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Message par Sortcière Jeu 28 Déc 2023 - 13:35

Il est même urgent de criminaliser de tels agissements pourtant bien connus.

Certains criminels ne se salissent pas les mains. Ils jouissent de la destruction de leur proie qu'ils organisent lentement et surement jusqu'à ce mort s'en suive.
On a vu ça dans le monde du travail mais c'est aussi le cas dans la vie privée et les couples.
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Message par Dynaroo Jeu 28 Déc 2023 - 17:51

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Vu la Justice que nous avons, ce gugusse devrait s'en tirer avec un rappel à la Loi, s'il peut avoir un bon avocat...
Lamentable, c'est clairement une insulte aux victimes.

_____________________________________________________________________________

Autiste Asperger passionné d'enquêtes criminelles.
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Message par Sortcière Jeu 28 Déc 2023 - 22:11

Bingo ! c'est ce que j'avais pensé en lisant qu'il avait un couteau de cuisine en se rendant chez son père :

"Quintuple meurtre à Meaux : le père de famille mis en examen et écroué voulait aussi tuer son père"
Et une tentative d'assassinat en prime !

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Message par Tristanduvar Jeu 28 Déc 2023 - 23:07

L'article dans son entièreté...

L’air abasourdi, c’est dans un blouson bleu marine en laine polaire, sans doute prêté par la police nationale, que Noé B., 33 ans, est entré dans la salle d’audience numéro 2 du tribunal de Meaux (Seine-et-Marne). L’air perdu, le menton orné d’une barbe, il a répondu d’une voix douce et faible aux questions de la juge des libertés et de la détention (JLD). Ce jeudi, peu avant 17 heures, c’est lors d’une audience publique, malgré la demande du parquet, que s’est décidé si Noé B. allait être placé en détention provisoire ou non. Vu la gravité des faits qui lui étaient reprochés, c’est sans surprise que son incarcération a été ordonnée. Il a été placé en détention au centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne).

Un peu plus tôt dans la journée, l’homme avait été mis en examen pour le meurtre de son épouse, âgée de 35 ans, et de ses quatre enfants âgés de neuf mois à 10 ans. Deux filles de 10 et 7 ans et deux garçons, âgés de 4 ans et de 9 mois. Ce qui, dit avec les mots de la justice, donne : « homicide volontaire par conjoint et homicides volontaires sur mineurs de 15 ans ». Les petites filles ont reçu, tout comme leur mère, « une dizaine de coups de couteau chacune », selon le procureur de la République, résumant les conclusions de l’autopsie pratiquée mercredi. Les deux garçons, les enfants les plus jeunes du couple, ont péri « d’une asphyxie consécutive à une noyade », toujours selon la même source.

Les meurtres auraient été commis dimanche soir
Selon nos informations, les crimes ont été commis le dimanche 24 décembre au soir. Noé B. serait resté sur place pendant vingt-quatre heures. Il a ensuite quitté le domicile conjugal ce lundi soir, peu après 20 heures. Deux caméras ont enregistré son départ. Il est tombé deux fois sur la voie publique. Il a pris un VTC pour se rendre chez son père à Sevran (Seine-Saint-Denis). Le but n’était pas de se réfugier, mais de commettre un autre crime, a-t-on appris au cours de l’audience devant la juge. « Il a entendu des voix qui lui demandaient de faire du mal à sa famille et à lui-même », confirmait une source.

Il a toqué lundi soir à la porte de chez son père. Celui-ci a refusé d’ouvrir. Il a dormi dans le hall. Le mardi matin, quand Noé a frappé une nouvelle fois à la porte de son parent, ce dernier a appelé la police. Une patrouille l’a alors interpellé. Il avait avec lui un couteau ensanglanté de 20 centimètres. En plus des homicides, Noé B. est poursuivi pour « tentative d’assassinat ». « Nous n’en avions pas fait mention publiquement jusqu’ici à dessein parce que le père ne le savait pas », a justifié un magistrat du parquet de Meaux.

« Je ne suis pas sûr qu’il ait pris conscience des faits »
Noé B. ne travaille pas. Il a un casier judiciaire vierge. Il a été placé d’office en psychiatrie en 2017. Il est reconnu adulte handicapé. La juge, invoquant le risque qu’il se soustraie à la justice, lui a rappelé : « Vous n’avez pas de domicile, pas de travail. Vous avez perdu votre épouse qui prenait soin de vous. » Estimant qu’il y avait des risques de « renouvellement de l’infraction » et que les faits avaient suscité « un émoi très profond » dans la société, la magistrate a conclu que « toute autre mesure que la détention ne serait pas comprise par le public ».

Hospitalisé pendant le temps de la garde à vue pour des blessures à la main qu’il s’était faites au cours de sa fuite, Noé n’a été entendu qu’une seule fois par les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles. Il a certes été vu par un médecin. Mais pas par un psychiatre. Un choix assumé par le parquet qui ne voulait pas d’un diagnostic posé à la va-vite. Ce qui n’a pas plu à son avocat, Me Ludovic Beaufils. « J’attendais de l’audience qu’on m’explique pourquoi il n’avait pas été vu par un psychiatre en garde à vue. » Au cours de l’unique interrogatoire, l’homme a dit qu’il ne « ressentait rien » et se « sentait vide », selon le parquet. « Je ne suis pas sûr qu’il ait pris conscience des faits », confirmait une source.

« Je suis horrifié par les faits »
Sur l’ensemble de l’affaire, l’avocat n’essaie pas d’éluder la question. « Comme tout le monde, je suis horrifié par les faits. Je ne suis pas médecin. Je ne sais pas s’il est responsable de ses actes. Cette question sera l’enjeu de l’instruction. Pour ma part, je n’ai pas de conviction sur son discernement au moment des faits. »

Noé B. s’était marié à Béatrice en octobre dernier. Ils se connaissaient depuis le lycée. Ils ont eu quatre enfants ensemble. Le petit dernier était né en mars. Selon les habitants du square Adam-de-la-Halle, dans le quartier de Beauval à Meaux, Noé B. conduisait ses enfants à l’école et allait les rechercher chaque jour. De son côté, Béatrice faisait vivre toute la famille. Elle cumulait deux emplois et elle est décrite comme étant la générosité même. La mairie organisera une cérémonie d’hommage à la famille disparue, lundi 8 janvier à 19 heures au Colisée. En attendant, une cellule d’écoute est encore ouverte au centre municipal Louis-Aragon ce vendredi de 10 heures à midi.
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Message par Sortcière Ven 29 Déc 2023 - 11:32

Bonjour Tristan, Merci.

Tout ça me rappelle tristement l'affaire Romain Dupuy.
Celui-ci a fini par obtenir d'être transféré en Psychiatrie générale (septembre 2023).
Stabiliser un patient c'est déjà bien mais encore faut-il qu'il reste stable ...

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Message par Casta Mer 3 Jan 2024 - 17:11

2024

Féminicides : leur nombre a reculé de 20% en 2023 par rapport à l’année précédente
Publié le 03/01/2024 13:58

Mais ...



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Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
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Message par Sortcière Mer 3 Jan 2024 - 17:49

Ah ben je ne crois pas une seconde à ce nombre pour 2023 ! lol
On se fiche de qui ? D'autant que le nombre est donné comme provisoire, bien évidemment ! les affaires en cours restent couvertes par la présomption d'innocence et ça l'arrange bien le Dupont Moretti.
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Message par Sourisverte Mer 3 Jan 2024 - 18:44

L'horreur à Waregem: un homme poignarde sa femme, elle tente de s'enfuir, il décide de mettre feu à la voiture
Publié aujourd'hui à 17h19


Un drame s'est produit ce mercredi à Waregem, en Flandre Occidentale. Un homme a poignardé sa femme dans un salon de beauté et, alors qu'elle tentait de prendre la fuite au volant de sa voiture, l'homme a mis le feu à la voiture, comme le rapportent nos confrères du Nieuwsblad.

Malheureusement, la dame est décédée des suites de ses blessures. La police et les pompiers se sont rendus rapidement sur les lieux, mais la victime n'a pas pu être sauvée. La police a ensuite défoncé la porte de l'habitation du couple pour prendre en charge les enfants.

L'homme a été arrêté et un périmètre de sécurité avait été installé.

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traduction littérale d’un extrait de l’article du journal néerlandophone


La victime voulait fuir avec sa voiture après le coup de couteau. Mais cela n'a pas fonctionné parce que le garage était fermé. L'homme a suivi sa femme et a mis le feu à sa voiture. La police, les pompiers et une équipe MUG sont arrivés sur les lieux, mais l'aide ne pouvait plus être utile pour la femme.

Le décès de la femme est confirmé par le parquet. Le laboratoire et le médecin de la loi sont arrivés sur les lieux. Le mari de 44 ans a été arrêté.

Enfants libérés

Selon les résents, la police a forcé la porte pour libérer les trois enfants du couple. Sur place, il a été confirmé que les enfants sont en sécurité. Les services ont mis en place un large périmètre et les voisins ont été invités à rester à l'intérieur.

Le salon de beauté y aurait ouvert il y a environ un an. Les voisins décrivent les exploitants comme des gens sympathiques, il y a beaucoup d'incrédulité au sujet des événements.

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Message par Sourisverte Jeu 4 Jan 2024 - 23:02

TARN-ET-GARONNE : UN PREMIER FÉMINICIDE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE EN 2024
Par CNEWS avec AFP
Publié le 04/01/2024 à 22:51 - Mis à jour le 04/01/2024 à 22:51
Une sexagénaire dont le corps avait été retrouvé ce lundi près de Montauban est la première victime connue de féminicide en France métropolitaine en 2024, selon les résultats d'analyses médico-légales communiqués jeudi par la justice à l'AFP.


TARN-ET-GARONNE : UN PREMIER FÉMINICIDE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE EN 2024


Une autre femme a été victime de féminicide en Nouvelle-Calédonie [Charly TRIBALLEAU / AFP]
Par CNEWS avec AFP
Publié le 04/01/2024 à 22:51 - Mis à jour le 04/01/2024 à 22:51
Une sexagénaire dont le corps avait été retrouvé ce lundi près de Montauban est la première victime connue de féminicide en France métropolitaine en 2024, selon les résultats d'analyses médico-légales communiqués jeudi par la justice à l'AFP.

Un triste début d’année. Selon les premiers éléments d’enquête, la femme dont le corps a été retrouvé ce lundi 1er janvier est la première victime de féminicide de 2024 pour la France métropolitaine.

«Il n'y a plus aucun doute sur ce qui s'est passé» dans la petite commune de Nègrepelisse dans le Tarn-et-Garonne, a indiqué la substitut du procureur de Montauban. La victime, âgée de 62 ans, a été tuée à bout portant par son conjoint, 75 ans, qui s'est ensuite suicidé.

Les autopsies ont permis de déterminer que les balles retrouvées dans les deux corps étaient les mêmes, mais la peau et les vêtements de la victime présentaient des traces de brûlure à l'entrée du projectile, caractéristique d'un tir à bout portant, a précisé la même source.

LA SÉPARATION MOTIF DE CE FÉMINICIDE

L'homme «s'est suicidé. Il a retourné l'arme au niveau du dessous du menton», a-t-elle ajouté. Le mobile, comme souvent lors de féminicides, semble lié à une séparation.

«Il ressort des différentes auditions de l'entourage proche qu'il y avait une situation conflictuelle dans le couple et que la séparation était vraiment imminente (...) Donc c'est un monsieur qui n'a pas accepté la séparation», a indiqué la substitut.

————————

Une mère de famille de 29 ans avait déjà été découverte morte lundi à l'aube à Bourail, dans le centre de la Nouvelle-Calédonie, et son conjoint est activement recherché.

—————
En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a donné mardi le chiffre de 94 féminicides en 2023, contre 118 en 2022. Un chiffre cependant contesté par les associations féministes.

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Comme ce serait beau un forum où personne n’est dénigré…
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Message par Kassandra88 Ven 5 Jan 2024 - 10:28

Onze ans après le meurtre de sa compagne, Oscar Pistorius est sorti de prison.
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https://legrele.wordpress.com/

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Message par Sortcière Ven 5 Jan 2024 - 19:01

Bonsoir Kass,

Un sale type dangereux ce Pistorius. Il est en conditionnelle mais si il ne s'est pas déjà fait soigner sérieusement, il reste très dangereux. Pourvu qu'il ne détienne ni ne touche plus jamais une arme !
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Message par Sortcière Sam 6 Jan 2024 - 12:15

Si même les vieux s'y mettent ...

"Le procureur de la République Pierre Couttenier n'a pas hésité à employer le terme de "féminicide". C'est le troisième en France alors que l'année 2024 vient à peine de commencer et le deuxième en France métropolitaine."

Le mari, âgé de 84 ans, s'en serait pris à son épouse de 75 ans et l'aurait étranglée à mort. Une version confirmée par l'autopsie du médecin légiste qui a évoqué un décès par asphyxie.

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Message par Lisetoct Sam 6 Jan 2024 - 14:46

209631ŦSortcière a écrit:Ah ben je ne crois pas une seconde à ce nombre pour 2023 ! lol
On se fiche de qui ? D'autant que le nombre est donné comme provisoire, bien évidemment ! les affaires en cours restent couvertes par la présomption d'innocence et ça l'arrange bien le Dupont Moretti.
C'est évident. La base de la propagande : plus c'est gros, plus ça passe.

_____________________________________________________________________________

Mr Tambourine Man

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Message par Tristanduvar Dim 7 Jan 2024 - 14:31

Procès du tueur d'Aurélie Vaquier : un crime influencé par les affaires Daval et Dupont de Ligonnès ?
La cour d'assises de l'Hérault juge le meurtrier d'Aurélie Vaquier à partir de ce mardi 9 janvier. Faux SMS, corps dissimulé sous une terrasse… Et si son compagnon s'était inspiré d'autres cas criminels comme l'affaire Daval ou Dupont de Ligonnès ?


Devant l’officier de gendarmerie de Bédarieux (Hérault) ce 23 février 2021, Samire Lymani, 39 ans, signale la disparition de sa compagne. Il ne l’a pas vue depuis trois semaines, mais il a reçu deux messages d’elle via Facebook justifiant son départ. L’un, le 28 janvier, dans lequel Aurélie Vaquier exprime son souhait de « se reposer chez quelqu’un », et un autre le 13 février, indiquant qu’elle travaille à l’écriture d’un livre, son troisième. Entretemps, lui s’est absenté plusieurs jours de leur domicile pour voir ses enfants issus d’une première union.Une enquête pour disparition inquiétante est alors ouverte d’autant que la jeune femme est partie sans aucun moyen de paiement ni sa voiture. Selon Samire, elle a emporté quelques vêtements et son téléphone portable. Immédiatement, la situation paraît aussi étrange qu'inquiétante à ses proches. Certes, la jeune femme, vendeuse d’objets fantaisie et de produits cosmétiques, s’est déjà absentée quelques jours, mais pas aussi longtemps, et elle donnait de ses nouvelles. Elle n’aurait jamais non plus abandonné son chat prénommé Latika qu’elle considérait « comme son enfant. »

Et puis elle se montrait très amoureuse de son nouveau compagnon, rencontré seulement quelques mois plus tôt. En juillet 2020, elle avait, en effet, déposé une annonce pour louer une chambre de sa maison. Samire, alors saisonnier dans un restaurant de la région, y avait répondu. Au début simples colocataires, ils étaient finalement devenus amants et en novembre, avaient emménagé ensemble dans un appartement du centre-ville de Bédarieux. Depuis, le couple effectuait des travaux et retapait une partie de leur logement, une ancienne galerie d’art, pour créer une boutique de produits cosmétique bio et de nourriture végane. Aurélie Vaquier n’avait donc aucune raison de s’évaporer.Un compagnon très suspect. À l’initiative de ses frères et amis, des battues sont organisées pour tenter de la retrouver. Des affichettes sont placardées dans les commerces du secteur. Les gendarmes de la section de recherches de Montpellier étudient toutes les pistes. Celle d’une secte que la disparue, un peu ésotérique, aurait rejointe, un accident sur le chemin de son départ, ou une mauvaise rencontre. Sans succès.En revanche, un autre scénario émerge. Les proches de la jeune femme s’étonnent de l’attitude de Samire Lymani. Il a d’abord tardé à signaler la disparition d’Aurélie et l’a fait sur leur insistance. Et depuis, il ne participe à aucune fouille organisée par la famille. Les enquêteurs se penchent sur son profil. Ancien militaire dans les services administratifs, il a été condamné pour désertion en 2007. Il a ensuite effectué différents petits boulots notamment en Suisse où il a écopé de deux mentions sur son casier pour délit routier et vol. Mais rien concernant des faits de violences. Il a d’ailleurs laissé une bonne impression dans l’entourage d’Aurélie décrite comme « rayonnante » aux côtés de cet homme « très serviable, sympa, poli et discret ».

Décidés à éclaircir certaines zones d’ombre, les frères de la disparue se rendent chez elle et tombent sur un carnet contenant ses codes d’accès à son compte Facebook. Des éléments accessibles à qui vit dans le logement ou en possède la clé. Samire Lymani serait-il en réalité l’auteur du message rassurant qu’Aurélie lui aurait envoyé mi-février ? D’autant que le texte en question est truffé de fautes d’orthographe. Or, la jeune femme, passionnée d’écriture, n’en fait pas.Pire, en se connectant à son compte, ils découvrent que l’envoi date du 28 janvier, et non du 13 février, comme indiqué par Samire Lymani. Aurélie n’a donc donné aucun signe de vie depuis ce jour et cela ne semble pas inquiéter son compagnon… Leur conviction est faite. « Il a été trahi par ses fautes d’orthographe », affirme à Marianne Félix Allary, avocat de la famille Vaquier. Quant au message, « l’enquête retient qu’il a menti sur la date pour retarder les recherches ».Ce stratagème avait déjà été utilisé par Jonathann Daval après le meurtre de son épouse Alexia en octobre 2017. Il avait alors envoyé un SMS à la sœur de cette dernière pour laisser croire qu’elle était partie faire un footing. Dessinant ainsi le scénario d’une mauvaise rencontre que la découverte du corps en forêt pouvait rendre crédible. Compte tenu de la grande médiatisation de l'affaire, l'élément a pu être connu de Samire Lymani.

Une hypothèse aussi envisagée dans l'affaire JubillarLe 7 avril 2021, les craintes des proches d'Aurélie Vaquier se confirment. Lors d’une fouille approfondie du domicile du couple à l’aide d’un géoradar et d’un chien renifleur de cadavre, les enquêteurs retrouvent le corps d’Aurélie Vaquier. Il a été coulé dans un sarcophage de béton sous une estrade, elle-même recouverte d’un matelas et de matériel de chantier. Une fois de plus, la scène rappelle un cas criminel très connu : l’affaire Dupont de Ligonnès à Nantes. En 2011, ce père de famille avait lui aussi enterré ses proches dans leur domicile, sous la terrasse, dans une chape de béton. Cette possibilité avait également été envisagée par les enquêteurs dans la disparition de Delphine Jubillar, survenue en 2020 – et relayée dans les médias.Placé en garde à vue puis incarcéré, Samire Lymani conteste une quelconque participation aux faits. « Je suis le coupable idéal pour la presse. Mon honneur est sali ! », clame-t-il lors d’une demande de remise en liberté deux semaines plus tard. « Samire est suspect numéro un, car on retrouve le corps chez lui, ajoute son conseil, Me Mathieu Montfort, ce même jour. Mais il est peut-être aussi victime d'un raccourci. Et il faut toujours se méfier des raccourcis. » Au fil de l’enquête, il affirme qu’une autre personne a tué Aurélie et a enterré le corps chez eux pendant son absence. Il s’appuie sur un ADN, à ce jour inconnu, retrouvé parmi d’autres sur la bâche entourant le corps de la victime.

Il prétendait que sa femme l'avait quitté : son crime n'a été découvert qu'à sa mort. Puis en juillet 2022, un coup de théâtre survient. En réalisant des travaux, les nouveaux propriétaires du logement de Bédarieux découvrent derrière une cloison un chéquier, une masse et le téléphone portable d’Aurélie Vaquier. L’analyse de l'appareil permet de conclure qu’il a été utilisé pour la dernière fois le 25 janvier 2021. Elle n’a donc pu envoyer aucun message après cette date. Quant à la masse, il ne fait pas doute pour l’accusation qu’elle a servi à effectuer une clé de cou à Aurélie Vaquier provoquant une « phase d’asphyxie », mais pas sa mort, comme l’indique le rapport d’autopsie. Samire Lymani reviendra-t-il sur sa version devant la cour d’assises, lors du procès qui se tiendra du 9 au 16 janvier à Montpellier ? Contacté, son avocat n’a pas donné suite, mais les parties civiles attendent des réponses. « Ils espèrent savoir pourquoi et comment Aurélie Vaquier est morte et si elle a été enterrée vivante. Nous souhaitons qu’il s’explique car le silence ajoute de la souffrance à la souffrance. »

Une enquête pour disparition inquiétante est alors ouverte d’autant que la jeune femme est partie sans aucun moyen de paiement ni sa voiture. Selon Samire, elle a emporté quelques vêtements et son téléphone portable. Immédiatement, la situation paraît aussi étrange qu'inquiétante à ses proches. Certes, la jeune femme, vendeuse d’objets fantaisie et de produits cosmétiques, s’est déjà absentée quelques jours, mais pas aussi longtemps, et elle donnait de ses nouvelles. Elle n’aurait jamais non plus abandonné son chat prénommé Latika qu’elle considérait « comme son enfant ».
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Message par Tristanduvar Mar 9 Jan 2024 - 0:07

Résumé de la première journée, il n'a pas changé son fusil d'épaule : il est innocent.
À mon avis, il va prendre tarif avec cette stratégie, il y a beaucoup d'éléments accablants.....

Pull-over noir, cheveux ultracourts, poli mais pugnace et combatif, Samire Lymani est là pour établir son innocence dans le meurtre de sa compagne Aurélie Vaquier, mystérieusement disparue puis retrouvée décédée à leur domicile de Bédarieux (Hérault). La jeune femme de 38 ans, passionnée de réseaux sociaux, avait cessé toutes ses communications quotidiennes sur Facebook et sur sa chaîne YouTube à partir du 26 janvier 2021, date à partir de laquelle les amis, les nombreuses copines et la famille n’ont plus reçu aucune nouvelle. Son compagnon avait finalement alerté très tardivement de sa disparition.

Dans le box des accusés, Samire Lymani, meurtrier présumé d’Aurélie Vaquier, est blême. En ce premier jour aux assises de l’Hérault, il écrase des larmes, se prend la tête dans les mains. En face de lui, la greffière fait défiler les photos de la découverte du corps de sa compagne emprisonné dans un coffrage en béton sous une petite estrade du local de Bédarieux.

Ce 7 avril 2021, on la découvre morte couchée sur le dos, en tenue d’intérieur et en chaussons, ce qui démontre bien qu’elle a été tuée chez elle. « Coquette comme elle est, jamais elle ne serait sortie dans la rue en pantoufles », certifie Samire Lymani lui-même.

Ne pas imposer un calvaire supplémentaire à la famille
À l’audience, la présidente Sylvie Gossent a pris soin de demander à la famille d’Aurélie de quitter la salle pour ne pas s’imposer un calvaire supplémentaire. L’accusé, lui, est confronté aux terribles clichés. « Son émotion n’est pas feinte, voyez-vous. Elle est bien réelle. Samire est à fleur de peau depuis des mois. Il n’est pas là contre Aurélie mais bel et bien pour elle. Il est là, devant la Cour d’assises pour s’expliquer et ne se dérobera pas. Et il est assez logique qu’il soit bouleversé au moment de revoir les photos du corps de son amour », développe Me Mathieu Montfort, son avocat.
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Samire Lymani, aujourd’hui âgé de 41 ans, continue de clamer qu’il n’est pour rien dans la mort d’Aurélie. « Depuis le premier jour, je suis innocent. Je suis là pour Aurélie, pour me battre pour elle et pas contre elle », explique-t-il en utilisant la même formule que son défenseur. L’accusé parle de cette amitié profonde devenue amour fusionnel pour Aurélie. Les proches de la victime sont dubitatifs.

« Pour ce procès nous attendons des aveux, savoir exactement ce qui s’est passé, mais j’ai le sentiment que nous n’aurons rien de tout cela », indique Dorian, l’un des frères d’Aurélie. Les auditions des gendarmes laissent bien peu de place à une autre piste possible que celle de Lymani dans la mort d’Aurélie puis la dissimulation de son corps à leur domicile.

« Il était bien le seul à ne pas être inquiet »
Le chef d’enquête détaille les opérations qui ont permis cette découverte essentielle après plusieurs perquisitions et auditions du prévenu alors que la jeune femme avait donc disparu, comme évaporée à partir du 26 janvier 2021. « Après bien des investigations, nous en sommes arrivés à la certitude qu’il ne peut exister aucune autre piste crédible que celle qui conduit à Monsieur Lymani. Avec de nombreuses incohérences de sa part », estime le directeur d’enquête. Et un autre officier venu déposer s’étonne des larmes de l’accusé versées dans le box un peu plus tôt.

« Au moment de la disparition d’Aurélie, il était bien le seul à ne pas être inquiet de cette situation. Et il a passé beaucoup de temps à draguer sur les réseaux sociaux au moment même où Aurélie avait disparu et dont il se disait follement amoureux. Tout au long de sa garde à vue, il n’a pas versé de larmes, pas même au moment où nous lui avons annoncé que c’était bien le corps d’Aurélie qui se trouvait en décomposition dans leur domicile. Non ! Le seul moment où il a montré un peu d’émotion, c’est quand il a compris qu’on allait le mettre en accusation et qu’il allait se trouver en détention » poursuit l’un des responsables de l’audition en garde à vue.

Un des enquêteurs présents lors de la garde à vue en avril 2021 enfonce le clou : « Pire encore, il n’a même pas posé de question sur les causes de la mort de sa compagne. » Ainsi, Samire Lymani se heurte-t-il dès le premier jour à la réalité judiciaire d’une Cour d’assises. Et aux éléments du dossier. Il lui reste cinq jours pour convaincre.


Dernière édition par Tristanduvar le Mar 9 Jan 2024 - 22:54, édité 1 fois
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Message par Kassandra88 Mar 9 Jan 2024 - 8:24

209902ŦTristanduvar a écrit:Demain à paraître dans le Parisien, un papier pour l'ouverture du procès de Samire Lymani.

Pour moi, il est bel et bien le coupable, il y a beaucoup d'éléments accablants à son encontre et il a eu des versions changeantes/fantaisistes.

Procès d’un féminicide : Aurélie Vaquier, retrouvée enfouie sous une dalle de béton
Samire Lymani, 41 ans, a-t-il étouffé sa compagne Aurélie, avant de l’enfouir sous une dalle de béton dans le logement où ils vivaient à Bédarieux en janvier 2021 ? Jugé pour ce féminicide à partir de ce mardi, il nie toute responsabilité

Par Christian Goutorbe, correspondant à Montpellier (Hérault)
Le 9 janvier 2024 à 06h30

Le 27 février 2021 à midi, sur le parvis de l’Hôtel de ville de Bédarieux (Hérault), les proches d’Aurélie Vaquier, rassemblés, affichent leur inquiétude même si la disparition de cette femme, 38 ans, n’est pas encore une retentissante affaire judiciaire. Ils sont sans nouvelles depuis un mois d’Aurélie, décrite comme « solaire », contributrice très assidue des réseaux sociaux pour faire la promotion de ses produits bioet pyjama ses pierres ésotériques.

Depuis le 26 janvier, c’est le grand silence. Jérémy Vaquier, son frère, est penché sur une carte d’état-major déployée sur le capot d’une voiture pour organiser les patrouilles et les spots de recherche. Un peu plus loin, Samire, 40 ans, commis de cuisine sans emploi, est aussi présent. C’est le nouveau compagnon d’Aurélie depuis le mois de juillet, date à laquelle il est passé, à Villeveyrac (Hérault), du lit de colocataire à celui d’amoureux pour construire une nouvelle vie.

Son compagnon rapidement suspecté
Mais cet ancien militaire arrivé de l’Ain pour travailler dans un camping pour adultes, est scruté du coin de l’œil par les proches de la jeune femme. Il élude les questions avant de finalement servir le scénario de leur séparation… Sous peine d’être suspecté. « J’ai quitté le local où nous nous étions installés le 28 janvier au matin. Elle dormait encore. Un peu plus tard, elle m’a envoyé un message pour me dire qu’elle souhaitait s’isoler chez quelqu’un pour recommencer à écrire. Vu le bordel à la maison avec les travaux, j’ai compris ça. Quand, je suis rentré, le 6 février, elle n’était pas là. La porte était fermée à clé » raconte-t-il.

Il fournit des détails horaires sur ce voyage jusque dans l’Ain au volant de la Peugeot 3 008 d’Aurélie pour régler des problèmes autour de son propre divorce et assurer la garde de ses deux enfants pendant les vacances scolaires de février. Sa parole est parfois hachée de souffles qui peuvent ressembler à des sanglots. « Elle me manque tellement », soupire-t-il.

Samire Lymani affiche son inquiétude après avoir beaucoup attendu pour alerter la famille d’Aurélie de la disparition, puis enfin les gendarmes, seulement le 23 février. Les proches et surtout les amies et confidentes régulières d’Aurélie peinent à intégrer la logique de ce départ surprise sans sa voiture, sa deuxième maison, laissant derrière elle son chat adoré, Latika, quittant le domicile avec une petite valise à roulettes et une trousse de toilettes pour une destination inconnue, sans sa carte bancaire et sans son ordinateur bien utile quand on doit écrire.

« Cela ressemblait plutôt à une mise en scène grossière »
Cette première journée de recherches se termine dans le local de la rue Courtezou où les filles fouillent tous les placards, sans rien découvrir d’essentiel. « Sauf qu’une fille qui part pour quelques jours n’emmène pas avec elle toute la pile de ses pulls chauds. Elle panache sa garde-robe. Ce que j’ai vu dans le dressing ressemblait plutôt à une mise en scène grossière », fait remarquer une des copines d’Aurélie.

D’autres relèvent encore une petite odeur fétide dans ce vaste local en travaux. Les doutes s’insinuent mais les preuves font défaut pour incriminer le nouveau compagnon. Et les recherches vont se poursuivre avec ou sans Samire pendant des semaines. Jusqu’au 7 avril 2021, avec l’intervention dans le local des gendarmes de l’IRCGN (institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) et de leur radar géophysique qui révèle des anomalies sous une petite estrade. À l’intérieur d’une sorte de sarcophage en ciment, gît Aurélie, en pyjama et en chaussons enveloppée dans une bâche. Décédée par étouffement ou strangulation voire enterrée encore vivante.

Depuis, Samire nie catégoriquement son implication dans la mort de sa compagne, reportant la responsabilité de ce meurtre sur une tierce personne qui se serait introduite dans le local pendant son absence. C’est en tout cas ce qu’il a dit et répété à chacune de ses auditions devant les gendarmes de la section de recherche de Montpellier puis devant les différents magistrats.

Un accusé qui ne cesse de clamer son innocence
« Samire continue et continuera de clamer son innocence dans la mort d’Aurélie. C’est un homme en colère qui arrive aux assises. Il est en colère parce qu’il est toujours en détention et que selon lui, le véritable meurtrier court toujours », indique Me Mathieu Montfort, avocat de l’accusé. « Certes, il est indéniable que des charges pèsent sur lui mais nous avons les moyens d’éclairer différemment ces éléments », poursuit le défenseur.

« Il nous a menti depuis le début, s’exclame Jérémy Vaquier, le frère d’Aurélie. Et le dossier judiciaire est particulièrement clair et même éloquent. Je ne suis pas dans la haine et dans l’esprit de vengeance comme dans les premières semaines. J’espère simplement, et je ne suis pas le seul, qu’il soit condamné lourdement. Que la peine incompressible soit la plus conséquente possible, pour qu’il ne puisse pas recommencer. Et surtout pour qu’on envoie un message de fermeté à ceux qui agressent et qui tuent leur femme ou leur compagne. Et c’est quelque chose qui arrive encore chaque semaine », ajoute Jérémy qui attend l’issue de ce procès pour reprendre sa vie là où il l’a laissée en février 2021. Sans jamais oublier le soleil d’Aurélie.

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Message par Kassandra88 Mar 9 Jan 2024 - 8:28

Féminicides : pourquoi les chiffres du ministère de la Justice et des collectifs féministes diffèrent
Éric Dupond-Moretti a affirmé ce mardi que 94 femmes avaient été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint en 2023 en France, un nombre inférieur à celui donné par plusieurs collectifs, dont NousToutes.

Par Louis Valleau
Le 4 janvier 2024 à 16h25

Qui dit vrai entre la Chancellerie et les collectifs ? Le nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint était de 94 en 2023, d’après le ministère de la Justice. Il s’agirait donc d’une baisse de 20 % par rapport à 2022 (118 féminicides). « C’est très loin d’être satisfaisant », a commenté Éric Dupond-Moretti auprès du Figaro. « Nous savons que lutter contre ce fléau prend du temps (…) mais l’engagement de la justice française pour endiguer les féminicides porte tout de même ses premiers fruits », a ajouté le garde des Sceaux.

Mais ce nombre de 94 provoque la colère des associations féministes, dont le bilan est supérieur à celui du ministère de l’Intérieur. « Éric Dupond-Moretti se permet de supprimer quelques victimes », a réagi sur X (ex-Twitter) le « Collectif Féminicides Par Compagnons ou Ex », qui a recensé « au moins 102 féminicides conjugaux » en 2023, tout comme la Fédération Nationale des Victimes de Féminicides (FNVF). Le collectif NousToutes en dénombre pour sa part au moins 134.

Remontée des parquets contre veille médiatique
Ces différences entre l’État et les associations s’expliquent avant tout par une différence dans la manière de collecter les informations. Le ministère de la Justice s’appuie sur des « remontées provenant des parquets », dès lors qu’une « enquête est ouverte » pour homicide conjugal et plus précisément pour meurtre de femmes par conjoint ou ex-conjoint, détaille une source judiciaire. Cela prend aussi en compte les enquêtes où l’auteur présumé des faits s’est suicidé,. À noter que le qualificatif de « féminicide » n’existe pas dans le Code pénal français.

Les collectifs interrogés s’appuient, eux, sur une veille médiatique ou sur des proches des victimes avec qui ils sont en contact. « C’est comptabilisé quand le parquet communique sur une mise en examen de l’auteur potentiel », explique la présidente de la FNVF Sylvaine Grévin. Idem pour le « Collectif Féminicides Par Compagnons ou Ex », selon sa porte-parole Julia*. D’après elle, cela permet d’inclure aussi les « féminicides qui pourraient se révéler plus tard, quand l’enquête aboutit finalement à un féminicide ». « Les chiffres du ministère de la Justice ne représentent pas la réalité », assure-t-elle.

Côte ministère, seule la qualification de la justice compte donc. « Sur les enquêtes en cours, il peut y avoir des requalifications vers un homicide conjugal ou inversement », justifie une source judiciaire. C’est pourquoi le nombre avancé par Éric Dupond-Moretti pourrait encore évoluer d’ici à la publication du bilan consolidé « à l’été 2024 ». « Les deltas sont habituellement minimes », assure cette source judiciaire.

Autre point de divergence entre le ministère de la Justice et les associations : le suicide forcé d’une femme - poussé par une emprise psychologique - par un conjoint ou un ex-conjoint. Le premier dit ne pas les prendre en compte quand les secondes affirment essayer de le faire. « C’est très compliqué car les enquêtes sont dans ce cas-là ouvertes pour suicide », assure Sylvaine Grévin.

Des désaccords entre collectifs
Les associations féministes n’ont également pas le même bilan entre elles. Si celui du « Collectif Féminicides Par Compagnons ou Ex » colle avec celui de FNVF, NousToutes présente un bilan plus élevé. « Nous prenons en compte le meurtre ou le suicide forcé de toutes les femmes en raison de leur genre quel que soit leur âge », explique Marie, une militante de NousToutes.

Ce mouvement comptabilise donc à la fois les meurtres dans le cadre conjugal, mais aussi ceux commis dans le cadre familial ou dans la sphère professionnelle. Cela concerne notamment les matricides (meurtre d’une mère par son fils) ou les meurtres sur les « travailleuses du sexe ». En clair : tous les meurtres commis en raison du « genre » de la victime, car ils s’inscrivent dans un « contexte de violences patriarcales ». « Tuer une femme parce qu’elle est une femme est un féminicide », résume le collectif sur Instagram.

Le « Collectif Féminicides Par Compagnons ou Ex » et la FNVF s’arrêtent, eux, aux meurtres dans le cadre conjugal. « Pour nous, quand un père tue ses deux filles parce que ce sont des filles, il s’agit d’un infanticide, pas d’un féminicide, détaille Julia. Un homme ne tue pas forcément une femme parce que c’est une femme, cela peut être indépendant. » « Lorsqu’un homme assassine sa femme et tous ses enfants garçons et filles, ces filles ne sont pas comptabilisées. Ça l’est si elles sont spécialement assassinées parce qu’elles sont des filles », rétorque Marie.

*Le prénom a été modifié.

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Message par Sourisverte Mar 9 Jan 2024 - 13:06

Féminicide : trois ans après la mort d’Aurélie Vaquier, son compagnon jugé pour meurtre
Samire L., 41 ans, sera jugé à partir de ce mardi 9 janvier devant les assises de l’Hérault pour le meurtre de sa compagne, dont le corps avait été retrouvé sous une dalle de béton au domicile du couple à Bédarieux.
par LIBERATION et AFP publié aujourd'hui à 9h00

En 2021, Aurélie Vaquier, 38 ans, était retrouvée sous une dalle de béton au domicile conjugal, à Bédarieux (Hérault). Selon son compagnon, c’est un inconnu qui l’aurait tuée, avant de fabriquer ce sarcophage improvisé. Une version entachée d’incohérences qui sera décortiquée devant les assises de l’Hérault, à Montpellier. Jugé à partir de ce mardi 9 janvier et jusqu’au 17 janvier, Samire L., 41 ans, est en détention préventive depuis la découverte du corps, le 7 avril 2021.

L’accusé signale la disparition de sa compagne le 23 février 2021. Il dit alors ne pas avoir de ses nouvelles depuis près d’un mois. Selon lui, elle aurait quitté le domicile conjugal avec uniquement son téléphone portable et quelques vêtements. Puis elle aurait envoyé un message étrange, évoquant son désir de «se reposer quelques jours chez [un] pote à la campagne» pour «souffler, lire et écrire».

Son cadavre a finalement été découvert au domicile du couple, un mois et demi après le signalement de sa disparition, sous une dalle de béton coulée sous une estrade en bois couverte d’un empilement d’objets. Selon l’hypothèse «privilégiée» par les médecins légistes, Aurélie Vaquier aurait été étranglée.

Comportement «inadapté et incohérent»

Agé de 39 ans à l’époque, en instance de divorce et père de deux enfants, Samire L. s’est installé dans l’Hérault pendant l’été 2020, après avoir vécu dans l’Ain. Il rencontre Aurélie, qui devient sa nouvelle compagne. Ils emménagent rapidement ensemble à Bédarieux, commune de 6 000 habitants du Haut-Languedoc. Ils projetaient d’y créer une boutique de produits cosmétiques biologiques, ou un restaurant végan.

Ils avaient pour projet de créer un point de vente de produits cosmétiques biologiques fabriqués par la jeune femme, mais le couple enchaînait les disputes depuis plusieurs semaines.

«Tout au long de l’instruction, le mis en examen a affirmé n’être impliqué en rien dans le décès […] malgré de nombreux éléments à charge», a souligné l’an dernier le procureur de Béziers, Raphaël Balland. L’instruction a ainsi mis en avant un comportement jugé «inadapté et incohérent» de l’accusé, selon l’ordonnance de mise en accusation consultée par Libération. Et notamment ce départ «précipité» de Bédarieux le 28 janvier 2021, pour se rendre en région lyonnaise et récupérer son fils et un neveu.

De retour au domicile conjugal une semaine plus tard, le 6 février, il n’avait pas signalé la disparition d’Aurélie Vaquier, effectuant en revanche des travaux dans la maison. Il avait continué à utiliser la carte bancaire de sa compagne, tout en tenant des propos désobligeants à son égard et en fréquentant assidûment des sites de rencontres.

Les enquêteurs estiment par ailleurs que le message, étonnamment truffé de fautes d’orthographe, par lequel Aurélie Vaquier aurait fait part de son intention de quitter momentanément Bédarieux, le 28 janvier, n’a été écrit ni sur l’ordinateur du couple ni sur le portable de la jeune femme, retrouvé plusieurs mois plus tard caché derrière une plaque de plâtre, en juillet 2022, par le nouveau propriétaire de la maison.

L’accuse encourt la réclusion criminelle à perpétuité

Ils sont également persuadés que le cercueil de béton où la victime a été retrouvée a bien été réalisé par son compagnon. Un tel ouvrage aurait nécessité au moins «six heures de travail par un maçon qualifié non sujet à un état de panique ou de stress particulier», assurent-ils. De même les enquêteurs relèvent qu’il était «plus aisé» pour l’accusé de cacher le cadavre de sa victime à son domicile, la France étant alors soumise à un couvre-feu, face à la pandémie de Covid-19, qui rendait difficile d’évacuer un corps «en plein jour ou aux heures prohibées».

Réfutant cette version, Samire L. explique que sa compagne aurait été tuée durant son absence de Bédarieux, entre le 28 janvier et le 6 février. Et il n’aurait découvert cette dalle, sous l’estrade, que le 7 avril, lors de la découverte du corps.

Evalué par les psychiatres et psychologues comme un homme «impulsif», à la «personnalité caméléon» et «borderline», l’accusé présentait «une toute-puissance infantile» doublée «d’une immaturité psychoaffective». Mais cela n’aurait pas aboli ou altéré son discernement lors du meurtre. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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Message par Sortcière Mer 10 Jan 2024 - 20:24

Deuxième jour du procès de Samir Lymani (meurtre d'Aurélie Vaquier).
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Ce mec avait fait de la lutte au niveau compétition donc je suis OK avec les conclusions de la Légiste.
D'ailleurs dans l'affaire Zepeda le légiste avait fait un cours très intéressant de médecine légale à ce sujet.
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Message par Sortcière Mer 10 Jan 2024 - 21:07

Est ce qu'on va enfin se bouger ?
Il en pense quoi Dupont Moretti des 759 femmes qui se sont suicidées ou ont tenté de le faire en raison du harcèlement de leur conjoint ou ex-conjoint en 2022 ?

Encore une ?

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Message par Sortcière Jeu 11 Jan 2024 - 19:44

Troisième jour du procès de Samir Lymani (meurtre d'Aurélie Vaquier).

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Message par ruth Jeu 11 Jan 2024 - 21:24

Merci Sortcière

Le personnage est encore plus sombre que prévu.
Il impose une fellation à un artiste transformiste (viol).
Digne de Lelandais

Mais, c'est lui qui est énervé à l'audience et exige qu'il soit examine par un psychologue... Surprised


_____________________________________________________________________________

" Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile
est une volupté de fin gourmet." -   
G. COURTELINE

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Message par Tristanduvar Ven 12 Jan 2024 - 22:49

La cote B, d'un procès, c'est toujours le plus intéressant pour moi, féru de psychologie.

L’accusé doit s’impatienter de donner sa version. Enfin. Car au quatrième jour d’audience devant la cour d’assises de l’Hérault, Samire Lymani, 40 ans, n’a toujours pas pu tenter de rapporter la preuve de son innocence dans le meurtre de sa compagne Aurélie Vaquier, retrouvée morte sous une estrade de leur logement à Bédarieux (Hérault) le 7 avril 2021. Et la présidente Sylvie Gossent, ce vendredi soir, ne lui avait toujours donné la parole pour s’expliquer sur ses actes.

Les débats, notamment ces deux derniers jours, se sont lourdement appesantis sur les preuves matérielles concentrées dans le local macabre de Bédarieux, là où se sont jouées la mort de la jeune femme puis la dissimulation de son corps ne présentant pas de coups ou de traces de violences exercées. L’examen de ce vaste chantier permanent, transformé en scène de crime, n’a pas permis d’ouvrir la piste d’un scénario alternatif.

Samire Lymani, copain éploré et dragueur invétéré
Reste donc Samire Lymani, l’unique suspect aux prises de position ambiguës, y compris sur la relation amoureuse nouée avec Aurélie Vaquier à l’été 2020 alors qu’il s’est projeté depuis l’ANPE de Gex (Ain) vers un emploi de commis de cuisine saisonnier dans un camping de Pinet (Hérault). Dans son esprit, interrogé par la psychologue Marie Chantal Bonnet-Cathala, il avance tour à tour une relation amoureuse devenue toxique mais aussi une très bonne connexion et une belle entente sexuelle avec cette jeune femme charmante connue pour son caractère bien trempé et ses idées très arrêtées, complotistes parfois, ésotériques souvent.

Lors de l’expertise psychologique, l’accusé s’est dit désespéré par la disparition soudaine d’Aurélie, mais à partir du moment où celle-ci s’est évaporée de ses réseaux sociaux, il se lance dans un grand rush de drague sur les sites de rencontres à connotation sexuelle. Avec à la clé, une soixantaine de contacts, sans vraiment de résultat positif ni de véritable échange.

« Il m’explique que depuis la maison d’arrêt, il parle tous les soirs avec Aurélie en regardant une photo d’elle », rapporte à la barre Marie-Chantal Bonnet-Cathala. Benoît, artiste transformiste toulousain croisé au camping de Pinet, a une vision moins romantique du présumé meurtrier qui crie toujours son innocence. « Dans sa caravane, il m’a imposé de lui faire une fellation sous la contrainte et la menace. Il y a deux personnages bien différents dans cet homme. Un Samire en société, agréable, souriant et volontiers dragueur. Dans l’intimité, il peut devenir menaçant, capable d’anticiper les interactions des autres », poursuit l’artiste qui, visiblement encore ému par cette relation sexuelle non consentie, dépeint à la cour d’assises un manipulateur. « Et pourtant, Monsieur, c’est pourtant vous qui le relancez par SMS en février 2021 », intervient Me Mathieu Montfort, l’avocat de la défense, qui estime avoir traversé cette première semaine de débats sans trop de casse.

Vient le tour du docteur Claude Aigues-Vives, médecin psychiatre qui a effectué quatre entretiens d’évaluation et livre son analyse sur l’accusé. « Cet homme est clivé. Il laisse bien peu d’empathie pour Aurélie et il peine à réhumaniser la relation avec la victime qu’il peut considérer comme une femme perverse narcissique. Il fait feu de tout bois pour se défendre et s’enfonce dans les incohérences. Il se dit victime de persécution judiciaire », déroule le psychiatre qui écarte une altération du discernement, relevant chez l’accusé une dangerosité criminologique plutôt que psychiatrique. Le travail du praticien conduit à la définition d’un personnage caméléon, qui se protège dans sa carapace et qui serait incapable d’assumer ses actes. « Même si parfois, le déni se fissure », estime encore le psychiatre.

« Vous avez travaillé sur des mensonges », explose alors Samire Lymani dans le box. Une réaction en lien avec cette frustration de ne pas avoir encore eu l’occasion de s’exprimer longuement sur le fond du dossier. Il a dû se contenter d’une courte déclaration sur son système de défense : son innocence et l’intervention d’un tiers pour expliquer la mort d’Aurélie, plus quelques précisions afin d’amortir un peu l’impact de son casier judiciaire finalement assez léger (détention d’armes et de munitions, petit larcin en Suisse).

Ses proches impatients d’entendre le suspect
Pour Samire Lymani, les rares bonnes nouvelles et les seuls soutiens pendant cette courte semaine judiciaire sont arrivés de son ancienne femme, Leyla, et de ses sœurs qui doutent de sa capacité à faire du mal à sa compagne, après avoir toutefois beaucoup varié dans leurs appréciations quand leurs téléphones étaient sur écoute. L’accusé a régulièrement montré des signes ostensibles d’émotion et connu des épisodes de larmes « sans que l’on sache réellement pourquoi il pleure », comme s’est interrogée à haute voix la présidente de la cour d’assises.

« Ses larmes ? Je n’y crois pas une seule minute. C’est un très mauvais acteur. Il aurait dû parler depuis le départ, sans s’enfermer dans ce mensonge », souffle Mélanie, amie intime d’Aurélie. Elle, comme beaucoup, attend que Samire s’explique enfin sur l’entièreté de ce drame. Qu’il fournisse une version crédible pour s’exonérer de la dramatique disparition d’Aurélie, fondatrice de Bulle d’Auré et adorée de sa communauté. La parole de l’accusé est espérée lundi, juste après les expertises des outils numériques qui tiennent une place centrale dans cette affaire.
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Message par Sortcière Sam 13 Jan 2024 - 0:16

Et un de plus !

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Message par Kassandra88 Sam 13 Jan 2024 - 13:44

Alexandra, Florianne, Adrianna… ces autres femmes acquittées après avoir tué leur conjoint violent.

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