Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
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Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Un traumatisme « entre 13,4 et 16,2 ans ». Comment l'expertise psychologique de Murielle Bolle a-t-elle pu livrer une affirmation aussi surréaliste ? Décryptage.
Gérard Lopez et Geneviève CédileBettman/CORBIS
L'affaire Grégory est probablement l'une des plus longues sagas judiciaires françaises. Elle commence en octobre 1984, lorsque le corps sans vie du petit Grégory Villemin, 4 ans, est retrouvé dans une rivière, les mains liées par des cordelettes.
Le même mois, Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, accuse son beau-frère, Bernard Laroche, d'avoir enlevé Grégory. Mais quelques jours plus tard, elle se rétracte. Pourquoi ? L'adolescente affirme avoir faussement dénoncé son beau-frère sous la pression des gendarmes. Depuis, l'enquête se poursuit. Aujourd'hui encore, le coupable n'est pas connu avec certitude.
En juillet dernier, nouveau rebondissement : suite au témoignage d'un cousin, Murielle Bolle est mise en examen pour complicité présumée dans l'enlèvement de Grégory. La nouvelle hypothèse est qu'elle aurait bien vu Bernard Laroche effectuer ce forfait – voire qu'elle l'aurait assisté –, mais qu'elle aurait retiré ses accusations après avoir été brutalisée par des membres de sa famille. C'est dans ce contexte qu'une psychologue est appelée pour mieux cerner sa personnalité, dans l'espoir de comprendre ce qu'il s'est passé trente ans plus tôt.
Murielle Bolle passe alors plusieurs tests psychologiques. L'un d'eux retient l'attention des médias, frappés par la précision presque caricaturale de ses conclusions : le test de l'arbre. Son principe consiste à demander au sujet de dessiner un arbre et à analyser la forme de ce dernier. La psychologue décèle « une zone oblongue sur la surface du tronc, pouvant attester […] d'un événement majeur, traumatique, qui serait survenu dans la vie de l'intéressée entre 13,4 et 16,2 ans ». C'est-à-dire pile au moment où la jeune fille aurait subi des violences de ses proches. Comment ne pas y voir une preuve qu'elle se serait rétractée sous la pression familiale ?
Ce que raconte un dessin d'arbre
Le test de l'arbre a été imaginé au début des années 1950 par le psychologue suisse Charles Koch. Koch a choisi l'arbre pour sa valeur symbolique : il peut représenter la croissance, la puissance, mais aussi l'être humain, de par sa posture verticale. Après avoir demandé à des milliers de sujets de dessiner de tels arbres, Koch a constaté que les caractéristiques graphiques de leurs dessins étaient liées à certains traits de leur personnalité : la localisation dans la page, la taille de l'arbre et la proportionnalité du tronc et du feuillage seraient ainsi riches d'enseignements. Selon la psychologue Hélène Bongrand, par exemple, un dessin qui prend toute la page suggère un tempérament extraverti ; s'il est bien centré, avec un tronc et une couronne bien proportionnés, c'est un indice en faveur d'un bon équilibre psychique. La forme de l'arbre compte aussi, de même que l'éventuelle présence de racines – en général omises par les adultes « équilibrés ». Le caractère plus ou moins appuyé et régulier du trait est également très important. Tous ces éléments doivent être ensuite recoupés, dans le cadre d'une analyse globale : « L'exploitation de ce test demande une étude d'ensemble et il ne peut en être tiré des éléments de personnalité de façon trop simpliste », précise Hélène Bongrand.
Le psychologue expert étudie non seulement le résultat obtenu, mais également le comportement du sujet durant l'épreuve, ses réactions, ses refus, ses remarques, le temps mis à répondre. Au final, tous ces facteurs renseignent sur l'image de soi, l'anxiété, l'ouverture aux autres, la passivité, le dynamisme, les pulsions et un éventuel retard dans le développement mental.
Jusqu'à livrer des informations sur des événements précis s'étant déroulés dans l'enfance du sujet ? Certainement pas. Et c'est là que l'expertise psychologique de Murielle Bolle paraît farfelue, à la limite du ridicule. De telles affirmations ne sont évidemment pas la raison d'être des tests de ce type : il ne s'agit pas de « sérums de vérité », qui restent un fantasme de film policier. Même s'il est difficile de reconstituer exactement les conclusions de l'experte, étant donné les informations partielles rapportées par les médias, l'indication d'un traumatisme survenu entre 13,4 et 16,2 ans est absurde. C'est ce qui frappe dans cette prédiction : la conjonction de chiffres précis à la virgule près (13,4 et non pas 13,5 ; 16,2 et non pas 16) avec une technique plus qualitative que quantitative.
Dis-moi ce que tu vois, je te dirai qui tu es
De ce point de vue, d'autres conclusions de l'expertise de Murielle Bolle semblent plus conformes à ce qu'on attend de ce type de test. La psychologue note par exemple une « tendance à l'entêtement » et une « volonté de ne rien dire », ainsi qu'une individualité « fragilisée dans sa volonté de maîtrise ». Murielle Bolle serait « terrassée et en perte de combativité » et tenterait « de se protéger de l'extérieur par une carapace ». Elle présenterait en outre « une charge affective qui ne trouve pas de voie socialisée pour s'exprimer ».
La psychologue aurait déduit ces éléments d'un autre test, appelé test de Rorschach, lors duquel Murielle Bolle aurait reconnu dans des taches variées une toupie, une araignée, un crabe et un taureau couché. Élaboré par le psychiatre suisse Hermann Rorschach en 1920, ce test consiste à présenter au sujet dix planches figurant des taches, en noir et blanc ou en couleur, puis à lui demander ce qu'il y voit. L'interprétation dépend de plusieurs critères, comme les objets identifiés ou leur localisation dans la tache. Sur l'une des planches, il est par exemple courant de voir des éléments « banals » comme des papillons ou des oiseaux ; si le sujet n'en perçoit aucun, il a probablement soit une grande créativité, soit un problème d'ancrage dans la réalité. Une autre planche inclut de grands espaces blancs : si le sujet tente de les « remplir », en imaginant qu'ils représentent quelque chose, c'est sans doute le signe d'une certaine angoisse du vide et du manque ; ce type d'angoisse est fréquent chez les personnalités « limites » (aussi qualifiées de borderline).
Alors, pour revenir au problème que soulève le cas de Murielle Bolle, les tests psychologiques sont-ils de la charlatanerie, ou bien d'autres problèmes dans le fonctionnement de l'expertise judiciaire aboutissent-ils parfois à les utiliser de travers ? De notre point de vue, il serait absurde de les rejeter en bloc. Les tests de l'arbre et de Rorschach sont des tests anciens, à la qualité reconnue, éprouvés par des générations de psychologues. S'ils sont conduits avec rigueur, sens clinique et déontologie, ce sont donc de très bons outils. C'est ce qui explique qu'ils sont souvent utilisés dans les procès.
Reste que ces tests ne sont pas d'une fiabilité absolue, notamment car ils ne sont pas complètement standardisés. Même si les experts échangent régulièrement entre eux lors de colloques internationaux, l'interprétation des résultats est donc en partie soumise à leur subjectivité. De façon générale, une expertise psychologique n'a pas la même valeur de preuve qu'un test ADN. À ce titre, le cas de Fabienne Kabou, qui a noyé son enfant de 2 ans à Berck en 2013, est évocateur : quatre collèges d'experts – psychologues et psychiatres – ont rendu quatre conclusions différentes ! Ce cas est un peu particulier, car il y avait un problème de références culturelles – Fabienne Kabou, d'origine africaine, se disait poussée par des forces obscures liées à la sorcellerie –, mais il montre bien toutes les difficultés de l'expertise psychologique.
Un expert doit donc rester extrêmement prudent et ne jamais rien affirmer dont il ne soit certain. Selon les recommandations émises lors de l'audition publique sur l'expertise pénale réalisée en 2007, son rôle est de fournir une observation clinique objective, pas de se prononcer à charge ou à décharge : il peut par exemple conclure à une instabilité émotionnelle ou à un tempérament obsessionnel, mais il ne doit jamais aller jusqu'à dire que le suspect est instable au point d'être passé à l'acte.
Dans la mesure du possible, il est aussi souhaitable d'exploiter des tests plus quantitatifs. L'expert peut ainsi utiliser des échelles d'anxiété ou de dépression fondées sur des questionnaires. Il dispose également de tests dits psychométriques qui évaluent les performances cognitives et mnésiques des sujets. Cela sert par exemple à indiquer si un individu est facilement manipulable, en raison de faibles aptitudes intellectuelles.
D'autres types de tests quantitatifs ont été développés par les chercheurs anglo-saxons, mais ils ne sont hélas presque jamais utilisés en France. C'est le cas des échelles de dangerosité, comme l'échelle HCR-20 (pour historical clinical risk management-20), qui permet d'évaluer le risque de passage à l'acte ou de récidive. Bien sûr, ces échelles sont toujours perfectibles – elles font d'ailleurs l'objet de recherches continues – et n'ont de valeur que statistique, sans rien prédire avec certitude sur un sujet en particulier. Mais elles n'en constituent pas moins d'excellents outils, qu'il est regrettable de négliger.
Enfin, on n'insistera jamais assez sur la nécessité de combiner les tests avec un entretien clinique – certains experts se contentent même de cet entretien. On s'intéresse alors notamment à la biographie de la personne, à la façon dont elle raconte ou nie les faits, à ses antécédents médicaux et judiciaires. Les résultats des tests sont alors mis en rapport avec ce qui ressort de l'entretien, afin de fournir une interprétation complète et dynamique du sujet. Il faut analyser notamment la congruence des données : une personne qui manifeste bruyamment sa tristesse devrait par exemple présenter un résultat élevé dans les échelles de dépression et d'anxiété. Si ce n'est pas le cas, son chagrin est sans doute feint.
Malheureusement, la réalité du terrain est souvent loin de ce protocole idéal. Aujourd'hui, l'expert est complètement libre de la façon dont il souhaite mener ses travaux. Les expertises psychologiques gagneraient certainement en fiabilité si l'on fixait quelques normes – et si l'on informait mieux les juges et les magistrats sur ce qu'ils peuvent en attendre ou non.
Prendre le temps de l'expertise
Mais pour respecter les bonnes pratiques, encore faudrait-il disposer du temps et des moyens nécessaires ! En France, c'est rarement le cas. Parfois, l'expertise n'est réalisée qu'en une heure ou deux. Dans d'autres pays, comme la Suisse, elle peut durer plusieurs jours et faire intervenir des spécialistes d'horizons variés, comme des médecins ou des assistantes sociales, ainsi que des membres de la famille. Cette interdisciplinarité est une richesse incontestable.
Il faut marteler qu'un psychiatre ou un psychologue n'est pas un enquêteur de police mais un scientifique qui ne peut éclairer les autorités répressives que dans son strict domaine de compétence. À trop vouloir extraire n'importe quelle information des tests, on risque de les déconsidérer, ainsi que les professionnels qui les utilisent. Dans l'affaire Grégory, les avocats de Murielle Bolle ne se sont d'ailleurs pas privés de critiquer les conclusions de la psychologue. L'écrivain grec Ésope déclarait à propos de la langue : « Si on dit qu'elle est l'organe de la vérité, c'est aussi celui de l'erreur, et, qui pis est, de la calomnie. » C'est un peu pareil pour les tests, susceptibles d'être la meilleure ou la pire des choses.
source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Casta- Administrateur du forum
Re: Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Bonsoir Casta,
Merci pour l'article.
A la base, ces tests ne me semblent pas sérieux.
En plus il ne s'agît pas d'une inconnue, donc la psy a vraisemblablement été "conditionnée" par l'affaire.
Tout le monde sait que Mu a été sérieusement perturbée par tous les événements.
Le meilleur test à faire serait un "jeu de rôle".
Je ne sais plus comment ça s'appelle.
-Un dessin de deux personnes en train de discuter, et il faut inventer le dialogue.
-Ou celui où on te dit qu'une voiture passe et t'éclabousse... comment réagis-tu ?
Mais des arbres et des tâches...
Comme j'avais dit une fois, pour y voir un taureau couché, une toupie... faut le faire, ce n'est pas banal.
Merci pour l'article.
A la base, ces tests ne me semblent pas sérieux.
En plus il ne s'agît pas d'une inconnue, donc la psy a vraisemblablement été "conditionnée" par l'affaire.
Tout le monde sait que Mu a été sérieusement perturbée par tous les événements.
Le meilleur test à faire serait un "jeu de rôle".
Je ne sais plus comment ça s'appelle.
-Un dessin de deux personnes en train de discuter, et il faut inventer le dialogue.
-Ou celui où on te dit qu'une voiture passe et t'éclabousse... comment réagis-tu ?
Mais des arbres et des tâches...
Comme j'avais dit une fois, pour y voir un taureau couché, une toupie... faut le faire, ce n'est pas banal.
titine
Re: Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Entièrement d'accord, titine.
Ma maman, qui était orthophoniste, faisait jouer les enfants avec des petits personnages dans une ferme miniature et elle observait leurs gestes et écoutait leur discours (les dialogues qu'ils inventaient), en intervenant de temps à autre pour poser une petite question à l'enfant.
Elle disait qu'elle en apprenait énormément de l'enfant en procédant de la sorte.
Ma maman, qui était orthophoniste, faisait jouer les enfants avec des petits personnages dans une ferme miniature et elle observait leurs gestes et écoutait leur discours (les dialogues qu'ils inventaient), en intervenant de temps à autre pour poser une petite question à l'enfant.
Elle disait qu'elle en apprenait énormément de l'enfant en procédant de la sorte.
Casta- Administrateur du forum
Re: Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Pour sur Casta.
Et c'est dans ces petits jeux innocents qu'on arrive à détecter s'il y a un vrai souci.
C'est moins brutal pour eux et ils arrivent à délivrer plein de choses.
Les enfants font souvent du mimétisme.
Ce qui donne un effet miroir et ce sont les adultes qui doivent se remettre en question.
Tu as raison, on apprends beaucoup avec les gamins.
Et c'est dans ces petits jeux innocents qu'on arrive à détecter s'il y a un vrai souci.
C'est moins brutal pour eux et ils arrivent à délivrer plein de choses.
Les enfants font souvent du mimétisme.
Ce qui donne un effet miroir et ce sont les adultes qui doivent se remettre en question.
Tu as raison, on apprends beaucoup avec les gamins.
titine
Re: Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Bonsoir à tous les deux, le jeu que pratiquait ta maman, Casta, avec des adultes, ça pourrait marcher ? J'ai trouvé l'article intéressant, tout n'est pas à jeter ; mais le coup du traumatisme survenu entre 13,4 et 16,2 années, déjà dans sa formulation, ensuite quand on connait la réponse, discrédite l'ensemble du travail.
Passiflore
Re: Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Bonjour tous et toutes,
Merci Kass pour ce petit rappel.
J'espère qu'il n'y aura pas d'annulation des PV d'auditions. Ca ficherait tout en l'air.
Je me dis aussi que toute autre personne aurait protégé un proche mis en cause dans une affaire criminelle de la même manière... ou presque.
Ses premières déclarations ont eu pour effet de mener son beau-frère d'abord en prison, et ensuite au cimetière. Son silence n'est pas étonnant.
Si elle parle de nouveau, qu'adviendra-t-il de ceux qu'elle nommera. ? Qu'adviendra-t-il d'elle ?
Elle n'est pas manipulatrice et ce n'est que dans le silence qu'elle a trouvé sa sécurité.
Elle a dû penser aussi que de toutes façons, on ne la croirait pas et qu'on tenterait de la piéger.
Le problème est que, c'est certain, elle détient des renseignements qui pourraient aboutir à la conclusion de cette affaire.
Il faudrait juste trouver à la rassurer et lui démontrer qu'il est plus qu'important qu'elle parle.
Conjugué avec des déclarations de Jaja et Marcel, si on n'aboutit pas, je crains fort que le dossier ne soit refermé à jamais.
Merci Kass pour ce petit rappel.
J'espère qu'il n'y aura pas d'annulation des PV d'auditions. Ca ficherait tout en l'air.
Je me dis aussi que toute autre personne aurait protégé un proche mis en cause dans une affaire criminelle de la même manière... ou presque.
Ses premières déclarations ont eu pour effet de mener son beau-frère d'abord en prison, et ensuite au cimetière. Son silence n'est pas étonnant.
Si elle parle de nouveau, qu'adviendra-t-il de ceux qu'elle nommera. ? Qu'adviendra-t-il d'elle ?
Elle n'est pas manipulatrice et ce n'est que dans le silence qu'elle a trouvé sa sécurité.
Elle a dû penser aussi que de toutes façons, on ne la croirait pas et qu'on tenterait de la piéger.
Le problème est que, c'est certain, elle détient des renseignements qui pourraient aboutir à la conclusion de cette affaire.
Il faudrait juste trouver à la rassurer et lui démontrer qu'il est plus qu'important qu'elle parle.
Conjugué avec des déclarations de Jaja et Marcel, si on n'aboutit pas, je crains fort que le dossier ne soit refermé à jamais.
titine
Re: Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Bonjour titine, on peut aussi envisager la question dans l'autre sens :
Son mutisme l'a empêchée de travailler ; elle-même l'a dit, en substance : "on m'a dit que tant que l'affaire ne serait pas résolue, on ne me prendrait pas"
Elle s'est pris des insultes au supermarché, de gens la désignant comme coupable.
Aujourd'hui, elle est éloignée de chez elle, de sa famille, son désir de tranquillité n'aura été qu'un leurre.
Enfin, il semble que son compagnon l'ait laissée tomber, en désaccord avec l'attitude qu'elle adopte.
La façon dont elle a traité son cousin, le vouvoyant, le traitant de menteur, faisant mine quasiment de ne l'avoir jamais côtoyé ...
A son arrivée au procès de JMV, en 1993, une journaliste qui suit l'affaire depuis le début et l'a toujours respectée lui demande si elle a conscience de l'importance de son témoignage ; elle répond sèchement : "oui, oui, j'ai conscience ; on entend en sous-titre : "cause toujours tu m'intéresses", ou encore "allez vous faire voir". Tout en pleurnichant qu'on ne lui "laisse pas le temps de dire ce qu'(elle)) a à dire" !!
En conclusion, on peut aussi s'interroger sur les inconvénients que son attitude lui aura rapportés. On peut comprendre qu'elle se soit rétractée, à son âge et dans les circonstances que l'on sait, mais 33 ans après, c'est devenu inacceptable.
Son mutisme l'a empêchée de travailler ; elle-même l'a dit, en substance : "on m'a dit que tant que l'affaire ne serait pas résolue, on ne me prendrait pas"
Elle s'est pris des insultes au supermarché, de gens la désignant comme coupable.
Aujourd'hui, elle est éloignée de chez elle, de sa famille, son désir de tranquillité n'aura été qu'un leurre.
Enfin, il semble que son compagnon l'ait laissée tomber, en désaccord avec l'attitude qu'elle adopte.
La façon dont elle a traité son cousin, le vouvoyant, le traitant de menteur, faisant mine quasiment de ne l'avoir jamais côtoyé ...
A son arrivée au procès de JMV, en 1993, une journaliste qui suit l'affaire depuis le début et l'a toujours respectée lui demande si elle a conscience de l'importance de son témoignage ; elle répond sèchement : "oui, oui, j'ai conscience ; on entend en sous-titre : "cause toujours tu m'intéresses", ou encore "allez vous faire voir". Tout en pleurnichant qu'on ne lui "laisse pas le temps de dire ce qu'(elle)) a à dire" !!
En conclusion, on peut aussi s'interroger sur les inconvénients que son attitude lui aura rapportés. On peut comprendre qu'elle se soit rétractée, à son âge et dans les circonstances que l'on sait, mais 33 ans après, c'est devenu inacceptable.
Passiflore
Re: Affaire Grégory : les ratés de l'expertise psychologique
Bonsoir Passiflore,
Je suis d'accord sur le fait que son comportement soit inacceptable.
J'avais relevé, oui au moment du procès de JMV qu'elle se plaignait de ne pouvoir s'exprimer et qu'en fait, elle n'a rien voulu dire.
Mais en fait, attend on qu'elle nous dise ce que l'on veut entendre ?
Je suis d'accord sur le fait que son comportement soit inacceptable.
J'avais relevé, oui au moment du procès de JMV qu'elle se plaignait de ne pouvoir s'exprimer et qu'en fait, elle n'a rien voulu dire.
Mais en fait, attend on qu'elle nous dise ce que l'on veut entendre ?
titine
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