Viols, agressions sexuels, harcèlement et tous faits sexuels commis sur des adultes

Bonsoir Kassandra,

En 1999 au moment de la tentative de viol de Villaparisis où on retrouve son ADN et où il reconnait son implication, il n'est pas à la retraite non plus ! Un bis repetita de l'affaire Sophie Narme, comme par hasard.
Ah ben la victime lui échappe et il a eu chaud au fesses. Il va trouver autre chose que l'éther comme mode d'endormissement et un échange de bons procédés pour violer les femmes des autres après leur avoir offert la sienne ?
Ca craint quand même pour les compagnes des dégénérés qui se sont fait prendre, d'autant qu'on sait qu'il en manque ...

240629ŦPondyness a écrit:Affaire Auradou-Jegou : « Une tentative de manipulation » dénoncée après la diffusion de photos de la plaignante.

L’avocat des deux rugbymen français accusés de viol aggravé en réunion déplore une « instrumentalisation des médias » après la divulgation dans la presse argentine de photos de la plaignante prises le jour de son dépôt de plainte.

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Affaire Auradou-Jegou : les joueurs bientôt autorisés à rentrer en France  
Toujours mis en examen pour viol aggravé en réunion, les deux rugbymen, actuellement à Buenos Aires (Argentine), ont obtenu ce lundi l’autorisation de rentrer en France avant même le jugement de la demande de non-lieu déposée par leurs avocats.
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Affaire Pélicot "il y a eu une m*rde à l'époque "soupire une source judiciaire proche du dossier article du Monde.


Dix ans avant le Leclerc de Carpentras, en 2010, c’est au Carrefour de Collégien, commune de Seine-et-Marne, que Dominique P. s’était fait surprendre par les vigiles en train de filmer sous les jupes des clientes. Il s’en était tiré avec 100 euros d’amende dans le cadre d’une composition pénale – procédure alternative aux poursuites, permettant de juger rapidement l’auteur d’une infraction reconnaissant sa culpabilité. Cette année-là, le fichier national automatisé des empreintes génétiques avait fait le rapprochement entre l’ADN de Dominique P. et celui retrouvé sur la chaussure d’Estella B. onze ans plus tôt.
Mais l’affaire Estella B. avait fait l’objet d’un non-lieu en 2001, et ce « match » ADN n’avait pas été exploité. « Il y a eu une merde à l’époque », soupire une source judiciaire proche du dossier. L’information est restée dans un angle mort de la justice, et Dominique P. est resté en liberté. Il a été arrêté dix ans plus tard, après avoir violé et invité des dizaines d’hommes à violer son épouse.

Affaire Auradou-Jegou

Ce mardi, une nouvelle audience clé est programmée à partir de 11h30 (16h30 en France). La juge Eleonora Arenas doit en effet statuer sur une éventuelle extension des expertises psychologiques et psychiatriques d’Hugo Auradou et Oscar Jegou, réclamée par les avocats de la plaignante.

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AFFAIRE PELICOT

Défense lamentable de l'Avocat de l'accusé qui est revenu 6 fois violer la femme de Pélicot, surtout quand on sait (il se garde bien de le dire) que son client, positif au VIH, agissait sans préservatif ...

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241187ŦKassandra88 a écrit:

Affaire Auradou-Jegou : les joueurs bientôt autorisés à rentrer en France  
Toujours mis en examen pour viol aggravé en réunion, les deux rugbymen, actuellement à Buenos Aires (Argentine), ont obtenu ce lundi l’autorisation de rentrer en France avant même le jugement de la demande de non-lieu déposée par leurs avocats.

Bonjour à tous,

Mais tu t’attendais à quoi Kassandra?
Croire qu’une justice équitable peut être rendue dans des affaires où l’argent et la notoriété priment, c’est bien pis que croire au Père Noël…
Tout est faussé quand la manne à dollars en est le moteur.
Souvent les coupables s’en tirent peinards en distribuant leur fric à l’un ou l’autre mais parfois les victimes ne sont que des personnes qui recherchent un peu de frc.

241189Ŧanabase a écrit:Affaire Pélicot "il y a eu une m*rde à l'époque "soupire une source judiciaire proche du dossier  article du Monde.


Dix ans avant le Leclerc de Carpentras, en 2010, c’est au Carrefour de Collégien, commune de Seine-et-Marne, que Dominique P. s’était fait surprendre par les vigiles en train de filmer sous les jupes des clientes. Il s’en était tiré avec 100 euros d’amende dans le cadre d’une composition pénale – procédure alternative aux poursuites, permettant de juger rapidement l’auteur d’une infraction reconnaissant sa culpabilité. Cette année-là, le fichier national automatisé des empreintes génétiques avait fait le rapprochement entre l’ADN de Dominique P. et celui retrouvé sur la chaussure d’Estella B. onze ans plus tôt.
Mais l’affaire Estella B. avait fait l’objet d’un non-lieu en 2001, et ce « match » ADN n’avait pas été exploité. « Il y a eu une merde à l’époque », soupire une source judiciaire proche du dossier. L’information est restée dans un angle mort de la justice, et Dominique P. est resté en liberté. Il a été arrêté dix ans plus tard, après avoir violé et invité des dizaines d’hommes à violer son épouse.

Intéressant !

Cela explique comment et pourquoi des affaires non élucidées le restent ... et comment des criminels passent sous les radars, continuant à sévir en toute impunité. Grave !

Affaire Auradou-Jegou : l’avocate de la plaignante « en total désaccord » avec l’autorisation de retour en France
Natacha Romano, qui défend la femme accusant les deux rugbymen de viol aggravé en réunion, déplore la décision de la justice argentine d’autoriser les joueurs à retourner en France.

Ils ont embarqué dans un avion de la compagnie Air France qui a décollé à 23h50 en direction de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, où ils atterriront ce mercredi à 17h45 (heure française). Une décision que ne comprend pas l’avocate de la plaignante.

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On apprend cependant que la victime est porteuse du syndrome de Willebrand, l'équivalent de l'hémophilie (dont seuls les hommes peuvent être atteints) ce qui entraine des problèmes de coagulation du sang et pourrait expliquer la présence des hématomes.

« L’affaire des viols de Mazan : dans l’horreur de la soumission chimique » (inédit), samedi à 21h05 sur #TFX et
@tf1plus
.

Affaire des viols de Mazan : « Chris le pompier », « Gaston »… Comment les enquêteurs ont retrouvé les 50 accusés
20 Minutes avec AFP
Publié le 04/09/2024 à 15h23 • Mis à jour le 04/09/2024 à 17h43
Agés de 26 à 74 ans, 50 hommes sont jugés pour viols sur une même victime, depuis lundi. Le travail de la police pour les identifier a été fortement facilité par les milliers de photos et vidéos prises par le mari.

Article complet à lire ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bonjour a tous,

On peut suivre le procès Pélicot grâce à l'excellent live-tweet de Marion Dubreuil (RMC).
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Attention ! C'est déjà difficile !

Par contre à ce jour, je n'ai vu nulle part de mention de ses deux mises en ecamen pour viol et meurtre. Je me demande bien pourquoi.
On ne parle que des condamnations pour avoir filmé sous les jupes des femmes

Le 114 est un numéro d'appel d'urgence très peu connu du grand public, qui permet d'alerter la police en toute discrétion. "Il est réservé à l'origine aux personnes malentendantes, mais peut aussi être utilisé quand il n'est pas possible de parler, comme dans la situation de l'étudiante rennaise, ou pour des femmes victimes de violences, rappelle le capitaine Jaunâtre, qui ajoute : "Et pour nous, cette histoire est une très belle occasion de communiquer sur ce numéro !" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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On peut suivre le procès Pélicot grâce à l'excellent live-tweet de Marion Dubreuil (RMC).
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Attention ! C'est déjà difficile !

Par contre à ce jour, je n'ai vu nulle part de mention de ses deux mises en ecamen pour viol et meurtre. Je me demande bien pourquoi.
On ne parle que des condamnations pour avoir filmé sous les jupes des femmes

EDIT : Ça vient d'être évoqué cet aprem'.

Une des avocates de deux accusés mentionne pour la première fois à l’audience les deux Cold case dans lesquels #DominiqueP est mis en examen « quelle était votre réaction »?
« En état de choc » répond Gisèle #viols #Mazan @RMCInfo
(LT Manon Dubreuil)

Le "prédateur du bois de Vincennes" arrêté et mis en examen pour "viol" et "agressions sexuelles"

Cet homme de 46 ans est en détention provisoire depuis le 24 août après avoir été interpellé sur son lieu de travail. L'enquête se poursuit pour identifier d'autres potentielles victimes.

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VIOLS DE MAZAN


Procès des viols de Mazan : « J’ai beaucoup de chance d’être debout, j’aurais pu y rester »
La principale victime, Gisèle Pélicot, a raconté jeudi avec dignité comment sa vie a basculé le jour où elle a découvert que son mari la droguait.


Le Point - De notre envoyée spéciale à Avignon, Émilie Trevert

Publié le 06/09/2024 à 08h10, mis à jour le 06/09/2024 à 08h57

« J'essaye de rester debout mais, à l'intérieur, c'est un champ de ruines. » C'est par ces mots que Gisèle Pélicot a conclu sa longue audition jeudi devant la cour criminelle départementale du Vaucluse. Pendant toute une matinée, cette femme de 71 ans, brindille de 1,65 m pour 51 kg, ne vacillera pas. Debout, les mains délicatement posées sur le pupitre, elle racontera avec force détails comment sa vie a basculé dans l'horreur un jour de novembre 2020. Elle répondra à tout, même aux questions les plus dérangeantes sur son intimité et les pratiques sexuelles de son ex-mari. C'est le récit d'une « miraculée » – dixit une experte médicale – que l'on entend, abasourdis.

Son ex-mari, donc, Dominique Pélicot, 71 ans également et qu'elle s'astreint à appeler aujourd'hui « monsieur Pélicot », l'aurait, pendant près de dix ans, droguée à coups d'anxiolytique et de somnifère dans le but de la violer et de la livrer sexuellement à des dizaines d'inconnus.

Cinquante et un hommes seront jugés lors de ce procès-fleuve, la plupart pour viols aggravés, ils encourent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle. Dix-huit détenus sont présents dans le box des accusés. Les autres, parfois masqués, s'entassent sur les bancs de la salle Voltaire du palais de justice d'Avignon.

Ces hommes me souillent, me considèrent comme une poupée de chiffon, un sac-poubelle !
Gisèle Pélicot
Coupe à la Anna Wintour, robe corail et chemiser blanc, celle qui s'est tenue à l'écart des médias pendant quatre ans – pour qu' « on ne (la) voie pas, pour qu'on ne (l')entende pas » – assiste aujourd'hui au grand déballage de sa vie privée. Et de tout un pan de sa vie qu'elle ignorait, et qu'elle a découvert dans le dossier (31 tomes). Des nuits entières dont elle n'a aucun souvenir, pas même des flashs, où elle dit avoir été réduite à l'état de chose, d'objet sexuel. « J'ai été sacrifiée sur l'autel du vice ! Je suis comme une morte sur son lit, le corps est chaud mais inerte. Ces hommes me souillent, me considèrent comme une poupée de chiffon, un sac poubelle ! »

C'est après avoir visionné les vidéos – « toutes plus atroces les unes que les autres » –, en mai dernier, qu'elle a décidé de lever le huis clos, qu'elle souhaitait au départ, pour ce procès. « Je ne l'ai pas fait pour moi, mais pour les autres femmes, pour que plus aucune femme n'ait à subir la soumission chimique », avance-t-elle. Sur le banc des parties civiles, sa fille, Caroline Darian, qui a fait de la médiatisation de ce phénomène son combat, approuve. À ses côtés, ses deux frères, qui soutiennent également leur mère.

Leurs parents, Dominique et Gisèle, formaient le « couple idéal », disait-on. Originaires de la région parisienne, ils coulaient une retraite paisible – du moins, en apparence – dans le Sud, à Mazan, près de Carpentras (Vaucluse). Gisèle raconte à la barre comment elle est tombée amoureuse, à 18 ans, de ce « jeune homme séduisant en pull marin ». Un coup de foudre qui durera un demi-siècle.

« Je n'ai jamais eu d'autres hommes que monsieur Pélicot, c'est mon premier amour. » Elle arrête l'école dès 16 ans et se met à travailler comme secrétaire « pour être indépendante ». Celle qui a perdu sa mère très jeune fuit une belle-mère qui ne la porte visiblement pas dans son cœur ; celui qui aurait été victime d'un viol à 9 ans fuit un père tyrannique qui entretiendra une relation incestueuse avec sa fille adoptive. Ils se marient à 20 ans, sans le sou, mais avec l'envie de « construire une vie nouvelle ».

« Un chic type »
« On a trois enfants, on est heureux », résume celle qui décrit son mari comme « un chic type, un homme attentionné ». Lui est électricien, puis, après un passage dans l'immobilier, il monte sa société avec l'aide financière de ses enfants. Elle travaille comme cadre dans une grande entreprise. Gisèle sera toujours là pour assurer matériellement le train de vie de la famille, surtout lors des déboires financiers de son mari.

Dominique est décrit comme jovial, sociable, voire extraverti ; avec l'âge, il deviendra colérique et autoritaire. Gisèle est plus effacée, mais « bonne vivante », dit-elle, tout en étant « pudique ». Elle assure avoir toujours aimé « monsieur Pélicot », sans avoir un jour eu l'impression d'être sous son emprise. Pourtant, l'expert psychologue la décrit comme une « personnalité influençable et impressionnable ».

Bien sûr, en cinquante ans de vie commune, tout n'a pas été rose : Gisèle reconnaît « une aventure » avec un collègue au bout de quatorze ans de mariage – un forfait qu'elle a d'ailleurs avoué à son mari – et des problèmes financiers récurrents. « Je faisais toute confiance à monsieur Pélicot », insiste-t-elle. Le couple était « fusionnel » au point de partager la même adresse mail et le même médecin.

Sur le plan sexuel, monsieur semblait avoir des besoins plus intenses que madame. Elle comprend qu'il ait pu être « frustré » face à ses refus de certaines pratiques. Il lui avait déjà fait part de son envie d'aller dans un club échangiste (elle a accepté une fois, avec un couple d'amis, sans passer à l'acte). Elle pense avoir une sexualité « normale ». « Je ne pouvais supporter que les mains de monsieur Pélicot sur mon corps », répète-t-elle.

Il aimait la photographier quand elle sortait de la salle de bains en lingerie ou qu'elle était dénudée au bord de la piscine. Ça l'agaçait, elle lui disait d'arrêter. Puis il recommençait – c'était une sorte de « jeu » – avec cet argument imparable : « Tu devrais être contente, il n'y a pas beaucoup d'hommes qui aiment autant leur femme au bout de cinquante ans de mariage ! » Il l'appelait parfois, dans l'intimité, « ma petite salope », mais ça ne la « choquait pas plus que ça ».

La hantise de M. Pélicot, ça a toujours été de me perdre.
Gisèle Pélicot
Sinon, il n'a jamais eu de geste déplacé envers la gent féminine. Jamais elle n'a soupçonné son voyeurisme : il s'est fait prendre en filmant à deux reprises sous les jupes de femmes, c'est ce dernier délit qui a stoppé les viols à répétition sur sa femme. « Si j'avais su pour sa première arrestation, je l'aurais peut-être quitté », avait-elle dit aux enquêteurs. « Ou pas », ajoute-t-elle à la barre.

« On avait tout pour être heureux »
Quand son mari lui annonce sa grosse « bêtise », ce soir de septembre 2020, dans la cuisine, il s'effondre et se met à pleurer : « Je ne veux surtout pas te perdre. » « La hantise de monsieur Pélicot, ça a toujours été de me perdre », explique-t-elle. « Pour cette fois, je te pardonne, lui répond-elle. Mais il n'y aura pas de seconde fois. » La femme dévouée aimerait l'aider, envisage un suivi psychologique. Gisèle Pélicot s'est mariée, rappelle-t-elle, « pour le meilleur et pour le pire », jamais elle n'a « lâché » son époux.

S'est-il déjà montré violent ? Il ne l'aurait été qu'une fois, jure-t-elle, lorsqu'elle lui avouera sa liaison. Il a balancé des chaises et l'a « prise par le col ». « Il s'est imaginé que j'allais le quitter, l'excuse-t-elle. Je pense qu'il était sous l'emprise de l'alcool et de la colère. » L'homme de 1,80 m et de 100 kg avait de quoi la « terroriser » quand il « parlait fort ».

À écouter Gisèle Pélicot, leur vie aurait pu se poursuivre ainsi pendant de nombreuses années. La garrigue, la piscine, les vacances en famille… « On avait une vie tellement chouette, on avait tout pour être heureux », dit-elle encore aujourd'hui. Pourtant, il y avait bien tous ces petits signes qui l'inquiétaient et qui devenaient handicapants : ces « trous noirs » (impossible de se souvenir si elle s'était brossé les dents la veille ou si elle avait sorti la poubelle), des journées à dormir suivies de nuits d'insomnie, des « soucis gynécologiques », des troubles visuels, une perte de poids (de 16 kg), ses cheveux qui tombaient, et même une sortie de route en voiture…

Un début d'Alzheimer ?
Bizarrement, quand elle se rendait en région parisienne pour garder ses petits-enfants, tous ses symptômes disparaissaient. Ils réapparaissaient à Mazan, environ toutes les trois semaines. Son mari la rassurait : ça devait être le stress ou la fatigue occasionnée par les enfants. Puis la routine reprenait son cours, Gisèle se baladait avec son chien Lancôme – un bouledogue français –, elle voyait ses amies, allait chez sa coiffeuse. Mais elle était de plus en plus angoissée. « J'étais sûre d'avoir un début d'Alzheimer, je pensais que j'étais condamnée », déclare-t-elle. Ses amis et ses enfants commençaient à s'inquiéter.

Pas du genre à se plaindre, Gisèle donnait le change. À l'image de sa grand-mère – « une femme digne et droite » –, elle « cache (ses) larmes (et) partage (ses) rires ».

Elle consulte tout de même des gynécologues, un gastro-entérologue, des neurologues… « Dix ans d'errance thérapeutique », déplore-t-elle. Elle se demande même si elle ne sombre pas dans la folie : « J'avais peur de prendre le train seule, de louper l'arrêt, je me pinçais… »

Ce sont des administrations chroniques, c’est vraiment tout le temps.
l’expert toxicologique
On lui fait un scanner : rien à signaler. Peut-être a-t-elle subi un « ictus cérébral », émet un spécialiste. Un autre la trouve bien anxieuse : il prescrit à cette insomniaque de la « mélatonine magistrale » pour passer de bonnes nuits.

Évidemment, il ne sait pas que son mari, présent à chaque consultation, lui administre à son insu des comprimés de Temesta (une benzodiazépine) et de Stlinox (un somnifère) à haute dose (« autour de 10 mg », d'après l'expert toxicologue) qui abrutissent cette sexagénaire pourtant dynamique. Des médicaments qu'il se faisait prescrire par son généraliste (ainsi que du Viagra) mais aussi par son frère médecin, et qu'il cachait dans une chaussette de tennis. Un mélange de ces deux « molécules hypnotiques » et « amnésiantes » est retrouvé dans les cheveux de la victime : « Ce sont des administrations chroniques, c'est vraiment tout le temps », insiste le toxicologue, à la barre, pour qui l'amnésie décrite peut être « totale ». Selon lui, il est « extrêmement facile » d'écraser ces cachets et de les dissoudre dans un liquide (jus de fruit, café…) ou dans une pâtisserie. « Ça passe totalement inaperçu. »

Monsieur Pélicot aimait bien cuisiner. Il n'était pas rare qu'il prépare à sa femme, le soir, des purées, avec beaucoup d'ail et d'herbes, histoire de masquer le goût d'un médicament. Une fois, elle se souvient d'avoir trouvé suspecte la couleur (verte) de sa bière blanche, que son mari s'est empressé de jeter dans l'évier. Mais de là à imaginer une soumission chimique, phénomène dont elle ignorait tout…

Certains, du côté de la défense, s'étonnent aujourd'hui de l'absence de soupçons de madame Pélicot. Comment aurait-elle pu se douter qu'elle était droguée, elle qui ne prenait presque jamais de médicaments ? Sur son corps, elle n'a jamais remarqué de trace cutanée ; au réveil, elle ne ressentait pas de douleurs ; le matin, elle était dans la même tenue que la veille – pyjama ou nuisette, et jamais dans la lingerie fine avec laquelle il la déguisait. Une seule fois, elle s'est retrouvée sans comprendre, dans son lit, avec une culotte dans la main.

« Un risque vital »
Or, pendant de nombreuses nuits (200 viols au total), il se passe dans sa propre maison, dans sa chambre, dans son lit, des « scènes de barbarie », dit-elle, après avoir visionné les vidéos filmées par son mari qu'elle a longtemps refusées de voir. « Ce ne sont pas des scènes de sexe [comme le président Roger Arata a choisi de les nommer, la veille, afin de respecter la présomption d'innocence, NDLR], ce sont des scènes de viol ! s'emporte-t-elle. Ils sont un, deux, trois sur moi… Je suis inanimée. » Et de poursuivre, à suite d'une question sur son éventuel consentement : « Jamais je n'aurais accepté quoi que ce soit de la part de ces individus. C'est insupportable de pouvoir penser ça… J'ai beaucoup de chance d'être debout aujourd'hui, j'aurais pu y rester. »

À six reprises, elle a été violée par un homme séropositif. « Par une chance extraordinaire, elle a échappé au VIH, elle a échappé à une hépatite B ou C, à la syphilis… » énumère l'experte médicale, Anne Martinat Sainte-Beuve. En revanche, la victime a contracté quatre MST (dont un papillomavirus). La médecin n'hésite pas à dire qu'elle a couru « un risque vital », son « état observé était proche du coma », sans compter les mises en danger quotidiennes (en voiture, à vélo, dans sa piscine…).

« Il y a chez madame Pélicot une résilience tout à fait exceptionnelle, remarque cette experte aguerrie, qui n'a jamais eu à traiter pareil dossier. Elle a fait de ce qui aurait pu la détruire une force. »

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Procès de Dominique Pélicot : « Je découvre que mon père m’a photographiée dénudée, pourquoi ? »
La fille de Dominique Pélicot, jugé avec 50 hommes pour d’innombrables viols subis par sa femme Gisèle inconsciente et droguée par ses soins, a été interrogée ce vendredi matin devant la cour criminelle du Vaucluse.

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Autre chose:
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Cette femme est d'une dignité exemplaire en refusant cette cagnotte.

Procès de la soumission chimique : « L’abus est partout, même dans des familles insoupçonnables »
Fille et belles-filles de Dominique Pélicot, prises en photo nues à leur insu, ont raconté comment la révélation des viols organisés sur son épouse a fait imploser leurs familles. Et révélé des traumatismes souterrains.

« Comment fait-on pour se reconstruire quand on sait que son père est sans doute l’un des plus grands prédateurs sexuels des vingt dernières années, et que pour soi, on n’a pas les preuves ? » Elle en tremble, de cette question. Caroline Darian, la fille de Dominique et Gisèle Pélicot, ramasse ses notes et se tait. En achevant ainsi sa déposition, celle qui s’est lancée dans le combat contre la soumission chimique prend à témoin les magistrats de la cour criminelle du Vaucluse. Et, plus largement, la société.

Derrière elle se massent 50 accusés, dont son propre père. À près de 72 ans, l’ancien électricien est soupçonné d’avoir orchestré des dizaines de viols sur son épouse, « shootée » aux anxiolytiques, en compagnie de ces hommes recrutés sur Internet. Des abus sur près d’une décennie, et dont les images découvertes fortuitement, avaient permis de les confondre.

« J’ai la conviction que j’ai moi-même été droguée »
Après la leçon de vie donnée par Gisèle Pélicot la veille, fille et belles-filles de Dominique Pélicot sont venues ce vendredi témoigner du retentissement de ces révélations sur leur propre existence. Comment, le 2 novembre 2020, ces trois foyers ont été pulvérisés, à l’heure du dîner.

VidéoProcès des viols de Mazan: "La honte doit changer de camp" (avocat)

C’est David, l’aîné, qui se précipite aux toilettes pour vomir. Ce sont ces enfants, qu’on couche à la hâte. C’est Caroline, qui part hurler dans la rue, pour que son fils ne voie pas « que sa mère est en train de dévisser ». Ce sont enfin ces photos, partagées sur Internet, faits pour lesquels Dominique Pélicot est également jugé.

Des centaines de clichés volés où Céline et Aurore, les belles-filles, apparaissent nues dans leur chambre, leur douche, l’une enceinte de ses jumelles, avec des gros plans sur leurs parties intimes. « Ce regard qu’il a eu sur moi me dégoûte », lâche la première. Dominique Pélicot était pour elle le père qu’elle n’a jamais eu. Un homme qui l’avait accueillie à bras ouverts dans la famille, de cette jolie formule selon laquelle elle n’était pas « une pièce rapportée, mais une pièce ajoutée ».

Caroline, elle, n’est concernée que par deux photos, mais ô combien inquiétantes. Elle y semble endormie, mais lumière allumée, dans des sous-vêtements qui ne sont pas les siens… « J’ai la conviction que j’ai moi-même été droguée », raconte celle qui a des doutes, pires encore, sur ce qu’aurait pu lui faire subir ce père, ravalé désormais au rang de « géniteur ».

Le passé ressurgit
Depuis quatre ans, Céline ne dort que deux à trois heures par nuit. Elle perd ses cils, sourcils, ses cheveux par plaques, en raison du stress. Ce n’est évidemment pas d’elle dont elle se soucie le plus, mais de son fils et ses jumelles, qu’elle laissait en toute confiance à leurs grands-parents, pour les vacances.

« Mes filles m’ont dit : Maman, quand on allait dans la piscine, on voyait une petite lumière rouge », révèle-t-elle ainsi, entre autres épisodes inquiétants. Comme cette fois où, à l’été 2017, ses enfants avaient été incapables de réveiller leur grand-mère, laissant supposer, même si aucune vidéo ne correspond à cette date, qu’un viol ait pu se commettre alors qu’ils étaient dans la maison.

À la faveur de l’enquête, le fils de Céline a également fait des révélations et a depuis porté plainte contre Dominique Pélicot. Une autre déflagration. Aurore, son autre belle-soeur, avait pourtant surpris, dix ans plus tôt, le grand-père demander à son petit-fils de « jouer au docteur », mais n’avait pas osé en parler. Une source de rancœur qui a brisé les liens entre les deux familles. Et une culpabilité immense pour la frêle jeune femme, qui, à la barre, est prise de sanglots.

« À cette époque, je me débattais avec ma propre histoire, regrette celle qui a également vécu l’inceste. En tant qu’abusée, on a tendance à douter. Est-ce que je vois le mal partout ? Est-ce qu’on va me croire ? » Son « sixième sens » l’avait pourtant amenée à émettre des doutes sur son beau-père, qu’elle avait un jour surpris se masturbant, porte ouverte, dans son bureau. Informée, Gisèle Pélicot avait pourtant classé l’affaire, demandant à son époux d’être plus discret.

Un poison du secret dont Aurore, paradoxalement, avait elle-même pâti. « Quand on subit des abus, on évolue dans une culture du silence. Et c’est aussi cette question du silence qui est soulevée par cette affaire », développe-t-elle, pointant cet autre enjeu de santé publique, celui des violences sexuelles imposées aux enfants. Et le changement de regard qu’il impose, au sein même des foyers. « Cela montre que l’abus est partout, même dans des familles insoupçonnables, conclut-elle douloureusement. Je sais maintenant que je peux me faire confiance, et que je ne me tairai plus ».

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Bonjour Kassandra

Merci pour cet article du Parisien.
En résumé, si je comprends bien, les dérives de comportement de cet homme sur le plan sexuel étaient connues par certains de ses proches.
L'article ne précise pas si ces victimes avaient porté plainte par le passé.

Procès Pélicot : Pompier, militaire, père de famille… La vertigineuse banalité des accusés
PROCES•Pendant dix ans, Dominique Pélicot a drogué sa femme pour la faire violer par des dizaines d’hommes. Des « Monsieur-tout-le monde » qui illustre le fait qu’il n’y a pas de profil type
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Un article intéressant qui se penche sur le profil des accusés :
" A lui seul, ce dossier illustre ce que les professionnels savent depuis longtemps : il n’y a pas de profil type dans les affaires de viol. « Les travaux ont confirmé ce que les féministes ont pressenti dans les années 1960-1970, à savoir que les abuseurs sexuels sont des Monsieur-tout-le-monde, ils viennent de tous les milieux, ont tous types de salaire, ont tous les âges », précise la sociologue Véronique Le Goaziou, spécialiste de la question"
"Les expertises n’ont mis en lumière « aucune pathologie » chez cet homme mais une déviance sexuelle et une personnalité « perverse ». « Les violeurs ne sont pas des fous, assure Véronique Le Goaziou. Il est très rare qu’on leur diagnostique une pathologie mentale. Ce sont généralement des gens très bien intégrés dans la société. » extraits

Harcèlement commis sur une adulte

«Comme s'ils avaient pris le pouvoir sur ma vie ici aussi»: cette athlète afghane menacée de mort par les talibans en France
RÉCIT - Victime d’un déferlement de haine depuis une semaine, la taekwondoïste Marzieh Hamidi doit aujourd’hui vivre cachée et sous protection policière.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Procès des viols de Mazan : au tour du mari, « chef d’orchestre » d’une décennie de viols
Ce lundi, c’est d’abord un portrait psychologique et psychiatrique de l’accusé, Dominique Pelicot, qui va être dressé par quatre experts, avant que la cour entende des membres de la famille Pelicot.
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Côte d’Ivoire : Un trafic de clitoris de femmes prisé pour de prétendus pouvoirs
MUTILATIONS•En Côte d’Ivoire, les excisions alimentent un marché de revente de clitoris, recherchés pour des pratiques mystiques
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Viols de Mazan

En direct : le début de la deuxième semaine de procès des viols de Mazan.

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Quand l’abbé Pierre menaçait ceux qui dénonçaient ses agissements - C à vous - 09/09/2024
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