Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
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Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
affaires TROADEC, DAVAL, Anaïs G, WISSEM, Lucas T., Sophie Narme
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Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
2018
Un article du Monde (malheureusement l'essentiel pour abonnés) sur le meurtre mystérieux du contrôleur aérien Jean Meyer par son collègue Karim Ouali le 27 avril 2011. Ce dernier, dérangé mais présenté comme très intelligent, avait préparé méticuleusement sa fuite et n'a pas été retrouvé depuis 8 ans.
Les enquêteurs pensent maintenant qu'il s'agissait d'un acte terroriste (mais sans lien avec l'islamisme) et que ce n'était pas Jean Meyer qui était spécifiquement visé.
L'affaire a été relativement peu médiatisée car elle s'est déroulée quelques jours après l'éclatement de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnes, à laquelle elle ressemble par certains côtés. La personnalité extrêmement trouble du tueur, sa cavale parfaitement orchestrée et sa disparition depuis 8 ans interrogent, pourtant.
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Un article du Monde (malheureusement l'essentiel pour abonnés) sur le meurtre mystérieux du contrôleur aérien Jean Meyer par son collègue Karim Ouali le 27 avril 2011. Ce dernier, dérangé mais présenté comme très intelligent, avait préparé méticuleusement sa fuite et n'a pas été retrouvé depuis 8 ans.
Les enquêteurs pensent maintenant qu'il s'agissait d'un acte terroriste (mais sans lien avec l'islamisme) et que ce n'était pas Jean Meyer qui était spécifiquement visé.
L'affaire a été relativement peu médiatisée car elle s'est déroulée quelques jours après l'éclatement de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnes, à laquelle elle ressemble par certains côtés. La personnalité extrêmement trouble du tueur, sa cavale parfaitement orchestrée et sa disparition depuis 8 ans interrogent, pourtant.
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Cyclope
Re: Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
Dernière édition par Kassandra88 le Lun 16 Déc 2019, 00:35, édité 1 fois
Re: Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
Le fugitif Karim Ouali, soupçonné de meurtre, repéré à Hong Kong
La police traque depuis 2011 cet ancien contrôleur aérien de 43 ans, soupçonné d’avoir tué à coups de hache artisanale un de ses supérieurs à l’aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg.
En cavale depuis huit ans, le fugitif français Karim Ouali, 43 ans, soupçonné d'avoir tué à coups de hache un de ses supérieurs à l'aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg (Haut-Rhin) a été repéré pour la première fois à Hong Kong (Chine) rapporte France Info.
Les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) ont formellement identifié la présence à Hongkong de l'ancien contrôleur aérien. Il pourrait encore s'y trouver, précise une source judiciaire.
Selon les informations de France Info, Karim Ouali a passé quelques semaines en prison à Hong Kong à la suite d'une arrestation pour possession de faux document, puis a été relâché. Les autorités françaises n'auraient été averties de la présence de Karim Ouali à Hong-Kong qu'en 2018.
Commission rogatoire internationale
Depuis cette date, une commission rogatoire internationale a été délivrée par la justice française mais est restée jusqu'à présent sans réponse.
Si Karim Ouali n'est pas arrêté dans les prochaines semaines, il pourrait être jugé par défaut en 2020, a affirmé mercredi le parquet de Mulhouse à la famille de la victime lors d'une rencontre avec le juge d'instruction.
Karim Ouali est soupçonné d'avoir tué, le 7 avril 2011, son supérieur hiérarchique, Jean Meyer. Le drame s'est déroulé un peu avant 7 h 50 dans le huis clos du 11e étage de la tour de contrôle de l'aéroport de Bâle-Mulhouse.
Souffrant de troubles psychologiques et d'un sentiment de persécution sur ses origines algériennes, l'agresseur présumé était en arrêt maladie depuis près de trois mois quand il s'est introduit dans cette tour de contrôle sécurisée pour porter onze coups de hachette mortels à son chef.
Une cavale méthodiquement organisée
Karim Ouali avait organisé méthodiquement sa cavale, en retirant près de 25 000 euros en liquide et en louant plusieurs voitures, dont une retrouvée sept mois plus tard, le 27 novembre 2011, à Bron, près de Lyon (Rhône), expliquait Christophe Foissey, patron de la BNRF, interrogé par Le Parisien.
Pour gagner du temps et égarer les enquêteurs, le fugitif a aussi eu l'idée terriblement efficace d'acheter un téléphone portable, laissant la boîte sur la table de sa cuisine, avant de le mettre en veille et de l'envoyer par la poste en Suisse. Cette ruse a fait perdre deux jours d'enquête aux policiers lancés aux trousses de ce téléphone « bidon ».
Depuis sa fuite, le fugitif est activement traqué et figure toujours dans le fichier Europol des criminels les plus recherchés.
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La police traque depuis 2011 cet ancien contrôleur aérien de 43 ans, soupçonné d’avoir tué à coups de hache artisanale un de ses supérieurs à l’aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg.
En cavale depuis huit ans, le fugitif français Karim Ouali, 43 ans, soupçonné d'avoir tué à coups de hache un de ses supérieurs à l'aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg (Haut-Rhin) a été repéré pour la première fois à Hong Kong (Chine) rapporte France Info.
Les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) ont formellement identifié la présence à Hongkong de l'ancien contrôleur aérien. Il pourrait encore s'y trouver, précise une source judiciaire.
Selon les informations de France Info, Karim Ouali a passé quelques semaines en prison à Hong Kong à la suite d'une arrestation pour possession de faux document, puis a été relâché. Les autorités françaises n'auraient été averties de la présence de Karim Ouali à Hong-Kong qu'en 2018.
Commission rogatoire internationale
Depuis cette date, une commission rogatoire internationale a été délivrée par la justice française mais est restée jusqu'à présent sans réponse.
Si Karim Ouali n'est pas arrêté dans les prochaines semaines, il pourrait être jugé par défaut en 2020, a affirmé mercredi le parquet de Mulhouse à la famille de la victime lors d'une rencontre avec le juge d'instruction.
Karim Ouali est soupçonné d'avoir tué, le 7 avril 2011, son supérieur hiérarchique, Jean Meyer. Le drame s'est déroulé un peu avant 7 h 50 dans le huis clos du 11e étage de la tour de contrôle de l'aéroport de Bâle-Mulhouse.
Souffrant de troubles psychologiques et d'un sentiment de persécution sur ses origines algériennes, l'agresseur présumé était en arrêt maladie depuis près de trois mois quand il s'est introduit dans cette tour de contrôle sécurisée pour porter onze coups de hachette mortels à son chef.
Une cavale méthodiquement organisée
Karim Ouali avait organisé méthodiquement sa cavale, en retirant près de 25 000 euros en liquide et en louant plusieurs voitures, dont une retrouvée sept mois plus tard, le 27 novembre 2011, à Bron, près de Lyon (Rhône), expliquait Christophe Foissey, patron de la BNRF, interrogé par Le Parisien.
Pour gagner du temps et égarer les enquêteurs, le fugitif a aussi eu l'idée terriblement efficace d'acheter un téléphone portable, laissant la boîte sur la table de sa cuisine, avant de le mettre en veille et de l'envoyer par la poste en Suisse. Cette ruse a fait perdre deux jours d'enquête aux policiers lancés aux trousses de ce téléphone « bidon ».
Depuis sa fuite, le fugitif est activement traqué et figure toujours dans le fichier Europol des criminels les plus recherchés.
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Re: Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
Karim Ouali, l’insaisissable tueur de la tour de contrôle, toujours en fuite
Recherché depuis le meurtre sauvage d’un contrôleur aérien en avril 2011 à Mulhouse (Haut-Rhin), Karim Ouali a été repéré en Asie. Mais le fugitif continue de narguer les enquêteurs qui se sont promis de le ramener en France.
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Recherché depuis le meurtre sauvage d’un contrôleur aérien en avril 2011 à Mulhouse (Haut-Rhin), Karim Ouali a été repéré en Asie. Mais le fugitif continue de narguer les enquêteurs qui se sont promis de le ramener en France.
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Re: Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
2020
Il a été repéré à Hong Kong, mais toujours pas sous les verrous !
Il a été repéré à Hong Kong, mais toujours pas sous les verrous !
Invité- Invité
Re: Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
2021
Meurtre de l’aéroport de Bâle-Mulhouse : le fugitif le plus recherché de France repéré sur un site de rencontres en Asie
INFO LE PARISIEN. Les policiers français ont trouvé une photo inédite et récente de Karim Ouali sur un site de rencontres de Hongkong où ils ont la conviction qu’il vit toujours. Mais les autorités locales montrent peu d’entrain pour interpeller l’ex-contrôleur aérien suspecté de l’assassinat d’un collègue de travail en 2011.
Un jour, il était mort. Un autre, il vivait reclus en Amérique du Sud… Depuis dix ans, les hypothèses les plus folles circulent au sujet de Karim Ouali, ce contrôleur aérien en fuite depuis qu’il a tué à la hachette un collègue de l’aéroport de Bâle - Mulhouse, le 27 avril 2011. L’hallucinante cavale du Joker – un surnom tiré de sa fascination pour le grand rival de Batman – vient pourtant de connaître un accroc qui relance l’espoir de le voir un jour comparaître pour l’assassinat de Jean Meyer, un père de famille de 35 ans.
Selon nos informations, le 15 février dernier, les policiers de la Brigade nationale de recherches des fugitifs (BNRF) ont découvert une photo inédite et récente du fugitif sur Loveawake.com, un site de rencontres prisé des habitants de Hongkong. Malgré les lunettes de vue et la casquette portées par « Shemen » sur cette plate-forme, tous les acteurs du dossier sont formels : il s’agit bien de Karim Ouali, aujourd’hui âgé de 45 ans. La dernière connexion à ce profil date du début du mois de février 2021. Sur le réseau social, l’homme assure vivre à Aberdeen, un port de Hongkong.
«S’ils le voulaient, en une semaine, il serait trouvé et arrêté»
Tout laisse donc penser que Karim Ouali est encore installé dans l’ex-colonie britannique, territoire autonome chinois où il aurait fui après le meurtre de Jean Meyer. Dans cette mégalopole ultra-surveillée et sécurisée, même s’il est ciblé par une notice rouge d’Interpol, il ne semble pas se cacher et bénéficie d’une troublante mansuétude.
Malgré la nouvelle découverte des policiers français, les autorités de Hongkong ont signalé le 14 mars dernier à l’officier de liaison en poste à l’ambassade de France ne pouvoir mener aucune investigation sur Karim Ouali, le site Loveawake.com n’étant pas hébergé à Hongkong…
L’assassin présumé de Jean Meyer peut dormir tranquille. « S’ils le voulaient, en une semaine, il serait trouvé et arrêté, déplore une source proche de l’enquête. Cela risque de se retourner contre eux, car il s’agit d’un homme très dangereux… »
Le crime d’un fou ?
Paranoïaque, fasciné par le Joker et par Oussama Ben Laden, Karim Ouali est en arrêt maladie quand il débarque ce 27 avril 2011 au sein de la tour de contrôle de l’aéroport Bâle - Mulhouse. Armé d’un couteau et d’une hachette de fabrication artisanale, il pénètre dans les lieux avec son badge nominatif. Quel est alors son véritable projet ? La piste d’un attentat visant les avions est crédible, confie une source judiciaire. Contrôleur aérien, Ouali avait les compétences pour provoquer un grave accident comme une collision entre deux appareils.
Son plan a-t-il été perturbé par l’arrivée de Jean Meyer, arrivé un peu en avance à son travail ce matin-là ? Impossible à dire. Mais quand le père de famille de 35 ans entre dans la tour à 7 heures, il est mortellement frappé à coups de hachette. Les deux hommes n’avaient jamais eu la moindre altercation avant ce funeste jour.
Crime d’un fou, imaginent d’abord les enquêteurs : Karim Ouali n’a aucun mobile et la perquisition à son domicile permet de brosser le profil d’un homme dérangé psychologiquement. Dans le capharnaüm de son appartement de Saint-Louis (Haut-Rhin), la PJ découvre un ouvrage baptisé « Avataroh », sorte de discussion hallucinée entre son personnage « Avatar » et le prophète Abraham à propos de la vie des contrôleurs aériens, de religion, de l’enfer, du diable… Son œuvre est ponctuée de références à Ben Laden et de diatribes antisémites.
Au lendemain de l’assassinat de Jean Meyer, une trentaine de ses collègues reçoivent une lettre tout aussi ésotérique et inquiétante que ce long manuscrit : Karim Ouali y revendique le meurtre de Jean Meyer et évoque son intention de décapiter tous les contrôleurs aériens.
Des ruses qui brouillent les pistes
Malgré cette folie apparente, Karim Ouali se révèle brillant et raisonné quand il s’agit de brouiller les pistes et d’échapper à la police. Avant le meurtre de Jean Meyer, le Joker a, par exemple, acheté un téléphone à son nom, qu’il a expédié en Suisse par colis en prenant soin d’activer les paramètres de localisation pour attirer les policiers… Autre ruse, toute aussi fine : peu avant les faits, Ouali a acheté en liquide et sous un faux nom une nouvelle voiture, qui lui permet de prendre la fuite sans que sa plaque d’immatriculation ne soit recherchée. Aisé financièrement, il a poussé le vice jusqu’à acheter à son nom un billet d’avion au départ de Francfort daté du jour du meurtre pour attirer les enquêteurs sur une fausse piste et gagner du temps dans sa cavale vers l’Asie.
De fait, selon des éléments obtenus ces derniers mois par la police française, Karim Ouali serait arrivé dès le 17 mai 2011 à Hongkong, via la Chine continentale. Doté d’un simple visa de touriste, il aurait alterné les séjours entre l’ancienne colonie britannique et la région autonome de Macao. Il voyageait avec son vrai passeport, qu’il avait légèrement trafiqué, ajoutant un trait au « O » de Ouali pour devenir Karim Quali. Un stratagème qui fonctionne jusqu’en 2014.
Le Joker est alors arrêté à Hongkong pour séjour illégal. Il est incarcéré un mois, puis maintenu sous contrôle judiciaire jusqu’en 2016. À cette époque, il dépose une demande d’asile auprès de Hongkong et fournit plusieurs adresses et numéros de téléphone aux autorités. Malgré un mandat d’arrêt international, il n’est alors jamais inquiété. Plus grave encore : toutes ses informations ne seront transmises à la BNRF qu’en 2018…
Un procès en son absence ?
Depuis, le parquet de Mulhouse et la magistrate en charge du dossier tentent difficilement de faire bouger les choses. Deux commissions rogatoires internationales émises en mars 2019 puis en janvier 2020 sont restées lettre morte, ou presque. Depuis août 2020 et le refus de la France de ratifier le traité d’extradition avec Hongkong eu égard aux troubles politiques dans l’ancienne colonie britannique, les relations déjà tendues sont carrément devenues glaciales…
« M. Ouali a déjà échappé à la justice une fois malgré son arrestation à Hongkong, souligne Edwige Roux-Morizot, la procureure de Mulhouse. On pense désormais l’avoir localisé à nouveau et on ne peut que déplorer qu’un homme suspecté d’un assassinat puisse vivre tranquillement sans être inquiété par la justice. C’est une réelle frustration. »
Face à cette situation bloquée, les deux magistrates envisagent de renvoyer Karim Ouali devant la cour d’assises en son absence. Il encourt la réclusion à perpétuité. De quoi convaincre enfin Hongkong de la dangerosité de Ouali et faciliter son extradition ?
La famille Meyer l’espère depuis dix ans. « Les autorités hongkongaises doivent revenir à la raison, tonne Me Damien Legrand, l’avocat de la veuve de Jean Meyer. M. Ouali est un des fugitifs les plus recherchés au monde et elles savent pertinemment où il est. Nous ne voulons pas croire qu’elles soient indifférentes à la douleur de la famille de Jean, surtout pour des considérations diplomatiques. Le pas qui nous sépare de la justice, il n’y a qu’elles qui puissent le franchir. »
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Meurtre de l’aéroport de Bâle-Mulhouse : le fugitif le plus recherché de France repéré sur un site de rencontres en Asie
INFO LE PARISIEN. Les policiers français ont trouvé une photo inédite et récente de Karim Ouali sur un site de rencontres de Hongkong où ils ont la conviction qu’il vit toujours. Mais les autorités locales montrent peu d’entrain pour interpeller l’ex-contrôleur aérien suspecté de l’assassinat d’un collègue de travail en 2011.
Un jour, il était mort. Un autre, il vivait reclus en Amérique du Sud… Depuis dix ans, les hypothèses les plus folles circulent au sujet de Karim Ouali, ce contrôleur aérien en fuite depuis qu’il a tué à la hachette un collègue de l’aéroport de Bâle - Mulhouse, le 27 avril 2011. L’hallucinante cavale du Joker – un surnom tiré de sa fascination pour le grand rival de Batman – vient pourtant de connaître un accroc qui relance l’espoir de le voir un jour comparaître pour l’assassinat de Jean Meyer, un père de famille de 35 ans.
Selon nos informations, le 15 février dernier, les policiers de la Brigade nationale de recherches des fugitifs (BNRF) ont découvert une photo inédite et récente du fugitif sur Loveawake.com, un site de rencontres prisé des habitants de Hongkong. Malgré les lunettes de vue et la casquette portées par « Shemen » sur cette plate-forme, tous les acteurs du dossier sont formels : il s’agit bien de Karim Ouali, aujourd’hui âgé de 45 ans. La dernière connexion à ce profil date du début du mois de février 2021. Sur le réseau social, l’homme assure vivre à Aberdeen, un port de Hongkong.
«S’ils le voulaient, en une semaine, il serait trouvé et arrêté»
Tout laisse donc penser que Karim Ouali est encore installé dans l’ex-colonie britannique, territoire autonome chinois où il aurait fui après le meurtre de Jean Meyer. Dans cette mégalopole ultra-surveillée et sécurisée, même s’il est ciblé par une notice rouge d’Interpol, il ne semble pas se cacher et bénéficie d’une troublante mansuétude.
Malgré la nouvelle découverte des policiers français, les autorités de Hongkong ont signalé le 14 mars dernier à l’officier de liaison en poste à l’ambassade de France ne pouvoir mener aucune investigation sur Karim Ouali, le site Loveawake.com n’étant pas hébergé à Hongkong…
L’assassin présumé de Jean Meyer peut dormir tranquille. « S’ils le voulaient, en une semaine, il serait trouvé et arrêté, déplore une source proche de l’enquête. Cela risque de se retourner contre eux, car il s’agit d’un homme très dangereux… »
Le crime d’un fou ?
Paranoïaque, fasciné par le Joker et par Oussama Ben Laden, Karim Ouali est en arrêt maladie quand il débarque ce 27 avril 2011 au sein de la tour de contrôle de l’aéroport Bâle - Mulhouse. Armé d’un couteau et d’une hachette de fabrication artisanale, il pénètre dans les lieux avec son badge nominatif. Quel est alors son véritable projet ? La piste d’un attentat visant les avions est crédible, confie une source judiciaire. Contrôleur aérien, Ouali avait les compétences pour provoquer un grave accident comme une collision entre deux appareils.
Son plan a-t-il été perturbé par l’arrivée de Jean Meyer, arrivé un peu en avance à son travail ce matin-là ? Impossible à dire. Mais quand le père de famille de 35 ans entre dans la tour à 7 heures, il est mortellement frappé à coups de hachette. Les deux hommes n’avaient jamais eu la moindre altercation avant ce funeste jour.
Crime d’un fou, imaginent d’abord les enquêteurs : Karim Ouali n’a aucun mobile et la perquisition à son domicile permet de brosser le profil d’un homme dérangé psychologiquement. Dans le capharnaüm de son appartement de Saint-Louis (Haut-Rhin), la PJ découvre un ouvrage baptisé « Avataroh », sorte de discussion hallucinée entre son personnage « Avatar » et le prophète Abraham à propos de la vie des contrôleurs aériens, de religion, de l’enfer, du diable… Son œuvre est ponctuée de références à Ben Laden et de diatribes antisémites.
Au lendemain de l’assassinat de Jean Meyer, une trentaine de ses collègues reçoivent une lettre tout aussi ésotérique et inquiétante que ce long manuscrit : Karim Ouali y revendique le meurtre de Jean Meyer et évoque son intention de décapiter tous les contrôleurs aériens.
Des ruses qui brouillent les pistes
Malgré cette folie apparente, Karim Ouali se révèle brillant et raisonné quand il s’agit de brouiller les pistes et d’échapper à la police. Avant le meurtre de Jean Meyer, le Joker a, par exemple, acheté un téléphone à son nom, qu’il a expédié en Suisse par colis en prenant soin d’activer les paramètres de localisation pour attirer les policiers… Autre ruse, toute aussi fine : peu avant les faits, Ouali a acheté en liquide et sous un faux nom une nouvelle voiture, qui lui permet de prendre la fuite sans que sa plaque d’immatriculation ne soit recherchée. Aisé financièrement, il a poussé le vice jusqu’à acheter à son nom un billet d’avion au départ de Francfort daté du jour du meurtre pour attirer les enquêteurs sur une fausse piste et gagner du temps dans sa cavale vers l’Asie.
De fait, selon des éléments obtenus ces derniers mois par la police française, Karim Ouali serait arrivé dès le 17 mai 2011 à Hongkong, via la Chine continentale. Doté d’un simple visa de touriste, il aurait alterné les séjours entre l’ancienne colonie britannique et la région autonome de Macao. Il voyageait avec son vrai passeport, qu’il avait légèrement trafiqué, ajoutant un trait au « O » de Ouali pour devenir Karim Quali. Un stratagème qui fonctionne jusqu’en 2014.
Le Joker est alors arrêté à Hongkong pour séjour illégal. Il est incarcéré un mois, puis maintenu sous contrôle judiciaire jusqu’en 2016. À cette époque, il dépose une demande d’asile auprès de Hongkong et fournit plusieurs adresses et numéros de téléphone aux autorités. Malgré un mandat d’arrêt international, il n’est alors jamais inquiété. Plus grave encore : toutes ses informations ne seront transmises à la BNRF qu’en 2018…
Un procès en son absence ?
Depuis, le parquet de Mulhouse et la magistrate en charge du dossier tentent difficilement de faire bouger les choses. Deux commissions rogatoires internationales émises en mars 2019 puis en janvier 2020 sont restées lettre morte, ou presque. Depuis août 2020 et le refus de la France de ratifier le traité d’extradition avec Hongkong eu égard aux troubles politiques dans l’ancienne colonie britannique, les relations déjà tendues sont carrément devenues glaciales…
« M. Ouali a déjà échappé à la justice une fois malgré son arrestation à Hongkong, souligne Edwige Roux-Morizot, la procureure de Mulhouse. On pense désormais l’avoir localisé à nouveau et on ne peut que déplorer qu’un homme suspecté d’un assassinat puisse vivre tranquillement sans être inquiété par la justice. C’est une réelle frustration. »
Face à cette situation bloquée, les deux magistrates envisagent de renvoyer Karim Ouali devant la cour d’assises en son absence. Il encourt la réclusion à perpétuité. De quoi convaincre enfin Hongkong de la dangerosité de Ouali et faciliter son extradition ?
La famille Meyer l’espère depuis dix ans. « Les autorités hongkongaises doivent revenir à la raison, tonne Me Damien Legrand, l’avocat de la veuve de Jean Meyer. M. Ouali est un des fugitifs les plus recherchés au monde et elles savent pertinemment où il est. Nous ne voulons pas croire qu’elles soient indifférentes à la douleur de la famille de Jean, surtout pour des considérations diplomatiques. Le pas qui nous sépare de la justice, il n’y a qu’elles qui puissent le franchir. »
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Invité- Invité
Re: Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
«Cette injustice est inadmissible» : une veuve écrit à Macron pour réclamer l’extradition du meurtrier de son époux
Dix ans après la mort de Jean Meyer, tué par un collègue de travail en cavale depuis 2011 et récemment localisé à Hongkong par la police française, la famille du contrôleur aérien en appelle à Emmanuel Macron pour obtenir l’extradition du suspect.
Les mots sont pesés. Empreints d’émotions mais mesurés, à l’image d’une famille digne qui croit encore au travail de la police et de la justice, ils sont couchés sur une lettre envoyée il y a quelques jours à Emmanuel Macron. Dans ce courrier, affleure l’espoir de voir un tueur répondre de ses actes. « Le 27 avril 2011, ma vie, celle de ma famille et de notre fille ont basculé, écrit la veuve de Jean Meyer au président de la République. Nous allions vivre l’impensable, mais nous ne savions pas alors que cela durerait jusqu’à ce jour. »
L’impensable, c’est cette scène d’horreur résumée par les policiers de la PJ dans une synthèse de l’enquête : « Le 27 avril vers 7h50, Jean Meyer, contrôleur aérien de 35 ans, était retrouvé mort, poignardé à sept reprises au sein d’un bâtiment administratif sécurisé donnant accès à la tour de contrôle de l’aéroport de Bâle – Mulhouse. »
Les enquêteurs ne mettent pas longtemps à identifier un suspect : Karim Ouali, un collègue de Jean Meyer en arrêt maladie depuis plusieurs mois. La veille du meurtre, Ouali a posté des lettres de menaces à d’autres collègues. Il a aussi rédigé un long manuscrit halluciné baptisé « Avataroh ». Il y évoque « la vie des contrôleurs aériens, la religion, l’enfer, le diable, la fin du monde ». Mais derrière cet homme aux confins de la folie, fasciné par Oussama ben Laden et le personnage du Joker, se cache un homme qui a « fait preuve de beaucoup de soins dans la préparation des faits d’homicide et de sa fuite », selon les policiers.
De fait, Ouali a toujours eu un temps d’avance. Avant d’assassiner Jean Meyer sans raison – selon plusieurs sources, Ouali aurait pu vouloir accéder à la tour de contrôle pour commettre un attentat visant des avions –, le fugitif a, par exemple, acheté un billet sur un vol qu’il ne prendra jamais. Pour perturber sa traque, il a aussi expédié en Suisse un téléphone acheté à son nom, ou loué une voiture qu’il n’utilisera jamais. Quelques mois après le meurtre, les enquêteurs se rendent à l’évidence : Karim Ouali est introuvable.
Sa photo découverte sur un site de rencontre
Sept ans plus tard, premier rebondissement. La police française est avisée que le suspect a été interpellé et emprisonné un mois à Hongkong en 2014. Il a même été placé sous contrôle judiciaire par les autorités locales jusqu’en 2016. « Malgré l’existence d’un mandat d’arrêt international, les autorités françaises n’ont été informées de ces événements qu’en 2018 », déplore la famille Meyer dans son courrier au président Macron.
En février 2021, nouvelle piste : la photo de Karim Ouali est découverte par les policiers de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) sur « Loveawakae.com », un site de rencontre prisé des habitants d’Hongkong. Les recherches des policiers français permettent même de loger avec précision le fugitif de 45 ans, visé par une notice rouge d’Interpol.
Depuis, les demandes d’entraide adressées à Hongkong par la procureure de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, n’ont pas abouti. Les autorités locales estiment en effet que le site Internet sur lequel Ouali a été repéré n’est pas hébergé sur leur sol et qu’ils n’ont donc pas à mener d’investigations. « Jean est décédé dans des conditions épouvantables, se désole la famille Meyer dans son courrier à Emmanuel Macron. Nous avons vécu toutes ces années sans savoir où se trouvait son assassin et s’il pourrait un jour répondre de ses actes. Aujourd’hui, 10 ans après le drame, justice peut être rendue. »
Pourtant, la situation est aujourd’hui bloquée. « Les échanges sont inexistants » entre Hongkong et la justice mulhousienne, confirme Edwige Roux-Morizot. « L’État français ne réagit pas, dénonce la famille Meyer. (…) Nous vivons désormais avec cette terrible souffrance de savoir que le meurtrier vit en paix dans un pays où, pour des raisons qu’il ne nous appartient pas de juger, il n’est d’aucune manière inquiété. »
Relations diplomatiques tendues
Cette incapacité à ramener Karim Ouali pour le juger en France trouve, selon plusieurs sources, ses explications dans les tensions diplomatiques qui gangrènent les relations entre la France et Hongkong. En août 2020, alors que les manifestations à Hongkong étaient réprimées dans la violence, la France a choisi de suspendre la ratification d’un accord d’extradition avec l’enclave chinoise. Depuis, Hongkong refuse toute collaboration avec la France. Une situation incompréhensible pour les proches de Jean Meyer et leur avocat, Me Damien Legrand.
« La France ne protège pas les criminels ; je ne veux pas et ne peux pas le croire, tonne la famille du contrôleur aérien dans sa lettre envoyée au chef de l’État. Je ne peux me résigner à accepter que le meurtrier de mon époux ne soit pas extradé et condamné en raison de relations diplomatiques tendues. Cette injustice-là est inadmissible. C’est dans cette démarche que je vous demande, M. le Président, de tout mettre en œuvre pour faciliter et accélérer cette extradition afin que Justice puisse être rendue à mon mari, notre enfant et notre famille. » Contactée, l’Élysée confirme avoir reçu le courrier et « y apportera toute l’attention nécessaire ».
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Dix ans après la mort de Jean Meyer, tué par un collègue de travail en cavale depuis 2011 et récemment localisé à Hongkong par la police française, la famille du contrôleur aérien en appelle à Emmanuel Macron pour obtenir l’extradition du suspect.
Les mots sont pesés. Empreints d’émotions mais mesurés, à l’image d’une famille digne qui croit encore au travail de la police et de la justice, ils sont couchés sur une lettre envoyée il y a quelques jours à Emmanuel Macron. Dans ce courrier, affleure l’espoir de voir un tueur répondre de ses actes. « Le 27 avril 2011, ma vie, celle de ma famille et de notre fille ont basculé, écrit la veuve de Jean Meyer au président de la République. Nous allions vivre l’impensable, mais nous ne savions pas alors que cela durerait jusqu’à ce jour. »
L’impensable, c’est cette scène d’horreur résumée par les policiers de la PJ dans une synthèse de l’enquête : « Le 27 avril vers 7h50, Jean Meyer, contrôleur aérien de 35 ans, était retrouvé mort, poignardé à sept reprises au sein d’un bâtiment administratif sécurisé donnant accès à la tour de contrôle de l’aéroport de Bâle – Mulhouse. »
Les enquêteurs ne mettent pas longtemps à identifier un suspect : Karim Ouali, un collègue de Jean Meyer en arrêt maladie depuis plusieurs mois. La veille du meurtre, Ouali a posté des lettres de menaces à d’autres collègues. Il a aussi rédigé un long manuscrit halluciné baptisé « Avataroh ». Il y évoque « la vie des contrôleurs aériens, la religion, l’enfer, le diable, la fin du monde ». Mais derrière cet homme aux confins de la folie, fasciné par Oussama ben Laden et le personnage du Joker, se cache un homme qui a « fait preuve de beaucoup de soins dans la préparation des faits d’homicide et de sa fuite », selon les policiers.
De fait, Ouali a toujours eu un temps d’avance. Avant d’assassiner Jean Meyer sans raison – selon plusieurs sources, Ouali aurait pu vouloir accéder à la tour de contrôle pour commettre un attentat visant des avions –, le fugitif a, par exemple, acheté un billet sur un vol qu’il ne prendra jamais. Pour perturber sa traque, il a aussi expédié en Suisse un téléphone acheté à son nom, ou loué une voiture qu’il n’utilisera jamais. Quelques mois après le meurtre, les enquêteurs se rendent à l’évidence : Karim Ouali est introuvable.
Sa photo découverte sur un site de rencontre
Sept ans plus tard, premier rebondissement. La police française est avisée que le suspect a été interpellé et emprisonné un mois à Hongkong en 2014. Il a même été placé sous contrôle judiciaire par les autorités locales jusqu’en 2016. « Malgré l’existence d’un mandat d’arrêt international, les autorités françaises n’ont été informées de ces événements qu’en 2018 », déplore la famille Meyer dans son courrier au président Macron.
En février 2021, nouvelle piste : la photo de Karim Ouali est découverte par les policiers de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) sur « Loveawakae.com », un site de rencontre prisé des habitants d’Hongkong. Les recherches des policiers français permettent même de loger avec précision le fugitif de 45 ans, visé par une notice rouge d’Interpol.
Depuis, les demandes d’entraide adressées à Hongkong par la procureure de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, n’ont pas abouti. Les autorités locales estiment en effet que le site Internet sur lequel Ouali a été repéré n’est pas hébergé sur leur sol et qu’ils n’ont donc pas à mener d’investigations. « Jean est décédé dans des conditions épouvantables, se désole la famille Meyer dans son courrier à Emmanuel Macron. Nous avons vécu toutes ces années sans savoir où se trouvait son assassin et s’il pourrait un jour répondre de ses actes. Aujourd’hui, 10 ans après le drame, justice peut être rendue. »
Pourtant, la situation est aujourd’hui bloquée. « Les échanges sont inexistants » entre Hongkong et la justice mulhousienne, confirme Edwige Roux-Morizot. « L’État français ne réagit pas, dénonce la famille Meyer. (…) Nous vivons désormais avec cette terrible souffrance de savoir que le meurtrier vit en paix dans un pays où, pour des raisons qu’il ne nous appartient pas de juger, il n’est d’aucune manière inquiété. »
Relations diplomatiques tendues
Cette incapacité à ramener Karim Ouali pour le juger en France trouve, selon plusieurs sources, ses explications dans les tensions diplomatiques qui gangrènent les relations entre la France et Hongkong. En août 2020, alors que les manifestations à Hongkong étaient réprimées dans la violence, la France a choisi de suspendre la ratification d’un accord d’extradition avec l’enclave chinoise. Depuis, Hongkong refuse toute collaboration avec la France. Une situation incompréhensible pour les proches de Jean Meyer et leur avocat, Me Damien Legrand.
« La France ne protège pas les criminels ; je ne veux pas et ne peux pas le croire, tonne la famille du contrôleur aérien dans sa lettre envoyée au chef de l’État. Je ne peux me résigner à accepter que le meurtrier de mon époux ne soit pas extradé et condamné en raison de relations diplomatiques tendues. Cette injustice-là est inadmissible. C’est dans cette démarche que je vous demande, M. le Président, de tout mettre en œuvre pour faciliter et accélérer cette extradition afin que Justice puisse être rendue à mon mari, notre enfant et notre famille. » Contactée, l’Élysée confirme avoir reçu le courrier et « y apportera toute l’attention nécessaire ».
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Invité- Invité
Re: Affaire Karim Ouali / Jean Meyer 2011
malheureusement je pense que tant que la chine n'extradiera pas, cette affaire ne sera jamais "terminée"
chevaline : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
typhaine veron: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
hd99
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