr Propre arborer un tel signe distinctif, sauf si celui-ci est éphémère.
... et comme le monde est petit, Vérove aussi portait un tatouage "mort aux vaches" ceci dit en passant.
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Bonjour Kassandra,
Pour résumer, la diffusion de ces portraits-robots n'a rien donné de probant et ni "Monsieur Propre," ni le "Médium" ne figurent sur ces portraits robots.
el gringo
Re: Les articles de presse récents
244304Ŧel gringo a écrit:
Bonjour Kassandra,
Pour résumer, la diffusion de ces portraits-robots n'a rien donné de probant et ni "Monsieur Propre," ni le "Médium" ne figurent sur ces portraits robots.
Merci El Gringo.
C'est l'info la plus importante de je retiendrai aujourd'hui.
Re: Les articles de presse récents
244312ŦKassandra88 a écrit:244304Ŧel gringo a écrit:
Bonjour Kassandra,
Pour résumer, la diffusion de ces portraits-robots n'a rien donné de probant et ni "Monsieur Propre," ni le "Médium" ne figurent sur ces portraits robots.
Merci El Gringo.
C'est l'info la plus importante de je retiendrai aujourd'hui.
Avec plaisir, Kassandra.
el gringo
Re: Les articles de presse récents
Kassandra à écrit :
Ah Ok, merci. Et maintenant que tu le dis, On voit bien ces 3 points sur la photo de l'article de Ced. Je n'y avais pas prêté attention.
Pour ce qui est du tatouage, j'ai du mal à imaginer Mr Propre arborer un tel signe distinctif, sauf si celui-ci est éphémère.
... et comme le monde est petit, Vérove aussi portait un tatouage "mort aux vaches" ceci dit en passant.
Moi aussi
Bonjour Kassandra, bonjour à tous,
le tatouage aperçu pose question, car les flics ont l'habitude de photographier, et de répertorier les tatouages des délinquants qui tombent entre leurs mains. Il s'agit de la procédure habituelle. Aussi, un tatouage facial ne passe pas inaperçu, et les clistés ont bien du creuser dans cette voie, faire fonctionner leur service de renseignements issu de la délinquance, questionner les matons, les collègues de terrain, les indics, etc.
Je me questionne donc sur la réalité de ce tatouage.
Van-JM
Re: Les articles de presse récents
Salut Gringo,
savez vous si monsieur propre ressemble à un des PR ?
Merci,
Van-JM
Re: Les articles de presse récents
244568ŦVan-JM a écrit:
Salut Gringo,
savez vous si monsieur propre ressemble à un des PR ?
Merci,
Bonjour JM,
Je sais que ces portraits robots n'ont mené à rien et en regardant de plus près, il y a peu de chances que ces derniers ressemblent aux portraits robots.
el gringo
Re: Les articles de presse récents
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Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP. - AFP
Dépeceur de Mons : les incroyables prédictions des profilers du FBI
Fin des années 90, alors que l’enquête sur le dépeceur de Mons était en échec, le FBI est venu en aide à la PJ belge. Les profilers ont établi une description minutieuse du tueur qui correspond trait pour trait à un suspect apparu dans le dossier bien des mois plus tard.
Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP.
Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP. - AFP
Image auteur par défaut
Par Morad Belkadi
Publié:
14 Septembre 2024 à 06h00
Temps de lecture:
3 min
Partage :
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N’allez plus jamais dire que Hollywood travestit la réalité ! En tout cas, si vous êtes fans d’Esprits Criminels, sachez que la science du comportement est une discipline puissante qui peut faire basculer une enquête. Il y a 27 ans, ce département d’élite du FBI a réalisé un portrait du dépeceur de Mons sur demande de la police judiciaire.
Un premier élément a attiré l’œil des Américains. Les sacs-poubelle étaient noués d’une manière bien particulière, « trahissant » un geste pratiqué par le tueur dans son métier de tous les jours. Il se trouve que le principal suspect, apparu plusieurs mois après la rédaction du rapport du FBI, était employé d’une entreprise… spécialisée dans l’emballage.
Une dizaine de caves en sous-sol
Autre prédiction des profilers : ils avaient la conviction que le dépeceur vivait à proximité du lieu de la découverte des sacs dans un logement qui lui donnait la possibilité de commettre ses crimes sans crainte d’être dérangé. Cet élément a frappé la PJ au moment de perquisitionner la maison du suspect. Elle disposait d’une dizaine de caves en sous-sol, directement accessibles en voiture depuis le garage. Des caves dont le propriétaire avait pris soin de nettoyer au détergent.
Un « soft-killer »
Toujours selon le FBI, les mécanismes à l’origine des meurtres étaient d’ordre sexuel, avec un individu qui a un rapport aux femmes particulièrement troublé. Mais les experts de Quantico ont mis en garde la PJ. En cas d’interpellation, il fallait s’attendre à tomber sur un homme d’un QI supérieur, « froid », maître de ses émotions et qui prendrait de haut les policiers. « N’importe qui serait bouleversé d’apprendre qu’il est auditionné car les flics pensent qu’il est le dépeceur de Mons, explique Frédéric Loore, journaliste d’investigation qui a eu accès au rapport. Quand ce même suspect a été entendu, il n’a manifesté aucune réaction ni indignation. Il est resté calme et s’est même permis de narguer les enquêteurs. »
Dernier élément troublant. Les profilers du FBI avaient annoncé que le dépeceur n’était pas un sérial-killer mais un soft-killer. La différence ? Un soft-killer est capable de mettre fin à ses meurtres du jour au lendemain si un élément de stabilité apparaît dans sa vie. Notamment sentimentale. « Il se trouve que dans le courant de l’année 1997, ce suspect a rencontré une femme, au même profil psycho-social que les victimes du dépeceur. Il l’a épousé trois mois plus tard. Très récemment encore, ils vivaient toujours en couple », révèle Frédéric Loore.
Si aucune poursuite n’a été engagée contre cet homme faute de preuves, la PJ l’a longtemps placé sous surveillance. Mais il n’a plus jamais refait parler de lui. Tout comme le dépeceur de Mons dont la liste des victimes s’est arrêtée à la même période...
Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP. - AFP
Dépeceur de Mons : les incroyables prédictions des profilers du FBI
Fin des années 90, alors que l’enquête sur le dépeceur de Mons était en échec, le FBI est venu en aide à la PJ belge. Les profilers ont établi une description minutieuse du tueur qui correspond trait pour trait à un suspect apparu dans le dossier bien des mois plus tard.
Les agents en charge de l’analyse des sciences du comportement, un département spécial du FBI, ont aidé les enquêteurs belges. Photo archives AFP.
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14 Septembre 2024 à 06h00
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Un premier élément a attiré l’œil des Américains. Les sacs-poubelle étaient noués d’une manière bien particulière, « trahissant » un geste pratiqué par le tueur dans son métier de tous les jours. Il se trouve que le principal suspect, apparu plusieurs mois après la rédaction du rapport du FBI, était employé d’une entreprise… spécialisée dans l’emballage.
Une dizaine de caves en sous-sol
Autre prédiction des profilers : ils avaient la conviction que le dépeceur vivait à proximité du lieu de la découverte des sacs dans un logement qui lui donnait la possibilité de commettre ses crimes sans crainte d’être dérangé. Cet élément a frappé la PJ au moment de perquisitionner la maison du suspect. Elle disposait d’une dizaine de caves en sous-sol, directement accessibles en voiture depuis le garage. Des caves dont le propriétaire avait pris soin de nettoyer au détergent.
Un « soft-killer »
Toujours selon le FBI, les mécanismes à l’origine des meurtres étaient d’ordre sexuel, avec un individu qui a un rapport aux femmes particulièrement troublé. Mais les experts de Quantico ont mis en garde la PJ. En cas d’interpellation, il fallait s’attendre à tomber sur un homme d’un QI supérieur, « froid », maître de ses émotions et qui prendrait de haut les policiers. « N’importe qui serait bouleversé d’apprendre qu’il est auditionné car les flics pensent qu’il est le dépeceur de Mons, explique Frédéric Loore, journaliste d’investigation qui a eu accès au rapport. Quand ce même suspect a été entendu, il n’a manifesté aucune réaction ni indignation. Il est resté calme et s’est même permis de narguer les enquêteurs. »
Dernier élément troublant. Les profilers du FBI avaient annoncé que le dépeceur n’était pas un sérial-killer mais un soft-killer. La différence ? Un soft-killer est capable de mettre fin à ses meurtres du jour au lendemain si un élément de stabilité apparaît dans sa vie. Notamment sentimentale. « Il se trouve que dans le courant de l’année 1997, ce suspect a rencontré une femme, au même profil psycho-social que les victimes du dépeceur. Il l’a épousé trois mois plus tard. Très récemment encore, ils vivaient toujours en couple », révèle Frédéric Loore.
Si aucune poursuite n’a été engagée contre cet homme faute de preuves, la PJ l’a longtemps placé sous surveillance. Mais il n’a plus jamais refait parler de lui. Tout comme le dépeceur de Mons dont la liste des victimes s’est arrêtée à la même période...
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