disparition mystérieuse de Narumi à Besançon

À noter que l'huluberlu du jour a donné de nombreuses interviews aux médias chiliens.

Entre le dossier revisité par le père et cet épisode grotesque, le plus important, c'est peut-être de sauver la face avec l'opinion publique chilienne.

Je suis tout à fait admirative des efforts déployés par les enquêteurs et les JI pour arriver à traduire cet individu devant la justice Française avec un dossier très bien ficelé.
Ensuite c'est l'attitude du mis en cause qui fait le reste. Un Avocat peut plaider l'acquittement si tel est le souhait de son client même si il est persuadé de la culpabilité du client mais il refusera d'être manipulé ou de se ridiculiser, ce qui serait d'ailleurs totalement contre-productif tant pour ledit client que pour l'image et la notoriété de l'Avocat.

Je trouve aussi totalement instructif pour la Presse Chilienne de découvrir qu'en France les témoignages de complaisance, inutiles ou farfelus, ça passe très mal.

Une observation sur la disparition du corps qui peut fort bien s'appliquer aussi au dossier Jubillar :

"Reste l’hypothèse d’un cadavre immergé… « Si le corps est jeté dans une rivière, avec tout ce courant… Après Dole, il n’y a plus de barrages sur des dizaines de kilomètres, il a pu être emporté loin », imagine le policier. Avant d’envisager un autre scénario, plus glauque encore : « On a discuté avec les pêcheurs, là-bas la faune aquatique locale est très agressive, et carnivore, on a des silures capables de manger un corps dans sa totalité. »

207537Ŧruth a écrit:Bonjour Tivier,

Ce n'était pas sa position initiale.
Au fur et à mesure des débats accablants, elle s'est résolue à essayer vers la fin.

Bonjour Ruth,

Les débats étaient accablants parce que les éléments du dossiers l'étaient et que les arguments de son clients était risibles. Cela elle le savait avant le procès donc je ne vois pas comment elle aurait été amené à changer de position. Elle s'est adaptée dirons nous.

Bonjour Sortcière

Quand une personne disparait, il appartient aux enquêteurs de tout faire pour retrouver cette personne, si possible vivante.

A défaut, si ces recherches échouent et qu'une intervention humaine d'avoir fait disparaitre cette personne est suspectée, les enquêteurs se doivent de trouver les preuves concrètes pour confirmer leurs soupçons, en particulier s'il n'y a ni aveux ni de cadavre.

Sans quoi, à mon humble avis, c'est une erreur de renvoyer une personne suspectée d'un fait aussi grave devant un tribunal pour y être jugée, sachant que la loi est claire : le doute doit toujours profiter à l'accusé.
A la sortie, si la personne accusée est relaxée il ne peut y avoir que de terribles frustrations, en premier de la part des proches de la personne disparue.

Je ne dis pas qu'il n'y a pas de preuves concrètes dans le cas de Zepeda ou de Jubillar. Honnêtement, je l'ignore encore.
Je dis juste qu'elles sont essentielles.
Imaginer ce qu'aurait pu advenir du corps de la personne disparue revient à expliquer qu'il n'y aurait pas d'impossibilité. Sans plus.

Bonjour Casta,

Si l'intime conviction doit exclure le doute, l'absence du corps n'est pas nécessairement un élément propre à créer un doute. Sinon il suffirait de faire disparaître le corps pour échapper à la justice.
Tout dépend de l'ensemble des éléments présentés propres à emporter une intime conviction ne laissant plus de place au doute.
Notre système pénal est construit ainsi.

D'ailleurs le Directeur d'Enquête de l'affaire Narumi confirme à quel point l'absence du corps les a conduit à tout vérifier et à réunir une véritable compilation d'indices propres à exclure tout doute.

"David Borne en convient, « c’est une faiblesse de ne pas avoir le corps dans un dossier criminel », mais pousse son raisonnement à l’extrême : « Dans ce cas présent, paradoxalement, c’est une force car ça nous a amené à pousser les investigations au maximum : il fallait avoir les réponses à tout. On a été au plus loin de ce qu’on pouvait faire. »"

Bonjour Casta,

S'agissant de Zepeda les preuves sont accablantes, les témoignages aussi. Rarement vu, à défaut de corps et de sang sur la scène de crime, autant d'élément à charge contre quelqu'un. Ne serait ce que l'achat en France par un chilien non domicilié en France d'allumettes, de 5 litres de produit inflammable et de détergent. Il a été vu rodant autour et dans le bâtiment ou vivait Narumi. Il était avec Narumi la nuit de sa mort. Il a ensuite utilisé son téléphone et ses réseaux sociaux pour faire croire qu'elle était encore en vie et a aussi utiliser sa CB pour faire des achats. Des témoins ont entendu des hurlements cette nuit là, lui prétend qu'ils faisaient l'amour et que c'étaient des cris de plaisir...Tout est accablant dans ce dossier. Et je ne te parle pas des risibles témoins de la défense qui soit ne savent rien de l'affaire, soit sont des mythomanes ridiculisés à l'audience par l'avocat général, les parties civiles et même les avocats de la défense.

Et il y a encore bien d'autres éléments, comme des petits cailloux blancs qui ménent à NZ.
Je ne les reprends pas.
Il suffit de lire les directs du premier procès, de suivre celui-ci, en toute bonne foi.
Tous les liens sont sur ce fil..

@Casta, tu peux retrouver tout ce qui a été entrepris en repartant du début de ce fil.

Oui, Kassandra, la presse fait aussi un compte-rendu détaillé du procès en appel en cours.

Lors du procès en appel de l’ex-petit ami de Narumi Kurosaki, l’officier de police judiciaire a livré les détails d’une enquête accablante.

L'officier de police judiciaire responsable de l'enquête sur la disparition de l'étudiante japonaise Narumi Kurosaki en 2016 à Besançon a livré jeudi 7 décembre un récit précis et détaillé, accablant pour Nicolas Zepeda, qui comparaît devant la cour d'assises de Vesoul pour assassinat. «C'est une faiblesse dans un dossier criminel de ne pas avoir de corps», reconnaît devant les jurés David Borne, brigadier-chef à la PJ de Besançon.
«Mais ça nous a permis de pousser les investigations au plus profond de ce qu'on pouvait faire, pour répondre à tout.» Pendant deux heures, David Borne a raconté dans le détail les investigations menées pendant quatre ans, mobilisant des services d'enquête français, mais aussi espagnols, japonais et chiliens, compilés dans un dossier de 8000 pages.
Il a commencé en évoquant les premiers soupçons, portés sur Arthur Del Piccolo, le petit ami de Narumi au moment de sa disparition. «C'est vrai que son comportement est particulier. Il intellectualise tout, il fait une enquête avec ses amis», explique David Borne. Mais les enquêteurs ne collectent aucun élément qui permettrait de le placer en garde à vue. Au contraire, ils orientent rapidement leurs recherches vers un autre suspect, Nicolas Zepeda, le précédent petit ami de l'étudiante japonaise.

«Cris d’horreur»

En première instance, la déposition de l'enquêteur avait fait basculer le procès, qui avait abouti à la condamnation du Chilien à 28 ans de réclusion criminelle. Alors les avocats de la défense, Renaud Portejoie et Sylvain Cormier, contestent qu'il dépose à la barre en s'appuyant sur des notes. «Il lit intégralement sa déposition, c'est interdit en cour d'assises», s'agace Renaud Portejoie. «Le principe d'oralité des débats est d'ordre public, ça me pose problème.» «Je vais vous demander de vous détacher de vos notes», intervient alors le président de la cour, Arnaud François, pour mettre fin à l'incident.

Mais le policier poursuit sans ciller son récit d'une enquête hors norme qu'il connaît sur le bout des doigts. Il revient sur les «cris d'horreur» entendus dans une résidence universitaire dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. «On se rend compte que ce soir-là, il y a vraiment quelque chose de grave qui s'est passé à proximité de la chambre de Narumi», expose l'enquêteur.

Plus tôt dans la soirée, Narumi Kurosaki avait dîné au restaurant avec Nicolas Zepeda. La police judiciaire a fait la lumière, à l'aide de l'exploitation du bornage téléphonique, des paiements par carte bleue, sur le déroulé du séjour du Chilien en France, ses déplacements et ses achats. «Il achète des articles pour le moins troublants : une boîte d'allumettes, cinq litres de produit inflammable et un spray de produit détergent», détaille David Borne: «ça nous surprend.»

«Jaloux»

La vidéosurveillance a mis en évidence un individu au visage dissimulé qui «s'intéresse à la résidence universitaire» quelques jours plus tôt : «il la prend en photo, essaie d'entrer par la porte de la buanderie.» Les apparitions de l'individu devant les caméras de surveillance correspondent exactement aux heures et jours où Nicolas Zepeda s'est rendu sur le campus.

L'officier décrit aussi comment l'accusé avait «pris possession» des réseaux sociaux de la victime. «Jaloux», il «n'accepte pas que Narumi puisse s'être fait des amis masculins sur le territoire français», observe-t-il. «Il a une obsession particulière pour Arthur Del Piccolo». Des messages, envoyés notamment par Facebook depuis le compte de la victime plusieurs jours après sa dernière pparition publique, ont «considérablement retardé le début de l'enquête», souligne le policier. «Si on est saisi plus tôt, (Nicolas Zepeda) ne prend plus l'avion» pour rentrer au Chili.

L'officier précise aussi que Nicolas Zepeda s'était arrêté de nuit le 1er décembre dans une zone forestière «absolument pas touristique», à proximité d'une rivière. Il y retourne le 6, après la disparition, aux petites heures du jour, toujours dans l'obscurité. Pour l'accusation, ces arrêts correspondent à des «repérages», puis à l'abandon du corps.


«On a fait venir les brigades fluviales, les maîtres-chiens. On a fait des battues, des recherches en bateau, mais on ne l'a pas retrouvé», regrette David Borne. Narumi Kurosaki «n'est pas partie d'elle-même, et on ne peut pas imaginer qu'elle s'est suicidée», termine-t-il. «La seule solution qu'on ait, c'est qu'elle se soit fait assassiner. Et le seul et unique suspect, c'est Nicolas Zepeda.»

Affaire Narumi : «le seul et unique suspect, c'est Nicolas Zepeda», affirme un responsable de l’enquête

Par Le Figaro avec AFP
Publié il y a 30 minutes, mis à jour il y a 24 m

207625ŦCasta a écrit:Oui, Kassandra, la presse fait aussi un compte-rendu détaillé du procès en appel en cours.

Oui bien sur, mais tu pourras découvrir comment ces procès ont pu se tenir.
C'était pas gagné. Il n'y a pas d'accord d'extradition entre et Chili et la France et la France a toujours refusé d'extrader un réfugié politique (?de mémoire) que le Chili voulait récupérer.
Sans parler de la position qu'occupait le père de Nicolas au Chili:
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Rappel du serment de chaque juré :

"Vous jurez et promettez d'examiner avec l'attention la plus scrupuleuse les charges qui seront portées contre X..., de ne trahir ni les intérêts de l'accusé, ni ceux de la société qui l'accuse, ni ceux de la victime ; de ne communiquer avec personne jusqu'après votre déclaration ; de n'écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l'affection ; de vous rappeler que l'accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ; de vous décider d'après les charges et les moyens de défense, suivant votre conscience et votre intime conviction, avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme probe et libre, et de conserver le secret des délibérations, même après la cessation de vos fonctions".


Rappel du texte lu aux jurés par le Président lorsqu'ils se retirent pour délibérer :

« La loi ne demande pas compte aux juges des moyens par lesquels ils se sont convaincus ; elle ne leur prescrit pas de règles desquelles ils doivent faire particulièrement dépendre la plénitude et la suffisance d'une peine ; elle leur prescrit de s'interroger eux-mêmes dans le silence et le recueillement et de chercher, dans la sincérité de leur conscience, quelle impression ont faite, sur leur raison, les preuves rapportées contre l'accusé et les moyens de sa défense. La loi ne leur fait que cette seule question, qui renferme toute la mesure de leurs devoirs :Avez-vous une intime conviction ? »


On ne parle pas d'une preuve irréfutable ! La preuve, et donc l'intime conviction, peut se faire par tous moyens qui tiennent aussi bien aux faits rapportés qu'à la personnalité du présumé innocent tout de même mis en accusation quand il se présente devant la Cour d'Assises.

Merci Sortcière.

Ton message est à conserver précieusement dans ce fil :
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Puis-je te demander d'y recopier ton message, s'il te plait.

Rappelons aussi qu'un jury est en principe composé de 9 jurés en plus des 3 juges professionnels aux assises en appel.
Il faut en outre une majorité de 7 voix pour délibérer de la culpabilité de l'accusé.

C'est fait Casta.

Merci, Sortcière

Ce fil est devenu une vraie mine d'informations.

Cela fait 7 ans, que Narumi a été assassinée...

Il est temps que ce procès se termine une bonne fois pour toute.

207705ŦAllié a écrit:Cela fait 7 ans, que Narumi a été assassinée...

Il est temps que ce procès se termine une bonne fois pour toute.

Nous n'en sommes pas là, mais il est fort possible que NZ se pourvoie en cassation s'il est condamné.
Attendons de voir.
Ce procès en appel est vraiment peu ordinaire.

Ce qui faisait de la peine, c'est que la famille de Narumi avait été troublée par les déclarations du témoin taré et s'etait remise à espérer.
Ce type a vraiment fait du mal.

Bonjour à tous,
Je pense qu'il pourrait peut être avouer.

En attendant: Jour 5 en direct:
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9h53 : À deux reprises, les enquêteurs découvrent des ossements humains, en mai et en septembre 2017, mais il ne s'agit pas de ceux de Narumi Kurosaki. "Le corps de Narumi n'a pas été retrouvé,

Mais a t'on cherché à qui ils appartiennent? Tant de disparus jamais retrouvés ...

207721ŦKassandra88 a écrit:9h53 : À deux reprises, les enquêteurs découvrent des ossements humains, en mai et en septembre 2017, mais il ne s'agit pas de ceux de Narumi Kurosaki. "Le corps de Narumi n'a pas été retrouvé,

Mais a t'on cherché à qui ils appartiennent? Tant de disparus jamais retrouvés ...

Bonjour Kass,

11h41

...
"« On a eu l’exemple avec la découverte d’ossements dans le secteur, qui finalement correspondaient à une personne âgée qui s’était suicidée bien en amont. »
...
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Ca peut nous servir pour la compréhension d'autres affaires :

"12:07

L’expert policier dissipe une incompréhension collective

A l’invitation de Me Schwerdorffer, Christophe Touris décrypte un point complexe, mais crucial. Comment Nicolas Zepeda aurait-il pu continuer de manipuler les comptes de Narumi, usurpant son identité, alors que le téléphone de l’étudiante cesse d’émettre dès le 5 décembre à 21 h 32 ?

Patiemment, le commandant repose tout à plat. « Ce n’est pas parce que vous n’utilisez plus votre téléphone en données mobiles, que vous ne pouvez pas l’utiliser pour internet. Il suffit de se connecter à la wifi », éclaircit Christophe Touris.

Autour de lui, les visages des avocats, du procureur et des jurés semblent s’illuminer. Pas celui de Nicolas Zepeda, toujours stoïque. L’accusé ne s’anime que pour échanger discrètement avec ses avocats, ou pour griffonner des notes sur son calepin."

Bon ... entre nous je ne suis pas certaine d'avoir encore tout compris

Hier: le témoignage de Saïd Nemeri

Si l'histoire de la jeune asiatique qui ressemble à Narumi Kurosaki trouve un écho limité en France, elle est fortement relayée par les médias chiliens, après différents contacts de journalistes dans le pays "Il avait déjà témoigné auprès de plusieurs chaînes de télé", raconte un journaliste chilien présent au procès. "Alors ma rédaction a demandé qu'on l'interviewe également. Et des gens au Chili ont commencé à se dire que Narumi était toujours en vie."

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Je comprends que la famille Zepeda a tenu à ce qu'il témoigne.

207789ŦKassandra88 a écrit:Hier: le témoignage de Saïd Nemeri

Si l'histoire de la jeune asiatique qui ressemble à Narumi Kurosaki trouve un écho limité en France, elle est fortement relayée par les médias chiliens, après différents contacts de journalistes dans le pays "Il avait déjà témoigné auprès de plusieurs chaînes de télé", raconte un journaliste chilien présent au procès. "Alors ma rédaction a demandé qu'on l'interviewe également. Et des gens au Chili ont commencé à se dire que Narumi était toujours en vie."

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Je comprends que la famille Zepeda a tenu à ce qu'il témoigne.

Encore un qui a perdu l'occasion de se taire.

J'ai rapidement regardé ce que dit la presse chilienne de ce procès : pas de traitement de faveur, elle reste factuelle.