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Re: Féminicides
par Invité Mer 09 Fév 2022, 20:16
Féminicide d’Éléonore : «Il avait défiguré ma fille, je ne comprends pas qu’on l’ait laissé dehors», accuse son père
La militaire de 27 ans a été poignardée à mort par son compagnon le 1er janvier dans le Maine-et-Loire, le premier féminicide de l’année. Francis Places et sa femme Virginie, les parents de la jeune femme, confient leur incompréhension après avoir découvert ce mardi l’ultraviolence de l’agression de leur fille par le même homme en octobre 2021 dans la Sarthe.
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Sous les yeux, un masque de chair à vif. Comme si l’on avait frotté une partie du visage contre une râpe. Difficile de ne pas détourner le regard. « Quand je vois cette photo, je suis horrifié. Ma fille a été lynchée. C’est de l’acharnement, de la barbarie même », réagit en contenant sa colère le père d’Éléonore Places, après avoir découvert ce cliché, mardi 8 février, au cabinet de Me Isabelle Steyer, avocate des parents de la victime du premier féminicide de 2022.
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Ce mardi, Francis et Virginie acceptent de s’exprimer sur le meurtre de leur fille, militaire de 27 ans, poignardée par son compagnon le 1er janvier chez le frère de celui-ci près de Saumur (Maine-et-Loire). Soldat lui aussi, Vaiava Chrissler Hiro, Tahitien de 22 ans, a été mis en examen et écroué. « En octobre, il avait défiguré ma fille. Je ne comprends pas qu’on l’ait laissé dehors, va falloir nous expliquer », prévient Francis Places.
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« Il l’a rouée de coups, avec ses rangers, dans le ventre et dans la tête »
La photo en question émane du dossier de violences subies par Éléonore le 23 octobre 2021 dans la Sarthe. À 18h30, ce couple de militaires, qui s’est formé au printemps, se range sur le bas-côté de la rocade du Mans. Une dispute éclate. Une automobiliste, déjà arrêtée à cause d’une fumée s’échappant du capot, aperçoit la conductrice sortir, un homme en uniforme sur ses talons.
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« J’ai tout de suite vu qu’elle saignait du nez, témoigne cette femme officier qui s’interpose avec courage. Je l’ai regardé dans les yeux en lui demandant à deux reprises de se calmer. » En réponse, elle reçoit un violent coup de poing à la pommette. « Sonnée », elle voit le soldat frapper Éléonore au sol : « Un coup de talon de rangers à la tête, et le second comme un pénalty. Je me demande comment cela se serait terminé si nous n’avions pas été là. »
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Car il y a deux autres témoins. Un chauffeur-livreur et pompier volontaire s’était arrêté avec un ami pour aider l’automobiliste en panne. Il rapporte des faits « très, très violents ». « Le gars a rattrapé la fille (…), il l’a balancée par terre dans l’herbe et il l’a rouée de coups, avec ses rangers, dans le ventre et dans la tête (…). Il était alcoolisé, mais il savait ce qu’il faisait (… ). Je pensais qu’avec les coups qu’elle a pris, que c’était fini pour elle. » Lui aussi a été frappé. Quant à son ami, il a esquivé les coups et s’est éloigné pour appeler les gendarmes, provoquant la fuite de l’agresseur dans les bois.
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« Aucune mesure particulière de protection » jugée nécessaire
Éléonore porte plainte contre son compagnon. La grille d’évaluation du danger remplie avec une femme gendarme est révélatrice de ce qu’elle endure.
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Oui, elle a déjà porté plainte contre Vaiava pour des violences, une fois, en juillet 2021. « Coups de poing, de pieds, tentative d’étranglement. »
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Oui, il y a eu des suites judiciaires, avec « une convocation au tribunal en 2022 (le procès aura lieu le 23 mars au Mans) ».
Oui, il l’a déjà menacée de mort. « Il n’a pas précisé comment (…). Il a dit : Je vais te tuer, je vais te tabasser. » C’est arrivé rarement, précise Éléonore. Quel sentiment lui inspire-t-il ? « J’ai peur de lui quand il est énervé ou qu’il a bu, sinon non. » Redoute-t-elle de nouvelles violences dans les jours à venir ? « Oui. En juillet, lorsque j’ai déposé plainte, il me l’a reproché en me disant Tu me fous dans la merde. Du coup, j’ai peur de représailles. »
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Eléonore Places avait porté plainte à deux reprises, en juillet et en octobre, pour des violences infligées par son compagnon. DR
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« Au regard de l’évaluation personnalisée de la victime réalisée par nous, aucune mesure particulière de protection nécessite d’être mise en œuvre à ce stade », conclut la gendarme. « Sidérant », commente Me Steyer. Vaiava est quand même placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec Éléonore. « Insuffisant », juge la pénaliste.
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La jeune militaire, qui a « déjà eu envie de le quitter après des épisodes de violence », mais ne l’a « jamais fait », envisageait de se séparer de son compagnon après les violences d’octobre qui lui ont occasionné cinq jours d’ITT. Elle décide pourtant de revivre avec lui chez le frère de Vaiava, après avoir refusé de bénéficier d’un téléphone grave danger.
-
« Cet homme la manipulait comme une marionnette »
« Ma fille avait un fort tempérament, mais cet homme la manipulait comme une marionnette », se désole la mère d’Éléonore, qui était en arrêt maladie pour dépression depuis juillet. « Il l’a conditionnée, envoûtée avec ses promesses de vie à Tahiti », abonde son père, qui a tenté de la dissuader de vivre avec ce « lascar ». « Éléonore me disait : Papa, ne te mêle pas de ma vie, du coup nos relations étaient tendues », témoigne Francis, accablé par ce « basculement rapide dans la violence » avec un homme qui leur avait pourtant fait une « très bonne impression » le premier jour.
-
« Au regard de la gravité des faits en juillet, dans le Morbihan, de la très grande violence de ceux survenus au Mans, et de la personnalité de cet homme, menaçant et condamné pour conduite en état d’ivresse, cette seconde plainte aurait dû entraîner une autre réponse. A minima, un bracelet anti-rapprochement ou un placement en détention provisoire », estime Me Isabelle Steyer. Une analyse partagée par Francis Places : « Je veux que tout le monde soit mis face à ses responsabilités. Pour Éléonore, pour les autres femmes, pour que cela ne se reproduise plus. »
--
Par Geoffroy Tomasovitch
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La militaire de 27 ans a été poignardée à mort par son compagnon le 1er janvier dans le Maine-et-Loire, le premier féminicide de l’année. Francis Places et sa femme Virginie, les parents de la jeune femme, confient leur incompréhension après avoir découvert ce mardi l’ultraviolence de l’agression de leur fille par le même homme en octobre 2021 dans la Sarthe.
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Sous les yeux, un masque de chair à vif. Comme si l’on avait frotté une partie du visage contre une râpe. Difficile de ne pas détourner le regard. « Quand je vois cette photo, je suis horrifié. Ma fille a été lynchée. C’est de l’acharnement, de la barbarie même », réagit en contenant sa colère le père d’Éléonore Places, après avoir découvert ce cliché, mardi 8 février, au cabinet de Me Isabelle Steyer, avocate des parents de la victime du premier féminicide de 2022.
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Ce mardi, Francis et Virginie acceptent de s’exprimer sur le meurtre de leur fille, militaire de 27 ans, poignardée par son compagnon le 1er janvier chez le frère de celui-ci près de Saumur (Maine-et-Loire). Soldat lui aussi, Vaiava Chrissler Hiro, Tahitien de 22 ans, a été mis en examen et écroué. « En octobre, il avait défiguré ma fille. Je ne comprends pas qu’on l’ait laissé dehors, va falloir nous expliquer », prévient Francis Places.
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« Il l’a rouée de coups, avec ses rangers, dans le ventre et dans la tête »
La photo en question émane du dossier de violences subies par Éléonore le 23 octobre 2021 dans la Sarthe. À 18h30, ce couple de militaires, qui s’est formé au printemps, se range sur le bas-côté de la rocade du Mans. Une dispute éclate. Une automobiliste, déjà arrêtée à cause d’une fumée s’échappant du capot, aperçoit la conductrice sortir, un homme en uniforme sur ses talons.
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« J’ai tout de suite vu qu’elle saignait du nez, témoigne cette femme officier qui s’interpose avec courage. Je l’ai regardé dans les yeux en lui demandant à deux reprises de se calmer. » En réponse, elle reçoit un violent coup de poing à la pommette. « Sonnée », elle voit le soldat frapper Éléonore au sol : « Un coup de talon de rangers à la tête, et le second comme un pénalty. Je me demande comment cela se serait terminé si nous n’avions pas été là. »
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Car il y a deux autres témoins. Un chauffeur-livreur et pompier volontaire s’était arrêté avec un ami pour aider l’automobiliste en panne. Il rapporte des faits « très, très violents ». « Le gars a rattrapé la fille (…), il l’a balancée par terre dans l’herbe et il l’a rouée de coups, avec ses rangers, dans le ventre et dans la tête (…). Il était alcoolisé, mais il savait ce qu’il faisait (… ). Je pensais qu’avec les coups qu’elle a pris, que c’était fini pour elle. » Lui aussi a été frappé. Quant à son ami, il a esquivé les coups et s’est éloigné pour appeler les gendarmes, provoquant la fuite de l’agresseur dans les bois.
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« Aucune mesure particulière de protection » jugée nécessaire
Éléonore porte plainte contre son compagnon. La grille d’évaluation du danger remplie avec une femme gendarme est révélatrice de ce qu’elle endure.
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Oui, elle a déjà porté plainte contre Vaiava pour des violences, une fois, en juillet 2021. « Coups de poing, de pieds, tentative d’étranglement. »
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Oui, il y a eu des suites judiciaires, avec « une convocation au tribunal en 2022 (le procès aura lieu le 23 mars au Mans) ».
Oui, il l’a déjà menacée de mort. « Il n’a pas précisé comment (…). Il a dit : Je vais te tuer, je vais te tabasser. » C’est arrivé rarement, précise Éléonore. Quel sentiment lui inspire-t-il ? « J’ai peur de lui quand il est énervé ou qu’il a bu, sinon non. » Redoute-t-elle de nouvelles violences dans les jours à venir ? « Oui. En juillet, lorsque j’ai déposé plainte, il me l’a reproché en me disant Tu me fous dans la merde. Du coup, j’ai peur de représailles. »
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Eléonore Places avait porté plainte à deux reprises, en juillet et en octobre, pour des violences infligées par son compagnon. DR
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« Au regard de l’évaluation personnalisée de la victime réalisée par nous, aucune mesure particulière de protection nécessite d’être mise en œuvre à ce stade », conclut la gendarme. « Sidérant », commente Me Steyer. Vaiava est quand même placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec Éléonore. « Insuffisant », juge la pénaliste.
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La jeune militaire, qui a « déjà eu envie de le quitter après des épisodes de violence », mais ne l’a « jamais fait », envisageait de se séparer de son compagnon après les violences d’octobre qui lui ont occasionné cinq jours d’ITT. Elle décide pourtant de revivre avec lui chez le frère de Vaiava, après avoir refusé de bénéficier d’un téléphone grave danger.
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« Cet homme la manipulait comme une marionnette »
« Ma fille avait un fort tempérament, mais cet homme la manipulait comme une marionnette », se désole la mère d’Éléonore, qui était en arrêt maladie pour dépression depuis juillet. « Il l’a conditionnée, envoûtée avec ses promesses de vie à Tahiti », abonde son père, qui a tenté de la dissuader de vivre avec ce « lascar ». « Éléonore me disait : Papa, ne te mêle pas de ma vie, du coup nos relations étaient tendues », témoigne Francis, accablé par ce « basculement rapide dans la violence » avec un homme qui leur avait pourtant fait une « très bonne impression » le premier jour.
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« Au regard de la gravité des faits en juillet, dans le Morbihan, de la très grande violence de ceux survenus au Mans, et de la personnalité de cet homme, menaçant et condamné pour conduite en état d’ivresse, cette seconde plainte aurait dû entraîner une autre réponse. A minima, un bracelet anti-rapprochement ou un placement en détention provisoire », estime Me Isabelle Steyer. Une analyse partagée par Francis Places : « Je veux que tout le monde soit mis face à ses responsabilités. Pour Éléonore, pour les autres femmes, pour que cela ne se reproduise plus. »
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Par Geoffroy Tomasovitch
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Invité- Invité
Re: Féminicides
par Lisetoct Mer 09 Fév 2022, 21:27
P'ta;n, c'est qui ces femmes qui se laissent harceler ?
Moi , j'aurais jamais supporté ça.Prenez une montagne serbe .
Juste une montagne serbe , tu peux pas imaginer .
Moi , j'aurais jamais supporté ça.Prenez une montagne serbe .
Juste une montagne serbe , tu peux pas imaginer .
Lisetoct
Re: Féminicides
par Sortcière Jeu 10 Fév 2022, 20:23
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"Arnaud B. est policier. Il est en possession de son arme de service et d'un sac à dos type commando de couleur noire", détaille la préfecture dans son communiqué. "Il circule à bord d'un véhicule Peugeot 208 de couleur blanche, en mauvais état général, immatriculé DQ-759-HN".
Déconseillant aux éventuels témoins de ne pas intervenir en cas de découverte du policier, la préfecture leur demande de contacter le numéro suivant: 0800 00 27 08. Les policiers sont aussi joignables via l'adresse mail [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
"Arnaud B. est policier. Il est en possession de son arme de service et d'un sac à dos type commando de couleur noire", détaille la préfecture dans son communiqué. "Il circule à bord d'un véhicule Peugeot 208 de couleur blanche, en mauvais état général, immatriculé DQ-759-HN".
Déconseillant aux éventuels témoins de ne pas intervenir en cas de découverte du policier, la préfecture leur demande de contacter le numéro suivant: 0800 00 27 08. Les policiers sont aussi joignables via l'adresse mail [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Sortcière
Re: Féminicides
par Lisetoct Ven 11 Fév 2022, 08:03
Lisetoct
Re: Féminicides
par Lisetoct Dim 13 Fév 2022, 05:43
10 féminicides au 28/01/2022 .https://www.feminicides.fr/feminicidesjanvier2022
Lisetoct
Re: Féminicides
par ruth Mer 16 Fév 2022, 16:09
La voiture et l'arme de service du policier recherché ont été retrouvées à Amiens. (RTL)
Il est soupçonné d'avoir étranglé sa compagne à Paris.
Il est soupçonné d'avoir étranglé sa compagne à Paris.
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Féminicides
par Lisetoct Ven 18 Fév 2022, 04:25
Lisetoct
Re: Féminicides
par Kassandra88 Ven 18 Fév 2022, 09:42
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Re: Féminicides
par Lisetoct Ven 18 Fév 2022, 22:36
Le père souligne que la victime "avait son caractère" et ignore que son fils avait déjà été condamné pour violences
Si c'est pas scandaleux que cet AB n'ait jamais été sanctionné ...
Lisetoct
Re: Féminicides
par ruth Dim 20 Fév 2022, 13:58
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Féminicides
par Kassandra88 Mar 22 Fév 2022, 15:25
Féminicide à Paris : le policier soupçonné de meurtre n’est pas un cas isolé.
En l’espace de dix ans, nous avons retrouvé cinq exemples en Île-de-France de meurtres sur conjoint impliquant des policiers ou gendarmes. Maryvonne Caillibotte, la procureure de Versailles, estime toutefois que cela reste un phénomène peu courant.
En dix ans, nous avons trouvé cinq exemples, en Île-de-France, de meurtres sur conjoint impliquant des policiers ou des gendarmes en Île-de-France. Le dernier en région parisienne date du 3 février 2021, à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines).
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En l’espace de dix ans, nous avons retrouvé cinq exemples en Île-de-France de meurtres sur conjoint impliquant des policiers ou gendarmes. Maryvonne Caillibotte, la procureure de Versailles, estime toutefois que cela reste un phénomène peu courant.
En dix ans, nous avons trouvé cinq exemples, en Île-de-France, de meurtres sur conjoint impliquant des policiers ou des gendarmes en Île-de-France. Le dernier en région parisienne date du 3 février 2021, à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines).
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Kassandra88- Administrateur du forum
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Re: Féminicides
par Sortcière Mer 23 Fév 2022, 16:15
De sérieux dysfonctionnements dans l'affaire Arnaud B ...
"Le soir du 28 janvier, lorsqu'il est rentré chez lui pour retrouver sa compagne, il était armé. Sa hiérarchie le savait. Selon les rapports d'intervention que Le Point a pu consulter, dans l'urgence, ce soir-là, les supérieurs d'Arnaud B. avaient diligenté des policiers du commissariat du 19e arrondissement sans les informer du danger qu'il pouvait représenter, pour sa compagne ou pour les gardiens de la paix en intervention. Une enquête administrative confiée à l'IGPN a été ouverte sur cet aspect de l'affaire."
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"Le soir du 28 janvier, lorsqu'il est rentré chez lui pour retrouver sa compagne, il était armé. Sa hiérarchie le savait. Selon les rapports d'intervention que Le Point a pu consulter, dans l'urgence, ce soir-là, les supérieurs d'Arnaud B. avaient diligenté des policiers du commissariat du 19e arrondissement sans les informer du danger qu'il pouvait représenter, pour sa compagne ou pour les gardiens de la paix en intervention. Une enquête administrative confiée à l'IGPN a été ouverte sur cet aspect de l'affaire."
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Sortcière
Re: Féminicides
par ruth Jeu 24 Fév 2022, 22:02
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La jeune femme de 28 ans avait été retrouvée morte dans sa salle de bains
C’est le 29 janvier au soir que le corps d’Amanda Glain avait été découvert par les forces de l’ordre. Leur collègue, connu pour être suicidaire, ne s’était pas présenté au commissariat du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). La jeune femme, de 28 ans a été retrouvée morte dans la salle de bains de cet appartement en désordre. Les fonctionnaires y ont aussi découvert des bouteilles d’alcool. Ils étaient déjà intervenus à la demande d’Arnaud Bonnefoy après une bagarre au sein du couple. Mais aucune plainte n’avait été déposée de part et d’autre.
Encore un qui va filer à l'isolement : (ex)-flic en prison, ce n'est vraiment pas une sinécure.
Espérons qu'il ne se suicide pas.
La jeune femme de 28 ans avait été retrouvée morte dans sa salle de bains
C’est le 29 janvier au soir que le corps d’Amanda Glain avait été découvert par les forces de l’ordre. Leur collègue, connu pour être suicidaire, ne s’était pas présenté au commissariat du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). La jeune femme, de 28 ans a été retrouvée morte dans la salle de bains de cet appartement en désordre. Les fonctionnaires y ont aussi découvert des bouteilles d’alcool. Ils étaient déjà intervenus à la demande d’Arnaud Bonnefoy après une bagarre au sein du couple. Mais aucune plainte n’avait été déposée de part et d’autre.
Encore un qui va filer à l'isolement : (ex)-flic en prison, ce n'est vraiment pas une sinécure.
Espérons qu'il ne se suicide pas.
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Féminicides
par Lisetoct Jeu 03 Mar 2022, 09:39
Lisetoct
Re: Féminicides
par Lisetoct Sam 05 Mar 2022, 15:48
Sur les féminicides , très difficile d'avoir une estimation de ces cas . J'me souviens de ces crimes dits passionnels dans les années 50/60.
Lisetoct
Re: Féminicides
par Lisetoct Lun 07 Mar 2022, 14:15
Lisetoct
Re: Féminicides
par Lisetoct Mar 08 Mar 2022, 15:30
Lisetoct
Re: Féminicides
par Lisetoct Jeu 10 Mar 2022, 09:50
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POLICE ET JUSTICE
Tentative de féminicide : à Nice, une mère de famille attaquée au couteau par son ex-compagnon
Johanna a été laissée pour morte par son ex-compagnon, lundi 21 février. Saïd B. sortait tout juste de garde à vue pour tentative de viol sur la jeune femme.
Par Sofia Fischer
Publié le 26 février 2022 à 11h59 - Le Monde Abonnés.
Il était 6 h 45, lundi 21 février, lorsque le petit Rayan, 5 ans, a appelé les secours. Sa mère, Johanna, 32 ans, vient d’être attaquée au couteau par son père. Elle a la mâchoire fracturée et deux entailles, profondes et parallèles, de sa nuque à sa joue, lui lacèrent le visage. Il lui manque des dents. Saïd B., son ancien conjoint de 40 ans, aurait tenté de l’étrangler avant de l’attaquer au couteau alors qu’elle dormait, selon les premières informations du parquet. Puis, il a pris la fuite en emportant avec lui son fils aîné, laissant Johanna pour morte. Il sortait à peine de garde à vue.
Depuis, sur la porte de l’appartement rue Cavendish, un scellé bleu affiche « tentative d’homicide » et « soustraction d’enfant ». Saïd B. a été mis en examen et écroué mercredi 23 février. Les voisins, eux, sont sonnés. Les cris, pourtant, ils connaissaient. Ils étaient habitués. Les mines renfrognées des trois petits, le lendemain des disputes, aussi. L’aîné de 7 ans avait pris l’habitude, quand son père rentrait en sentant l’alcool, de cacher les couteaux derrière la poubelle.
« Pas d’éléments probants pour poursuivre »
Le couple était en instance de divorce et séparés depuis le mois de novembre 2021. Saïd B. avait déménagé à Nancy, et Johanna avait accepté qu’il vienne voir ses enfants pendant leur semaine de vacances. « Elle voulait qu’ils puissent voir leur père, malgré tout, explique Hager Sehili, une amie. Mais elle lui avait bien dit : “Lundi, tu repars.” » Dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 février, Saïd B. aurait tenté de violer son ex-compagne. Celle-ci prévient la police qui le place en garde à vue pendant qu’elle confie sa culotte déchirée aux enquêteurs.
L’homme de 40 ans « nie les faits », selon le parquet, « et les enfants [de 5, 6 et 7 ans], aussi entendus, ne peuvent pas confirmer les dires de la mère ». Pour les magistrats, il n’y avait « pas d’éléments probants pour poursuivre la personne ». Saïd B. est relâché en fin de journée, sans qu’aucune mesure de protection aie été accordée et revient, une fois de plus, en bas de chez Johanna et la supplie de le laisser monter.En huit ans de vie commune rue Cavendish, il y a eu les plaintes déposées puis retirées par peur ou contrainte, les violences et la pression, les deux stages de responsabilisation des auteurs de violences conjugales, la demande d’aide juridictionnelle. Cet été, en Italie, Saïd B. a failli tuer Johanna, selon plusieurs de ses proches. Face aux policiers italiens, l’homme aurait prétexté que sa compagne était « folle » et « prenait des médicaments » et qu’elle s’était blessée toute seule. La famille a été reconduite à la frontière. Mais jamais la distance entre les conjoints n’a été imposée. La dernière procédure en date visant le quarantenaire pour des faits de violences conjugales a été classée en 2021. « Peut-être un peu vite », estime aujourd’hui une source au parquet.
Dans son lit d’hôpital, où elle a déjà subi deux opérations, Johanna s’inquiète : « Et s’ils ne me croient pas et qu’ils le relâchent ? » Hager Sehili, dont la sœur a été assassinée par son mari en 2010, tente de la rassurer : « Tout le monde te croit. » Il y a encore quelques jours, les deux femmes ne se connaissaient pas. Mais sur les réseaux sociaux, elles sont tout un groupe de « combattantes », explique Mme Sehili, des sœurs, des mères, des amies de victimes de féminicides, qui se déplacent, en renfort, partout en France au besoin. « Avec ma famille, on a tous pris perpette à cause d’un policier mal luné ce jour-là », estime celle dont la sœur Ahlam a été assassinée après qu’un policier a refusé de prendre sa plainte. « Ici, c’est pareil. C’est un miracle que Johanna soit encore en vie, mais elle devra porter ça sur le visage toute sa vie. »
« On a les outils, ce n’est pas “la faute à pas de chance” »
De son côté, la présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicides (FNVF), Sylvie Grévin, ne décolère pas. « Johanna aurait dû être protégée. C’est intolérable de se dire que, aujourd’hui, une femme se déplace pour signaler des faits de violence pour que, quarante-huit heures plus tard, son compagnon tente de la tuer. Aujourd’hui, en 2022, on a les outils. Plus personne ne peut dire que c’était “lafaute à pas de chance”. » La FNVF, qui réclame « une commission d’enquête auprès de l’Inspection générale de la justice et de l’IGPN afin d’établir d’éventuels manquements et ou responsabilités qui auraient pu conduire à ce drame », a sollicité Matignon et le bureau du garde des sceaux. « A la veille de la présidentielle, martèle Mme Grévin, ça doit frapper les esprits. »
En attendant, les proches de Johanna tentent désespérément de trouver une solution pour que les trois enfants soient réunis. Malgré l’insistance de leur famille et de la FNVF, ils ont été placés séparément. Adeline, la sœur de Johanna, espère que la justice lui confiera les trois enfants lors d’une audition prévue le 7 mars. Il faut aussi retrouver un nouvel appartement pour la famille. L’aîné de la fratrie a confié à sa mère qu’il ne voulait pas retourner à la maison, « à cause du sang partout ». Ce week-end, Johanna avait promis à ses enfants de les emmener à la clôture du carnaval de Nice.
Sofia Fischer
POLICE ET JUSTICE
Tentative de féminicide : à Nice, une mère de famille attaquée au couteau par son ex-compagnon
Johanna a été laissée pour morte par son ex-compagnon, lundi 21 février. Saïd B. sortait tout juste de garde à vue pour tentative de viol sur la jeune femme.
Par Sofia Fischer
Publié le 26 février 2022 à 11h59 - Le Monde Abonnés.
Il était 6 h 45, lundi 21 février, lorsque le petit Rayan, 5 ans, a appelé les secours. Sa mère, Johanna, 32 ans, vient d’être attaquée au couteau par son père. Elle a la mâchoire fracturée et deux entailles, profondes et parallèles, de sa nuque à sa joue, lui lacèrent le visage. Il lui manque des dents. Saïd B., son ancien conjoint de 40 ans, aurait tenté de l’étrangler avant de l’attaquer au couteau alors qu’elle dormait, selon les premières informations du parquet. Puis, il a pris la fuite en emportant avec lui son fils aîné, laissant Johanna pour morte. Il sortait à peine de garde à vue.
Depuis, sur la porte de l’appartement rue Cavendish, un scellé bleu affiche « tentative d’homicide » et « soustraction d’enfant ». Saïd B. a été mis en examen et écroué mercredi 23 février. Les voisins, eux, sont sonnés. Les cris, pourtant, ils connaissaient. Ils étaient habitués. Les mines renfrognées des trois petits, le lendemain des disputes, aussi. L’aîné de 7 ans avait pris l’habitude, quand son père rentrait en sentant l’alcool, de cacher les couteaux derrière la poubelle.
« Pas d’éléments probants pour poursuivre »
Le couple était en instance de divorce et séparés depuis le mois de novembre 2021. Saïd B. avait déménagé à Nancy, et Johanna avait accepté qu’il vienne voir ses enfants pendant leur semaine de vacances. « Elle voulait qu’ils puissent voir leur père, malgré tout, explique Hager Sehili, une amie. Mais elle lui avait bien dit : “Lundi, tu repars.” » Dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 février, Saïd B. aurait tenté de violer son ex-compagne. Celle-ci prévient la police qui le place en garde à vue pendant qu’elle confie sa culotte déchirée aux enquêteurs.
L’homme de 40 ans « nie les faits », selon le parquet, « et les enfants [de 5, 6 et 7 ans], aussi entendus, ne peuvent pas confirmer les dires de la mère ». Pour les magistrats, il n’y avait « pas d’éléments probants pour poursuivre la personne ». Saïd B. est relâché en fin de journée, sans qu’aucune mesure de protection aie été accordée et revient, une fois de plus, en bas de chez Johanna et la supplie de le laisser monter.En huit ans de vie commune rue Cavendish, il y a eu les plaintes déposées puis retirées par peur ou contrainte, les violences et la pression, les deux stages de responsabilisation des auteurs de violences conjugales, la demande d’aide juridictionnelle. Cet été, en Italie, Saïd B. a failli tuer Johanna, selon plusieurs de ses proches. Face aux policiers italiens, l’homme aurait prétexté que sa compagne était « folle » et « prenait des médicaments » et qu’elle s’était blessée toute seule. La famille a été reconduite à la frontière. Mais jamais la distance entre les conjoints n’a été imposée. La dernière procédure en date visant le quarantenaire pour des faits de violences conjugales a été classée en 2021. « Peut-être un peu vite », estime aujourd’hui une source au parquet.
Dans son lit d’hôpital, où elle a déjà subi deux opérations, Johanna s’inquiète : « Et s’ils ne me croient pas et qu’ils le relâchent ? » Hager Sehili, dont la sœur a été assassinée par son mari en 2010, tente de la rassurer : « Tout le monde te croit. » Il y a encore quelques jours, les deux femmes ne se connaissaient pas. Mais sur les réseaux sociaux, elles sont tout un groupe de « combattantes », explique Mme Sehili, des sœurs, des mères, des amies de victimes de féminicides, qui se déplacent, en renfort, partout en France au besoin. « Avec ma famille, on a tous pris perpette à cause d’un policier mal luné ce jour-là », estime celle dont la sœur Ahlam a été assassinée après qu’un policier a refusé de prendre sa plainte. « Ici, c’est pareil. C’est un miracle que Johanna soit encore en vie, mais elle devra porter ça sur le visage toute sa vie. »
« On a les outils, ce n’est pas “la faute à pas de chance” »
De son côté, la présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicides (FNVF), Sylvie Grévin, ne décolère pas. « Johanna aurait dû être protégée. C’est intolérable de se dire que, aujourd’hui, une femme se déplace pour signaler des faits de violence pour que, quarante-huit heures plus tard, son compagnon tente de la tuer. Aujourd’hui, en 2022, on a les outils. Plus personne ne peut dire que c’était “lafaute à pas de chance”. » La FNVF, qui réclame « une commission d’enquête auprès de l’Inspection générale de la justice et de l’IGPN afin d’établir d’éventuels manquements et ou responsabilités qui auraient pu conduire à ce drame », a sollicité Matignon et le bureau du garde des sceaux. « A la veille de la présidentielle, martèle Mme Grévin, ça doit frapper les esprits. »
En attendant, les proches de Johanna tentent désespérément de trouver une solution pour que les trois enfants soient réunis. Malgré l’insistance de leur famille et de la FNVF, ils ont été placés séparément. Adeline, la sœur de Johanna, espère que la justice lui confiera les trois enfants lors d’une audition prévue le 7 mars. Il faut aussi retrouver un nouvel appartement pour la famille. L’aîné de la fratrie a confié à sa mère qu’il ne voulait pas retourner à la maison, « à cause du sang partout ». Ce week-end, Johanna avait promis à ses enfants de les emmener à la clôture du carnaval de Nice.
Sofia Fischer
Lisetoct
Re: Féminicides
par Lisetoct Jeu 10 Mar 2022, 10:16
Lisetoct
Re: Féminicides
par Lisetoct Ven 11 Mar 2022, 09:47
Lisetoct
Re: Féminicides
par Lisetoct Lun 28 Mar 2022, 10:15
Lisetoct
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