Affaires non élucidées II

Die vom Wald, Ceux de la forêt


Qui se souvient de Olivier DUVERNON, Gino FLORIAN, Antonio BOUE BI VIANE,
trois jeunes stagiaires du CFPA de Strasbourg-Neudorf, disparus entre mai 1972 et octobre 1973 ?


Entre 1971 et 1973 ils viennent de départements d’Outre-Mer et d’Afrique pour suivre une formation professionnelle, ils disparaissent tour à tour, peu après leur arrivée à Strasbourg.
A l’époque ces disparitions ne suscitent aucune inquiétude, il était fréquent que des élèves abandonnent en cours de stage sans prévenir. L’intéressé est alors simplement radié.
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Décembre 1971 Olivier arrive de Martinique pour un stage de montage électrique
Mi-avril 1972 Gino arrive de la Réunion pour un stage de tournage.
18 au 22 mai 1972 durant le WE de la Pentecôte, Olivier disparaît.
13 juillet 1972 Gino sera vu pour la dernière fois au bal qui se tient devant le Musée historique de Strasbourg.
21 juillet 1972 une tête est retrouvée dans le canal de la Marne au Rhin par des enfants se baignant dans le canal à Bischheim. Elle sera identifiée comme étant celle de Gino.
Mi-août 1973 Antonio arrive de Côte d’Ivoire pour un stage de soudure
Samedi 20 octobre 1973 Antonio disparaît.


Que leur est-il arrivé entre le moment où ils ont disparu et celui où on a retrouvé leurs corps ?


Jeudi 2 mai 1974, de nombreux mois après les disparitions, un volumineux baluchon à l’odeur macabre est découvert par des promeneurs dans un fossé longeant la D 226 et la forêt de Vendenheim / Lampertheim. Les gendarmes de Brumath arrivent sur place et constatent que des parties de corps humain ont été regroupées dans une veste bleue maintenue en boule par un ceinturon et un fil de fer. Sous le vêtement, se trouvent d’autres ossements : un fémur, des tibias, les os d’un bras, des côtes, des vertèbres, ils trouvent également un sac plastique noir contenant des omoplates. A proximité se trouvent une paire de bottines pour homme, deux pantalons bruns, une veste assortie.
Samedi 4 mai d’autres éléments sont retrouvés dans le fossé par les gendarmes, il s’agit d’ossements manquant aux 3 squelettes.


A l’Institut de médecine légale, l’autopsie pratiquée par le Pr. Chaumont révèle qu’il s’agit des restes de 3 hommes de grande taille, âgés de moins de 30 ans. Ils ont été décapités, dépecés à la scie, les membres coupés à mi-bras et à mi-cuisse et non aux articulations. Les mains ont été amputées. Il manque tous les éléments d’identification, têtes et mains sont introuvables.
Les vêtements trouvés sur place sont coûteux et de marque.
Certains ossements étaient enroulés dans les pages d’un journal régional alsacien daté du jeudi 13 septembre 1973. Il y a également les pages d’un magazine parisien datant du mois de septembre. Une montre arrêtée à la date du 23 sera retrouvée dans les débris humains ainsi qu’une petite clé.
Les restes humains ont été jetés là après la tuerie, ils n’auraient pas été déposés en même temps mais à des dates différentes.


L’identification des 3 jeunes hommes s’annonce difficile, les articles de presse sont très fournis en détails, l’enquête avance, le rapprochement sera fait avec Gino dont la tête a été retrouvée dans le canal. Les policiers du SRPJ de Strasbourg présenteront les vêtements au CFPA, ils seront reconnus par d’anciens stagiaires ayant fréquenté Olivier. La clé s’avèrera être celle du dortoir. Le troisième homme, Antonio, sera identifié plus tard également grâce à ses vêtements ainsi que par un ticket de retouche.


Durant tout le mois de mai 1974 de nombreux articles de presse relateront tout d’abord cette terrible découverte, puis les rebondissements de l’enquête qui permettra d’identifier les 3 jeunes. De nombreuses hypothèses seront émises pour cerner l’auteur des crimes : règlement de compte, affaire de moeurs, crime rituel. Par contre, dès que les stagiaires sont identifiés, l’enquête semble ralentir, les recherches concernant le ou les meurtriers ne déboucheront sur rien de tangible et l’intérêt va rapidement faiblir.
Il ne semble pas y avoir eu de grandes investigations au CFPA, les policiers seraient venus sur place, sur une période assez brève, pour inspecter des scies circulaires qui auraient pu être utilisées. Cette intervention fût discrète, la majorité du personnel n’en a rien su. Le directeur M. RITZLER excluait totalement que quelqu’un du Centre soit concerné ou que du matériel ait pu être utilisé, le Centre étant occupé et surveillé 24h sur 24, fermé la nuit et le matériel soigneusement inventorié. Il est impossible selon lui d’emprunter des outils, de sortir un cadavre ou du matériel durant la nuit.
La police a également vérifié que d’autres disparitions de stagiaires n’étaient pas passées inaperçues, les anciens élèves ayant brusquement abandonné leurs études auraient tous été retrouvés sains et saufs
Des soupçons se sont portés vers l’Allemagne ainsi que sur un véhicule de marque Mercedes qui circulait aux abords du CFPA. Les stagiaires, qui logeaient sur place mais sortaient librement, auraient pu être emmenés par un automobiliste pour se rendre en ville ou alors pour rentrer, les bus s’arrêtant de circuler vers 23h.


De nombreuses questions restent sans réponse,
- Comment ces jeunes grands et forts ont-ils été abordés puis neutralisés ? Les ossements découverts ne portent pas de trace de fracture par balle. Seul indice, la tête de Gino porte des traces de coups, des hématomes ont été relevés sur la mâchoire inférieure et la boîte crânienne paraît défoncée.
- Le tueur rôdait-il dans les alentours en attendant le retour des internes ? A cette époque les environs du CFPA sont peu habités, probablement peu fréquentés la nuit, il y a des bosquets, une petite forêt à proximité. Il est aisé de se dissimuler dans les environs afin de ne pas se faire remarquer et d’accoster un jeune qui rentre tard.
- Le point commun entre les trois victimes est le fait qu’ils soient arrivés à Strasbourg depuis peu ainsi que le stage de formation qu’ils effectuent au CFPA. Ils y logent tous les trois, auraient-ils pu y rencontrer celui qui allait les tuer ?
- Y a-t-il eu des crimes similaires dans les environs, en France ou en Allemagne ?


A cette époque la notion de tueur en série était réservée aux policiers américains et il n’était pas encore question d’ADN ni de produit révélateur de traces de sang.


Les familles, qui se trouvaient à des milliers de km, ont eu très peu de contacts avec les enquêteurs, elles n’ont pas été informées de l’évolution des recherches, elles ont seulement su que leur fils avait été tué dans des circonstances terribles. Et elles ignorent toujours où sont enterrés les corps.


Ces crimes sont anciens, il y a désormais prescription, mais si ces faits vous rappellent des souvenirs, lectrices et lecteurs n’hésitez pas, toute information peut être utile à mieux comprendre ce qui s’est réellement passé.

Merci Kassandra.
Cette histoire est absolument épouvantable. Le pire est que je n'ai aucun souvenir de ces crimes.

Bonjour,
J'ai trouvé les infos dans le livre de Bernard FISCHBACH Crimes sans coupables, les grandes affaires alsaciennes non élucidées. J'ai également récupéré les archives dans le quotidien local Dernières Nouvelles d'Alsace.
C'est vrai que Nicolas Panard est une hypothèse à envisager, même si la façon de procéder est assez différente.

Kass, je ne sais pas si c'est compliqué, mais ne serait-il pas préférable de donner à cette affaire un fil dédié ("meurtres d'étudiants de CFA à Strasbourg 1972-1973") pour lui donner plus de visibilité ?

Merci à Kass et Cyclope pour vos interventions !!

Kassandra88 a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

REPÈRES
7 mai 1983 : disparition de Mirella Gregori.
22 juin 1983 : disparition d’Emanuela Orlandi.
25 juin 1983 : premier appel téléphonique anonyme disant qu’Emanuela Orlandi est vivante.
28 août 1983 : soutien public du pape Jean Paul II à la famille Orlandi.
5 juillet 1983 : appel téléphonique anonyme demandant la libération d’Ali Agça en échange d’Emanuela Orlandi.
Juillet 2005 : appel anonyme à l’émission « Chi l’ha visto » désignant le boss de la Magliana, Enrico De Pedis, comme responsable de la disparition d’Emanuela Orlandi.
6 mai 2016 : classement de l’affaire par la Cour de cassation.
Octobre 2018 : découverte d’un squelette et d’ossements sous le sol d’une propriété du Vatican, analyses ADN en cours.

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Un autre article au sujet de la disparition des deux jeunes italiennes et des investigations entreprises
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Une étudiante française retrouvée pendue sur un chantier en Bulgarie:
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Aussi, cela me rappelle l’affaire Stéphane Kameugne :
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OPHELIE BRETNACHER

Bonjour,

Voir, par exemple, "Les noyés de la Garonne" (Les faits Karl Zero).
Plusieurs affaires qui se sont déroulées de la même manière, un peu partout en France, et de manière répétitive (Les noyés de la Deule etc...).
A chaque fois, des jeunes qui rentrent seuls après une soirée, et que l'on retrouve dans une rivière.
On a imaginé un "pousseur".
Le parcours de l'un d'eux, Vincent Zecca, a été partiellement filmé par des caméras de vidéo-surveillance.
Son comportement devient soudain étrange, comme s'il avait été drogué, mêmes actions et réactions que cette jeune fille. Il se met à courir sans raison, et prends le chemin inverse de sa destination, il semble complètement désorienté.
Un autre jeune homme quitte subitement le bar dans lequel il festoyait avec ses amis, en laissant toutes ses affaires. On le retrouve également noyé.
Etc, etc... il y en a d'autres, c'est troublant.
Même assassin ou même drogue, en tous cas, mêmes effets et mêmes résultats.

Agnès a écrit:OPHELIE BRETNACHER

Bonjour,

Voir, par exemple, "Les noyés de la Garonne" (Les faits Karl Zero).
Plusieurs affaires qui se sont déroulées de la même manière, un peu partout en France, et de manière répétitive (Les noyés de la Deule etc...).
A chaque fois, des jeunes qui rentrent seuls après une soirée, et que l'on retrouve dans une rivière.
On a imaginé un "pousseur".
Le parcours de l'un d'eux, Vincent Zecca, a été partiellement filmé par des caméras de vidéo-surveillance.
Son comportement devient soudain étrange, comme s'il avait été drogué, mêmes actions et réactions que cette jeune fille. Il se met à courir sans raison, et prends le chemin inverse de sa destination, il semble complètement désorienté.
Un autre jeune homme quitte subitement le bar dans lequel il festoyait avec ses amis, en laissant toutes ses affaires. On le retrouve également noyé.
Etc, etc... il y en a d'autres, c'est troublant.
Même assassin ou même drogue, en tous cas, mêmes effets et mêmes résultats.

Tiens, ce comportement en rappelle un autre, Thomas R. qui part dans la direction opposée à celle qu'il doit prendre et finit par tomber dans un cours d'eau après un parcours dans un cul de sac.

Nordine a écrit:

Agnès a écrit:OPHELIE BRETNACHER

Bonjour,

Voir, par exemple, "Les noyés de la Garonne" (Les faits Karl Zero).
Plusieurs affaires qui se sont déroulées de la même manière, un peu partout en France, et de manière répétitive (Les noyés de la Deule etc...).
A chaque fois, des jeunes qui rentrent seuls après une soirée, et que l'on retrouve dans une rivière.
On a imaginé un "pousseur".
Le parcours de l'un d'eux, Vincent Zecca, a été partiellement filmé par des caméras de vidéo-surveillance.
Son comportement devient soudain étrange, comme s'il avait été drogué, mêmes actions et réactions que cette jeune fille. Il se met à courir sans raison, et prends le chemin inverse de sa destination, il semble complètement désorienté.
Un autre jeune homme quitte subitement le bar dans lequel il festoyait avec ses amis, en laissant toutes ses affaires. On le retrouve également noyé.
Etc, etc... il y en a d'autres, c'est troublant.
Même assassin ou même drogue, en tous cas, mêmes effets et mêmes résultats.

Tiens, ce comportement en rappelle un autre, Thomas R. qui part dans la direction opposée à celle qu'il doit prendre et finit par tomber dans un cours d'eau après un parcours dans un cul de sac.

Oui. Ce qui m'alerte, c'est la répétitivité et les similitudes de comportement.
Un produit quelconque qui met les personnes bien en vrac.
Je ne connais pas les habitudes de ces jeunes, mais je me suis dit qu'ils avaient peut-être ingéré quelque chose à leur insu, ce qui pourrait expliquer leur affolement soudain.
Par contre, je ne connais pas assez de choses sur les effets des différentes drogues, et, en plus, il y a toujours des nouveautés qui sortent des labos de bien sombres officines.
Il faudrait l'avis d'un spécialiste et une campagne de prévention. Le réflexe de base, dans les soirées, est de ne pas quitter son verre des yeux.

Agnès a écrit:

Nordine a écrit:

Agnès a écrit:OPHELIE BRETNACHER

Bonjour,

Voir, par exemple, "Les noyés de la Garonne" (Les faits Karl Zero).
Plusieurs affaires qui se sont déroulées de la même manière, un peu partout en France, et de manière répétitive (Les noyés de la Deule etc...).
A chaque fois, des jeunes qui rentrent seuls après une soirée, et que l'on retrouve dans une rivière.
On a imaginé un "pousseur".
Le parcours de l'un d'eux, Vincent Zecca, a été partiellement filmé par des caméras de vidéo-surveillance.
Son comportement devient soudain étrange, comme s'il avait été drogué, mêmes actions et réactions que cette jeune fille. Il se met à courir sans raison, et prends le chemin inverse de sa destination, il semble complètement désorienté.
Un autre jeune homme quitte subitement le bar dans lequel il festoyait avec ses amis, en laissant toutes ses affaires. On le retrouve également noyé.
Etc, etc... il y en a d'autres, c'est troublant.
Même assassin ou même drogue, en tous cas, mêmes effets et mêmes résultats.

Tiens, ce comportement en rappelle un autre, Thomas R. qui part dans la direction opposée à celle qu'il doit prendre et finit par tomber dans un cours d'eau après un parcours dans un cul de sac.

Oui. Ce qui m'alerte, c'est la répétitivité et les similitudes de comportement.
Un produit quelconque qui met les personnes bien en vrac.
Je ne connais pas les habitudes de ces jeunes, mais je me suis dit qu'ils avaient peut-être ingéré quelque chose à leur insu, ce qui pourrait expliquer leur affolement soudain.
Par contre, je ne connais pas assez de choses sur les effets des différentes drogues, et, en plus, il y a toujours des nouveautés qui sortent des labos de bien sombres officines.
Il faudrait l'avis d'un spécialiste et une campagne de prévention. Le réflexe de base, dans les soirées, est de ne pas quitter son verre des yeux.

Une affaire similaire très récente survenue à Strasbourg
Axel, un étudiant strasbourgeois de 19 ans, ne donne plus de nouvelles depuis la nuit de samedi 8 à dimanche 9 décembre 2018. Il est allé au Famous Club Lounge à Kehl avec trois de ses amis. Vers minuit et demi, il est sorti pour s’aérer mais, selon l’agent de sécurité, il est parti. Sans son manteau. Ses amis ne le voyant pas revenir ont alerté sa famille mais son téléphone portable ne répond plus.
Dimanche 11 novembre 2018, un autre étudiant strasbourgeois, Antonin, avait également été porté disparu après une soirée jusqu’à ce qu’il soit retrouvé par ses amis, en bonne santé mais désorienté, deux jours plus tard.

Le corps sans vie d’Axel Guerdin, étudiant en cinéma de 19 ans, a été retrouvé ce lundi matin 17 décembre, dans un bassin du port du Rhin à Strasbourg. Le jeune homme était recherché depuis la nuit du samedi 8 au dimanche 9 décembre. Il avait été vu la dernière fois alors qu’il sortait d’une boîte de nuit de Kehl, une commune allemande proche de Strasbourg.

Sur des images de vidéosurveillance, le jeune homme marchait dans la rue de la Minoterie au bout de laquelle se rejoignent des bassins du port du Rhin. Une battue organisée ce samedi avait réuni une soixantaine d’habitants. C’est la fouille d’un des bassins par la gendarmerie fluviale qui a abouti à la découverte du corps.

Les enquêteurs privilégient pour le moment la thèse d’une chute accidentelle. Une autopsie devra déterminer les causes exactes de la mort du jeune homme.

Sur Facebook, les proches d’Axel Guerdin ont remercié les Strasbourgeois qui ont aidé aux recherches.