La disparition non élucidée de Suzanne Viguier

@ Ness
Ce qui m'avait frappée à l'époque en 2000 , c'était les médias qui insistaient lourdement sur le fait que Suzie travaillait dans un club transformiste . Cela impliquait ( vu de loin) que c'était une délurée qui délaissait ses gamins . J'ai suivi de près cette affaire et là, dès le début, j'avais compris que le mari était impliqué . Toulouse , c'est particulier.

Lisetoct a écrit:@ Ness
Ce qui m'avait frappée à l'époque en 2000 , c'était les médias qui insistaient lourdement sur le fait que Suzie travaillait dans un club transformiste . Cela impliquait ( vu de loin) que c'était une délurée qui délaissait ses gamins . J'ai suivi de près cette affaire et là, dès le début, j'avais compris que le mari était impliqué . Toulouse , c'est particulier.

Bonjour ,
Le mobile du mari ne tient pas .
Il avait 4 maîtresses. Il avait une situation stable . Il avait des revenus très élevés.
Les deux vivaient un enfer de disputes . Il ne donne aucun signe de jalousie maladive ? Il ne suit pas sa femme
Il ne l’espionne pas . Il accepte la présence chez lui de cet ami avec lequel sa femme passe beaucoup de temps . Quel homme jaloux accepterait ?  Il a beaucoup de centres d’intérêt. Il n’a pas d’addiction. Les expertises psychiatriques ne décèlent rien . Il est très mauvais en communication.
Dans ce contexte, un divorce pour lui aurait été un soulagement ? Qu’avait il a perdre ?
Par contre l’amant en tant que représentant de maquillage ou d’animateur commercial dans les grandes surfaces avait tout à gagner à prendre la place de Jacques Viguier ?
Une belle maison, une jolie femme  qui gagne aussi très bien sa vie .
Prendre la place d’un très bel homme , éminent professeur, respecté ?
J’ai été très surprise de lire que la petite Clémence écrit dans son journal qu’elle aimerait bien qu’il devienne son papa . Ce genre de truc à 10 ans ne s’invente pas ? Quelqu’un lui l’a soufflé ? Quelqu’un qui a l’air d’en faire beaucoup ? Des tonnes même ! Un peu trop pour moi .
Il est envahissant. Omniprésent. Il fournit la baby-sitter sur laquelle il semble avoir une grande emprise ? De quoi pouvoir tout surveiller ? Quelle femme met son réveil pour appeler son amant à 14h précise ?
Cette femme souffrait des tromperies de son mari et de la perte récente de son papa . Exactement le profil de femmes qui tombent dans les bras d’un prédateur.
Il n’aurait peut-être pas supporté une séparation ou être juste un amant qui passe mais qui ne reste pas ?
Était il fou amoureux de Suzanne ? C’est ce qu’il affirme mais elle ?  Pourquoi si elle a une aventure depuis 18 mois avec homme n’en parle-t-elle a personne ? Alors que vu les tromperies dont elle est au courant elle n’avait aucune raison de garder ce secret ?
C’est un joueur compulsif. ( a voir son Facebook)
Est-ce que Suzanne n’en a pas eu marre des soirées tarot avec un homme bedonnant qui parle trop ?
N’a-t-elle pas eu envie de redémarrer une nouvelle vie seule ?
L’enquête ne se base que sur ses déclarations à lui . Il a une jalousie mêlée de haine pour le mari .
C’est un expert en communication. Il fait courir de fausses rumeurs bien orientées . ( cf les écoutes téléphoniques) il sait parfaitement verser sa petite larme devant les enquêteurs ou faire une bonne blague qui les flatte . ( coucou Jonathan)
Et on remarque bien qu’il est capable de mentir avec une assurance déconcertante même devant un personnage tel que Dupond-Moretti.  
Même au niveau du timing je me demande bien comment Jacques viguier aurait pu faire ?
Alors que pour l’amant c’était un boulevard.
C’est un personnage clef de l’histoire et on ne sait strictement rien sur son enfance sur ses ex compagnes sur sa situation financière ?

Bonjour Ness,

On ne peut malheureusement pas refaire a posteriori et "dans notre tête" une enquête qui a été "ni faite, ni à faire."
La piste de l'amant aurait dû être investiguée et fermée ou carrément suivie, nous ne le saurons jamais.

Par ailleurs, en terme de timing, si c'était JV, il aurait eu le temps. Il a expédié, lors d'une reconstitution sauvage avec les flics, son fameux jogging (qu'il ne faisait jamais, ni avant, ni après ce fameux dimanche) en un temps record qui lui laissait toute latitude pour un éventuel passage criminel et le "débaras" du corps.

Par ailleurs, comme dans de nombreux divorces, JV voulait la garde de ses 3 enfants et conserver sa maison.
SV voulait vendre, récupérer la meilleure part possible de la maison et obtenir la garde de ses enfants.
Normalement, ça finit par se régler, soit en bonne intelligence, soit sur un mode contentieux avec deux avocats et une décision du Juge aux Affaires Familiales.
Parfois, c'est très venimeux et ça dure des mois ou des années.
Et rarement (heureusement), ça se termine par un meurtre.
Comme dit C. Hondelatte, il y a 2 mobiles possibles dans les crimes dans son environnement (de très loin les plus fréquents) : l'argent et le c...
Quand les 2 ingrédients sont là, le cocktail est détonnant.

Bref, il y a forcément un coupable en liberté .
Nous ne saurons probablement jamais de qui il s'agit.
C'est désolant, mais c'est ce qui arrive parfois avec la Justice des hommes.
Ce n'est pas pour rien qu'on la représente, depuis l'Antiquité, avec les yeux bandés.
Les croyants ou les agnostiques se consolent en se disant qu'il en existe sans doute une autre...

ruth a écrit:Bonjour Ness,

On ne peut malheureusement pas refaire a posteriori et "dans notre tête" une enquête qui a été "ni faite, ni à faire."
La piste de l'amant aurait dû être investiguée et fermée ou carrément suivie, nous ne le saurons jamais.

Par ailleurs, en terme de timing, si c'était JV, il aurait eu le temps. Il a expédié, lors d'une reconstitution sauvage avec les flics, son fameux jogging (qu'il ne faisait jamais, ni avant, ni après ce fameux dimanche) en un temps record qui lui laissait toute latitude pour un éventuel passage criminel et le "débaras" du corps.

Par ailleurs, comme dans de nombreux divorces, JV voulait la garde de ses 3 enfants et conserver sa maison.
SV voulait vendre, récupérer la meilleure part possible de la maison et obtenir la garde de ses enfants.
Normalement, ça finit par se régler, soit en bonne intelligence, soit sur un mode contentieux avec deux avocats et une décision du Juge aux Affaires Familiales.
Parfois, c'est très venimeux et ça dure des mois ou des années.
Et rarement (heureusement), ça se termine par un meurtre.
Comme dit C. Hondelatte, il y a 2 mobiles possibles dans les crimes dans son environnement (de très loin les plus fréquents) : l'argent et le c...
Quand les 2 ingrédients sont là, le cocktail est détonnant.

Bref, il y a forcément un coupable en liberté .
Nous ne saurons probablement jamais de qui il s'agit.
C'est désolant, mais c'est ce qui arrive parfois avec la Justice des hommes.
Ce n'est pas pour rien qu'on la représente, depuis l'Antiquité, avec les yeux bandés.
Les croyants ou les agnostiques se consolent en se disant qu'il en existe sans doute une autre...

L’avocat dit que les revenus mensuels de Jacques viguier étaient de 23 000 euros par mois toutes activités confondues : conférences , enseignements, collaboration etc ..
De quoi racheter la part de sa femme sans gros soucis ?
Le footing :
Catala le premier avocat prétend qu’un ami témoigne du fait que viguier courait souvent quand il le pouvait .
Le commissaire indique au procès que viguier a parcouru en courant le chemin qu’il avait indiqué et battant des records de vitesse et qu’il avait même réussi à semer les gendarmes parfaitement entraînés qui le suivaient.
Comment pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de courir est-il possible de semer les gendarmes ?
Il ne courait peut-être qu’occasionnellement quand les conditions favorables étaient réunies ? Il avait un emploi du temps ultra chargé plus 4 maîtresses différentes et trois enfants  . Ce jour là il est tranquille sa femme dort et ses enfants sont avec les grands parents .
Les enfants partent à 10h
Il passe un coup de fil à 10h45
Jacques Viguier les rejoint pour le déjeuner ? J’ai pas trouve l’heure ?
C’est quand même un peu juste pour tuer , sortir le corps de la maison en plein jour , le mettre dans le coffre et aller le cacher ?
Cette femme est vraisemblablement sortie de la maison : Il manque ses lentilles.
Peut-être il réveille sa femme et l’emmène quelque part la tue et revient après ?
Mais l’histoire du carnet avec tous les numéros de téléphone qu’utilise l’amant est quand même incroyable ?
Comment a-t-il eu tous ces numéros si ce n’est dans ce carnet ?

J’ai une question aux femmes de ce forum
Avez-vous déjà eu un amant ou un amoureux qui vous demande de l’appeler à 13h45 précise alors que vous avez passé la soirée avec lui sans penser que c’est un psychopathe ?au point de mettre votre réveil ?

Témoignage de la sœur de la belle-sœur de l’amant :
Et elle s’en sort seulement avec un rappel à la loi ?
Elle ment sur le jour , elle ment à peu près sur tout ?
Pour quelles raison n’y a t’il eu aucune poursuite pour faux témoignage ?
Le pire c’est qu’elle-même avoue une histoire avec le sac à main ?
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Ness a écrit:J’ai une question aux femmes de ce forum
Avez-vous déjà eu un amant ou un amoureux qui vous demande de l’appeler à 13h45 précise alors que vous avez passé la soirée avec lui sans penser que c’est un psychopathe ?au point de mettre votre réveil ?

Sincèrement, il y a prescription...

Mais, je ne vois vraiment pas le mal.
Il peut y avoir mille et une raisons pour un rv téléphonique à une heure précise.
Et c'est le pain quotidien des couples qui ont un ou des conjoints dans l'histoire...

@ Ness

JV ne voulait ni perdre sa maison, ni indemniser sa femme.
Il voulait ses gosses avec lui et malgré la déliquescence complète de sa vie conjugale, il préférait semble-t-il ce pourrissement lent, le prétendu ami à sa table et dans le lit de sa femme et ses propres frasques à la fac...
C'est particulier, c'est sûr !

Mais, bon !
Combien d'hommes laissent pourrir au maximum des situations conjugales en coma dépassé... jusqu'à ce que Madame finisse par se décider à demander le divorce ?
C'est d'une banalité extrême et tous les mois de septembre (dernières vacances de m...) et janvier (dernières fêtes de fin d'années de m...) les avocats spécialisés en affaires familiales voient débarquer les épouses enfin prêtes à partir.
Souvent, Monsieur déclare tomber des nues,

Et parfois, Madame si heureuse de sa liberté toute proche disparaît...
C'est ballot !

ruth a écrit:

Ness a écrit:J’ai une question aux femmes de ce forum
Avez-vous déjà eu un amant ou un amoureux qui vous demande de l’appeler à 13h45 précise alors que vous avez passé la soirée avec lui sans penser que c’est un psychopathe ?au point de mettre votre réveil ?

Sincèrement, il y a prescription...

Mais, je ne vois vraiment pas le mal.
Il peut y avoir mille et une raisons pour un rv téléphonique à une heure précise.
Et c'est le pain quotidien des couples qui ont un ou des conjoints dans l'histoire...

Peut-être que je me trompe mais personnellement je n’ai jamais vu quelqu’un mettre son réveil pour téléphoner à une heure précise un dimanche .
Par contre mettre le réveil parce qu’on a un rdv ça oui !

Ma Chère Ness,

C'est que ni toi, ni tes proches n'avez de vies parallèles.
Sinon, vous auriez besoin de joindre vos amants/maîtresses à un moment précis (quand le mari est au marché, juste avant le départ pour le sage déjeuner familial du dimanche, etc., etc.).
Et il faudra tenir cet horaire.
Là, le réveil a été mis, nous étions dans une autre époque.
De nos jours, c'est l'alarme
du portable.

Ness a écrit:J’ai une question aux femmes de ce forum
Avez-vous déjà eu un amant ou un amoureux qui vous demande de l’appeler à 13h45 précise alors que vous avez passé la soirée avec lui sans penser que c’est un psychopathe ?au point de mettre votre réveil ?

Bonjour Ness

Une telle exigence de précision est en effet peu vraisemblable.
Dans les circonstances décrites, sans obligation impérieuse prévue, on convient plutot de s'appeler quand on se réveille....

ruth a écrit:Ma Chère Ness,

C'est que ni toi, ni tes proches n'avez de vies parallèles.
Sinon, vous auriez besoin de joindre vos amants/maîtresses à un moment précis (quand le mari est au marché, juste avant le départ pour le sage déjeuner familial du dimanche, etc., etc.).
Et il faudra tenir cet horaire.
Là, le réveil a été mis, nous étions dans une autre époque.
De nos jours, c'est l'alarme
du portable.

Très chère Ruth
Si bien sûr dans mon entourage il y a des histoires extra conjugales.
J’ai une amie qui a enregistré  le numéro de son amant à mon nom . Quand il l’appelle c’est mon nom qui s’affiche sur son téléphone. LOL !
Suzanne Viguier avait un téléphone portable qui a disparu.
L’amant avait un téléphone portable aussi
Dans cet article il est dit que Suzanne devait appeler son amant à 13h45 pour le réveiller.
Nous ayons deux personnes qui se quittent selon les dire de l’amant à 4h30 du matin et qui tous deux équipés de tel mobile avec alarme , de réveil , conviennent d’un appel à une heure précise le lendemain pour  ´réveiller ´ l’amant ?
Suzanne met son réveil et pas l’alarme de son portable a 13h45 pour se réveiller afin de pouvoir réveiller son amant ? Genre tu dois toi te réveiller pour me réveiller ?
Désolée mais pour moi ce n’est pas crédible.
Si on met l’alarme de son réveil c’est qu’on a une bonne raison de se réveiller à 13h45 .
Le 45 aussi est bizarre ? Pourquoi 13h45 ? Et pas 14h ?
Un rendez-vous pour aller quelque part par exemple .

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Electra a écrit:

Ness a écrit:J’ai une question aux femmes de ce forum
Avez-vous déjà eu un amant ou un amoureux qui vous demande de l’appeler à 13h45 précise alors que vous avez passé la soirée avec lui sans penser que c’est un psychopathe ?au point de mettre votre réveil ?

Bonjour Ness

Une telle exigence de précision est en effet peu vraisemblable.
Dans les circonstances décrites, sans obligation impérieuse prévue, on convient plutot de s'appeler quand on se réveille....

Merci Electra
Le premier réveillé appelle l’autre .
Bien sûr.

Cette histoire est vraiment dingue ?
On apprend dans ce lien que le pseudo couple OD et Suzanne Viguier ont fait le trajet retour depuis le tournoi de tarot qui avait eu lieu à Montauban vers Toulouse avec un autre participant. On aurait pu lui demander quel était le climat entre les ´ pseudos ´ amants ? Enfin selon OD il n’était pas un amant mais son  compagnon ´ ....
Ainsi qu’aux autres participants du tournoi ? Filaient ils le parfait amour ?
Auraient-ils pu se disputer parce qu’ils auraient perdu ? Avaient-ils gagné ? On sait que l’amant était ´ grand ´ joueur . Suzanne aurait-elle pu lui faire perdre un tournoi ? Quel était le comportement de OD lorsqu’il perdait de manière générale ?
Ce sont quand même des informations capitales sur les supposées dernières heures de Suzanne Viguier ?
Rien dans le dossier !!  
Le témoignage du parrain de clémence viguier que l’amant a appelé et qui lui dit qu’il est entré dans la maison dès le dimanche soir ?
Rien dans le dossier !
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Quelqu’un sait quelle était vraiment la profession de OD
J’ai trouvé dans la presse : vendeur de matériel pour le bâtiment
Représentant en maquillage
VRP au chômage responsable d’un club de jeu cartes
Deuxième procès il se présente comme animateur commercial
?????

Bonjour Ness

Si les détails de l'affaire vous interessent, je vous conseille le très bon livre de Durand-Souffland "Disparition d'une femme" aux éditions de l'Olivier. Il existe en e-book.

... Tout en gardant à l'esprit que S. Durand-Soufflant est un proche d'Éric Dupont-Moretti qui fut l'avocat de JV en appel.
Il co-rédigea son premier opus Bête Noire et il n'y a pas que dans cette affaire que les avocats de la défense lui soufflent complaisament ce qui se retrouve dans Le Figaro.

Autant les chroniques judiciaires de Pascale Robert-Diard dans Le Monde sont un modèle d'honnêteté intellectuelle, d'empathie et d'humanité (en plus de la qualité littéraire) ; autant les siennes, bah, c'est autre chose...

ruth a écrit:... Tout en gardant à l'esprit que S. Durand-Soufflant est un proche d'Éric Dupont-Moretti qui fut l'avocat de JV en appel.
Il co-rédigea son premier opus Bête Noire et il n'y a pas que dans cette affaire que les avocats de la défense lui soufflent complaisament ce qui se retrouve dans Le Figaro.

Autant les chroniques judiciaires de Pascale Robert-Diard dans Le Monde sont un modèle d'honnêteté intellectuelle, d'empathie et d'humanité (en plus de la qualité littéraire) ; autant les siennes, bah, c'est autre chose...

Entièrement d'accord avec Ruth . J'ai lu ce livre à sa parution et il m'a paru tellement à charge contre SV ... Sans compter que (si je me souviens bien ) il tire argument de l'assassinat de la grand mère (de SV) pour soutenir l'innocence de JV...

Merci pour vos avis
J’ai lu les quelques pages disponibles. Et je pense le commander.
J’ai vu l’excellent film disponible sur netflix : une intime conviction qui reprend mot pour mot du deuxième procès .
Dans les articles que je trouve personne n’attribue la même profession à 0D ?
Représentant en matériaux pour le bâtiment
Représentant en produit de maquillage
VRP au chômage.
Ce qui m’intéresse c’est son profil.
J’ai écouté aussi une émission où l’avocat des sœurs de SV confirme qu’elle n’avait certainement pas l’intention de quitter son mari pour OD mais pour reprendre sa vie toute seule .
Il y a malheureusement beaucoup de questions sans réponse .
Pourquoi SV est rentrée chez elle et n’est restée dormir chez OD alors qu’à cette période elle ne dormait pas chez elle une bonne moitié de la semaine ?
Pourquoi le dimanche alors qu’elle ne l’avait pas appelé à 13h45 il passe deux fois devant la maison en voiture et ne va-t-il pas tambouriner à la porte ? Je rappelle qu’il avait dans cette maison sa propre paire de pantoufles. N’est-ce pas pour justifier la présence de sa voiture au cas où les voisins l’auraient vu ?
Pourquoi attend il que Jacques viguier aille signaler la disparition de sa femme et qu’exactement une heure plus tard il se rend au même commissariat en présence de la baby-sitter la
Sœur de sa belle-sœur, pour l’accuser en pleurant à chaudes larmes  ? Il arrivait à savoir exactement tout ce qui allait se passer . Avait-il eu viguier au téléphone ? Le suivait il ? Pourquoi n’y être pas allé avant puisqu’il semble si sûr de sa culpabilité ?
Le lundi soir lorsqu’il se présente au domicile et que viguier lui ouvre la porte et l’accès à toutes les pièces de la maison il dit ´ je suis sûr qu’elle fait ça pour m’emmerder ´ il est cohérent. Il pense que sa femme veut lui laisser les enfants pour qu’il s’en occupe seul parce qu’elle lui reprochait de ne pas suffisamment être présent pour eux .
De son côté OD note la trousse contenant le colyre nécessaire aux lentilles et affirme que Suzanne l’avait avec elle la veille . Pourquoi Suzanne emmene t elle ce colyre si ce n’est qu’elle a prévu de ne pas dormir chez elle ?
Quelle femme se promène avec sa trousse de toilette en plus de son sac à main à un tournoi de tarot si elle a prévu de rentrer ?
Pourquoi si le mari l’a étranglé sur le canapé les lentilles de Suzanne ne sont plus là ? Elle lui a dit attend un peu je mets mes lentIlles d’abord ?
Il se dirige directement sur le réveil : pour le régler à 13h45 ou simplement pour vérifier ?
Pourquoi le sac à main de Suzanne est caché au fond d’une armoire ?
Il faudrait vraiment être stupide si c’était Jacques viguier qui avait essayé de le cacher là ? Il jette le matelas mais il garde le sac à main ? Mais il jette le portefeuille dans la rue et fait disparaître le téléphone portable ? Heu ? Qui était au courant de la perquisition et est revenu cette fois en cachette dans la maison ? Hé bien OD est venu avec la baby-sitter et lui a interdit d’en parler !
Et le clou c’est comment a-t-il le numéro de ce fameux David qu’il appelle en se trompant de David ? Ce numéro n’existe que dans le répertoire de SV ? Lequel répertoire se trouve dans le sac de Suzanne retrouvé au fond d’une armoire . Au deuxième procès il ne donne aucune explication.

Faites entrer l'accusé : la disparition de Suzanne Viguier
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Faut s'inscrire sur ce site russe qui propose beaucoup de FELA , mais ça marche .

Lisetoct a écrit:Faites entrer l'accusé : la disparition de Suzanne Viguier
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Faut s'inscrire sur ce site russe qui propose beaucoup de FELA , mais ça marche .

Tu parles russe ?
Où on inscrit notre nom et notre Mali

Mike68 a écrit:Très intéressant effectivement - Merci d'avoir "déterré" cette Affaire - qui m'a toujours passionné - au sens noble du terme -
Habitant en + ce secteur -  

Il me semble que c'est quand même un peu + que de l'intime conviction - Retrouver les restes d'un corps féminin à proximité de
la maison des grand parents V...A moins d'une coïncidence extraordinaire , ça semble relié à l'assassinat de Suzy -

-
Salut Mike,

C'est quoi cette histoire d'ossements ?
Dans les articles récents que j'ai lu vite fait, ils en parlent jamais.
À qui appartiennent ces ossements, le sais-tu ?


Cette affaire commence à me courir sur le haricot.

Ness a écrit:

Lisetoct a écrit:Faites entrer l'accusé : la disparition de Suzanne Viguier
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Faut s'inscrire sur ce site russe qui propose beaucoup de FELA , mais ça marche .

Tu parles russe ?
Où on inscrit notre nom et notre Mali  

Bonjour Ness,
Je ne parle pas russe , mais ce sont toujours plus ou moins les mêmes formulaires à remplir :
donc, j'ai coché dans les mêmes cases ( avec google , déjà pré rempli sur mon ordi)
Et des FELA , il y en a plein:)

« Disparition d’une femme. L’Affaire Viguier », de Stéphane Durand-Souffland : procès sans cadavre
Voilà un peu plus de dix ans que l’auteur entraîne les lecteurs du « Figaro » dans sa passion de l’audience, avec une prédilection pour les affaires criminelles. Doté d’une plume dont la drôlerie le dispute à la cruauté, il a couvert, pour son journal, les deux procès Viguier.
Par Pascale Robert-Diard
Publié le 02 mai 2011 à 15h20 -

Le romancier Emmanuel Carrère a évoqué dans son livre L’Adversaire (Belin, 2010), consacré à l’affaire Jean-Claude Romand, cette confrérie singulière des chroniqueurs judiciaires qui voit la France à travers ses palais de justice et raconte « ses » procès comme d’autres leurs guerres. Stéphane Durand-Souffland est l’un d’eux. Voilà un peu plus de dix ans qu’il entraîne les lecteurs du Figaro dans sa passion de l’audience, avec une prédilection pour les affaires criminelles. Doté d’une plume dont la drôlerie le dispute à la cruauté, il a couvert, pour son journal, les deux procès Viguier, du nom de ce professeur de droit poursuivi pour l’assassinat de son épouse, Suzy, qui a été acquitté une première fois en 2009 par la cour d’assises de la Haute-Garonne à Toulouse, puis en 2010 par celle du Tarn, à Albi.

Cette fois, ses épais cahiers à spirales et à petits carreaux remplis de notes d’audience n’ont pas rejoint le tiroir où dorment ses semblables étiquetés « Outreau », « Fourniret », « Emile Louis », « Guy Georges » et tant d’autres. Ils constituent la trame d’un récit, Disparition d’une femme. L’Affaire Viguier, dans lequel le chroniqueur, libéré des contraintes qui pèsent sur le compte-rendu d’audience dans les colonnes d’un journal, assume le prisme subjectif de son regard. « Ni contre-enquête (impossible), ni plaidoyer (inutile) », son livre est porté par une conviction. « L’affaire Viguier, écrit Stéphane Durand-Souffland, montre comment il est possible de construire un coupable en projetant sur le suspect ses propres fantasmes (…) Jacques Viguier n’a pas été poursuivi à cause de ce qu’il était censé avoir fait mais de ce que beaucoup auraient voulu qu’il fût. »
Dans le dossier d’instruction, l’auteur traque ces moments de « cristallisation » où se fabrique un masque de coupable. Avec un allié de choix, pour les enquêteurs vite convaincus de la culpabilité du mari dans la disparition suspecte de son épouse, Jacques Viguier lui-même. « Jacques Viguier est le meilleur procureur de Jacques Viguier », relève Stéphane Durand-Souffland.
On comprend mieux les déchirements passionnés auxquels les deux procès Viguier ont donné lieu dans l’opinion. Sans cadavre - le corps de Suzy Viguier n’a jamais été retrouvé -, sans aveu, sans preuves irréfutables de culpabilité, l’audience devient une confrontation de regards. Sur l’accusé et le dossier qui l’accuse, chaque partie - ministère public, partie civile, défense - aidée ou contredite par les témoins appelés à la barre, porte le sien et tente de convaincre la cour et les jurés que son regard est le plus juste. « Choisissant les pièces qui lui conviennent, chacun va faire un montage différent, aboutissant à deux versions. Laquelle est la vraie ? C’est cette incertitude, le côté tremblé de la réalité reflétée par le procès qui donne à celui-ci son caractère unique et fascinant », a écrit Jacques Vergès dans son Dictionnaire amoureux de la justice (Plon, 2002). On ne saurait trouver meilleure illustration de ce propos ailleurs que dans les pages où Stéphane Durand-Souffland raconte ces journées d’audience tendues par l’enjeu d’un verdict - la condamnation ou l’acquittement - et électrisées par le combat d’avocats de grand talent, Henri Leclerc puis Eric Dupond-Moretti en défense, Francis Szpiner au banc de la partie civile. Apparaît alors ce qui fait toute la puissance d’un procès, cette guerre de l’audience, ses petites victoires et ses grandes défaites, ses points marqués aussitôt reperdus, cette stratégie de conquête de l’intime conviction des jurés jusqu’au dernier instant, jusqu’à ce moment solennel du délibéré où ces hommes et ces femmes vont exercer le vertigineux devoir de juger.

Pascale Robert-Diard

Soutenu par ses enfants, Jacques Viguier est acquitté du meurtre de sa femme, disparue en 2000
Devant un jury populaire, le doute profite à l'accusé.
Par Yves Bordenave
Publié le 02 mai 2009 à 14h58 / Le Monde archives.

Jacques Viguier n'a pas commis d'homicide, et il n'est l'auteur d'aucune violence qui aurait pu, le 27 février 2000, entraîner la mort de son épouse Suzanne. Jeudi 30 avril, les trois femmes et les six hommes qui composaient le jury de la cour d'assises de la Haute-Garonne ont acquitté Jacques Viguier. Ils ont levé l'accusation de meurtre qui pesait depuis neuf ans contre ce professeur de droit, âgé de 51 ans. Quoi qu'en ait dit le représentant du ministère public, Marc Gaubert, qui, la veille, avait requis contre lui "de quinze à vingt ans de réclusion criminelle".

Des cris et des applaudissements ont retenti à l'instant où le président Jean-Louis Cousté a rendu le verdict après trois heures de délibéré. "Une nouvelle vie commence", a commenté l'intéressé en sortant libre du tribunal de Toulouse. Cet homme brisé qui a comparu devant ses juges pendant dix jours "sous une camisole chimique", comme l'a indiqué l'un de ses avocats, Georges Catala, n'est toutefois pas au bout de ses peines : le parquet dispose de dix jours pour interjeter appel. Dans l'attente de cette décision, Jacques Viguier est reparti, soutenu par sa fille Clémence, 19 ans, ses fils Guillaume et Nicolas, 17 ans, les trois enfants qu'il a eu avec Suzanne, avant que leur union se mue "en une guerre de tranchées".


"Je n'ai pas tué Suzy. Je le dis devant ma famille. C'est dur depuis neuf ans de supporter cette vie. Je ne suis coupable de rien", a-t-il lancé de son box, jeudi matin. Jusqu'à cet instant et tout au long des débats, Jacques Viguier n'a rien dévoilé de ses émotions.
Cet homme au visage cireux, au regard immobile, décrit par ses accusateurs comme un individu "supérieurement intelligent", "un professeur de fac" sans foi ni vergogne capable de séduire ses élèves, cet homme handicapé de l'affect, dénué "de sens humain et de l'intelligence du coeur", comme l'a confié Emilie, son ex-compagne citée à la barre, n'est sûrement pas ce "calculateur froid" que ses détracteurs fustigent.
Ses accusateurs, au premier rang desquels le commissaire Robert Saby et l'avocat général Marc Gaubert, en sont pour leur frais : aux assises, c'est à l'accusation d'apporter la preuve de la charge et pas à l'accusé de fournir celle de son innocence. Devant un jury populaire, le doute profite au second et pas au premier.

"Voilà la petite histoire d'un homme qui allait trop voir les femmes le soir après dîner", l'histoire d'un homme auquel "tout avait réussi", et qui aurait tué "parce qu'il ne supportait pas d'avoir échoué" dans son mariage, avait déclamé, mercredi, M. Gaubert dans un réquisitoire trop souvent confus. "Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de cadavre que vous ne pouvez pas le condamner. Viguier est coupable", avait-il martelé.

DIRE LE DOUTE QUAND IL EXISTE

Dans son zèle accusatoire, M. Gaubert n'a pas voulu suivre les parties civiles qui, la veille, par la voix de Me Francis Szpiner, avaient suggéré à la cour de requalifier le chef d'accusation en "coups mortels", considérant ainsi que Jacques Viguier avait fait disparaître le cadavre de sa femme à l'issue d'une dispute sans intention de la tuer. Hypothèse pourtant bien plus crédible que l'homicide retenu par la chambre de l'instruction dans ce dossier mal ficelé.
Pour le commissaire Saby, venu devant la cour défendre son enquête, la preuve de cette culpabilité tient dans le fait qu'à l'issue d'une garde à vue comme on en voit au cinéma, Viguier n'avait rien avoué. Au terme d'une prestation longue de trois heures, Robert Saby n'a - sans doute à son insu - démontré qu'une chose : pour extorquer des aveux à un suspect, ce commissaire divisionnaire est prêt à tout, jusqu'à enfreindre les règles de la procédure pénale, comme l'a relevé Me Henri Leclerc. "Les convictions policières mènent aux convictions judiciaires, et ce sont elles, souvent, qui sont à la base des erreurs judiciaires", a plaidé le célèbre avocat parisien. Lui et son confrère toulousain, Me Catala, l'ont rappelé : l'honneur de la justice, c'est de dire le doute quand celui-ci existe. "On n'envoie pas un homme dans un cul-de-basse-fosse lorsqu'on ne juge pas dans la certitude absolue. On l'acquitte", a insisté Me Catala.

Dix jours durant, les enfants de Jacques Viguier n'ont rien raté du procès de leur père. Assis au premier rang, ils se sont tenus serrés les uns contre les autres. Voir leur père la mine défaite, isolé dans son box, "si proche et si éloigné, ça fait mal", ont-ils témoigné à tour de rôle. "Personne ne pourra remplacer notre mère", ont-ils affirmé, "on vivra toujours sans elle", a poursuivi Nicolas. Voilà neuf ans qu'on parle d'eux à leur place. "C'est un peu énervant", a lancé timidement Guillaume. Eux trois ont tout imaginé concernant le sort de leur mère : la fugue, le suicide. "J'ai pas envie de dire qu'elle nous a abandonnés", a déclaré Clémence. Ils n'ont pas écarté d'emblée la culpabilité de leur père : "L'a-t-il tuée ? Ça me paraît tellement énorme. Même aujourd'hui, j'essaie de me poser la question sérieusement", a avoué Guillaume.
A l'issue de ces dix jours d'audience, ils vont repartir avec les mêmes questions. Et le trouble qui les taraude depuis tant d'années. La vérité judiciaire sortie du verdict n'apaise que partiellement leur souffrance. Elle ne dissipe pas le mystère de la disparition de leur mère, mystère avec lequel ils ont appris à vivre depuis ce dernier dimanche ensoleillé de février 2000.

Yves Bordenave

L'amant de Suzanne Viguier, disparue depuis 2000, charge son époux devant la cour d'assises
Dernier à avoir vu Suzy, Olivier Durandet est "persuadé" de la culpabilité de Jacques Viguier
Par Yves Bordenave
Publié le 28 avril 2009 à 12h22 - Le Monde archives.

Les voilà tous les deux face à face : l'un, Olivier Durandet, l'amant malheureux - "je préfère "compagnon", monsieur le président" -, ne s'est toujours pas remis de son chagrin malgré les neuf années qui se sont écoulées depuis la disparition de Suzanne Viguier ; l'autre, Jacques Viguier, est l'époux accusé d'être le meurtrier de cette femme avec laquelle il ne partageait plus rien qu'un pesant conflit.
Olivier Durandet, cheveux blancs, veste de cuir noire, mains posées à plat sur le pupitre qui sert de barre, fait face, ce lundi 27 avril, à la cour d'assises de Haute-Garonne. Jacques Viguier est assis à sa gauche, dans le box qu'il occupe depuis une semaine, traits tendus, regard immobile.
Pendant une heure et dix minutes, Olivier Durandet répond aux questions du président Jean-Louis Cousté. L'amant est le dernier à avoir vu "Suzy". Le 27 février 2000, à 4 h 30, il l'a déposée devant son domicile, 19 rue des Corbières, à Toulouse. Ils rentrent de Montauban, où ils ont disputé un tournoi de tarot. Ils sont arrivés à Toulouse vers 2 h 30, en compagnie d'un ami qu'ils ont reconduit chez lui, avant de passer deux heures dans l'appartement d'Olivier.
En fait de témoins, ce dernier n'a rien à dire sur les conditions de la disparition de Suzy, même si, il y a neuf ans, ses déclarations ont orienté les policiers sur la piste de Jacques Viguier. Pour lui, son mari a tué Suzy. "J'en suis persuadé. Quand je vois que tu es accusé de meurtre et que tu ne réagis même pas. C'est affligeant", lance-t-il en direction de l'accusé.

Aux jurés, il décrit l'amour qu'il éprouvait pour cette femme rencontrée deux ans auparavant, devenue sa maîtresse quelques mois plus tard - "en juillet 1998" - et l'angoisse qui l'a noué dès les premières heures qui ont suivi sa disparition. Lui a ressenti "les pires inquiétudes", tandis que Jacques rechignait à alerter la police. A cette barre, le mari pleure encore. Non, il n'a pas tué Suzy. "J'avais aucune raison. J'avais réussi à trouver quelqu'un qui me correspondait", sanglote-t-il.
Olivier Durandet connaissait toute la famille Viguier. Il allait et venait dans la maison, jouait avec les enfants, et, parfois, il s'interposait dans les disputes qui opposaient Jacques et Suzanne. "Il m'est arrivé d'essayer de les calmer et de tempérer auprès de l'un ou de l'autre", assure-t-il.
Jacques le prenait pour un ami de sa femme et, à l'en croire, ignorait tout de leur liaison. "Pour lui, si sa femme le trompait, c'était avec quelqu'un de plus beau, de plus riche, de plus intelligent que lui. Pas un type comme moi qui vit dans un appartement en location et qu'il considérait sans doute comme un amoureux transi", raconte Olivier.

Suzy ne lui en avait pas parlé précisément, mais elle préparait un dossier pour le divorce. "Un dimanche soir de février, je dînais chez eux, se souvient-il. Suzy a dit à Jacques : "Je veux divorcer. Je souhaite un divorce à l'amiable. Si tu veux pas, j'ai des témoignages des gens de la faculté et je ferai un divorce pour fautes."" Elle avait dit ça tout en redoutant que Jacques lui dispute la garde des enfants. "Dans la maison c'était la guerre. Ils s'engueulaient tout le temps", raconte-t-il.
C'est parce que Suzy ne l'a pas appelé, comme ils l'avaient prévu, le dimanche 28 février dans l'après-midi, qu'Olivier Durandet s'est vite inquiété. Il est passé devant la maison vers 16 heures, a vu les volets fermés, puis est repassé vers 17 heures. Même constat. Vers 20 h 30, il a eu Jacques Viguier une première fois au téléphone. Puis une seconde fois, vers 23 heures. "Sa voix m'a semblé fausse. Elle manquait de sincérité. C'était une voix bizarre", tente-t-il d'expliquer. Le lendemain, il se rend chez les Viguier. "Jacques n'était pas inquiet. Il me donne une version : "Elle est partie pour m'emmerder"." Olivier Durandet commence alors à chercher. Il appelle les hôpitaux, les amis, et insiste auprès de l'époux pour qu'il signale la disparition à la police.

"Vu l'état de nos relations, je n'étais pas inquiet", se justifie Jacques Viguier. Il n'interrogeait jamais son épouse sur son emploi du temps. Elle lui répondait : "C'est pas tes oignons." Alors, cette fois, il pensait qu'elle avait pris sa semaine de vacances, et était convaincu qu'elle reviendrait le lundi suivant, pour la rentrée des classes. Une seule chose l'a intrigué : elle n'avait pas téléphoné aux enfants. Quand elle n'a pas réapparu, il a déposé plainte pour "enlèvement et séquestration".
Les policiers sont arrivés chez lui le mercredi 10 mars. Ils ont constaté l'absence du matelas du clic-clac sur lequel dormait Suzanne. Jacques Viguier venait de s'en débarrasser dans une décharge. Il s'est dit alors : "Quelle bêtise d'avoir jeté ce matelas !" Il s'est affolé par crainte d'être suspecté d'avoir dissimulé un élément de preuve. Il a bredouillé, "mais pas comme les policiers l'ont décrit", souligne-t-il. Jacques Viguier nie les accusations portées contre lui. En toute chose, il "reste toujours rationnel", dit-il. Même face à ses juges, qu'il ne met pas beaucoup de coeur à essayer de convaincre.

Yves Bordenave