Mystère de la disparition de la famille Troadec
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Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
affaires TROADEC, DAVAL, Anaïs G, WISSEM, Lucas T., Sophie Narme :: Disparition de la famille Troadec.
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Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Malheureusement, les affaires d'héritages mènent parfois à la cupidité meurtrière, comme nous l'avons vu avec les affaires Joushomme en 1985 et Le Couviour 24 ans plus tard.
Dynaroo
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Affaire Troadec. [INFO PRESSE OCEAN] Intrusion chez le suspect : la vidéo scandalise les avocats
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Des « explorateurs de scènes de crime » ont longuement filmé l’intérieur de la ferme de Pont-de-Buis, où vivait le suspect. Le procureur de la République de Nantes a ouvert une enquête pour « violation de domicile ».
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Des « explorateurs de scènes de crime » ont longuement filmé l’intérieur de la ferme de Pont-de-Buis, où vivait le suspect. Le procureur de la République de Nantes a ouvert une enquête pour « violation de domicile ».
Invité- Invité
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Pusher83 a écrit:Affaire Troadec. [INFO PRESSE OCEAN] Intrusion chez le suspect : la vidéo scandalise les avocats
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Des « explorateurs de scènes de crime » ont longuement filmé l’intérieur de la ferme de Pont-de-Buis, où vivait le suspect. Le procureur de la République de Nantes a ouvert une enquête pour « violation de domicile ».
Gabriel et Corentin?
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Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
La vidéo a été supprimée, c'est eux c'est certain ?
Invité- Invité
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
J'en sais rien, je ne l'ai pas vue.Pusher83 a écrit:La vidéo a été supprimée, c'est eux c'est certain ?
Le duo dont je parle, c'est ceux qui sont allés visiter la maison de Dutroux.
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
À d'accord.
Bizarre cette passion, de visite des lieux aussi glauques..
Bizarre cette passion, de visite des lieux aussi glauques..
Invité- Invité
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Affaire Troadec : le procureur général annonce un procès prévu "courant 2021"
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Le très attendu procès de "l'affaire Troadec", un quadruple assassinat en 2017 à Orvault (Loire-Atlantique), devrait avoir lieu "courant 2021", a-t-on appris mardi de source judiciaire.
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Le très attendu procès de "l'affaire Troadec", un quadruple assassinat en 2017 à Orvault (Loire-Atlantique), devrait avoir lieu "courant 2021", a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Invité- Invité
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Affaire Troadec. Vidéo dans la ferme d’Hubert Caouissin : trois personnes seront jugées à Nantes
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Début 2020, une scabreuse vidéo, réalisée dans la propriété d’Hubert Caouissin, le principal suspect de l’affaire Troadec, avait été mise en ligne sur YouTube. C’est là, dans le Finistère, que les corps des quatre victimes avaient été mutilés. Trois personnes, soupçonnées d’être les auteurs de la vidéo, seront jugées en correctionnelle à Nantes, le 5 février prochain.
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Début 2020, une scabreuse vidéo, réalisée dans la propriété d’Hubert Caouissin, le principal suspect de l’affaire Troadec, avait été mise en ligne sur YouTube. C’est là, dans le Finistère, que les corps des quatre victimes avaient été mutilés. Trois personnes, soupçonnées d’être les auteurs de la vidéo, seront jugées en correctionnelle à Nantes, le 5 février prochain.
Invité- Invité
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
L’Ordonnance de mise en accusation a été signée la semaine dernière par les juges d’instruction en charge du quadruple meurtre de la famille Troadec.
La préméditation dans les meurtres de Pascal et Brigitte Troadec et de leurs deux enfants Sébastien et Charlotte en février 2017 à Orvault, près de Nantes, n’a pas été retenue contre lui, car elle n’a pas pu être démontrée durant l’enquête et les auditions d’Hubert Caouissin. Il encourt malgré tout la réclusion criminelle à perpétuité.
Lydie Troadec n’est pas poursuivie pour complicité, mais pour "recel de cadavres" et "modification des lieux d’un crime".
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La préméditation dans les meurtres de Pascal et Brigitte Troadec et de leurs deux enfants Sébastien et Charlotte en février 2017 à Orvault, près de Nantes, n’a pas été retenue contre lui, car elle n’a pas pu être démontrée durant l’enquête et les auditions d’Hubert Caouissin. Il encourt malgré tout la réclusion criminelle à perpétuité.
Lydie Troadec n’est pas poursuivie pour complicité, mais pour "recel de cadavres" et "modification des lieux d’un crime".
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Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Affaire Troadec : trois hommes condamnés pour violation du domicile de la famille
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Les trois hommes originaires de Loire-Atlantique vont devoir effectuer un stage de citoyenneté, ils sont aussi condamnés à verser 800 euros de dommages et intérêts pour avoir pénétré dans le jardin de la famille Troadec. Le tout filmé et diffusé sur Youtube.
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La bêtise humaine n'a pas de limite !
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Les trois hommes originaires de Loire-Atlantique vont devoir effectuer un stage de citoyenneté, ils sont aussi condamnés à verser 800 euros de dommages et intérêts pour avoir pénétré dans le jardin de la famille Troadec. Le tout filmé et diffusé sur Youtube.
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La bêtise humaine n'a pas de limite !
Invité- Invité
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Il n'y a pas encore eu le procès pour établir l'ensemble des complicités.
Manneke
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Lisetoct
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Procès en cours
«Pour moi, ça a toujours existé» : au procès de l’affaire Troadec, les obsessions de l’accusé et son délire sur l’or
Hubert Caouissin, jugé pour avoir tué quatre membres de sa belle-famille à Orvault en 2017, a précisé ce mercredi à la cour d’assises de Loire-Atlantique qu’il croyait toujours à l’existence d’un magot. Une conviction qui n’a fait qu’amplifier ses délires paranoïaques.
Par Timothée Boutry, Envoyé spécial à Nantes (Loire-Atlantique
Le 23 juin 2021 à 20h38, modifié le 24 juin 2021 à 09h38
Lorsqu’il massacre son beau-frère Pascal Troadec, sa belle-sœur Brigitte, son neveu et sa nièce Sébastien et Charlotte dans la nuit du 16 au 17 février 2017, à Orvault (Loire-Atlantique), Hubert Caouissin vit depuis longtemps dans un univers parallèle où règnent l’angoisse, la panique et le mensonge. Une existence où l’on fait plusieurs tours de rond-point pour repérer d’éventuelles voitures suspectes. Où une odeur de tabac incrustée dans le plâtre est automatiquement associée à une « intrusion atypique ». Et où l’on apprend à son fils unique de 8 ans une astuce pour mentir à l’école sur l’endroit où il habite.
Ce délire paranoïaque, esquissé ce mercredi 23 juin par petites touches par Hubert Caouissin devant la cour d’assises de Loire-Atlantique au deuxième jour du procès de ce quadruple meurtre, n’avait qu’une seule origine : sa conviction d’avoir été spolié sur le partage d’un fantasmagorique trésor d’or familial.
«Ce qui s’est passé à Orvault, c’était une folie»
Polo rayé bleu et blanc sur les épaules, les mains dans le dos, l’accusé le confirme : cette histoire de magot, « c’est le point de départ, bien sûr ». Une légende née au printemps 2014, dont il est, en réalité, à l’origine, bien aidé par sa belle-mère. « Depuis un moment, elle finissait toutes ses phrases par Je ne sais pas comment ils trouvent le fric… », rembobine cet homme de 50 ans en évoquant les propos tenus à l’époque par Renée Troadec au sujet de son fils aîné Pascal et de son épouse Brigitte. Les seules dépenses connues du couple ? Des voitures. Mais le poison de soupçon fait son œuvre.
Et c’est alors qu’Hubert Caouissin émet une hypothèse : son beau-père, Pierre Troadec, décédé en 2009, aurait pu mettre la main sur un trésor en faisant des travaux dans son immeuble de Brest. La preuve, il se remémore une vieille conversation sur des pièces anciennes. Et cet argent, se persuade-t-il, c’est Pascal qui l’aurait discrètement empoché.
À lire aussi
Affaire Troadec : «Une mécanique destructrice s’est mise en place»
La conviction s’installe. Et ne quitte plus cet homme élevé par une mère alcoolique et instable et un père aimant mais guère protecteur. Mardi, son ex-compagne Lydie Troadec, emportée par cette fuite en avant et jugée pour l’avoir aidé à se débarrasser des corps, avait confié qu’elle ne croyait plus à ce tte histoire. Lui n’en démord pas. « Pour moi, ça a toujours existé », clame-t-il dans son box. « Ce qui s’est passé à Orvault, c’était une folie », concède-t-il, assurant s’être rendu cette nuit-là au domicile des Troadec afin de « récupérer des informations capitales pour les empêcher de nuire ».
«J’avais peur que Pascal et Brigitte nous envoient un tueur»
Car à partir de 2014, Hubert Caouissin ne vit plus que dans la crainte. Ainsi l’acquisition en janvier 2015 de la ferme de Pont-de-Buis (Finistère), où les corps seront dépecés, doit-elle demeurer un secret absolu. Pour l’administration, il déclare vivre seul dans sa maison de Plouguerneau (Finistère). « C’était un leurre. J’avais peur que Pascal et Brigitte nous envoient un tueur. Le point faible, c’était notre fils Arthur (le prénom a été modifié). S’il lui arrivait quelque chose, tout s’effondrait », expose-t-il très sérieusement.
En novembre 2016, Brigitte Troadec passe un coup de fil à sa mère : nouveau motif d’angoisse « A partir de là, un régime de terreur s’installe. On ne se sentait plus en sécurité. On ne sortait plus. » Même les interrogations des institutrices sur le comportement d’Arthur deviennent sources de méfiance. Le garçonnet est déscolarisé.
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«Pour moi, ça a toujours existé» : au procès de l’affaire Troadec, les obsessions de l’accusé et son délire sur l’or
Hubert Caouissin, jugé pour avoir tué quatre membres de sa belle-famille à Orvault en 2017, a précisé ce mercredi à la cour d’assises de Loire-Atlantique qu’il croyait toujours à l’existence d’un magot. Une conviction qui n’a fait qu’amplifier ses délires paranoïaques.
Par Timothée Boutry, Envoyé spécial à Nantes (Loire-Atlantique
Le 23 juin 2021 à 20h38, modifié le 24 juin 2021 à 09h38
Lorsqu’il massacre son beau-frère Pascal Troadec, sa belle-sœur Brigitte, son neveu et sa nièce Sébastien et Charlotte dans la nuit du 16 au 17 février 2017, à Orvault (Loire-Atlantique), Hubert Caouissin vit depuis longtemps dans un univers parallèle où règnent l’angoisse, la panique et le mensonge. Une existence où l’on fait plusieurs tours de rond-point pour repérer d’éventuelles voitures suspectes. Où une odeur de tabac incrustée dans le plâtre est automatiquement associée à une « intrusion atypique ». Et où l’on apprend à son fils unique de 8 ans une astuce pour mentir à l’école sur l’endroit où il habite.
Ce délire paranoïaque, esquissé ce mercredi 23 juin par petites touches par Hubert Caouissin devant la cour d’assises de Loire-Atlantique au deuxième jour du procès de ce quadruple meurtre, n’avait qu’une seule origine : sa conviction d’avoir été spolié sur le partage d’un fantasmagorique trésor d’or familial.
«Ce qui s’est passé à Orvault, c’était une folie»
Polo rayé bleu et blanc sur les épaules, les mains dans le dos, l’accusé le confirme : cette histoire de magot, « c’est le point de départ, bien sûr ». Une légende née au printemps 2014, dont il est, en réalité, à l’origine, bien aidé par sa belle-mère. « Depuis un moment, elle finissait toutes ses phrases par Je ne sais pas comment ils trouvent le fric… », rembobine cet homme de 50 ans en évoquant les propos tenus à l’époque par Renée Troadec au sujet de son fils aîné Pascal et de son épouse Brigitte. Les seules dépenses connues du couple ? Des voitures. Mais le poison de soupçon fait son œuvre.
Et c’est alors qu’Hubert Caouissin émet une hypothèse : son beau-père, Pierre Troadec, décédé en 2009, aurait pu mettre la main sur un trésor en faisant des travaux dans son immeuble de Brest. La preuve, il se remémore une vieille conversation sur des pièces anciennes. Et cet argent, se persuade-t-il, c’est Pascal qui l’aurait discrètement empoché.
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En novembre 2016, Brigitte Troadec passe un coup de fil à sa mère : nouveau motif d’angoisse « A partir de là, un régime de terreur s’installe. On ne se sentait plus en sécurité. On ne sortait plus. » Même les interrogations des institutrices sur le comportement d’Arthur deviennent sources de méfiance. Le garçonnet est déscolarisé.
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Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Procès Troadec : deux frères et une sœur face à la folie meurtrière de leur cadet
La famille d’Hubert Caouissin a tenté d’éclairer son parcours, jeudi 24 juin, à la barre de la cour d’assises de Loire-Atlantique.
Par Pascale Robert-Diard
Eux, on a envie de les retenir, comme on s’accrocherait à une branche solide avant de plonger dans les eaux noires. Dans la folie obsessionnelle de ce quadruple meurtre, ils ne sont pour rien mais la subissent au plus près.
Marguerite, Ronan et Jean-Noël portent le même nom que l’accusé, Hubert Caouissin. Il est leur frère cadet, comparaît depuis mardi 22 juin devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, à Nantes, pour avoir tué Pascal, Brigitte, Sébastien et Charlotte Troadec, dont il a ensuite transporté, découpé, dépecé et brûlé les corps avant de disperser 379 morceaux de chair dans les fougères et les ronces autour de sa maison de Pont-de-Buis, dans le Finistère. Sa compagne, Lydie Troadec, est poursuivie à ses côtés pour « modification d’une scène de crime » et « recel de cadavres ». Pascal était son frère, Brigitte, sa belle-sœur. Sébastien et Charlotte, ses neveux, ils avaient 20 et 18 ans. Comme Hubert Caouissin, Lydie Troadec s’était convaincue que son frère avait volé des lingots d’or de leur père.
Jean-Noël Caouissin est le premier à s’avancer à la barre de la cour d’assises, jeudi 24 juin. Il commence à parler, sa voix s’étrangle. Il se reprend, s’excuse, sa gorge se noue à nouveau.
– Je… je suis désolé, je ne voulais pas pleurer… je n’ai pas le droit… face au chagrin des familles qui sont là…
– Vous n’êtes responsable de rien, Monsieur, lui dit doucement la présidente Karine Laborde.
– J’entends. Oui. Mais ça ne change rien…
En février 2017, Jean-Noël a entendu la télévision annoncer la mort de toute une famille dans un pavillon d’Orvault (Loire-Atlantique).
– Je me suis dit, encore un drame familial. Les journalistes vont en faire des tonnes. Et j’ai zappé.
Quelques jours plus tard, on lui a demandé de se présenter au commissariat.
– Et là, au fil des heures, j’ai compris que mon frère était le principal accusé.
Ronan n’avait « rien compris à cette histoire d’or »
Ronan Caouissin ne veut surtout pas pleurer. On dirait qu’il s’est blindé avant d’entrer. Un soir, chez lui, il avait reçu un appel d’une femme qu’il ne connaissait pas et qui s’était présentée comme la belle-sœur d’Hubert. Elle s’appelait Brigitte Troadec, elle voulait qu’il intervienne parce que, disait-elle, son frère était devenu fou, il l’accusait, elle et son mari, d’avoir volé de l’or et semait la zizanie dans la famille.
Ronan n’avait « rien compris à cette histoire d’or » qu’elle essayait de lui raconter. Surtout, il s’était fâché quand Brigitte Troadec avait traité son frère Hubert de « manipulateur ». « Mais vous savez à qui vous parlez ? Je suis son frère ! » Ronan n’avait « rien compris à cette histoire d’or » qu’elle essayait de lui raconter. Surtout, il s’était fâché quand Brigitte Troadec avait traité son frère Hubert de « manipulateur ». « Mais vous savez à qui vous parlez ? Je suis son frère ! », lui avait-il lancé, avant de raccrocher le combiné. Ronan avait réfléchi et il s’était dit qu’il valait mieux ne pas parler de cet appel à Hubert, puis il avait « zappé » lui aussi. Jusqu’à ce jour de mars 2017 où il appris et les quatre meurtres et les aveux d’Hubert.
Marguerite Caouissin est l’aînée de la fratrie, huit ans la séparent d’Hubert, elle a longtemps été sa « petite mère ». Juste après qu’elle a dit : « Je l’emmenais à la plage sur mon porte-bagage », les larmes l’ont envahie. « C’est mon petit frère, pardon, pardon… » Elle s’était jurée de ne pas pleurer, elle aussi.
Jean-Noël Caouissin a 56 ans, il est technicien supérieur. Ronan en a 57, il est ingénieur, comme l’aînée Marguerite, 59 ans, et comme l’était leur père avant de devenir professeur de classe préparatoire. Hubert Caouissin n’a aucun des diplômes de ses aînés. Il est entré à 16 ans à l’école de formation technique de l’arsenal de Brest, où il a été embauché comme ouvrier, puis il a doucement grimpé. Avant le quadruple crime, il était préparateur en chaudronnerie, à l’arsenal de Brest.
Tous élevés « dans les valeurs »
Comme Hubert, Jean-Noël, Ronan et Marguerite ont grandi dans la promiscuité, la saleté et l’exiguïté de l’appartement familial à Brest. Trois pièces, deux chambres de trois lits. Dans l’une, la mère, la fille et Hubert. Dans l’autre, le père, Ronan et Jean-Noël. Ça, c’était pour la semaine, car les parents souhaitaient que leurs enfants soient inscrits dans les meilleurs établissements scolaires de la ville. Le week-end, la famille rejoignait la maison de Plouguerneau (Finistère), les parents dans leur chambre, les enfants dans les leurs.
Comme Hubert, ils ont suivi le catéchisme. Hubert était enfant de chœur à 5 ans, il l’est resté jusqu’à « 14 ans et demi ». Il servait à la messe tous les dimanches, restait après pour les baptêmes, ça durait deux heures, « à la fin, je connaissais bien la liturgie », avait-il expliqué.Comme Hubert, mais moins longtemps que lui, Jean-Noël, Ronan et Marguerite ont subi « le martinet », l’alcoolisme et la violence de leur mère et la soumission de leur père. « Ma mère a clairement un problème d’alcool. C’est une maladie. On le vit comme une souffrance », dit Jean-Noël. « Ce n’était pas facile d’assister aux états d’ivresse de notre mère et aux disputes de nos parents. On est parti de la maison presque en même temps tous les trois. Ça n’a pas dû être facile pour Hubert », confirme Marguerite. Elle ajoute : « On a tous des séquelles de notre enfance. Mais après, nous, on a eu la chance de rencontrer des familles aimantes. Hubert, lui, il est tombé dans la mauvaise famille. » Quand il leur avait présenté sa compagne,Lydie, ils avaient pourtant été « heureux de le voir heureux » et encore plus lorsqu’Hubert était devenu père. Lydie, ils la trouvaient « gentille ».
Jean-Noël, Ronan et Marguerite ont dit aussi qu’ils avaient tous été élevés « dans les valeurs ». Depuis 2017, ils se sont relayés presque chaque mois au parloir de la maison d’arrêt pour garder le lien avec leur frère Hubert. Mais ils ne sont pas restés pour écouter la suite du procès.
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La famille d’Hubert Caouissin a tenté d’éclairer son parcours, jeudi 24 juin, à la barre de la cour d’assises de Loire-Atlantique.
Par Pascale Robert-Diard
Eux, on a envie de les retenir, comme on s’accrocherait à une branche solide avant de plonger dans les eaux noires. Dans la folie obsessionnelle de ce quadruple meurtre, ils ne sont pour rien mais la subissent au plus près.
Marguerite, Ronan et Jean-Noël portent le même nom que l’accusé, Hubert Caouissin. Il est leur frère cadet, comparaît depuis mardi 22 juin devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, à Nantes, pour avoir tué Pascal, Brigitte, Sébastien et Charlotte Troadec, dont il a ensuite transporté, découpé, dépecé et brûlé les corps avant de disperser 379 morceaux de chair dans les fougères et les ronces autour de sa maison de Pont-de-Buis, dans le Finistère. Sa compagne, Lydie Troadec, est poursuivie à ses côtés pour « modification d’une scène de crime » et « recel de cadavres ». Pascal était son frère, Brigitte, sa belle-sœur. Sébastien et Charlotte, ses neveux, ils avaient 20 et 18 ans. Comme Hubert Caouissin, Lydie Troadec s’était convaincue que son frère avait volé des lingots d’or de leur père.
Jean-Noël Caouissin est le premier à s’avancer à la barre de la cour d’assises, jeudi 24 juin. Il commence à parler, sa voix s’étrangle. Il se reprend, s’excuse, sa gorge se noue à nouveau.
– Je… je suis désolé, je ne voulais pas pleurer… je n’ai pas le droit… face au chagrin des familles qui sont là…
– Vous n’êtes responsable de rien, Monsieur, lui dit doucement la présidente Karine Laborde.
– J’entends. Oui. Mais ça ne change rien…
En février 2017, Jean-Noël a entendu la télévision annoncer la mort de toute une famille dans un pavillon d’Orvault (Loire-Atlantique).
– Je me suis dit, encore un drame familial. Les journalistes vont en faire des tonnes. Et j’ai zappé.
Quelques jours plus tard, on lui a demandé de se présenter au commissariat.
– Et là, au fil des heures, j’ai compris que mon frère était le principal accusé.
Ronan n’avait « rien compris à cette histoire d’or »
Ronan Caouissin ne veut surtout pas pleurer. On dirait qu’il s’est blindé avant d’entrer. Un soir, chez lui, il avait reçu un appel d’une femme qu’il ne connaissait pas et qui s’était présentée comme la belle-sœur d’Hubert. Elle s’appelait Brigitte Troadec, elle voulait qu’il intervienne parce que, disait-elle, son frère était devenu fou, il l’accusait, elle et son mari, d’avoir volé de l’or et semait la zizanie dans la famille.
Ronan n’avait « rien compris à cette histoire d’or » qu’elle essayait de lui raconter. Surtout, il s’était fâché quand Brigitte Troadec avait traité son frère Hubert de « manipulateur ». « Mais vous savez à qui vous parlez ? Je suis son frère ! » Ronan n’avait « rien compris à cette histoire d’or » qu’elle essayait de lui raconter. Surtout, il s’était fâché quand Brigitte Troadec avait traité son frère Hubert de « manipulateur ». « Mais vous savez à qui vous parlez ? Je suis son frère ! », lui avait-il lancé, avant de raccrocher le combiné. Ronan avait réfléchi et il s’était dit qu’il valait mieux ne pas parler de cet appel à Hubert, puis il avait « zappé » lui aussi. Jusqu’à ce jour de mars 2017 où il appris et les quatre meurtres et les aveux d’Hubert.
Marguerite Caouissin est l’aînée de la fratrie, huit ans la séparent d’Hubert, elle a longtemps été sa « petite mère ». Juste après qu’elle a dit : « Je l’emmenais à la plage sur mon porte-bagage », les larmes l’ont envahie. « C’est mon petit frère, pardon, pardon… » Elle s’était jurée de ne pas pleurer, elle aussi.
Jean-Noël Caouissin a 56 ans, il est technicien supérieur. Ronan en a 57, il est ingénieur, comme l’aînée Marguerite, 59 ans, et comme l’était leur père avant de devenir professeur de classe préparatoire. Hubert Caouissin n’a aucun des diplômes de ses aînés. Il est entré à 16 ans à l’école de formation technique de l’arsenal de Brest, où il a été embauché comme ouvrier, puis il a doucement grimpé. Avant le quadruple crime, il était préparateur en chaudronnerie, à l’arsenal de Brest.
Tous élevés « dans les valeurs »
Comme Hubert, Jean-Noël, Ronan et Marguerite ont grandi dans la promiscuité, la saleté et l’exiguïté de l’appartement familial à Brest. Trois pièces, deux chambres de trois lits. Dans l’une, la mère, la fille et Hubert. Dans l’autre, le père, Ronan et Jean-Noël. Ça, c’était pour la semaine, car les parents souhaitaient que leurs enfants soient inscrits dans les meilleurs établissements scolaires de la ville. Le week-end, la famille rejoignait la maison de Plouguerneau (Finistère), les parents dans leur chambre, les enfants dans les leurs.
Comme Hubert, ils ont suivi le catéchisme. Hubert était enfant de chœur à 5 ans, il l’est resté jusqu’à « 14 ans et demi ». Il servait à la messe tous les dimanches, restait après pour les baptêmes, ça durait deux heures, « à la fin, je connaissais bien la liturgie », avait-il expliqué.Comme Hubert, mais moins longtemps que lui, Jean-Noël, Ronan et Marguerite ont subi « le martinet », l’alcoolisme et la violence de leur mère et la soumission de leur père. « Ma mère a clairement un problème d’alcool. C’est une maladie. On le vit comme une souffrance », dit Jean-Noël. « Ce n’était pas facile d’assister aux états d’ivresse de notre mère et aux disputes de nos parents. On est parti de la maison presque en même temps tous les trois. Ça n’a pas dû être facile pour Hubert », confirme Marguerite. Elle ajoute : « On a tous des séquelles de notre enfance. Mais après, nous, on a eu la chance de rencontrer des familles aimantes. Hubert, lui, il est tombé dans la mauvaise famille. » Quand il leur avait présenté sa compagne,Lydie, ils avaient pourtant été « heureux de le voir heureux » et encore plus lorsqu’Hubert était devenu père. Lydie, ils la trouvaient « gentille ».
Jean-Noël, Ronan et Marguerite ont dit aussi qu’ils avaient tous été élevés « dans les valeurs ». Depuis 2017, ils se sont relayés presque chaque mois au parloir de la maison d’arrêt pour garder le lien avec leur frère Hubert. Mais ils ne sont pas restés pour écouter la suite du procès.
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Lisetoct
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Je me souviens très bien d'un reportage TV datant de l'année des crimes où Renée Troadec racontait la dispute violente chez elle où une table avait été cassée par Pascal qui hurlait que l'argent était à lui ( elle montrait même la table en question ...) Elle aurait donc tout inventé ???
Lisetoct
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Procès de l’affaire Troadec : l’accusé malmené sur le scénario du crime
Hubert Caouissin a réaffirmé, ce lundi devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, qu’il n’avait jamais eu l’intention de tuer les quatre membres de sa belle-famille qu’il a reconnu avoir massacrés dans leur pavillon près de Nantes en 2017.
Par Timothée Boutry, envoyé spécial à Nantes (Loire-Atlantique)
Le 28 juin 2021 à 20h19, modifié le 29 juin 2021 à 09h26
Chemisette blanche sur les épaules et mains dans le dos, Hubert Caouissin déroule face à la cour d’assises de Loire-Atlantique son récit de la nuit du 16 au 17 février 2017. Celle au cours de laquelle il a massacré, comme il l’a reconnu, son beau-frère Pascal Troadec, sa belle-sœur Brigitte et son neveu et sa nièce, Sébastien et Charlotte, dans leur pavillon d’Orvault, près de Nantes. Le débit est ultrarapide mais le ton égal, sans aucune émotion. Certains détails ont pu varier au cours de ses auditions mais, en ce lundi 28 juin, l’accusé récite le même scénario. La présidente, elle, en privilégie manifestement un autre.
Cette nuit-là, au paroxysme de son obsession pour un supposé magot que les Troadec auraient, selon lui, volé, il est venu, assure-t-il, chercher « des informations » pour alimenter son dossier baptisé « crapule ». Sur le nombre de voitures du foyer, par exemple. Il a aussi embarqué un stéthoscope pour surprendre les conversations à l’intérieur, lui qui s’est maintenant mis en tête que le couple a acquis une propriété à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Pascal ayant eu le tort d’évoquer des inondations dans cette région lors d’un appel passé à sa mère. Après une longue attente dans le garage, il se décide enfin à rentrer dans le pavillon à 3h45.
« Je ne m’attendais pas à ce résultat-là »
« J’ai de grosses palpitations, je commence à trembler, je claque des dents, mon cœur s’agite », poursuit-il, avec des tonalités hallucinées. C’est alors que, dit-il, il aurait été surpris par Pascal, puis Brigitte – ou bien l’inverse – et les enfants et qu’une bagarre se serait engagée, se soldant par la mort des quatre occupants des lieux dans un bain de sang. « C’est donc un accident ? Pour Sébastien, Charlotte, Brigitte et Pascal ? » s’enquiert la présidente Karine Laborde, au comble de la perplexité. « Je ne m’attendais pas à ce résultat-là », bredouille l’accusé.
Sa version de ce Cluedo macabre ne convainc guère. Surtout pas la présidente qui, trois heures durant, malmène cet homme de 50 ans. Tout y passe. La date des faits, par exemple. « Toute la famille est réunie pendant les vacances du 15 au 17. Est-ce un hasard si vous vous déplacez le 16 ? », interroge-t-elle. « C’est tout simplement car j’ai bien dormi », objecte Hubert Caouissin, dont ce n’est pas la première visite aux abords du pavillon familial. Son attirail ensuite. « Vous avez vraiment pensé qu’on pouvait écouter aux portes avec un stéthoscope ? C’est étonnant de la part d’un homme qui s’intéresse à tout comme vous… » « J’espérais vraiment entendre des sons », évacue l’accusé.
Même réserve sur l’arme présumée du crime : un pied de biche que Pascal et Brigitte Troadec auraient récupéré dans le garage. « Vous avez patienté pendant 2h45 à l’intérieur et vous ne l’avez jamais vu ! » s’étonne Karine Laborde. Cet outil, qu’Hubert Caouissin affirme avoir jeté du haut d’un pont, on ne l’a jamais retrouvé. Ni les crânes de ses victimes. Là encore, la magistrate souligne cette troublante coïncidence, puis s’étonne qu’un objet contondant ait pu projeter autant de sang. « Cette arme, ce n’est pas quelque chose que vous avez apporté Monsieur Caouissin ? » suggère-t-elle. « Non, non, certain », se défend-il.
L’hypothèse d’une préméditation
Place désormais aux recherches effectuées sur son ordinateur. Sur la fabrication d’un silencieux artisanal, sur les colliers de serrage (le 2 février 2017), ou bien encore cette lecture le 9 février d’un numéro de la revue Science et Vie titré « la science contre le crime ». Hubert Caouissin plaide le téléchargement compulsif. « L’expert informatique nous dit que, sur les vingt-cinq Science et Vie téléchargés, c’est le seul qui a été ouvert en lecture », constate Karine Laborde. « Je ne suis pas d’accord », répond l’accusé, soudain à court d’arguments. Une économie de mots qui lui évite au moins les impairs. À la question de savoir pourquoi Brigitte Troadec n’avait pas donné l’alarme auprès du voisinage, son ex-beau-frère invoque… le froid.
La présidente évoque enfin les déclarations de son fils, alors âgé de 8 ans, à qui Hubert Caouissin a fait des confidences avant son arrestation. « Il m’a dit qu’il en avait marre, qu’il voulait les faire parler en les assommant et en ligotant », a raconté Arthur. De quoi suggérer un nouveau scénario funeste sur lequel rebondit l’avocat général. « D’ailleurs, un stéthoscope, ça sert à ça : à écouter le cœur comme un médecin qui accompagnerait un tortionnaire », avance Stéphane Cantéro.
Au terme de son entreprise de déconstruction, Karine Laborde soumet à l’accusé son hypothèse. Les juges d’instruction n’ont pas retenu l’assassinat mais, elle, elle flirte avec la préméditation. « À l’époque, vous viviez dans la peur. La situation avec Pascal et Brigitte était extrêmement préoccupante et vous avez peut-être imaginé les tuer pour ne pas être tué vous-même, développe-t-elle. Du coup, les choses ne se seraient pas passées comme vous les avez décrites. » « C’est ce que vous pouvez penser, mais ce n’est pas le cas », maintient Hubert Caouissin, jamais ébranlé. « Vous n’avez jamais eu l’intention de les tuer ? » « Non, jamais. »
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Hubert Caouissin a réaffirmé, ce lundi devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, qu’il n’avait jamais eu l’intention de tuer les quatre membres de sa belle-famille qu’il a reconnu avoir massacrés dans leur pavillon près de Nantes en 2017.
Par Timothée Boutry, envoyé spécial à Nantes (Loire-Atlantique)
Le 28 juin 2021 à 20h19, modifié le 29 juin 2021 à 09h26
Chemisette blanche sur les épaules et mains dans le dos, Hubert Caouissin déroule face à la cour d’assises de Loire-Atlantique son récit de la nuit du 16 au 17 février 2017. Celle au cours de laquelle il a massacré, comme il l’a reconnu, son beau-frère Pascal Troadec, sa belle-sœur Brigitte et son neveu et sa nièce, Sébastien et Charlotte, dans leur pavillon d’Orvault, près de Nantes. Le débit est ultrarapide mais le ton égal, sans aucune émotion. Certains détails ont pu varier au cours de ses auditions mais, en ce lundi 28 juin, l’accusé récite le même scénario. La présidente, elle, en privilégie manifestement un autre.
Cette nuit-là, au paroxysme de son obsession pour un supposé magot que les Troadec auraient, selon lui, volé, il est venu, assure-t-il, chercher « des informations » pour alimenter son dossier baptisé « crapule ». Sur le nombre de voitures du foyer, par exemple. Il a aussi embarqué un stéthoscope pour surprendre les conversations à l’intérieur, lui qui s’est maintenant mis en tête que le couple a acquis une propriété à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Pascal ayant eu le tort d’évoquer des inondations dans cette région lors d’un appel passé à sa mère. Après une longue attente dans le garage, il se décide enfin à rentrer dans le pavillon à 3h45.
« Je ne m’attendais pas à ce résultat-là »
« J’ai de grosses palpitations, je commence à trembler, je claque des dents, mon cœur s’agite », poursuit-il, avec des tonalités hallucinées. C’est alors que, dit-il, il aurait été surpris par Pascal, puis Brigitte – ou bien l’inverse – et les enfants et qu’une bagarre se serait engagée, se soldant par la mort des quatre occupants des lieux dans un bain de sang. « C’est donc un accident ? Pour Sébastien, Charlotte, Brigitte et Pascal ? » s’enquiert la présidente Karine Laborde, au comble de la perplexité. « Je ne m’attendais pas à ce résultat-là », bredouille l’accusé.
Sa version de ce Cluedo macabre ne convainc guère. Surtout pas la présidente qui, trois heures durant, malmène cet homme de 50 ans. Tout y passe. La date des faits, par exemple. « Toute la famille est réunie pendant les vacances du 15 au 17. Est-ce un hasard si vous vous déplacez le 16 ? », interroge-t-elle. « C’est tout simplement car j’ai bien dormi », objecte Hubert Caouissin, dont ce n’est pas la première visite aux abords du pavillon familial. Son attirail ensuite. « Vous avez vraiment pensé qu’on pouvait écouter aux portes avec un stéthoscope ? C’est étonnant de la part d’un homme qui s’intéresse à tout comme vous… » « J’espérais vraiment entendre des sons », évacue l’accusé.
Même réserve sur l’arme présumée du crime : un pied de biche que Pascal et Brigitte Troadec auraient récupéré dans le garage. « Vous avez patienté pendant 2h45 à l’intérieur et vous ne l’avez jamais vu ! » s’étonne Karine Laborde. Cet outil, qu’Hubert Caouissin affirme avoir jeté du haut d’un pont, on ne l’a jamais retrouvé. Ni les crânes de ses victimes. Là encore, la magistrate souligne cette troublante coïncidence, puis s’étonne qu’un objet contondant ait pu projeter autant de sang. « Cette arme, ce n’est pas quelque chose que vous avez apporté Monsieur Caouissin ? » suggère-t-elle. « Non, non, certain », se défend-il.
L’hypothèse d’une préméditation
Place désormais aux recherches effectuées sur son ordinateur. Sur la fabrication d’un silencieux artisanal, sur les colliers de serrage (le 2 février 2017), ou bien encore cette lecture le 9 février d’un numéro de la revue Science et Vie titré « la science contre le crime ». Hubert Caouissin plaide le téléchargement compulsif. « L’expert informatique nous dit que, sur les vingt-cinq Science et Vie téléchargés, c’est le seul qui a été ouvert en lecture », constate Karine Laborde. « Je ne suis pas d’accord », répond l’accusé, soudain à court d’arguments. Une économie de mots qui lui évite au moins les impairs. À la question de savoir pourquoi Brigitte Troadec n’avait pas donné l’alarme auprès du voisinage, son ex-beau-frère invoque… le froid.
La présidente évoque enfin les déclarations de son fils, alors âgé de 8 ans, à qui Hubert Caouissin a fait des confidences avant son arrestation. « Il m’a dit qu’il en avait marre, qu’il voulait les faire parler en les assommant et en ligotant », a raconté Arthur. De quoi suggérer un nouveau scénario funeste sur lequel rebondit l’avocat général. « D’ailleurs, un stéthoscope, ça sert à ça : à écouter le cœur comme un médecin qui accompagnerait un tortionnaire », avance Stéphane Cantéro.
Au terme de son entreprise de déconstruction, Karine Laborde soumet à l’accusé son hypothèse. Les juges d’instruction n’ont pas retenu l’assassinat mais, elle, elle flirte avec la préméditation. « À l’époque, vous viviez dans la peur. La situation avec Pascal et Brigitte était extrêmement préoccupante et vous avez peut-être imaginé les tuer pour ne pas être tué vous-même, développe-t-elle. Du coup, les choses ne se seraient pas passées comme vous les avez décrites. » « C’est ce que vous pouvez penser, mais ce n’est pas le cas », maintient Hubert Caouissin, jamais ébranlé. « Vous n’avez jamais eu l’intention de les tuer ? » « Non, jamais. »
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est une volupté de fin gourmet." -
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