Accueil
Rechercher
S'enregistrer
ConnexionCold cases résolus
+30
Tivier
Manu1972
Sourisverte
Van-JM
audoigt
MIKE
Tristandu83
Ness
Manor
Hercule-Poirot
JM
Nordine
Manneke
kersauson
meygem
Lisetoct
weltG
Sortcière
ruth
Enhadyone
Cyclope
Fauvette
Electra
Patrisienne
Marlowe
Maison
Kassandra88
george-white
anotrust
Didier
34 participants
Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
affaires TROADEC, DAVAL, Anaïs G, WISSEM, Lucas T., Sophie Narme
Page 16 sur 21
Page 16 sur 21 • 
1 ... 9 ... 15, 16, 17 ... 21 
Re: Cold cases résolus
par Kassandra88 03.07.22 12:55
Je pense qu'on cherche surtout à savoir s'il n'y aurait pas eu de complices:ruth a écrit:Kassandra88 a écrit:Qui a aidé sa femme?
J'ai lu (mais hélas, la source m'échappe) qu'un complice était activement recherché.
Wait and see !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le frère de Christophe tombe des nues. Il n'aurait jamais pensé que sa belle soeur aurait été capable de cela. Comme Isabelle Vérove.
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Re: Cold cases résolus
par ruth 03.07.22 13:24
Bonjour Kassandra,
Je crois avoir bien lu qu'un complice était activement recherché.
Et, c'est toujours la même chanson : Mme Vérove, Mme Scala, Mme Reiser Mère ou Monsieur Trucmuche, personne dans l'entourage ne capte jamais rien...
Le déni et le clivage n'est pas uniquement chez les agresseurs.
Je n'accable pas Mme Vérove, mais je ne lui cherche pas non plus de justifications particulières.
C'est comme ça, point.
Et je ne doute pas qu'elle soit elle-même capable de se justifier auprès de toute personne choisie par elle.
"Rien vu, rien entendu, rien compris, centrée sur le foyer, un homme charmant et blabli et blabla..."
On n'en sortira pas et ça n'aboutira à rien.
Un peu comme chez la Juge Turquey...
Je crois avoir bien lu qu'un complice était activement recherché.
Et, c'est toujours la même chanson : Mme Vérove, Mme Scala, Mme Reiser Mère ou Monsieur Trucmuche, personne dans l'entourage ne capte jamais rien...
Le déni et le clivage n'est pas uniquement chez les agresseurs.
Je n'accable pas Mme Vérove, mais je ne lui cherche pas non plus de justifications particulières.
C'est comme ça, point.
Et je ne doute pas qu'elle soit elle-même capable de se justifier auprès de toute personne choisie par elle.
"Rien vu, rien entendu, rien compris, centrée sur le foyer, un homme charmant et blabli et blabla..."
On n'en sortira pas et ça n'aboutira à rien.
Un peu comme chez la Juge Turquey...
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Cold cases résolus
par Tristandu83 04.07.22 22:47
Affaire Martine Escadeillas : la principale témoin de l’époque maintient sa version malgré des incohérences
Les jurés de la cour d’assises de la Haute-Garonne, qui jugent Joël Bourgeon pour le meurtre de la jeune Martine Escadeillas en 1986, restent dans le flou ce lundi après la déclaration de la voisine qui a raconté avoir entendu et aperçu une agression dans leur immeuble le jour du drame. Sa déposition, vieille de 36 ans, a longtemps orienté les gendarmes sur le profil d’un suspect plus âgé que l’accusé.
-
Des témoins inflexibles sur leurs déclarations qui sont restés arc-boutés sur leur version face à la cour d’assises de la Haute-Garonne. Pour faire la lumière sur la disparition de Martine Escadeillas, une secrétaire de 24 ans qui a disparu le 8 décembre 1986 de son immeuble de Ramonville, près de Toulouse, les jurés ont entendu longuement, ce lundi 4 juillet, la voisine de la victime, sur laquelle l’enquête des gendarmes s’est appuyée dans ce dossier vieux de 36 ans. Le jour des faits, cette médecin, qui résidait un étage au-dessus de l’appartement de la jeune femme, a déclaré aux gendarmes de la section de recherches avoir entendu des cris vers 8h15, être sortie sur le palier où elle a aperçu, en se penchant au-dessus de l’escalier, un homme accroupi sur une femme, dont elle ne voyait que les jambes.
-
Un témoignage mis à mal par les différentes reconstitutions qui ont démontré que le peu de lumière ce matin d’hiver empêchait de voir quoi que ce soit sur les paliers inférieurs. « J’ai toujours dit la même chose depuis 36 ans et j’ai entretenu ce souvenir pour ne pas l’oublier, assure cette petite femme brune aujourd’hui âgée de 60 ans. L’homme était de dos et présentait une calvitie sur le haut du crâne, avec un peu de cheveux gris sur les côtés. Après cette première scène, je suis rentrée dans mon logement m’occuper de mes enfants et une dizaine de minutes plus tard, j’ai entendu des paroles en bas de l’immeuble, une voix de femme qui disait Je savais bien que vous étiez de la police. Je suis ensuite descendue par l’ascenseur et je n’ai rien vu. »
-
« Pour moi, c’est un prédateur, un fou »
Devant la certitude de ce témoin, dont les déclarations ont longtemps orienté les gendarmes, cherchant un suspect âgé, l’avocat de la famille Escadeillas a bataillé pour montrer les contradictions de sa version. Dans son audition de 1986, elle indiquait avoir descendu les escaliers et être passée par les caves, et non la porte de l’immeuble. Me Frédéric David a martelé l’impossibilité pour ce témoin d’avoir vu un homme à la calvitie grisonnante, l’accusant même « d’avoir induit en erreur les enquêteurs » et de ne pas avoir sauvé la vie de Martine Escadeillas en appelant les gendarmes ce matin-là. Dans le box, l’accusé, Joël Bourgeon, cheveux gris, mais bien fournis, reste impassible.
-
Plus tard dans l’après-midi, c’est celle par qui l’enquête a été relancée en 2016 après sa lettre envoyée au procureur de la République pointant Joël Bourgeon, qui a été attaquée par la défense. Patricia, 53 ans, était amie avec Martine et reste aujourd’hui proche de la belle-famille de la victime. C’est pour sa cousine, Anne, que Joël Bourgeon est parti de Toulouse un mois et demi après la disparition de Martine, afin de rejoindre la jeune femme à Lyon. « Le frère de ma cousine est décédé d’une mort violente et l’accusé n’a jamais eu d’empathie après ce drame et, pour moi, le dénominateur commun entre Martine et lui, c’est Joël Bourgeon, déclare-t-elle avec détermination. Je n’ai pas accusé Joël Bourgeon dans ma lettre mais j’ai émis des soupçons à son encontre. Pour moi, c’est un prédateur, un fou ».
-
Pour mieux cerner l’environnement de la jeune secrétaire, la cour a écouté avec attention le témoignage d’une ancienne collègue de travail de la victime, qui a reconnu sur photo l’accusé, plus de trente ans après les faits. « Il était venu au travail de Martine et cela l’avait contrariée, quelques jours avant sa disparition, je l’ai dit aux gendarmes mais rien n’a été fait pour vérifier, a déclaré cette femme. Quand j’ai vu la photo présentée par les gendarmes, j’ai eu un choc, c’était lui ! Le témoignage de la voisine médecin a influencé cette enquête puisqu’ils cherchaient quelqu’un de plus âgé. »
-
Ce mardi 5 juillet, la cour entend l’accusé et ses deux filles âgées de 22 et 25 ans, ainsi que les experts psychiatres et psychologues.
--
Par Julie Rimbert, correspondante à Toulouse (Haute-Garonne)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Les jurés de la cour d’assises de la Haute-Garonne, qui jugent Joël Bourgeon pour le meurtre de la jeune Martine Escadeillas en 1986, restent dans le flou ce lundi après la déclaration de la voisine qui a raconté avoir entendu et aperçu une agression dans leur immeuble le jour du drame. Sa déposition, vieille de 36 ans, a longtemps orienté les gendarmes sur le profil d’un suspect plus âgé que l’accusé.
-
Des témoins inflexibles sur leurs déclarations qui sont restés arc-boutés sur leur version face à la cour d’assises de la Haute-Garonne. Pour faire la lumière sur la disparition de Martine Escadeillas, une secrétaire de 24 ans qui a disparu le 8 décembre 1986 de son immeuble de Ramonville, près de Toulouse, les jurés ont entendu longuement, ce lundi 4 juillet, la voisine de la victime, sur laquelle l’enquête des gendarmes s’est appuyée dans ce dossier vieux de 36 ans. Le jour des faits, cette médecin, qui résidait un étage au-dessus de l’appartement de la jeune femme, a déclaré aux gendarmes de la section de recherches avoir entendu des cris vers 8h15, être sortie sur le palier où elle a aperçu, en se penchant au-dessus de l’escalier, un homme accroupi sur une femme, dont elle ne voyait que les jambes.
-
Un témoignage mis à mal par les différentes reconstitutions qui ont démontré que le peu de lumière ce matin d’hiver empêchait de voir quoi que ce soit sur les paliers inférieurs. « J’ai toujours dit la même chose depuis 36 ans et j’ai entretenu ce souvenir pour ne pas l’oublier, assure cette petite femme brune aujourd’hui âgée de 60 ans. L’homme était de dos et présentait une calvitie sur le haut du crâne, avec un peu de cheveux gris sur les côtés. Après cette première scène, je suis rentrée dans mon logement m’occuper de mes enfants et une dizaine de minutes plus tard, j’ai entendu des paroles en bas de l’immeuble, une voix de femme qui disait Je savais bien que vous étiez de la police. Je suis ensuite descendue par l’ascenseur et je n’ai rien vu. »
-
« Pour moi, c’est un prédateur, un fou »
Devant la certitude de ce témoin, dont les déclarations ont longtemps orienté les gendarmes, cherchant un suspect âgé, l’avocat de la famille Escadeillas a bataillé pour montrer les contradictions de sa version. Dans son audition de 1986, elle indiquait avoir descendu les escaliers et être passée par les caves, et non la porte de l’immeuble. Me Frédéric David a martelé l’impossibilité pour ce témoin d’avoir vu un homme à la calvitie grisonnante, l’accusant même « d’avoir induit en erreur les enquêteurs » et de ne pas avoir sauvé la vie de Martine Escadeillas en appelant les gendarmes ce matin-là. Dans le box, l’accusé, Joël Bourgeon, cheveux gris, mais bien fournis, reste impassible.
-
Plus tard dans l’après-midi, c’est celle par qui l’enquête a été relancée en 2016 après sa lettre envoyée au procureur de la République pointant Joël Bourgeon, qui a été attaquée par la défense. Patricia, 53 ans, était amie avec Martine et reste aujourd’hui proche de la belle-famille de la victime. C’est pour sa cousine, Anne, que Joël Bourgeon est parti de Toulouse un mois et demi après la disparition de Martine, afin de rejoindre la jeune femme à Lyon. « Le frère de ma cousine est décédé d’une mort violente et l’accusé n’a jamais eu d’empathie après ce drame et, pour moi, le dénominateur commun entre Martine et lui, c’est Joël Bourgeon, déclare-t-elle avec détermination. Je n’ai pas accusé Joël Bourgeon dans ma lettre mais j’ai émis des soupçons à son encontre. Pour moi, c’est un prédateur, un fou ».
-
Pour mieux cerner l’environnement de la jeune secrétaire, la cour a écouté avec attention le témoignage d’une ancienne collègue de travail de la victime, qui a reconnu sur photo l’accusé, plus de trente ans après les faits. « Il était venu au travail de Martine et cela l’avait contrariée, quelques jours avant sa disparition, je l’ai dit aux gendarmes mais rien n’a été fait pour vérifier, a déclaré cette femme. Quand j’ai vu la photo présentée par les gendarmes, j’ai eu un choc, c’était lui ! Le témoignage de la voisine médecin a influencé cette enquête puisqu’ils cherchaient quelqu’un de plus âgé. »
-
Ce mardi 5 juillet, la cour entend l’accusé et ses deux filles âgées de 22 et 25 ans, ainsi que les experts psychiatres et psychologues.
--
Par Julie Rimbert, correspondante à Toulouse (Haute-Garonne)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je suis tout ouïe!
Tristandu83
Martine Escadeillas
par Kassandra88 06.07.22 0:04
Procès de l’affaire Martine Escadeillas : deux familles opposées dans leur douleur
Ce mardi, au troisième jour du procès de Joël Bourgeon, accusé du meurtre d’une jeune secrétaire en 1986, qu’il nie, ses proches ont manifesté leur soutien. La famille de Martine Escadeillas, elle, a sans relâche demandé justice, alors que le corps de la victime n’a jamais été retrouvé.
« Mon père est totalement innocent. Je n’ai jamais eu aucun doute. C’est un cauchemar, mais on attendait le procès avec impatience pour qu’il puisse s’exprimer. On est très fier de son attitude. Il a été broyé par trois ans et demi de détention. On sait qu’il va devoir se reconstruire, et nous aussi, mais je n’ai aucun doute sur l’issue du procès », nous confie Margaux, l’une des deux filles de Joël Bourgeon, qui n’ont cessé de communiquer par geste avec leur père afin de le soutenir et de l’encourager. Il comparaissait ce mardi devant la cour d’assises de la Haute-Garonne, au troisième jour de son procès, jugé pour le meurtre de la jeune Martine Escadeillas, en 1986.
À chaque interruption d’audience, elles se rapprochaient du box pour échanger quelques mots. Lors de leur témoignage, elles ont éclaté en sanglots à l’évocation des heures et des jours qui ont suivi son arrestation, au même titre que leur mère, Rachel Bourgeon, décrivant « un père aimant et un mari attentionné », loin de l’homme colérique ou impulsif dépeint les jours précédents.
De son côté, Nicole et Simone, les deux sœurs de Martine Escadeillas, ont rappelé leur souhait de savoir où est le corps, afin de faire leur deuil. « Cela fait trente-six ans que l’on souffre, pas trois ans et demi. Il faut qu’il libère sa conscience », a réclamé Nicole Saint-Blancat. Me Frédéric Martin, l’avocat des parties civiles, regrette que Joël Bourgeon « persiste et fasse du mal à sa famille. Il y a un faisceau d’indices graves et concordants qui convergent tous vers lui. » À ses yeux, ce procès sera « un échec » si on ne retrouve pas de corps.
« Je ne suis pas un monstre »
Joël Bourgeon avait avoué les faits lors de sa garde à vue, en 2019, avant de se rétracter. Face aux témoignages des différentes parties civiles ou de sa famille, il est resté de marbre tout au long de l’audience. Il a de nouveau contesté tout rôle dans la disparition subite de Martine Escadeillas, une secrétaire, un soir de décembre 1986 à Ramonville-Saint-Agne, près de Toulouse. Chemise blanche et jean sombre, il a manifesté très peu d’émotion.
« C’est par respect pour la famille, je n’avais pas l’intention de me manifester d’une façon inadaptée », explique-t-il à l’avocat général, Nicolas Ruff, en toute fin de journée, alors que celui-ci indique avoir eu l’impression « d’avoir à faire à un mur ». « Je comprends la douleur qui hante les parties civiles. Je réaffirme mon innocence. Si j’avais tué Martine, j’aurais eu la décence de dire où est le corps. Je ne suis pas un monstre », a conclu Joël Bourgeon.
Avant ces échanges, le président du tribunal avait donné la parole à différents experts pour tenter de cerner la personnalité de l’accusé. Tous ont décrit un individu au discours cohérent, qui ne présente pas de structure psychopathique. Le psychologue Alain Penin a même souligné « l’extrême bonne volonté de Joël Bourgeon ». Pour l’expert, cet homme « intelligent » possède « une personnalité obsessionnelle, un peu maniaque », mais « une humeur stable » et « un contact facile ».
Joël Bourgeon refuse de parler de cette époque de sa vie
Cependant, comme l’a plusieurs fois regretté le président, il est difficile de comprendre la position émotionnelle de Joël Bourgeon, trente-six ans après les faits, alors que celui-ci se refuse à parler de cette époque. Tout au plus Alain Penin a rappelé qu’il était « difficile d’imaginer un changement de personnalité depuis ».
Dans la matinée, l’accusé était longuement revenu sur son parcours professionnel, depuis sa formation de menuisier, métier qu’il exercera après un passage au sein de l’Éducation nationale, avant de travailler dans le transport et la logistique, à la suite d’un accident du travail. Joël Bourgeon avait également été interrogé par le président sur ses souvenirs des jours suivant la disparition de Martine Escadeillas et sur les divergences entre sa version et celles de divers témoins, sans que ce dernier ne se désavoue. La journée de ce mercredi sera consacrée aux plaidoiries avant un verdict attendu dans la soirée.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Ce mardi, au troisième jour du procès de Joël Bourgeon, accusé du meurtre d’une jeune secrétaire en 1986, qu’il nie, ses proches ont manifesté leur soutien. La famille de Martine Escadeillas, elle, a sans relâche demandé justice, alors que le corps de la victime n’a jamais été retrouvé.
« Mon père est totalement innocent. Je n’ai jamais eu aucun doute. C’est un cauchemar, mais on attendait le procès avec impatience pour qu’il puisse s’exprimer. On est très fier de son attitude. Il a été broyé par trois ans et demi de détention. On sait qu’il va devoir se reconstruire, et nous aussi, mais je n’ai aucun doute sur l’issue du procès », nous confie Margaux, l’une des deux filles de Joël Bourgeon, qui n’ont cessé de communiquer par geste avec leur père afin de le soutenir et de l’encourager. Il comparaissait ce mardi devant la cour d’assises de la Haute-Garonne, au troisième jour de son procès, jugé pour le meurtre de la jeune Martine Escadeillas, en 1986.
À chaque interruption d’audience, elles se rapprochaient du box pour échanger quelques mots. Lors de leur témoignage, elles ont éclaté en sanglots à l’évocation des heures et des jours qui ont suivi son arrestation, au même titre que leur mère, Rachel Bourgeon, décrivant « un père aimant et un mari attentionné », loin de l’homme colérique ou impulsif dépeint les jours précédents.
De son côté, Nicole et Simone, les deux sœurs de Martine Escadeillas, ont rappelé leur souhait de savoir où est le corps, afin de faire leur deuil. « Cela fait trente-six ans que l’on souffre, pas trois ans et demi. Il faut qu’il libère sa conscience », a réclamé Nicole Saint-Blancat. Me Frédéric Martin, l’avocat des parties civiles, regrette que Joël Bourgeon « persiste et fasse du mal à sa famille. Il y a un faisceau d’indices graves et concordants qui convergent tous vers lui. » À ses yeux, ce procès sera « un échec » si on ne retrouve pas de corps.
« Je ne suis pas un monstre »
Joël Bourgeon avait avoué les faits lors de sa garde à vue, en 2019, avant de se rétracter. Face aux témoignages des différentes parties civiles ou de sa famille, il est resté de marbre tout au long de l’audience. Il a de nouveau contesté tout rôle dans la disparition subite de Martine Escadeillas, une secrétaire, un soir de décembre 1986 à Ramonville-Saint-Agne, près de Toulouse. Chemise blanche et jean sombre, il a manifesté très peu d’émotion.
« C’est par respect pour la famille, je n’avais pas l’intention de me manifester d’une façon inadaptée », explique-t-il à l’avocat général, Nicolas Ruff, en toute fin de journée, alors que celui-ci indique avoir eu l’impression « d’avoir à faire à un mur ». « Je comprends la douleur qui hante les parties civiles. Je réaffirme mon innocence. Si j’avais tué Martine, j’aurais eu la décence de dire où est le corps. Je ne suis pas un monstre », a conclu Joël Bourgeon.
Avant ces échanges, le président du tribunal avait donné la parole à différents experts pour tenter de cerner la personnalité de l’accusé. Tous ont décrit un individu au discours cohérent, qui ne présente pas de structure psychopathique. Le psychologue Alain Penin a même souligné « l’extrême bonne volonté de Joël Bourgeon ». Pour l’expert, cet homme « intelligent » possède « une personnalité obsessionnelle, un peu maniaque », mais « une humeur stable » et « un contact facile ».
Joël Bourgeon refuse de parler de cette époque de sa vie
Cependant, comme l’a plusieurs fois regretté le président, il est difficile de comprendre la position émotionnelle de Joël Bourgeon, trente-six ans après les faits, alors que celui-ci se refuse à parler de cette époque. Tout au plus Alain Penin a rappelé qu’il était « difficile d’imaginer un changement de personnalité depuis ».
Dans la matinée, l’accusé était longuement revenu sur son parcours professionnel, depuis sa formation de menuisier, métier qu’il exercera après un passage au sein de l’Éducation nationale, avant de travailler dans le transport et la logistique, à la suite d’un accident du travail. Joël Bourgeon avait également été interrogé par le président sur ses souvenirs des jours suivant la disparition de Martine Escadeillas et sur les divergences entre sa version et celles de divers témoins, sans que ce dernier ne se désavoue. La journée de ce mercredi sera consacrée aux plaidoiries avant un verdict attendu dans la soirée.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Martine Escadeillas
par Kassandra88 06.07.22 14:54
Affaire Martine Escadeillas : «Joël Bourgeon n’est pas un coupable, c’est le coupable », 20 ans de réclusion criminelle requis
Dans l’affaire de la disparition de Martine Escadeillas en décembre 1986, l’avocat général a requis ce mercredi matin, à l’issue d’une matinée marquée par des tensions dans la salle, une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Joël Bourgeon. Selon lui, le faisceau d’indices et les aveux rétractés de l’accusé démontrent sa culpabilité.
Pleurs, applaudissements et éclats de voix… À l’énoncé de la peine requise par Nicolas Ruff, la tension était palpable dans la salle des assises du tribunal judiciaire de Toulouse (Haute-Garonne) ce mercredi matin. « On t’aime, on est avec toi », ont crié les filles de Joël Bourgeon à l’annonce des 20 ans de réclusion criminelle demandés par l’avocat général. Dans le même temps, les applaudissements entendus du côté des parties civiles et de la famille de Martine Escadeillas ont été vécus comme une provocation par la famille Bourgeon.
C’est après un long réquisitoire de Nicolas Ruff, « jeune avocat général » comme il se présente lui-même, que s’est terminée cette dernière matinée d’audience. Citant Shakespeare ou Balzac, il a présenté « [sa] vérité judiciaire » au terme d’un « raisonnement en entonnoir ». Par opposition à l’impressionnisme judiciaire évoqué lors du procès des attentats du 13-Novembre, il a appelé les jurés à être « des pointillistes ».
« Je vous demande de mettre bout à bout les indices, comme autant de points sur la toile. Il y a toujours des espaces entre les points, des doutes, mais ici, pour moi, il n’y a pas de doutes raisonnables. Joël Bourgeon n’est pas un coupable, c’est le coupable », a assuré Nicolas Ruff au début de son réquisitoire.
« Vous n’avez pas fui la police mais le tribunal intérieur, votre propre culpabilité »
S’il a souligné les négligences de l’enquête et du juge d’instruction à l’époque, l’avocat général a ensuite listé tous les faits qui pointent selon lui vers l’accusé et l’intention de donner la mort. Mettant en garde contre les raisonnements par déduction pour réfuter le témoignage de la voisine de la victime, témoin numéro un à l’époque, le magistrat a cependant lui-même conclu à la culpabilité de Joël Bourgeon au terme de nombreuses déductions. « Vous avez fui à Lyon », a-t-il martelé à l’accusé.
« Vous n’avez pas fui la police mais le tribunal intérieur, votre propre culpabilité et le regard des proches de la victime. » Reconnaissant aussi l’existence de multiples raisons pouvant expliquer des aveux rétractés, il ne s’explique pas ceux de Joël Bourgeon en garde à vue en 2019. « Cette peine n’aura qu’une fonction, celle de la sanction, ni plus ni moins. » Jusqu’ici impassible dans son box, l’accusé s’est alors pris la tête dans les mains, se grattant le front et s’essuyant les yeux, avant de faire non de la tête.
Auparavant, maître Frédéric David, l’avocat des parties civiles, avait suivi un déroulé identique, parlant « de faits qui convergent tous et font des convictions qui deviennent des certitudes ». Il a ensuite insisté sur la souffrance infligée à la famille de Martine Escadeillas. « Mentir, c’est faire mourir. Et cet homme a fait mourir Martine une seconde fois en se taisant. » Pour l’avocat, les parties civiles ne sont pas dans la vengeance, ni dans la haine, mais « perdus et presque fous ». « Le nombre d’années de prison n’a pas d’importance. Ce que voulait la famille, ils ne l’ont pas eu », a-t-il souligné, évoquant en creux l’absence de corps.
Le verdict est attendu en fin de journée après les plaidoiries de la défense.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Re: Cold cases résolus
par ruth 07.07.22 1:51
En effet, c'est la dernière phrase l'article :
"De son côté, la défense annonce qu'elle va faire appel."
Encore une affaire où le célèbre "pas de corps, pas de crime" n'a pas fonctionné.
L' époque bien changé à Toulouse et ailleurs.
"De son côté, la défense annonce qu'elle va faire appel."
Encore une affaire où le célèbre "pas de corps, pas de crime" n'a pas fonctionné.
L' époque bien changé à Toulouse et ailleurs.
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Cold cases résolus
par Manor 07.07.22 2:11
En effet, je n'ai même pas lu l'article, je voulais seulement donner une source au verdict.
Oui, très content que cette affaire et celle d'Isabelle Mesnage puissent aller jusqu'aux assises.
D'ailleurs, il y aura bientôt un procès pour le meurtre de Magali Blandin malgré le suicide de son mari. Et un procès contre les parents de la petite Inass Touloub.
De plus, j'attends le procès de Samire Lymani, meurtrier d'Aurélie Vaquier, et sa possible implication dans le meurtre de Magali Part.
Oui, très content que cette affaire et celle d'Isabelle Mesnage puissent aller jusqu'aux assises.
D'ailleurs, il y aura bientôt un procès pour le meurtre de Magali Blandin malgré le suicide de son mari. Et un procès contre les parents de la petite Inass Touloub.
De plus, j'attends le procès de Samire Lymani, meurtrier d'Aurélie Vaquier, et sa possible implication dans le meurtre de Magali Part.
Manor
Re: Cold cases résolus
par Lisetoct 07.07.22 16:15
Manor a écrit:En effet, je n'ai même pas lu l'article, je voulais seulement donner une source au verdict.
Oui, très content que cette affaire et celle d'Isabelle Mesnage puissent aller jusqu'aux assises.
D'ailleurs, il y aura bientôt un procès pour le meurtre de Magali Blandin malgré le suicide de son mari. Et un procès contre les parents de la petite Inass Touloub.
De plus, j'attends le procès de Samire Lymani, meurtrier d'Aurélie Vaquier, et sa possible implication dans le meurtre de Magali Part.
Merci Manor . On suit cela de près . Faut arrêter de croire que tous ces assassins de femmes vont s'en sortir . Ce temps est révolu.
Avec l'ADN , ils sont foutus . Toi , tu es trop jeune pour me comprendre
Lisetoct
Re: Cold cases résolus
par ruth 08.07.22 2:48
Pour Reiser, c'était quasi-sûr, même si les déclarations de son conseil, à l'issue du procès, laissaient entendre qu'il n'était pas très chaud.
Quant à Scala, il avait déclaré pendant l'instruction qu'il acceptait ses responsabilités et sa peine.
La peine maximale dans son cas, ça revient à quelques mois par viol/tentative de viol/agression sexuelle.
Ce n'est pas cher payé et surtout, cette peine sera confirmée à coup sûr en appel.
C'est son droit le plus strict, mais c'est un appel pour rien, avec son coût pour la collectivité, ses magistrats mobilisés et surtout une nouvelle épreuve pour les victimes.
Mais, ça on peut supposer qu'il s'en f...
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Cold cases résolus
par Manor 28.09.22 19:11
Affaire Christophe Doire
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je ne copie/colle pas tout car il y a des choses qui ont déjà été partagées ici.
Affaire non résolue mais partagée sur ce sujet la dernière fois donc je remets ici.
En 2022, de nouvelles expertises concluent que le corps de Christophe Doire a été « déshabillé, lavé et rhabillé en tenue de chasseur » avant d’être abandonné sur le chemin de campagne. Mais la personne qui s’est livrée à cette mise en scène s’est trahie en oubliant un détail : quand il chassait, Doire enfilait toujours un jogging sous son pantalon. Or, ce jour-là, il ne portait pas de jogging. On a donc voulu faire croire que le crime était survenu lors d’une partie de chasse, prévue le dimanche, et non pas la veille au soir tandis que Christophe Doire était encore en « tenue de ville ». D’ailleurs, les vêtements de ville de Christophe Doire – retrouvés entassés par Maria cinq jours après, à son domicile – étaient imbibés de sang, sans qu'elle ne le remarque. L’enquête a enfin mis au jour une facture d’eau particulièrement élevée à l’époque. Pour nettoyer une scène de crime ?
DOUBLE MOBILE ?
Lors de sa garde à vue en juin 2022, pourtant, la veuve nie en bloc : « Vous m’embrouillez, je ne sais pas ! », « Vous me saoulez, vous me rabâchez les mêmes choses ! », « c'est du bourrage de crâne ! », « vous me mettez la tête comme un Mickey ! ».
En face, les enquêteurs lui déroulent une thèse complète : « Christophe Doire s’est remis à boire en septembre 1995, il s’en prenait à vous, il a repris la chasse, il boit de plus en plus. Début décembre, il y a une dispute, il est tellement saoul qu’il se fait ramener et dort dans sa voiture. La veille, vous avez des traces de coups. » Les enquêteurs pointent aussi son indifférence aux investigations : « Jamais vous ne demandez si l’enquête avance, ni qui est le meurtrier, jamais !
- C’est votre blabla », répond Maria.
Les gendarmes estiment pourtant que la quinquagénaire pourrait disposer d’un mobile, voire d’un double mobile. D’une part, les violences dont elle aurait été victime à maintes reprises. Le couple avait même failli divorcer en 1993 après une dispute au cours de laquelle Maria avait saisi un couteau pour se défendre. Elle avait alors déposé plainte avant de se rétracter contre la promesse écrite, tel un contrat, d’arrêter l’alcool. Une collègue rapporte aux gendarmes que Maria était « malheureuse dans son couple » et qu’elle « avait souvent les larmes aux yeux quand elle parlait de sa vie familiale ».
D’autre part, Christophe Doire s’en prenait aussi à leur fils, âgé de 9 ans au moment du meurtre. « Mon père, ça pouvait être des gifles jusqu’à ce que je connaisse ma leçon d’école », raconte celui-ci, en 2022. Un fils avec qui Maria entretient une relation très particulière : « Avec mon fils, on aurait pu être un couple explique-t-elle lors de son interrogatoire de première comparution. Quand il était petit, nous étions fusionnels. »
INDIFFÉRENCE
Lui-même interrogé par les gendarmes, le fils de Maria manifeste également très peu d’intérêt quant à l’enquête : « Je m’en suis totalement détaché, je n’éprouve pas de colère mais ça fait du mal d’en parler. C’est pas dire que je suis indifférent mais presque. » Mais lorsque ses interlocuteurs lui révèlent leurs soupçons sur sa mère, le trentenaire « a les yeux humides, semble bouleversé et tente de garder le contrôle de ses émotions. (…) II demande à boire un café et à fumer une cigarette », détaille un procès-verbal.
Faut-il alors penser que Maria M. est une sorte de Jacqueline Sauvage (telle que cette dernière a en tout cas été présentée par ses avocates), une femme battue sous emprise qui, poussée à bout, et voulant protéger son fils, aurait fini par tuer ?
PRÉMÉDITATION ?
« Tout cela relève d’une construction intellectuelle », balaie l’avocat de Maria M., Jean-François Canis. « Une femme qui se fait battre peut poignarder son mari et se rendre ensuite. Ce n’est pas ce qui s’est passé dans l’affaire Doire. La mise en scène du corps, avec la tête coupée, signifie quelque chose d’autre, il y a la volonté d’une humiliation absolue », estime le pénaliste qui continue à soutenir la thèse d’un règlement de comptes entre chasseurs, « ce qui est plus cohérent avec les conditions du meurtre et les conditions dans lesquelles le corps a été retrouvé ». L’avocat balaie aussi l’un des éléments matériels les plus lourds : l’ADN trouvé dans la botte de la victime. « Qu’on trouve l’ADN de cette femme sur les vêtements de celui avec qui elle vivait n’a rien d’étonnant. » L’épisode du sèche-cheveux ne le trouble pas davantage : « Dans une salle de bains aussi petite, il est possible de laisser tomber l’appareil sans que ce soit volontaire. »
Pour l’avocate du frère de la victime, Juliette Chapelle, le dossier est tout autre : « Nous ne sommes même plus au stade d’indices graves et concordants, nous sommes face à des preuves. Nous appelons la mise en examen à libérer sa parole et à expliquer ce qu’il s’est passé ce soir-là, dans leur maison. L’épisode du sèche-cheveux était-il le premier acte d’une volonté de tuer ? La question de la préméditation se pose mais aussi celle de complicités. »
L'ADN D’UN COMPLICE ?
Maria avait-elle le profil pour commettre un tel acte, seule ? Elle était, selon ses propres déclarations, titulaire d'un CAP charcuterie. Or, selon le médecin légiste qui a examiné le corps, « la décapitation avait dû être commise à l’aide d’un outil de boucherie ou de chasse ayant permis une section nette des vertèbres cervicales ».
Quant à la mise en scène du cadavre, avec la botte à la place de la tête, n’était-elle qu’une illusion ? « En réalité, il n’y avait peut-être aucun symbole, estime une source judiciaire. La botte n’était pas exactement positionnée à la place de la tête, elle a pu tomber par hasard. Et si le ou les tueurs ont déplacé le corps un matin de Noël, c’est peut-être tout simplement parce que les rues étaient logiquement désertes à ce moment-là. » À moins qu’il n’ait été déposé bien avant mais que dans ce secteur reculé, tandis que les feuilles avaient déjà commencé à recouvrir la dépouille, personne n’y avait prêté attention.
Les zones d’ombre demeurent et l’enquête n’est pas terminée. Une expertise psychiatrique de Maria M. sera bientôt réalisée. Les gendarmes n’ont pas renoncé à trouver la tête de la victime. Des scellés n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Surtout, un ADN masculin a été retrouvé, mêlé à celui de Maria, dans le sang de Christophe Doire. Celui d'un complice ? Certes, le corps du supplicié (1,60 m et une soixantaine de kilos) ne devait pas être si difficile à transporter, surtout dépourvu de son crâne. Mais la question d'un acte collectif se pose. Malgré sa combativité, la justice pourrait cependant affronter un obstacle récalcitrant : le temps. Dans l’hypothèse d’une complicité, il n’est pas certain que 25 ans après, l’intégralité des auteurs des faits soit toujours en vie.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je ne copie/colle pas tout car il y a des choses qui ont déjà été partagées ici.
Affaire non résolue mais partagée sur ce sujet la dernière fois donc je remets ici.
En 2022, de nouvelles expertises concluent que le corps de Christophe Doire a été « déshabillé, lavé et rhabillé en tenue de chasseur » avant d’être abandonné sur le chemin de campagne. Mais la personne qui s’est livrée à cette mise en scène s’est trahie en oubliant un détail : quand il chassait, Doire enfilait toujours un jogging sous son pantalon. Or, ce jour-là, il ne portait pas de jogging. On a donc voulu faire croire que le crime était survenu lors d’une partie de chasse, prévue le dimanche, et non pas la veille au soir tandis que Christophe Doire était encore en « tenue de ville ». D’ailleurs, les vêtements de ville de Christophe Doire – retrouvés entassés par Maria cinq jours après, à son domicile – étaient imbibés de sang, sans qu'elle ne le remarque. L’enquête a enfin mis au jour une facture d’eau particulièrement élevée à l’époque. Pour nettoyer une scène de crime ?
DOUBLE MOBILE ?
Lors de sa garde à vue en juin 2022, pourtant, la veuve nie en bloc : « Vous m’embrouillez, je ne sais pas ! », « Vous me saoulez, vous me rabâchez les mêmes choses ! », « c'est du bourrage de crâne ! », « vous me mettez la tête comme un Mickey ! ».
En face, les enquêteurs lui déroulent une thèse complète : « Christophe Doire s’est remis à boire en septembre 1995, il s’en prenait à vous, il a repris la chasse, il boit de plus en plus. Début décembre, il y a une dispute, il est tellement saoul qu’il se fait ramener et dort dans sa voiture. La veille, vous avez des traces de coups. » Les enquêteurs pointent aussi son indifférence aux investigations : « Jamais vous ne demandez si l’enquête avance, ni qui est le meurtrier, jamais !
- C’est votre blabla », répond Maria.
Les gendarmes estiment pourtant que la quinquagénaire pourrait disposer d’un mobile, voire d’un double mobile. D’une part, les violences dont elle aurait été victime à maintes reprises. Le couple avait même failli divorcer en 1993 après une dispute au cours de laquelle Maria avait saisi un couteau pour se défendre. Elle avait alors déposé plainte avant de se rétracter contre la promesse écrite, tel un contrat, d’arrêter l’alcool. Une collègue rapporte aux gendarmes que Maria était « malheureuse dans son couple » et qu’elle « avait souvent les larmes aux yeux quand elle parlait de sa vie familiale ».
D’autre part, Christophe Doire s’en prenait aussi à leur fils, âgé de 9 ans au moment du meurtre. « Mon père, ça pouvait être des gifles jusqu’à ce que je connaisse ma leçon d’école », raconte celui-ci, en 2022. Un fils avec qui Maria entretient une relation très particulière : « Avec mon fils, on aurait pu être un couple explique-t-elle lors de son interrogatoire de première comparution. Quand il était petit, nous étions fusionnels. »
INDIFFÉRENCE
Lui-même interrogé par les gendarmes, le fils de Maria manifeste également très peu d’intérêt quant à l’enquête : « Je m’en suis totalement détaché, je n’éprouve pas de colère mais ça fait du mal d’en parler. C’est pas dire que je suis indifférent mais presque. » Mais lorsque ses interlocuteurs lui révèlent leurs soupçons sur sa mère, le trentenaire « a les yeux humides, semble bouleversé et tente de garder le contrôle de ses émotions. (…) II demande à boire un café et à fumer une cigarette », détaille un procès-verbal.
Faut-il alors penser que Maria M. est une sorte de Jacqueline Sauvage (telle que cette dernière a en tout cas été présentée par ses avocates), une femme battue sous emprise qui, poussée à bout, et voulant protéger son fils, aurait fini par tuer ?
PRÉMÉDITATION ?
« Tout cela relève d’une construction intellectuelle », balaie l’avocat de Maria M., Jean-François Canis. « Une femme qui se fait battre peut poignarder son mari et se rendre ensuite. Ce n’est pas ce qui s’est passé dans l’affaire Doire. La mise en scène du corps, avec la tête coupée, signifie quelque chose d’autre, il y a la volonté d’une humiliation absolue », estime le pénaliste qui continue à soutenir la thèse d’un règlement de comptes entre chasseurs, « ce qui est plus cohérent avec les conditions du meurtre et les conditions dans lesquelles le corps a été retrouvé ». L’avocat balaie aussi l’un des éléments matériels les plus lourds : l’ADN trouvé dans la botte de la victime. « Qu’on trouve l’ADN de cette femme sur les vêtements de celui avec qui elle vivait n’a rien d’étonnant. » L’épisode du sèche-cheveux ne le trouble pas davantage : « Dans une salle de bains aussi petite, il est possible de laisser tomber l’appareil sans que ce soit volontaire. »
Pour l’avocate du frère de la victime, Juliette Chapelle, le dossier est tout autre : « Nous ne sommes même plus au stade d’indices graves et concordants, nous sommes face à des preuves. Nous appelons la mise en examen à libérer sa parole et à expliquer ce qu’il s’est passé ce soir-là, dans leur maison. L’épisode du sèche-cheveux était-il le premier acte d’une volonté de tuer ? La question de la préméditation se pose mais aussi celle de complicités. »
L'ADN D’UN COMPLICE ?
Maria avait-elle le profil pour commettre un tel acte, seule ? Elle était, selon ses propres déclarations, titulaire d'un CAP charcuterie. Or, selon le médecin légiste qui a examiné le corps, « la décapitation avait dû être commise à l’aide d’un outil de boucherie ou de chasse ayant permis une section nette des vertèbres cervicales ».
Quant à la mise en scène du cadavre, avec la botte à la place de la tête, n’était-elle qu’une illusion ? « En réalité, il n’y avait peut-être aucun symbole, estime une source judiciaire. La botte n’était pas exactement positionnée à la place de la tête, elle a pu tomber par hasard. Et si le ou les tueurs ont déplacé le corps un matin de Noël, c’est peut-être tout simplement parce que les rues étaient logiquement désertes à ce moment-là. » À moins qu’il n’ait été déposé bien avant mais que dans ce secteur reculé, tandis que les feuilles avaient déjà commencé à recouvrir la dépouille, personne n’y avait prêté attention.
Les zones d’ombre demeurent et l’enquête n’est pas terminée. Une expertise psychiatrique de Maria M. sera bientôt réalisée. Les gendarmes n’ont pas renoncé à trouver la tête de la victime. Des scellés n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Surtout, un ADN masculin a été retrouvé, mêlé à celui de Maria, dans le sang de Christophe Doire. Celui d'un complice ? Certes, le corps du supplicié (1,60 m et une soixantaine de kilos) ne devait pas être si difficile à transporter, surtout dépourvu de son crâne. Mais la question d'un acte collectif se pose. Malgré sa combativité, la justice pourrait cependant affronter un obstacle récalcitrant : le temps. Dans l’hypothèse d’une complicité, il n’est pas certain que 25 ans après, l’intégralité des auteurs des faits soit toujours en vie.
Association d'Aide aux Victimes des Affaires Non Élucidées
Carte des affaires non élucidées francophones
Manor
Un youtubeur élucide une disparition 33 ans après
par Kassandra88 13.11.22 10:48
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Katell Berrehouc
par Kassandra88 28.11.22 10:05
Meurtre et viol de Katell Berrehouc : un suspect renvoyé aux assises, 27 ans après les faits
INFO LE PARISIEN. Longtemps rangée dans la pile des dossiers non-résolus, l’affaire Berrehouc, du nom de cette étudiante violée et tuée à son domicile, sera jugée devant une cour d’assises. Une enquête à retrouver ce lundi dans L’Heure du crime sur RTL.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Grâce à la vigilance d’une greffière qui avait conservé le souvenir de l’affaire Berrehouc, l’enquête sur le meurtre de Katell est rouverte. Et cette fois, au printemps 2018, le profil génétique relevé sous les ongles de l’étudiante correspond à celui de Cyril E.
« Un piège se referme sur lui »
Marié et père de famille, ce courtier en assurance a été condamné en 1993 dans une affaire de vol et d’agression sexuelle, dont il contestait la nature sexuelle. En 2001, il a également été mis en cause pour des violences conjugales. Interpellé en juillet 2018, il conteste son implication dans la mort de Katell Berrehouc. Âgé de 23 ans au moment des faits, le suspect faisait de la vente à domicile de lithographies. Il peine à justifier la présence de son ADN sous les ongles de la victime.
INFO LE PARISIEN. Longtemps rangée dans la pile des dossiers non-résolus, l’affaire Berrehouc, du nom de cette étudiante violée et tuée à son domicile, sera jugée devant une cour d’assises. Une enquête à retrouver ce lundi dans L’Heure du crime sur RTL.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Grâce à la vigilance d’une greffière qui avait conservé le souvenir de l’affaire Berrehouc, l’enquête sur le meurtre de Katell est rouverte. Et cette fois, au printemps 2018, le profil génétique relevé sous les ongles de l’étudiante correspond à celui de Cyril E.
« Un piège se referme sur lui »
Marié et père de famille, ce courtier en assurance a été condamné en 1993 dans une affaire de vol et d’agression sexuelle, dont il contestait la nature sexuelle. En 2001, il a également été mis en cause pour des violences conjugales. Interpellé en juillet 2018, il conteste son implication dans la mort de Katell Berrehouc. Âgé de 23 ans au moment des faits, le suspect faisait de la vente à domicile de lithographies. Il peine à justifier la présence de son ADN sous les ongles de la victime.
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Re: Cold cases résolus
par Manor 28.11.22 17:18
Bonjour,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je suis très content d'apprendre cette nouvelle, j'envoyais plein de messages à l'équipe de L'Heure du Crime pour qu'ils parlent de nouveau de cette affaire.
Profil très inquiétant tout de même: Agression sexuelle commise très jeune puis plus rien, vendeur à domicile.
J'espère qu'il y aura bientôt un procès pour le ou les meurtriers de Chantal Chillou de Saint-Albert.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je suis très content d'apprendre cette nouvelle, j'envoyais plein de messages à l'équipe de L'Heure du Crime pour qu'ils parlent de nouveau de cette affaire.
Profil très inquiétant tout de même: Agression sexuelle commise très jeune puis plus rien, vendeur à domicile.
J'espère qu'il y aura bientôt un procès pour le ou les meurtriers de Chantal Chillou de Saint-Albert.
Manor
Katell Berrehouc
par Kassandra88 29.11.22 8:47
Bonjour,
On apprend dans "l'heure du crime" que Cyril E. avait été libéré quelques mois après son incarcération ... puis plus rien jusqu'à cette décision de l'envoyer aux accises. Décision qui est contestée. A suivre...
@ Manor J'espère qu'il y aura bientôt un procès pour le ou les meurtriers de Chantal Chillou de Saint-Albert.
... et aussi pour celui qui est MEE pour le meurtre de Christelle Oudin (voir fil "les disparues de l'A26")
On apprend dans "l'heure du crime" que Cyril E. avait été libéré quelques mois après son incarcération ... puis plus rien jusqu'à cette décision de l'envoyer aux accises. Décision qui est contestée. A suivre...
@ Manor J'espère qu'il y aura bientôt un procès pour le ou les meurtriers de Chantal Chillou de Saint-Albert.
... et aussi pour celui qui est MEE pour le meurtre de Christelle Oudin (voir fil "les disparues de l'A26")
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Re: Cold cases résolus
par Manor 29.11.22 13:10
Bonjour,
L'information de la libération de l'accusé avait déjà été divulguée dans les médias il y a 2 ans, c'est pour ça que je redoutais une absence de mis en accusation en vue d'un procès.
Oui j'espère que l'on aura des nouvelles pour Christel Oudin. Mais il y a eu le covid depuis sa mise en examen et ils cherchent aussi des liens avec le meurtre de Sophie Borca donc ça peut durer encore longtemps. Le mis en examen va sur ses 70 ans donc c'est urgent.
Et demain on saura si Gregory Wiart ira en cassation ou non.
L'information de la libération de l'accusé avait déjà été divulguée dans les médias il y a 2 ans, c'est pour ça que je redoutais une absence de mis en accusation en vue d'un procès.
Oui j'espère que l'on aura des nouvelles pour Christel Oudin. Mais il y a eu le covid depuis sa mise en examen et ils cherchent aussi des liens avec le meurtre de Sophie Borca donc ça peut durer encore longtemps. Le mis en examen va sur ses 70 ans donc c'est urgent.
Et demain on saura si Gregory Wiart ira en cassation ou non.
Association d'Aide aux Victimes des Affaires Non Élucidées
Carte des affaires non élucidées francophones
Manor
Re: Cold cases résolus
par MIKE 30.12.22 8:08
Bonjour à tous - Vu les faits peu de temps avant la décapitation et le climat dans le couple , je suis sur le c.. que les enquêteurs n'aient pas pensé à son épouse à l'époque
Le coup du sèche-cheveux qui tombe "malencontreusement" dans la baignoire où se trouve Christophe Doire , le jour même de sa disparition , ça aurait dû interpeller -
Il a eu beaucoup de chance de s'en sortir (merci les plombs) - De toute façon , on a retrouvé l'ADN de la Maria mélangé au sang de Doire , comment elle va expliquer ça ????
Après , il est quasiment certain qu'il y a un complice , vu sa corpulence frêle - Dans l'émission 7 à 8 , un ami de Christophe raconte que 4 jours après qu'on ait
eu retrouvé le corps décapité , un inconnu faisait un bisou dans le cou de la veuve , je pense qu'il ne faut pas chercher + loin , il y a de fortes chances que le
3ème ADN inconnu soit le sien......
MIKE
Re: Cold cases résolus
par Manor 16.01.23 1:13
Bonsoir,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le meurtrier de la jeune lycéenne Evelyne Boucher tuée et violée en 1987 aux Angles dans le Gard et qui avait été condamné à deux reprises à la réclusion à perpétuité est décédé ce lundi 9 janvier à l’âge 70 ans au centre pénitentiaire de Salon-de-Provence.
Robert Greiner a toujours clamé son innocence et le rejet de son pourvoi en cassation et de sa requête en révision, il est décédé ce 9 janvier en prison. [Il y a sûrement un oubli de mots dans l'article]
Son avocat était récemment venu dans L'Heure du Crime pour parler de sa requête devant la commission de révision de la condamnation pénales.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Son profil m'a toujours interrogé et je m'étais d'ailleurs inscrit sur ce forum pour poser une question sur son profil et parcours.
J'espère que son passé a été bien fouillé.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le meurtrier de la jeune lycéenne Evelyne Boucher tuée et violée en 1987 aux Angles dans le Gard et qui avait été condamné à deux reprises à la réclusion à perpétuité est décédé ce lundi 9 janvier à l’âge 70 ans au centre pénitentiaire de Salon-de-Provence.
Robert Greiner a toujours clamé son innocence et le rejet de son pourvoi en cassation et de sa requête en révision, il est décédé ce 9 janvier en prison. [Il y a sûrement un oubli de mots dans l'article]
Son avocat était récemment venu dans L'Heure du Crime pour parler de sa requête devant la commission de révision de la condamnation pénales.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Son profil m'a toujours interrogé et je m'étais d'ailleurs inscrit sur ce forum pour poser une question sur son profil et parcours.
J'espère que son passé a été bien fouillé.
Association d'Aide aux Victimes des Affaires Non Élucidées
Carte des affaires non élucidées francophones
Manor
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Re: Cold cases résolus
par Manor 16.01.23 9:56
Bonjour Kassandra,
Ah mais moi non plus, au contraire.
Justement je me suis toujours demandé s'il avait fait d'autres victimes et si son parcours criminel avait été tracé.
Il a un profil très inquiétant et un passif sordide.
Ah mais moi non plus, au contraire.
Justement je me suis toujours demandé s'il avait fait d'autres victimes et si son parcours criminel avait été tracé.
Il a un profil très inquiétant et un passif sordide.
Association d'Aide aux Victimes des Affaires Non Élucidées
Carte des affaires non élucidées francophones
Manor
Re: Cold cases résolus
par Kassandra88 26.01.23 18:14
Allemagne : un homme que sa famille croyait mort retrouvé 18 ans après sa disparition… et remarié
Cet Allemand, qui tenait un commerce de voitures en Espagne aux côtés de son épouse, s’était volatilisé en 2004. Il s’était en fait remarié et résidait paisiblement dans le centre de la Suisse.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Cet Allemand, qui tenait un commerce de voitures en Espagne aux côtés de son épouse...
Il est marié, et a eu plusieurs enfants avec sa nouvelle compagne ...
Mais pas de risques de poursuites pour lui
Même pas pour bigamie????
Cet Allemand, qui tenait un commerce de voitures en Espagne aux côtés de son épouse, s’était volatilisé en 2004. Il s’était en fait remarié et résidait paisiblement dans le centre de la Suisse.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Cet Allemand, qui tenait un commerce de voitures en Espagne aux côtés de son épouse...
Il est marié, et a eu plusieurs enfants avec sa nouvelle compagne ...
Mais pas de risques de poursuites pour lui
Même pas pour bigamie????
Kassandra88- Administrateur du forum
-
Page 16 sur 21 • 1 ... 9 ... 15, 16, 17 ... 21
Sujets similaires» ADN - FNAEG, portrait robot et généalogie génétique
» qui est il? XV
» qui est il? XVI
» Affaires non élucidées II
» qui est il? XVIII
» qui est il? XV
» qui est il? XVI
» Affaires non élucidées II
» qui est il? XVIII
Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
affaires TROADEC, DAVAL, Anaïs G, WISSEM, Lucas T., Sophie Narme
Page 16 sur 21
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum