Affaires non élucidées II
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Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: NON ÉLUCIDÉ
Cellule Cold cases, É. Foray, M.Boisseranc, S.Alloard, C.Giboire, K.Leroy, J.Heusèle, S. Viguier...
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meurtre de Mohamed Abdelhadi
Une affaire qui avait pourtant été résolue mais qui ne sera jamais jugée à cause d'un document perdu.
Au bout de l’enquête est revenue sur cette affaire ce samedi.
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Meurtre de Mohamed Abdelhadi : le suspect ne sera pas jugé car la justice a égaré une plainte
Les sœurs de ce jeune homme de 27 ans, tué en 2001, ont annoncé qu’elles allaient attaquer l’État et saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
Par M.-L.W. avec AFP
Le 11 décembre 2019 à 20h18
La famille de Mohamed Abdelhadi, tué en 2001, a dénoncé mercredi un « déni de justice ». Il avait fallu attendre quatorze ans pour élucider le meurtre de cet homme âgé de 27 ans, mais ce crime ne sera pas jugé. La Cour de cassation a confirmé mercredi la prescription d'un meurtre remontant à 2001 en raison notamment de la perte d'une plainte par la justice.
La plus haute juridiction française a ainsi confirmé un arrêt de mars 2018 de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon et rejeté le pourvoi formé notamment par la famille de Mohamed Abdelhadi, qui a aussitôt dénoncé un nouveau « déni de justice ».
LIRE AUSSI > Affaire Mohamed Abdelhadi : marche blanche contre un déni de justice
Mohamed Abdelhadi avait disparu le 9 décembre 2001 à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Sa famille avait en vain multiplié les recherches. En 2008, elle déposait plainte pour « disparition inquiétante ». Là encore, sans succès.
Le corps retrouvé quatorze ans après
Mais rebondissement en mars 2015 : une femme dénonçait son compagnon qui lui avait avoué avoir poignardé à mort, avec son père, un jeune homme, dont ils avaient caché le corps dans une cave avant de l'enterrer dans un bois.
En septembre 2016, le corps de Mohamed Abdelhadi était retrouvé dans un bois du Beaujolais. Le père et ses deux fils ont été mis en examen pour meurtre et complicité et le père, qui a reconnu les faits, écroué.
La plainte égarée
Mais l'avocat de ce dernier avait saisi la justice, estimant que le délai de prescription, qui était alors de 10 ans à compter du crime, était dépassé en l'absence « d'acte interruptif » dans la procédure. D'où l'importance de la plainte déposée en 2008.
LIRE AUSSI > L’erreur de la justice qui empêche de juger le meurtre de Mohamed Abdelhadi
Mais cette procédure pour disparition inquiétante a été « égarée », rappelle la Cour de cassation dans son arrêt et les recherches pour la retrouver sont restées « vaines ».
La chambre de l'instruction de Lyon avait jugé en 2018 qu'« il ne résulte pas la preuve ni un commencement de preuve d'un acte d'enquête ou de poursuite ayant pu interrompre la prescription de l'action publique ». Le meurtre était ainsi prescrit depuis le 1er janvier 2012.
Sa sœur : « La rage nous donne du courage »
Le suspect du meurtre avait été libéré l'an dernier après cet arrêt. « C'est comme s'il n'y avait jamais eu de meurtre. Nous voulions un procès », a réagi Rachida Abdelhadi, la sœur de Mohamed Abdelhadi. « On nous demande d'accepter l'inacceptable », a renchéri sa sœur Naouël. « On a la rage, ça va nous donner du courage pour continuer ».
« Une action en responsabilité contre l'Etat sera très certainement engagée du fait de la perte de la plainte » a déclaré l'avocat de la famille Patrice Spinosi. Un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) est également envisagé.
Les deux sœurs de Mohamed, ont confirmé à Envoyé spécial qu'elles allaient attaquer l'État et saisir la Cour européenne des droits de l'homme.
Naouel et Rachida Abdelhadi, les sœurs de Mohamed, ont annoncé cet après-midi attaquer l’État et saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
Pour (re)voir notre reportage "Quand la justice se trompe" dans #EnvoyeSpecial : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pic.twitter.com/m8mZH83NPO
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) December 11, 2019
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Au bout de l’enquête est revenue sur cette affaire ce samedi.
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Meurtre de Mohamed Abdelhadi : le suspect ne sera pas jugé car la justice a égaré une plainte
Les sœurs de ce jeune homme de 27 ans, tué en 2001, ont annoncé qu’elles allaient attaquer l’État et saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
Par M.-L.W. avec AFP
Le 11 décembre 2019 à 20h18
La famille de Mohamed Abdelhadi, tué en 2001, a dénoncé mercredi un « déni de justice ». Il avait fallu attendre quatorze ans pour élucider le meurtre de cet homme âgé de 27 ans, mais ce crime ne sera pas jugé. La Cour de cassation a confirmé mercredi la prescription d'un meurtre remontant à 2001 en raison notamment de la perte d'une plainte par la justice.
La plus haute juridiction française a ainsi confirmé un arrêt de mars 2018 de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon et rejeté le pourvoi formé notamment par la famille de Mohamed Abdelhadi, qui a aussitôt dénoncé un nouveau « déni de justice ».
LIRE AUSSI > Affaire Mohamed Abdelhadi : marche blanche contre un déni de justice
Mohamed Abdelhadi avait disparu le 9 décembre 2001 à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Sa famille avait en vain multiplié les recherches. En 2008, elle déposait plainte pour « disparition inquiétante ». Là encore, sans succès.
Le corps retrouvé quatorze ans après
Mais rebondissement en mars 2015 : une femme dénonçait son compagnon qui lui avait avoué avoir poignardé à mort, avec son père, un jeune homme, dont ils avaient caché le corps dans une cave avant de l'enterrer dans un bois.
En septembre 2016, le corps de Mohamed Abdelhadi était retrouvé dans un bois du Beaujolais. Le père et ses deux fils ont été mis en examen pour meurtre et complicité et le père, qui a reconnu les faits, écroué.
La plainte égarée
Mais l'avocat de ce dernier avait saisi la justice, estimant que le délai de prescription, qui était alors de 10 ans à compter du crime, était dépassé en l'absence « d'acte interruptif » dans la procédure. D'où l'importance de la plainte déposée en 2008.
LIRE AUSSI > L’erreur de la justice qui empêche de juger le meurtre de Mohamed Abdelhadi
Mais cette procédure pour disparition inquiétante a été « égarée », rappelle la Cour de cassation dans son arrêt et les recherches pour la retrouver sont restées « vaines ».
La chambre de l'instruction de Lyon avait jugé en 2018 qu'« il ne résulte pas la preuve ni un commencement de preuve d'un acte d'enquête ou de poursuite ayant pu interrompre la prescription de l'action publique ». Le meurtre était ainsi prescrit depuis le 1er janvier 2012.
Sa sœur : « La rage nous donne du courage »
Le suspect du meurtre avait été libéré l'an dernier après cet arrêt. « C'est comme s'il n'y avait jamais eu de meurtre. Nous voulions un procès », a réagi Rachida Abdelhadi, la sœur de Mohamed Abdelhadi. « On nous demande d'accepter l'inacceptable », a renchéri sa sœur Naouël. « On a la rage, ça va nous donner du courage pour continuer ».
« Une action en responsabilité contre l'Etat sera très certainement engagée du fait de la perte de la plainte » a déclaré l'avocat de la famille Patrice Spinosi. Un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) est également envisagé.
Les deux sœurs de Mohamed, ont confirmé à Envoyé spécial qu'elles allaient attaquer l'État et saisir la Cour européenne des droits de l'homme.
Naouel et Rachida Abdelhadi, les sœurs de Mohamed, ont annoncé cet après-midi attaquer l’État et saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
Pour (re)voir notre reportage "Quand la justice se trompe" dans #EnvoyeSpecial : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pic.twitter.com/m8mZH83NPO
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) December 11, 2019
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Re: Affaires non élucidées II
Arrageois : le meurtre non-élucidé de Sabine Guyot dans l’émission L’heure du crime sur RTL, mardi soir
Il y a seize ans, le corps carbonisé de Sabine Guyot, une Liévinoise de 21 ans, était découvert au bord d’une route départementale entre Sainte-Catherine et Neuville-Saint-Vaast, près d’Arras. Le meurtre, non élucidé depuis, a fait l’objet d’une enquête dans « La Voix du Nord ». L’affaire sera abordée ce mardi soir dans l’émission L’heure du Crime, présentée par Jean-Alphonse Richard.
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Il y a seize ans, le corps carbonisé de Sabine Guyot, une Liévinoise de 21 ans, était découvert au bord d’une route départementale entre Sainte-Catherine et Neuville-Saint-Vaast, près d’Arras. Le meurtre, non élucidé depuis, a fait l’objet d’une enquête dans « La Voix du Nord ». L’affaire sera abordée ce mardi soir dans l’émission L’heure du Crime, présentée par Jean-Alphonse Richard.
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Sabine Guyot
Kassandra88 a écrit:Arrageois : le meurtre non-élucidé de Sabine Guyot dans l’émission L’heure du crime sur RTL, mardi soir
Il y a seize ans, le corps carbonisé de Sabine Guyot, une Liévinoise de 21 ans, était découvert au bord d’une route départementale entre Sainte-Catherine et Neuville-Saint-Vaast, près d’Arras. Le meurtre, non élucidé depuis, a fait l’objet d’une enquête dans « La Voix du Nord ». L’affaire sera abordée ce mardi soir dans l’émission L’heure du Crime, présentée par Jean-Alphonse Richard.
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Meurtre de Sabine Guyot : 16 ans de mystère
PODCAST - Le 2 mai 2005, le corps de Sabine Guyot, 21 ans, est retrouvé carbonisé sur le bord d'une route près d'Arras.
Va t'on enfin connaitre la vérité???
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Re: Affaires non élucidées II
Malaisie : un tribunal annule le verdict affirmant que Nora Quoirin est morte de causes accidentelles
Le corps sans vie de l’adolescente franco-irlandaise âgée de 15 ans avait été retrouvé en août 2019 dans une jungle à proximité de l’hôtel, où elle séjournait avec sa famille lors de vacances.
Le Monde avec AFP
Un tribunal malaisien a annulé mercredi 16 juin le verdict affirmant que Nora Anne Quoirin est morte de causes accidentelles, estimant que l’enquête judiciaire n’avait pas été concluante. Le corps sans vie de l’adolescente franco-irlandaise âgée de 15 ans avait été retrouvé en août 2019 dans une jungle à proximité de l’hôtel où elle séjournait avec sa famille lors de vacances.
Ce verdict « doit être annulé, dans l’intérêt de la justice et remplacé par un verdict ouvert, car il n’y a pas de preuve crédible pour justifier un autre verdict », a déclaré le juge Azizul Azmi Adnan de la Haute Cour de Seremban, ville où séjournait la famille Quoirin.
En janvier, à l’issue d’une enquête judiciaire, un juge avait conclu que son décès était probablement dû à « une mésaventure » dans la jungle et non à un meurtre ou à une agression sexuelle, et considéré que personne d’autre n’avait été impliqué dans cette disparition. Mais ses parents, un couple franco-irlandais qui réside à Londres, ne croient pas que leur fille ait pu s’aventurer seule dans la jungle pendant la nuit et pensent qu’elle a été enlevée. Ils avaient déposé un recours. C’est à ce recours que le juge malaisien a répondu mercredi.
Morte de stress et de faim
Nora Quoirin avait disparu au lendemain de son arrivée, avec sa famille, à l’hôtel Dusun Resort, un complexe touristique situé à 70 kilomètres environ au sud de Kuala Lumpur, la capitale, en lisière de la jungle. Le corps de l’adolescente avait été retrouvé au bout de dix jours de recherches. L’autopsie avait conclu que la jeune fille était probablement morte des suites d’une hémorragie interne induite par le stress et la faim, après avoir passé plus d’une semaine dans la forêt tropicale.
La police a maintenu ne pas avoir d’indice pouvant laisser croire à une piste criminelle dans la mort de l’adolescente et pense qu’elle est sortie elle-même de son chalet en passant par la fenêtre. Mais sa mère a dit avoir entendu des bruits suspects dans le chalet la nuit de sa disparition.
Nora Quoirin était née avec une malformation congénitale, l’holoprosencéphalie, « qui a engendré chez elle un développement incomplet du cerveau », précisait un communiqué publié par la famille en 2019. Si elle arrivait à s’exprimer en français et en anglais, son expression orale était limitée ; elle pouvait lire comme un enfant débutant, mais ne pouvait écrire. Selon la famille, son handicap rendait improbable une fugue dans un milieu aussi hostile.
Le corps sans vie de l’adolescente franco-irlandaise âgée de 15 ans avait été retrouvé en août 2019 dans une jungle à proximité de l’hôtel, où elle séjournait avec sa famille lors de vacances.
Le Monde avec AFP
Un tribunal malaisien a annulé mercredi 16 juin le verdict affirmant que Nora Anne Quoirin est morte de causes accidentelles, estimant que l’enquête judiciaire n’avait pas été concluante. Le corps sans vie de l’adolescente franco-irlandaise âgée de 15 ans avait été retrouvé en août 2019 dans une jungle à proximité de l’hôtel où elle séjournait avec sa famille lors de vacances.
Ce verdict « doit être annulé, dans l’intérêt de la justice et remplacé par un verdict ouvert, car il n’y a pas de preuve crédible pour justifier un autre verdict », a déclaré le juge Azizul Azmi Adnan de la Haute Cour de Seremban, ville où séjournait la famille Quoirin.
En janvier, à l’issue d’une enquête judiciaire, un juge avait conclu que son décès était probablement dû à « une mésaventure » dans la jungle et non à un meurtre ou à une agression sexuelle, et considéré que personne d’autre n’avait été impliqué dans cette disparition. Mais ses parents, un couple franco-irlandais qui réside à Londres, ne croient pas que leur fille ait pu s’aventurer seule dans la jungle pendant la nuit et pensent qu’elle a été enlevée. Ils avaient déposé un recours. C’est à ce recours que le juge malaisien a répondu mercredi.
Morte de stress et de faim
Nora Quoirin avait disparu au lendemain de son arrivée, avec sa famille, à l’hôtel Dusun Resort, un complexe touristique situé à 70 kilomètres environ au sud de Kuala Lumpur, la capitale, en lisière de la jungle. Le corps de l’adolescente avait été retrouvé au bout de dix jours de recherches. L’autopsie avait conclu que la jeune fille était probablement morte des suites d’une hémorragie interne induite par le stress et la faim, après avoir passé plus d’une semaine dans la forêt tropicale.
La police a maintenu ne pas avoir d’indice pouvant laisser croire à une piste criminelle dans la mort de l’adolescente et pense qu’elle est sortie elle-même de son chalet en passant par la fenêtre. Mais sa mère a dit avoir entendu des bruits suspects dans le chalet la nuit de sa disparition.
Nora Quoirin était née avec une malformation congénitale, l’holoprosencéphalie, « qui a engendré chez elle un développement incomplet du cerveau », précisait un communiqué publié par la famille en 2019. Si elle arrivait à s’exprimer en français et en anglais, son expression orale était limitée ; elle pouvait lire comme un enfant débutant, mais ne pouvait écrire. Selon la famille, son handicap rendait improbable une fugue dans un milieu aussi hostile.
Lisetoct
meurtre de Laure Vicidomini
Kassandra88 a écrit:J'aimerais attirer l'attention sur le fil ouvert par Martine 34 sur le forum des faits divers:
"Qui a tué Laure Vicidomini?"
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Laure a été assassinée dans la matinée du 23 octobre 1981 à Marseillan (Hérault) alors qu'elle promenait son chien.
Un suspect passera trois années en prison avant être acquitté faute de preuves.
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A ce jour, cette affaire est donc toujours non élucidée.
Martine nous signale que le message qu'elle avait posté a été repris par le Midi Libre et que
La Gazette de Montpellier a fait paraître tout récemment un article sur ce drame. Elle a eu il y a une quinzaine de jours un entretien avec un journaliste qui va publier un dossier sur cette affaire.
Tenez nous informés Martine.
Re: Affaires non élucidées II
J'avais des doutes au début, mais maintenant non : C'est un enlèvement clairement. Pauvre enfant morte dans d'atroce souffrance. En prime une enquête bâclée.
Invité- Invité
Re: Affaires non élucidées II
Tristaaan a écrit:J'avais des doutes au début, mais maintenant non.c'est un enlèvement clairement. Pauvre enfant morte dans d'atroce souffrance. En prime une enquête bâclée.
j'avais fini par croire à l'égarement nocturne, mais avec le dernier jugement... et maintenant les remarques de S. sur la fenêtre ...
Hitchcockienne
Re: Affaires non élucidées II
La Malaisie a peur des répercussions sur le tourisme. Tu imagines ils avouent publiquement que la gamine a été enlevée dans son camps de vacances, et "possiblement violer" ça la fou mal pour les futurs touristes, grosse perte financière..
Invité- Invité
Re: Affaires non élucidées II
Tristaaan a écrit:La Malaisie a peur des répercussions sur le tourisme. Tu imagines ils avouent publiquement que la gamine a été enlevée dans son camps de vacances, et "possiblement violer" ça la fou mal pour les futurs touristes, grosse perte financière..
Ca a été pareil avec la petite Maddie au Portugal. Les parents ont fini par devenir des personnes de mauvaise augure.
le femme au bijoux
Val-d’Oise : 27 ans après, la «femme aux bijoux» du bois de Lassy hante encore les enquêteurs.
Qui était cette jeune femme dont le squelette a été retrouvé dans un bois, un jour de janvier 1994 par des chasseurs ? L’enquête s’est terminée en 1998 sans avoir répondu à cette question, et cette énigmatique affaire criminelle plane toujours sur le petit village du Val-d’Oise.
Par Nicolas Goinard
Le 27 juin 2021 à 13h20
Pas de tombe. Juste un endroit approximatif dans le cimetière. « C’est là, dans le coin, à côté de l’église », désigne Gilbert Maugan, le maire (SE) de Lassy, 186 âmes, dans le Val-d’Oise, tout proche de la frontière avec l’Oise. Sous quelques herbes folles, en pleine terre, repose, enterrée sous X, la dépouille d’une jeune femme inconnue d’environ 25 ans. Son squelette a été découvert par un groupe de chasseurs le 29 janvier 1994 dans le « Bois Alix », une petite forêt sur les hauteurs de la commune, loin de toute habitation.
En 2020, le groupe homicides de la Section de recherches (SR) de Versailles (Yvelines) a cherché à rouvrir ce dossier. Il a même été placé en sommet de pile. Mais les magistrats ont refusé. Les faits sont prescrits depuis 2008. L’ADN, s’il avait été prélevé après exhumation, aurait pu être étudié pour trouver potentiellement un proche grâce à une analyse en parentèle, et enfin identifier cette inconnue. En revanche, les scellés n’auraient pas pu être ressortis. Ils ont tous été détruits dans le violent incendie du tribunal de Pontoise en 2003.
C’est la fin d’une matinée d’hiver, en ce début d’année 1994, quand un chasseur manque de tomber en se prenant les pieds dans quelque chose de blanchâtre qui dépasse de la terre, sous les feuilles mortes. Il a buté sur le haut d’un crâne humain. Les gendarmes doivent creuser pour dégager tous les ossements et découvrent que la victime a eu les pieds et poings liés par de la cordelette verte. Elle a ses vêtements, du moins ce qu’il en reste. Un pull-over rouge, une ceinture noire, un imperméable.
De quoi est-elle morte ? Le médecin légiste qui réalise l’autopsie n’est pas en mesure de le dire. L’état de décomposition lui permet en revanche d’avancer que le décès a eu lieu entre octobre 1986 et juillet 1993. Mais des travaux importants en 1988 ont eu lieu dans ce bois fréquenté par les cueilleurs de champignons et le squelette est en bon état. Le corps a donc vraisemblablement été enterré là entre 1988 et 1993. La thèse criminelle ne fait aucun doute à la lumière des constatations et c’est la Section de recherches de Versailles qui est saisie dès le 1er février 1994.
Les enquêteurs listent les pistes de travail. Selon le légiste, cette femme était de type européen, de faible corpulence puisqu’elle mesurait 1,56 m. Et plusieurs détails vont attirer l’attention des gendarmes. D’abord, son état dentaire. Elle a reçu des soins réguliers au cours de sa vie sauf dans les quatre dernières années, période sur laquelle une détérioration a été relevée. Que s’est-il passé durant ces années précédant la mort ? Rien ne permet de le dire mais cela interroge les gendarmes encore aujourd’hui. Cela peut notamment être le signe d’un changement important dans sa vie, peut être d’une dégradation de son quotidien.
Peut-être une cavalière
Sa dentition est également particulière avec une absence d’incisives supérieures, ce qui peut être un marqueur génétique rare. Des parents pourraient avoir une dentition similaire. Les gendarmes feront le tour des dentistes, publieront des appels à témoin dans des revues spécialisées. Et feront une nouvelle fois chou blanc.
Ensuite, une excroissance est notée au niveau du fémur. Une particularité osseuse qui peut être mise en lien avec la pratique de l’équitation. Chantilly et ses Grandes écuries ne sont qu’à une petite dizaine de kilomètres de là. Les gendarmes mènent leurs investigations de ce côté, se rendent à la Clinique des jockeys de la ville princière. Les médecins fouillent dans leurs dossiers, ressortent des radios. Mais ils ne trouvent rien non plus.
Les bijoux retrouvés sur le squelette sont aussi passés à la loupe. La victime en avait plusieurs sur elle, ce qui lui vaudra le surnom de « femme aux bijoux ». Les enquêteurs recensent une chaîne de cou avec un Christ, une gourmette portant le prénom de Thierry, trois bagues, une chaîne de cheville en métal doré et une montre-bracelet Movado numérotée, une marque d’horlogerie suisse.
Ils étudient les poinçons, font le tour des bijoutiers. Cette piste est creusée, les gendarmes rencontrent des fabricants de bijoux, vont jusqu’à Niort, étudient les livres de police des joailliers. Ces pistes débouchent dans des culs-de-sac. La montre pouvait aussi apporter son lot de réponse. Elle datait des années 1960 avait certainement été réparée. À l’intérieur du boîtier, des inscriptions photographiées par « Tonton », un technicien en identification criminelle de la SR de Versailles, ont fini par mener à un réparateur au profil atypique. L’homme, un indépendant travaillant pour plusieurs horlogers, parfois au noir, vivait seul dans un appartement sombre, « glauque » selon un enquêteur, avec des papillons encadrés sur tous les murs. Son environnement sera fait. Qui est-il ? Comment vit-il ? Quels sont ses antécédents ? Mais l’homme décède peu de temps après.
Lors d’une émission télé, « Témoin n°1 » sur TF1, des photos des inscriptions sont diffusées. Une femme reconnaît la signature de son mari qui exerce du côté de La Rochelle. Il a réparé la montre en 1981, mais impossible de retrouver le nom de la propriétaire.
Étude des Recherches dans l’intérêt des familles
Les enquêteurs étudient aussi les fiches des personnes disparues dans le cadre de la procédure de RIF (recherche dans l’intérêt des familles) un dispositif qui n’existe plus aujourd’hui et qui permettait à des proches de disparus majeurs de signaler leur disparition. Si la personne était retrouvée après s’être évanouie dans la nature sans laisser de trace, elle avait la possibilité de s’opposer à la divulgation par les gendarmes des éléments mis au jour. Dans ce cadre, le groupe homicides de la SR a épluché plusieurs milliers de fiches « RIF » de toute la France sans que cela ne permette de donner un nom à l’inconnue.
Un spécialiste du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) a également été mis à contribution au cours de cette enquête pour étudier les liens qui entravaient la jeune femme. Le militaire était capable de dire si l’auteur avait fait des nœuds marins, des nœuds d’alpinistes ou de déménageurs. Selon lui, ce pourrait être l’œuvre d’un alpiniste.
Enfin, un portrait-robot est réalisé à partir du crâne, fiable à 90-100 % selon l’expert en anthropologie qui le réalise. Cette dernière carte ne permet pas plus d’avancer.
« Les années qui ont suivi, à chaque 14-Juillet, les habitants me demandaient si on l’avait identifiée, si on avait des nouvelles de l’enquête », rembobine Jacques Defrance, maire de Lassy à l’époque. L’ancien premier édile se souvient encore : « Les gendarmes ont procédé à l’inhumation dans le cimetière puisque le corps avait été retrouvé sur la commune. Ils nous avaient prévenus que s’il y avait des développements, ils pourraient venir procéder à l’exhumation. Mais ils ne sont jamais revenus. »
À l’époque, les spéculations sont donc allées bon train. Jeune femme toxicomane ? Prostituée ? Une étrangère ? Les hypothèses de travail des gendarmes n’ont jamais pu être étayées. Une ultime piste sérieuse ne débouchera pas non plus. Les enquêteurs ont un temps cru que l’inconnue était Martine Escadeillas, jeune femme de 24 ans qui s’est évanouie dans la nature en décembre 1986 à Ramonville-Saint-Agne, près de Toulouse (Haute-Garonne). L’amant de Martine s’appelait Thierry, le prénom gravé sur la gourmette porté par le squelette. Mais sa dentition ne correspondait pas.
Après avoir achoppé sur toutes ces pistes de travail, les enquêteurs s’avouent vaincus et la juge Corinne Goetzmann rend un non-lieu en 1998, quatre ans après la découverte du squelette. Plus personne ne fera vivre ce dossier conservé dans un petit carton à la SR Versailles jusqu’à la prescription, 10 ans plus tard à l’époque (passée à 20 ans depuis 2017). L’Inconnue de Lassy le restera donc. Une source proche du dossier conclut : « C’est fou de se dire que cette femme n’a manqué à personne ».
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Qui était cette jeune femme dont le squelette a été retrouvé dans un bois, un jour de janvier 1994 par des chasseurs ? L’enquête s’est terminée en 1998 sans avoir répondu à cette question, et cette énigmatique affaire criminelle plane toujours sur le petit village du Val-d’Oise.
Par Nicolas Goinard
Le 27 juin 2021 à 13h20
Pas de tombe. Juste un endroit approximatif dans le cimetière. « C’est là, dans le coin, à côté de l’église », désigne Gilbert Maugan, le maire (SE) de Lassy, 186 âmes, dans le Val-d’Oise, tout proche de la frontière avec l’Oise. Sous quelques herbes folles, en pleine terre, repose, enterrée sous X, la dépouille d’une jeune femme inconnue d’environ 25 ans. Son squelette a été découvert par un groupe de chasseurs le 29 janvier 1994 dans le « Bois Alix », une petite forêt sur les hauteurs de la commune, loin de toute habitation.
En 2020, le groupe homicides de la Section de recherches (SR) de Versailles (Yvelines) a cherché à rouvrir ce dossier. Il a même été placé en sommet de pile. Mais les magistrats ont refusé. Les faits sont prescrits depuis 2008. L’ADN, s’il avait été prélevé après exhumation, aurait pu être étudié pour trouver potentiellement un proche grâce à une analyse en parentèle, et enfin identifier cette inconnue. En revanche, les scellés n’auraient pas pu être ressortis. Ils ont tous été détruits dans le violent incendie du tribunal de Pontoise en 2003.
C’est la fin d’une matinée d’hiver, en ce début d’année 1994, quand un chasseur manque de tomber en se prenant les pieds dans quelque chose de blanchâtre qui dépasse de la terre, sous les feuilles mortes. Il a buté sur le haut d’un crâne humain. Les gendarmes doivent creuser pour dégager tous les ossements et découvrent que la victime a eu les pieds et poings liés par de la cordelette verte. Elle a ses vêtements, du moins ce qu’il en reste. Un pull-over rouge, une ceinture noire, un imperméable.
De quoi est-elle morte ? Le médecin légiste qui réalise l’autopsie n’est pas en mesure de le dire. L’état de décomposition lui permet en revanche d’avancer que le décès a eu lieu entre octobre 1986 et juillet 1993. Mais des travaux importants en 1988 ont eu lieu dans ce bois fréquenté par les cueilleurs de champignons et le squelette est en bon état. Le corps a donc vraisemblablement été enterré là entre 1988 et 1993. La thèse criminelle ne fait aucun doute à la lumière des constatations et c’est la Section de recherches de Versailles qui est saisie dès le 1er février 1994.
Les enquêteurs listent les pistes de travail. Selon le légiste, cette femme était de type européen, de faible corpulence puisqu’elle mesurait 1,56 m. Et plusieurs détails vont attirer l’attention des gendarmes. D’abord, son état dentaire. Elle a reçu des soins réguliers au cours de sa vie sauf dans les quatre dernières années, période sur laquelle une détérioration a été relevée. Que s’est-il passé durant ces années précédant la mort ? Rien ne permet de le dire mais cela interroge les gendarmes encore aujourd’hui. Cela peut notamment être le signe d’un changement important dans sa vie, peut être d’une dégradation de son quotidien.
Peut-être une cavalière
Sa dentition est également particulière avec une absence d’incisives supérieures, ce qui peut être un marqueur génétique rare. Des parents pourraient avoir une dentition similaire. Les gendarmes feront le tour des dentistes, publieront des appels à témoin dans des revues spécialisées. Et feront une nouvelle fois chou blanc.
Ensuite, une excroissance est notée au niveau du fémur. Une particularité osseuse qui peut être mise en lien avec la pratique de l’équitation. Chantilly et ses Grandes écuries ne sont qu’à une petite dizaine de kilomètres de là. Les gendarmes mènent leurs investigations de ce côté, se rendent à la Clinique des jockeys de la ville princière. Les médecins fouillent dans leurs dossiers, ressortent des radios. Mais ils ne trouvent rien non plus.
Les bijoux retrouvés sur le squelette sont aussi passés à la loupe. La victime en avait plusieurs sur elle, ce qui lui vaudra le surnom de « femme aux bijoux ». Les enquêteurs recensent une chaîne de cou avec un Christ, une gourmette portant le prénom de Thierry, trois bagues, une chaîne de cheville en métal doré et une montre-bracelet Movado numérotée, une marque d’horlogerie suisse.
Ils étudient les poinçons, font le tour des bijoutiers. Cette piste est creusée, les gendarmes rencontrent des fabricants de bijoux, vont jusqu’à Niort, étudient les livres de police des joailliers. Ces pistes débouchent dans des culs-de-sac. La montre pouvait aussi apporter son lot de réponse. Elle datait des années 1960 avait certainement été réparée. À l’intérieur du boîtier, des inscriptions photographiées par « Tonton », un technicien en identification criminelle de la SR de Versailles, ont fini par mener à un réparateur au profil atypique. L’homme, un indépendant travaillant pour plusieurs horlogers, parfois au noir, vivait seul dans un appartement sombre, « glauque » selon un enquêteur, avec des papillons encadrés sur tous les murs. Son environnement sera fait. Qui est-il ? Comment vit-il ? Quels sont ses antécédents ? Mais l’homme décède peu de temps après.
Lors d’une émission télé, « Témoin n°1 » sur TF1, des photos des inscriptions sont diffusées. Une femme reconnaît la signature de son mari qui exerce du côté de La Rochelle. Il a réparé la montre en 1981, mais impossible de retrouver le nom de la propriétaire.
Étude des Recherches dans l’intérêt des familles
Les enquêteurs étudient aussi les fiches des personnes disparues dans le cadre de la procédure de RIF (recherche dans l’intérêt des familles) un dispositif qui n’existe plus aujourd’hui et qui permettait à des proches de disparus majeurs de signaler leur disparition. Si la personne était retrouvée après s’être évanouie dans la nature sans laisser de trace, elle avait la possibilité de s’opposer à la divulgation par les gendarmes des éléments mis au jour. Dans ce cadre, le groupe homicides de la SR a épluché plusieurs milliers de fiches « RIF » de toute la France sans que cela ne permette de donner un nom à l’inconnue.
Un spécialiste du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) a également été mis à contribution au cours de cette enquête pour étudier les liens qui entravaient la jeune femme. Le militaire était capable de dire si l’auteur avait fait des nœuds marins, des nœuds d’alpinistes ou de déménageurs. Selon lui, ce pourrait être l’œuvre d’un alpiniste.
Enfin, un portrait-robot est réalisé à partir du crâne, fiable à 90-100 % selon l’expert en anthropologie qui le réalise. Cette dernière carte ne permet pas plus d’avancer.
« Les années qui ont suivi, à chaque 14-Juillet, les habitants me demandaient si on l’avait identifiée, si on avait des nouvelles de l’enquête », rembobine Jacques Defrance, maire de Lassy à l’époque. L’ancien premier édile se souvient encore : « Les gendarmes ont procédé à l’inhumation dans le cimetière puisque le corps avait été retrouvé sur la commune. Ils nous avaient prévenus que s’il y avait des développements, ils pourraient venir procéder à l’exhumation. Mais ils ne sont jamais revenus. »
À l’époque, les spéculations sont donc allées bon train. Jeune femme toxicomane ? Prostituée ? Une étrangère ? Les hypothèses de travail des gendarmes n’ont jamais pu être étayées. Une ultime piste sérieuse ne débouchera pas non plus. Les enquêteurs ont un temps cru que l’inconnue était Martine Escadeillas, jeune femme de 24 ans qui s’est évanouie dans la nature en décembre 1986 à Ramonville-Saint-Agne, près de Toulouse (Haute-Garonne). L’amant de Martine s’appelait Thierry, le prénom gravé sur la gourmette porté par le squelette. Mais sa dentition ne correspondait pas.
Après avoir achoppé sur toutes ces pistes de travail, les enquêteurs s’avouent vaincus et la juge Corinne Goetzmann rend un non-lieu en 1998, quatre ans après la découverte du squelette. Plus personne ne fera vivre ce dossier conservé dans un petit carton à la SR Versailles jusqu’à la prescription, 10 ans plus tard à l’époque (passée à 20 ans depuis 2017). L’Inconnue de Lassy le restera donc. Une source proche du dossier conclut : « C’est fou de se dire que cette femme n’a manqué à personne ».
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La femme aux bijoux
«J’ai gardé sur moi la photo de son crâne» : le gendarme chargé de l’enquête n’oubliera jamais l’Inconnue de Lassy
Claude Cadario était maréchal des logis chef à la Section de recherches de Versailles au moment de la découverte du squelette de «la femme aux bijoux» dans un bois de Lassy (Val d’Oise). Aujourd’hui, il livre sa frustration et ce sentiment d’être passé si près du but.
Par Nicolas Goinard
Le 27 juin 2021 à 13h21
Pendant deux ans, il a vécu avec cette affaire chevillée au corps. Claude Cadario a 37 ans lorsqu’il est saisi pour élucider l’affaire de l’Inconnue de Lassy. Il est maréchal des logis chef et fait partie du groupe homicides de la Section de recherches (SR) de Versailles (Yvelines). Comme hanté encore aujourd’hui par ce cold case, il se souvient de sa première rencontre avec celle qui sera surnommée « la femme aux bijoux » le 1er février 1994 à l’Institut médico-légal de Garches.
« Il n’y avait que des ossements et rien dans l’autopsie permettant de dire de quoi était morte cette jeune femme ». Le fait de ne pas savoir qui elle est le poursuit. Il y a cette absence d’incisives supérieures. C’est un marqueur génétique, alors pendant l’enquête, il interpelle dans la rue les gens qui en souriant dévoilaient cette particularité dentaire : « Ils me prenaient pour un malade, je leur demandais s’ils n’avaient pas une sœur disparue. »
Il traîne aussi du côté du bar du Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD) de Rosny-sous-Bois. C’est souvent à l’heure de l’apéro que les infos circulent entre les limiers, que des rapprochements sont faits entre les enquêtes. On discute des affaires autour d’un verre. Claude Cadario écoute, livre des éléments. Mais cela ne permet de pas de faire bouger les investigations d’un iota. Il se souvient : « Mon but c’était de l’identifier. C’était un acharnement chez moi, une fixette. Je n’étais pas bien. »
Il ne confondra jamais son suspect, « le loufoque »
Quand il découvre cette histoire de réparateur de montres, vieux garçon vivant seul avec sa collection de papillons morts, il a un pressentiment. « Comme dans le film Lovely bones avec cette jeune fille morte qui crie à ses proches qu’ils côtoient son tueur. C’était comme si j’avais eu un petit ange. C’est irrationnel. En neuf années de SR, j’en ai vu, il y a toujours eu une distance de sécurité entre le crime et moi, mais là, il faut reconnaître qu’il y avait quelque chose. J’en ai rarement parlé, parce que, justement c’était irrationnel alors que j’étais considéré comme quelqu’un de cartésien. » Celui qu’il appelle encore « le loufoque » devient son suspect. A l’époque, il profite d’un instant durant lequel le réparateur de montres s’est absenté pour découper un morceau de sa ficelle servant à attacher ses rideaux et la comparer aux liens de l’inconnue.
En mars 1996, il quitte la Section de recherches de Versailles. L’ancien gendarme rembobine : « En mettant en ordre la procédure pour la clôturer, quelque chose m’avait poussé à retourner à l’IML de Garches. Il était midi et je me rappelle avoir fait un énorme forcing auprès du médecin, expert en odontologie, pour qu’il garde précieusement le dossier de l’inconnue de Lassy à portée de main, au cas où un rapprochement pourrait être fait et permettrait de relancer l’enquête. On s’entendait bien, tous les deux, et il m’avait juré de le faire. Je crois que ça m’avait apaisé. Il y avait vraiment quelque chose qui me dépassait dans cette enquête. Avec du recul, en étant objectif et critique à la fois, j’en reste persuadé. J’ai quitté la SR le 17 mars 1996 au soir, un dimanche avec une dernière saisine sur un casse à la voiture bélier. J’ai rangé mes affaires vers 23 heures. J’ai gardé la photo du crâne de l’inconnue. Je l’ai longtemps eue sur moi. On me prenait pour un fou. ».
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Claude Cadario était maréchal des logis chef à la Section de recherches de Versailles au moment de la découverte du squelette de «la femme aux bijoux» dans un bois de Lassy (Val d’Oise). Aujourd’hui, il livre sa frustration et ce sentiment d’être passé si près du but.
Par Nicolas Goinard
Le 27 juin 2021 à 13h21
Pendant deux ans, il a vécu avec cette affaire chevillée au corps. Claude Cadario a 37 ans lorsqu’il est saisi pour élucider l’affaire de l’Inconnue de Lassy. Il est maréchal des logis chef et fait partie du groupe homicides de la Section de recherches (SR) de Versailles (Yvelines). Comme hanté encore aujourd’hui par ce cold case, il se souvient de sa première rencontre avec celle qui sera surnommée « la femme aux bijoux » le 1er février 1994 à l’Institut médico-légal de Garches.
« Il n’y avait que des ossements et rien dans l’autopsie permettant de dire de quoi était morte cette jeune femme ». Le fait de ne pas savoir qui elle est le poursuit. Il y a cette absence d’incisives supérieures. C’est un marqueur génétique, alors pendant l’enquête, il interpelle dans la rue les gens qui en souriant dévoilaient cette particularité dentaire : « Ils me prenaient pour un malade, je leur demandais s’ils n’avaient pas une sœur disparue. »
Il traîne aussi du côté du bar du Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD) de Rosny-sous-Bois. C’est souvent à l’heure de l’apéro que les infos circulent entre les limiers, que des rapprochements sont faits entre les enquêtes. On discute des affaires autour d’un verre. Claude Cadario écoute, livre des éléments. Mais cela ne permet de pas de faire bouger les investigations d’un iota. Il se souvient : « Mon but c’était de l’identifier. C’était un acharnement chez moi, une fixette. Je n’étais pas bien. »
Il ne confondra jamais son suspect, « le loufoque »
Quand il découvre cette histoire de réparateur de montres, vieux garçon vivant seul avec sa collection de papillons morts, il a un pressentiment. « Comme dans le film Lovely bones avec cette jeune fille morte qui crie à ses proches qu’ils côtoient son tueur. C’était comme si j’avais eu un petit ange. C’est irrationnel. En neuf années de SR, j’en ai vu, il y a toujours eu une distance de sécurité entre le crime et moi, mais là, il faut reconnaître qu’il y avait quelque chose. J’en ai rarement parlé, parce que, justement c’était irrationnel alors que j’étais considéré comme quelqu’un de cartésien. » Celui qu’il appelle encore « le loufoque » devient son suspect. A l’époque, il profite d’un instant durant lequel le réparateur de montres s’est absenté pour découper un morceau de sa ficelle servant à attacher ses rideaux et la comparer aux liens de l’inconnue.
En mars 1996, il quitte la Section de recherches de Versailles. L’ancien gendarme rembobine : « En mettant en ordre la procédure pour la clôturer, quelque chose m’avait poussé à retourner à l’IML de Garches. Il était midi et je me rappelle avoir fait un énorme forcing auprès du médecin, expert en odontologie, pour qu’il garde précieusement le dossier de l’inconnue de Lassy à portée de main, au cas où un rapprochement pourrait être fait et permettrait de relancer l’enquête. On s’entendait bien, tous les deux, et il m’avait juré de le faire. Je crois que ça m’avait apaisé. Il y avait vraiment quelque chose qui me dépassait dans cette enquête. Avec du recul, en étant objectif et critique à la fois, j’en reste persuadé. J’ai quitté la SR le 17 mars 1996 au soir, un dimanche avec une dernière saisine sur un casse à la voiture bélier. J’ai rangé mes affaires vers 23 heures. J’ai gardé la photo du crâne de l’inconnue. Je l’ai longtemps eue sur moi. On me prenait pour un fou. ».
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Gabrielle Desprez
@ Hitchcockienne,
Le Parisien a publié un article sur le meurtre de cette pauvre femme. Le voici:
Corps lesté dans une rivière de l’Aude : la jeune femme identifiée
Gabrielle D., avait disparu le 5 juin. Son corps retrouvé le 10 juin par deux jeunes femmes dans la Berre, une rivière audoise, a été formellement identifié. Des analyses complémentaires sont en cours.
Par Le Parisien avec AFP
Le 28 juin 2021 à 23h06
La jeune femme retrouvée morte le 10 juin dans une rivière de l’Aude, lestée d’un sac de pierres, a désormais un nom, Gabrielle D..
Le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous, a révélé qu’il s’agissait d’une jeune femme de 24 ans placée sous tutelle qui venait d’être relogée à Narbonne. D’après l’Indépendant, elle était originaire de Toulouse (Haute-Garonne) mais avait longtemps vécu à Gruissan, dans l’Aude.
Selon le magistrat, les raisons du décès n’étaient pas encore déterminées lundi, précisant qu’il attendait « les résultats d’analyses toxicologiques et anatomo-cytopathologiques » dans les prochains jours.
Le corps découvert cinq jours après la disparition
Le 10 juin en pleine canicule, deux jeunes femmes qui se baignaient dans la Berre, une rivière audoise, avaient découvert avec horreur le cadavre lesté par un sac de pierre.
L’enquête confiée à la gendarmerie a permis d’établir qu’elle avait obtenu un logement indépendant après une violente dispute avec sa mère, elle même sous tutelle, avec qui elle habitait jusque-là. Des amis de la jeune femme avaient envoyé un avis de recherche sur les réseaux sociaux constatant qu’elle ne donnait plus signe de vie depuis le 5 juin, a précisé le magistrat.
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Le Parisien a publié un article sur le meurtre de cette pauvre femme. Le voici:
Corps lesté dans une rivière de l’Aude : la jeune femme identifiée
Gabrielle D., avait disparu le 5 juin. Son corps retrouvé le 10 juin par deux jeunes femmes dans la Berre, une rivière audoise, a été formellement identifié. Des analyses complémentaires sont en cours.
Par Le Parisien avec AFP
Le 28 juin 2021 à 23h06
La jeune femme retrouvée morte le 10 juin dans une rivière de l’Aude, lestée d’un sac de pierres, a désormais un nom, Gabrielle D..
Le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous, a révélé qu’il s’agissait d’une jeune femme de 24 ans placée sous tutelle qui venait d’être relogée à Narbonne. D’après l’Indépendant, elle était originaire de Toulouse (Haute-Garonne) mais avait longtemps vécu à Gruissan, dans l’Aude.
Selon le magistrat, les raisons du décès n’étaient pas encore déterminées lundi, précisant qu’il attendait « les résultats d’analyses toxicologiques et anatomo-cytopathologiques » dans les prochains jours.
Le corps découvert cinq jours après la disparition
Le 10 juin en pleine canicule, deux jeunes femmes qui se baignaient dans la Berre, une rivière audoise, avaient découvert avec horreur le cadavre lesté par un sac de pierre.
L’enquête confiée à la gendarmerie a permis d’établir qu’elle avait obtenu un logement indépendant après une violente dispute avec sa mère, elle même sous tutelle, avec qui elle habitait jusque-là. Des amis de la jeune femme avaient envoyé un avis de recherche sur les réseaux sociaux constatant qu’elle ne donnait plus signe de vie depuis le 5 juin, a précisé le magistrat.
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Re: Affaires non élucidées II
Merci Kassandra. J'ai retrouvé le profil fb de cette pauvre jeune femme. Sur son bandeau elle semble dire qu 'elle a coupé les ponts avec sa famille. Ce qui expliquerait peut être pourquoi ce sont les amies et non la famille qui ont fait paraître l'avis de recherche sur Facebook.
Cela dit si sa mère était sous tutelle en plus elle n'avait peut être pas la possibilité de mettre l'annonce elle même.
Je me demande qui avait la tutelle du coup
Suicide ou meurtre. Je me demande sur quelle distance le corps a pu dériver dans la rivière.
La tutelle peut laisser entrevoir la piste d'une fragilité psychologique ?
Cela dit si sa mère était sous tutelle en plus elle n'avait peut être pas la possibilité de mettre l'annonce elle même.
Je me demande qui avait la tutelle du coup
Suicide ou meurtre. Je me demande sur quelle distance le corps a pu dériver dans la rivière.
La tutelle peut laisser entrevoir la piste d'une fragilité psychologique ?
Hitchcockienne
Re: Affaires non élucidées II
Bonjour, j'habite pas très loin.
Cette petite était connu des gens de Narbonne Plage et Gruissan, elle aimait participer aux karaoke etc.
Une fille bipolaire qui devait prendre son traitement. Elle faisait souvent du stop pour se déplacer.
Elle venait d'emménager vers la Place Voltaire de Narbonne, un quartier mal fréquenté la nuit avec pas mal de petit traffic.
Je vais vous mettre les articles de l'Indépendant.
Cette petite était connu des gens de Narbonne Plage et Gruissan, elle aimait participer aux karaoke etc.
Une fille bipolaire qui devait prendre son traitement. Elle faisait souvent du stop pour se déplacer.
Elle venait d'emménager vers la Place Voltaire de Narbonne, un quartier mal fréquenté la nuit avec pas mal de petit traffic.
Je vais vous mettre les articles de l'Indépendant.
audoigt
Re: Affaires non élucidées II
Le corps découvert à Portel dans l'eau de la rivière Berre est celui d'une jeune Gruissanaise de 24 ans, Gabrielle Desprez. Elle était portée disparue depuis le début du mois de juin.
Les amies de Gabrielle Desprez avaient publié un avis de recherche sur Facebook, s'étonnant de ne pas l'avoir vue depuis début juin. "Nous n'avions plus de nouvelle depuis le 5 juin. Au bout de 4 jours, on s'est inquiétées, ce n’était pas normal : en général, on s'appelait tout le temps" explique l'une de ses meilleures amies.
"Son amie est venue me demander l'autorisation de passer cet avis sur les réseaux sociaux, j'ai accepté", nous avait expliqué la semaine dernière sa maman, Magalie, terriblement angoissée de ne pas avoir eu sa fille au téléphone depuis presque un mois.
Un corps dans la rivière
Le 10 juin, deux jeunes femmes se prélassaient au soleil sur les rives de la Berre à Portel, lorsqu'elles ont aperçu une forme étrange au milieu de la rivière. "C'était bizarre, on s'est approchées et là, c'était horrible, on a eu un choc. On a vu que c'était un corps humain". Elles ont aussitôt alerté les autorités. Si la Berre est peu profonde à cet endroit où la rive forme une plagette, la rivière présente en son milieu un trou beaucoup plus important. "Il y a une pente légère, et l'eau nous arrivait à la taille, là où on a vu quelque chose au fond... qui semblait être plombé en profondeur". Les pompiers de la brigade nautique ont ramené le corps d’une jeune femme de petite taille : 1,47 m. Une corde nouée de façon très simple liait le corps à un sac lesté de pierres.
L’enquête a été confiée à la gendarmerie nationale. Pour l’instant, aucune information n’a filtré sur les causes du décès. "Nous attendons toujours les résultats des analyses de toxicologie et d’anatomo-cytopathologie. Nous saurons alors si elle a consommé de l'alcool, des médicaments ou des drogues. Pour l'instant, nous nous interrogeons toujours sur les causes du décès " assure Eric Camous, Procureur de la république. Seule information tangible : le corps n'était pas dans l'eau depuis longtemps lorsque les témoins ont fait cette découverte à proximité de la plagette très fréquentée en cette période de forte chaleur.
Le rapprochement a été fait à partir de l'avis de disparition signalé à la gendarmerie, et les détails du corps de Gabrielle. Quand elle était petite, elle s'était sectionné la phalange d'un doigt à une portière de voiture, et portait un tout petit tatouage au poignet. Les prélèvements ont ensuite certifié l'identification.
La maman a été prévenue ce lundi matin, par l'association d'aide aux victimes, et elle a été prise en charge par la psychologue de l'ANAV 11.
Elle ne voyait pas le mal
La mère et la fille habitaient ensemble à Gruissan aux Ayguades jusqu'à ce que Gabrielle Desprez obtienne récemment un appartement à Narbonne, à proximité de la place Voltaire, à la suite d'une décision judiciaire. Les deux femmes étaient fragiles psychologiquement et le juge les a placées sous tutelle, chacun avec une tutrice différente. C'est suite à une violente dispute qu'elles ont été séparées.
«Je la connais depuis que je suis petite, on habitait à côté aux Ayguades, à Gruissan, explique sa meilleure amie. Gaby était très attachante, très généreuse, elle donnait le peu qu'elle avait. Elle a été diagnostiquée bipolaire, et percevait une pension au titre de son handicap. Elle n'était pas violente mais était en conflit avec sa mère. Quand elle prenait son traitement, elle allait très bien".
"C'était un amour, vraiment, témoigne une jeune femme qui avait fait le ménage chez sa mère à l'occasion d'un stage d'assistante de vie. " Si un jour, je l’ai vue gifler sa mère devant moi, c'est qu'elle était impulsive, à cause de sa maladie. Mais pas avec les autres, avec nous, elle était adorable".
Un commerçant qui la connaissait bien décrit une jeune femme sympathique qui parlait à tout le monde, au sourire magnifique, qui alternait entre une attitude de gentillesse naturelle et un comportement agressif : "elle se mettait en colère si elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait". Les voisins connaissent bien la maman et sa fille. Ils décrivent en Gabrielle une femme qu'"il fallait cadrer, et qui, lorsqu'elle prenait son traitement était très agréable".
"Elle faisait de l’auto-stop, dit une Gruissanaise."Je lui disais que c’était dangereux, mais elle me disait qu’elle faisait confiance. Elle ne voyait pas le mal. Elle suivait un traitement psychiatrique à l'hôpital de jour grâce à un taxi qui venait la chercher. Mais il y avait des périodes où elle dérapait".
De ces dérapages, les voisins ne veulent pas parler, mais ils lâchent : "nous sommes choqués, attristés, mais pas étonnés, elle se mettait en danger toute seule, elle croyait que tout le monde était gentil avec elle, elle était inconsciente". La jeune femme, incapable de passer son permis, arrêtait les voitures au rond-point des Ayguades pour se faire ramener à Narbonne. "Elle errait parfois avec sa valise, elle disait qu'elle en avait assez, qu'elle voulait partir et puis au bout d'un moment, on la voyait faire demi-tour et rentrer chez elle".
Gabrielle Desprez, qui s'était impliquée dans le mouvement des Gilets jaunes, fréquentait assidûment les manifestations, où elle se mêlait aux protestataires, sans pour autant adhérer à un syndicat.
Le 5 juin après-midi, elle riait et faisait de selfies avec son amie d'enfance. Et puis, plus rien.... Que s'est-il passé ensuite ?
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Les amies de Gabrielle Desprez avaient publié un avis de recherche sur Facebook, s'étonnant de ne pas l'avoir vue depuis début juin. "Nous n'avions plus de nouvelle depuis le 5 juin. Au bout de 4 jours, on s'est inquiétées, ce n’était pas normal : en général, on s'appelait tout le temps" explique l'une de ses meilleures amies.
"Son amie est venue me demander l'autorisation de passer cet avis sur les réseaux sociaux, j'ai accepté", nous avait expliqué la semaine dernière sa maman, Magalie, terriblement angoissée de ne pas avoir eu sa fille au téléphone depuis presque un mois.
Un corps dans la rivière
Le 10 juin, deux jeunes femmes se prélassaient au soleil sur les rives de la Berre à Portel, lorsqu'elles ont aperçu une forme étrange au milieu de la rivière. "C'était bizarre, on s'est approchées et là, c'était horrible, on a eu un choc. On a vu que c'était un corps humain". Elles ont aussitôt alerté les autorités. Si la Berre est peu profonde à cet endroit où la rive forme une plagette, la rivière présente en son milieu un trou beaucoup plus important. "Il y a une pente légère, et l'eau nous arrivait à la taille, là où on a vu quelque chose au fond... qui semblait être plombé en profondeur". Les pompiers de la brigade nautique ont ramené le corps d’une jeune femme de petite taille : 1,47 m. Une corde nouée de façon très simple liait le corps à un sac lesté de pierres.
L’enquête a été confiée à la gendarmerie nationale. Pour l’instant, aucune information n’a filtré sur les causes du décès. "Nous attendons toujours les résultats des analyses de toxicologie et d’anatomo-cytopathologie. Nous saurons alors si elle a consommé de l'alcool, des médicaments ou des drogues. Pour l'instant, nous nous interrogeons toujours sur les causes du décès " assure Eric Camous, Procureur de la république. Seule information tangible : le corps n'était pas dans l'eau depuis longtemps lorsque les témoins ont fait cette découverte à proximité de la plagette très fréquentée en cette période de forte chaleur.
Le rapprochement a été fait à partir de l'avis de disparition signalé à la gendarmerie, et les détails du corps de Gabrielle. Quand elle était petite, elle s'était sectionné la phalange d'un doigt à une portière de voiture, et portait un tout petit tatouage au poignet. Les prélèvements ont ensuite certifié l'identification.
La maman a été prévenue ce lundi matin, par l'association d'aide aux victimes, et elle a été prise en charge par la psychologue de l'ANAV 11.
Elle ne voyait pas le mal
La mère et la fille habitaient ensemble à Gruissan aux Ayguades jusqu'à ce que Gabrielle Desprez obtienne récemment un appartement à Narbonne, à proximité de la place Voltaire, à la suite d'une décision judiciaire. Les deux femmes étaient fragiles psychologiquement et le juge les a placées sous tutelle, chacun avec une tutrice différente. C'est suite à une violente dispute qu'elles ont été séparées.
«Je la connais depuis que je suis petite, on habitait à côté aux Ayguades, à Gruissan, explique sa meilleure amie. Gaby était très attachante, très généreuse, elle donnait le peu qu'elle avait. Elle a été diagnostiquée bipolaire, et percevait une pension au titre de son handicap. Elle n'était pas violente mais était en conflit avec sa mère. Quand elle prenait son traitement, elle allait très bien".
"C'était un amour, vraiment, témoigne une jeune femme qui avait fait le ménage chez sa mère à l'occasion d'un stage d'assistante de vie. " Si un jour, je l’ai vue gifler sa mère devant moi, c'est qu'elle était impulsive, à cause de sa maladie. Mais pas avec les autres, avec nous, elle était adorable".
Un commerçant qui la connaissait bien décrit une jeune femme sympathique qui parlait à tout le monde, au sourire magnifique, qui alternait entre une attitude de gentillesse naturelle et un comportement agressif : "elle se mettait en colère si elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait". Les voisins connaissent bien la maman et sa fille. Ils décrivent en Gabrielle une femme qu'"il fallait cadrer, et qui, lorsqu'elle prenait son traitement était très agréable".
"Elle faisait de l’auto-stop, dit une Gruissanaise."Je lui disais que c’était dangereux, mais elle me disait qu’elle faisait confiance. Elle ne voyait pas le mal. Elle suivait un traitement psychiatrique à l'hôpital de jour grâce à un taxi qui venait la chercher. Mais il y avait des périodes où elle dérapait".
De ces dérapages, les voisins ne veulent pas parler, mais ils lâchent : "nous sommes choqués, attristés, mais pas étonnés, elle se mettait en danger toute seule, elle croyait que tout le monde était gentil avec elle, elle était inconsciente". La jeune femme, incapable de passer son permis, arrêtait les voitures au rond-point des Ayguades pour se faire ramener à Narbonne. "Elle errait parfois avec sa valise, elle disait qu'elle en avait assez, qu'elle voulait partir et puis au bout d'un moment, on la voyait faire demi-tour et rentrer chez elle".
Gabrielle Desprez, qui s'était impliquée dans le mouvement des Gilets jaunes, fréquentait assidûment les manifestations, où elle se mêlait aux protestataires, sans pour autant adhérer à un syndicat.
Le 5 juin après-midi, elle riait et faisait de selfies avec son amie d'enfance. Et puis, plus rien.... Que s'est-il passé ensuite ?
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audoigt
Re: Affaires non élucidées II
Merci beaucoup audoigt !
ce qui m'intrigue c'est que le corps n'était pas depuis longtemps dans l'eau : ça semlble écarter la piste du suicide non? vu qu'elle avait disparu depuis déjà 5 jours
ce qui m'intrigue c'est que le corps n'était pas depuis longtemps dans l'eau : ça semlble écarter la piste du suicide non? vu qu'elle avait disparu depuis déjà 5 jours
Hitchcockienne
Re: Affaires non élucidées II
Elle habitait en plein centre de Narbonne. Difficile de suicider à 20km en se mettant dans un sac lesté !
Pour moi soit c’est quelqu’un qui a profité de sa faiblesse et peut être quelqu’un du quartier. Soit une connaissance de l’hôpital psychiatrique. Ou dernière hypothèse: le rôdeur
Pour moi soit c’est quelqu’un qui a profité de sa faiblesse et peut être quelqu’un du quartier. Soit une connaissance de l’hôpital psychiatrique. Ou dernière hypothèse: le rôdeur
audoigt
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