Appel à témoins 2

Raph_ a écrit:

Kassandra88 a écrit:

Est ce une famille sectaire?

D'après la question d'un journaliste au procureur, les parents seraient des militants ou d'anciens militants d'extrême droite.

Le papa du petit Emile ferait parti des agresseurs visés dans cette affaire [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Casta a écrit:

La maman est l'aînée d'une fratrie de 10 enfants.
Je découvre aussi qu'Emile a une petite soeur, qui n'a que 11 mois.

Il n'y a sans doute aucun rapport avec la disparition de ce petit garçon mais je présume que les enquêteurs ont ce contexte familial en tête.

Kassandra88 a écrit:

Je ne pense pas que la disparition d'Emile ait un quelconque lien avec les activités de la famille.

Sortcière a écrit:Bonjour à tous,

Donc la maison du grand père ne surplombe pas le hameau mais se trouve dans le virage au centre même du hameau.
Je préfère me fier aux chiens plutôt qu'aux témoignages car le bambin a pu revenir surs ses pas et entrer dans une cour ou un jardin à proximité parce qu'il aura aperçu un chat ou un canard ou que sais je encore.

@ Ralph  : j'ai lu qu'étaient présents des ados de 14 à 16 ans.

Casta a écrit:
- un petit bonhomme haut comme trois pommes comme Emile a en tout cas couru le risque d'être renversé par un véhicule (auto, moto et même trottinette). C'est une évidence.

Hagnesta Hill a écrit:

Casta a écrit:
- un petit bonhomme haut comme trois pommes comme Emile a en tout cas couru le risque d'être renversé par un véhicule (auto, moto et même trottinette). C'est une évidence.

Justement, je crois avoir compris hier dans l'intervention du procureur qu'ils n'ont absolument rien trouvé pouvant faire penser à un accident. J'imagine qu'ils cherchaient des traces de freinage, du sang, quelque chose de ce genre et il n'y a absolument rien.

En ce qui concerne les "voyants", depuis que la disparition est connue, il y a des directs sur tiktok avec toute une brochette de pseudo Madames Irma. Le problème c'est que ces personnes se permettent de venir sur les lieux et certaines ont tenté de rentrer sur des propriétés privées. J'imagine que c'est aussi en partie pour ça qu'ils ont fini par boucler le village.

Je suis de plus en plus perplexe en ce qui concerne cette histoire.
Entre un procureur qui parle pour ne rien dire, un maire qui se croit au pays des bisounours, une famille avec un passé politique louche ... Je n'accuse personne et je ne dis pas que c'est lié mais comme je le disais hier, cette histoire est beaucoup plus complexe que ce qu'elle laissait penser au départ.

Sortcière a écrit:


L'enfant n'a pas été retrouvé ni son corps, pas de piste, pas d'indices donc la stratégie va être : circulez , il n'y a rien à voir.
Or on sait pertinemment et sans que cela ne puisse préjuger de rien, que la technique de l'escargot ne fonctionne pas que pour les recherches physiques de l'enfant. Donc ce qui va être passé au peigne fin maintenant c'est la famille, les amis, les voisins, les relations et j'en passe. Et j'espère que ça se fera sans médiatisation pour éviter toute malfaisance parasite.

Le petit Émile avait pris la route dans la matinée, avec sa mère, pour passer quelques jours de vacances dans la maison secondaire de ses grands-parents maternels, au Vernet.

Disparition d’Émile : de l'accident à la piste politique, les enquêteurs ratissent large.
L'enfant de deux ans s'est évaporé au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), le samedi 8 juillet. Toutes les hypothèses restant ouvertes, les gendarmes s'intéressent notamment au contexte familial et au passé politique des parents du petit garçon.
Il n’est pas encore 18 heures, ce samedi 8 juillet 2023 quand les voisins aperçoivent Colomban S., un jeune ingénieur d’une trentaine d’années, quitter précipitamment sa maison, au village de la Bouilladisse (Bouches-du-Rhône). Le père de famille vient d’apprendre la disparition de son fils, âgé de 2 ans. Le petit Émile avait pris la route dans la matinée, avec sa mère, pour passer quelques jours de vacances dans la maison secondaire de ses grands-parents maternels, au Vernet. Une commune de 130 habitants, perchée dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le garçonnet qui se réveillait tout juste de la sieste, aurait échappé à la vigilance de son grand-père, au moment où celui-ci chargeait le coffre de sa voiture, en vue d’un départ en balade. L’enfant, connu comme « un petit fugueur », selon le voisinage, aimant chasser les papillons, aurait quitté la propriété aux murs épais, dont le jardin n’est pas clôturé, vers 17 h 15. Il aurait été aperçu sur la route par deux passants, sans qu’aucun d’entre eux n’ait la présence d’esprit de le mettre en sécurité. Pendant trois jours, gendarmes à pieds, maîtres-chiens, hélicoptères, drones et simples bénévoles ont inspecté chaque recoin et fouillé chaque maison de ce secteur accidenté, sans trouver la moindre piste expliquant cette disparition. Émile s’est volatilisé.

EXPLOITATION DES TÉLÉPHONES
Hier mardi 11 juillet, Rémy Avon, le procureur de la république de Digne-les-Bains indiquait que malgré le travail acharné des gendarmes, aucun indice n’avait été retrouvé. Il annonçait la création d’une cellule d’enquête nationale rassemblant une vingtaine de miliaires et le soutien de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

« L’enquête va donc passer dans un deuxième temps, précisait le magistrat. Un temps plus long, nécessaire pour exploiter la masse considérable d’informations récoltées. » Un temps nécessaire aussi pour étudier la téléphonie, aujourd’hui au cœur de l’enquête.

Selon nos informations, toutes les personnes dont les appareils mobiles ont borné dans la petite commune, ce samedi, seront identifiées et convoquées pour témoigner. Le magistrat indiquait aussi que les recherches sur le terrain se poursuivraient ce mercredi 12 juillet, dans une zone de recherches élargie, toujours dans l’espoir de retrouver Émile vivant. Même si, à chaque heure qui passe, l’espoir d’une bonne nouvelle s’éloigne un peu plus et laisse s’épaissir le spectre d’une affaire criminelle.

Dans ce dossier, la section de recherche de Marseille ne néglige aucune hypothèse. La piste d’une chute de l’enfant, dans un cours d’eau ou d’une falaise, n’a pas été totalement écartée, malgré les recherches poussées. L’enlèvement ou l’accident avec un engin à moteur, suivi de la soustraction du corps sont également étudiés, même si, à cette heure, aucune trace de sang n’a été découverte par les gendarmes.

UNE VIE PLUTÔT RECLUSE
L’hypothèse d’un drame familial fait également partie des investigations, ce qui reste une vérification très classique dans ce genre de cas, quel que soit le profil de la famille. Après avoir vécu plusieurs années à Marseille, les parents de l’enfant avaient acheté une petite maison dans le centre du village de la Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), peu après le confinement. Ayant vécu plusieurs années à Marseille, ils souhaitaient se rapprocher de la famille de la mère, installée dans la commune depuis plusieurs générations.

Le grand-père maternel d’Émile est le kinésithérapeute du village. Avant de se marier et de devenir père de dix enfants, il se préparait à devenir prêtre. « S’il n’était pas tombé amoureux de sa femme, il célébrerait sûrement la messe », raconte un vieux du village. L’homme a élevé la fratrie dans une foi très rigoureuse. La famille se rendait régulièrement à l’église Saint Charles de Marseille pour suivre la messe en latin. Les enfants du grand-père « n’allaient pas à l’école primaire. Ils recevaient l’éducation, à la maison » ajoute un habitant. « À plus de 2 ans, Émile n’était pas encore inscrit à l’école. Il n’avait pas non plus fréquenté la crèche du village », abonde une autre source. Les habitants décrivent ainsi une vie familiale plutôt recluse, à l’ancienne, « une vie de scout », se rappelle un voisin.

LIENS AVEC L'EXTRÊME DROITE
Plus surprenant, la piste politique « ne peut être totalement exclue » selon une source proche du dossier, même si elle n’est pas la plus probable. Interrogé sur ce volet lors de sa conférence de presse, le procureur a confirmé : « Toutes les hypothèses sont étudiées et nous ne nous interdisons aucune investigation. », insistant aussi sur « l'inquiétude » des parents. Ceux-ci auraient appartenu à la mouvance d’extrême droite liée au « Bastion Social ». Mis en cause par la justice dans une affaire de violences racistes, le père de l’enfant avait été relaxé. Mais cela lui avait valu de figurer, avec sa compagne et en photos, sur un site lié à la mouvance antifa qui avait dévoilé leur adresse de l’époque supposée. En 2021, la mère d’Émile était candidate à l’élection régionale des Bouches-du-Rhône, sur la liste « Zou », rassemblant les amis d’Éric Zemmour et soutenue par la Ligue du sud, un mouvement d’extrême droite, crée par l’ancien maire d’Orange Jacques Bompard.