Meurtre de Maureen Jacquier

par Kassandra88 Jeu 17 Jan - 9:19

2019

Le soir du 27 février 2015, Meur Jacquier découvre le corps de sa fille lardé de 63 coups de couteau en pénétrant dans son studio.Maureen habitait dans le quartier des Minimes à Toulouse (Haute-Garonne). Cette jeune femme de 19 ans, originaire de Lyon qu’elle avait quitté à 15 ans pour venir étudier la mécanique des avions dans la Ville rose, travaillait sur les chaînes de montage des usines Airbus à Colomiers.

Le seul suspect arrêté et mis en examen pour homicide volontaire, Sylvain B., comparaît à partir de jeudi devant la cour d’assises de la Haute-Garonne jusqu’au 25 janvier. Ce jeune homme de 28 ans, qui travaillait comme Maureen en tant que mécanicien chez l’avionneur européen et évoluait dans son cercle d’amis, a toujours clamé son innocence.

De l’ADN sur une couette et sur une serviette de bain

À la sortie de l’usine Clément Ader à Colomiers, où sont construits les A330, peu d’anciens collègues de Maureen acceptent de s’exprimer sur cette dramatique affaire. La jeune femme âgée de 19 ans, décrite comme pétillante et bien dans sa peau, travaillait sur cette chaîne d’assemblage au poste 35.
« Tout le monde se souvient de cette horrible affaire, même si peu de personnes connaissaient Maureen, arrivée dans l’entreprise quelques mois auparavant, confie un salarié d’Airbus. Ce qui nous a surtout marqués, c’est l’arrestation d’un de ses collègues, quatre mois après le meurtre. Cela a jeté une drôle d’ambiance au sein de l’usine. Nous avons hâte de la tenue du procès qui permettra de connaître enfin la vérité et de tourner la page. »
Sylvain B., domicilié à Tournefeuille, travaillait lui aussi en tant que mécanicien dans l’usine d’assemblage de l’A330. Et comme Maureen, il avait été formé au lycée d’Airbus avant de rejoindre les hangars de l’avionneur européen. Un garçon sans casier judiciaire qui fréquentait Maureen régulièrement avec un petit groupe d’amis, tous salariés chez Airbus.
Ce sont deux traces ADN dans le studio de Maureen qui ont orienté les enquêteurs vers cet homme inconnu des services de police. L’une a été retrouvée sur une serviette de salle de bains, l’autre sur la couette de la victime. Lors d’une audition libre, Sylvain avait en effet fait l’objet d’un prélèvement biologique au cours de l’enquête.

Une relation niée dans un premier temps

Des traces ADN loin de constituer des preuves pour Simon Cohen et Marie-Hélène Pibouleau, les avocats de Sylvain B. « Il n’a jamais nié avoir été dans l’appartement où il a reconnu avoir dormi deux nuits », souligne Marie-Hélène Pibouleau qui plaidera l’acquittement.
« Comme c’est un garçon réservé et discret, il a nié au début la nature de sa relation avec Maureen mais il a avoué qu’ils avaient eu une relation sexuelle une seule fois. Ce qui explique les traces de son ADN retrouvées chez elle. De plus, on ne connaît pas avec certitude l’heure de sa mort. Deux témoins ont indiqué l’avoir vu le 27 février vers 10 heures. Il est donc possible que sa mort soit intervenue le matin. L’instruction n’a pas apporté assez de preuves tangibles, nous allons nous acharner à le démontrer lors de ce procès. »
Pour Georges Catala, conseil de la famille de Maureen avec Laurent Boguet, « il n’y a pas l’ombre d’un doute quant à la culpabilité de ce jeune homme ». « Nous avons la certitude absolue qu’il est coupable grâce aux irréfutables traces ADN. Sa ligne de défense est une fuite en avant qui va contre des preuves scientifiques. » L’accusé encourt jusqu’à 30 ans de prison.
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par Kassandra88 Jeu 17 Jan - 9:25

Cette triste affaire n'est pas sans rappeler le meurtre de Marine B. toujours NE à l'heure actuelle. Le petit ami de Maureen avait été soupçonné un temps également.
Rien n'a jamais filtré dans la presse sur Sylvain B.

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par Kassandra88 Jeu 17 Jan - 9:26

rappel des faits:
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par Kassandra88 Jeu 17 Jan - 11:04

Sylvain Boul...
"Deux ADN sont mélangés avec le sang de Maureen.

L'instruction met en avant des éléments troublants : le goût de l'accusé pour les couteaux, sa passion pour les femmes et le sexe, ou un gros blanc dans son emploi du temps la nuit supposée du meurtre. Supposée parce que les légistes, négligents, ne peuvent fixer avec précision l'heure du crime. Il aurait eu lieu entre 1 heure, dans la nuit du jeudi à vendredi quand Maureen est rentrée de son travail, et 13 heures le lendemain. Maureen a-t-elle été tuée la nuit, ce que privilégie l'instruction ou le matin après 10 h 30, quand deux de ses voisins affirment l'avoir vu sortir ce matin-là ?
Le verdict est attendu le vendredi 25 janvier. Accusé de meurtre, s'il est reconnu coupable, Sylvain Boulais est passible de 30 années de réclusion criminelle.
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par Kassandra88 Jeu 17 Jan - 11:12

Son alibi:

Il indique qu’il a passé la nuit supposée du meurtre en discothèque et qu’il s’est endormi dans sa voiture.

Une aventure amoureuse durant l’été 2014

Il est établi que l’accusé et Maureen ont eu une aventure sans lendemain au cours de l’été 2014 mais ils étaient chacun en couple de leur côté en février 2015. Sylvain Boul... dit aussi avoir rendu une visite amicale à la victime en décembre, deux mois avant sa mort, ce qui pourrait expliquer l’ADN. Georges Catala n’y croit pas. « Il connaissait les lieux, il en pinçait pour Maureen. Je pense qu’il s’est fait rabrouer et que cela a déclenché chez lui un comportement qu’il ne soupçonnait pas lui-même », avance-t-il.

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par Kassandra88 Jeu 17 Jan - 16:08

Quels éléments incriminent Sylvain Boulais ?

L'ensemble du travail de fou furieux mené par les enquêteurs ! D'abord, la présence en trois endroits de l'ADN de l'accusé mélangé à celui de la victime. La serviette de bain rose, à l'évidence, a servi à essuyer la lame du crime. Elle était encore humide quand les policiers sont arrivés. On parle d'une lame très effilée d'au moins 10 cm et on sait que Boulais est un passionné de couteaux. Il a un trou dans son emploi du temps quand il quitte le bar, pas spécialement ivre en plus. Il a ensuite coupé son téléphone pendant presque deux heures et prend le temps de se reposer un parking à seulement 3 ou 4 kilomètres de son domicile. Il rentre à l'aube et lance une machine dont sa petite amie n'avait pas le souvenir. Cela fait beaucoup…

D'après lui, son ADN aurait pu être laissé précédemment chez la victime avec qui il dit avoir eu une relation sexuelle à l'été 2014.

Ce qui remonte à plusieurs mois avant les faits ! Il a essayé de la faire passer pour une souillon bordélique, une post-ado crado qui ne faisait que très peu de machines mais c'est faux ! Lui, c'est un psychorigide qui aime l'ordre. En réalité, il lui a fait des avances, elle l'a éconduit et il ne l'a pas supporté.

Sans entrer par effraction ?

Maureen avait perdu un jeu de clés 15 jours auparavant. Elle qui était craintive n'aurait jamais laissé sa baie vitrée ouverte, en février qui plus est. Pour moi, son meurtrier connaissait ses habitudes, est rentré par la porte et a quitté les lieux par la baie vitrée.

Pourquoi l'aurait-il tuée ?

62 coups de couteau, c'est un acharnement mécanique, une explosion pulsionnelle. Boulais aime les femmes. Maureen en avait marre de ses assauts. Elle était en contact étroit avec la mère de Lucille, la compagne de l'accusé au moment des faits, et a très bien pu le menacer de révéler ses infidélités. Certains mots tuent…

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par Kassandra88 Jeu 17 Jan - 23:32

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] «Celui qui l’a tuée connaît la maison»

Si l’accusé a toujours nié avoir tué la jeune femme, les avocats des parents et des deux sœurs de Maureen ont martelé ce jeudi l’attirance de l’accusé pour la victime, un point qui pourrait constituer un mobile dans ce meurtre. « Plusieurs témoins disent que cet homme n’était pas insensible, il avait une attirance permanente à l’égard de Maureen, a souligné Georges Catala, conseil des parties civiles. Celui qui l’a tuée, c’est quelqu’un qui connaît la maison, qui sait qu’elle laisse la baie vitrée donnant sur le jardin ouverte afin que son chat puisse entrer. Maureen avait d’ailleurs dit à son père que Sylvain lui courait derrière. »

La mécanicienne sur les chaînes de l’A330 évoluait en effet dans un groupe d’amis, tous salariés d’Airbus, dont Sylvain. Ils avaient pris l’habitude de sortir dans un bar, le First, situé tout près des usines où ils travaillaient. Un groupe où naissaient et se défaisaient des amourettes.
«Ce n’est pas la vérité que l’on veut, mais un coupable»

En garde à vue, Sylvain Boulais avait d’abord nié avoir noué une relation avec Maureen, mais il a fini par reconnaître une relation sexuelle une nuit chez la jeune femme. Pour ses avocats, c’est d’ailleurs lors de cette nuit qu’il a laissée sur une serviette et une couette des traces ADN. Une dernière trace biologique a également été découverte sur une lampe frontale appartenant à l’accusé et retrouvé près du corps de la victime. Des preuves loin d’être irréfutables pour ses conseils, qui estiment que l’enquête comporte des lacunes.

par Kassandra88 Mar 22 Jan - 9:11

A Toulouse, l’heure de la mort de Maureen Jacquier au cœur des débats

Un couple a assuré à la cour d’assises avoir aperçu la jeune femme le matin du 27 février 2015 à Toulouse. Or, le meurtre est censé avoir eu lieu dans la nuit...

« Je suis formel : j’ai vu Maureen le 27 février 2015, vers 10 heures. J’étais dans le salon de mon appartement et je l’ai vue passer dans la rue, devant mes fenêtres, et se diriger, je suppose, vers le parking de la résidence », assure à la barre Anthony.
Ce voisin de palier de Maureen Jacquier, dont le corps lacéré de 63 coups de couteau a été retrouvé par son père le soir du 27 février 2015 dans la chambre de son studio du quartier des Minimes à Toulouse (Haute-Garonne), a été longuement entendu ce lundi par la cour d’assises de Haute-Garonne. Elle juge pour meurtre, jusqu’à vendredi, Sylvain Boulais, un ami et collègue de la jeune femme de 19 ans. L’accusé a toujours clamé son innocence.

Deux témoins capitaux pour la défense

Anthony et son ancienne compagne, Angélique, sont deux témoins capitaux pour la défense qui veut démontrer que le meurtre de la mécanicienne n’a pas eu lieu dans la nuit mais le matin du 27 février. La semaine dernière, les médecins légistes ont assuré devant la cour que la jeune femme, qui travaillait chez Airbus, avait été tuée dans un créneau situé entre 1h30 et 13h30, mais plus vraisemblablement la nuit du jeudi 26 au vendredi 27 février 2015 avant 6 heures. Or, ces deux voisins, qui habitaient au rez-de-chaussée comme la victime, ont martelé pendant l’instruction, et ce lundi encore, l’avoir vue le vendredi matin.
« Elle paraissait soucieuse, pas dans son assiette et est passée devant nos fenêtres, vêtue d’un jogging noir marqué US Marshall, relate Anthony, jeune trentenaire. Je n’ai aucun doute sur la personne, le jour et l’heure, je suis formel. Elle portait même des lunettes ». Son ex-compagne a soutenu à son tour cette version. « Maureen portait ce jogging, je m’en souviens car j’ai le même modèle donc cela m’a marqué, assure cette jeune mère au foyer. Après l’avoir vue faire un aller-retour dans la rue, j’ai entendu du bruit, comme si cela venait de sa cuisine puisque son appartement était mitoyen au nôtre. »
Ce couple de voisins entendait parfois du bruit chez Maureen quand elle recevait des amis. « Ce qui est sûr, c’est que je n’ai entendu aucun cri la nuit du 27 février et rien non plus le matin. Avec l’arrivée de ma fille, j’avais le sommeil léger mais je n’ai rien entendu. Nous sommes partis avec Anthony vers 10h45-11 heures pour déposer un dossier d’aide au logement à la Caisse d’allocations familiales », insiste à la barre le témoin.

«Il est probable qu’ils confondent les dates»

Ces auditions sont loin d’avoir convaincu les conseils des parties civiles, qui pointent une défaillance de mémoire de ces deux témoins. « C’est impossible, et il est probable qu’ils confondent les dates, en particulier Anthony connu pour sa consommation de cannabis et condamné par trois fois pour stupéfiants », souligne Me Georges Catala, avocat de la famille Jacquier.
Les deux témoignages tombent en revanche à pic pour les avocats de Sylvain Boulais, qui dénoncent depuis le début du procès une instruction à charge contre leur client. « Il y a des lacunes dans cette enquête où cela arrangeait tout le monde que le meurtre ait eu lieu la nuit, relève Me Marie-Hélène Pibouleau, l’une des avocates de l’accusé. Nous pensons que Maureen s’est levée tôt le vendredi matin afin de faire le ménage dans son appartement en vue de l’arrivée le soir de ses parents et de sa sœur arrivant de Lyon pour le week-end. »
Pourtant, selon les amis de Maureen, dont certains ont été entendus ce lundi après-midi, la mécanicienne avait tendance à se lever tard, même la veille d’une journée de travail. « Elle était capable de se lever 20 minutes avant son horaire d’embauche, d’avaler un café, prendre une douche rapide et de partir au boulot », a témoigné Fanny, la meilleure amie de Maureen.
Pour mieux comprendre le petit groupe au sein duquel évoluaient l’accusé et la victime, la cour entendra ce mardi leurs amis et des salariés d’Airbus.

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par Nordine Mar 22 Jan - 9:48

Kassandra88 a écrit:
Kassandra88 a écrit:... Ce couple de voisins entendait parfois du bruit chez Maureen quand elle recevait des amis. « Ce qui est sûr, c’est que je n’ai entendu aucun cri la nuit du 27 février et rien non plus le matin. Avec l’arrivée de ma fille, j’avais le sommeil léger mais je n’ai rien entendu. Nous sommes partis avec Anthony vers 10h45-11 heures pour déposer un dossier d’aide au logement à la Caisse d’allocations familiales », insiste à la barre le témoin. «Il est probable qu’ils confondent les dates»

La vérification n'est pas bien difficile à faire. Le dossier de la CAF contient certainement la demande d'aide au logement avec sa date de dépôt.

par Kassandra88 Mar 22 Jan - 10:17

Nordine a écrit:

La vérification n'est pas bien difficile à faire. Le dossier de la CAF contient certainement la demande d'aide au logement avec sa date de dépôt.

Bonjour Nordine,

J'espère que ce sera fait.

par Nordine Mar 22 Jan - 11:20

Kassandra88 a écrit:
Nordine a écrit:

La vérification n'est pas bien difficile à faire. Le dossier de la CAF contient certainement la demande d'aide au logement avec sa date de dépôt.

Bonjour Nordine,

J'espère que ce sera fait.

Bonjour Kassandra
En général,lors des évènement tragiques qui touchent de près, la mémoire enregistre de façon plus aigüe. Quand j'ai appris l'assassinat de Gaëlle Fosset. Je me souviens très bien de ce que je faisais à ce moment précis alors que je ne la connaissais pas. C'est seulement la proximité, étant donné que j'avais un temps habité une commune voisine de Saint-Germain-la Campagne et que ma fille, un an plus jeune, suivait également une formation à Bernay.

Je n'avais pas entendu parler du meurtre de Maureen. On est souvent mieux informé de ce qui se passe près de chez soi.
Ces voisins ont sans doute su dans la journée même ce qui lui était arrivé. S'ils ont été interrogés rapidement, il y avait plus de chances qu'ils ne se trompent pas de jour. Vouloir arrêter un coupable n'est pas la même chose que vouloir arrêter le coupable.

par ruth Mar 22 Jan - 11:58

Kassandra88 a écrit:
Nordine a écrit:

La vérification n'est pas bien difficile à faire. Le dossier de la CAF contient certainement la demande d'aide au logement avec sa date de dépôt.

Bonjour Nordine,

J'espère que ce sera fait.

Bobjour Kassandra,
La vérification a dû être faite au niveau de l'instruction ; sans doute que rien n'a pu être établi dans un sens ou un autre.
Le plus probable est que le couple de voisins se trompe de date de bonne foi, d'autant plus que cela ne correspond pas aux habitudes de Maureen quand elle travaillait et que la consommation avérée de cannabis altère les processus de mémorisation à court et à long terme.
Dans le cas contraire, vu le retentissement de ce drame et l'enquête de voisinage, d'autres personnes se seraient souvenu l'avoir vue/croisée ce matin-là.
Au procès de Fiona, un voisin (le gendre du gardien) était sûr d'avoir vu l'enfant et son beau-père devant l'immeuble, deux jours après sa dernière manifestation avérée (caméras de vidéo-surveillance d'un cinéma et plusieurs témoignages indépendants les uns des autres).
Dans un cas comme dans l'autre, la défense a bien raison de jouer cette carte.
Nous verrons.

par Kassandra88 Ven 25 Jan - 9:40

Meurtre de Maureen Jacquier : la personnalité de l’accusé disséquée

Jugé pour le meurtre d’une jeune mécanicienne d’Airbus en 2015, l’ancien collègue nie farouchement les faits. A la barre, les experts ont décrit une personnalité portée sur le sexe, mais que rien ne prédisposait à un tel acte de violence.

Une nature obsessionnelle

« Il m’a dit qu’il aimait collectionner les femmes, et avait fréquenté des prostituées par facilité et fantasme de domination », rapporte à la barre Gaëlle Carraux-Alfort, enquêtrice de personnalité, évoquant aussi son gros appétit sexuel, son intérêt pour les sites pornographiques, mais aussi sa grande capacité à s’adapter pour plaire. L’expert psychologue Alain Penin décrit de son côté une « organisation de la personnalité de nature obsessionnelle, mais pas pathologique. Il a aussi des traits de narcissisme puisqu’il soigne son image et sait être un séducteur ».

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«

par Kassandra88 Sam 26 Jan - 0:14

30 ans requis contre l’accusé.

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par ruth Sam 26 Jan - 11:29

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[size=50]Sylvain Boulais, accusé du meurtre de Maureen Jacquier en 2015 à Toulouse, a été condamné ce vendredi soir à 30 ans de réclusion criminelle.[/size]

par Nordine Sam 26 Jan - 11:35

Ces jugements sans certitude sont inquiétants. On fabrique un coupable à défaut de trouver le coupable. Les exemples de Christian Ranucci et de Patrick Dils n'ont servi à rien.
Il semble que le doute profite de moins en moins à l'accusé. Drôle de justice.

par ruth Sam 26 Jan - 11:55

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Cet article qui synthétise la position de la partie civile indique aussi :

"[size=56]l’impossibilité de localiser Sylvain Boulais la nuit présumée des faits. Entre 2 h 16 et 3 h 55, c’est le trou noir. Du 27 février au 9 mars 2015, aucune communication n’est ‘’restaurable’’ sur le smartphone de l’accusé, parole d’expert. « On n’a pas la démonstration qu’il était ailleurs ! J’ai dormi sur un parking avec le téléphone coupé, ça ne suffit pas ! »[/size]

[size=56]On se retrouve plus ou moins dans une configuration à la Lelandais, façon automne 2017 : il y a de l'ADN, l'accusé avait passé sous silence ses contacts avec la victime et ne le reconnaît que contraint par l'enquête, il n'est pas traçable pat son téléphone et prétend dormir sur un parking au moment des faits.[/size]
[size=56]On peut le croire...ou pas ![/size]

[size=56]Je suppose qu'il va faire appel très rapidement puisqu'il se dit innocent.[/size]
Nous verrons ce qu'il en sera en deuxième instance.

par Sortcière Sam 26 Jan - 22:54

Oui mais heuuu ! je veux bien qu'on puisse ne pas être très préoccupé de propreté, mais vu sur quoi on retrouve l'adn du mec notamment mêlé au sang de la jeune femme … ça ne date pas de plusieurs mois.

Certains hommes s'imaginent facilement que lorsqu'ils ont eu une relation sexuelle avec une femme, ça reste open bar. Quant à accepter de se faire éconduire, la psychorigidité et le narcissisme n'aide pas.

par Kassandra88 Sam 26 Jan - 23:30

Sortcière a écrit:Oui mais heuuu ! je veux bien qu'on puisse ne pas être très préoccupé de propreté, mais vu sur quoi on retrouve l'adn du mec notamment mêlé au sang de la jeune femme … ça ne date pas de plusieurs mois.

Certains hommes s'imaginent facilement que lorsqu'ils ont eu une relation sexuelle avec une femme, ça reste open bar. Quant à accepter de se faire éconduire, la psychorigidité et le narcissisme n'aide pas.

Exactement Sortcière: ce n'est pas n'importe quel ADN que l'on retrouve, c'est de l'ADN mélangé au sang de la victime.

par ruth Dim 27 Jan - 0:53

Kassandra88 a écrit:
Sortcière a écrit:Oui mais heuuu ! je veux bien qu'on puisse ne pas être très préoccupé de propreté, mais vu sur quoi on retrouve l'adn du mec notamment mêlé au sang de la jeune femme … ça ne date pas de plusieurs mois.

Certains hommes s'imaginent facilement que lorsqu'ils ont eu une relation sexuelle avec une femme, ça reste open bar. Quant à accepter de se faire éconduire, la psychorigidité et le narcissisme n'aide pas.

Exactement Sortcière: ce n'est pas n'importe quel ADN que l'on retrouve, c'est de l'ADN mélangé au sang de la victime.

Tout-à-fait !
En plus du fait qu'il est intraçable à l'heure du crime, qu'il ne dit rien avant d'être ratttrapé par l'enquête et que c'est un amateur de couteaux...
Bien maladroitement, quand on lui demande pourquoi il n'a même pas dit à sa propre famille dont il est proche qu'il avait été interrogé comme simple témoin, il répond qu'il ne voulait pas 'remuer le couteau dans la plaie' ! Authentique !

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A mon avis, c'est une stratégie de défense calamiteuse ; il aurait sans doute pris un peu moins cher en reconnaissant les faits et en brodant une petite histoire passionnelle.
Ca fait plusieurs dossiers avec de l'ADN et la défense qui joue la carte du doute, à l'ancienne. A chaque fois, ça ne passe pas et les peines sont très, très lourdes.
Sans doute que les jurés n'apprécient guère d'être pris pour des c...

par Nordine Lun 28 Jan - 11:30

Encourager les personnes mises en examen à mentir et après, se plaindre qu'un Nordahl Lelandais ne dise pas la vérité, ce n'est pas un peu contradictoire, comme attitude ?

Lorsqu'on n'est pas à 100% certain de la culpabilité d'une personne, il est impensable de la condamner. Qui rendra à Patrick Dils ses années de jeunesse passées enfermé, humilié, subissant ce que le public se réjouit que les meurtriers d'enfants subissent en prison pendant 16 années qui sont pour la plupart des humains les plus belles, celles des copains, de l'insouciance et du départ dans la vie professionnelle ou des études ?

Pour voir une affaire résolue, tout est permis, y compris l'erreur judiciaire. Tout désignait Patrick Dils et il avait même avoué. Alors je l'affirme car malheureusement, c'est un principe souvent bafoué, le doute devrait toujours profiter à l'accusé.
Mieux vaut laisser un coupable en liberté que condamner un innocent.

par Kassandra88 Lun 28 Jan - 11:38

Il n'y a pas beaucoup d'auteurs qui avouent ... sauf s'ils sont mis devant des éléments incontestables (Lelandais justement, il n'a avoué qu'au pied du mur. Pareil pour Dutroux, Fourniret ...).
D'autres avouent des choses qu'ils n'ont pas commises, c'est d'ailleurs pour cela qu'à l'heure actuelle, les avoeux ne suffisent plus, il faut qu'ils soient circonstanciés.
Je pense que continuer à clamer son innocence quand on est coupable, c'est une stratégie de défense. Ca passe ou ça casse.

par Nordine Lun 28 Jan - 12:12

Kassandra88 a écrit:Il n'y a pas beaucoup d'auteurs qui avouent ... sauf s'ils sont mis devant des éléments incontestables (Lelandais justement, il n'a avoué qu'au pied du mur. Pareil pour Dutroux, Fourniret ...).
D'autres avouent des choses qu'ils n'ont pas commises, c'est d'ailleurs pour cela qu'à l'heure actuelle, les avoeux ne suffisent plus, il faut qu'ils soient circonstanciés.
Je pense que continuer à clamer son innocence quand on est coupable, c'est une stratégie de défense. Ca passe ou ça casse.

Justement, en ce qui concerne Lelandais, je pense sincèrement qu'il a avoué un crime qu'il n'a pas commis lui-même. Quant à clamer son innocence, ça peut effectivement être une stratégie, mais ça peut être vrai. La maman de Grégory V. n'a pas cédé aux intimidations et a tenu bon, mais il faut une bonne force de caractère. Ce n'est pas le cas de tout le monde.

par ruth Lun 28 Jan - 12:20

Nordine a écrit:Encourager les personnes mises en examen à mentir et après, se plaindre qu'un Nordahl Lelandais ne dise pas la vérité, ce n'est pas un peu contradictoire, comme attitude ?

Lorsqu'on n'est pas à 100% certain de la culpabilité d'une personne, il est impensable de la condamner. Qui rendra à Patrick Dils ses années de jeunesse passées enfermé, humilié, subissant ce que le public se réjouit que les meurtriers d'enfants subissent en prison pendant 16 années qui sont pour la plupart des humains les plus belles, celles des copains, de l'insouciance et du départ dans la vie professionnelle ou des études ?

Pour voir une affaire résolue, tout est permis, y compris l'erreur judiciaire. Tout désignait Patrick Dils et il avait même avoué. Alors je l'affirme car malheureusement, c'est un principe souvent bafoué, le doute devrait toujours profiter à l'accusé.
Mieux vaut laisser un coupable en liberté que condamner un innocent.

Je n'ai encouragé personne à mentir : ce n'est pas le propos.
Je constate une fois de plus que se prétendre innocent et jouer la carte du doute quand il y a de l' ADN et/ou d'autres éléments objectifs se révèle une stratégie de défense calamiteuse.

La peine est très, très lourde alors que l'accusé est jeune et sans antécédents judiciaires.
Selon les mots mêmes de l'avocat de la partie civile, il aurait pu prendre cinq ou dix ans moins en reconnaissant les faits.

« S’il avait dit la vérité, il aurait gagné 5 ou 10 ans de moins, commente Me Georges Catala, avocat des parties civiles

C'est d'ailleurs aussi l'avis général de Me Florand, pénaliste reconnu (et avocat de P. Dils).
(Je vais rechercher le lien.)

Edit : La voici, à partir de 24 minutes

par Nordine Lun 28 Jan - 12:32

Ruth, soyez honnête, s'i vous plait. N'avez-vous pas écrit un peu plus haut : 'il aurait sans doute pris un peu moins cher en reconnaissant les faits et en brodant une petite histoire passionnelle." ? Broder, ce n'est pas mentir ?

Combien de moins que la liberté a pris Patrick Dils en avouant avoir tué les deux garçons ?

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Meurtre de Maureen Jacquier