"tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
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Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
Casta- Administrateur du forum
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Bonjour Casta,
Bonjour à tous,
Les problèmes sont anciens.
Bien avant la crise sanitaire, alors que le grand public ne connaissait pas DR, on trouve par exemple cet article de 2017
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En 2020, je me suis souvenue de lui, parce qu'il tenait une chronique dans le Point. C'était assez filandreux, mais revenait souvent la même antienne : il y a plein d'anciens médicaments pas chers à repositionner, mais les méchants labos, blablabla, etc.
Les médicaments et les pathologies variaient, mais c'était toujours le copié-collé du narratif Hydrochloroquine.
Franchement, on n'est pas loin de l'obsession.
(Par ailleurs, je sais par des médecins du 13 que de nombreux postes d'internes restent vacants à l'IHU. Il doit bien y avoir des raisons.)
Bonjour à tous,
Les problèmes sont anciens.
Bien avant la crise sanitaire, alors que le grand public ne connaissait pas DR, on trouve par exemple cet article de 2017
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En 2020, je me suis souvenue de lui, parce qu'il tenait une chronique dans le Point. C'était assez filandreux, mais revenait souvent la même antienne : il y a plein d'anciens médicaments pas chers à repositionner, mais les méchants labos, blablabla, etc.
Les médicaments et les pathologies variaient, mais c'était toujours le copié-collé du narratif Hydrochloroquine.
Franchement, on n'est pas loin de l'obsession.
(Par ailleurs, je sais par des médecins du 13 que de nombreux postes d'internes restent vacants à l'IHU. Il doit bien y avoir des raisons.)
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Vaccins contre le Covid-19 : l’efficacité contre les formes graves baisse-t-elle (aussi) au fil du temps ?
Jusque-là, la plupart des études portant sur l’efficacité des vaccins sur la durée montraient qu’elle restait élevée contre les formes graves. Mais de nouveaux travaux israéliens font craindre une baisse de la protection chez les personnes âgées au bout de plusieurs mois. Faut-il s’en inquiéter ?
De quoi conforter le gouvernement dans son incitation à recevoir une dose supplémentaire de vaccin contre le Covid-19 ? Une étude israélienne parue mercredi soir dans le New England Journal of Medicine suggère que le vaccin Pfizer, de très loin le plus utilisé en France, perdrait en efficacité au fil des mois non seulement contre l’infection, mais aussi contre les formes graves chez les personnes âgées.
5 millions d’habitants ont été suivis du 11 au 31 juillet, dont 1,3 million âgés d’au moins 60 ans. Ils ont été divisés en plusieurs groupes, en fonction du mois où ils ont été complètement vaccinés (avant la campagne d’injections de rappel qui a justement débuté fin juillet). Résultat ? Les auteurs ont dénombré 0,34 forme sévère pour 1 000 vaccinés en janvier (donc six mois plus tôt), 0,26 pour 1 000 vaccinés en février, 0,15 pour 1 000 vaccinés en mars et 0,12 pour 1 000 vaccinés en avril/mai. Un patient était considéré sévèrement atteint à partir d’un certain seuil de fréquence respiratoire au repos ou de saturation en oxygène, entre autres critères.
Une vaste étude israélienne suggère une perte d'efficacité du vaccin #Pfizer au fil du temps non seulement contre l'infection, mais aussi contre les formes graves chez les personnes âgées d'au moins 60 ans (les plus à risque). #Covid19
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Après ajustement, il en ressort que le risque de forme grave en juillet chez les habitants âgés d’au moins 60 ans et vaccinés en janvier était 1,2 fois supérieur que chez ceux vaccinés en février et 1,8 fois supérieur aux vaccinés de mars. « Cela ne m’étonne pas, au sens où, si on voit une baisse de la protection contre l’infection, on peut aussi perdre en efficacité contre les formes graves », commente Cyrille Cohen, immunologue à l’université Bar-Ilan (Tel-Aviv) et membre du conseil consultatif sur les essais cliniques des vaccins contre le Covid-19. Prudence cependant : les intervalles de confiance sont très larges, notamment car les échantillons sont parfois assez limités.
Recul important
Reste que de telles données ont de quoi alerter, d’autant plus que le variant Delta (ultra-majoritaire dans de nombreux pays) pourrait entraîner un risque jusqu’à deux fois plus important d’hospitalisation, d’après une analyse britannique parue dans The Lancet en août dernier.
Jusque-là, les principales études dans le monde entier avaient montré que les vaccins à ARN messager (Pfizer, mais aussi Moderna) perdaient en efficacité contre l’infection au fil du temps, mais elles suggéraient un maintien - à un niveau élevé - de la protection contre les formes graves. Selon l’une d’elles parue dans The Lancet début octobre, l’efficacité du vaccin Pfizer contre l’infection due au variant Delta passerait de 93 % durant le premier mois après une vaccination complète à seulement 53 % quatre mois plus tard. Mais la protection contre le risque d’hospitalisation était restée élevée (autour de 93 %) tout au long de la phase d’étude, dans toutes les classes d’âge.
Si l’étude israélienne est intéressante, c’est parce que le pays hébreu permet d’avoir beaucoup de recul. Israël a été l’un des pionniers mondiaux de la vaccination. Fin mars, plus d’un habitant sur deux y était complètement immunisé, contre seulement 12 % aux États-Unis et à peine 3 % en France. Et la couverture vaccinale était beaucoup plus importante chez les personnes âgées. C’est donc depuis Israël qu’on peut espérer disposer des données les plus solides possibles s’agissant de l’efficacité des vaccins sur la durée. « Cette nouvelle étude confirme ce que la hausse des hospitalisations chez les personnes âgées en Israël et ce que certaines données aux États-Unis et au Royaume-Uni avaient commencé à suggérer », réagit l’infectiologue Anne-Claude Crémieux.
Mais il faudra désormais scruter attentivement les nouvelles études complètes réalisées dans d’autres pays, et voir si elles confirment - ou non - ces résultats contre les formes graves. Car le cas israélien comporte plusieurs biais possibles, notamment dans la sélection de l’échantillon. Par ailleurs, les deux doses de vaccin Pfizer ont été administrées à trois semaines d’intervalle en Israël, alors que d’autres pays ont accordé un délai supplémentaire. En France, l’écart maximal a été fixé à 4 semaines au tout début de la campagne, puis à six semaines au printemps. Or, il est possible que l’immunité persiste davantage au fil de temps si les deux injections initiales sont plus espacées.
Elargir la cible des rappels ?
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle étude pourrait inciter les pays qui ne l’auraient pas encore fait à administrer des doses de rappel de vaccin à leur population âgée. « Comprendre l’étendue du déclin de l’immunité est essentiel pour l’élaboration des politiques, en particulier en ce qui concerne les stratégies de vaccination », estiment les auteurs. Israël est le seul pays à avoir déjà ouvert la campagne à toute la population déjà vaccinée, même les plus jeunes adultes, et l’impact est déjà impressionnant sur les formes graves (notamment chez les personnes âgées).
En France, à l’heure actuelle, seules les personnes âgées d’au moins 65 ans, celles souffrant de comorbidités et les professionnels de santé sont appelés à recevoir un rappel - le plus souvent, il s’agit d’une troisième dose. « À cette époque de la troisième dose pour tous les 65 ans et plus, la pertinence de cette étude est toute relative », fait d’ailleurs remarquer Stéphane Korsia-Meffre, rédacteur médical pour le Vidal. Mais à peine un habitant âgé sur 6 et sur un deux déjà éligible (c’est-à-dire complètement vacciné il y a au moins six mois) a déjà reçu une dose supplémentaire. Insuffisant aux yeux du gouvernement, qui craint une reprise de l’épidémie et une pression sur l’hôpital.
Reste à savoir si la cible des rappels doit être élargie aux adultes de moins de 65 ans sans problème de santé. L’étude israélienne n’apporte pas de conclusion concernant la possible baisse de protection contre les formes graves dans cette tranche d’âge, le nombre de patients étant « trop faible ».
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Jusque-là, la plupart des études portant sur l’efficacité des vaccins sur la durée montraient qu’elle restait élevée contre les formes graves. Mais de nouveaux travaux israéliens font craindre une baisse de la protection chez les personnes âgées au bout de plusieurs mois. Faut-il s’en inquiéter ?
De quoi conforter le gouvernement dans son incitation à recevoir une dose supplémentaire de vaccin contre le Covid-19 ? Une étude israélienne parue mercredi soir dans le New England Journal of Medicine suggère que le vaccin Pfizer, de très loin le plus utilisé en France, perdrait en efficacité au fil des mois non seulement contre l’infection, mais aussi contre les formes graves chez les personnes âgées.
5 millions d’habitants ont été suivis du 11 au 31 juillet, dont 1,3 million âgés d’au moins 60 ans. Ils ont été divisés en plusieurs groupes, en fonction du mois où ils ont été complètement vaccinés (avant la campagne d’injections de rappel qui a justement débuté fin juillet). Résultat ? Les auteurs ont dénombré 0,34 forme sévère pour 1 000 vaccinés en janvier (donc six mois plus tôt), 0,26 pour 1 000 vaccinés en février, 0,15 pour 1 000 vaccinés en mars et 0,12 pour 1 000 vaccinés en avril/mai. Un patient était considéré sévèrement atteint à partir d’un certain seuil de fréquence respiratoire au repos ou de saturation en oxygène, entre autres critères.
Une vaste étude israélienne suggère une perte d'efficacité du vaccin #Pfizer au fil du temps non seulement contre l'infection, mais aussi contre les formes graves chez les personnes âgées d'au moins 60 ans (les plus à risque). #Covid19
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Après ajustement, il en ressort que le risque de forme grave en juillet chez les habitants âgés d’au moins 60 ans et vaccinés en janvier était 1,2 fois supérieur que chez ceux vaccinés en février et 1,8 fois supérieur aux vaccinés de mars. « Cela ne m’étonne pas, au sens où, si on voit une baisse de la protection contre l’infection, on peut aussi perdre en efficacité contre les formes graves », commente Cyrille Cohen, immunologue à l’université Bar-Ilan (Tel-Aviv) et membre du conseil consultatif sur les essais cliniques des vaccins contre le Covid-19. Prudence cependant : les intervalles de confiance sont très larges, notamment car les échantillons sont parfois assez limités.
Recul important
Reste que de telles données ont de quoi alerter, d’autant plus que le variant Delta (ultra-majoritaire dans de nombreux pays) pourrait entraîner un risque jusqu’à deux fois plus important d’hospitalisation, d’après une analyse britannique parue dans The Lancet en août dernier.
Jusque-là, les principales études dans le monde entier avaient montré que les vaccins à ARN messager (Pfizer, mais aussi Moderna) perdaient en efficacité contre l’infection au fil du temps, mais elles suggéraient un maintien - à un niveau élevé - de la protection contre les formes graves. Selon l’une d’elles parue dans The Lancet début octobre, l’efficacité du vaccin Pfizer contre l’infection due au variant Delta passerait de 93 % durant le premier mois après une vaccination complète à seulement 53 % quatre mois plus tard. Mais la protection contre le risque d’hospitalisation était restée élevée (autour de 93 %) tout au long de la phase d’étude, dans toutes les classes d’âge.
Si l’étude israélienne est intéressante, c’est parce que le pays hébreu permet d’avoir beaucoup de recul. Israël a été l’un des pionniers mondiaux de la vaccination. Fin mars, plus d’un habitant sur deux y était complètement immunisé, contre seulement 12 % aux États-Unis et à peine 3 % en France. Et la couverture vaccinale était beaucoup plus importante chez les personnes âgées. C’est donc depuis Israël qu’on peut espérer disposer des données les plus solides possibles s’agissant de l’efficacité des vaccins sur la durée. « Cette nouvelle étude confirme ce que la hausse des hospitalisations chez les personnes âgées en Israël et ce que certaines données aux États-Unis et au Royaume-Uni avaient commencé à suggérer », réagit l’infectiologue Anne-Claude Crémieux.
Mais il faudra désormais scruter attentivement les nouvelles études complètes réalisées dans d’autres pays, et voir si elles confirment - ou non - ces résultats contre les formes graves. Car le cas israélien comporte plusieurs biais possibles, notamment dans la sélection de l’échantillon. Par ailleurs, les deux doses de vaccin Pfizer ont été administrées à trois semaines d’intervalle en Israël, alors que d’autres pays ont accordé un délai supplémentaire. En France, l’écart maximal a été fixé à 4 semaines au tout début de la campagne, puis à six semaines au printemps. Or, il est possible que l’immunité persiste davantage au fil de temps si les deux injections initiales sont plus espacées.
Elargir la cible des rappels ?
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle étude pourrait inciter les pays qui ne l’auraient pas encore fait à administrer des doses de rappel de vaccin à leur population âgée. « Comprendre l’étendue du déclin de l’immunité est essentiel pour l’élaboration des politiques, en particulier en ce qui concerne les stratégies de vaccination », estiment les auteurs. Israël est le seul pays à avoir déjà ouvert la campagne à toute la population déjà vaccinée, même les plus jeunes adultes, et l’impact est déjà impressionnant sur les formes graves (notamment chez les personnes âgées).
En France, à l’heure actuelle, seules les personnes âgées d’au moins 65 ans, celles souffrant de comorbidités et les professionnels de santé sont appelés à recevoir un rappel - le plus souvent, il s’agit d’une troisième dose. « À cette époque de la troisième dose pour tous les 65 ans et plus, la pertinence de cette étude est toute relative », fait d’ailleurs remarquer Stéphane Korsia-Meffre, rédacteur médical pour le Vidal. Mais à peine un habitant âgé sur 6 et sur un deux déjà éligible (c’est-à-dire complètement vacciné il y a au moins six mois) a déjà reçu une dose supplémentaire. Insuffisant aux yeux du gouvernement, qui craint une reprise de l’épidémie et une pression sur l’hôpital.
Reste à savoir si la cible des rappels doit être élargie aux adultes de moins de 65 ans sans problème de santé. L’étude israélienne n’apporte pas de conclusion concernant la possible baisse de protection contre les formes graves dans cette tranche d’âge, le nombre de patients étant « trop faible ».
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Invité- Invité
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
De toute manière le Delta s'est répandu bien après le début des vaccinations notamment pour les personnes âgées, donc savoir exactement ce qui relève d'une perte d'efficacité des vaccins face au Delta et ce qui relève d'une baisse de l'immunité vaccinale avec le temps pour moi c'est du pipo.
Ca prend du temps et ce n'est pas si simple de mettre les vaccins à jour, notamment du Deta et du Beta, même si c'est en cours. Or il y a des stocks de vaccins fabriqués sur le virus d'origine qu'il faut écouler et les labos nous disent en coeur qu'il reste efficace, bien sûr ! Sinon tout le monde se mettrait à attendre la piquouze à jour ce que labos et autorités veulent éviter.
Donc le discours fait de la valse hésitation entre l'efficacité et la perte d'efficacité et tout le monde doute de plus en plus de tout ! lol
Ca prend du temps et ce n'est pas si simple de mettre les vaccins à jour, notamment du Deta et du Beta, même si c'est en cours. Or il y a des stocks de vaccins fabriqués sur le virus d'origine qu'il faut écouler et les labos nous disent en coeur qu'il reste efficace, bien sûr ! Sinon tout le monde se mettrait à attendre la piquouze à jour ce que labos et autorités veulent éviter.
Donc le discours fait de la valse hésitation entre l'efficacité et la perte d'efficacité et tout le monde doute de plus en plus de tout ! lol
Sortcière
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
C'est très vrai, Sortciere
Mais avons-nous d'autre choix ? Ce virus a tué plus de 5 millions de personnes et le simple geste qui consiste à se faire injecter un de ces vaccins permet à la plupart de rester en vie. Le choix est vite fait pour moi. On n'a qu'une vie.
Mais avons-nous d'autre choix ? Ce virus a tué plus de 5 millions de personnes et le simple geste qui consiste à se faire injecter un de ces vaccins permet à la plupart de rester en vie. Le choix est vite fait pour moi. On n'a qu'une vie.
Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
Casta- Administrateur du forum
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Bonjour à tous,
Emmanuel André
@Emmanuel_microb
Je me souviens du nombre de menaces de la part de tous ces gens qui disaient qu’il fallait suivre l’exemple de la Suède. Ils étaient tellement sûrs d’eux.
Aujourd’hui, la Suède reconnaît s’être trompée sur toute la ligne. Je me demande si ses « suiveurs » s’excuseront.
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Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Vaccin anti-Covid : pour l’exécutif, le casse-tête de la troisième dose
Au moment où l’épidémie repart et que la campagne de rappel pour les plus âgés et les plus fragiles est lancée, le gouvernement réfléchit à son extension pour toute la population, tout en se heurtant aux difficultés de lier cette nouvelle injection au passe sanitaire.
Emmanuel Macron ira-t-il jusqu’à conditionner le passe sanitaire à l’injection d’une troisième dose de vaccin anti-Covid pour inciter les Français à faire leur piqûre de rappel ? La question, sensible, taraude l’exécutif. Elle concerne pour le moment les plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies graves et de comorbité, les résidents en Ehpad et les personnels soignants. Mais à ce jour, elle n’a pas trouvé de réponse. « Ça réfléchit, beaucoup. Mais il n’y a pas le moindre atterrissage à ce stade. Nous sommes face à un mur de complexités. Surtout si, à terme, cela venait à concerner l’ensemble de la population », observe un proche du chef de l’État, alors que le sujet s’invite chaque jour dans les discussions de la majorité.
Encore hier matin en réunion de groupe LREM à l’Assemblée, où le député Thomas Mesnier a pris la parole pour dire qu’il faudrait selon lui « désactiver » le passe sanitaire pour tous ceux qui ne feraient pas leur piqûre de rappel - mesure radicale pour booster la campagne vaccinale -, quand d’autres préfèrent pour le moment rester prudents tant que des chiffres de la reprise épidémique n’ont pas été consolidés. À ce stade, environ 2,5 millions de personnes ont effectué leur rappel, selon les chiffres communiqués la semaine dernière par Olivier Véran, sur les 6,8 pouvant y prétendre aujourd’hui.
Au ministère de la Santé, on a conscience du problème. « Il serait légitime de s’interroger sur la validité du passe après plus de six mois de vaccination, si, au cas où vous auriez, par exemple, plus de 70 ans ou un diabète grave, les études attestaient qu’il y aurait un risque de ne plus être suffisamment protégé contre les formes graves », confie Véran, qui a aussi interrogé les autorités sanitaires sur l’acceptabilité et la proportionnalité d’une telle décision, si elle devait être prise.
Attention au secret médical
Sans oublier l’autre écueil que cela suppose, celui de la possible violation du secret médical : « Si une personne de moins de 65 ans présente aujourd’hui un passe sanitaire mentionnant trois doses, c’est forcément une information sur le fait qu’elle présente une maladie grave ou un risque de comorbidité. Cela rompt le secret entre le patient et son malade », reconnaît un conseiller ministériel en évoquant là « un défi technique à surmonter », et le risque de réactiver au passage la colère des antivax et des anti-passe.
D’autant que si le gouvernement hésite encore, c’est aussi car ses outils ne sont pas encore au point. « J’ai fait ma troisième dose en tant que soignant et, je vous donne un conseil, n’entrez pas votre QR code dans l’application. Ça fait tout planter », remarque Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille, pour qui l’exécutif doit d’abord « convaincre » de l’utilité du rappel, plutôt que de « tordre le bras » aux Français avec le passe.
« Cela me semble être punitif et délétère », abonde Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Poincaré. Surtout si la question de la troisième piqûre venait à se poser pour l’ensemble de la population. « Si les études devaient montrer qu’avec le temps la protection offerte par le vaccin s’émousse aussi en population générale et qu’il faille un rappel plus large, en transparence je le dirais aux Français » , confesse en privé Olivier Véran qui ne veut « prendre aucun risque de redonner prise au Covid, alors que les efforts déjà consentis par les Français ont été utiles pour éviter de nouvelles vagues meurtrières ».
La Haute Autorité de santé va se prononcer
Pour l’exécutif, il est donc urgent d’attendre les conclusions de la Haute Autorité de santé sur le sujet pour en savoir plus. Elles devraient tomber dans les prochains jours, avant un Conseil de défense sanitaire programmé la semaine prochaine et qui, selon nos informations, a bel et bien prévu d’aborder la question du passe sanitaire et de la troisième dose. Pour quelle décision ? « On verra. De toute façon, quoi qu’on fasse, on sera critiqués, maugrée un conseiller. Quand on annonce un chèque énergie de 100 euros pour 38 millions de Français ou le contrat d’engagement pour 500 000 jeunes, ce n’est pas assez bien. Alors, partant de là… »
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Au moment où l’épidémie repart et que la campagne de rappel pour les plus âgés et les plus fragiles est lancée, le gouvernement réfléchit à son extension pour toute la population, tout en se heurtant aux difficultés de lier cette nouvelle injection au passe sanitaire.
Emmanuel Macron ira-t-il jusqu’à conditionner le passe sanitaire à l’injection d’une troisième dose de vaccin anti-Covid pour inciter les Français à faire leur piqûre de rappel ? La question, sensible, taraude l’exécutif. Elle concerne pour le moment les plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies graves et de comorbité, les résidents en Ehpad et les personnels soignants. Mais à ce jour, elle n’a pas trouvé de réponse. « Ça réfléchit, beaucoup. Mais il n’y a pas le moindre atterrissage à ce stade. Nous sommes face à un mur de complexités. Surtout si, à terme, cela venait à concerner l’ensemble de la population », observe un proche du chef de l’État, alors que le sujet s’invite chaque jour dans les discussions de la majorité.
Encore hier matin en réunion de groupe LREM à l’Assemblée, où le député Thomas Mesnier a pris la parole pour dire qu’il faudrait selon lui « désactiver » le passe sanitaire pour tous ceux qui ne feraient pas leur piqûre de rappel - mesure radicale pour booster la campagne vaccinale -, quand d’autres préfèrent pour le moment rester prudents tant que des chiffres de la reprise épidémique n’ont pas été consolidés. À ce stade, environ 2,5 millions de personnes ont effectué leur rappel, selon les chiffres communiqués la semaine dernière par Olivier Véran, sur les 6,8 pouvant y prétendre aujourd’hui.
Au ministère de la Santé, on a conscience du problème. « Il serait légitime de s’interroger sur la validité du passe après plus de six mois de vaccination, si, au cas où vous auriez, par exemple, plus de 70 ans ou un diabète grave, les études attestaient qu’il y aurait un risque de ne plus être suffisamment protégé contre les formes graves », confie Véran, qui a aussi interrogé les autorités sanitaires sur l’acceptabilité et la proportionnalité d’une telle décision, si elle devait être prise.
Attention au secret médical
Sans oublier l’autre écueil que cela suppose, celui de la possible violation du secret médical : « Si une personne de moins de 65 ans présente aujourd’hui un passe sanitaire mentionnant trois doses, c’est forcément une information sur le fait qu’elle présente une maladie grave ou un risque de comorbidité. Cela rompt le secret entre le patient et son malade », reconnaît un conseiller ministériel en évoquant là « un défi technique à surmonter », et le risque de réactiver au passage la colère des antivax et des anti-passe.
D’autant que si le gouvernement hésite encore, c’est aussi car ses outils ne sont pas encore au point. « J’ai fait ma troisième dose en tant que soignant et, je vous donne un conseil, n’entrez pas votre QR code dans l’application. Ça fait tout planter », remarque Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille, pour qui l’exécutif doit d’abord « convaincre » de l’utilité du rappel, plutôt que de « tordre le bras » aux Français avec le passe.
« Cela me semble être punitif et délétère », abonde Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Poincaré. Surtout si la question de la troisième piqûre venait à se poser pour l’ensemble de la population. « Si les études devaient montrer qu’avec le temps la protection offerte par le vaccin s’émousse aussi en population générale et qu’il faille un rappel plus large, en transparence je le dirais aux Français » , confesse en privé Olivier Véran qui ne veut « prendre aucun risque de redonner prise au Covid, alors que les efforts déjà consentis par les Français ont été utiles pour éviter de nouvelles vagues meurtrières ».
La Haute Autorité de santé va se prononcer
Pour l’exécutif, il est donc urgent d’attendre les conclusions de la Haute Autorité de santé sur le sujet pour en savoir plus. Elles devraient tomber dans les prochains jours, avant un Conseil de défense sanitaire programmé la semaine prochaine et qui, selon nos informations, a bel et bien prévu d’aborder la question du passe sanitaire et de la troisième dose. Pour quelle décision ? « On verra. De toute façon, quoi qu’on fasse, on sera critiqués, maugrée un conseiller. Quand on annonce un chèque énergie de 100 euros pour 38 millions de Français ou le contrat d’engagement pour 500 000 jeunes, ce n’est pas assez bien. Alors, partant de là… »
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Invité- Invité
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Bonjour à tous,
Merci Tristan.
Ce n'est pas un "booster" tous les six mois, dont on espère une efficacité pas encore prouvée en moyenne pas plus de 2 mois notamment sur les formes symptomatiques et graves, qui va changer quoi que ce soit au cours de la pandémie maintenant que le plus grand nombre a déjà reçu deux doses de vaccin et réagira avec les capacités de son propre système immunitaire.
Et pour certains, aux capacités immunitaires très diminuées voire inexistantes je ne vois hélas pas trop ce qu'une troisième dose va changer vu qu'on ne leur propose même pas un vaccin incluant les mutations immunorésistantes du virus aux deux doses déjà reçues.
Quand les gens comprendront que les mesures barrières (distanciation, masques, désinfection, AERATION) sont et restent plus efficaces pour freiner la progression d'un virus hautement contagieux qu'un vaccin devenu inadapté, on aura enfin bien avancé ! lol
Et ça vaut aussi pour le vaccin anti grippal où l'on retrouve toujours plus ou moins les mêmes souches et qui a été préparé au doigt mouillé par les industriels à défaut de circulation suffisante des virus depuis un an.
Donc je souhaite bonne chance au gouvernement si il venait à débrancher le pass à deux doses ... y compris pour certaines catégories de population vu la disparité des situations et en premier lieu celle des dates de vaccination ... le mien restera branché jusque fin janvier au moins ! lol (jamais encore utilisé).
Et sans compter qu'il y a encore les non vaccinés et qui vont le rester faute de pouvoir rattraper dans le temps un pass à trois doses (8 mois à minima ?!)
Merci Tristan.
Ce n'est pas un "booster" tous les six mois, dont on espère une efficacité pas encore prouvée en moyenne pas plus de 2 mois notamment sur les formes symptomatiques et graves, qui va changer quoi que ce soit au cours de la pandémie maintenant que le plus grand nombre a déjà reçu deux doses de vaccin et réagira avec les capacités de son propre système immunitaire.
Et pour certains, aux capacités immunitaires très diminuées voire inexistantes je ne vois hélas pas trop ce qu'une troisième dose va changer vu qu'on ne leur propose même pas un vaccin incluant les mutations immunorésistantes du virus aux deux doses déjà reçues.
Quand les gens comprendront que les mesures barrières (distanciation, masques, désinfection, AERATION) sont et restent plus efficaces pour freiner la progression d'un virus hautement contagieux qu'un vaccin devenu inadapté, on aura enfin bien avancé ! lol
Et ça vaut aussi pour le vaccin anti grippal où l'on retrouve toujours plus ou moins les mêmes souches et qui a été préparé au doigt mouillé par les industriels à défaut de circulation suffisante des virus depuis un an.
Donc je souhaite bonne chance au gouvernement si il venait à débrancher le pass à deux doses ... y compris pour certaines catégories de population vu la disparité des situations et en premier lieu celle des dates de vaccination ... le mien restera branché jusque fin janvier au moins ! lol (jamais encore utilisé).
Et sans compter qu'il y a encore les non vaccinés et qui vont le rester faute de pouvoir rattraper dans le temps un pass à trois doses (8 mois à minima ?!)
Sortcière
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Covid-19 : record de décès, défiance anti-vaccin, confinement ciblé... Que se passe-t-il en Russie ?
Les nombres de cas positifs et de décès quotidiens atteignent des niveaux inédits depuis le début de la crise, alors qu’à peine 4 habitants sur 10 sont vaccinés en Russie. Le gouvernement, « sérieusement préoccupé » par la situation, refuse d’imposer un nouveau confinement strict.
« Ça a surpris tout le monde. » Rémi, expatrié français installé à Moscou, préfère désormais en sourire. Les restaurants, les cinémas, et les commerces (sauf ceux qui vendent des produits de première nécessité) dans la capitale russe sont fermés jusqu’au 7 novembre, au plus tôt. Quant aux habitants de 60 ans non vaccinés ou souffrant de maladies chroniques, ils doivent rester confinés.
« Le discours des autorités est très vite devenu alarmiste, on ne s’attendait pas à ce que de telles mesures soient prises aussi rapidement », reprend Rémi. Quasiment tous les lieux publics sont également fermés à Saint-Pétersbourg.
La raison de ce tour de vis ? Tous les voyants virent au rouge en Russie. Avec près de 40 000 cas positifs et de 1200 décès par jour en moyenne, cette « vague » est même la plus forte depuis le début de la pandémie. Rapporté à la population, ce bilan officiel est - respectivement - trois fois et quinze fois plus élevé qu’en France. Le gouvernement est « sérieusement préoccupé » par cette flambée, a reconnu début octobre le Premier ministre Mikhail Mishustin. Et ces chiffres sont largement sous-estimés : chaque mois, la surmortalité recensée en Russie est environ deux fois plus élevée que le décompte officiel dû au Covid-19.
Covid-19 : nombre record de nouveaux cas positifs en Russie
Nombre de cas positifs rapportés officiellement chaque jour, en moyenne sur la semaine écoulée, pour un million d'habitants
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Comment expliquer cette situation critique ? La première raison tient à la très faible couverture vaccinale en Russie. Moins de 4 habitants sur 10 ont reçu au moins une dose de vaccin, soit deux fois moins qu’en France et que dans les autres pays d’Europe occidentale. Et très loin de l’objectif de 60 % de vaccinés, fixé pour l’été dernier. « C’est très clairement trop faible pour espérer bien protéger la population », pointe l’épidémiologiste Antoine Flahault.
« Manque de transparence » sur Spoutnik V
« De nombreux Russes ne font pas confiance aux autorités, ce qui n’a rien de nouveau. Cette défiance s’exprime cette fois sur les vaccins, qui ont été mis au point par l’Etat russe beaucoup trop vite selon une partie des habitants », développe de son côté Carole Grimaud Potter, professeure en géopolitique de la Russie à l’Université de Montpellier.
Le 11 août 2020, Vladimir Poutine avait présenté en grande pompe le vaccin « Spoutnik V », premier au monde à disposer d’une autorisation réglementaire. Or, des doutes demeurent quant à son efficacité. « Spoutnik V était prometteur et il a tenu ses promesses dans les essais cliniques, mais ça ne suffit pas. C’est compliqué de dire précisément quelle est son efficacité en vie réelle, par manque de transparence », juge l’épidémiologiste Antoine Flahault.
Covid-19 : très peu de vaccinés en Russie
Pourcentage de population ayant reçu au moins une dose de vaccin (en %)
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Cette opacité explique pourquoi ni l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ni l’Agence européenne des médicaments (EMA) n’ont encore approuvé le vaccin Spoutnik V. Il est même « impossible » que l’EMA se prononce avant le début de l’année 2022 car elle ne dispose toujours pas de certaines données, d’après l’agence Reuters.
Plus globalement, « on oublie souvent de rappeler qu’il y a un contexte culturel particulier en Russie, avec un véritable terreau pour la médecine traditionnelle », avance Rémi, qui vit à Moscou depuis plusieurs années. Un motif semblable vaut pour l’outre-mer français, où la pharmacopée fait partie intégrante de la culture locale.
Résultat : en mars dernier, 62 % des Russes répondaient déjà ne pas vouloir se faire injecter le vaccin Spoutnik V dans le bras, selon un sondage du Centre analytique Levada, une ONG indépendante. Or, seuls les produits aux couleurs du pays (Spoutnik V mais aussi quelques autres moins connus) sont administrés en Russie.
Flux touristique
Par ailleurs, les mesures imposées ne semblent pas toujours bien respectées. « À Moscou, il y a beaucoup de monde dans la rue et dans les parcs sans masque, ou dans les transports en commun. Les fermetures auront sûrement un effet car ça limite les interactions, mais il ne sera peut-être pas énorme », estime Rémi.
Profitant de l’absence de restriction de déplacement, de nombreux Moscovites ont même profité de la situation pour partir en vacances. Sur les bords de la mer noire, le maire de Sotchi a indiqué qu’il s’attendait à voir arriver 100 000 habitants. Quant à la Crimée, autre zone très touristique, elle a renoncé à imposer un reconfinement à la population.
Il est impossible de dire jusqu’à quel niveau les courbes des cas positifs et des décès quotidiens pourraient continuer de grimper. Mais le système de santé, déjà démuni dans les territoires les plus isolés de Russie, est déjà surchargé dans certains endroits.
Covid-19 : pire vague de décès en Russie
Nombre de décès rapportés officiellement chaque jour, en moyenne sur la semaine écoulée, pour un million d'habitants
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Faudra-t-il aller encore plus loin que toutes ces restrictions ? Un passe sanitaire, déjà expérimenté à Moscou cet été, devrait être imposé ces prochains jours ou ces prochaines semaines dans tout le pays, a rapporté lundi l’agence de presse officielle TASS.
Le pouvoir russe refuse - pour le moment - d’imposer un confinement strict, notamment pour ne pas trop pénaliser l’économie. « Mais aussi pour ne pas risquer de réveiller le mécontentement d’une partie de la population, car l’Etat fait très attention à son opinion publique », complète Carole Grimaud Potter.
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Les nombres de cas positifs et de décès quotidiens atteignent des niveaux inédits depuis le début de la crise, alors qu’à peine 4 habitants sur 10 sont vaccinés en Russie. Le gouvernement, « sérieusement préoccupé » par la situation, refuse d’imposer un nouveau confinement strict.
« Ça a surpris tout le monde. » Rémi, expatrié français installé à Moscou, préfère désormais en sourire. Les restaurants, les cinémas, et les commerces (sauf ceux qui vendent des produits de première nécessité) dans la capitale russe sont fermés jusqu’au 7 novembre, au plus tôt. Quant aux habitants de 60 ans non vaccinés ou souffrant de maladies chroniques, ils doivent rester confinés.
« Le discours des autorités est très vite devenu alarmiste, on ne s’attendait pas à ce que de telles mesures soient prises aussi rapidement », reprend Rémi. Quasiment tous les lieux publics sont également fermés à Saint-Pétersbourg.
La raison de ce tour de vis ? Tous les voyants virent au rouge en Russie. Avec près de 40 000 cas positifs et de 1200 décès par jour en moyenne, cette « vague » est même la plus forte depuis le début de la pandémie. Rapporté à la population, ce bilan officiel est - respectivement - trois fois et quinze fois plus élevé qu’en France. Le gouvernement est « sérieusement préoccupé » par cette flambée, a reconnu début octobre le Premier ministre Mikhail Mishustin. Et ces chiffres sont largement sous-estimés : chaque mois, la surmortalité recensée en Russie est environ deux fois plus élevée que le décompte officiel dû au Covid-19.
Covid-19 : nombre record de nouveaux cas positifs en Russie
Nombre de cas positifs rapportés officiellement chaque jour, en moyenne sur la semaine écoulée, pour un million d'habitants
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Comment expliquer cette situation critique ? La première raison tient à la très faible couverture vaccinale en Russie. Moins de 4 habitants sur 10 ont reçu au moins une dose de vaccin, soit deux fois moins qu’en France et que dans les autres pays d’Europe occidentale. Et très loin de l’objectif de 60 % de vaccinés, fixé pour l’été dernier. « C’est très clairement trop faible pour espérer bien protéger la population », pointe l’épidémiologiste Antoine Flahault.
« Manque de transparence » sur Spoutnik V
« De nombreux Russes ne font pas confiance aux autorités, ce qui n’a rien de nouveau. Cette défiance s’exprime cette fois sur les vaccins, qui ont été mis au point par l’Etat russe beaucoup trop vite selon une partie des habitants », développe de son côté Carole Grimaud Potter, professeure en géopolitique de la Russie à l’Université de Montpellier.
Le 11 août 2020, Vladimir Poutine avait présenté en grande pompe le vaccin « Spoutnik V », premier au monde à disposer d’une autorisation réglementaire. Or, des doutes demeurent quant à son efficacité. « Spoutnik V était prometteur et il a tenu ses promesses dans les essais cliniques, mais ça ne suffit pas. C’est compliqué de dire précisément quelle est son efficacité en vie réelle, par manque de transparence », juge l’épidémiologiste Antoine Flahault.
Covid-19 : très peu de vaccinés en Russie
Pourcentage de population ayant reçu au moins une dose de vaccin (en %)
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Cette opacité explique pourquoi ni l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ni l’Agence européenne des médicaments (EMA) n’ont encore approuvé le vaccin Spoutnik V. Il est même « impossible » que l’EMA se prononce avant le début de l’année 2022 car elle ne dispose toujours pas de certaines données, d’après l’agence Reuters.
Plus globalement, « on oublie souvent de rappeler qu’il y a un contexte culturel particulier en Russie, avec un véritable terreau pour la médecine traditionnelle », avance Rémi, qui vit à Moscou depuis plusieurs années. Un motif semblable vaut pour l’outre-mer français, où la pharmacopée fait partie intégrante de la culture locale.
Résultat : en mars dernier, 62 % des Russes répondaient déjà ne pas vouloir se faire injecter le vaccin Spoutnik V dans le bras, selon un sondage du Centre analytique Levada, une ONG indépendante. Or, seuls les produits aux couleurs du pays (Spoutnik V mais aussi quelques autres moins connus) sont administrés en Russie.
Flux touristique
Par ailleurs, les mesures imposées ne semblent pas toujours bien respectées. « À Moscou, il y a beaucoup de monde dans la rue et dans les parcs sans masque, ou dans les transports en commun. Les fermetures auront sûrement un effet car ça limite les interactions, mais il ne sera peut-être pas énorme », estime Rémi.
Profitant de l’absence de restriction de déplacement, de nombreux Moscovites ont même profité de la situation pour partir en vacances. Sur les bords de la mer noire, le maire de Sotchi a indiqué qu’il s’attendait à voir arriver 100 000 habitants. Quant à la Crimée, autre zone très touristique, elle a renoncé à imposer un reconfinement à la population.
Il est impossible de dire jusqu’à quel niveau les courbes des cas positifs et des décès quotidiens pourraient continuer de grimper. Mais le système de santé, déjà démuni dans les territoires les plus isolés de Russie, est déjà surchargé dans certains endroits.
Covid-19 : pire vague de décès en Russie
Nombre de décès rapportés officiellement chaque jour, en moyenne sur la semaine écoulée, pour un million d'habitants
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Faudra-t-il aller encore plus loin que toutes ces restrictions ? Un passe sanitaire, déjà expérimenté à Moscou cet été, devrait être imposé ces prochains jours ou ces prochaines semaines dans tout le pays, a rapporté lundi l’agence de presse officielle TASS.
Le pouvoir russe refuse - pour le moment - d’imposer un confinement strict, notamment pour ne pas trop pénaliser l’économie. « Mais aussi pour ne pas risquer de réveiller le mécontentement d’une partie de la population, car l’Etat fait très attention à son opinion publique », complète Carole Grimaud Potter.
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Invité- Invité
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
«PfizerGate» : quel crédit accorder aux soupçons d’irrégularités pesant sur l’essai clinique du vaccin ?
Selon le British Medical Journal, des manquements auraient été constatés dans une entreprise en charge d’une partie de l’essai clinique de Pfizer pour son vaccin chez les adultes. La lanceuse d’alerte aurait été licenciée peu après ses signalements, tandis que les autorités sanitaires se veulent rassurantes.
Un tiers des messages concernant Pfizer et postés sur Twitter mercredi portaient sur… le « PfizerGate », selon la société Visibrain. Ce mot-clé, abondamment relayé par la sphère « antivax » et notamment par le souverainiste Florian Philippot, fait référence à des révélations du British Medical Journal (BJM), parues la veille. Une lanceuse d’alerte y dévoile plusieurs irrégularités qui auraient été commises dans une société sous-traitante de Pfizer au Texas pour l’essai clinique de son vaccin contre le Covid-19 chez les adultes, à la fin de l’année 2020. On fait le point.
D’où viennent ces révélations ?
Une ex-directrice régionale de la société Ventavia, le sous-traitant en question, s’est confiée au BMJ. Devenue lanceuse d’alerte, celle qui utilise le nom de Brook Jackson - qui pourrait être un pseudonyme - pointe toute une série de dysfonctionnements : mauvaise formation de certains employés, stockage de produits à de mauvaises températures, possibilité pour le personnel de savoir si des participants à l’essai clinique se trouvent dans le groupe recevant le vaccin ou dans celui dit « témoin » qui se fait inoculer un placebo, etc. Les faits se seraient produits durant l’été 2020 et Brook Jackson, embauchée en septembre 2020, dit les avoir découvert dès son arrivée dans l’entreprise.
« Le personnel qui a conduit les contrôles de qualité était débordé par le volume des problèmes qu’ils découvraient », explique-t-elle à la revue. Au moins deux autres employés de Ventavia auraient confirmé ces manquements à la réglementation en matière d’essai clinique.
Ayant alerté son employeur « à plusieurs reprises » puis la FDA le 25 septembre 2020, Brook Jackson aurait été licenciée le jour même (pour la première fois en vingt ans de carrière). Un membre de la FDA aurait pris contact avec elle quelques jours plus tard, mais aucune inspection sur ce site n’apparaît dans la documentation fournie par Pfizer aux autorités sanitaires.
Au total, parmi les 44 000 participants à l’essai clinique du vaccin, environ 300 d’entre eux (240 du groupe vaccin et 60 du groupe placebo) ont tout de même été exclus en raison de « déviations de protocole », portant principalement sur l’administration du produit. Le vaccin Pfizer a finalement été approuvé par l’agence américaine le 11 décembre 2020. L’Agence européenne des médicaments (EMA), qui n’apparaît pas dans l’article du BMJ, fera de même 10 jours plus tard.
Qu’est-ce que cette société Ventavia ?
De son nom complet Ventavia Research Group, cette société créée en 2013 et basée au Texas se présente sur son site comme étant un « réseau de sites d’investigation privé et expérimenté, composé de médecins qualifiés, de coordinateurs de recherche clinique certifiés et de spécialistes du recrutement ». Elle assure notamment qu’elle « excelle » dans plusieurs domaines, dont « les essais cliniques sur des patients en bonne santé ainsi que ceux pour les personnes âgées ».
À noter qu’aucune occurrence de « Brook Jackson » n’apparaît sur le site de l’entreprise, d’après nos recherches, et nous n’avons pas trouvé d’information particulière sur ce profil ailleurs sur Internet.
Qui est l’auteur de l’article du BMJ ?
Il s’agit d’un certain Paul D.Thacker, présenté comme étant « journaliste d’investigation ». Par le passé, il a déjà écrit pour les revues Science, JAMA, et The New Republic, entre autres, selon sa fiche Wikipédia.
Son profil a cependant de quoi intriguer, même si cela ne remet pas forcément en cause le contenu de son enquête. « Devenu tristement célèbre pour avoir diffusé de la désinformation sur les OGM et les scientifiques en biotechnologie », selon l’American Council on Science and Health, Paul D. Thacker a également participé à l’écriture d’un article remettant en cause la 5G sur le plan scientifique. Par ailleurs, alors que le respect du contradictoire est essentiel, il ne semble avoir sollicité ni la FDA, ni Pfizer, ni Ventavia pour son article. En tout cas, cela ne figure nulle part.
Quelles conséquences tout cela peut-il avoir ?
Contactées par Le Parisien, les agences sanitaires américaines et européennes se veulent rassurantes. La FDA nous répond « ne pas pouvoir, pour le moment, davantage commenter cette affaire » et n’explique pas pourquoi les sites de Ventavia n’ont pas été inspectés. Mais l’agence ajoute avoir « pleinement confiance dans les données qui ont été utilisées pour approuver le vaccin Pfizer-BioNTech ». Un bon connaisseur des arcanes des essais cliniques voit deux interprétations possibles : « Soit cela ne change pas les données et donc cela n’a aucun impact. Soit il ne s’agit pas de problèmes critiques mais simplement mineurs, ce qui est possible ».
Plus prolixe, l’EMA assure « prendre très au sérieux toutes les allégations mettant en cause la sécurité et l’intégrité des données » et « travailler en étroite collaboration avec la FDA américaine et des partenaires internationaux » pour faire la lumière sur ces faits. « Bien que graves, ces allégations ne remettent pas en cause les conclusions sur l’innocuité, l’efficacité et la qualité du vaccin lui-même », précise-t-elle dans le même temps.
Ces positions s’expliquent notamment par le fait que Ventavia n’était en charge que de 1000 personnes. Ce qui ne représente pas grand-chose par rapport au total de 44 000 patients inclus dans l’essai clinique du vaccin Pfizer chez les adultes, dans 152 endroits disséminés sur la planète. Quand bien même les faits allégués par le BMJ seraient avérés, ils ne remettraient a priori pas en cause l’ensemble des données cliniques du vaccin. Sans compter toutes les études en vie réelle qui ont été menées par la suite et qui confirment son efficacité (même si elle décline au fil des mois), sans signal particulier s’agissant des effets indésirables (à part s’agissant des myocardites et des péricardites chez les jeunes).
D’après le BMJ, durant les mois ayant suivi l’approbation du vaccin Pfizer chez les adultes, le mastodonte américain aurait de nouveau fait appel à Ventavia pour quatre autres essais cliniques. Ils portent sur le vaccin anti-Covid chez les enfants et les jeunes, sur celui chez les femmes enceintes, sur la dose de rappel et sur un vaccin contre le virus respiratoire syncytial.
Contacté ce mercredi, Pfizer nous a simplement répondu avoir pris connaissance de cet article « aujourd’hui (mercredi) » et « ne pas commenter cette information à ce stade ». Quant à Ventavia, qui n’a pas donné suite à notre message, elle a indiqué à Libération qu’elle « enquêtait sur les allégations de Brook Jackson ». Tout en regrettant de ne pas avoir été contactée par l’auteur de l’article « avant la publication ».
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Selon le British Medical Journal, des manquements auraient été constatés dans une entreprise en charge d’une partie de l’essai clinique de Pfizer pour son vaccin chez les adultes. La lanceuse d’alerte aurait été licenciée peu après ses signalements, tandis que les autorités sanitaires se veulent rassurantes.
Un tiers des messages concernant Pfizer et postés sur Twitter mercredi portaient sur… le « PfizerGate », selon la société Visibrain. Ce mot-clé, abondamment relayé par la sphère « antivax » et notamment par le souverainiste Florian Philippot, fait référence à des révélations du British Medical Journal (BJM), parues la veille. Une lanceuse d’alerte y dévoile plusieurs irrégularités qui auraient été commises dans une société sous-traitante de Pfizer au Texas pour l’essai clinique de son vaccin contre le Covid-19 chez les adultes, à la fin de l’année 2020. On fait le point.
D’où viennent ces révélations ?
Une ex-directrice régionale de la société Ventavia, le sous-traitant en question, s’est confiée au BMJ. Devenue lanceuse d’alerte, celle qui utilise le nom de Brook Jackson - qui pourrait être un pseudonyme - pointe toute une série de dysfonctionnements : mauvaise formation de certains employés, stockage de produits à de mauvaises températures, possibilité pour le personnel de savoir si des participants à l’essai clinique se trouvent dans le groupe recevant le vaccin ou dans celui dit « témoin » qui se fait inoculer un placebo, etc. Les faits se seraient produits durant l’été 2020 et Brook Jackson, embauchée en septembre 2020, dit les avoir découvert dès son arrivée dans l’entreprise.
« Le personnel qui a conduit les contrôles de qualité était débordé par le volume des problèmes qu’ils découvraient », explique-t-elle à la revue. Au moins deux autres employés de Ventavia auraient confirmé ces manquements à la réglementation en matière d’essai clinique.
Ayant alerté son employeur « à plusieurs reprises » puis la FDA le 25 septembre 2020, Brook Jackson aurait été licenciée le jour même (pour la première fois en vingt ans de carrière). Un membre de la FDA aurait pris contact avec elle quelques jours plus tard, mais aucune inspection sur ce site n’apparaît dans la documentation fournie par Pfizer aux autorités sanitaires.
Au total, parmi les 44 000 participants à l’essai clinique du vaccin, environ 300 d’entre eux (240 du groupe vaccin et 60 du groupe placebo) ont tout de même été exclus en raison de « déviations de protocole », portant principalement sur l’administration du produit. Le vaccin Pfizer a finalement été approuvé par l’agence américaine le 11 décembre 2020. L’Agence européenne des médicaments (EMA), qui n’apparaît pas dans l’article du BMJ, fera de même 10 jours plus tard.
Qu’est-ce que cette société Ventavia ?
De son nom complet Ventavia Research Group, cette société créée en 2013 et basée au Texas se présente sur son site comme étant un « réseau de sites d’investigation privé et expérimenté, composé de médecins qualifiés, de coordinateurs de recherche clinique certifiés et de spécialistes du recrutement ». Elle assure notamment qu’elle « excelle » dans plusieurs domaines, dont « les essais cliniques sur des patients en bonne santé ainsi que ceux pour les personnes âgées ».
À noter qu’aucune occurrence de « Brook Jackson » n’apparaît sur le site de l’entreprise, d’après nos recherches, et nous n’avons pas trouvé d’information particulière sur ce profil ailleurs sur Internet.
Qui est l’auteur de l’article du BMJ ?
Il s’agit d’un certain Paul D.Thacker, présenté comme étant « journaliste d’investigation ». Par le passé, il a déjà écrit pour les revues Science, JAMA, et The New Republic, entre autres, selon sa fiche Wikipédia.
Son profil a cependant de quoi intriguer, même si cela ne remet pas forcément en cause le contenu de son enquête. « Devenu tristement célèbre pour avoir diffusé de la désinformation sur les OGM et les scientifiques en biotechnologie », selon l’American Council on Science and Health, Paul D. Thacker a également participé à l’écriture d’un article remettant en cause la 5G sur le plan scientifique. Par ailleurs, alors que le respect du contradictoire est essentiel, il ne semble avoir sollicité ni la FDA, ni Pfizer, ni Ventavia pour son article. En tout cas, cela ne figure nulle part.
Quelles conséquences tout cela peut-il avoir ?
Contactées par Le Parisien, les agences sanitaires américaines et européennes se veulent rassurantes. La FDA nous répond « ne pas pouvoir, pour le moment, davantage commenter cette affaire » et n’explique pas pourquoi les sites de Ventavia n’ont pas été inspectés. Mais l’agence ajoute avoir « pleinement confiance dans les données qui ont été utilisées pour approuver le vaccin Pfizer-BioNTech ». Un bon connaisseur des arcanes des essais cliniques voit deux interprétations possibles : « Soit cela ne change pas les données et donc cela n’a aucun impact. Soit il ne s’agit pas de problèmes critiques mais simplement mineurs, ce qui est possible ».
Plus prolixe, l’EMA assure « prendre très au sérieux toutes les allégations mettant en cause la sécurité et l’intégrité des données » et « travailler en étroite collaboration avec la FDA américaine et des partenaires internationaux » pour faire la lumière sur ces faits. « Bien que graves, ces allégations ne remettent pas en cause les conclusions sur l’innocuité, l’efficacité et la qualité du vaccin lui-même », précise-t-elle dans le même temps.
Ces positions s’expliquent notamment par le fait que Ventavia n’était en charge que de 1000 personnes. Ce qui ne représente pas grand-chose par rapport au total de 44 000 patients inclus dans l’essai clinique du vaccin Pfizer chez les adultes, dans 152 endroits disséminés sur la planète. Quand bien même les faits allégués par le BMJ seraient avérés, ils ne remettraient a priori pas en cause l’ensemble des données cliniques du vaccin. Sans compter toutes les études en vie réelle qui ont été menées par la suite et qui confirment son efficacité (même si elle décline au fil des mois), sans signal particulier s’agissant des effets indésirables (à part s’agissant des myocardites et des péricardites chez les jeunes).
D’après le BMJ, durant les mois ayant suivi l’approbation du vaccin Pfizer chez les adultes, le mastodonte américain aurait de nouveau fait appel à Ventavia pour quatre autres essais cliniques. Ils portent sur le vaccin anti-Covid chez les enfants et les jeunes, sur celui chez les femmes enceintes, sur la dose de rappel et sur un vaccin contre le virus respiratoire syncytial.
Contacté ce mercredi, Pfizer nous a simplement répondu avoir pris connaissance de cet article « aujourd’hui (mercredi) » et « ne pas commenter cette information à ce stade ». Quant à Ventavia, qui n’a pas donné suite à notre message, elle a indiqué à Libération qu’elle « enquêtait sur les allégations de Brook Jackson ». Tout en regrettant de ne pas avoir été contactée par l’auteur de l’article « avant la publication ».
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Invité- Invité
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
L'inertie des autorités vis-à-vis du Pr Raoult interroge
Pourquoi l'ANSM a-t-elle tant attendu avant d'agir face aux essais cliniques menés de longue date sans les autorisations légales par l'IHU Méditerranée ?
Didier Raoult va-t-il rendre des comptes devant la justice ? L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a en tout cas saisi le procureur de la justice après avoir constaté que "certaines études que l'IHU Méditerranée a conduites" ne respectent pas la loi qui encadre les recherches impliquant les êtres humains. Selon nos informations, cette décision est motivée par l'étude de dizaines de documents envoyés en mai à l'ANSM par des lanceurs d'alertes. Des documents que L'Express a également consultés et qui ont mené à deux enquêtes, auxquelles s'ajoute un article de Mediapart montrant lui aussi que l'IHU a réalisé des essais cliniques sans les autorisations légales.
Reste un problème majeur : les agissements de l'institut piloté par Didier Raoult ne datent pas d'hier. Certains essais pointés par L'Express remontent à plus de dix ans. Le CNRS et l'Inserm ont même arrêté leur collaboration avec l'IHU en 2018, "choqués" par ces pratiques. Pourquoi l'ANSM a attendu si longtemps avant d'agir ? L'aurait-elle fait si des journalistes n'avaient pas enquêté ?
Cette apathie ne manque pas de faire tousser le milieu des experts de l'intégrité scientifique. Certains s'interrogent sur d'éventuels appuis politiques. D'autres suggèrent un manque de moyens de l'ANSM. Quoi qu'il en soit, le sort de la procédure repose entre les mains de la procureure de la République de Marseille Dominique Laurens. Elle qui a classé sans suite, en novembre 2020, un autre signalement concernant... les essais de l'IHU sur l'hydroxychloroquine.
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Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
Casta- Administrateur du forum
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Bonsoir Casta,
La défaillance de la surveillance à ce sujet se retrouve partout, y compris, on vient de la voir, avec le groupe Ventavia, chargé par Pfizer d'évaluer l'efficacité de son vaccin, et qui aurait «falsifié des données» et «tardé à assurer le suivi d'effets secondaires», selon un article du British Medical Journal.
Pourtant mise au courant la FDA n'a pas bronché. C'est partout "le minimum syndical".
"Une histoire de surveillance laxiste
En ce qui concerne la FDA et les essais cliniques, Elizabeth Woeckner, présidente de Citizens for Responsible Care and Research Incorporated (CIRCARE),3, affirme que la capacité de surveillance de l’agence est gravement sous-financée. Si la FDA reçoit une plainte au sujet d’un essai clinique, elle dit que l’agence a rarement le personnel disponible pour se présenter et inspecter. Et parfois, la surveillance se produit trop tard.
Par exemple, CIRCARE et l’organisation américaine de défense des consommateurs Public Citizen, ainsi que des dizaines d’experts en santé publique, ont déposé une plainte détaillée en juillet 2018 auprès de la FDA au sujet d’un essai clinique qui n’a pas respecté les réglementations relatives à la protection des participants humains. 4 Neuf mois plus tard, en avril 2019, un enquêteur de la FDA a inspecté le site clinique. En mai de cette année, la FDA a envoyé à la liste d’essai une lettre d’avertissement qui étayait de nombreuses allégations dans les plaintes. Il a dit: « [I]l semble que vous n’avez pas respecté les exigences légales applicables et les règlements de la FDA régissant la conduite des investigations cliniques et la protection des sujets humains ». 5
Il y a juste un manque total de surveillance des organismes de recherche sous contrat et des installations de recherche clinique indépendantes », explique Jill Fisher, professeur de médecine sociale à la faculté de médecine de l’Université de Caroline du Nord et auteur de Medical Research for Hire: The Political Economy of Pharmaceutical Clinical Trials."
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Déjà je trouve que ça ne sent pas bon quand on se met à modifier hors AMM le délai autorisé entre deux doses de vaccin tout comme ses conditions de conservation ...
Il ne faut pas s'étonner après de la défiance des gens aussi bien à l'égard des labos que des autorités chargées de les contrôler et maintenant des politiques dites de santé ...
La défaillance de la surveillance à ce sujet se retrouve partout, y compris, on vient de la voir, avec le groupe Ventavia, chargé par Pfizer d'évaluer l'efficacité de son vaccin, et qui aurait «falsifié des données» et «tardé à assurer le suivi d'effets secondaires», selon un article du British Medical Journal.
Pourtant mise au courant la FDA n'a pas bronché. C'est partout "le minimum syndical".
"Une histoire de surveillance laxiste
En ce qui concerne la FDA et les essais cliniques, Elizabeth Woeckner, présidente de Citizens for Responsible Care and Research Incorporated (CIRCARE),3, affirme que la capacité de surveillance de l’agence est gravement sous-financée. Si la FDA reçoit une plainte au sujet d’un essai clinique, elle dit que l’agence a rarement le personnel disponible pour se présenter et inspecter. Et parfois, la surveillance se produit trop tard.
Par exemple, CIRCARE et l’organisation américaine de défense des consommateurs Public Citizen, ainsi que des dizaines d’experts en santé publique, ont déposé une plainte détaillée en juillet 2018 auprès de la FDA au sujet d’un essai clinique qui n’a pas respecté les réglementations relatives à la protection des participants humains. 4 Neuf mois plus tard, en avril 2019, un enquêteur de la FDA a inspecté le site clinique. En mai de cette année, la FDA a envoyé à la liste d’essai une lettre d’avertissement qui étayait de nombreuses allégations dans les plaintes. Il a dit: « [I]l semble que vous n’avez pas respecté les exigences légales applicables et les règlements de la FDA régissant la conduite des investigations cliniques et la protection des sujets humains ». 5
Il y a juste un manque total de surveillance des organismes de recherche sous contrat et des installations de recherche clinique indépendantes », explique Jill Fisher, professeur de médecine sociale à la faculté de médecine de l’Université de Caroline du Nord et auteur de Medical Research for Hire: The Political Economy of Pharmaceutical Clinical Trials."
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Déjà je trouve que ça ne sent pas bon quand on se met à modifier hors AMM le délai autorisé entre deux doses de vaccin tout comme ses conditions de conservation ...
Il ne faut pas s'étonner après de la défiance des gens aussi bien à l'égard des labos que des autorités chargées de les contrôler et maintenant des politiques dites de santé ...
Sortcière
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Le controversé professeur Didier Raoult, accusé d’avoir enfreint le code de déontologie médicale en promouvant l’hydroxychloroquine contre le Covid-19,
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Bonjour à tous,
Ce qui me déplait dans tout cela, c'est qu'on agit comme s'il s'agissait de la promotion pour un médicament contre le diabète par exemple, maladie connue de longue date.
En 2020, on se trouve face à une situation où les gens tombent comme des mouches. Il a agi dans l'urgence, proposant un traitement que prennent déjà de nombreuses personnes victimes de maladies auto-immunes, malheureusement, ce médicament est bon marché . Au niveau du corps médical, personne n'avait de solution miracle. Certes si par la suite, d'autres médicaments se sont montrés plus efficaces, je pense que son plus grand tort à été d'oser remettre en cause ... le remdesivir. Ca ça a du vachement contrarier les actionnaires.
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Bonjour à tous,
Ce qui me déplait dans tout cela, c'est qu'on agit comme s'il s'agissait de la promotion pour un médicament contre le diabète par exemple, maladie connue de longue date.
En 2020, on se trouve face à une situation où les gens tombent comme des mouches. Il a agi dans l'urgence, proposant un traitement que prennent déjà de nombreuses personnes victimes de maladies auto-immunes, malheureusement, ce médicament est bon marché . Au niveau du corps médical, personne n'avait de solution miracle. Certes si par la suite, d'autres médicaments se sont montrés plus efficaces, je pense que son plus grand tort à été d'oser remettre en cause ... le remdesivir. Ca ça a du vachement contrarier les actionnaires.
Re: "tueur en série" d'un autre genre : le Covid-19 Clap 10
Bonjour Kassandra,
Désolée, mais on ne peut pas prescrire n'importe quoi, n'importe comment, sous prétexte d'urgence.
Certes, l'HCQ était connue, mais dans d'autres indications et dosages.
Renseigne-toi sur le scandale Prevent Senuir au Brésil, avec ces prescriptions et essais sauvages à grande échelle.
Le Remdesivir, c'est le narratif de DR.
Ce médicament était en test (comme d'autres), suivant les bons usages.
Au final, il n'a pas prouvé son efficacité et a été abandonné, comme il se doit.
Fin de l'histoire
Sauf pour DR qui le ressort depuis 18 mois...
Désolée, mais on ne peut pas prescrire n'importe quoi, n'importe comment, sous prétexte d'urgence.
Certes, l'HCQ était connue, mais dans d'autres indications et dosages.
Renseigne-toi sur le scandale Prevent Senuir au Brésil, avec ces prescriptions et essais sauvages à grande échelle.
Le Remdesivir, c'est le narratif de DR.
Ce médicament était en test (comme d'autres), suivant les bons usages.
Au final, il n'a pas prouvé son efficacité et a été abandonné, comme il se doit.
Fin de l'histoire
Sauf pour DR qui le ressort depuis 18 mois...
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
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