Le meurtre de Ghislaine Marchal
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Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
affaires TROADEC, DAVAL, Anaïs G, WISSEM, Lucas T., Sophie Narme
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Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Casta a écrit:Gédéon
Merci de ne pas tout mélanger.
Cet homme a été jugé, défendu par un bon avocat, et condamné pour meurtre. Il est vrai qu'il n'y avait pas possibilité de faire appel aux assises en 94 et la demande de pourvoi en cassation a été rejetée en 95..
Il est évidemment permis de douter de la culpabilité d'un condamné. Si je comprends bien, Gédéon, tu es même convaincu de l'innocence d'Omar Raddad.
Mais sur un forum, nous sommes en droit de ne pas avoir tous des avis identiques et d'en discuter... aimablement, autant que possible
Mais de quoi parle t-on , les preuves par l'ADN sont irréfutables , tu peux retourner le sujet dans tout les sens , balancer le blog police scientifique ect ect il n'y a rien qui relit Omar au crime ,c'est incortournable .
On n'est plus en 1994 , heureusement qu'il y a ces progrès sur l'ADN pour Omar donc si tu veux qu'on en discute aimablement pas de problème mais en intégrant cette avancée majeure pas en me balancant des inepties sur les pots de fleurs ,le blog de Cenci ou de police scientique qui n'ont pas évolués depuis ces recherches et surtout en respectant Omar Raddad .
Gédéon
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Pour m'amuser je suis retourné en 1991 à la Chamade suivre les traces de sédiments sous les chaussures d'Omar Raddad et sur ces vétements , en sortant de la cave il y a cet escalier exempt de poussière ,nickel aseptisé C'est comme quand on va admirer la mer il n'y a pas de sable sur les trotoirs . De plus la femme d'Omar lavait ses vétements midi et soir et surout à ses vétements étaient secs pour l'après midi . Ses chaussures (excusez moi j'ai rien trouvé de mieux comme argument ) Omar passait tout les jours sur une flaque d'eau pour pouvoir dater ces traces après avoir pris une douche .
Gédéon
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Bonjour Gédéon
Si, dans cette affaire, tu considères que les "preuves par l'ADN sont irréfutables", pour reprendre ton expression, notre discussion ne présente guère d'intérêt. Laissons les scientifiques trancher à partir de ces résultats d'analyses de 2019, ensuite les instances judiciaires décideront : révision du procès, rejet du dossier ou cassation du jugement.
Si, dans cette affaire, tu considères que les "preuves par l'ADN sont irréfutables", pour reprendre ton expression, notre discussion ne présente guère d'intérêt. Laissons les scientifiques trancher à partir de ces résultats d'analyses de 2019, ensuite les instances judiciaires décideront : révision du procès, rejet du dossier ou cassation du jugement.
Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
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Marc-Aurèle
Casta- Administrateur du forum
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Gédéon a écrit:Pour m'amuser je suis retourné en 1991 à la Chamade suivre les traces de sédiments sous les chaussures d'Omar Raddad et sur ses vêtements , en sortant de la cave il y a cet escalier exempt de poussière ,nickel , aseptisé .C'est comme quand on va admirer la mer il n'y a pas de sable sur les trottoirs . De plus la femme d'Omar lavait ses vêtements midi et soir et surtout ils étaient secs pour l'après midi . Ses chaussures (excusez moi je n'ai rien trouvé de mieux comme argument ) Omar passait tout les jours sur une flaque d'eau pour pouvoir dater ces traces après avoir pris une douche .
On voit bien que quand ça arrange Cenci en parle mais quand ça ne va pas dans le sens d'une preuve contre Omar il n'en parle pas : on peut dater sa présence dans la cave car ses vêtements sont lavés mais par contre il ne peut pas parler de ces chaussures car elles ne sont pas lavées tous les jours . Idem pour les traces de sédiments de la poussière il devait y en avoir partout sur l'escalier et sur le perron menant au local à outil trimbalées sous les chaussures .
Gédéon
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Laissons la place aux enquêteurs . Si j'ai bien compris , tout va se jouer sur cette trace ADN qui identifie X. Qui vivra verra.
Lisetoct
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Le fils de GM lorsqu'il est interviewé.....Il me fait penser à Jonathan Daval, quel cirque. . .
Cordialement,
JM
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Salut JM
Merci pour cette émission sur RTL.
Si j'ai bien compris :
- les derniers prélèvements et analyses ont été effectués au droit des deux écritures sur ces deux portes; la thèse défendue par cette avocate étant que ce ne serait pas Mme Marchal qui a écrit ces deux phrases.
- il n'y a quasi aucun doute qu'un peu de l'ADN d'Omar Raddad doit se trouver sur au moins la porte d'accès à la cave, puisqu'il a reconnu avoir été dans cette cave deux jours avant le meurtre.
On est d'accord ?
Merci pour cette émission sur RTL.
Si j'ai bien compris :
- les derniers prélèvements et analyses ont été effectués au droit des deux écritures sur ces deux portes; la thèse défendue par cette avocate étant que ce ne serait pas Mme Marchal qui a écrit ces deux phrases.
- il n'y a quasi aucun doute qu'un peu de l'ADN d'Omar Raddad doit se trouver sur au moins la porte d'accès à la cave, puisqu'il a reconnu avoir été dans cette cave deux jours avant le meurtre.
On est d'accord ?
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Marc-Aurèle
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Marc-Aurèle
Casta- Administrateur du forum
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Salut Casta,
oui on est d'accord, cependant je ne sais pas si on a procédé à des relevés sur cette porte d'accès.
Cordialement,
JM
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
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Marc-Aurèle
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Marc-Aurèle
Casta- Administrateur du forum
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Bien vu! Si il y a des pots de fleurs à cet endroit, c'est que le jardinier à des raisons de s'y rendre et donc que son ADN devrait aussi s'y trouver, mais on n'a rien relevé. . .Sur le ton de l'humour je rajouterai qu'il est superflu de chercher l'ADN d'un musulman sur la porte d'une cave à vin LOL.
L'assassin à aussi utilisé le chevron et pourtant il n'est relevé aucune trace dessus ( Vers 25'47'', concernant l'ADN, Me Noachovitch dit'' Non, sur le chevron il n'y a rien''). . .Comme tu l'expliquais Casta, les techniques d'hier n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui.
Cordialement,
L'assassin à aussi utilisé le chevron et pourtant il n'est relevé aucune trace dessus ( Vers 25'47'', concernant l'ADN, Me Noachovitch dit'' Non, sur le chevron il n'y a rien''). . .Comme tu l'expliquais Casta, les techniques d'hier n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui.
Cordialement,
JM
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Bonjour à tous.
Je ne m'étais jamais intéressée à cette affaire mais comme elle revient depuis peu sur le devant de la scène avec cette possibilité de révision de procès, je me suis un peu documentée.
C'est un cas passionnant. J'avoue ne pas avoir encore d'avis tranché concernant la culpabilité d'Omar Raddad. Beaucoup de contradictions dans ce dossier, à charge comme à décharge. J'espère qu'on saura un jour ce qui s'est réellement passé précisément.
Je ne m'étais jamais intéressée à cette affaire mais comme elle revient depuis peu sur le devant de la scène avec cette possibilité de révision de procès, je me suis un peu documentée.
C'est un cas passionnant. J'avoue ne pas avoir encore d'avis tranché concernant la culpabilité d'Omar Raddad. Beaucoup de contradictions dans ce dossier, à charge comme à décharge. J'espère qu'on saura un jour ce qui s'est réellement passé précisément.
Sybil
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
2022
Hélas, j'ai fait fausse route : c'était une affaire où le nom du tueur était inscrit sur une lettre retrouvée sur les lieux du crime (une histoire sordide vu que le coupable avait été inculpé pour le viol de sa fille âgée de trois mois )
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Jonathan Binney
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Lisetoct a écrit:Casta a écrit:Gédéon a écrit:
Si tu trouves une autre affaire où on dit que ce n'est pas l'assassin quand les ADN mélangés ou l'avis d'1 spécialiste ,n'hésite pas à le mettre
ici .
Connait-on un seul crime où la victime a désigné son meurtrier en écrivant son prénom avec son propre sang?
Bonjour à tous , bonjour Casta,
Oui, cela me rappelle une affaire aux USA : exactement cela, la victime avait écrit le nom (le prénom ou surnom) de son assassin, mais je peine à retrouver la référence : c'est pas récent et c' était dans une émission de true crime
genre "enquêtes impossibles" . Je poste dès que je la retrouve .
Hélas, j'ai fait fausse route : c'était une affaire où le nom du tueur était inscrit sur une lettre retrouvée sur les lieux du crime (une histoire sordide vu que le coupable avait été inculpé pour le viol de sa fille âgée de trois mois )
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Jonathan Binney
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Lisetoct
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Je plussoie.
Par contre le Roger-Marc Moreau ce n'est pas ma tasse de thé, il raconte pas mal de craques surtout dans l'affaire du grêlé.
Révélations sur une piste cachée dans l’affaire Omar Raddad : «Il fallait à tout prix étouffer cette enquête»
Le criminaliste Roger-Marc Moreau, qui a mené une contre-enquête sur le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991, réagit aux révélations du livre «le Ministère de l’injustice», à paraître le 16 mars, qui évoque une enquête secrète inachevée, conduite au début des années 2000 par des gendarmes.
-
Roger-Marc Moreau avait été mandaté en 1994 par la défense d’Omar Raddad, condamné la même année pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991, pour mener une contre-enquête dans ce dossier controversé. L’ex-détective privé confie qu’il n’est pas surpris par les révélations du livre de Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, qui évoquent dans « le Ministère de l’injustice », à paraître chez Grasset le 16 mars, une piste cachée dans cette affaire, objet d’une enquête inachevée au début des années 2000.
-
« Notre justice cherche depuis longtemps à circonscrire l’enquête exclusivement autour d’Omar Raddad et néglige volontairement toutes les autres pistes, même les plus probantes et les mieux étayées », réagit-il ce vendredi 11 mars.
-
Le criminaliste, qui est convaincu de l’innocence du jardinier marocain, dénonce un dossier marqué « par de nombreuses zones d’ombre » à la suite d’une enquête « complètement bâclée par le juge Jean-Paul Renard ». Un juge controversé dont il rappelle qu’en 2004, il a été radié de la magistrature pour avoir « perdu tous ses repères déontologiques », selon un rapport du Conseil supérieur de la magistrature. « Le même magistrat a été ensuite été condamné par le tribunal correctionnel en 2005 pour avoir commis différents délits », précise-t-il.
Une affaire « hautement médiatisée et particulièrement sensible » Roger-Marc Moreau dénonce aussi une enquête à charge très contestable, dirigée par l’ancien directeur de la brigade de recherches de Cannes. « Récemment encore, malgré la découverte d’ADN masculins n’appartenant pas à Omar Raddad, mélangés au sang de la victime dans les inscriptions en lettres de sang (retrouvées dans la cave de sa villa de Mougins dans les Alpes-Maritimes), la justice a refusé de chercher à établir à qui ils correspondaient et ce, malgré un rapport de l’expert judiciaire en génétique Laurent Breniaux, qui établit que contrairement à la thèse jusque-là retenue, il ne s’agit pas d’ADN de contamination, mais d’ADN déposés par les véritables auteurs des inscriptions ».
-
Manifestement, en 2003, selon lui, il était « difficile pour notre justice d’accepter de reconnaître ses errements » lorsque la section de recherches de la gendarmerie de Marseille a mis en évidence cette nouvelle piste, recoupant et confirmant d’ailleurs en partie les éléments de la requête déposée par l’avocat Jacques Vergès, défenseur d’Omar Raddad. Une requête que la Cour de révision « venait à tort de rejeter ».
-
« À cette époque, il s’agit d’une affaire hautement médiatisée et particulièrement sensible, concernant un ressortissant étranger, suivie de très près, tant par les dirigeants que par l’ensemble de la population de son pays d’origine », se remémore Roger-Marc Moreau.
-
Le criminaliste conclut : « Cette affaire devenue une affaire d’État risquait également d’engendrer un incident diplomatique, il fallait donc l’étouffer à tout prix ! » L’ex-détective, qui connaît le dossier sur le bout des doigts, espère que cette piste cachée fasse l’objet désormais de véritables investigations.
--
Par Geoffroy Tomasovitch
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Par contre le Roger-Marc Moreau ce n'est pas ma tasse de thé, il raconte pas mal de craques surtout dans l'affaire du grêlé.
Révélations sur une piste cachée dans l’affaire Omar Raddad : «Il fallait à tout prix étouffer cette enquête»
Le criminaliste Roger-Marc Moreau, qui a mené une contre-enquête sur le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991, réagit aux révélations du livre «le Ministère de l’injustice», à paraître le 16 mars, qui évoque une enquête secrète inachevée, conduite au début des années 2000 par des gendarmes.
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Roger-Marc Moreau avait été mandaté en 1994 par la défense d’Omar Raddad, condamné la même année pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991, pour mener une contre-enquête dans ce dossier controversé. L’ex-détective privé confie qu’il n’est pas surpris par les révélations du livre de Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, qui évoquent dans « le Ministère de l’injustice », à paraître chez Grasset le 16 mars, une piste cachée dans cette affaire, objet d’une enquête inachevée au début des années 2000.
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« Notre justice cherche depuis longtemps à circonscrire l’enquête exclusivement autour d’Omar Raddad et néglige volontairement toutes les autres pistes, même les plus probantes et les mieux étayées », réagit-il ce vendredi 11 mars.
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Le criminaliste, qui est convaincu de l’innocence du jardinier marocain, dénonce un dossier marqué « par de nombreuses zones d’ombre » à la suite d’une enquête « complètement bâclée par le juge Jean-Paul Renard ». Un juge controversé dont il rappelle qu’en 2004, il a été radié de la magistrature pour avoir « perdu tous ses repères déontologiques », selon un rapport du Conseil supérieur de la magistrature. « Le même magistrat a été ensuite été condamné par le tribunal correctionnel en 2005 pour avoir commis différents délits », précise-t-il.
Une affaire « hautement médiatisée et particulièrement sensible » Roger-Marc Moreau dénonce aussi une enquête à charge très contestable, dirigée par l’ancien directeur de la brigade de recherches de Cannes. « Récemment encore, malgré la découverte d’ADN masculins n’appartenant pas à Omar Raddad, mélangés au sang de la victime dans les inscriptions en lettres de sang (retrouvées dans la cave de sa villa de Mougins dans les Alpes-Maritimes), la justice a refusé de chercher à établir à qui ils correspondaient et ce, malgré un rapport de l’expert judiciaire en génétique Laurent Breniaux, qui établit que contrairement à la thèse jusque-là retenue, il ne s’agit pas d’ADN de contamination, mais d’ADN déposés par les véritables auteurs des inscriptions ».
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Manifestement, en 2003, selon lui, il était « difficile pour notre justice d’accepter de reconnaître ses errements » lorsque la section de recherches de la gendarmerie de Marseille a mis en évidence cette nouvelle piste, recoupant et confirmant d’ailleurs en partie les éléments de la requête déposée par l’avocat Jacques Vergès, défenseur d’Omar Raddad. Une requête que la Cour de révision « venait à tort de rejeter ».
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« À cette époque, il s’agit d’une affaire hautement médiatisée et particulièrement sensible, concernant un ressortissant étranger, suivie de très près, tant par les dirigeants que par l’ensemble de la population de son pays d’origine », se remémore Roger-Marc Moreau.
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Le criminaliste conclut : « Cette affaire devenue une affaire d’État risquait également d’engendrer un incident diplomatique, il fallait donc l’étouffer à tout prix ! » L’ex-détective, qui connaît le dossier sur le bout des doigts, espère que cette piste cachée fasse l’objet désormais de véritables investigations.
--
Par Geoffroy Tomasovitch
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Invité- Invité
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Pauvre homme, je persiste et signe à dire qu'il a été victime d'un délit de sale gueule, c'est évident qu'il est innocent.
Enfin bref, j'espère le ou les coupables seront identifiés sous peu grâce l'ADN. Haut les cœurs!
Affaire Omar Raddad : l’enquête secrète sur la piste d’autres coupables
EXCLUSIF. Le livre «Ministère de l’Injustice», à paraître le 16 mars, révèle qu’une enquête susceptible d’innocenter le jardinier marocain condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991 a été menée par des gendarmes au début des années 2000. Elle est restée étrangement inachevée.
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Et si Omar Raddad était innocent ? Le doute sur la culpabilité de l’homme condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal divise depuis plus de trente ans. Le jardinier marocain de la Chamade soutient de façon immuable qu’il n’a pas tué sa riche patronne de 65 ans, retrouvée massacrée dans la cave de sa villa, à Mougins (Alpes-Maritimes) le 24 février 1991.
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La justice, elle, a tranché. L’accusé, désigné par deux messages de sang attribués à la victime, dont le célèbre « Omar m’a tuer », a été condamné à 18 ans de réclusion en 1994. Gracié puis libéré en 1998, Omar Raddad a vu sa requête en révision, basée sur des ADN masculins inconnus découverts sur la scène de crime, rejetée en octobre 2002. Une autre piste était alors suivie en secret…
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Courant septembre 2002, une femme, se disant tourmentée par l’idée de savoir un innocent en prison, a contacté un lieutenant-colonel de gendarmerie basé à Marseille, comme le relatent les auteurs du livre « Ministère de l’Injustice » (à paraître le 16 mars chez Grasset), Jean-Michel Décugis, journaliste au Parisien, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, dans un chapitre dévoilant un volet inédit de cette affaire criminelle. Une révélation explosive, à l’heure où le dossier Raddad est de nouveau entre les mains de la cour de révision depuis sa réouverture en décembre dernier, avec une audience importante prévue le 19 mai.
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Le scoop des auteurs peut se résumer ainsi : des gendarmes, dont deux hauts gradés expérimentés, ont enquêté sous l’autorité judiciaire — le procureur de Grasse — sur les confidences d’une source imputant le meurtre de Ghislaine Marchal aux commanditaires d’un cambriolage chez la veuve. Ces investigations jamais ébruitées ont été stoppées sans justification connue, alors que le capitaine basé à Nice en charge du dossier avait validé la fiabilité de la source et demandé au procureur un cadre juridique adapté pour creuser plus avant cette piste. Il n’y a jamais eu de réponse, malgré un enjeu potentiellement capital.
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« Si les éléments recueillis peuvent être corroborés avec l’environnement de l’affaire et les constatations de l’époque, ceux-ci pourraient innocenter définitivement le dénommé Raddad Omar », expose un procès-verbal de synthèse du 12 février 2004 consulté par notre journal. En clair, la piste mérite d’être explorée dans le strict intérêt de la manifestation de la vérité. Les gendarmes suggèrent notamment « le recueil du témoignage de l’informateur sous anonymat ».
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Un homme « pour l’argent, prêt à tout » et l’idée d’un cambriolage
Il faut dire que la source a livré en 2002 des déclarations fracassantes, désignant nommément deux frères. Ceux-ci « seraient rentrés le jour des faits, porteurs de traces de sang et auraient déclaré à l’informateur Si un jour on nous interroge sur l’affaire Marchal, on saura que c’est toi, car tu es la seule à savoir », rapporte le même PV. Les renseignements de cette femme portent essentiellement sur le frère prénommé Martial qui « détient le profil idéal pour soit faire exécuter ce type de fait soit pour le commettre lui-même », note le PV.
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Qui est ce Martial qui aurait 72 ans s’il vit encore ? À l’époque, cet homme décrit comme « avide, violent et flambeur » tient en sous-main à Villeneuve-Loubet un restaurant-thé dansant, night-club avec hôtesses le soir. Il est fréquenté par des gens peu recommandables du milieu niçois et gitan, qui aiment aller dîner et jouer au poker dans la pizzeria gérée par un homme de paille de Martial à Cagnes-sur-Mer. Mais quel est le rapport entre Ghislaine Marchal et cet homme, « pour l’argent, prêt à tout », en relation avec de nombreux notables de la région, amant d’une danseuse du Moulin Rouge et qui se comportait en « parrain » avec son entourage ?
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Selon la source, le lien est que Ghislaine Marchal fréquentait régulièrement la pizzeria de Cagnes où elle parlait assez librement de sa vie, parfois accompagnée de son jardinier, estimé et considéré comme son fils. Cette cliente s’est attiré la sympathie des serveuses et elle et Martial — sans être « une relation étroite » — se tutoyaient. Toujours selon la source, c’est ainsi qu’a germé l’idée de cambrioler la Chamade où Ghislaine Marchal possédait un coffre-fort. Des témoins auraient même entendu Martial et des individus des pays de l’Est discuter des préparatifs.
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Des « fragments qui ne collaient pas » dans l’enquête initiale
Autorisés par le procureur de Grasse en novembre 2002 à vérifier les déclarations de l’informatrice, les gendarmes ont effectué un minutieux travail de recoupements et de terrain. « Les informations confiées (…) sur les circonstances du meurtre de Madame Marchal semblent réelles, incontournables et avérées », conclut un PV qui sollicite des investigations complémentaires, accordées par un soit-transmis du procureur du 10 juin 2003.
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Le capitaine a poursuivi son enquête. Puis on connaît la suite : il n’y en a pas eu. À l’époque, il eut pourtant été simple d’aller interroger Martial, détenu dans une affaire de tentative de meurtre, son frère, investi dans l’organisation de concours de beauté ou les ex-personnels de la pizzeria de Cagnes. L’enquête a-t-elle été volontairement enterrée ?
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« Le dossier est mort de sa belle mort », résume le capitaine retrouvé par les auteurs du livre, précisant en ignorer les raisons. Interrogé lui aussi, le procureur général d’Aix de l’époque dit n’avoir aucun souvenir de cette enquête. Et pourtant cette procédure a existé, même si un seul des PV a été transmis par le lieutenant-colonel au procureur. Une hypothèse : la sagacité du capitaine, qui a épluché l’enquête initiale en y trouvant des « fragments qui ne collaient pas », pouvait menacer les investigations des gendarmes qui ont mis en cause Omar Raddad.
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« J’ai toujours soutenu qu’il fallait rechercher la piste crapuleuse »-
« Ces incroyables révélations reviennent à dire que la justice a privé Omar Raddad d’une chance de faire reconnaître son innocence, à tout le moins de présenter des éléments nouveaux de nature à faire naître le doute sur sa culpabilité. Ses conseils de l’époque auraient déposé une nouvelle demande révision », réagit, stupéfaite, Me Sylvie Noachovitch, avocate du jardinier depuis 2008. « J’ai toujours soutenu qu’il fallait rechercher la piste crapuleuse », ajoute ce vendredi l’avocate, plus convaincue que jamais « qu’Omar Raddad n’a rien à voir avec ce meurtre ».
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Ex-détective privé ayant mené une contre-enquête pour la défense, Roger-Marc Moreau n’est pas surpris. « En raison de certaines compromissions au sommet de l’État, notre justice cherche depuis longtemps à circonscrire l’enquête exclusivement autour d’Omar Raddad et néglige volontairement toutes les autres pistes », confie-t-il ce vendredi. Contrairement à la justice, les partisans de l’innocence du jardinier ne devraient pas laisser ces révélations sans suite.
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« Ministère de l’Injustice », par Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, Grasset, 256 p., 20,90 euros. Sortie le 16 mars
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Par Geoffroy Tomasovitch
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Enfin bref, j'espère le ou les coupables seront identifiés sous peu grâce l'ADN. Haut les cœurs!
Affaire Omar Raddad : l’enquête secrète sur la piste d’autres coupables
EXCLUSIF. Le livre «Ministère de l’Injustice», à paraître le 16 mars, révèle qu’une enquête susceptible d’innocenter le jardinier marocain condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991 a été menée par des gendarmes au début des années 2000. Elle est restée étrangement inachevée.
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Et si Omar Raddad était innocent ? Le doute sur la culpabilité de l’homme condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal divise depuis plus de trente ans. Le jardinier marocain de la Chamade soutient de façon immuable qu’il n’a pas tué sa riche patronne de 65 ans, retrouvée massacrée dans la cave de sa villa, à Mougins (Alpes-Maritimes) le 24 février 1991.
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La justice, elle, a tranché. L’accusé, désigné par deux messages de sang attribués à la victime, dont le célèbre « Omar m’a tuer », a été condamné à 18 ans de réclusion en 1994. Gracié puis libéré en 1998, Omar Raddad a vu sa requête en révision, basée sur des ADN masculins inconnus découverts sur la scène de crime, rejetée en octobre 2002. Une autre piste était alors suivie en secret…
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Courant septembre 2002, une femme, se disant tourmentée par l’idée de savoir un innocent en prison, a contacté un lieutenant-colonel de gendarmerie basé à Marseille, comme le relatent les auteurs du livre « Ministère de l’Injustice » (à paraître le 16 mars chez Grasset), Jean-Michel Décugis, journaliste au Parisien, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, dans un chapitre dévoilant un volet inédit de cette affaire criminelle. Une révélation explosive, à l’heure où le dossier Raddad est de nouveau entre les mains de la cour de révision depuis sa réouverture en décembre dernier, avec une audience importante prévue le 19 mai.
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Le scoop des auteurs peut se résumer ainsi : des gendarmes, dont deux hauts gradés expérimentés, ont enquêté sous l’autorité judiciaire — le procureur de Grasse — sur les confidences d’une source imputant le meurtre de Ghislaine Marchal aux commanditaires d’un cambriolage chez la veuve. Ces investigations jamais ébruitées ont été stoppées sans justification connue, alors que le capitaine basé à Nice en charge du dossier avait validé la fiabilité de la source et demandé au procureur un cadre juridique adapté pour creuser plus avant cette piste. Il n’y a jamais eu de réponse, malgré un enjeu potentiellement capital.
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« Si les éléments recueillis peuvent être corroborés avec l’environnement de l’affaire et les constatations de l’époque, ceux-ci pourraient innocenter définitivement le dénommé Raddad Omar », expose un procès-verbal de synthèse du 12 février 2004 consulté par notre journal. En clair, la piste mérite d’être explorée dans le strict intérêt de la manifestation de la vérité. Les gendarmes suggèrent notamment « le recueil du témoignage de l’informateur sous anonymat ».
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Un homme « pour l’argent, prêt à tout » et l’idée d’un cambriolage
Il faut dire que la source a livré en 2002 des déclarations fracassantes, désignant nommément deux frères. Ceux-ci « seraient rentrés le jour des faits, porteurs de traces de sang et auraient déclaré à l’informateur Si un jour on nous interroge sur l’affaire Marchal, on saura que c’est toi, car tu es la seule à savoir », rapporte le même PV. Les renseignements de cette femme portent essentiellement sur le frère prénommé Martial qui « détient le profil idéal pour soit faire exécuter ce type de fait soit pour le commettre lui-même », note le PV.
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Qui est ce Martial qui aurait 72 ans s’il vit encore ? À l’époque, cet homme décrit comme « avide, violent et flambeur » tient en sous-main à Villeneuve-Loubet un restaurant-thé dansant, night-club avec hôtesses le soir. Il est fréquenté par des gens peu recommandables du milieu niçois et gitan, qui aiment aller dîner et jouer au poker dans la pizzeria gérée par un homme de paille de Martial à Cagnes-sur-Mer. Mais quel est le rapport entre Ghislaine Marchal et cet homme, « pour l’argent, prêt à tout », en relation avec de nombreux notables de la région, amant d’une danseuse du Moulin Rouge et qui se comportait en « parrain » avec son entourage ?
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Selon la source, le lien est que Ghislaine Marchal fréquentait régulièrement la pizzeria de Cagnes où elle parlait assez librement de sa vie, parfois accompagnée de son jardinier, estimé et considéré comme son fils. Cette cliente s’est attiré la sympathie des serveuses et elle et Martial — sans être « une relation étroite » — se tutoyaient. Toujours selon la source, c’est ainsi qu’a germé l’idée de cambrioler la Chamade où Ghislaine Marchal possédait un coffre-fort. Des témoins auraient même entendu Martial et des individus des pays de l’Est discuter des préparatifs.
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Des « fragments qui ne collaient pas » dans l’enquête initiale
Autorisés par le procureur de Grasse en novembre 2002 à vérifier les déclarations de l’informatrice, les gendarmes ont effectué un minutieux travail de recoupements et de terrain. « Les informations confiées (…) sur les circonstances du meurtre de Madame Marchal semblent réelles, incontournables et avérées », conclut un PV qui sollicite des investigations complémentaires, accordées par un soit-transmis du procureur du 10 juin 2003.
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Le capitaine a poursuivi son enquête. Puis on connaît la suite : il n’y en a pas eu. À l’époque, il eut pourtant été simple d’aller interroger Martial, détenu dans une affaire de tentative de meurtre, son frère, investi dans l’organisation de concours de beauté ou les ex-personnels de la pizzeria de Cagnes. L’enquête a-t-elle été volontairement enterrée ?
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« Le dossier est mort de sa belle mort », résume le capitaine retrouvé par les auteurs du livre, précisant en ignorer les raisons. Interrogé lui aussi, le procureur général d’Aix de l’époque dit n’avoir aucun souvenir de cette enquête. Et pourtant cette procédure a existé, même si un seul des PV a été transmis par le lieutenant-colonel au procureur. Une hypothèse : la sagacité du capitaine, qui a épluché l’enquête initiale en y trouvant des « fragments qui ne collaient pas », pouvait menacer les investigations des gendarmes qui ont mis en cause Omar Raddad.
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« J’ai toujours soutenu qu’il fallait rechercher la piste crapuleuse »-
« Ces incroyables révélations reviennent à dire que la justice a privé Omar Raddad d’une chance de faire reconnaître son innocence, à tout le moins de présenter des éléments nouveaux de nature à faire naître le doute sur sa culpabilité. Ses conseils de l’époque auraient déposé une nouvelle demande révision », réagit, stupéfaite, Me Sylvie Noachovitch, avocate du jardinier depuis 2008. « J’ai toujours soutenu qu’il fallait rechercher la piste crapuleuse », ajoute ce vendredi l’avocate, plus convaincue que jamais « qu’Omar Raddad n’a rien à voir avec ce meurtre ».
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Ex-détective privé ayant mené une contre-enquête pour la défense, Roger-Marc Moreau n’est pas surpris. « En raison de certaines compromissions au sommet de l’État, notre justice cherche depuis longtemps à circonscrire l’enquête exclusivement autour d’Omar Raddad et néglige volontairement toutes les autres pistes », confie-t-il ce vendredi. Contrairement à la justice, les partisans de l’innocence du jardinier ne devraient pas laisser ces révélations sans suite.
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« Ministère de l’Injustice », par Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, Grasset, 256 p., 20,90 euros. Sortie le 16 mars
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Par Geoffroy Tomasovitch
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Invité- Invité
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Merci Tristann pour cet article fort intéressant . Cela dit , vu que ce Martial n'était pas un perdreau de l'année , pourquoi aurait-il cambriolé ( ou commandité) la villa de GM en plein jour alors qu'elle était présente ?
Un autre meurtre qui présente cette particularité : message écrit avec le sang d'une des victimes . Jabalee murders . Michigan . 06/10/2006.
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En 2006, un couple marié, Christine et Ronald Jabalee, a été brutalement matraqué, poignardé et laissé pour mort dans le garage de leur maison. Avant de mourir, Christine a gribouillé un dernier message cryptique dans son sang sur le sol. Après son départ, le tueur est revenu dans une tentative de nettoyer la scène de crime mais a raté une partie du message de Christine caché sous sa jeep.
Un autre meurtre qui présente cette particularité : message écrit avec le sang d'une des victimes . Jabalee murders . Michigan . 06/10/2006.
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En 2006, un couple marié, Christine et Ronald Jabalee, a été brutalement matraqué, poignardé et laissé pour mort dans le garage de leur maison. Avant de mourir, Christine a gribouillé un dernier message cryptique dans son sang sur le sol. Après son départ, le tueur est revenu dans une tentative de nettoyer la scène de crime mais a raté une partie du message de Christine caché sous sa jeep.
Lisetoct
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Mon dieu ,je suis triste ,dans quel pays je vis ! On peut avoir son idée et vous connaissez la mienne sur l'innocence d'Omar ,mais j'avais confiance en notre justice .
J'espére qu'ici il n'y aura pas de voix dissonantes pour condamner ces faits d'une extrême gravité !
J'espére qu'ici il n'y aura pas de voix dissonantes pour condamner ces faits d'une extrême gravité !
Gédéon
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Je plussoie.
Un pays où l'injustice règne c'est clair, mais bon les gens planent du uc.
Avec comme ministre de la justice Éric Dupond-Moretti faut pas s'attendre à des miracles - Macron qui va probablement être réélu, cette campagne présidentielle n'est qu'une mascarade.
Pauvre France.
Un pays où l'injustice règne c'est clair, mais bon les gens planent du uc.
Avec comme ministre de la justice Éric Dupond-Moretti faut pas s'attendre à des miracles - Macron qui va probablement être réélu, cette campagne présidentielle n'est qu'une mascarade.
Pauvre France.
Invité- Invité
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Bonjour Kassandra
merci pour ce lien mais j'ai abandonné au bout de quelques minutes. Il y a vraiment trop d'inexactitudes dans ce récit. "pas d'empreintes ADN d'Omar Raddad dans la cave" Faux. "La boulangère l'a reconnu" Faux...
Par ailleurs, cette hypothèse d'un "cambriolage qui aurait mal tourné", en pleine journée et en présence de la propriétaire des lieux, me parait peu vraisemblable. En admettant qu'elle ait pu avoir lieu, cela n'expliquerait pas comment ces supposés cambrioleurs auraient pu bloquer depuis l'extérieur cette porte bloquée depuis l'intérieur de la cave.
Tout ce que nous entendons est une opinion et non un fait;
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
Tout ce que nous voyons est une perspective et non la vérité.
Marc-Aurèle
Casta- Administrateur du forum
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Casta à écrit :
Par ailleurs, cette hypothèse d'un "cambriolage qui aurait mal tourné", en pleine journée et en présence de la propriétaire des lieux, me parait peu vraisemblable.
Bonjour à tous, salut Casta,
dans cette hypothèse, et n'étant pas perceur de coffre qui veut, il pourrait aussi s'agir d'individus dont la technique consiste, à ce que le propriétaire s'épanche sur sa combinaison d'ouverture. En ce cas, il est obligé que la victime soit présente.
Si le malfaisant connait la victime, même si il est masqué, il faudra qu'il l'élimine.
Si il existe un lien entre les deux, comme c'est ici le cas, surtout si casier judiciaire il y a, il est aussi préférable qu'un autre porte le chapeau, ce qui aura pour effet d'arrêter net les investigations.
Ca se pratique aussi. . . .La crapulerie n'a pas de limites.
Casta à écrit :
En admettant qu'elle ait pu avoir lieu, cela n'expliquerait pas comment ces supposés cambrioleurs auraient pu bloquer depuis l'extérieur cette porte bloquée depuis l'intérieur de la cave.
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Les cambrioleurs en connaissent long sur les ouvertures et fermetures des portes, c'est leur bizness.
Cordialement,
JM
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Tristann a écrit:Pauvre homme, je persiste et signe à dire qu'il a été victime d'un délit de sale gueule, c'est évident qu'il est innocent.
Enfin bref, j'espère le ou les coupables seront identifiés sous peu grâce l'ADN. Haut les cœurs!
Affaire Omar Raddad : l’enquête secrète sur la piste d’autres coupables
EXCLUSIF. Le livre «Ministère de l’Injustice», à paraître le 16 mars, révèle qu’une enquête susceptible d’innocenter le jardinier marocain condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991 a été menée par des gendarmes au début des années 2000. Elle est restée étrangement inachevée.
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Et si Omar Raddad était innocent ? Le doute sur la culpabilité de l’homme condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal divise depuis plus de trente ans. Le jardinier marocain de la Chamade soutient de façon immuable qu’il n’a pas tué sa riche patronne de 65 ans, retrouvée massacrée dans la cave de sa villa, à Mougins (Alpes-Maritimes) le 24 février 1991.
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La justice, elle, a tranché. L’accusé, désigné par deux messages de sang attribués à la victime, dont le célèbre « Omar m’a tuer », a été condamné à 18 ans de réclusion en 1994. Gracié puis libéré en 1998, Omar Raddad a vu sa requête en révision, basée sur des ADN masculins inconnus découverts sur la scène de crime, rejetée en octobre 2002. Une autre piste était alors suivie en secret…
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Courant septembre 2002, une femme, se disant tourmentée par l’idée de savoir un innocent en prison, a contacté un lieutenant-colonel de gendarmerie basé à Marseille, comme le relatent les auteurs du livre « Ministère de l’Injustice » (à paraître le 16 mars chez Grasset), Jean-Michel Décugis, journaliste au Parisien, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, dans un chapitre dévoilant un volet inédit de cette affaire criminelle. Une révélation explosive, à l’heure où le dossier Raddad est de nouveau entre les mains de la cour de révision depuis sa réouverture en décembre dernier, avec une audience importante prévue le 19 mai.
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Le scoop des auteurs peut se résumer ainsi : des gendarmes, dont deux hauts gradés expérimentés, ont enquêté sous l’autorité judiciaire — le procureur de Grasse — sur les confidences d’une source imputant le meurtre de Ghislaine Marchal aux commanditaires d’un cambriolage chez la veuve. Ces investigations jamais ébruitées ont été stoppées sans justification connue, alors que le capitaine basé à Nice en charge du dossier avait validé la fiabilité de la source et demandé au procureur un cadre juridique adapté pour creuser plus avant cette piste. Il n’y a jamais eu de réponse, malgré un enjeu potentiellement capital.
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« Si les éléments recueillis peuvent être corroborés avec l’environnement de l’affaire et les constatations de l’époque, ceux-ci pourraient innocenter définitivement le dénommé Raddad Omar », expose un procès-verbal de synthèse du 12 février 2004 consulté par notre journal. En clair, la piste mérite d’être explorée dans le strict intérêt de la manifestation de la vérité. Les gendarmes suggèrent notamment « le recueil du témoignage de l’informateur sous anonymat ».
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Un homme « pour l’argent, prêt à tout » et l’idée d’un cambriolage
Il faut dire que la source a livré en 2002 des déclarations fracassantes, désignant nommément deux frères. Ceux-ci « seraient rentrés le jour des faits, porteurs de traces de sang et auraient déclaré à l’informateur Si un jour on nous interroge sur l’affaire Marchal, on saura que c’est toi, car tu es la seule à savoir », rapporte le même PV. Les renseignements de cette femme portent essentiellement sur le frère prénommé Martial qui « détient le profil idéal pour soit faire exécuter ce type de fait soit pour le commettre lui-même », note le PV.
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Qui est ce Martial qui aurait 72 ans s’il vit encore ? À l’époque, cet homme décrit comme « avide, violent et flambeur » tient en sous-main à Villeneuve-Loubet un restaurant-thé dansant, night-club avec hôtesses le soir. Il est fréquenté par des gens peu recommandables du milieu niçois et gitan, qui aiment aller dîner et jouer au poker dans la pizzeria gérée par un homme de paille de Martial à Cagnes-sur-Mer. Mais quel est le rapport entre Ghislaine Marchal et cet homme, « pour l’argent, prêt à tout », en relation avec de nombreux notables de la région, amant d’une danseuse du Moulin Rouge et qui se comportait en « parrain » avec son entourage ?
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Selon la source, le lien est que Ghislaine Marchal fréquentait régulièrement la pizzeria de Cagnes où elle parlait assez librement de sa vie, parfois accompagnée de son jardinier, estimé et considéré comme son fils. Cette cliente s’est attiré la sympathie des serveuses et elle et Martial — sans être « une relation étroite » — se tutoyaient. Toujours selon la source, c’est ainsi qu’a germé l’idée de cambrioler la Chamade où Ghislaine Marchal possédait un coffre-fort. Des témoins auraient même entendu Martial et des individus des pays de l’Est discuter des préparatifs.
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Des « fragments qui ne collaient pas » dans l’enquête initiale
Autorisés par le procureur de Grasse en novembre 2002 à vérifier les déclarations de l’informatrice, les gendarmes ont effectué un minutieux travail de recoupements et de terrain. « Les informations confiées (…) sur les circonstances du meurtre de Madame Marchal semblent réelles, incontournables et avérées », conclut un PV qui sollicite des investigations complémentaires, accordées par un soit-transmis du procureur du 10 juin 2003.
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Le capitaine a poursuivi son enquête. Puis on connaît la suite : il n’y en a pas eu. À l’époque, il eut pourtant été simple d’aller interroger Martial, détenu dans une affaire de tentative de meurtre, son frère, investi dans l’organisation de concours de beauté ou les ex-personnels de la pizzeria de Cagnes. L’enquête a-t-elle été volontairement enterrée ?
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« Le dossier est mort de sa belle mort », résume le capitaine retrouvé par les auteurs du livre, précisant en ignorer les raisons. Interrogé lui aussi, le procureur général d’Aix de l’époque dit n’avoir aucun souvenir de cette enquête. Et pourtant cette procédure a existé, même si un seul des PV a été transmis par le lieutenant-colonel au procureur. Une hypothèse : la sagacité du capitaine, qui a épluché l’enquête initiale en y trouvant des « fragments qui ne collaient pas », pouvait menacer les investigations des gendarmes qui ont mis en cause Omar Raddad.
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« J’ai toujours soutenu qu’il fallait rechercher la piste crapuleuse »-
« Ces incroyables révélations reviennent à dire que la justice a privé Omar Raddad d’une chance de faire reconnaître son innocence, à tout le moins de présenter des éléments nouveaux de nature à faire naître le doute sur sa culpabilité. Ses conseils de l’époque auraient déposé une nouvelle demande révision », réagit, stupéfaite, Me Sylvie Noachovitch, avocate du jardinier depuis 2008. « J’ai toujours soutenu qu’il fallait rechercher la piste crapuleuse », ajoute ce vendredi l’avocate, plus convaincue que jamais « qu’Omar Raddad n’a rien à voir avec ce meurtre ».
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Ex-détective privé ayant mené une contre-enquête pour la défense, Roger-Marc Moreau n’est pas surpris. « En raison de certaines compromissions au sommet de l’État, notre justice cherche depuis longtemps à circonscrire l’enquête exclusivement autour d’Omar Raddad et néglige volontairement toutes les autres pistes », confie-t-il ce vendredi. Contrairement à la justice, les partisans de l’innocence du jardinier ne devraient pas laisser ces révélations sans suite.
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« Ministère de l’Injustice », par Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, Grasset, 256 p., 20,90 euros. Sortie le 16 mars
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Gédéon
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Gédéon a écrit:Tristann a écrit:-
« Si les éléments recueillis peuvent être corroborés avec l’environnement de l’affaire et les constatations de l’époque, ceux-ci pourraient innocenter définitivement le dénommé Raddad Omar », expose un procès-verbal de synthèse du 12 février 2004 consulté par notre journal.
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Un homme « pour l’argent, prêt à tout » et l’idée d’un cambriolage
Il faut dire que la source a livré en 2002 des déclarations fracassantes, désignant nommément deux frères. Ceux-ci « seraient rentrés le jour des faits, porteurs de traces de sang et auraient déclaré à l’informateur
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Selon la source, le lien est que Ghislaine Marchal fréquentait régulièrement la pizzeria de Cagnes où elle parlait assez librement de sa vie, parfois accompagnée de son jardinier, estimé et considéré comme son fils.
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sur les circonstances du meurtre de Madame Marchal semblent réelles, incontournables et avérées », conclut un PV qui sollicite des investigations complémentaires, accordées par un soit-transmis du procureur du 10 juin 2003.
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Gédéon
Re: Le meurtre de Ghislaine Marchal
Salut JM
Cela démontre en fait que ce n'est pas totalement impossible, mais ça paraît très peu vraisemblable, il faut bien le dire.
Un cambrioleur qui aurait voulu faire avouer à cette dame la combinaison de son coffre-fort ne l'aurait pas massacrée à coups de couteau. Il l'aurait torturée.
Je trouve qu'on cherche des explications de plus en plus compliquées pour tenter d'innocenter cet homme. Il n'y a vraiment que la thèse du suicide qu'on n'a pas encore envisagée.
L'alibi qu'il a fourni au sujet de la boulangerie s'est avéré bidon et le mobile du meurtre est clair. Un besoin pressant d'argent (peut-être lié à son addiction au jeu et à un sentiment d'humiliation par rapport à une femme insoumise ?).
Malheureusement pour lui, Ghislaine Marchal n'est pas morte sur le coup et a trouvé la force et le courage de le désigner avant de succomber.
Question courage, je crois qu'elle savait de qui tenir, cette femme. Son père avait été un grand résistant, mort en déportation.
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Marc-Aurèle
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Marc-Aurèle
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