Mystère de la disparition de la famille Troadec
+16
Falco1
JM
Toto2024
Manneke
Dynaroo
Sortcière
ruth
Lisetoct
Kassandra88
Pondyness
robert21
Seinnheiser
Keke21
Marlowe
Maison
Didier
20 participants
Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
affaires TROADEC, DAVAL, Anaïs G, WISSEM, Lucas T., Sophie Narme :: Disparition de la famille Troadec.
Page 10 sur 10
Page 10 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Sortcière à écrit :
Bonjour,
Bref c'est tout de même la "mamy renée" qui a chauffé tout le monde avec son or dans cette affaire, exacerbant les jalousies jusqu'à la haine ...
Bonjour Sortcière,
tout juste! Il y a cette phrase ou elle dit : "J'estime que j'ai le droit à la moitié de ce que vous avez pris",
elle ne dit pas ta sœur a droit à la moitié, elle ne pense qu'à sa piètre personne..
Cette femme qui n'a rien d'une mère a comploté comme les autres et était aussi présente quand HC a menacé d'éradiquer la famille de son fils et elle ne risque même pas la non assistance à personne en danger. Il serait logique qu'elle hérite d'une partie de la peine.. . .Elle le mérite bien.
Cordialement,
JM
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
'' Les deux avocats ont défendu l'idée qu'Hubert Caouissin avait pensé à tuer longtemps avant le passage à l'acte, Me de Oliveira estimant qu'il avait "jeté de la poudre d'or aux yeux" de son entourage avec l'histoire des lingots volés, et Me Pacheu insistant sur un enregistrement de 2014 dans lequel il déclare que "pour des sommes comme ça, on éradique des familles" ,, .
Hé hé! . . ..Le maximum.
Cordialement,
'' Les deux avocats ont défendu l'idée qu'Hubert Caouissin avait pensé à tuer longtemps avant le passage à l'acte, Me de Oliveira estimant qu'il avait "jeté de la poudre d'or aux yeux" de son entourage avec l'histoire des lingots volés, et Me Pacheu insistant sur un enregistrement de 2014 dans lequel il déclare que "pour des sommes comme ça, on éradique des familles" ,, .
Hé hé! . . ..Le maximum.
Cordialement,
JM
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
La peine qu'encourt Lydie Caouissin est ridicule, c'est un affront aux victimes, tout comme l'impunité juridique de ''mamie renée'' la détestable. . .Elles vont rejoindre la femme de David Hotyat, la Péroline Krauth, la vioque de de Gouardo etc. . .Mais il est vrai que Thémis est une P. mal finie.
La prison est faite pour que l'individu réfléchisse à la portée de ses actes, mais aussi pour que nos rues soient plus sures et éviter les westerns. . .En 2023 lorsqu'elle sera libre, qui protégera la caouissin ? Et jusque là, la mamie renée, se sentira elle en sécurité seule dans sa maison ? Pas sur ?
Il y a des fois ou il serait bien que le '' commando Bamberski'' reprenne du service. . .Avis aux amateurs!
Cordialement,
La prison est faite pour que l'individu réfléchisse à la portée de ses actes, mais aussi pour que nos rues soient plus sures et éviter les westerns. . .En 2023 lorsqu'elle sera libre, qui protégera la caouissin ? Et jusque là, la mamie renée, se sentira elle en sécurité seule dans sa maison ? Pas sur ?
Il y a des fois ou il serait bien que le '' commando Bamberski'' reprenne du service. . .Avis aux amateurs!
Cordialement,
JM
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Les experts n'ont retrouvé que 379 morceaux de chair et 1914 morceaux d'os pesant 326g.
Barbarie extrême de la part d'un homme ordinaire, pour un motif dérisoire.
Barbarie extrême de la part d'un homme ordinaire, pour un motif dérisoire.
Invité- Invité
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
L'avocat de Lydie Caouissin:
'' Je ne pense pas que la prison soit une solution pour la personnalité de Mme Troadec. La solution c’est son fils Jean, elle lui apportera les réponses lorsqu’il sera en âge de comprendre. Son sentiment de culpabilité est très vrai. Par rapport à son fils, par rapport à Hubert. ''
FOR MI DA BLE ! Elle n'a donc pas de sentiment de culpabilité par rapport aux personnes assassinées ? Honteux !
Cordialement,
L'avocat de Lydie Caouissin:
'' Je ne pense pas que la prison soit une solution pour la personnalité de Mme Troadec. La solution c’est son fils Jean, elle lui apportera les réponses lorsqu’il sera en âge de comprendre. Son sentiment de culpabilité est très vrai. Par rapport à son fils, par rapport à Hubert. ''
FOR MI DA BLE ! Elle n'a donc pas de sentiment de culpabilité par rapport aux personnes assassinées ? Honteux !
Cordialement,
JM
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
AFFAIRE TROADEC : " JE NE VOULAIS PAS VOIR LEURS TÊTES ALORS JE LES AI ENLEVÉES "
PROCÈS
Le 07/07/2021
Partager cette enquête :
J’ai commencé par Sébastien, ça m’a pris toute la journée du samedi. J’ai d’abord enlevé la peau et les muscles, puis j’ai désarticulé les os… »
Debout dans son box, Hubert Caouissin parle d’un ton saccadé, le souffle court, comme s’il essayait d’expulser, le plus rapidement possible, toutes les horreurs qu’il a dans la tête… Le public est figé dans un silence funèbre. Ce lundi 28 juin, on croirait que la mort en personne comparaît aux assises de Nantes. Cela fait vingt minutes – longues comme des siècles – que Caouissin, l’auteur de la tuerie d’Orvault, raconte, sans omettre aucun détail, le déroulé des événements atroces de la nuit du 16 février 2017 et des jours qui ont suivi. Ceux qui assistent au procès savaient que ce moment viendrait, et qu’il serait terrible. Mais nul n’avait imaginé l’effroi que provoquerait cette plongée en apnée dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine. Avant d’aller plus loin dans cet article, nos lecteurs doivent être avertis : les confessions qui suivent comptent parmi les plus effroyables jamais publiées dans Détective.
C’est au premier jour de cette nouvelle semaine d’audience – la première a été consacrée à l’obsession de Caouissin pour le prétendu « magot » des Troadec (voir LND n° 2025) –, que la présidente Karine Laborde donne la parole à l’accusé.
L’ACCUSÉ SE LANCE DANS UN RÉCIT HALLUCINÉ
Hubert Caouissin, front dégarni et gestes nerveux, se lève et se lance de but en blanc dans un récit halluciné. Les premiers mots donnent le ton :
— Lydie m’a fait un café trop fort avant que je parte. J’étais excité, je ne tenais pas en place…
C’est dans cet état qu’il se présente devant le domicile de son beau-frère et de sa belle-sœur, au soir du 16 février 2017. Il a apporté avec lui un stéthoscope et un appareil photo, dans le but, à l’en croire, de recueillir des preuves pour dénoncer au fisc ceux qui sont devenus ses ennemis jurés… Ce serait donc seulement pour « espionner » – rien d’autre – que Caouissin vient de faire trois heures de route en pleine nuit.
— En arrivant, j’ai écouté à la porte d’entrée avec le stéthoscope. Je n’ai rien entendu. Alors j’ai attendu dans le jardin, derrière un buisson…
Dans la maison de la rue d’Auteuil, à Orvault, la famille Troadec est au complet. Pascal et Brigitte, les parents, tous deux âgés de 49 ans, passent la soirée en compagnie de Charlotte et Sébastien, leurs enfants de 19 et 21 ans. Dehors, dans l’obscurité de cette froide nuit d’hiver, Caouissin attend son heure… C’est par la buanderie, dont la porte a été entrouverte pour laisser un passage au chat, qu’il finit par se glisser dans le pavillon. Il se cache dans le garage, patiente jusqu’à ce que la maisonnée s’endorme. Puis, à 3 heures du matin, après avoir coupé le compteur électrique, il se met en mouvement. Dans le salon, il tombe aussitôt sur Pascal et Brigitte, qui viennent de quitter leur lit, alertés par le bruit.
« IL TENAIT LE PIED-DE-BICHE À DEUX MAINS »
— En les voyant, j’ai paniqué, j’ai voulu repartir mais je n’ai pas eu le temps. Pascal avait un pied-de-biche à la main, il s’est rué sur moi en criant « Je vais te tuer ». J’ai paré le coup avec mon bras. J’ai réussi à lui prendre son arme et à le frapper à la poitrine…
— Monsieur Caouissin, l’interrompt la présidente, pourquoi ne pas vous être enfui par la porte de la buanderie ?
— Parce que Brigitte se tenait juste devant, avec sa lampe torche.
— Vous étiez plus fort qu’elle, vous auriez pu la pousser et fuir facilement.
— Non, s’entête l’accusé, qu’on sent prêt à se mettre en colère. Il y avait Brigitte devant la porte…
A ce moment, dans la maison, la lumière vient de se rallumer, Pascal a rétabli le courant. Le bruit de la bagarre a réveillé Sébastien, le fils, qui apparaît à son tour.
— J’ai entendu Pascal lui dire « Attrape-le ! ». Sébastien était devant sa chambre, je l’ai frappé, le pied-de-biche est resté fiché dans son crâne.
L’image, effroyable, s’imprime dans tous les esprits. Ce n’est que le début d’une longue série de scènes dignes d’un film d’horreur…
— J’ai poussé Sébastien dans sa chambre, il a basculé sur le lit. Il tenait le pied-de-biche à deux mains. J’ai dû prendre appui avec mon genou pour le lui retirer du crâne… Je lui ai donné deux autres coups sur la tête, il a fini par le lâcher.
A nouveau, la présidente le coupe :
— Êtes-vous sûr que ça s’est passé comme ça ?
Comme beaucoup, Karine Laborde doute de la version du massacre « dans le feu de l’action » qu’avance Caouissin depuis son arrestation. N’a-t-il pas plutôt assassiné Sébastien dans son lit, froidement, pendant qu’il dormait ?
BRIGITTE FAIT PREUVE D’UNE RÉSISTANCE HORS NORME
Mais l’accusé n’en démord pas :
— Ça s’est passé comme ça ! Ce n’est pas moi qui ai commencé, et après, je ne me contrôlais plus… Au départ, je voulais juste les assommer… C’est un mélange de peur et de fureur, c’est une violence folle, je le reconnais… Je voulais que tout s’arrête, que tout soit calme autour de moi…
Pour que « tout s’arrête », Hubert Caouissin décide de supprimer tous les habitants de la maison. Lorsqu’il sort de la chambre de Sébastien, Pascal lui fonce dessus et le plaque au sol. Il se dégage et lui porte un coup de pied-de-biche à la tête. Brigitte, elle, s’est réfugiée dans la chambre de Charlotte. Hubert l’y poursuit, frappe tour à tour la mère et la fille, encore allongée dans son lit. Un seul coup suffit à blesser mortellement l’adolescente de 19 ans. Brigitte, elle, fait preuve d’une résistance hors norme… Au terme d’une dernière lutte désespérée dans la salle de bains, elle finit par s’effondrer, le crâne défoncé à coups de pied-de-biche. Hubert achève ensuite Pascal d’un ultime coup à la tête. Voilà. « Tout est calme » à présent.
DES SACS POUBELLE DE 130 LITRES
De son ton monocorde, dénué d’émotion, Caouissin explique qu’il est alors retourné dans le garage, qu’il y est resté une heure, assis sur une chaise, hébété, avant de revenir se pencher sur la poitrine de ses victimes pour vérifier que leur cœur ne battait plus… C’est le cas. Les Troadec sont tous morts. Massacrés en une poignée de minutes par un membre de leur propre famille.
— Donc vous maintenez votre version des faits, constate la présidente. C’est en quelque sorte par accident que vous avez tué ces quatre personnes ? C’est bien ce que vous nous dites ?
— C’est une énorme erreur, marmonne Caouissin, tête baissée. Je ne m’attendais pas un résultat pareil…
La juge se tourne vers Lydie Troadec, l’ex-épouse et complice présumée du prévenu, pour lui demander ce qu’elle pense de ses aveux. La petite femme brune aux cheveux longs se lève, retire son masque anti-Covid et balbutie d’une voix tremblante :
— Je suis déstabilisée, notamment à cause de ce qu’il a fait à Sébastien… Je suis désolée…
— Vous pensez qu’il dit la vérité ?
— Honnêtement je ne sais pas, il n’y a que lui qui peut le dire. Je n’y étais pas… Mais oui, je pense qu’il dit la vérité.
Lydie était la propre sœur de Pascal Troadec, la tante de Sébastien et de Charlotte. D’après sa déposition, cette nuit-là, à l’aube, son mari est rentré à la maison les vêtements couverts de sang et lui a adressé cette phrase lunaire : « J’ai fait une très grosse bêtise… J’ai tué quatre membres de ta famille, ce n’est pas ce que je voulais. »
Karine Lacombe hausse le ton :
— Il vous dit ça et vous, ensuite, vous l’aidez ! A sa demande, vous allez acheter des sacs poubelle de 130 litres, les plus grands possible… Vous saviez pourquoi il voulait ces sacs, n’est-ce pas ? Pour y mettre les corps !
CAOUISSIN « DEMANDE PARDON » À CHAQUE CADAVRE
Lydie se ratatine derrière le micro, apeurée comme une collégienne dans le bureau du proviseur.
— Oui, c’est vrai, murmure-t-elle.
Ce bref interlude terminé, Caouissin est invité à poursuivre. Ceux qui pensaient avoir entendu le pire sont très loin du compte…
— J’étais déphasé, je fonctionnais de manière automatique, reprend l’accusé d’une voix sourde. Je devais tout nettoyer, ça ne devait pas avoir existé…
Le lendemain soir, le voilà de retour sur place, cette fois accompagné de Lydie, qui reste dans la voiture.
— En arrivant, j’ai constaté que rien n’avait bougé. Les corps avaient juste changé de couleur… J’ai récupéré les clés de la 308 de Sébastien et je l’ai rentrée dans le garage. J’ai abaissé la banquette arrière. Puis je suis allé dans la salle de bains, j’ai parlé à Brigitte. J’ai craqué, j’ai pleuré. Je lui ai demandé pardon. J’ai eu du mal à la faire entrer dans le coffre, elle était raide…
UN DÉPEÇAGE MÉTHODIQUE, ÉTAPE PAR ÉTAPE
Après avoir « demandé pardon » à chacun des cadavres, Hubert les charge dans la 308 – sans l’aide de Lydie, précise-t-il –, puis tous deux retournent dans leur ferme isolée de Pont-de-Buis, dans le Finistère. Le quadruple meurtrier sait qu’il lui faut à tout prix se débarrasser des corps, mais comment s’y prendre ? C’est en relançant le feu de la chaudière que l’idée lui vient de les brûler. Mais avant cela, quelque chose le chiffonne : les têtes. Elles le « dérangent ». Comme s’il sentait le regard de ses victimes posé sur lui.
— Je suis allé chercher un couteau de cuisine, une pierre à aiguiser et une scie sabre. Je ne voulais plus voir ces têtes, alors je les ai enlevées. J’ai découpé au niveau du cou avec le couteau et je les ai mises dans un sac…
Caouissin s’attaque ensuite au reste de sa tâche – et le moins que l’on puisse dire est qu’il ne fait pas les choses à moitié. Avec le même ton désincarné que s’il énonçait une recette de cuisine, le voici qui détaille, étape par étape, le processus du dépeçage des cadavres.
— Le samedi, après avoir enlevé la peau et les muscles de Sébastien, j’ai dénudé les articulations, les tendons, la chair… J’ai fait un feu à l’extérieur pour brûler la peau et les muscles. Les os, je les ai mis dans la chaudière. Puis j’ai transporté le tronc dans un champ pour vider les viscères, parce que je ne mets jamais rien de mouillé dans un feu – ça ne brûle pas. J’ai laissé les viscères dans le champ…
« POUR MON BEAU-FRÈRE, J’AI EU DU MAL »
Le dimanche, c’est au tour des corps de Brigitte et de Charlotte de subir le même sort. Pascal occupe, lui, le « créneau horaire » du lundi matin. L’accusé explique tout cela posément, sans se rendre compte qu’il révulse la salle entière avec ses précisions tout droit sorties du manuel du parfait serial killer.
— Pour mon beau-frère, confie-t-il, j’ai eu du mal, alors j’ai utilisé un coupe-branches pour ouvrir la cage thoracique et sortir les viscères…
Appelé à la barre, le médecin légiste chargé d’identifier les restes avoue être étonné par l’habileté « de pro » d’Hubert Caouissin.
— C’est une technique d’autopsie très complexe, dit-il. Il faut parvenir à découper la cage thoracique pour sortir dans son entièreté le bloc viscéral, de la langue jusqu’au rectum…
FLATTÉ QUE L’ON RECONNAISSE SON TALENT D’ÉQUARISSEUR
Nouveau frisson de dégoût dans l’assistance. Caouissin, lui, a presque l’air flatté qu’on reconnaisse son talent d’équarrisseur… Le légiste détaille ensuite les opérations qu’il a menées chez l’accusé, un travail de fourmi, éprouvant, pour récupérer les 394 morceaux de chair et les 20 000 fragments osseux qui constituent les restes de la famille Troadec.
Dans son rapport, le médecin a également noté que le cœur de Pascal Troadec a été sectionné au niveau des veines et des artères, comme s’il avait été prélevé par le tueur… Un trophée ? Une ultime vengeance ? Interrogé sur ce point, Caouissin botte en touche :
— Les images se sont effacées. Je ne me revois pas faire ça… J’étais dans un autre monde…
Si l’on a pu s’interroger sur la question de la préméditation, les jurés de la cour d’assises de Loire-Atlantique n’auront pas à se prononcer sur ce point le 7 juillet, puisque Hubert Caouissin, qui reste présumé innocent, est mis en examen pour meurtre et non pour assassinat. Quoi qu’il en soit, il terminera probablement sa vie en prison. Et sa condamnation ne ramènera à la vie ni Pascal, ni Brigitte, ni Sébastien ni Charlotte Troadec. Quant au fameux « magot » à l’origine de ce bain de sang, on ne saura sans doute jamais s’il a existé… Décidément, des affaires comme celle-ci, cela n’arrive qu’une fois par siècle. Et c’est tant mieux.
Une enquête de Vincent Sénégal
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
PROCÈS
Le 07/07/2021
Partager cette enquête :
J’ai commencé par Sébastien, ça m’a pris toute la journée du samedi. J’ai d’abord enlevé la peau et les muscles, puis j’ai désarticulé les os… »
Debout dans son box, Hubert Caouissin parle d’un ton saccadé, le souffle court, comme s’il essayait d’expulser, le plus rapidement possible, toutes les horreurs qu’il a dans la tête… Le public est figé dans un silence funèbre. Ce lundi 28 juin, on croirait que la mort en personne comparaît aux assises de Nantes. Cela fait vingt minutes – longues comme des siècles – que Caouissin, l’auteur de la tuerie d’Orvault, raconte, sans omettre aucun détail, le déroulé des événements atroces de la nuit du 16 février 2017 et des jours qui ont suivi. Ceux qui assistent au procès savaient que ce moment viendrait, et qu’il serait terrible. Mais nul n’avait imaginé l’effroi que provoquerait cette plongée en apnée dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine. Avant d’aller plus loin dans cet article, nos lecteurs doivent être avertis : les confessions qui suivent comptent parmi les plus effroyables jamais publiées dans Détective.
C’est au premier jour de cette nouvelle semaine d’audience – la première a été consacrée à l’obsession de Caouissin pour le prétendu « magot » des Troadec (voir LND n° 2025) –, que la présidente Karine Laborde donne la parole à l’accusé.
L’ACCUSÉ SE LANCE DANS UN RÉCIT HALLUCINÉ
Hubert Caouissin, front dégarni et gestes nerveux, se lève et se lance de but en blanc dans un récit halluciné. Les premiers mots donnent le ton :
— Lydie m’a fait un café trop fort avant que je parte. J’étais excité, je ne tenais pas en place…
C’est dans cet état qu’il se présente devant le domicile de son beau-frère et de sa belle-sœur, au soir du 16 février 2017. Il a apporté avec lui un stéthoscope et un appareil photo, dans le but, à l’en croire, de recueillir des preuves pour dénoncer au fisc ceux qui sont devenus ses ennemis jurés… Ce serait donc seulement pour « espionner » – rien d’autre – que Caouissin vient de faire trois heures de route en pleine nuit.
— En arrivant, j’ai écouté à la porte d’entrée avec le stéthoscope. Je n’ai rien entendu. Alors j’ai attendu dans le jardin, derrière un buisson…
Dans la maison de la rue d’Auteuil, à Orvault, la famille Troadec est au complet. Pascal et Brigitte, les parents, tous deux âgés de 49 ans, passent la soirée en compagnie de Charlotte et Sébastien, leurs enfants de 19 et 21 ans. Dehors, dans l’obscurité de cette froide nuit d’hiver, Caouissin attend son heure… C’est par la buanderie, dont la porte a été entrouverte pour laisser un passage au chat, qu’il finit par se glisser dans le pavillon. Il se cache dans le garage, patiente jusqu’à ce que la maisonnée s’endorme. Puis, à 3 heures du matin, après avoir coupé le compteur électrique, il se met en mouvement. Dans le salon, il tombe aussitôt sur Pascal et Brigitte, qui viennent de quitter leur lit, alertés par le bruit.
« IL TENAIT LE PIED-DE-BICHE À DEUX MAINS »
— En les voyant, j’ai paniqué, j’ai voulu repartir mais je n’ai pas eu le temps. Pascal avait un pied-de-biche à la main, il s’est rué sur moi en criant « Je vais te tuer ». J’ai paré le coup avec mon bras. J’ai réussi à lui prendre son arme et à le frapper à la poitrine…
— Monsieur Caouissin, l’interrompt la présidente, pourquoi ne pas vous être enfui par la porte de la buanderie ?
— Parce que Brigitte se tenait juste devant, avec sa lampe torche.
— Vous étiez plus fort qu’elle, vous auriez pu la pousser et fuir facilement.
— Non, s’entête l’accusé, qu’on sent prêt à se mettre en colère. Il y avait Brigitte devant la porte…
A ce moment, dans la maison, la lumière vient de se rallumer, Pascal a rétabli le courant. Le bruit de la bagarre a réveillé Sébastien, le fils, qui apparaît à son tour.
— J’ai entendu Pascal lui dire « Attrape-le ! ». Sébastien était devant sa chambre, je l’ai frappé, le pied-de-biche est resté fiché dans son crâne.
L’image, effroyable, s’imprime dans tous les esprits. Ce n’est que le début d’une longue série de scènes dignes d’un film d’horreur…
— J’ai poussé Sébastien dans sa chambre, il a basculé sur le lit. Il tenait le pied-de-biche à deux mains. J’ai dû prendre appui avec mon genou pour le lui retirer du crâne… Je lui ai donné deux autres coups sur la tête, il a fini par le lâcher.
A nouveau, la présidente le coupe :
— Êtes-vous sûr que ça s’est passé comme ça ?
Comme beaucoup, Karine Laborde doute de la version du massacre « dans le feu de l’action » qu’avance Caouissin depuis son arrestation. N’a-t-il pas plutôt assassiné Sébastien dans son lit, froidement, pendant qu’il dormait ?
BRIGITTE FAIT PREUVE D’UNE RÉSISTANCE HORS NORME
Mais l’accusé n’en démord pas :
— Ça s’est passé comme ça ! Ce n’est pas moi qui ai commencé, et après, je ne me contrôlais plus… Au départ, je voulais juste les assommer… C’est un mélange de peur et de fureur, c’est une violence folle, je le reconnais… Je voulais que tout s’arrête, que tout soit calme autour de moi…
Pour que « tout s’arrête », Hubert Caouissin décide de supprimer tous les habitants de la maison. Lorsqu’il sort de la chambre de Sébastien, Pascal lui fonce dessus et le plaque au sol. Il se dégage et lui porte un coup de pied-de-biche à la tête. Brigitte, elle, s’est réfugiée dans la chambre de Charlotte. Hubert l’y poursuit, frappe tour à tour la mère et la fille, encore allongée dans son lit. Un seul coup suffit à blesser mortellement l’adolescente de 19 ans. Brigitte, elle, fait preuve d’une résistance hors norme… Au terme d’une dernière lutte désespérée dans la salle de bains, elle finit par s’effondrer, le crâne défoncé à coups de pied-de-biche. Hubert achève ensuite Pascal d’un ultime coup à la tête. Voilà. « Tout est calme » à présent.
DES SACS POUBELLE DE 130 LITRES
De son ton monocorde, dénué d’émotion, Caouissin explique qu’il est alors retourné dans le garage, qu’il y est resté une heure, assis sur une chaise, hébété, avant de revenir se pencher sur la poitrine de ses victimes pour vérifier que leur cœur ne battait plus… C’est le cas. Les Troadec sont tous morts. Massacrés en une poignée de minutes par un membre de leur propre famille.
— Donc vous maintenez votre version des faits, constate la présidente. C’est en quelque sorte par accident que vous avez tué ces quatre personnes ? C’est bien ce que vous nous dites ?
— C’est une énorme erreur, marmonne Caouissin, tête baissée. Je ne m’attendais pas un résultat pareil…
La juge se tourne vers Lydie Troadec, l’ex-épouse et complice présumée du prévenu, pour lui demander ce qu’elle pense de ses aveux. La petite femme brune aux cheveux longs se lève, retire son masque anti-Covid et balbutie d’une voix tremblante :
— Je suis déstabilisée, notamment à cause de ce qu’il a fait à Sébastien… Je suis désolée…
— Vous pensez qu’il dit la vérité ?
— Honnêtement je ne sais pas, il n’y a que lui qui peut le dire. Je n’y étais pas… Mais oui, je pense qu’il dit la vérité.
Lydie était la propre sœur de Pascal Troadec, la tante de Sébastien et de Charlotte. D’après sa déposition, cette nuit-là, à l’aube, son mari est rentré à la maison les vêtements couverts de sang et lui a adressé cette phrase lunaire : « J’ai fait une très grosse bêtise… J’ai tué quatre membres de ta famille, ce n’est pas ce que je voulais. »
Karine Lacombe hausse le ton :
— Il vous dit ça et vous, ensuite, vous l’aidez ! A sa demande, vous allez acheter des sacs poubelle de 130 litres, les plus grands possible… Vous saviez pourquoi il voulait ces sacs, n’est-ce pas ? Pour y mettre les corps !
CAOUISSIN « DEMANDE PARDON » À CHAQUE CADAVRE
Lydie se ratatine derrière le micro, apeurée comme une collégienne dans le bureau du proviseur.
— Oui, c’est vrai, murmure-t-elle.
Ce bref interlude terminé, Caouissin est invité à poursuivre. Ceux qui pensaient avoir entendu le pire sont très loin du compte…
— J’étais déphasé, je fonctionnais de manière automatique, reprend l’accusé d’une voix sourde. Je devais tout nettoyer, ça ne devait pas avoir existé…
Le lendemain soir, le voilà de retour sur place, cette fois accompagné de Lydie, qui reste dans la voiture.
— En arrivant, j’ai constaté que rien n’avait bougé. Les corps avaient juste changé de couleur… J’ai récupéré les clés de la 308 de Sébastien et je l’ai rentrée dans le garage. J’ai abaissé la banquette arrière. Puis je suis allé dans la salle de bains, j’ai parlé à Brigitte. J’ai craqué, j’ai pleuré. Je lui ai demandé pardon. J’ai eu du mal à la faire entrer dans le coffre, elle était raide…
UN DÉPEÇAGE MÉTHODIQUE, ÉTAPE PAR ÉTAPE
Après avoir « demandé pardon » à chacun des cadavres, Hubert les charge dans la 308 – sans l’aide de Lydie, précise-t-il –, puis tous deux retournent dans leur ferme isolée de Pont-de-Buis, dans le Finistère. Le quadruple meurtrier sait qu’il lui faut à tout prix se débarrasser des corps, mais comment s’y prendre ? C’est en relançant le feu de la chaudière que l’idée lui vient de les brûler. Mais avant cela, quelque chose le chiffonne : les têtes. Elles le « dérangent ». Comme s’il sentait le regard de ses victimes posé sur lui.
— Je suis allé chercher un couteau de cuisine, une pierre à aiguiser et une scie sabre. Je ne voulais plus voir ces têtes, alors je les ai enlevées. J’ai découpé au niveau du cou avec le couteau et je les ai mises dans un sac…
Caouissin s’attaque ensuite au reste de sa tâche – et le moins que l’on puisse dire est qu’il ne fait pas les choses à moitié. Avec le même ton désincarné que s’il énonçait une recette de cuisine, le voici qui détaille, étape par étape, le processus du dépeçage des cadavres.
— Le samedi, après avoir enlevé la peau et les muscles de Sébastien, j’ai dénudé les articulations, les tendons, la chair… J’ai fait un feu à l’extérieur pour brûler la peau et les muscles. Les os, je les ai mis dans la chaudière. Puis j’ai transporté le tronc dans un champ pour vider les viscères, parce que je ne mets jamais rien de mouillé dans un feu – ça ne brûle pas. J’ai laissé les viscères dans le champ…
« POUR MON BEAU-FRÈRE, J’AI EU DU MAL »
Le dimanche, c’est au tour des corps de Brigitte et de Charlotte de subir le même sort. Pascal occupe, lui, le « créneau horaire » du lundi matin. L’accusé explique tout cela posément, sans se rendre compte qu’il révulse la salle entière avec ses précisions tout droit sorties du manuel du parfait serial killer.
— Pour mon beau-frère, confie-t-il, j’ai eu du mal, alors j’ai utilisé un coupe-branches pour ouvrir la cage thoracique et sortir les viscères…
Appelé à la barre, le médecin légiste chargé d’identifier les restes avoue être étonné par l’habileté « de pro » d’Hubert Caouissin.
— C’est une technique d’autopsie très complexe, dit-il. Il faut parvenir à découper la cage thoracique pour sortir dans son entièreté le bloc viscéral, de la langue jusqu’au rectum…
FLATTÉ QUE L’ON RECONNAISSE SON TALENT D’ÉQUARISSEUR
Nouveau frisson de dégoût dans l’assistance. Caouissin, lui, a presque l’air flatté qu’on reconnaisse son talent d’équarrisseur… Le légiste détaille ensuite les opérations qu’il a menées chez l’accusé, un travail de fourmi, éprouvant, pour récupérer les 394 morceaux de chair et les 20 000 fragments osseux qui constituent les restes de la famille Troadec.
Dans son rapport, le médecin a également noté que le cœur de Pascal Troadec a été sectionné au niveau des veines et des artères, comme s’il avait été prélevé par le tueur… Un trophée ? Une ultime vengeance ? Interrogé sur ce point, Caouissin botte en touche :
— Les images se sont effacées. Je ne me revois pas faire ça… J’étais dans un autre monde…
Si l’on a pu s’interroger sur la question de la préméditation, les jurés de la cour d’assises de Loire-Atlantique n’auront pas à se prononcer sur ce point le 7 juillet, puisque Hubert Caouissin, qui reste présumé innocent, est mis en examen pour meurtre et non pour assassinat. Quoi qu’il en soit, il terminera probablement sa vie en prison. Et sa condamnation ne ramènera à la vie ni Pascal, ni Brigitte, ni Sébastien ni Charlotte Troadec. Quant au fameux « magot » à l’origine de ce bain de sang, on ne saura sans doute jamais s’il a existé… Décidément, des affaires comme celle-ci, cela n’arrive qu’une fois par siècle. Et c’est tant mieux.
Une enquête de Vincent Sénégal
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Verdict imminent au procès #Troadec
corinne audouin
@cocale
·
8 min
Les accusés sont dans le box. #Troadec
corinne audouin
@cocale
·
6 min
Hubert #Caouissin est reconnu coupable du quadruple meurtre des #Troadec L'altération de son discernement est retenue, ainsi que la diminution de peine prévue par la loi.
corinne audouin
@cocale
·
5 min
Lydie #Troadec reconnue coupable de deux délits recel de cadavres et modification de scène de crime. Pas d'altération du discernement
corinne audouin
@cocale
·
3 min
Hubert #Caouissin est condamné à 30 ans de réclusion criminelle et Lydie #Troadec à 3 ans de prison dont 1 avec sursis.
corinne audouin
@cocale
En réponse à
@cocale
Lydie #Troadec part en prison ce soir; car la cour décerne un mandat de dépôt.
corinne audouin
@cocale
·
8 min
Les accusés sont dans le box. #Troadec
corinne audouin
@cocale
·
6 min
Hubert #Caouissin est reconnu coupable du quadruple meurtre des #Troadec L'altération de son discernement est retenue, ainsi que la diminution de peine prévue par la loi.
corinne audouin
@cocale
·
5 min
Lydie #Troadec reconnue coupable de deux délits recel de cadavres et modification de scène de crime. Pas d'altération du discernement
corinne audouin
@cocale
·
3 min
Hubert #Caouissin est condamné à 30 ans de réclusion criminelle et Lydie #Troadec à 3 ans de prison dont 1 avec sursis.
corinne audouin
@cocale
En réponse à
@cocale
Lydie #Troadec part en prison ce soir; car la cour décerne un mandat de dépôt.
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Dynaroo
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Lisetoct
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Parmi les 10 épisodes de la prochaine saison de FELA qui sortira des octobre il y aura un épisode sur les Troadec, hâte de voir ce qu'ils vont en dire.
Association d'Aide aux Victimes des Affaires Non Élucidées
Carte des affaires non élucidées francophones
Manor
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
-Manor a écrit:Parmi les 10 épisodes de la prochaine saison de FELA qui sortira des octobre il y aura un épisode sur les Troadec, hâte de voir ce qu'ils vont en dire.
Bonjour,
C'est quoi votre source ? Ça m'intéresse.
Il y a un épisode sur Lelandais ?
Merci,
Tristandu83
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Bonsoir,
Ma source c'est leur boîte de production.
J'ai pas demandé mais quasi certain que non. Ça reste possible car ils ont fini le tournage en mai et je pensais qu'il y serait mais peut-être qu'ils attendent de savoir s'il y aura du nouveau et ne pas faire l'émission trop tôt comme pour Rançon.
Ma source c'est leur boîte de production.
J'ai pas demandé mais quasi certain que non. Ça reste possible car ils ont fini le tournage en mai et je pensais qu'il y serait mais peut-être qu'ils attendent de savoir s'il y aura du nouveau et ne pas faire l'émission trop tôt comme pour Rançon.
Association d'Aide aux Victimes des Affaires Non Élucidées
Carte des affaires non élucidées francophones
Manor
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
C'est le 1er nouvel épisode de FELA, ce dimanche, 18 septembre
Ju57ine
Re: Mystère de la disparition de la famille Troadec
Bonjour, Mcskyz a sorti une vidéo sur l'affaire. C'est très bien résumé. Petite alerte il est un peu adepte de l'humour noir, je sais que ça ne plaît pas à tout le monde.
Hagnesta-Hill
Page 10 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Sujets similaires
» Disparitions récentes ou plus anciennes. 1
» Une rubrique qui parle des émissions télé et radio à venir et des livres à paraître 1
» Le mystère des crimes de l'Est
» Cold cases résolus
» Appel à témoins 2
» Une rubrique qui parle des émissions télé et radio à venir et des livres à paraître 1
» Le mystère des crimes de l'Est
» Cold cases résolus
» Appel à témoins 2
Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
affaires TROADEC, DAVAL, Anaïs G, WISSEM, Lucas T., Sophie Narme :: Disparition de la famille Troadec.
Page 10 sur 10
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum