Amandine Estrabaud
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Kassandra88
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Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
affaires TROADEC, DAVAL, Anaïs G, WISSEM, Lucas T., Sophie Narme
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Amandine Estrabaud
2018
Le 18 juin 2013, Amandine Estrabaud, 30 ans, disparaît devant sa maison de Roquecourbe, dans le Tarn. Depuis, sa famille et tout le village se mobilisent pour la retrouver.
Ce jour-là, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa fille, Amandine, Monique Estrabaud se rend à son domicile, un pavillon de Roquecourbe, près de Castres. La porte d’entrée de la maison est entrouverte. Tout est en ordre à l’intérieur. Pas de trace d’effraction ni de lutte. Une boucle d’oreille et des chaussures appartenant à Amandine sont retrouvées à proximité du pavillon qu’elle venait de mettre en vente sur plusieurs sites internet, après sa séparation d'avec son compagnon. Amandine Estrabaud était assistante d’éducation à Castres. Elle avait quitté le lycée où elle travaillait vers 13 heures. Ne possédant pas de voiture, on suppose qu’elle a regagné Roquebourbe en stop. Malgré de très gros moyens déployés par les enquêteurs sur le terrain, on n’en sait pas plus aujourd’hui. Pour Monique, la mère d’Amandine, et pour ses proches, l’attente est insoutenable.
Guerric Jehanno est écroué depuis le 8 avril pour l’enlèvement de la jeune femme. Il s’est confessé à un codétenu sur le meurtre d’Amandine et a même dessiné le lieu où le corps serait enterré.
». Pour toute information susceptible d'intéresser les enquêteurs, contacter la gendarmerie de Roquecourbe au 05.63.70.83.17 L'association "Entraide et Solidarité" Mairie de Roquecourbe 81210 Roquecourbe Pour envoyer un message à l'association : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Bernard Bayle, président de l'association : 05.63.70.62.80
Le 18 juin 2013, Amandine Estrabaud, 30 ans, disparaît devant sa maison de Roquecourbe, dans le Tarn. Depuis, sa famille et tout le village se mobilisent pour la retrouver.
Ce jour-là, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa fille, Amandine, Monique Estrabaud se rend à son domicile, un pavillon de Roquecourbe, près de Castres. La porte d’entrée de la maison est entrouverte. Tout est en ordre à l’intérieur. Pas de trace d’effraction ni de lutte. Une boucle d’oreille et des chaussures appartenant à Amandine sont retrouvées à proximité du pavillon qu’elle venait de mettre en vente sur plusieurs sites internet, après sa séparation d'avec son compagnon. Amandine Estrabaud était assistante d’éducation à Castres. Elle avait quitté le lycée où elle travaillait vers 13 heures. Ne possédant pas de voiture, on suppose qu’elle a regagné Roquebourbe en stop. Malgré de très gros moyens déployés par les enquêteurs sur le terrain, on n’en sait pas plus aujourd’hui. Pour Monique, la mère d’Amandine, et pour ses proches, l’attente est insoutenable.
Guerric Jehanno est écroué depuis le 8 avril pour l’enlèvement de la jeune femme. Il s’est confessé à un codétenu sur le meurtre d’Amandine et a même dessiné le lieu où le corps serait enterré.
». Pour toute information susceptible d'intéresser les enquêteurs, contacter la gendarmerie de Roquecourbe au 05.63.70.83.17 L'association "Entraide et Solidarité" Mairie de Roquecourbe 81210 Roquecourbe Pour envoyer un message à l'association : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Bernard Bayle, président de l'association : 05.63.70.62.80
Dernière édition par Kassandra88 le Mar 23 Mar - 18:33, édité 1 fois
Re: Amandine Estrabaud
info datant du 23 janvier 2018:
Disparition d'Amandine Estrabaud : le suspect se serait de nouveau confié à des codétenus
L'étau se resserre autour de Guerric Jehanno, le principal suspect dans la disparition d'Amandine Estrabaud. L'ancien maçon, incarcéré depuis avril 2016 pour meurtre et viol, serait une nouvelle fois passé aux aveux devant deux codétenus. Selon une source proche du dossier, ces derniers auraient été entendus par le juge d'instruction il y a quelques semaines et auraient déclaré avoir recueilli des aveux circonstanciés de Guerric Jehanno. L'homme aurait dit "avoir violé et tué une fille de son village".
Ce n'est pas la première fois que des détenus disent avoir recueilli des aveux du principal suspect. Déjà en juin 2016, Guerric Jehanno se serait confessé à un camarade de cellule, lui racontant avec force détails tout le mal fait à Amandine.
Pourtant, l'homme clame son innocence. La Cour d'Appel de Toulouse étudiait ce mardi, l'appel que Guerric Jehanno avait formulé sur un énième rejet de demande de remise en liberté. Ni lui, ni son avocat Maître Cohen n'étaient présents à l'audience.
De nouvelles fouilles en cours dans le Tarn
Depuis sa disparition en juin 2013, le corps d'Amandine Estrabaud n'a jamais été retrouvé.
Des fouilles sont actuellement en cours dans le secteur de Roquecourbe dans le Tarn.
Confrontation entre la mère du suspect et la mère de la disparue
Selon l'avocat des parents d'Amandine, Maître Pierre Debuisson, la mère de la disparue et la mère du suspect seront confrontées ce vendredi dans le bureau du juge d'instruction à Toulouse.
''J'ai obtenu une confrontation entre ces deux personnes pour que la mère de Guerric Jehanno s'explique sur le revirement global de ses précédentes déclarations." En effet, peu de temps après la disparition d'Amandine, la mère de Guerric Jehanno aurait fait part de ses doutes sur sa culpabilité à la mère d'Amandine. Son fils aurait changé de comportement. Il se serait, subitement, mis à consommer des antidépresseurs, à être nerveux. Mais depuis l'incarcération de Guerric Jehanno, sa mère revient sur ses dires.
''On peut comprendre qu'une mère cherche à défendre son fils même quand elle sait que c'est un meurtrier. Mais nous devons la mettre en face de ses contradictions car s'il y a complicité de Mme Jehanno, elle devra en répondre devant la justice. Elle ne peut pas confier ses doutes sur la culpabilité de son fils à Mme Sire (la maman d'Amandine) et ensuite nous dire le contraire" ajoute Maître Debuisson.
''Il y a beaucoup d'éléments pour le renvoyer devant les Assises"
La décision sur l'appel du rejet de la demande de remise en liberté a été mis en délibéré à ce vendredi.
L'avocat des parents d'Amandine reste confiant. Selon lui, le principal suspect restera en prison. ''Il est évident qu'il y a suffisamment d'éléments pour qu'il soit renvoyé devant la Cour d'Assises."
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Disparition d'Amandine Estrabaud : le suspect se serait de nouveau confié à des codétenus
L'étau se resserre autour de Guerric Jehanno, le principal suspect dans la disparition d'Amandine Estrabaud. L'ancien maçon, incarcéré depuis avril 2016 pour meurtre et viol, serait une nouvelle fois passé aux aveux devant deux codétenus. Selon une source proche du dossier, ces derniers auraient été entendus par le juge d'instruction il y a quelques semaines et auraient déclaré avoir recueilli des aveux circonstanciés de Guerric Jehanno. L'homme aurait dit "avoir violé et tué une fille de son village".
Ce n'est pas la première fois que des détenus disent avoir recueilli des aveux du principal suspect. Déjà en juin 2016, Guerric Jehanno se serait confessé à un camarade de cellule, lui racontant avec force détails tout le mal fait à Amandine.
Pourtant, l'homme clame son innocence. La Cour d'Appel de Toulouse étudiait ce mardi, l'appel que Guerric Jehanno avait formulé sur un énième rejet de demande de remise en liberté. Ni lui, ni son avocat Maître Cohen n'étaient présents à l'audience.
De nouvelles fouilles en cours dans le Tarn
Depuis sa disparition en juin 2013, le corps d'Amandine Estrabaud n'a jamais été retrouvé.
Des fouilles sont actuellement en cours dans le secteur de Roquecourbe dans le Tarn.
Confrontation entre la mère du suspect et la mère de la disparue
Selon l'avocat des parents d'Amandine, Maître Pierre Debuisson, la mère de la disparue et la mère du suspect seront confrontées ce vendredi dans le bureau du juge d'instruction à Toulouse.
''J'ai obtenu une confrontation entre ces deux personnes pour que la mère de Guerric Jehanno s'explique sur le revirement global de ses précédentes déclarations." En effet, peu de temps après la disparition d'Amandine, la mère de Guerric Jehanno aurait fait part de ses doutes sur sa culpabilité à la mère d'Amandine. Son fils aurait changé de comportement. Il se serait, subitement, mis à consommer des antidépresseurs, à être nerveux. Mais depuis l'incarcération de Guerric Jehanno, sa mère revient sur ses dires.
''On peut comprendre qu'une mère cherche à défendre son fils même quand elle sait que c'est un meurtrier. Mais nous devons la mettre en face de ses contradictions car s'il y a complicité de Mme Jehanno, elle devra en répondre devant la justice. Elle ne peut pas confier ses doutes sur la culpabilité de son fils à Mme Sire (la maman d'Amandine) et ensuite nous dire le contraire" ajoute Maître Debuisson.
''Il y a beaucoup d'éléments pour le renvoyer devant les Assises"
La décision sur l'appel du rejet de la demande de remise en liberté a été mis en délibéré à ce vendredi.
L'avocat des parents d'Amandine reste confiant. Selon lui, le principal suspect restera en prison. ''Il est évident qu'il y a suffisamment d'éléments pour qu'il soit renvoyé devant la Cour d'Assises."
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Dernière édition par Kassandra88 le Sam 1 Sep - 18:39, édité 1 fois
Re: Amandine Estrabaud
Affaire Amandine Estrabaud : l'avocat du suspect demande la «démise en examen» de son client
Convaincu de l’innocence de son client victime selon lui d’une « tragique erreur judiciaire » à cause d’un « acharnement qui conduit à l’aveuglement », Me Simon Cohen ne lâche rien pour faire libérer Guerric Jehanno, mis en examen dans l’affaire de la disparition d’Amandine Estrabaud en juin 2013 pour « enlèvement, séquestration, viol et meurtre », à Roquecourbe dans le Tarn, et placé en détention provisoire depuis avril 2016.
Après plusieurs demandes vaines de remise en liberté, l’avocat toulousain a décidé de demander aujourd'hui au juge d’instruction la « démise en examen » ou, plus juridiquement, le placement sous le statut de témoin assisté de ce maçon d’une trentaine d’années qui a toujours nié son implication dans la disparition de la jeune femme âgée de 30 ans à l’époque.
L’avocat se base notamment sur les auditions des collègues et du patron de Guerric Jehanno par le juge d’instruction en juin dernier. Leurs témoignages, pourtant déjà recueillis par les gendarmes en 2014, prouvent, selon Me Cohen, que son client n’a pas quitté le chantier sur lequel il était avec ses collègues pour se rendre au domicile de la victime. En tout cas qu’il n’aurait pas eu le temps de commettre le crime dont il est suspecté.
« Il n’existe aucun élément matériel, ni témoignage crédible, ni mobile »
Et l’avocat de rappeler « qu’il n’y a pas l’ombre de l’ombre d’un micro-élément » contre son client dans ce dossier alors que « tout a été passé au peigne fin ».
« Il n’existe aucun élément matériel, ni témoignage crédible, ni mobile. C’est un montage organisé qui a pour seul objet de permettre de résoudre une énigme », affirme-t-il estimant que la libération de Guerric Jehanno serait « pour le bien commun » car « il est innocent et que cela permettrait de rechercher l’éventuel coupable ».
Me Cohen estime même qu’il n’y a « rien qui permet d’affirmer qu’Amandine Estrabaud a été victime d’une ou plusieurs infractions ».
« À ce jour, je ne peux pas dire qu’elle est décédée ni qu’elle n’est pas décédée », affirme-t-il balayant d’un revers de manche les « indices graves et concordants » qui ont justifié jusque-là la mise en examen et la détention provisoire depuis plus de 2 ans de son client.
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Convaincu de l’innocence de son client victime selon lui d’une « tragique erreur judiciaire » à cause d’un « acharnement qui conduit à l’aveuglement », Me Simon Cohen ne lâche rien pour faire libérer Guerric Jehanno, mis en examen dans l’affaire de la disparition d’Amandine Estrabaud en juin 2013 pour « enlèvement, séquestration, viol et meurtre », à Roquecourbe dans le Tarn, et placé en détention provisoire depuis avril 2016.
Après plusieurs demandes vaines de remise en liberté, l’avocat toulousain a décidé de demander aujourd'hui au juge d’instruction la « démise en examen » ou, plus juridiquement, le placement sous le statut de témoin assisté de ce maçon d’une trentaine d’années qui a toujours nié son implication dans la disparition de la jeune femme âgée de 30 ans à l’époque.
L’avocat se base notamment sur les auditions des collègues et du patron de Guerric Jehanno par le juge d’instruction en juin dernier. Leurs témoignages, pourtant déjà recueillis par les gendarmes en 2014, prouvent, selon Me Cohen, que son client n’a pas quitté le chantier sur lequel il était avec ses collègues pour se rendre au domicile de la victime. En tout cas qu’il n’aurait pas eu le temps de commettre le crime dont il est suspecté.
« Il n’existe aucun élément matériel, ni témoignage crédible, ni mobile »
Et l’avocat de rappeler « qu’il n’y a pas l’ombre de l’ombre d’un micro-élément » contre son client dans ce dossier alors que « tout a été passé au peigne fin ».
« Il n’existe aucun élément matériel, ni témoignage crédible, ni mobile. C’est un montage organisé qui a pour seul objet de permettre de résoudre une énigme », affirme-t-il estimant que la libération de Guerric Jehanno serait « pour le bien commun » car « il est innocent et que cela permettrait de rechercher l’éventuel coupable ».
Me Cohen estime même qu’il n’y a « rien qui permet d’affirmer qu’Amandine Estrabaud a été victime d’une ou plusieurs infractions ».
« À ce jour, je ne peux pas dire qu’elle est décédée ni qu’elle n’est pas décédée », affirme-t-il balayant d’un revers de manche les « indices graves et concordants » qui ont justifié jusque-là la mise en examen et la détention provisoire depuis plus de 2 ans de son client.
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Re: Amandine Estrabaud
Pour vous, la culpabilité de Guerric Jehanno ne fait aucun doute ?
Aucun doute. Contrairement à ce que dit son avocat qui parle d’erreur judiciaire, il n’est pas en prison par hasard parce qu’il faudrait soi-disant un coupable. Pour nous, mon ex-mari et moi, on n’est pas dupe. Si la chambre d’instruction le maintient en prison c’est qu’il y a suffisamment de charges. Je vais à pratiquement toutes les audiences publiques de demande de remise en liberté devant la chambre d’instruction et j’ai vu et entendu des choses mensongères. J’ai envie de rétablir les choses.
Quelles choses ?
La stratégie de défense nous est insupportable. Quand son avocat dit qu’elle a pu partir de son propre chef et qu’Amandine est peut-être en vie, c’est horrible. C’est révoltant. C’est atroce. Comment on peut dire ça ? Ils n’y croient pas eux-mêmes. C’est honteux. La maison d’Amandine était ouverte et il y avait des traces de lutte à l’extérieur. Dire aussi que ma fille aurait dit à un proche qu’il ne la reverrait plus, c’est faux, c’est du vent. Comment on peut tenir des propos mensongers devant les parents ? C’est inhumain.
Cela ne fait pas de Guerric Jehanno un coupable ?
Je sais qu’il n’y a pas d’aveu. Mais sans qu’on lui reproche quoi que ce soit, avant même qu’il soit arrêté, il est allé dire à sa mère qu’il n’était pas un assassin. Il s’est inquiété auprès de sa mère que l’on puisse retrouver du sang en précisant que c’était du sang de truite alors que sa mère a dit elle-même que cela faisait très longtemps qu’il n’était pas allé à la pêche. Et il y a aussi les confidences à ses codétenus. Il a même dessiné un plan de sa main sur lequel il a écrit Amandine pour indiquer où il l’avait enterrée.
Son avocat estime que ces confidences sont soumises à caution…
De son propre aveu, il n’a subi aucune pression pour les faire. Au contraire, il était en confiance avec ces codétenus, il avait besoin de se soulager. Il a répété la même chose à quatre codétenus différents qui n’ont eu aucun traitement de faveur contrairement à ce que peut dire son avocat. Pourquoi, si on est innocent, avouer à 4 codétenus avoir tué et violé Amandine ? Et il donne des détails que l’on ne peut pas inventer. Et les codétenus ont tous confirmé devant le juge, même lors des confrontations. Et ils ont affirmé qu’ils viendraient le dire aux Assises.
Mais les fouilles n’ont rien donné malgré ce plan ?
Après le déplacement sur les lieux, il avait indiqué à sa mère que les enquêteurs pouvaient continuer à fouiller à l’endroit qu’il avait indiqué et qu’ils ne retrouveraient rien. Il mène les enquêteurs en bateau ! Le plan est trop imprécis et trop vague. La zone à fouiller est trop vaste et la végétation a énormément repoussé en 5 ans.
Son avocat estime que le témoignage de ses collègues avec qui il était sur un chantier à proximité de la maison d’Amandine prouve qu’il n’a pas pu commettre ce crime ?
Cela aussi c’est faux. Ces collègues ne disent pas qu’il n’est pas parti, ils disent qu’ils ne se souviennent pas. Parce qu’ils ont été entendus longtemps après les faits. Le vrai problème, c’est d’ailleurs le temps. Les fouilles ont eu lieu longtemps après. Comme les analyses ADN. Son véhicule a été revendu et refait entre-temps. Toutes les choses ont été faites en décalage, on le comprend par rapport à l’enquête, mais cela nous porte préjudice.
Quelle attitude a Guerric Jehanno vis-à-vis de vous lors des audiences ?
On ne le quitte pas des yeux alors que lui est fuyant. Il ne nous regarde pas. Pour nous c’est très dur à chaque fois ces audiences, c’est une épreuve. Mais il faut que vous sachiez que lui en revanche n’est pas à toutes les audiences. Il demande à sortir et il ne se déplace même pas ! Si j’étais innocente, j’irais à ces audiences de demande de remise en liberté. Je voudrais être face à la famille en disant « regardez-moi ce n’est pas moi ! ». Mais non. Et il a attendu 8 mois avant de faire sa première demande de remise en liberté !
Qu’attendez-vous aujourd’hui ?
Déjà qu’on retrouve ma fille pour pouvoir faire le deuil de notre enfant et faire ce qu’il faut pour elle. Avoir un endroit pour se recueillir. Perdre un enfant c’est atroce, mais dans cette situation, de ne pas l’avoir avec nous, c’est horrible au quotidien. Et il faut que justice soit faite. Je veux qu’il fasse le maximum de prison. Qu’on reconnaisse enfin sa culpabilité. Pour la mémoire de ma fille. Sinon elle est morte pour rien. Cela serait comme si on l’avait tué deux fois. On ne pourra pas retrouver une quelconque tranquillité tant qu’il y aura des gens qui doutent. Je ne vis qu’à moitié aujourd’hui. On y pense toute la journée. Depuis le 18 juin 2013, je regarde les gens vivre mais moi je ne vis plus. Heureusement que j’ai mon fils, je m’accroche pour lui.
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Aucun doute. Contrairement à ce que dit son avocat qui parle d’erreur judiciaire, il n’est pas en prison par hasard parce qu’il faudrait soi-disant un coupable. Pour nous, mon ex-mari et moi, on n’est pas dupe. Si la chambre d’instruction le maintient en prison c’est qu’il y a suffisamment de charges. Je vais à pratiquement toutes les audiences publiques de demande de remise en liberté devant la chambre d’instruction et j’ai vu et entendu des choses mensongères. J’ai envie de rétablir les choses.
Quelles choses ?
La stratégie de défense nous est insupportable. Quand son avocat dit qu’elle a pu partir de son propre chef et qu’Amandine est peut-être en vie, c’est horrible. C’est révoltant. C’est atroce. Comment on peut dire ça ? Ils n’y croient pas eux-mêmes. C’est honteux. La maison d’Amandine était ouverte et il y avait des traces de lutte à l’extérieur. Dire aussi que ma fille aurait dit à un proche qu’il ne la reverrait plus, c’est faux, c’est du vent. Comment on peut tenir des propos mensongers devant les parents ? C’est inhumain.
Cela ne fait pas de Guerric Jehanno un coupable ?
Je sais qu’il n’y a pas d’aveu. Mais sans qu’on lui reproche quoi que ce soit, avant même qu’il soit arrêté, il est allé dire à sa mère qu’il n’était pas un assassin. Il s’est inquiété auprès de sa mère que l’on puisse retrouver du sang en précisant que c’était du sang de truite alors que sa mère a dit elle-même que cela faisait très longtemps qu’il n’était pas allé à la pêche. Et il y a aussi les confidences à ses codétenus. Il a même dessiné un plan de sa main sur lequel il a écrit Amandine pour indiquer où il l’avait enterrée.
Son avocat estime que ces confidences sont soumises à caution…
De son propre aveu, il n’a subi aucune pression pour les faire. Au contraire, il était en confiance avec ces codétenus, il avait besoin de se soulager. Il a répété la même chose à quatre codétenus différents qui n’ont eu aucun traitement de faveur contrairement à ce que peut dire son avocat. Pourquoi, si on est innocent, avouer à 4 codétenus avoir tué et violé Amandine ? Et il donne des détails que l’on ne peut pas inventer. Et les codétenus ont tous confirmé devant le juge, même lors des confrontations. Et ils ont affirmé qu’ils viendraient le dire aux Assises.
Mais les fouilles n’ont rien donné malgré ce plan ?
Après le déplacement sur les lieux, il avait indiqué à sa mère que les enquêteurs pouvaient continuer à fouiller à l’endroit qu’il avait indiqué et qu’ils ne retrouveraient rien. Il mène les enquêteurs en bateau ! Le plan est trop imprécis et trop vague. La zone à fouiller est trop vaste et la végétation a énormément repoussé en 5 ans.
Son avocat estime que le témoignage de ses collègues avec qui il était sur un chantier à proximité de la maison d’Amandine prouve qu’il n’a pas pu commettre ce crime ?
Cela aussi c’est faux. Ces collègues ne disent pas qu’il n’est pas parti, ils disent qu’ils ne se souviennent pas. Parce qu’ils ont été entendus longtemps après les faits. Le vrai problème, c’est d’ailleurs le temps. Les fouilles ont eu lieu longtemps après. Comme les analyses ADN. Son véhicule a été revendu et refait entre-temps. Toutes les choses ont été faites en décalage, on le comprend par rapport à l’enquête, mais cela nous porte préjudice.
Quelle attitude a Guerric Jehanno vis-à-vis de vous lors des audiences ?
On ne le quitte pas des yeux alors que lui est fuyant. Il ne nous regarde pas. Pour nous c’est très dur à chaque fois ces audiences, c’est une épreuve. Mais il faut que vous sachiez que lui en revanche n’est pas à toutes les audiences. Il demande à sortir et il ne se déplace même pas ! Si j’étais innocente, j’irais à ces audiences de demande de remise en liberté. Je voudrais être face à la famille en disant « regardez-moi ce n’est pas moi ! ». Mais non. Et il a attendu 8 mois avant de faire sa première demande de remise en liberté !
Qu’attendez-vous aujourd’hui ?
Déjà qu’on retrouve ma fille pour pouvoir faire le deuil de notre enfant et faire ce qu’il faut pour elle. Avoir un endroit pour se recueillir. Perdre un enfant c’est atroce, mais dans cette situation, de ne pas l’avoir avec nous, c’est horrible au quotidien. Et il faut que justice soit faite. Je veux qu’il fasse le maximum de prison. Qu’on reconnaisse enfin sa culpabilité. Pour la mémoire de ma fille. Sinon elle est morte pour rien. Cela serait comme si on l’avait tué deux fois. On ne pourra pas retrouver une quelconque tranquillité tant qu’il y aura des gens qui doutent. Je ne vis qu’à moitié aujourd’hui. On y pense toute la journée. Depuis le 18 juin 2013, je regarde les gens vivre mais moi je ne vis plus. Heureusement que j’ai mon fils, je m’accroche pour lui.
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Re: Amandine Estrabaud
Le 18 juin 2013, Amandine Estrabaud disparaissait à Roquecourbe dans le Tarn. Son meurtrier présumé Gueric Jehanno pourrait comparaître devant une cour d'Assise. Sa mère, dévastée, s'est confiée à France 3 Occitanie. Quelles sont ses attentes ? Quel est son quotidien depuis 6 ans ? Interview.
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Re: Amandine Estrabaud
Tarnais d'origine et connaissant un peu le Sidobre, j'ai peur, si le suspect ne passe pas aux aveux, qu'on ne retrouve jamais le corps de la pauvre fille.
Ou alors, fortuitement, des restes par un chasseur / chercheur de champignons, un jour...
Ou alors, fortuitement, des restes par un chasseur / chercheur de champignons, un jour...
Invité- Invité
Re: Amandine Estrabaud
Il était employé dans les travaux publics, donc il a bien pu faire disparaître le corps en rapport avec son travail.
Invité- Invité
Re: Amandine Estrabaud
Disparition d'Amandine dans le Tarn : Guerric Jehanno sera jugé en octobre
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Accusé du meurtre d'Amandine Estrabaud, une jeune femme de Roquecourbe disparue en 2013 et dont le corps n’a pas été retrouvé, Guerric Jehanno sera jugé lors d'une session d'assises du Tarn du 8 au 14 octobre. Le procès avait été repoussé en raison du confinement et la détention provisoire du prévenu vient d'être prolongée jusqu'à son jugement.
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Pas de corps, comme Narumi !!
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Accusé du meurtre d'Amandine Estrabaud, une jeune femme de Roquecourbe disparue en 2013 et dont le corps n’a pas été retrouvé, Guerric Jehanno sera jugé lors d'une session d'assises du Tarn du 8 au 14 octobre. Le procès avait été repoussé en raison du confinement et la détention provisoire du prévenu vient d'être prolongée jusqu'à son jugement.
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Pas de corps, comme Narumi !!
Invité- Invité
Re: Amandine Estrabaud
Justice : le meurtrier présumé d'Amandine Estrabaud comparaîtra en octobre devant les assises du Tarn
Il est l'unique suspect dans la disparition d'Amandine Estrabaud. Guerric Jehanno sera jugé du 8 au 14 octobre 2020 devant les assises du Tarn pour l'enlèvement, la séquestration, le viol et le meurtre de cette jeune femme disparue en 2013 à Roquecourbe et dont le corps n'a jamais été retrouvé.
A Albi, Guerric Jehanno comparaîtra pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire, meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime et viol. Emprisonné depuis avril 2016 au centre pénitentiaire de Seysses, près de Toulouse, cet homme est l'unique suspect dans la disparition d'Amandine Estrabaud, le 18 juin 2013, à Roquecourbe dans le Tarn. Guerric Jehanno a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
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Il est l'unique suspect dans la disparition d'Amandine Estrabaud. Guerric Jehanno sera jugé du 8 au 14 octobre 2020 devant les assises du Tarn pour l'enlèvement, la séquestration, le viol et le meurtre de cette jeune femme disparue en 2013 à Roquecourbe et dont le corps n'a jamais été retrouvé.
A Albi, Guerric Jehanno comparaîtra pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire, meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime et viol. Emprisonné depuis avril 2016 au centre pénitentiaire de Seysses, près de Toulouse, cet homme est l'unique suspect dans la disparition d'Amandine Estrabaud, le 18 juin 2013, à Roquecourbe dans le Tarn. Guerric Jehanno a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
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Re: Amandine Estrabaud
Le meurtrier présumé d’Amandine Estrabaud devant les assises
La cour d’assises d’Albi (Tarn) juge à partir de ce jeudi Guerric Jehanno, accusé d’enlèvement, séquestration, viol et meurtre. Amandine Estrabaud, 29 ans, a disparu à son domicile de Roquecourbe le 18 juin 2013. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Par Julie Rimbert, correspondante à Toulouse (Haute-Garonne)
Le 8 octobre 2020 à 07h24
Depuis sept ans, Monique Sire, cette habitante de Roquecourbe, près de Castres (Tarn), est sans nouvelles de sa fille, disparue de son domicile de Cantegaline, à quelques kilomètres du village. Elle avait 29 ans. Du 8 au 14 octobre, cette mère sera partie civile au procès de son meurtrier présumé, Guerric Jehanno, jugé par la cour d'assises d'Albi pour « enlèvement, séquestration, viol et meurtre ». « J'attends de ce procès que la justice soit rendue, que Guerric Jehanno dise où est le corps de ma fille », confie la mère d'Amandine Estrabaud.
Le 18 juin 2013, Amandine quitte le lycée de Castres où elle travaille comme assistante d'éducation pour rentrer en stop dans le village où elle habite depuis quelques mois. Personne ne l'a jamais revue. Inquiets, ses proches préviennent rapidement les gendarmes qui notent ce jour-là des traces de véhicule près de sa maison, dont la porte est trouvée grande ouverte. Une boucle d'oreille et une chaussure d'Amandine sont aussi découvertes.
Durant trois ans, les enquêteurs ont examiné les profils de 52 suspects potentiels. Plusieurs indices les mènent finalement à Guerric Jehanno, un maçon qui travaillait sur un chantier proche de la maison de la victime le jour de sa disparition. Après une première garde à vue en juin 2014, cet ami du frère d'Amandine, résidant lui aussi à Roquecourbe, est mis en examen et placé en détention en avril 2016.
Des confidences à quatre codétenus
Si cet homme, aujourd'hui âgé de 32 ans, a toujours assuré être innocent, Monique Sire reste persuadée de sa culpabilité. « J'ai lu le dossier d'instruction et je n'ai aucun doute même si aucune trace d'ADN et de corps n'a été retrouvée, assure la mère d'Amandine. Ma fille n'est pas partie volontairement, elle venait de se séparer de son copain mais avait des projets, elle voulait vendre sa maison. Toutes les autres pistes ont été refermées. Après sa disparition, il a eu un comportement bizarre, tombant en dépression et disant à sa mère qu'il n'était pas un assassin. Ce qui est sûr, c'est qu'Amandine a été agressée par quelqu'un qu'elle connaissait. »
Guerric Jehanno savait qu'Amandine venait de se séparer, il aurait eu le béguin pour elle à une époque. En détention, il aurait fait des confidences à quatre codétenus sur la disparue, dessinant un plan du lieu où il aurait enterré Amandine, dans une forêt du Sidobre. Des confessions jamais réitérées devant les juges d'instruction.
Malgré des recherches, aucun corps n'a été retrouvé. Maître Pierre Debuisson, l'avocat de Monique Sire, attend le procès pour confronter Guerric Jehanno à ces éléments troublants. « Tout converge vers une suspicion forte envers lui, détaille-t-il, insistant sur les aveux aux codétenus et le repérage en amont de la maison de la victime. Je pense qu'il a tenté une approche de séduction, en isolant Amandine derrière la maison, où des traces de lutte ont été constatées, mais comme c'est une femme qui avait du caractère, elle l'a rejeté, il a vu rouge, il a dû perdre son sang-froid. »
Aucune preuve tangible, selon l'avocat de l'accusé
Des accusations qui font bondir Simon Cohen, le conseil de Guerric Jehanno, qui argue de l'absence de preuves tangibles : pas de traces de sang, pas un bout de tissu, pas un cheveu de la disparue. « Il n'y a rien contre ce jeune homme puisque aucun élément n'a apporté la preuve certaine de la disparition de la victime, martèle-t-il. On fait comme si elle avait été tuée pour trouver un assassin. Il n'y a pas de témoin, pas de mobile, pas de corps, pas un indice matériel. »
« Guerric Jehanno n'a fait d'aveu à personne et encore moins à des codétenus qui ont un intérêt dans ces témoignages, poursuit l'avocat. La forêt a été fouillée et rien n'a été trouvé. La présomption d'innocence veut que l'on doute des indices et que l'on adhère au doute. On fait actuellement l'inverse. On adhère aux indices et l'on doute du doute. » Guerric Jehanno encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]-2020-8398932.php
La cour d’assises d’Albi (Tarn) juge à partir de ce jeudi Guerric Jehanno, accusé d’enlèvement, séquestration, viol et meurtre. Amandine Estrabaud, 29 ans, a disparu à son domicile de Roquecourbe le 18 juin 2013. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Par Julie Rimbert, correspondante à Toulouse (Haute-Garonne)
Le 8 octobre 2020 à 07h24
Depuis sept ans, Monique Sire, cette habitante de Roquecourbe, près de Castres (Tarn), est sans nouvelles de sa fille, disparue de son domicile de Cantegaline, à quelques kilomètres du village. Elle avait 29 ans. Du 8 au 14 octobre, cette mère sera partie civile au procès de son meurtrier présumé, Guerric Jehanno, jugé par la cour d'assises d'Albi pour « enlèvement, séquestration, viol et meurtre ». « J'attends de ce procès que la justice soit rendue, que Guerric Jehanno dise où est le corps de ma fille », confie la mère d'Amandine Estrabaud.
Le 18 juin 2013, Amandine quitte le lycée de Castres où elle travaille comme assistante d'éducation pour rentrer en stop dans le village où elle habite depuis quelques mois. Personne ne l'a jamais revue. Inquiets, ses proches préviennent rapidement les gendarmes qui notent ce jour-là des traces de véhicule près de sa maison, dont la porte est trouvée grande ouverte. Une boucle d'oreille et une chaussure d'Amandine sont aussi découvertes.
Durant trois ans, les enquêteurs ont examiné les profils de 52 suspects potentiels. Plusieurs indices les mènent finalement à Guerric Jehanno, un maçon qui travaillait sur un chantier proche de la maison de la victime le jour de sa disparition. Après une première garde à vue en juin 2014, cet ami du frère d'Amandine, résidant lui aussi à Roquecourbe, est mis en examen et placé en détention en avril 2016.
Des confidences à quatre codétenus
Si cet homme, aujourd'hui âgé de 32 ans, a toujours assuré être innocent, Monique Sire reste persuadée de sa culpabilité. « J'ai lu le dossier d'instruction et je n'ai aucun doute même si aucune trace d'ADN et de corps n'a été retrouvée, assure la mère d'Amandine. Ma fille n'est pas partie volontairement, elle venait de se séparer de son copain mais avait des projets, elle voulait vendre sa maison. Toutes les autres pistes ont été refermées. Après sa disparition, il a eu un comportement bizarre, tombant en dépression et disant à sa mère qu'il n'était pas un assassin. Ce qui est sûr, c'est qu'Amandine a été agressée par quelqu'un qu'elle connaissait. »
Guerric Jehanno savait qu'Amandine venait de se séparer, il aurait eu le béguin pour elle à une époque. En détention, il aurait fait des confidences à quatre codétenus sur la disparue, dessinant un plan du lieu où il aurait enterré Amandine, dans une forêt du Sidobre. Des confessions jamais réitérées devant les juges d'instruction.
Malgré des recherches, aucun corps n'a été retrouvé. Maître Pierre Debuisson, l'avocat de Monique Sire, attend le procès pour confronter Guerric Jehanno à ces éléments troublants. « Tout converge vers une suspicion forte envers lui, détaille-t-il, insistant sur les aveux aux codétenus et le repérage en amont de la maison de la victime. Je pense qu'il a tenté une approche de séduction, en isolant Amandine derrière la maison, où des traces de lutte ont été constatées, mais comme c'est une femme qui avait du caractère, elle l'a rejeté, il a vu rouge, il a dû perdre son sang-froid. »
Aucune preuve tangible, selon l'avocat de l'accusé
Des accusations qui font bondir Simon Cohen, le conseil de Guerric Jehanno, qui argue de l'absence de preuves tangibles : pas de traces de sang, pas un bout de tissu, pas un cheveu de la disparue. « Il n'y a rien contre ce jeune homme puisque aucun élément n'a apporté la preuve certaine de la disparition de la victime, martèle-t-il. On fait comme si elle avait été tuée pour trouver un assassin. Il n'y a pas de témoin, pas de mobile, pas de corps, pas un indice matériel. »
« Guerric Jehanno n'a fait d'aveu à personne et encore moins à des codétenus qui ont un intérêt dans ces témoignages, poursuit l'avocat. La forêt a été fouillée et rien n'a été trouvé. La présomption d'innocence veut que l'on doute des indices et que l'on adhère au doute. On fait actuellement l'inverse. On adhère aux indices et l'on doute du doute. » Guerric Jehanno encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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Re: Amandine Estrabaud
12/10/2020 : la cour attend des témoins-clés pour le troisième jour du procès.
On devrait entendre ce lundi des témoins-clés : les voisins de la jeune fille et des codétenus de l'accusé.
La suite du procès de Guerric Jehanno aux assises du Tarn, à Albi ce lundi 12 octobre. Après le week-end, le procès reprend pour la troisième journée d'audience. Vendredi, les gendarmes ont été auditionnés toute la journée. Ils sont revenus sur une enquête difficile, qui a commencé une quinzaine de jours après la disparition d'Amandine.
Ce lundi, plusieurs témoins-clés vont déposer devant la cour. Il y aura d'abord les voisins. Ceux qui disent avoir aperçu un homme qui ressemble à Guerric Jehanno.
Des aveux monnayés
Et puis, il y aura les codétenus de l'accusé, qui racontent avoir reçu les aveux du jeune homme. Ils sont quatre détenus de la prison de Seysses à dire que le jeune homme leur a confié des éléments sur cette affaire. Certains racontent le viol et la séquestration. D'autres rapportent des coups de pelle sur le corps de la jeune femme. C'est clairement sur la base de ces témoignages que l'acte de renvoi est basé : "séquestration, viol, meurtre".
Mais ce sont aussi des témoignages qui vont être décortiqués. Car le premier codétenu a clairement écrit aux juges, qu'en échange de ces informations, il voulait une remise de peine. Et si, dans leur cellule, on a découvert une carte avec le mot Amandine, le lieu a été fouillé de fond en comble par les gendarmes qui n'ont jamais rien trouvé.
Et puis, les avocats de la défense vont clairement dire que le jeune homme se sent très mal en prison. Qu'il s'y sent en danger, épié, pas à sa place. Selon ces avocats, ces faux aveux, c'était pour lui, la seule manière d'exister devant les autres prisonniers.
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On devrait entendre ce lundi des témoins-clés : les voisins de la jeune fille et des codétenus de l'accusé.
La suite du procès de Guerric Jehanno aux assises du Tarn, à Albi ce lundi 12 octobre. Après le week-end, le procès reprend pour la troisième journée d'audience. Vendredi, les gendarmes ont été auditionnés toute la journée. Ils sont revenus sur une enquête difficile, qui a commencé une quinzaine de jours après la disparition d'Amandine.
Ce lundi, plusieurs témoins-clés vont déposer devant la cour. Il y aura d'abord les voisins. Ceux qui disent avoir aperçu un homme qui ressemble à Guerric Jehanno.
Des aveux monnayés
Et puis, il y aura les codétenus de l'accusé, qui racontent avoir reçu les aveux du jeune homme. Ils sont quatre détenus de la prison de Seysses à dire que le jeune homme leur a confié des éléments sur cette affaire. Certains racontent le viol et la séquestration. D'autres rapportent des coups de pelle sur le corps de la jeune femme. C'est clairement sur la base de ces témoignages que l'acte de renvoi est basé : "séquestration, viol, meurtre".
Mais ce sont aussi des témoignages qui vont être décortiqués. Car le premier codétenu a clairement écrit aux juges, qu'en échange de ces informations, il voulait une remise de peine. Et si, dans leur cellule, on a découvert une carte avec le mot Amandine, le lieu a été fouillé de fond en comble par les gendarmes qui n'ont jamais rien trouvé.
Et puis, les avocats de la défense vont clairement dire que le jeune homme se sent très mal en prison. Qu'il s'y sent en danger, épié, pas à sa place. Selon ces avocats, ces faux aveux, c'était pour lui, la seule manière d'exister devant les autres prisonniers.
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Re: Amandine Estrabaud
Affaire Amandine Estrabaud : le meilleur ami de Guerric Jehanno «pas surpris qu’il soit dans le box»
Après deux jours d’audiences marqués par le manque de preuves contre l’accusé, jugé pour enlèvement, viol et meurtre, Kevin, qui le connaît depuis le collège, a témoigné devant la cour d’assises. Il a évoqué des propos troublants tenus par le jeune homme.
Par Julie Rimbert, correspondante à Toulouse (Haute-Garonne)
Le 12 octobre 2020 à 20h04, modifié le 12 octobre 2020 à 20h53
« J'ai dit que Guerric Jehanno ressemblait à l'homme que j'avais vu avec Amandine le jour de sa disparition, mais je n'ai jamais affirmé que c'était lui », assène, ce lundi 12 octobre, Karine devant la cour d'assises du Tarn, à Albi, qui juge jusqu'à mercredi le jeune homme de 33 ans, poursuivi pour « enlèvement, séquestration, viol et meurtre » après la disparition d'Amandine Estrabaud, à Roquebourbe, le 18 juin 2013.
A l'aise à la barre, cette femme de 50 ans, voisine de la disparue, a raconté avoir vu la jeune femme descendre ce jour-là d'un fourgon Renault blanc, en compagnie d'un homme portant un pantalon d'ouvrier de chantier. « Amandine ne semblait pas inquiète, ni en danger, elle cherchait ses clés dans son sac pour ouvrir la porte, entre 14 heures et 16 heures. Après j'ai été cherché ma fille en stage à la crèche du village et le fourgon n'était plus là, raconte cette assistante en classe de maternelle. Je n'ai vu cet homme que de dos, donc je ne peux pas l'identifier, mais il pouvait correspondre à Guerric Jehanno que je connaissais de vue. Tout semblait concordant avec ce que me disaient les gendarmes, mais je n'ai jamais affirmé que c'était lui. J'ai quand même eu l'impression que les gendarmes cherchaient à me faire dire son nom ».
Des faisceaux d'indices, mais jamais de preuve formelle de la culpabilité de ce maçon qui habitait le même village que la victime et qui clame son innocence. C'est tout ce qui ressort de ces trois jours de procès, dans une affaire où les enquêteurs n'ont pas ni corps ni de traces ADN. L'attitude étrange de l'accusé et les rumeurs selon laquelle Guerric Jehanno avait le béguin pour Amandine les ont pourtant mis sur cette piste. Ce lundi après-midi, le témoignage du meilleur ami de l'accusé a pourtant saisi la cour d'assises.
«Ces petites phrases m'ont fait réfléchir»
Kevin, son ami depuis le collège, a raconté que l'année qui a suivi la disparition d'Amandine, le comportement de Guerric Jehanno avait changé. Certains propos, comme « je suis foutu », « je suis suivi », « je sens des odeurs de mort » ou « je ne suis pas un assassin », ont marqué un tournant pour celui qui le fréquentait tous les week-ends et l'invitait à sa table.
« Au début, je n'ai pas fait le rapprochement avec Amandine, je croyais que c'était lié à la perte de son travail et la rupture avec sa copine, se remémore ce zingueur de 32 ans. Au fur et à mesure, ces petites phrases m'ont fait réfléchir, même s'il n'a jamais parlé d'Amandine directement, mais il se fermait quand on l'évoquait ». Cet ami proche de l'accusé, a qui il avait demandé d'être le parrain de son fils, a raconté une soirée durant laquelle sa compagne et lui avaient regardé à la télévision la série « Plus belle la vie » en compagnie de Guerric Jehanno. L'épisode abordait une disparition et un meurtre. « Guerric a dit : C'est mon histoire. Avec ma compagne, on ne comprenait pas pourquoi il disait cela. C'est après sa première garde à vue, en 2014, que j'ai commencé à réfléchir. Non, je ne suis pas surpris qu'il soit dans le box aujourd'hui. D'ailleurs, il n'est jamais revenu nous voir après sa garde à vue, alors que nous l'avions beaucoup aidé ».
Le président, Alain Gaudino, interroge alors l'accusé sur cette étrange déclaration. « Je ne me rappelle plus », répond d'abord Jehanno du bout des lèvres, avant d'admettre que « oui, c'est incohérent ». Devant son silence, le président revient à la charge en demandant pourquoi Amandine semble être au centre de ses délires et s'il réalise qu'une famille attend des réponses. L'accusé se tait, comme absent, puis finit par lâcher : « Si c'est pas moi, je ne peux pas savoir où elle est ». Ce mardi, la cour d'assises va entendre les quatre codétenus auxquels l'accusé aurait fait des aveux et esquissé des plans du lieu où il aurait enterré Amandine.
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Après deux jours d’audiences marqués par le manque de preuves contre l’accusé, jugé pour enlèvement, viol et meurtre, Kevin, qui le connaît depuis le collège, a témoigné devant la cour d’assises. Il a évoqué des propos troublants tenus par le jeune homme.
Par Julie Rimbert, correspondante à Toulouse (Haute-Garonne)
Le 12 octobre 2020 à 20h04, modifié le 12 octobre 2020 à 20h53
« J'ai dit que Guerric Jehanno ressemblait à l'homme que j'avais vu avec Amandine le jour de sa disparition, mais je n'ai jamais affirmé que c'était lui », assène, ce lundi 12 octobre, Karine devant la cour d'assises du Tarn, à Albi, qui juge jusqu'à mercredi le jeune homme de 33 ans, poursuivi pour « enlèvement, séquestration, viol et meurtre » après la disparition d'Amandine Estrabaud, à Roquebourbe, le 18 juin 2013.
A l'aise à la barre, cette femme de 50 ans, voisine de la disparue, a raconté avoir vu la jeune femme descendre ce jour-là d'un fourgon Renault blanc, en compagnie d'un homme portant un pantalon d'ouvrier de chantier. « Amandine ne semblait pas inquiète, ni en danger, elle cherchait ses clés dans son sac pour ouvrir la porte, entre 14 heures et 16 heures. Après j'ai été cherché ma fille en stage à la crèche du village et le fourgon n'était plus là, raconte cette assistante en classe de maternelle. Je n'ai vu cet homme que de dos, donc je ne peux pas l'identifier, mais il pouvait correspondre à Guerric Jehanno que je connaissais de vue. Tout semblait concordant avec ce que me disaient les gendarmes, mais je n'ai jamais affirmé que c'était lui. J'ai quand même eu l'impression que les gendarmes cherchaient à me faire dire son nom ».
Des faisceaux d'indices, mais jamais de preuve formelle de la culpabilité de ce maçon qui habitait le même village que la victime et qui clame son innocence. C'est tout ce qui ressort de ces trois jours de procès, dans une affaire où les enquêteurs n'ont pas ni corps ni de traces ADN. L'attitude étrange de l'accusé et les rumeurs selon laquelle Guerric Jehanno avait le béguin pour Amandine les ont pourtant mis sur cette piste. Ce lundi après-midi, le témoignage du meilleur ami de l'accusé a pourtant saisi la cour d'assises.
«Ces petites phrases m'ont fait réfléchir»
Kevin, son ami depuis le collège, a raconté que l'année qui a suivi la disparition d'Amandine, le comportement de Guerric Jehanno avait changé. Certains propos, comme « je suis foutu », « je suis suivi », « je sens des odeurs de mort » ou « je ne suis pas un assassin », ont marqué un tournant pour celui qui le fréquentait tous les week-ends et l'invitait à sa table.
« Au début, je n'ai pas fait le rapprochement avec Amandine, je croyais que c'était lié à la perte de son travail et la rupture avec sa copine, se remémore ce zingueur de 32 ans. Au fur et à mesure, ces petites phrases m'ont fait réfléchir, même s'il n'a jamais parlé d'Amandine directement, mais il se fermait quand on l'évoquait ». Cet ami proche de l'accusé, a qui il avait demandé d'être le parrain de son fils, a raconté une soirée durant laquelle sa compagne et lui avaient regardé à la télévision la série « Plus belle la vie » en compagnie de Guerric Jehanno. L'épisode abordait une disparition et un meurtre. « Guerric a dit : C'est mon histoire. Avec ma compagne, on ne comprenait pas pourquoi il disait cela. C'est après sa première garde à vue, en 2014, que j'ai commencé à réfléchir. Non, je ne suis pas surpris qu'il soit dans le box aujourd'hui. D'ailleurs, il n'est jamais revenu nous voir après sa garde à vue, alors que nous l'avions beaucoup aidé ».
Le président, Alain Gaudino, interroge alors l'accusé sur cette étrange déclaration. « Je ne me rappelle plus », répond d'abord Jehanno du bout des lèvres, avant d'admettre que « oui, c'est incohérent ». Devant son silence, le président revient à la charge en demandant pourquoi Amandine semble être au centre de ses délires et s'il réalise qu'une famille attend des réponses. L'accusé se tait, comme absent, puis finit par lâcher : « Si c'est pas moi, je ne peux pas savoir où elle est ». Ce mardi, la cour d'assises va entendre les quatre codétenus auxquels l'accusé aurait fait des aveux et esquissé des plans du lieu où il aurait enterré Amandine.
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Re: Amandine Estrabaud
Affaire Amandine Estrabaud : trois codétenus chargent l’accusé
La cour d’assises du Tarn a entendu ce mardi des codétenus à qui Guerric Jehanno avait dessiné des plans du lieu où serait enterrée Amandine, disparue en 2013. Ils ont maintenu leurs déclarations. L’accusé, lui, dit avoir tout inventé.
La cour d’assises du Tarn a entendu ce mardi des codétenus à qui Guerric Jehanno avait dessiné des plans du lieu où serait enterrée Amandine, disparue en 2013. Ils ont maintenu leurs déclarations. L’accusé, lui, dit avoir tout inventé.
Par Julie Rimbert, notre correspondante à Albi (Tarn)
Le 13 octobre 2020 à 20h42
C'est une scène peu commune à laquelle a assisté ce mardi la cour d'assises d'Albi (Tarn) : un défilé de détenus, témoins à charge contre Guerric Jehanno, jugé pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'Amandine Estrabaud, 30 ans, disparue le 18 juin 2013 à Roquecourbe.
La cour a entendu trois codétenus à qui l'accusé aurait fait des aveux sur l'affaire en prison, notamment en leur dessinant des plans du Sidobre, une forêt du Tarn connue pour son granit, où il aurait enterré la victime. Interrogé par le président, Guerric Jehanno reconnaît être l'auteur du croquis tout en assurant qu'il avait inventé tous les détails, comme l'endroit où s'était caché le corps d'amandine. « Si j'avais fait quelque chose de grave, je l'aurais dit aux gendarmes. Et pourtant ils m'ont mis la pression », martèle l'accusé qui clame toujours son innocence.
« Il m'a dit qu'il l'avait tuée à coups de pelle »
Le premier détenu, Karim, ne s'est pas présenté devant la cour mais a finalement été amené par les gendarmes. En colère contre la justice, ce chauffeur de poids lourd de 26 ans, condamné pour viol sur deux mineures, refuse de s'exprimer devant la cour. Arrogant et irrespectueux, il confirme quand même ses déclarations, faites sans pression. En octobre 2017, alors qu'il est incarcéré, l'accusé lui aurait confié qu'il avait enlevé, frappé, violé puis tué une jeune femme de son village (Roquecourbe). Il l'aurait enterrée dans la forêt avec de la chaux pour cacher l'odeur.
Des aveux de Guerric Jehanno confirmés par le deuxième détenu, Farid, qui assure avoir parlé ensuite aux gendarmes pour la famille d'Amandine et pour que l'accusé n'échappe pas à la justice. « Je n'ai pas eu de faveur judiciaire contre mon témoignage, déclare ce quinquagénaire. Il m'a dit qu'il l'avait tuée à coups de pelle, sans savoir si elle était vivante ou morte quand il l'a enterrée. Je pense qu'il m'a parlé car il souffrait. Et s'il est là, c'est qu'il y a des preuves. »
C'est surtout le témoignage de Teddy, un troisième codétenu, qui s'est révélé troublant face à la cour. Ce jeune homme de 32 ans, originaire du Tarn, a raconté clairement et sans hésiter, qu'au retour d'un parloir, Guerric Jehanno a cru que le corps d'Amandine avait été découvert. « Je lui ai demandé : où ça ? Il m'a dit : je te montre sur un dessin, celui que j'ai fait. J'ai alors dit : c'est toi ? Il m'a fait oui avec un hochement de tête et a répondu oui. »
Teddy explique ensuite à la cour que deux mois après sa sortie de prison, il est allé voir les gendarmes pour tout leur raconter. « J'avais vu une émission sur cette affaire à la télévision et j'ai vu la mère d'Amandine, elle m'a fait penser à ma mère, précise le témoin. Ce qu'il m'a dit après le parloir, ça m'a chamboulé. Se dire que j'ai vécu trois semaines dans la cellule de quelqu'un qui a fait ça, c'est bizarre. » Ces témoignages ont clôturé quatre jours d'audience qui ont peu éclairé les jurés face à un accusé qui a répondu la plupart du temps qu'il ne se souvenait pas.
Les excuses de Jehanno à la mère d'Amandine
Ce mardi soir, Guerric Jehanno s'est exprimé une dernière fois devant la cour. « Je travaillais bien le jour de la disparition d'Amandine sur le chantier du Mas d'Enfau, je n'ai pas pris le fourgon de l'entreprise pour aller sur l'autre chantier. Je ne suis jamais parti de ce chantier. Je n'étais pas avec Amandine ce jour-là, ni les jours d'avant. Je dis la vérité, je ne l'ai pas vue et elle n'est pas montée dans mon fourgon », jure l'accusé tout en regrettant ses erreurs. « Comme les plans, j'ai fait de la peine à la maman d'Amandine en inventant cette histoire », s'excuse-t-il.
Ce mercredi, place au réquisitoire de l'avocat général puis aux plaidoiries de la défense. Guerric Jehanno encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu mercredi soir.
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La cour d’assises du Tarn a entendu ce mardi des codétenus à qui Guerric Jehanno avait dessiné des plans du lieu où serait enterrée Amandine, disparue en 2013. Ils ont maintenu leurs déclarations. L’accusé, lui, dit avoir tout inventé.
La cour d’assises du Tarn a entendu ce mardi des codétenus à qui Guerric Jehanno avait dessiné des plans du lieu où serait enterrée Amandine, disparue en 2013. Ils ont maintenu leurs déclarations. L’accusé, lui, dit avoir tout inventé.
Par Julie Rimbert, notre correspondante à Albi (Tarn)
Le 13 octobre 2020 à 20h42
C'est une scène peu commune à laquelle a assisté ce mardi la cour d'assises d'Albi (Tarn) : un défilé de détenus, témoins à charge contre Guerric Jehanno, jugé pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'Amandine Estrabaud, 30 ans, disparue le 18 juin 2013 à Roquecourbe.
La cour a entendu trois codétenus à qui l'accusé aurait fait des aveux sur l'affaire en prison, notamment en leur dessinant des plans du Sidobre, une forêt du Tarn connue pour son granit, où il aurait enterré la victime. Interrogé par le président, Guerric Jehanno reconnaît être l'auteur du croquis tout en assurant qu'il avait inventé tous les détails, comme l'endroit où s'était caché le corps d'amandine. « Si j'avais fait quelque chose de grave, je l'aurais dit aux gendarmes. Et pourtant ils m'ont mis la pression », martèle l'accusé qui clame toujours son innocence.
« Il m'a dit qu'il l'avait tuée à coups de pelle »
Le premier détenu, Karim, ne s'est pas présenté devant la cour mais a finalement été amené par les gendarmes. En colère contre la justice, ce chauffeur de poids lourd de 26 ans, condamné pour viol sur deux mineures, refuse de s'exprimer devant la cour. Arrogant et irrespectueux, il confirme quand même ses déclarations, faites sans pression. En octobre 2017, alors qu'il est incarcéré, l'accusé lui aurait confié qu'il avait enlevé, frappé, violé puis tué une jeune femme de son village (Roquecourbe). Il l'aurait enterrée dans la forêt avec de la chaux pour cacher l'odeur.
Des aveux de Guerric Jehanno confirmés par le deuxième détenu, Farid, qui assure avoir parlé ensuite aux gendarmes pour la famille d'Amandine et pour que l'accusé n'échappe pas à la justice. « Je n'ai pas eu de faveur judiciaire contre mon témoignage, déclare ce quinquagénaire. Il m'a dit qu'il l'avait tuée à coups de pelle, sans savoir si elle était vivante ou morte quand il l'a enterrée. Je pense qu'il m'a parlé car il souffrait. Et s'il est là, c'est qu'il y a des preuves. »
C'est surtout le témoignage de Teddy, un troisième codétenu, qui s'est révélé troublant face à la cour. Ce jeune homme de 32 ans, originaire du Tarn, a raconté clairement et sans hésiter, qu'au retour d'un parloir, Guerric Jehanno a cru que le corps d'Amandine avait été découvert. « Je lui ai demandé : où ça ? Il m'a dit : je te montre sur un dessin, celui que j'ai fait. J'ai alors dit : c'est toi ? Il m'a fait oui avec un hochement de tête et a répondu oui. »
Teddy explique ensuite à la cour que deux mois après sa sortie de prison, il est allé voir les gendarmes pour tout leur raconter. « J'avais vu une émission sur cette affaire à la télévision et j'ai vu la mère d'Amandine, elle m'a fait penser à ma mère, précise le témoin. Ce qu'il m'a dit après le parloir, ça m'a chamboulé. Se dire que j'ai vécu trois semaines dans la cellule de quelqu'un qui a fait ça, c'est bizarre. » Ces témoignages ont clôturé quatre jours d'audience qui ont peu éclairé les jurés face à un accusé qui a répondu la plupart du temps qu'il ne se souvenait pas.
Les excuses de Jehanno à la mère d'Amandine
Ce mardi soir, Guerric Jehanno s'est exprimé une dernière fois devant la cour. « Je travaillais bien le jour de la disparition d'Amandine sur le chantier du Mas d'Enfau, je n'ai pas pris le fourgon de l'entreprise pour aller sur l'autre chantier. Je ne suis jamais parti de ce chantier. Je n'étais pas avec Amandine ce jour-là, ni les jours d'avant. Je dis la vérité, je ne l'ai pas vue et elle n'est pas montée dans mon fourgon », jure l'accusé tout en regrettant ses erreurs. « Comme les plans, j'ai fait de la peine à la maman d'Amandine en inventant cette histoire », s'excuse-t-il.
Ce mercredi, place au réquisitoire de l'avocat général puis aux plaidoiries de la défense. Guerric Jehanno encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu mercredi soir.
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Re: Amandine Estrabaud
Disparue du Tarn : Guerric Jehanno condamné à trente ans de prison pour le viol et le meurtre d’Amandine Estrabaud
Une peine conforme aux réquisitions de l’avocat général Bernard Lavigne, qui avait appelé les jurés à se fier à leur intime conviction, dans ce procès sans corps et sans preuves matérielles mais avec un faisceau d’indices qui convergent tous vers l’accusé de 32 ans. A la fin des débats, il a à nouveau clamé son innocence, en vain.
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Une peine conforme aux réquisitions de l’avocat général Bernard Lavigne, qui avait appelé les jurés à se fier à leur intime conviction, dans ce procès sans corps et sans preuves matérielles mais avec un faisceau d’indices qui convergent tous vers l’accusé de 32 ans. A la fin des débats, il a à nouveau clamé son innocence, en vain.
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Re: Amandine Estrabaud
2021
REPLAY Affaire Amandine Estrabaud : "Deux combats, une vérité" un documentaire tourné lors du procès aux Assises du Tarn
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Ce genre de documentaire qui prend aux tripes. C'est inhumain pour la famille de la victime, de ne pas avoir le corps de leur fille. Comment faire son deuil dignement dans de telles conditions ...
Un sacré fdp le Jehanno.
REPLAY Affaire Amandine Estrabaud : "Deux combats, une vérité" un documentaire tourné lors du procès aux Assises du Tarn
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Ce genre de documentaire qui prend aux tripes. C'est inhumain pour la famille de la victime, de ne pas avoir le corps de leur fille. Comment faire son deuil dignement dans de telles conditions ...
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