Re: disparition de Wissem A.

par Ness Mar 17 Mai - 8:46

Vraiment bizarre cette histoire ?

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par Chloé Jeu 19 Mai - 2:18

Ness a écrit:Vraiment bizarre cette histoire ?

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Oui bizarre mais surtout très complexe. Wissem communiquerait depuis plusieurs jours sur le reseau snapchat.

D'ailleurs plusieurs tweet reprennent ses snap.

par Ness Sam 21 Mai - 12:21

Chloé a écrit:
Ness a écrit:Vraiment bizarre cette histoire ?

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Oui bizarre mais surtout très complexe. Wissem communiquerait depuis plusieurs jours sur le reseau snapchat.

D'ailleurs plusieurs tweet reprennent ses snap.

Le compte Instagram ouestWissem a été supprimé
Bizarre aussi l’avocat des parents ?
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par Kassandra88 Sam 21 Mai - 14:06

Ness a écrit:
Bizarre aussi l’avocat des parents ?
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Oui bizarre.
J'espère qu'il n'a pas abusé de la détresse des parents.

par Stephanie96 Sam 21 Mai - 18:47

Pourquoi l'avocat des parents?

par ruth Sam 21 Mai - 19:12

Kassandra88 a écrit:
Ness a écrit:
Bizarre aussi l’avocat des parents ?
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Oui bizarre.
J'espère qu'il n'a pas abusé de la détresse des parents.

Un drôle de coco, c'est sûr.
Le plagiat quasi-intégral de sa thèse a été établi, il a été radié du barreau, mais il exerce toujours car il a fait appel.
"Courage, fuyons !"

par Sola Mer 15 Juin - 19:44

Bonsoir à tous,
Cet article du Parisien est paru récemment relatant son parcours. Est-ce que quelqu’un y est abonné et pourrait nous transmettre ce qu’il dit ?

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Merci!

par Kassandra88 Mer 15 Juin - 21:40

Sola a écrit:Bonsoir à tous,
Cet article du Parisien est paru récemment relatant son parcours. Est-ce que quelqu’un y est abonné et pourrait nous transmettre ce qu’il dit ?

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Merci!

M Bonsoir Sola'

Chantage, disparition, prostitution… Comment Wissem a sombré à 16 ans malgré les nombreuses alertes
Près de trois ans après sa disparition en Île-de-France à l’âge de 16 ans, cette adolescente a été retrouvée par sa famille. Aujourd’hui âgée de 19 ans, elle dit se prostituer à son compte et ne pas vouloir retrouver ses parents. Retour sur le parcours d’une jeune femme dont l’adolescence a été parsemée d’embûches.

Elle s’était engagée à répondre à l’invitation de la juge d’instruction pour être entendue comme témoin. Mais Wissem, 19 ans, ne s’est pas rendue au tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes (Essonne) quelques jours après être réapparue, dans la nuit du 13 au 14 mai, dans un hôtel d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

La jeune fille, qui avait disparu le 31 juillet 2019 à l’âge de 16 ans, s’est une nouvelle fois évanouie dans la nature pour le plus grand malheur de ses parents, de sa sœur, de son frère et de ses amies qui, pendant près de trois ans, ont dépensé une énergie folle pour retrouver sa trace. C’est d’ailleurs cette mobilisation qui a permis, il y a un peu plus de deux semaines, de la reconnaître sur un site spécialisé dans la mise en relation entre prostituées et clients.

Un oncle de la jeune fille — qui œuvre sous un pseudo — lui avait alors envoyé un message, se disant intéressé par une prestation. Un traquenard est mis en place et lorsque Wissem arrive à l’hôtel, elle tombe nez à nez avec cet oncle et son père. Les deux hommes la font monter dans une voiture, direction le commissariat d’Ivry-sur-Seine.

La jeune femme explique qu’elle a disparu volontairement
Entendue par une policière, la jeune femme explique qu’elle a disparu volontairement. Selon le parquet d’Évry-Courcouronnes, « elle a déclaré n’avoir jamais été enlevée ni séquestrée ». Une source proche de l’enquête dévoile également que, malgré l’information judiciaire ouverte en mars 2020 pour « enlèvement et séquestration », « à ce jour, les éléments recueillis par les enquêteurs ne permettent pas d’aller dans ce sens ».

Elle dit aussi ne pas faire partie d’un réseau de prostitution et, en fin d’entretien, exige d’être déposée à un endroit de son choix. Elle est majeure, elle ne semble pas en danger et les policiers accèdent à sa demande. Wissem disparaît à nouveau. Pour savoir si elle n’est pas sous l’emprise d’un réseau, une enquête préliminaire pour proxénétisme a été ouverte le 18 mai par le parquet d’Évry-Courcouronnes et confiée à la DRPJ Versailles (Direction régionale de police judiciaire).

Une association de lutte contre la prostitution se constitue partie civile
Dénouement terrible pour les parents qui ont décidé de contre-attaquer en déposant, par l’intermédiaire de leur avocat Me Arash Derambarsh, une plainte pour proxénétisme en bande organisée sur mineure. L’association d’aide aux victimes Équipes d’action contre le proxénétisme (EACP) s’est également constituée partie civile. Une représentante de cette structure note au sujet de Wissem : « Lorsqu’elle affirme qu’elle n’est pas dans un réseau, pour nous, c’est inconcevable. Cela témoigne d’une emprise qu’il peut y avoir sur ces jeunes filles et d’une peur des représailles. Ce genre de discours est complètement classique. »

Une source judiciaire considère : « Même si, aujourd’hui, elle dit avoir décidé de quitter le domicile familial, à 16 ans on ne disparaît pas comme ça, sans aide. » D’autant que Wissem est partie avec 7 euros en poche, sans papiers d’identité et sans sa carte bancaire. Ceux qui l’ont aidée dans son projet — si elle a agi d’elle-même — pourraient être poursuivis pour détournement de mineure, que le Code pénal définit comme « le fait de soustraire, sans fraude ni violence, un enfant mineur des mains de ceux qui exercent l’autorité parentale ou auxquels il a été confié ou chez qui il a sa résiPour l’heure, ses parents ont décidé de ne pas s’exprimer. Sur les réseaux sociaux, ils ont dit avoir besoin de souffler, avant de suspendre tous les comptes dédiés aux recherches.

Sa disparition considérée au départ par les policiers comme une simple fugue
Le Parisien avait relayé les inquiétudes de la famille dès octobre 2019, un peu plus de deux mois après cette troublante disparition, survenue alors que l’adolescente devait rejoindre le centre d’esthétique de Villabé (Essonne) qui l’avait embauchée en apprentissage.

Pour les policiers du commissariat d’Argenteuil (Val-d’Oise) qui ont été les premiers à entendre les parents de Wissem, son portable s’étant éteint à Bezons, il s’agissait d’une simple fugue. Il faudra attendre de longs mois pour que l’enquête accélère et fasse l’objet d’une ouverture d’information judiciaire pour « enlèvement et séquestration » par le parquet d’Évry-Courcouronnes.

L’histoire de Wissem est celle de nombreuses adolescentes victimes de harcèlement verbal et sexuel ainsi que de violences dans le cadre scolaire, et qui dérivent. C’est surtout l’histoire d’une gamine qui ne savait pas dire non selon ses propres propos, même si elle n’était pas d’accord avec les demandes des garçons qui pouvaient être pressants. Et si elle avait été d’accord ? La loi prévoit qu’une mineure de moins de 15 ans ne peut pas être consentante.

Suivie par l’Aide sociale à l’enfance depuis avril 2018
Or Wissem a déjà été repérée à 14 ans par la brigade des mineurs de la Sûreté départementale de l’Essonne et l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de l’Essonne, en 2018, quand sa maman pousse la porte du commissariat. Quelques heures plus tôt, cette dernière a été convoquée par la proviseure et l’infirmière du lycée de Ris-Orangis où sa fille est scolarisée. Devant l’infirmière, Wissem a raconté ce que cinq garçons de l’établissement lui ont fait subir dans les WC du lycée. Les faits remontent à octobre 2017.

Un an auparavant, une vidéo la montrant avec un autre garçon de son collège avait circulé sur les réseaux sociaux. C’est cette vidéo qui rattrape l’adolescente au lycée et qui motive les garçons qui la harcèlent pour obtenir ses faveurs en échange de kebabs.

Wissem est interrogée par les policiers le 19 janvier 2018. Quand l’enquêtrice lui demande pourquoi elle est allée aux WC avec ces cinq garçons, elle répond : « Parce qu’ils ont dit Wissem, s’il te plaît. Ils l’ont demandé deux ou trois fois, alors je l’ai fait. » Sur les faits du collège, elle explique : « Je n’avais pas osé dire non. » Elle refuse de donner les noms de ces garçons pour qu’ils n’aient pas d’ennuis. « Ils vont avoir la haine contre moi », affirme-t-elle.

« On m’a obligée à faire des choses que je ne voulais pas »
Après cette audition, Wissem est suivie par une pédopsychiatre, une assistante sociale et une sexologue. La famille est également l’objet d’une enquête sociale pour vérifier dans quel milieu elle évolue. Son environnement familial est alors décrit comme « sain ».

En avril 2018, Wissem révèle d’autres faits, remontant à décembre 2017 et mettant en cause six garçons, qui se seraient déroulés dans la cave d’un bâtiment d’Évry-Courcouronnes à quelques mètres du domicile familial. Cela se déroule après que la jeune fille a relayé une rumeur disant qu’un garçon avait eu des rapports sexuels avec une fillette de 10 ans.

Le frère de l’enfant s’enquiert du nom du lycéen en cause. Wissem le lui donne. Au sein de son lycée de Ris-Orangis, Wissem est désormais vue comme une « balance » par plusieurs garçons de sa classe. Après un premier coup de pression subi en présence de dix jeunes, des garçons lui emboîtent le pas jusque dans les transports et l’obligent à les suivre dans cette cave.

À nouveau entendue par la brigade des mineurs, Wissem dit d’emblée aux policiers : « On m’a obligée à faire des choses que je ne voulais pas. » Car lorsqu’elle arrive devant la porte blanche d’un bâtiment bleu, D., l’un des garçons, la force à entrer et à descendre deux niveaux à travers les caves. Les insultes pleuvent alors. Il demande aux autres de partir, s’enferme avec elle. « Vu que j’en avais marre qu’il m’embête ou qu’il me frappe, alors je [l]’ai fait », relate-t-elle dans sa déposition.

Chantage, demandes de photos d’elle dénudée...
Elle raconte également les moments de chantage consécutifs, des demandes de photos dénudées avec menaces de violences si elle ne s’exécute pas. Un élève de Ris-Orangis sera exclu une semaine pour lui avoir envoyé des menaces par Snapchat.

Selon une psychologue qui l’entend, Wissem a une « réelle difficulté à évaluer le danger comme cela est souvent le cas pour les adolescentes. Ce n’est qu’une fois les choses faites que cette jeune fille s’est sentie humiliée, bafouée et en danger d’être celle dont on abuse ».

C’est à cette époque que Wissem commence à être suivie par l’Aide sociale à l’enfance du conseil départemental de l’Essonne (CD91). « Sa situation a fait l’objet de plusieurs informations préoccupantes traitées par la Crip (la Cellule de recueil des informations préoccupantes), selon le CD91. En janvier 2018, la Crip est saisie d’une information préoccupante par le milieu scolaire, une évaluation de la situation de Wissem est alors tout de suite engagée. A la suite de cette évaluation, une mesure d’aide éducative à domicile est mise en œuvre en avril 2018. Wissem y adhère, et des démarches diverses s’engagent pour la soutenir ainsi que ses parents. »

Le CD91 conclut : « Fin juillet 2019, la situation se dégrade, ce qui conduit le service enfance à saisir à nouveau la Crip, ce qui aboutit à un signalement au parquet pour atteinte à la moralité et à la sécurité. Sur cette base, le parquet déclenche une enquête pénale auprès du commissariat d’Évry. À partir d’août 2019, la mesure d’aide éducative n’a pu se poursuivre du fait de l’errance de Wissem et a finalement été clôturée en janvier 2020, face au constat de l’impossibilité d’exercer la mesure. »

C’est sur un site Internet de mise en relation entre prostituées et clients que ses parents ont retrouvé Wissem. (Illustration) LP
La plainte après les faits de décembre 2017 — qui ne fera, selon nos sources, pas l’objet d’une ouverture d’information judiciaire — aura des conséquences. Car, en mai 2018, Wissem est prise à partie et insultée par des jeunes. L’un d’eux, F., lui assène plusieurs coups de poing au visage et des gifles. Elle dépose une nouvelle plainte. Un peu plus d’un an après, Wissem s’évanouira dans la nature.

Malgré plusieurs signaux, aucune mesure n’a été prise par la justice
Selon des éléments que nous avons, elle était connue de la police pour être « influençable et se mettre dans des situations dangereuses pour elle-même » et « avec des problèmes sur sa sexualité ». Malgré tous ces signaux, aucune mesure n’a été prise par la justice, et les différentes enquêtes n’ont pas abouti.

À cette même époque, Wissem avait posté des photos d’elle dénudée sur les réseaux sociaux. Et elle avait également échangé avec une personne répondant au pseudo de « escort girl 93 ». Les applis comme Snapchat sont souvent la porte d’entrée pour ceux qui veulent établir le contact avec des jeunes filles parfois perdues qui deviennent des proies faciles.

par Ness Jeu 16 Juin - 12:27

Merci pour cet article effrayant.
Pourrait il y avoir un lien avec l’affaire Bouthier ?
Cette jeune fille est d’origine marocaine ?
La proximité géographique ?

par Sola Dim 19 Juin - 14:54

Bonjour tout le monde,

Merci Kassandra pour ce partage d'article, en effet on ignorait le contexte global précédent sa disparition..
Je viens de lire un article à ce sujet: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ce qui reste malheureux dans cette histoire, c'est qu'il semble qu'un élément s'étant passé lorsqu'elle était mineure n'a plus tellement d'importance aux yeux de la justice étant majeure à l'heure d'aujourd'hui..Pourtant on sait tous, qu' un(e) mineur(e) est fortement influençable, et que sortir d'une emprise, et en prendre conscience, est toujours extrêmement compliqué...

Concernant l'affaire Bouthier, j'avais lu que ces jeunes filles qui avaient portées plaintes étaient marocaines et semblaient vivre au Maroc?

par Kassandra88 Dim 19 Juin - 15:09

Bonjour à tous,
Vu le contexte, ne faudrait-il pas enlever la photo de Wissem présente sur la première page de ce fil?
Qu'en pensez vous?

par Tristandu83 Dim 19 Juin - 19:02

Bonjour,

C'est une bonne nouvelle, espérons qu'elle sorte de la prostitution.
Ensuite, il y a un truc que je ne pige pas, c'est que les parents retrouvent Wissem sur un site de prostitution 3 ans après, AVANT les enquêteurs en charge du dossier...

Les sites de prostitution ne sont-ils pas sous surveillance des cybers-enquêteurs ?
Cette piste n'a jamais été prise au sérieux ?
Avec les adresses IP c'est du gâteau pour les enquêteurs de mettre la main sur l'auteur d'une annonce, même avec un VPN ( je suppose... )

Quoi qu'il en soit, cela démontre le non-professionnalisme de certains enquêteurs, ce n'est pas rassurant moi je dis!

par Sola Lun 20 Juin - 13:35

Bonjour,
Je suis d’accord avec vous, à ce que j’ai pu lire et comprendre, la famille souhaite se reconstruire et c’est tout à fait compréhensible. Enlever la photo de Wissem est en accord avec cette décision me semble-t-il..
J’espère réellement qu’une aide lui sera apportée, et qu’on ne l’a laissera pas tomber sous prétexte qu’on sait maintenant qu’elle est vivante.

par Kassandra88 Lun 20 Juin - 13:46

Sola a écrit:Bonjour,
Je suis d’accord avec vous, à ce que j’ai pu lire et comprendre, la famille souhaite se reconstruire et c’est tout à fait compréhensible. Enlever la photo de Wissem est en accord avec cette décision me semble-t-il..
J’espère réellement qu’une aide lui sera apportée, et qu’on ne l’a laissera pas tomber sous prétexte qu’on sait maintenant qu’elle est vivante.

Merci Sola.
Je viens non seulement de supprimer la photo de Wissem mais aussi de modifier le titre du fil.

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