Disparition d 'Estelle Mouzin

Bonjour, on a parlé du documentaire Netflix dans le sujet sur Fourniret

Bonjour Pab Delshor,

Bienvenue

Vous devriez vous présenter un peu et nous dire à quel titre vous auriez des réponses à nos éventuelles questions.

Cordialement

Pourquoi quelqu'un recevrait ou aurait des informations non publiques ? Peut-être parce que c’est...juste la personne qui a indiqué  en 2019 que les progrès scientifiques devaient ramener les enquêteurs  dans la salle des scellés et que l’explication pour Estelle était à rechercher en 1987 après que Christiane Lavalladas avait chassé le couple de tarés  (seule personne a avoir lu les courriers détruits à la demande de Fourniret comme indiqué par un de ses dessins)... Mais elle n’avait pas été appelée à témoigner en 2008  ??? Et, ainsi qu’il a été reconstitué par la juge Khéris, les tarés avaient été hébergés un peu plus loin à Gournay (l’histoire du sapin bleu). En fait et comme souvent, Fourniret avait livré la grille de lecture de son forfait dès les premiers  interrogatoires au sujet de son intérêt  pour l’affaire : " je m’intéresse aux disparitions de jeunes filles" et jouant avec la connaissance du dossier par les enquêteurs : "je sais qui aurait pu faire le coup, Jacky Lavalladas" . Or, en 2003, celui-ci  était déjà mort depuis des mois à Quimper. Mais Fourniret n’avait pas résisté au plaisir de mettre la confusion avec cet indice, sachant que Michel L'aloue, le mytho qui avait revendiqué, l’enlèvement  d’Estelle avait signalé un complice du nom de Jacky...
Juste une des premières  personnes informées, en guise de remerciements,  de la découverte  de l’ADN d’Estelle, quelques heures avant l’annonce publique du 21 août 2020.
Juste la personne qui a indiqué entre fin 2020 et avril 2021, aux gendarmes et aux avocats, qu’il fallait s’intéresser à la Vrigne, aux maisons fortes de l’enfance des frères Fourniret, solliciter l’expertise des chasseurs et arrêter de fouiller entre le chemin et la rue du stade à Rumel pour s’intéresser à la parcelle de l’apiculteur... 15 jours avant que Daniel Delogne  (ancien responsable des chasseurs locaux) n’y trouve la trace d’un creusement . Pour mémoire, cette parcelle 21 et les sapinières  limitrophes étaient encore l’èpicentre des recherches fin 2022 et un apentis y a été démonté par les belges le 17 novembre 2021. Le secteur forestier entre la maison forte 7, le "Cul des Roches", Sugny, Gespunsart avec au milieu la boulangerie  fétiche de Fourniret, Les Marganes et le Pont des Aunes...  le périmètre pouvait effrayer !  
Juste la personne qui a recueilli les informations sur l’usage du wagon par les chasseurs le samedi 11 janvier 2003 et sur les activités  de terrassement de la famille Petitmangin dans la parcelle publique, la 29;  pour finalement détailler les particularités de l’hydrogéologie du secteur,  révélées par la tempête Lothar, les travaux du stade, le changement  climatique et les pluies abondantes du printemps 2021 (voir les discours de Me Herrmann "maintenant on connaît mieux les lieux"). Pour info, la maison forte numéro 7, bien connue des Fourniret est aujourd'hui sur le terrain des Petitmangin et son panorama visible sur Wikimaginot évoque bien le bouge alcoolisé d’ Huguette,  rue des jardins à Ville-sur-Lumes ...
Juste la personne qui connaît le mieux les recherches non officielles menées dans le secteur... au même titre que les autorités et Corinne Lange (voir les contributions de M. Delogne et de Bruno, le gars d’Infocrimes). Reportez-vous  aux posts du 21 juillet 2021 sur la nouvelle découverte de Daniel Delogne sur la parcelle B8 à Gernelle. Des photos ont été prises par les deux inventeurs de la découverte et Corinne Lange avant qu’une spécialiste ne fasse amener les deux restes en forme d’ailes iliaques au labo. Les deux morceaux étaient sans doute un peu grands et esseulés pour étre issus du bassin d’Estelle et Corinne Herrmann a fait le forcing pour que l’info ne soit pas " officialisée" par l’AFP. Finalement, les enquêteurs ont préféré parler de bois alors que le profil des 2 pièces était très semblable aux ossements vieillis des appâts abandonnés depuis des années par les chasseurs ardennais. Souvent, une concordance de temps, liée aux pluies du printemps  2021, fait confondre cet épisode avec la découverte d’un reste de fémur au Pont des Aunes par une pisteuse de la fédération de chasse. Cette trouvaille est plus probablement  liée aux anciens malheurs militaires du secteur. Cependant, un témoignage tardif a provoqué les fouilles de janvier 2023  qui se sont déployées  là et dans le coteau du Ruisseau du Rossignol. Pour compléter le sujet de Gernelle, lorsque Monique Olivier a évoqué une pierre marquant le lieu d’enfouissement, avant de se rétracter une heure plus tard, cela évoquait clairement le site de la B8 à Gernelle car le maire d’Issancourt a été formel sur l’absence de ce genre de marquage à Rumel. Cette "fuite" a bien sûr mis en difficulté  certaines personnes, dont l’avocat de Monique Olivier. On a vite éludé certaines  conséquences mais la vindicte à l’égard de la meurtrière s’est encore accrue !
Juste la personne qui a proposé une explication sur la présence de Fourniret dans la rue du cimetière  de Donchery quelques temps après  le meurtre d’Estelle et la création de l’association (" la ballade la moins jolie" chanson de Félix Leclerc ressassée par Fourniret). Etc.

Bonjour Pab Delshor, merci pour ces précisions. Je vais tout relire doucement car je ne connais l'affaire Fourniret que dans les grandes lignes.
Vous semblez bien informé, du coup qu'attendez-vous exactement du forum ? Si vous avez des théories ou des précisions, n'hésitez pas à nous éclairer.

Depuis 2015 (date du recueil fortuit des confidences faites par Christiane, quelques temps avant son décès, et du contact avec sa sœur Joëlle,  décédée en août 2020), j’entretiens quelques liens privilégiés avec des acteurs de l’affaire. Mais, j’ai parfois égaré quelques données utiles que mes correspondants ne retrouvent pas : exemple, le nom de l’avocat de Fourniret dans la procédure de 1984 à 1987, une donnée importante ! Je me suis inscrit ici parce que les infos y sont assez exhaustives et qu’en échange, je peux  vous apporter quelques éclairages: il y a eu tellement d’approximations sur les fouilles et pour Farida Hammiche, la victime dédaignée, par exemples. Étant donné mon antériorité relative sur le dossier, il m’arrive d’être un peu triste de ne pas avoir été écouté plus tôt, même par des acteurs que j’admire profondément : j’avais expliqué l’urgence de rencontrer Fourniret en 2019 et j’avais même expliqué au meurtrier qu’il était temps d’avouer pour Estelle  afin de satisfaire  son syndrome  d’Èrostrate... En 2018, j’ai insisté sur le décryptage des propos des accusés concernant Farida, sans que le cabinet Seban ne demande des investigations  sur le bon secteur (juste une demande générale sur les carrières). Et enfin, vous avez peut-être  compris que je fais le forcing pour qu’une investigation ait lieu dans un secteur de Donchery remblayé au moment où Fourniret avait compris qu’il allait tomber (abus du viagra). Pour que les deux derniers sujets ne soient pas en jachère, j’ai branché Bruno d’Infocrimes (policier proche de l’OCRVP passionné par les cold- cases et mis en vedette par TF1). On verra si cela débouche avant novembre car à Nanterre, ils croulent sous les nouveaux  dossiers.

Pab Delshor a écrit:. Mais, j’ai parfois égaré quelques données utiles que mes correspondants ne retrouvent pas : exemple, le nom de l’avocat de Fourniret dans la procédure de 1984 à 1987, une donnée importante !

Bonjour,

Qui vous dit que Fourniret était assisté d'un Avocat lors de procédures correctionnelles en 86 ou 87 ? Ce n'est nullement obligatoire. Et l'individu a prouvé qu'il sait fort bien se défendre lui-même.

Justement pas en correctionnelle... Tout le combat de la mère  de Dahina Le Guennan :  éviter que la partie adverse et l’Iinsitution euphémisent les faits et maintenir les débats aux assises... ce qui n’empêcha pas la requalification des faits à l’audience ! A lire:  les témoignages  de Dahina sur la mise en garde de sa mère à l’auditoire et l’enquête de J.F. Abgrall sur la catastrophe annoncée  par l’élargissement partiel du taré. Pourquoi, l’avocat est aussi important ? Parce que Nicole Clerget n’a jamais eu à s’expliquer clairement sur la période de l’incarcération pendant laquelle, les nouveaux  bons amis de Fourniret ont suppléé aux besoins de la famille et organisé la ligne de défense. Le prêt obtenu sous l’égide du Rotary Club n’a pas été réclamé et les commandes de  machines n’ont été annulées qu’avec "la mort maçonnique"  de Fourniret (Cf les propos de Sélim).  Fourniret admet lui même que Nicole était "la femme de l’élévation" dont les talents de dessinatrice le faisait passer d’ajusteur à concepteur en cordonnerie (bancs de cfefs-talons-minute).. Il n’a pas gardé qu’une obsession pour la franc-maçonnerie mais aussi pour les clefs (la ruse multirésidentielle comme lors des repérages pour l’enlèvement d’Estelle et les fricfracs comme à Givet). Lors de l’ènoncé de ses circonstances atténuantes en 1987, il raconte une version contextualisé d’un des plus célèbres cas de la psychnanalyse: '"’L’Homme aux loups" sans que cela n’évoque une " légende" aux professionnels qui suivent l’affaire... Un grand moment dans sa carrière de bonimenteur et le début d’une revanche sur la justice. "Je ne connais pas cet homme" répète Nicole Clerget qui admet juste une continuité d’un orgueil ďémesuré chez l’homme qu’elle a revu à sa sortie de prison et à qui elle a consenti la reprise d’une autorité paternelle, puis des blanchiments d’argent.
Effectivement, les  "1% entraînant dans les ténèbres"  se sont manifestés :  le nouveau couple formé avec MO, lectrice avachie de romans noirs et égérie de ressentiment, a adopté " l’autorisation à l’indécence" lue chez Dostoievski. Ils volent, violent, tuent, ritusalisent leurs crimes,  fréquentent la secte de Libin pour défroqués des rites d’élévation et, lui, griffonne des pages du plus mauvais L.F. Céline.

Houlà ! ça divague grave ...
A quelle date exactement Fourniret comparait-il aux assises avec obligation d'être assisté par un Avocat ?
Le reste ... c'est de l'archéologie juridique sauf à en justifier par la production des décisions rendues en correctionnelle à l'encontre dudit Fourniret et qui mentionneront l'assistance ou pas d'un Avocat.

Sortcière a écrit:Houlà ! ça divague grave  ...
A quelle date exactement Fourniret comparait-il aux assises avec obligation d'être assisté par un Avocat ?
Le reste ... c'est de l'archéologie juridique sauf à en justifier par la production des décisions rendues en correctionnelle à l'encontre dudit Fourniret et qui mentionneront l'assistance ou pas d'un Avocat.

Comme je disais, il faut lire! Le bouquin de Dahina et Jean- François est en ligne... facile !
Et pour la date, c’est aussi facile :  le 26 juin 1987, soit 16 ans, jour pour jour, avant son arrestation et mise hors d’état de nuire physiquement. Le calendrier est un acteur étonnant du dossier Fourniret,  qui trace d’autres similitudes...

Bonjour tout le monde,
Je viens de tomber sur un entretien de Corinne Hermann, interviewée par Daphné Roulier, de 19h 30 à 20h 00, sur la chaîne LCP, dans "Les Grands Entretiens. lundi 21 août 2023.

Elle y parle des enquêtes, notamment sur celle d' Estelle Mouzin, son investissement et son travail dans cette affaire, et son impression sur Monique Olivier. Elle donne son avis sur l'ensemble les enquêtes, les longues et les non résolues.
J'espère que cette interview sera en replay.

C'est un replay, c'est la trêve estivale là
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Mais oui bon entretien, comme la plupart de ceux qui sont publiés sur la chaîne (j'aimerais bien y voir Negar Haeri).

Je viens de retrouver, oui c'est un replay :

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A retirer, si c'est en trop, merci

Demain à paraître dans le Parisien, un papier sur Monique Olivier.

« Monique Olivier criminelle, mais pas surdouée. »
« Bataille d'experts autour du QI de Monique Olivier. »

199619ŦTristanduvar a écrit:Demain à paraître dans le Parisien, un papier sur Monique Olivier.

« Monique Olivier criminelle, mais pas surdouée. »
« Bataille d'experts autour du QI de Monique Olivier. »

Procès de Monique Olivier : la complice de Michel Fourniret, criminelle mais pas surdouée
INFO LE PARISIEN. Une expertise réalisée par trois psychologues remet en cause l’intelligence de Monique Olivier, décrite depuis des années comme une femme surdouée et manipulatrice, et la présente à l’inverse comme soumise à Michel Fourniret.

Durant près de deux décennies Monique Olivier, 75 ans, a partagé la vie du tueur en série Michel Fourniret. Comme lui, elle a été condamnée pour les meurtres de huit femmes commis entre 1987 et 2001. L’Ogre des Ardennes mort, elle sera en revanche seule, à partir du 28 novembre, à être jugée pour les meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin.

Mais qui est vraiment Monique Olivier ? Depuis la découverte des méfaits du couple, l’ex-femme du tueur a été dépeinte comme une surdouée au QI de 131 et capable de manipuler les enquêteurs. « Ce personnage qu’elle affichait, d’idiote complètement dépassée par les évènements, complètement terrorisée par Fourniret… on était deux ou trois à croire qu’en fait, sa personnalité était autrement plus complexe, a par exemple expliqué dans un récent documentaire de Netflix Francis Nachbar, avocat général au moment du procès de 2008 (…) Eh bien c’est Monique Olivier, elle est d’une intelligence supérieure… Pour moi, Monique Olivier c’est la manipulation dans ce qu’elle a de plus abouti. »

Des expertises psychologiques divergentes
Une vision qui se base avant tout sur une expertise réalisée en 2005 par Jean-Luc Ployé. « Heureusement que j’étais assis, raconte le psychologue dans le même reportage à propos de son expertise de Monique Olivier. Elle a 131 (de QI, NDLR). 131, ça correspond à 2,2 % de la population française. À partir du moment où Monique Olivier a un niveau intellectuel supérieur à celui de Michel Fourniret, il est difficile qu’elle soit manipulable. Je me dis : Mais elle nous a eus jusqu’à maintenant. Elle nous a roulés dans la farine. » Ce concept d’une femme manipulatrice et perverse ayant offert son « permis de tuer » à Michel Fourniret, le psychologue l’a largement développé devant la cour d’assises en 2008, mais aussi dans ses livres ou sur les plateaux télé. Il semble pourtant aujourd’hui remis en cause.

En avril 2023, dans le cadre de l’instruction sur la mort de Lydie Logé, autre victime potentielle de Michel Fourniret, la juge Khéris a ordonné à trois experts de procéder à une nouvelle « évaluation de l’intelligence » de l’ex-femme du tueur. Versé au dossier d’instruction la semaine passée, ce rapport remet largement en cause le travail conduit par Jean-Luc Ployé en 2005. Il conclut ainsi que Monique Olivier dispose d’un QI de 92 — très proche de celui de 95 obtenu par les médecins belges qui l’avaient expertisée en 2003 — qui lui confère, selon les experts, un niveau d’intelligence « dans la zone basse de la moyenne ».

Si cela n’occulte en rien sa responsabilité dans les crimes du couple, ce résultat remet en cause son éventuel leadership criminel qu’ont parfois évoqué les experts. Mais comment expliquer un tel décalage entre cette nouvelle analyse effectuée par trois psychologues réputés et celle de 2005 ?

« Un outil de mesure de l’intelligence obsolète »
À l’époque, selon son récit, Jean-Luc Ployé aurait fait passer un test de QI à Monique Olivier : « J’ai un juge qui m’a demandé de rencontrer Madame Olivier avec une mission qui est de déterminer son QI », disait-il sur Netflix. Puis, « étonné du résultat », il aurait demandé à un co-expert, Philippe Herbelot, « d’aller en Belgique pour recalculer le QI ». Une version aujourd’hui mise en doute par les trois experts sollicités par Sabine Khéris. « C’est Monsieur Philippe Herbelot, co-expert par rapport à cette mission qui a procédé à la passation du test », écrit-il ainsi en réponse à la réquisition de la juge Khéris.

Contacté par Le Parisien, le psychologue explique, à rebours de ses interventions médiatiques, « n’avoir pas personnellement fait pratiquer le test. Quand je disais je dans mes interventions médiatiques, c’était dans le sens, nous, l’équipe chargée d’expertiser Monique Olivier… » Il affirme en revanche « soutenir les résultats obtenus par Philippe Herbelot ». Mais eux aussi sont sujets à caution.

Les trois experts sollicités par la juge Khéris assurent ainsi que le test que Philippe Herbelot leur assure avoir fait passer à Monique Olivier était « un outil de mesure de l’intelligence obsolète » depuis plusieurs années. Ce qui aurait pu entraîner une importante surévaluation de son QI, qui serait en réalité de 92.

Monique Olivier, « évitante et dépendante »
Fort de cette nouvelle expertise, les experts insistent « sur le fait qu’il n’est pas question d’affirmer que Monique Olivier n’était pas en possession pleine et entière de ses capacités de discernement ou de décision » lors des meurtres du couple. Toutefois, les trois psychologues qui seront amenés à témoigner devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine estiment que Michel Fourniret a mis en place, dès ses premiers échanges avec Monique Olivier, un « contrôle coercitif » qui a pu la contraindre à commettre certains actes.

Une emprise favorisée par la personnalité de Monique Olivier, décrite comme « évitante et dépendante », marquée par une « inhibition sociale, une auto-dévalorisation permanente » et un « besoin excessif d’être prise en charge. »

Des conclusions qui doivent, pour Me Richard Delgenes, l’avocat historique de Monique Olivier « permettre de la juger pour ce qu’elle est et non pas pour le fantasme créé depuis quinze ans. Son portrait faussé, et souvent répété sur les plateaux TV par l’auteur de cette expertise, a contribué à polluer les enquêtes pendant dix ans. Enquêteurs et magistrats étaient convaincus à tort d’avoir affaire à une surdouée du crime, perverse et manipulatrice. Heureusement, la juge Khéris a compris que ce n’était pas le cas. Cela a permis de faire avancer les dossiers car Monique Olivier a enfin pu parler de son réel rôle dans les crimes du couple sans crainte que cela soit mal interprété. »

L’avocat a demandé que ce rapport d’expertise soit évoqué fin novembre lors du troisième procès de Monique Olivier. Elle encourt une nouvelle fois la réclusion à perpétuité.

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Bonjour,

Patricia Tourancheau dans l'émission "C'est dans l'air" à propos de Monique Olivier :

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Procès de Monique Olivier : 20 ans plus tard, le témoignage attendu de la mère d’Estelle Mouzin

Mutique depuis des années, la mère d’Estelle Mouzin a suivi tous les développements de l’affaire dans le silence et très loin de la France. Elle doit témoigner ce mercredi devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, qui juge la compagne de Michel Fourniret.

Le 9 janvier 2003, c’est elle qui attendait la petite Estelle dans la maison de la famille à Guermantes (Seine-et-Marne). C’est aussi elle, inquiète, qui a passé les premiers coups de téléphone, qui a couru chez les amis de sa fille pour tenter de la retrouver. C’est encore elle qui, vers 19h30 ce terrible 9 janvier 2003, se rend au commissariat pour signaler la disparition d’Estelle Mouzin, alors âgée de 9 ans.

Dans les jours qui ont suivi, Suzanne Goldschmidt, la mère de la fillette, a remué ciel et terre pour retrouver l’enfant. « Je lisais les dossiers, regardais le moindre procès-verbal, racontait-elle à Libération en 2003. Je faisais des hypothèses. Et puis je me suis rendu compte que cela ne servait à rien, parce qu’on n’avait rien. »

Elle n’a jamais manqué la moindre avancée de l’affaire
Alors peu à peu, elle a choisi de disparaître des médias et de ne pas participer aux rassemblements organisés pour Estelle. « Ce que je pense ne peut s’entendre, disait-elle alors comme pour justifier son absence. Je crois qu’elle est morte. Depuis le début. (…) Je ne me vois pas brandissant la photo de ma fille dans une manifestation. »

En juillet 2003, alors qu’Estelle aurait dû fêter ses 10 ans, elle a pris la parole une dernière fois. « J’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé avec ma fille, pleurait-elle. Aujourd’hui, pour ses dix ans, je vais penser à Estelle. » Les années suivantes, Suzanne Goldschmidt a laissé à Éric Mouzin, son ex-mari, la tâche d’organiser tous les ans des marches blanches ou de secouer la justice, notamment médiatiquement.

Assistante de communication pour une grosse entreprise pharmaceutique basée à La Défense (Hauts-de-Seine) au moment de la disparition d’Estelle, elle a choisi de quitter la France pour l’Afrique du Sud. Ce mercredi 6 décembre, pour la première fois depuis des années, Suzanne Goldschmidt, partie civile, doit s’exprimer publiquement.

Son témoignage annoncé devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, qui juge Monique Olivier pour son implication dans l’enlèvement d’Estelle Mouzin, sera forcément un moment fort et intense. Car malgré sa disparition médiatique – un choix personnel que les parents du petit Grégory Villemin ont aussi fait depuis de longues années – Suzanne Goldschmidt demeure pour toujours une mère qui a perdu sa fille un jour de janvier 2003. Un drame indélébile, même à des milliers de kilomètres de Guermantes et des souvenirs d’Estelle.

À plusieurs reprises depuis la mise en cause de Michel Fourniret, nous avons pu échanger de courts instants par téléphone avec Suzanne Goldschmidt. Elle s’est toujours montrée courtoise, mais n’a jamais voulu s’exprimer dans le cadre d’une réelle interview, lasse d’avoir eu l’impression en 2003 de répondre à des journalistes en quête de larmes.

Depuis la banlieue de Johannesburg, pourtant, elle n’a jamais manqué la moindre avancée de l’affaire. Elle était au courant des aveux elliptiques du tueur en série, elle savait pour les fouilles menées dans les Ardennes par la juge Khéris pour retrouver le corps d’Estelle. Comme un rappel essentiel, elle disait surtout, au sujet de son silence, que face à la disparition d’un enfant, une mère n’a pas à réagir comme l’attend l’opinion publique. Mais juste comme elle peut.

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Megan (11 ans à l'époque) explique comment elle a failli être enlevée par Fourniret:



Et
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J'ai dit non mais il a quand même insisté.

Un alibi monté de toute pièce par Monique Olivier
Il aura fallu attendre 16 ans. Presque deux décennies pour savoir ce qu’il était arrivé à la jeune Estelle, 9 ans, disparue le 9 janvier 2003, alors qu’elle rentrait de l’école.

À plusieurs reprises, les enquêteurs ont eu un doute quant à l’implication de Michel Fourniret et Monique Olivier. Mais à chaque fois, cette piste a été écartée. L’ogre des Ardennes aurait un alibi. Il aurait appelé son fils depuis le téléphone fixe de son domicile de Sart-Custinne, en Belgique, le 9 janvier à 20 h 08, pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Il aurait donc été impossible pour lui d’être en Belgique et en Seine-et-Marne en même temps.

En 2018, Frédéric Bérardet reprend tous les éléments du dossier un par un pour prouver ou écarter définitivement la piste Fourniret. « Il y avait 37 828 pièces de procédures. Pendant 15 jours, j’ai analysé tous les scellés ».  

Son enquête va permettre de montrer de nombreux rapprochements avec le tueur en série. Tout d’abord, les lignes téléphoniques sont analysées. L’enquêteur découvre que le fils de Michel Fourniret, Jean-Christophe, n’a reçu aucun appel depuis Sart-Custinne ce jour-là.

En 2019, Monique Olivier avoue, après avoir longtemps contesté et passé « trois heures d’auditions à mentir » : c’est elle qui a passé l’appel, d’une durée de 99 secondes, à la demande de son mari. Michel Fourniret serait ensuite revenu dans la commune de Ville-sur-Lumes, où il vivait, avec la jeune Estelle.

L’enquêteur poursuit et précise que le couple était très au fait de la technologie et utilisait régulièrement des cartes prépayées pour passer des coups de fil. « Dans les affaires Domèce et Parrish, Fourniret jouait sur les assurances de ces véhicules. »

Le dossier révèle que le jour de l’enlèvement d’Estelle Mouzin, Monique Olivier a correspondu à plusieurs reprises avec une ligne téléphonique non identifiée, « mais qui ne bornait pas en Belgique », précise Frédéric Bérardet.

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99s c'est beaucoup.
Jean-Christophe, n’a reçu aucun appel

Il me semble que MO avait laissé le tél sonner 2 à 3 coups histoire de J.C n'ait pas le temps de décrocher. Il ne disposait sans doute pas d'un affichage des n°.

Le dossier révèle que le jour de l’enlèvement d’Estelle Mouzin, Monique Olivier a correspondu à plusieurs reprises avec une ligne téléphonique non identifiée, « mais qui ne bornait pas en Belgique »
Sart Custinne est à 10 min en voiture de la frontière française.

Marie-Thérèse Bonfanti a disparu en 1986 et on a quand même retrouvé son crâne en 2022 sur les indications d'Yves Chatain..
Estelle Mouzin a disparu en 2003, est ce vraiment impossible de retrouver ses traces?

Je doute qu'il ait creusé profond en janvier 2003, avec un hiver rigoureux (sol gelé) Il aurait eu bien du mal.
À l'arrache, pas simple de creuser profond, suffisamment pour que les sangliers ne déterrent pas des ossements.

S'il a prémédité le coup, il a pu creuser au Tractopelle sur plusieurs mètres, mais ça veut dire qu'il a enterré le corps non loin du Château du Sautou, ou dans un endroit qui lui appartient ou il accès au Tractopelle ?

Hypothèse complètement tiré par les cheveux, je concède, bien trop fastidieux à cette période de l'année, et rien ne va dans ce sens par les procès-verbaux et par l'enquête.

Je voulais rebondir sur une intervention de ce matin d'Hercule Poirot sur le fil "Lina". Il disait:

208226ŦHercule-Poirot a écrit:

Avec ou sans Monique près de lui, Fourniret a toujours réussi à faire monter ses victimes dans la voiture de leur plein gré, en leur demandant un renseignement, une adresse. Des enlèvements « en douceur »…

Dans le cerveau du tueur, Michelle Fines (Éditions Fayard)

Je suppose que les parents de toutes ces victimes avaient dit à leurs filles de ne pas monter dans la voiture d'un inconnu, elles l'ont fait quand même. Peut-être Lina aussi a ignoré les conseils de sa mère ...

pour revenir sur le stratagème mis en place pour faire monter Dahina dans son véhicule (événement pré Olivier)
- Cela s’est passé le 4 septembre 1982. J’étais âgée de 14 ans. J’avais passé la journée avec mon frère chez une amie. Le soir, j’ai pris le train pour revenir à la maison. J’étais seule. Il devait être aux environs de 22 heures lorsque le train a stationné en gare d’Epernon (ndlr : dans le département de l’Eure et Loire). Les rues étaient désertes. J’avais un petit kilomètre à marcher pour rentrer chez moi. J’ai fait les trois cent premiers mètres et puis un homme s’est approché. Je ne savais pas d’où il sortait. Sans doute m’avait-il suivi depuis la gare, mais je ne m’étais rendu compte de rien. Fourniret m’a aussitôt mis un flacon sous la gorge en me disant : «Cette bouteille contient du vitriol, vous savez ce que c’est?». Je lui ai dit que non. Alors il m’a expliqué qu’il était en mesure de défigurer avec ce produit et puis il a lancé : «Voilà, je vous prends en otage et vous m’accompagnez jusqu’à la frontière du département. J’ai volé une voiture et je suis poursuivi par la police. Il ne vous arrivera rien si vous ne résistez pas.» Il était très bizarre. Il y avait l’agressivité des actes qu’il posait mais dans le même temps son ton était calme, posé...

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Et on pourra noter qu'il a écopé d'une peine bien légère (viol re qualifié en attentat à la pudeur ce qui a diminué fortement la peine), alors qu'il avait prévenu les magistrats de sa dangerosité:J’ai pu lui montrer certains documents issus de la précédente affaire Fourniret. Celle dans laquelle mon nom apparaissait parmi seize autres victimes françaises dans le courant des années ’80. Il s’agit notamment de lettres écrites en avril 1984 par Michel Fourniret. Il venait d’être mis sous les verrous et il se confiait au magistrat instructeur français. En substance, il demandait aux autorités de prendre conscience à quel point il était dangereux.

Je me suis toujours demandée si on n'avait pas écarté Fourniret dans la disparition d'Estelle parce que la France avait honte d'avoir si mal apprécié sa dangerosité et rendu son casier judiciaire vierge. Pour les Belges, Fourniret n'avait jamais eu affaire à la justice. Du coup, il a pu travailler dans une école.

2024

Michel Pomarède qui avait obtenu la confiance de la famille Mouzin pour proposer sur France Culture, en 2017, une longue séquence rétrospective et intime, reprend le flambeau pour un suivi du procès de 2023 (épisodes au delà du 40e disponibles mi-janvier 2024).

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Assemblée Générale de l'Association, le 27 janvier à 14h, à Guermantes,

9 janvier 2003 - 9 janvier 2024, 21 ans (déjà... )

J'espère qu'on retrouvera des ossements un de ces jours.
Un champignonneur... un chasseur... qui sait ?

Moi, j'y crois.

Tristanduvar a écrit:9 janvier 2003 - 9 janvier 2024, 21 ans (déjà... )

J'espère qu'on retrouvera des ossements un de ces jours.
Un champignonneur... un chasseur... qui sait ?

Moi, j'y crois.

j'aimerais beaucoup y croire, mais c'est hyper rare
ya énormément d'espaces naturels en france, je parle meme pas des sentiers perdus (dans le dernier film avec dujardin)
on a meme pas réussi à trouver la petite maelys sans les indications de son meurtrier
pareil pour le corps de ligo.. surtout un squelette .. à moins que mal planqué..