Re: Affaires récentes

par Sortcière Jeu 26 Sep 2024 - 0:01

Philippine

Tragique erreur apparemment :

"À sa sortie de prison, il est placé en centre de rétention administrative à Metz (Moselle). La France réalise une demande de laissez-passer consulaire pour organiser son renvoi au Maroc, mais elle n'est pas effectuée auprès du bon service. Une demande est refaite.

Début septembre, il est remis en liberté à la suite de plusieurs demandes de prolongation de rétention. Il est alors soumis à une assignation à résidence et à une obligation de pointage, mais le jeune homme disparaît. Le Maroc envoie son laissez-passer quelques jours plus tard. "

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par Pondyness Jeu 26 Sep 2024 - 2:48

Ce sont vos commentaires @Martin qui sont inadaptés et qui sentent le racisme à plein nez. Car c'est bien cela qu'il y a derrière. Ce drame vous permet de déverser votre haine des étrangers.
Vous avez peut être partagé un article de Paris match sur l'affaire pelicot mais étonnamment vous vous êtes abstenu de commenter.

par Pondyness Jeu 26 Sep 2024 - 2:54

Avant même la sortie de prison du suspect, les autorités françaises auraient sollicité une «demande de reconnaissance aux fins de délivrance d’un laissez-passer» aux autorités marocaines, en vue d’une expulsion. Or, le Maroc n’aurait pas répondu à cette sollicitation, pas plus qu’aux deux relances françaises, le 16 juillet et le 27 août.

En attendant, le placement en CRA du jeune est prolongé plusieurs fois. Après 75 jours de rétention - et une limite légale de 90 jours - Jusqu’au 3 septembre, quand une juge des libertés et de la détention valide la sortie du CRA le 3 septembre malgré une nouvelle demande de prolongation, de 15 jours, émanant du préfet de l’Yonne. La mesure est assortie d’une assignation à résidence et d’une obligation de pointer au commissariat. Le 4 septembre, le Maroc fait «parvenir l’autorisation d’expulsion» aux autorités françaises.

Selon une source proche du dossier, la veille de la mort de Philippine, le 19 septembre, le suspect avait été inscrit au fichier des personnes recherchées, parce qu’il ne respectait pas son obligation de pointer.

Quelles réactions ?

Plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, ont également mis en cause «la chaîne pénale et administrative», jugeant que le suspect n’aurait pas dû être libéré avant l’obtention du laissez-passer permettant son expulsion vers le Maroc.

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par Van-JM Jeu 26 Sep 2024 - 7:08

Pitié, qu'on ne vienne pas encore dire que les étudiantes qui s'expriment sur l'insécurité due à la non application des lois, sont des racistes aux idées nauséabondes :

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Car il est clair que la non application des lois ne sert que les déviants dont personne n'a besoin.

par Kassandra88 Jeu 26 Sep 2024 - 16:21

Extradition, recours, « écrou extraditionnel » : le suspect du meurtre de Philippine interpellé en Suisse, et maintenant ?
Après l’interpellation en Suisse du principal suspect, Taha O., un ressortissant marocain de 22 ans, mardi soir, la France, qui a émis un mandat d’arrêt, va demander son extradition.

Il n’a fallu que trois jours pour l’arrêter, mais il en faudra peut-être un peu plus pour faire revenir dans l’Hexagone Taha O., principal suspect dans la mort de Philippine. Ce ressortissant marocain de 22 ans a été interpellé mardi dans le canton de Genève, en Suisse.

Le corps de cette étudiante de 19 ans à l’université de Paris Dauphine, portée disparue depuis vendredi, a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne lors d’une battue samedi. Identifié grâce à l’exploitation d’images de vidéosurveillance, Taha O. est visé par un mandat d’arrêt depuis mardi, émis par le juge d’instruction en charge de l’enquête ouverte pour homicide volontaire et viol.

Un délai de 18 jours
Après son interpellation, Taha O. a été placé en détention provisoire. « Quand un suspect est arrêté à l’étranger dans le cadre d’un mandat d’arrêt, soit il est libéré sous contrôle judiciaire, soit il est placé en sous écrou extraditionnel, comme c’est le cas ici », c’est-à-dire en détention provisoire dans l’attente d’une demande d’extradition, précise Me Dilbadi Gasimov, avocat en droit international.

Les autorités judiciaires françaises, qui espèrent « se voir remettre l’intéressé le plus rapidement possible », vont déposer une demande d’extradition. « À partir de l’interpellation, le pays requérant a 18 jours pour demander l’extradition », qui peut être portée à 40 jours dans certains cas, explique un magistrat contacté par Le Parisien.

On est pourtant loin d’une simple formalité. « Il faut que la justice française monte un dossier pour régulariser cette arrestation provisoire, c’est-à-dire le mandat d’arrêt, les faits qualifiés, la peine encourue », explique Me Jean-Charles Teissedre, avocat spécialiste des procédures d’extradition.

« Ça peut aller très vite »
Une fois la demande d’extradition déposée, « le suspect peut accepter ou refuser l’extradition », poursuit Me Jean-Charles Teissedre. S’il accepte, le pays requérant est soumis à un délai de 10 jours pour l’extrader. « Ça peut aller très vite, tout va s’enchaîner. Il sera extradé rapidement », complète le magistrat contacté par Le Parisien.

« La difficulté, c’est s’il refuse son extradition. Ça peut prendre plusieurs semaines, voir plusieurs mois », poursuit-il. La justice suisse devra examiner la régularité de la demande d’extradition. « Elle va regarder s’il y a un mandat d’arrêt, si les conditions sont remplies, si les droits de la personne seront respectés », liste Me Dilbadi Gasimov.

La justice suisse va ensuite rendre un avis favorable ou défavorable à l’extradition. « On parle d’avis, mais c’est bien une décision de justice », précise Me Jean-Charles Teissedre. En cas d’avis favorable, « le suspect sera extradé de force », explique le magistrat. Mais à l’inverse, s’il est défavorable, « le suspect est libéré, il fait ce qu’il veut », détaille Me Jean-Charles Teissedre.

« Ça aurait été problématique s’il avait fui au Maroc »
L’extradition de Taha O. fait peu de doutes, pour l’avocat : « Ce sont des faits récents, il y a un mandat d’arrêt, la demande est facile à formaliser ». « L’extradition, la France l’obtiendra. La seule inconnue, c’est le temps », complète le magistrat.

Les pays requérants ont néanmoins la possibilité de déposer plusieurs demandes d’extradition, « comme ça a été le cas pour Salah Abdeslam qui avait refusé », poursuit-il. Il existe un scénario où l’extradition n’aurait pas été possible : « Ça aurait été problématique s’il avait fui au Maroc, car les pays n’extradent pas leurs nationaux », explique Me Dilbadi Gasimov.

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par Kassandra88 Jeu 26 Sep 2024 - 17:17

Meurtre de Philippine : "Un prédateur sexuel très dangereux", un enquêteur témoigne après un viol commis en 2019 par le suspect

Arrêté le 24 septembre à Genève, Taha O., le principal suspect pour le meurtre de Philippine au bois de Boulogne, a été condamné en 2021 pour le viol d’une jeune fille 23 ans. L’enquêteur chargé de l’affaire à l’époque se souvient d’un "prédateur sexuel très dangereux".

"On avait un individu qui était un prédateur sexuel très dangereux". Dans un témoignage recueilli par Le Figaro, le commissaire Frédéric Lauze, revient sur l’affaire du viol d’une jeune fille de 23 ans en 2019. Partie se promener sur un chemin forestier à Taverny, dans le Val-d’Oise, elle fait la rencontre de Taha O., le suspect présumé dans le meurtre de Philippine, âgé alors de 17 ans.

Violée, elle réussit toutefois à s’enfuir en discutant avec son agresseur. "Elle lui avait notamment fait croire qu’ils allaient se revoir avant de partir, selon des sources concordantes", précise nos confrères. "Après le viol, la jeune victime a eu la sensation qu’elle pouvait mourir. Elle a eu l’impression de sauver sa peau seconde par seconde. Elle a réussi à “gérer sa sortie” pour échapper à l’emprise de ce prédateur", raconte, quant à lui, Frédéric Lauze au Figaro.

Sept ans de prison
Dans cette affaire, Taha O. est placé deux ans en détention provisoire, puis condamné à sept ans de prison par la cour d’assises des mineurs du Val-d’Oise en octobre 2021. Placé en centre de rétention administrative (CRA) par la suite, il est libéré sous OQTF le 3 septembre par le juge de la liberté et de la détention malgré un risque "de réitération de faits délictueux". Quelques jours plus tard, le 20 septembre, il est suspecté d’avoir violé et tué Philippine, 19 ans dans le bois de Boulogne. Une information judiciaire a été ouverte à son encontre.

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Ça me fait penser à Patrice Alègre "tu as 7 ans de ma vie entre tes mains".

par Kassandra88 Jeu 26 Sep 2024 - 17:21

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Tout le monde est en colère.

par Martin.Duois Jeu 26 Sep 2024 - 18:52

Tout le monde est en colère, mais quand tu pointes les failles du système comme la non expulsion de ce Marocain sous OQTF, le fait qu'il ait fait que 5 ans au lieu de 7, qu'il soit remis en liberté alors qu'il y a un rapport qui pointe un risque de récidive... alors tu es un xénophobe, d'extrême-droite, tu fais de la récupération.

On a le droit de s'indigner mais pas trop. On n'avancera jamais avec des raisonnements pareils.

par ruth Jeu 26 Sep 2024 - 21:46

C'est évident.

Pasolini écrivait en 1976 :
"Le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu’il s’appelle anti-fascisme."

Bah, je crois que nous y sommes.

par Martin.Duois Jeu 26 Sep 2024 - 22:35

À propos de récidiviste..

Il y a 4 ans jour pour jour, le 26 septembre 2020, Victorine Dartois, 18 ans, a disparu en Isère. 2 jours plus tard, elle est retrouvée morte.
Son malheur ? Avoir croisé la route de Ludovic Bertin, un multirécidiviste. Il aurait d'abord tenté de la violer puis l'a étranglée.

N'oublions jamais Victorine Dartois.

par Pondyness Jeu 26 Sep 2024 - 22:36

Le problème c'est la récupération politique pour tirer des conclusions sur tout un système (judiciaire/administratif). Elle surf sur l'émotion des gens. C'est pour ça que la récupération est immédiate.

Je citerais une phrase de Benoît Brecht " Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde".

par Manu1972 Jeu 26 Sep 2024 - 23:38

244714ŦPondyness a écrit:Le problème c'est la récupération politique pour tirer des conclusions sur tout un système (judiciaire/administratif). Elle surf sur l'émotion des gens. C'est pour ça que la récupération est immédiate.

Je citerais une phrase de Benoît Brecht " Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde".

La récupération politique, de tout bord je précise , est-elle plus grave que la récurrence de ces crimes sordides et potentiellement évitables ?

Personnellement, je ne le pense pas
Et que l'on cesse d'utiliser l 'expression "faits-divers" , c est insupportable, principalement pour les familles des victimes.

par Van-JM Ven 27 Sep 2024 - 7:45

Kassandra à écrit :

Tout le monde est en colère.

Il paraitrait. . .N'empêche le constat actuel est que, mis à part les patriotes, je n'ai entendu aucun parti qui, dans son programme, se penchai sur la question, ni apportais des solutions concrètes, et faciles d'application. Il n'y a qu'eux.

par Kassandra88 Ven 27 Sep 2024 - 8:53

244674ŦMartin.Duois a écrit:Tout le monde est en colère, mais quand tu pointes les failles du système comme la non expulsion de ce Marocain sous OQTF, le fait qu'il ait fait que 5 ans au lieu de 7, qu'il soit remis en liberté alors qu'il y a un rapport qui pointe un risque de récidive... alors tu es un xénophobe, d'extrême-droite, tu fais de la récupération.

On a le droit de s'indigner mais pas trop. On n'avancera jamais avec des raisonnements pareils.

Bonjour Martin,
Bonjour à tous,

Même en Belgique, 1986 + 13, ça fait 1999.
En 1986, Dutroux et Martin sont arrêté pour séquestrations, enlèvements et viols de mineures de moins de 16 ans. Dutroux est condamné en 1989 à 13 ans et demi de prison, il bénéficie d'une libération conditionnelle en avril 1992, alors que le procureur et les psychiatres s'y sont opposés. (source Wiki)

Les libérations anticipées sont plus la norme qu'autre chose sans penser aux conséquences dramatiques que cela peut occasionner.

Par contre, je viens de découvrir ceci: honte à eux:
Meurtre de Philippine : des militants d'extrême gauche accusés d'avoir arraché des affiches en hommage à la jeune fille.
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par Van-JM Ven 27 Sep 2024 - 9:12

Bonjour Kassandra,

c'est un exemple hors propos, car Dutroux&Co ne se trouvaient pas sous OQTF.

A ce sujet, tu m'écrivais le Mer 25 Sep 2024, 18:37 :

'' On peut toujours espérer qu'en gérant mieux les OQTF (en veillant à ce qu'ils soient bien renvoyés chez eux) on limitera la criminalité. Malheureusement, combien de fois n'ai je pas des vu des familles bien intégrées socialement (travail donc payant des impôts, enfants scolarisés ...). se retrouver avec une obligation de quitter le territoire. OQTF pour moi n'est pas synonyme de délinquant.''

Les OQTF se refusant de quitter le territoire, sont intrinsèquement bel et bien des délinquants. C'est eux le problème, ainsi que le système qui ne sait les faire quitter le territoire. Ce système qui ne propose rien pour sécuriser ses citoyens.

par Kassandra88 Ven 27 Sep 2024 - 14:10

Bonjour JM,

244739ŦVan-JM a écrit:Bonjour Kassandra,

c'est un exemple hors propos, car Dutroux&Co ne se trouvaient pas sous OQTF.

Je dirais malheureusement tu as raison, ils n'étaient pas expulsables. Remarque égoïste, je l'avoue.

244739ŦVan-JM a écrit:
Les OQTF se refusant de quitter le territoire, sont intrinsèquement bel et bien des délinquants. C'est eux le problème, ainsi que le système qui ne sait les faire quitter le territoire. Ce système qui ne propose rien pour sécuriser ses citoyens.

Tous les OQTF ne sont pas des Taha. Souviens toi de Sémira Adamu. Elle n'avait rien fait de mal.
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par Kassandra88 Ven 27 Sep 2024 - 14:36

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par Van-JM Ven 27 Sep 2024 - 16:16

Kassandra à écrit :

Tous les OQTF ne sont pas des Taha. Souviens toi de Sémira Adamu. Elle n'avait rien fait de mal.

Le problème n'est pas l'immigration, mais bien la gestion de celle ci (En France/Belgique).

Le système actuel est irraisonné, irréfléchi, meurtrier, favorable à la délinquance et l'insécurité.
Son effet destructeur croit sans cesse.

Una autre Taha, un autre exemple de la passivité du pouvoir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

''Mercredi 25 septembre, un ouvrier sous OQTF a été condamné à une peine de quatre mois de prison intégralement assortis d’un sursis simple, et d'une interdiction de s'approcher de sa victime pendant trois ans, après l'avoir agressée chez elle, le 1er mai 2023,""

Il est sous OQTF, et ne peut plus s'approcher de la victime pendant trois ans. . . confused

Il devrait logiquement se prendre une peine réelle de détention, et direct après le terme de celle ci, être parachuté sans condition dans son pays d'origine. Mais ici, il reste libre, et nous savons que pendant au moins trois ans, cet OQTF restera sur le sol qui ne veux pas de lui.

Je le répète, le problème n'est pas l'immigration, mais bien sa gestion.

par Martin.Duois Ven 27 Sep 2024 - 16:42

Bonjour JM,

J'adhère à tes propos, ça coule de source.
Il y a urgence d'expulser ces OQTF déjà connus de la justice, dont la dangerosité est avérée comme Taha. Il en va de notre survie et celle de nos progénitures.

Il faut faire pression sur les pays d'origine qui ne veulent pas reprendre leurs ressortissants. Nous sommes la septième puissance mondiale oui ou merde ?

Nos voisins allemand ont rétabli des contrôles aux frontières, et l'Afd monte en puissance. C'est positif.

par Kassandra88 Sam 28 Sep 2024 - 14:49

244810ŦMartin.Duois a écrit:
Il y a urgence d'expulser ces OQTF déjà connus de la justice, dont la dangerosité est avérée comme Taha. Il en va de notre survie et celle de nos progénitures.

Bonjour,
Meurtre de Philippine : « On craignait un suicide, pas une récidive », confie l’avocate de Taha O.

EXCLUSIF. Enfance au Maroc, abandon en Espagne, placement en foyer en France et incarcération pour viol : l’avocate qui avait défendu Taha O., Me Laura Beauvais, se confie sur le drame du meurtre de Philippine, les polémiques autour du suivi du suspect et la trajectoire chaotique de son client.

Par Denis Courtine, Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê
Le 28 septembre 2024 à 13h57, modifié le 28 septembre 2024 à 14h32

Avocate pénaliste au barreau de Paris, Me Laura Beauvais a assisté Taha O., le meurtrier présumé de Philippine, lors de sa première affaire de viol. Le jeune Marocain a été condamné à sept ans de prison par la cour d’assises des mineurs de Pontoise en mars 2022 pour un viol sordide commis sur une étudiante de 22 ans dans le bois de Taverny (Val-d’Oise) en août 2019.

Après avoir purgé cinq ans de détention, Taha O. est sorti de prison le 20 juin 2024 avant d’être immédiatement placé en centre de rétention dans l’attente d’une expulsion vers le Maroc qui ne viendra jamais. Remis en liberté le 3 septembre, il est soupçonné d’avoir tué et violé une nouvelle étudiante, Philippine, dans le bois de Boulogne (Paris) deux semaines plus tard. Pour la première fois, son avocate s’exprime sur le drame, en compagnie de son associée Me Caroline Bafoil-Demonque (cabinet LB & CB associées).

Comment avez-vous réagi en apprenant que le meurtrier présumé de Philippine était votre ancien client, Taha O. ?

ME LAURA BEAUVAIS. Ma première émotion, c’était d’abord de ressentir énormément de tristesse pour la famille et les amis de Philippine. Ce drame est horrible. J’ai ressenti également beaucoup de tristesse pour la première victime qui n’avait vraiment pas besoin de revivre le drame qu’elle a vécu et ne doit probablement pas être heureuse que son histoire soit étalée. Cela doit être violent pour elle. J’ai également éprouvé de la culpabilité parce que j’étais la seule personne extérieure avec qui Taha était en contact. J’avais eu des nouvelles de lui il y a un an et demi par l’association qui le suivait en prison. C’était quelqu’un de très seul, qui n’avait personne pour lui rendre visite, ni famille, ni amis. J’aurais pu aller le voir de temps en temps même si cela n’aurait probablement rien changé. Enfin, j’ai ressenti beaucoup de colère en voyant que le meurtre de Philippine était instrumentalisé politiquement.

Avez-vous imaginé que Taha O. puisse un jour récidiver ?

Absolument pas. Je n’arriverais pas à défendre un client si j’avais la conviction qu’il recommencerait. C’est ma conception du métier d’avocat. La dernière fois que j’ai vu Taha c’était après le verdict de la cour d’assises des mineurs de Pontoise. J’avais besoin de le voir pour savoir dans quel état d’esprit il était et comment il avait accueilli le verdict. Et j’ai eu le sentiment qu’il avait l’air d’aller mieux. Il n’était pas du tout en colère par sa condamnation. À l’audience, il a reconnu les faits de viol après avoir longtemps nié durant l’instruction. Nous avons fait un long et difficile travail ensemble vers la reconnaissance des faits et j’avais le sentiment d’une véritable prise de conscience. Ses aveux semblaient lui avoir fait du bien. Cela paraît difficile à entendre aujourd’hui mais il m’a dit qu’il avait beaucoup de projets, comme passer son baccalauréat. Il rêvait de devenir comptable.

« Nous avons fait un long et difficile travail ensemble vers la reconnaissance des faits et j’avais le sentiment d’une véritable prise de conscience »
Me Laure Beauvais
Quels souvenirs gardez-vous de ce premier procès pour viol ?

Je n’entrerai pas dans les détails par respect pour la victime mais je voudrais juste dire qu’elle a été impressionnante de dignité. Je garde en mémoire la façon dont elle a essayé de comprendre comment Taha en est arrivé là. Je pense qu’elle a perçu le mal-être chez ce jeune. Je n’ai jamais rencontré une personne comme elle. C’est sans doute le procès à l’ambiance la plus douce que j’ai eue à vivre. Il n’y avait aucune animosité.

Que pensez-vous des débats autour de la justice des mineurs et l’excuse de minorité retenue pour votre client ?

Cela me rend malade d’entendre que la justice serait laxiste dans ce domaine. Je tiens à rappeler que ce ne sont pas des juges qui ont condamné mon client mais un juré populaire composé de citoyens comme vous et moi. Et qu’ils disposaient de la possibilité d’écarter l’excuse de minorité, ce qu’ils n’ont pas fait après avoir assisté aux débats. Cela se voit que les personnes qui hurlent Il aurait dû prendre plus cher n’étaient pas présents lors de l’audience car après avoir écouté tout le monde, ils n’auraient probablement pas le même point de vue.

Pour vous, il n’y a donc pas de faillite judiciaire ou administrative dans le parcours de votre client ?

Je suis hallucinée qu’on ne parle que du fait que Taha était étranger alors qu’on sait pertinemment que des viols, il y en a pléthore qui sont commis par des Français. Le sujet aujourd’hui c’est de savoir comment on aurait pu l’expulser. Mais quel est le message ? Qu’il aille violer une femme au Maroc ? C’est risible d’entendre qu’on va changer les lois sur les OQTF (obligation de quitter le territoire français prononcée contre Taha O. après sa sortie de prison) alors que leur application dépend des accords avec les pays concernés.

Il faut arrêter de mentir aux gens. On peut durcir la loi, on peut allonger la durée de séjour en centre de rétention mais cela ne changera rien si les pays ne délivrent pas les laissez-passer pour exécuter les OQTF. Pour moi, la question n’est pas celle de l’immigration mais celle du suivi et de la réinsertion des violeurs. Il faut des mesures et ne pas les laisser livrés à eux-mêmes à leur sortie de prison. J’avais demandé des mesures éducatives pour Taha en complément de sa peine. On sait très bien que la gestion des mineurs isolés ne peut marcher sans un suivi socio-éducatif permanent et continu.

« Le sujet aujourd’hui c’est de savoir comment on aurait pu expulser Taha. Mais quel est le message ? Qu’il aille violer une femme au Maroc ? »
Me Laure Beauvais
Quel était le parcours de Taha O. avant son arrestation pour le viol de 2019 ?

Taha a connu une enfance particulièrement chaotique. Au Maroc, il a vécu des choses extrêmement dures : il a vécu avec un copain dans un parking et il y a une histoire étrange autour de ses origines. On lui a toujours dit depuis petit que sa mère était morte dans son sommeil. Mais lorsqu’il était incarcéré à Nanterre, une femme s’est signalée comme étant sa génitrice, sans que cela ait pu être vérifié. Elle n’a jamais obtenu les autorisations de visite et n’a plus donné de nouvelles ensuite. Ensuite, à l’adolescence, le père de Taha l’a emmené en Espagne en lui disant qu’il s’agissait d’un voyage. En réalité, il l’a littéralement abandonné dans la rue, dans ce pays qu’il ne connaissait pas, pour partir refaire sa vie avec une femme en Allemagne. Il pensait que Taha s’en sortirait mieux tout seul en Espagne qu’au Maroc.

Mais votre client a fini par rejoindre la France…

Très vite. Pour de nombreux mineurs isolés, et j’en représente beaucoup, la France est un fantasme, un leurre. L’un m’a dit un jour qu’ils pensaient que les trottoirs chez nous « sentaient bon ». Et Taha O. parlait déjà un petit peu français. Il s’est retrouvé dans un foyer pour mineurs isolés à Taverny, loin de l’image de la France véhiculée par les réseaux sociaux. Mais dans ce foyer, cela se passait assez bien. Les éducateurs le décrivaient comme quelqu’un de bienveillant et à l’écoute. Je sais qu’à la lumière de ce qu’il s’est passé cela peut sembler déplacé mais il avait une belle personnalité d’après ce qu’ils disaient.

Selon les rapports des éducateurs, Taha avait des capacités intellectuelles élevées, en particulier en mathématiques. Il lisait beaucoup, allait régulièrement à la bibliothèque. Lors de son incarcération à la prison des mineurs de Nanterre, il a été scolarisé et faisait ses devoirs avec sérieux, avec une volonté de s’en sortir. Il apprenait le français à une vitesse spectaculaire avec des listes de mots. C’est au moment où il a été transféré dans le secteur des majeurs qu’il a basculé. Il ne voyait plus personne et a ressenti cela comme une grande violence. Son comportement devenait inquiétant. Je le voyais : il allait très mal et était dans une grande solitude. Il y a plusieurs alertes émises à la justice sur le fait qu’il risquait de s’en prendre à lui-même. On craignait un suicide, pas une récidive.
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par Martin.Duois Sam 28 Sep 2024 - 19:10

Meurtre de Philippine : un hommage organisé par une députée ciottiste perturbé par des militants antifascistes en Isère
Une trentaine de militants ont entonné des slogans antifascistes pendant un hommage à Philippine, organisé samedi matin à Vienne (Isère) par la députée ciottiste Hanane Mansouri.
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Venir interrompre un hommage pacifiste à coups de slogans haineux, de visages dissimulés, ce sont les belles valeurs des crasseux de la gauche antifasciste.

Cet hommage à Philippine me rappelle l'hommage à la petite fille juive de douze ans, violée car juive. Ça change de cette France à feu et à sang suite à la mort du petit ange Nahel.

Le clivage entre les Français qui veulent vivre en paix, et ceux qui veulent notre destruction n'a jamais été aussi grand.

par ruth Sam 28 Sep 2024 - 19:23

Et des étudiants (dont une ancienne candidate LFI) ont arraché des portaits de Philippine à Sciences Po et à Grenoble.

No comment

par Pondyness Sam 28 Sep 2024 - 21:27

Dans ces affaires il faudrait que la politique se tienne à l'écart.
Bardella s'exprime par rapport au meurtre de Philippine. Mais pourquoi ne l'a t'il pas fait pour Alicia tuée le 28 janvier par son mari ? Est ce qu'il y a des morts qui valent plus que d'autres ?
L'heure est à la retenue. De tout bord politique.

Le point de vue de l'ancienne avocate de taha.o est pertinent. Avant d'être sous oqtf, c'est avant tout un violeur. Comment les violeurs sont ils pris en charge, suivis ?
C'est une question complexe qui forcément n'intéresse pas une partie de la politique. Pourtant, il s'agit d'une question centrale si on veut que ce genre de crime ne se reproduise plus.

par Sourisverte Sam 28 Sep 2024 - 22:48

244995ŦPondyness a écrit:Dans ces affaires il faudrait que la politique se tienne à l'écart.
L'heure est à la retenue. De tout bord politique.

Le point de vue de l'ancienne avocate de taha.o est pertinent. Avant d'être sous oqtf, c'est avant tout un violeur. Comment les violeurs sont ils pris en charge, suivis ?
C'est une question complexe qui forcément n'intéresse pas une partie de la politique. Pourtant, il s'agit d'une question centrale si on veut que ce genre de crime ne se reproduise plus.

par Martin.Duois Dim 29 Sep 2024 - 19:22

Elle appelle à de nouveaux moyens pour prévenir « la récidive des crimes sexistes et sexuels ». La précédente victime de Taha O., soupçonné du meurtre de Philippine, a pris la parole dimanche dans une lettre adressée à l’AFP. Dans son courrier, cette femme, qui a requis l’anonymat, demande notamment le « lancement d’une commission d’enquête » sur cette question de la récidive.

C’est la première fois qu’elle prend la parole depuis la découverte du corps de Philippine, étudiante de 19 ans à l’université Paris-Dauphine retrouvée enterrée le 21 septembre dans le bois de Boulogne, dans l’Ouest parisien. Une information judiciaire a été ouverte pour viol et homicide. Taha O., Marocain âgé de 22 ans et déjà condamné en 2021 pour viol, en est le principal suspect. Les autorités françaises ont fait savoir qu’elles demanderaient rapidement son extradition après son interpellation en Suisse mardi.

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Courageuse, j'adhère.

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